HISTOIRE
LES VERITES VIENNENT DE MARSEILLE
LA BONNE DIRECTION

DONNER DU TEMPS AU TEMPS

Et le temps, c'est le Président qui le détient. Il lui en faudra beaucoup pour retrouver dans les études d'opinion une image positive. Si l'on en croit les spécialistes, son intervention n'a guère fait bouger le paysage. Mais là n'est peut-être pas l'essentiel. Nicolas SARKOZY sait plus que tout autre que l'immobilisme le conduirait encore plus au tréfond de l'impopularité, c'est pourquoi le message qu'il voulait faire passer en priorité jeudi dernier était très simple : la France sera réformée, parce qu'il n'y a pas d'autre choix. Et comme l'opposition de gauche, un an après sa défaite ne nous dit toujours pas ce qu'elle ferait à sa place, les Français non plus n'ont pas le choix.

On aura appris aussi que toutes les réformes en cours sont confirmées, qu'il n'est pas prêt à être populaire si ce n'est que par le succès du programme qu'il a mis en route. Il a mis entre parenthèses son caractère, son langage, sa trivialité... tout en restant lui-même : brillant dialecticien au langage compréhensible par tous, intelligence toujours vive , rapide dans l'analyse, juste dans la synthèse, avec une mémoire qui épate toujours le commun des mortels. Il a toujours réponse à tout, mais dans la sobriété. Il s'est présidentialisé.

Comme le dit excellemment Patrice Duhamel à propos de tous les recueils venimeux dont il fait l'objet, "Aux antipodes des clichés, ne  vaut-il pas mieux que l'image qu'il donne de lui-même ?"

Ce qui est en jeu, c'est l'action contre le "ministère de la parole", le courage contre la facilité, le redressement du pays contre le confort des administrés. Face au quatre chocs qui sont intervenus depuis un an : crise financière des subprimes, doublement du prix du baril de pétrole, surévaluation de l'Euro, renchérissement des matières premières alimentaires, il n'y a qu'une seule réponse possible qui est de remettre la France à égalité de chances avec ses partenaires et ses concurrents en réalisant les réformes trop longtemps différées. Heureusement, le Président bénéficie d'une période de quatre ans sans échéance électorales nationale susceptible de mettre un frein à son action. Il faut donner du temps au temps. C'est fondamental en politique. Justement, du temps il en a devant lui. Vous voudriez qu'il renonce ?

                                                                                              

                                                                        

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