HISTOIRE
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BELLAMI, WHAT ELSE ?

Bellamy europe

 

Avec les deux dernières semaines de campagne, dite officielle à partir de lundi, nous entrons dans le vif du sujet. La grande confrontation a eu lieu et le verdict est tombé des « experts » de LCI qui ont commenté le débat : c’est Bellami qui a été le meilleur, avec en outsider le communiste Leon Deffontaines. Que faut-il de plus aux électeurs de la droite ? Ils ont une tête de liste pugnace, qui connait ses dossiers, qui peut se targuer d’une influence hors-norme au sein du groupe européen du PPE, qui ne s’est pas contenté de paroles.  Enfin, un leader de droite qui agit, qui fait ce qu’il a dit et qui présente un vrai programme de droite ancré sur des convictions. Il a à ses côtés une agricultrice du cru et un général talentueux…

Alors quand les sondages disent que rien n’y fait, même creux comme un radis trop arrosé, Bardella garde la préférence des anciens électeurs de Sarkozy et de Fillon, les bras m’en tombent. Pour eux c’est la droite. Ils n’en démordent pas. Pourtant au-delà des apparences du gendre idéal et de la dédiabolisation, Bardella charrie avec lui bien des éléments qui n’ont rien à voir avec la droite modérée et libérale.  Il suffit de gratter un peu pour voir ce que cache le discours rassurant qui voudrait qu’on l’assimile à une sorte de RPR rénové.  C’est une escroquerie intellectuelle. Bardella c’est l’extrême-droite. Le programme du RN, dont la publication a été opportunément reportée à après le 9 juin, est un savant amalgame de discours identitaire et de propositions qui rappellent celles du PC des années 80 : nationaliste d’un côté, socialiste de l’autre.  Cela ne vous rappelle rien, le national-socialisme ? Evidemment les jeunes qui suivent Bardella sur Tik-tok ne peuvent pas savoir, on ne leur a rien appris, mais les anciens, eux n’ont pas d’excuses.  Et je passe sur tous les nazillons qu’il a dans ses bagages, bien planqués et attendant leur heure.

Le RN à plus de 30%, voilà où nous a conduits la stratégie de Macron du « en même temps ». La ficelle a fonctionné jusqu’à maintenant, sauf que cette fois-ci la mise en scène ne fonctionne plus : ni l’entrée en campagne du Président, ni le débat Attal-Bardella, scandaleux dans son principe, n’ont permis à la liste macroniste de gagner des points, elle en aurait même perdu. Un débat Macron-Le Pen ne ferait qu’aggraver les choses. Au moins dans ce théâtre qui paraissait figé, une partie des citoyens semble avoir retrouver un peu de lucidité :  à gauche la liste « Place Publique » de Raphaël Glucksmann est partie pour bousculer un peu le scénario pré-établi. Pourquoi n’en est-il pas de même à droite.  Ses électeurs voudraient-ils illustrer l’adage selon lequel elle serait la plus bête du monde ? Par chance, nous avons Bellamy ! Il est encore possible de garder l’espoir qu’ils se réveillent.

Surtout, ne perdons pas de vue que l’enjeu est européen et pas franco-français. Bellamy, c’est le vote utile par l’influence que nos élus auront au sein du PPE, principal groupe en nombre au Parlement de Strasbourg.  Il importe que la France ait une voix de droite qui porte au sein de l’assemblée de l’Union. Ce ne sera pas le cas de Bardella qui siègera dans un groupuscule minoritaire inaudible, en scission avec l’AFD et qui a peu de chance de rejoindre celui de Méloni très pro-Ukraine et Otan. Eh, oui, voter Bardella c’est apporter un soutien à Poutine. Alors, pour moi, c’est rédhibitoire.

Bellamy,  quoi d’autre ???

 


EUROPEENNES : DENI DE REALITES… ET POURTANT !

Européennes 2024

 

Bardella est-il l’arbre qui cache la forêt ?

Le « monsieur selfie » occupe largement l’espace médiatique en cultivant son face-à-face superficiel avec Macron. Alors, nos compatriotes peu enclins à se documenter perdent de vue l’enjeu fondamental du scrutin du 9 juin prochain. A un mois de l’échéance, le climat est morose et le contexte multiplie les causes qui l’alimentent : le voisinage immédiat de l’Union nous inquiète avec les avancées russes en Ukraine, le Moyen-Orient nous offre le spectacle désolant d’un affrontement sanglant, en Géorgie, pays auquel les 27 ont accordé le statut de candidat à l’adhésion, le pouvoir fait voter une loi incompatible avec les valeurs européennes. L’économie patine et la reprise se fait attendre, creusant l’écart du Pib avec celui des Etats-Unis, tandis que la Chine reprend sa  politique commerciale agressive. Une réaction s’impose pour adapter le fonctionnement du vieux continent aux nouvelles conditions que les pays autoritaires imposent en s‘affranchissant de toutes les règles. Mais cela ne doit pas nous empêcher de voir la réalité : L’Union est tout simplement la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale jamais produite par l’humanité. Cette affirmation n’est pas exagérée : même en cherchant bien, vous ne trouverez pas un autre espace dans le monde réunissant ces critères. 

