OH, J'AIME !
14 avril 2008
Voici un point de vue sur le débat qui a lieu à propos des OGM qui me convient parfaitement. Je vous le propose à la réflexion. IL nous vient de Patrice HERNU, Président de "Planète Bleue", une association environnementaliste proche de l'UMP.
"Sur la question des OGM, les dégâts sont clairs.
La France doit à la fois protéger la qualité de son agriculture et développer son ingénierie génétique.
Les français ne veulent pas d'OGM malfaisants et nous voulons tous protéger notre agriculture. Mais comment ? Le sénateur Jean-François Legrand paraissait avoir indiqué un chemin possible, contesté mais rendant possible la formation d'un consensus. Depuis des millénaires, agriculture et culture riment pour avoir façonné nos paysages et notre alimentation au point qu'il n'est presque aucun aliment qui ne soit issu d'une hybridation, c'est-à-dire d'une modification génétique "sauvage", réalisée au prix de paquets entiers et hasardeux de déports de gènes (mais était-ce vraiment le fruit du hasard ?)
Le problème n'est donc pas dans la modification du patrimoine génétique mais dans l'industrialisation du processus, la disparition des souches dites naturelles, l'instabilité des biotopes nouveaux, l'utilisation de gènes transgressant la barrière des espèces sans mesure de l'ensemble des impacts durables, l'accès des populations aux ressources génétiques anciennes et nouvelles avec notamment la question des droits de propriétés, etc.
Une loi aurait dû permettre de fixer des principes et de créer le cadre nécessaire pour progresser sur tous ces points sans que chacun, quand il est posé, ne débouche nécessairement sur l'affrontement d'obscurantismes contraires. Bref, la loi doit organiser l'apaisement et le progrès et non susciter les affrontements. Certes, sur cette question, le pari était difficile compte tenu de la sensibilité sur ces questions, du cadre européen qui laisse finalement peu de liberté pour une approche raisonnée de ces questions et du quasi monopole de certains semanciers, lequel plaque sur les débats d'autres considérations, également légitimes mais étrangères à la réalité éthique et scientifique du problème.
Au final, le chemin de Jean-Louis Borloo n'avait rien d'une lâcheté. Il n'empêche que la violence de la réaction aux propos de NKM - dont nous soutenons l'engagement par ailleurs - illustre le malaise d'une majorité qui, en fait, n'a pas fait siennes les préoccupations environnementales légitimes des français. Elle se contente d'en tenir compte ou, au mieux, d'en prendre acte. Pour les écologistes réalistes qui veulent que l'écologie ne soit pas la messe d'un Grenelle, encore moins la liturgie d'une religion qui cacherait son nom, mais le moteur d'une nouvelle croissance réellement respectueuse des environnements utiles aux femmes et aux hommes, on est loin du compte évidemment. Et, le fait de jouer "camp contre camp", "plus écolo que moi tu meures" contre "moins écolo que moi, tu gagnes" est à l'origine très politicienne de cette situation que le Grenelle de l'Environnement n'a fait que dissiper en apparence car, ni les ONG, ni les syndicats, ne font encore la loi...
Qui dit OGM, dit biodiversité et qui dit biodiversité, dit cycle du carbone. Enfin, qui dit carbone, dit crise de la valeur carbone, crise des conflits d'usage des terres et de l'eau, crise de l'alimentation, crise du système monétaire international et crise généralisée du conflit d'usage des ressources carbone vivantes (biomasse et cultures) et mortes (énergies fossiles). Cette crise de la valeur dans un système de "carbon exchange standard" sans les outils de régulation -et ce ne sont pas les discussions un peu dérisoires du post-kyoto dans leur format actuel qui vont nous en doter- est au centre de la problématique politique.
Est-il également possible d'ajouter que la discussion sur les OGM, cette biodiversité artificielle, en est également un élément sans passer pour un fou aux yeux tant des écologistes "purs et durs" que des politiques orthodoxes de tout bord ?"
Analyse intéressante ,certes, mais que fait on ensuite ,notamment pour se doter des outils de régulation nécessaires qui manquent cruellement pour éviter que la convergence des différentes crises évoquées et déjà déclenchées ne conduisent à l'apocalypse!!ce ne sont ni les ayatollahs de l'écologie ni les vendeurs de bonne conscience,politiques ou autres ,qui apporteront une solution et ce sont pourtant les seuls qu'on entend car ils se sont approprié le sujet!Quant aux préoccupations environnementales des français je me demande si elles sont ancrées aussi profondément qu'on le croit et si elles n'obéissent pas, pro parte au moins,à un phénomène de mode tant qu'elles ne sont pas trop contraignantes??
Rédigé par : JPP | 14 avril 2008 à 22:08
Analyse intéressante ,certes, mais que fait on ensuite ,notamment pour se doter des outils de régulation nécessaires qui manquent cruellement pour éviter que la convergence des différentes crises évoquées et déjà déclenchées ne conduisent à l'apocalypse!!ce ne sont ni les ayatollahs de l'écologie ni les vendeurs de bonne conscience,politiques ou autres ,qui apporteront une solution et ce sont pourtant les seuls qu'on entend car ils se sont approprié le sujet!Quant aux préoccupations environnementales des français je me demande si elles sont ancrées aussi profondément qu'on le croit et si elles n'obéissent pas, pro parte au moins,à un phénomène de mode tant qu'elles ne sont pas trop contraignantes??
Rédigé par : JPP | 14 avril 2008 à 22:10
C'est dans la biodiversité que se trouve une grande partie des solutions aux problêmes que nous inventons; ne sciont pas la branche sur laquelle nous ne faisont que passer.
Rédigé par : Adrien | 18 avril 2008 à 09:50
désolé pour les fautes!!! s au lieu de t !!!!!
Rédigé par : Adrien | 18 avril 2008 à 09:52