Les classements internationaux attestent les réussites de l’Europe.

On ne le sait pas assez, mais l’Union place dans la plupart des secteurs 5 à 10 pays en tête des classements.  Quelques exemples : 8 dans le top 20 de l’indice de développement humain de l’ONU (niveau de vie, santé, éducation), 10 dans le top 20 de l’indice de bonheur autodéclaré, 8 dans le top 10 de la liberté de la presse, 5 dans le top 10 de la capacité d’innovation … Ces performances des différents pays concernés doivent beaucoup à l’appartenance à l’UE, mais qui en a conscience ? L’Européen moyen de notre époque, rendu myope par son comportement de consommateur final d’un confort dont il n’a plus la moindre idée des conditions qui le produisent, préfère se vautrer dans l’ingratitude, tel le passager du Titanic qui n’avait pas conscience du naufrage tant celui-ci lui paraissait impossible. 

Ne vous laissez pas avoir par les discours simplistes. 

De nombreux électeurs semblent vouloir donner leur voix à des partis politiques eurosceptiques, eurocritiques ou nationalistes. En France, le RN et Reconquête pourraient séduire 38% des électeurs, en Allemagne l’Afd un électeur sur cinq, en Italie La Lega et les Fratelli d’Italia promettent de faire autant … Certes, même les plus sévères contre l’Union ne promettent pas d'en sortir, mais leur programme prévoit de nombreuses dispositions de rapatriements de compétences à l’échelon national : donc un affaiblissement qui ne permettrait pas d’entamer les réformes nécessaires  pour rester dans la course mondiale. Ne leur donnons pas le pouvoir d’obstruction dont ils rêvent. Car, ne nous leurrons pas, seul chacun des pays d’Europe se retrouverait impuissant et perdrait son indépendance au profit de l’ogre chinois ou de « l’ami » américain.  Et les domaines sont nombreux pour lesquels c’est l’Union qui permettra de rivaliser : défense, intelligence artificielle, transition climatique, sans parler de notre protection sociale et de nos libertés.

Nous pouvons éviter le déclin.

C’est en unissant les compétences et les moyens de nos pays que nous parviendrons à enrayer le déclin qui nous menace. Il faut plus d’Europe dans la défense, les telecoms, l’énergie,  la  lutte  contre l'immigration ; il faut améliorer la capacité de décision en sortant de l’unanimité ; il faut de nouveaux partages de souveraineté qui valent mieux que pas de souveraineté du tout ; il faut donner à l’Europe sa force de frappe financière en unissant les marchés de capitaux, complément indispensable de notre Euro … La redéfinition de l’Union ne doit pas être moins ambitieuse que l’élan donné par les pères fondateurs. Ces choix sont à faire maintenant.

Alors pour qui voter ?

37 listes, c’est de la folie. Il y en a pour le moins 30 de trop qui ne sont là que pour attirer quelques milliers de voix qui leur permettent de faire vivre leur micro parti sur le dos des électeurs. N’oubliez pas que lors des précédentes élections de 2019, ce sont les Verts et le RN qui sont arrivés en tête :  qu’ont-ils fait de leur mandat ? Les Verts sont à l’origine de toutes les directives outrancières en matière de transition climatique, dont nos agriculteurs ont fait les frais, et le RN a été absent chaque fois qu’on aurait eu besoin de lui, comme pour renforcer Frontex, par exemple.  Il faut dire que la présence à Strasbourg n’était pas la priorité de Jordan « pas très là ». Parmi les listes qui ont leur place, il n’y en a que deux qui ont une utilité :  les deux qui siègent à Strasbourg dans les deux grandes formations traditionnellement hégémoniques au sein du parlement : le PSD pour les socialistes, le PPE pour la droite modérée, dont les projections annoncent une représentation à peu près stable.  Donc, chez nous, « Place publique » de Glucksmann et LR de Bellamy qui fait  une campagne brillante et démontre la qualité de ses propositions. 

 


UNE FORCE DE FRAPPE EUROPEENNE : LES MARCHES DE CAPITAUX.

Dette  mondiale

 

L’Europe est face à un mur d’investissements.

Les besoins de financements à venir sont énormes pour la transition énergétique, la révolution numérique et l’Intelligence artificielle, le renforcement de l’armement. Si le domaine de la défense appartient aux états, pour les autres, il faudra faire appel à l’argent privé.  Il n’est pas question de créer des impôts européens et ça n’est pas nécessaire. L’épargne financière des Européens représente 32 000 milliards d’euros, dont à peu près 15% sont investis en actions. Sans entrer dans les détails techniques, cela représente un potentiel de 10 000 milliards d’euros disponibles pour investir dans les domaines concernés. A cela, il est possible de dégager 3 000 milliards supplémentaires dégagés du bilan des banques. Une force de frappe mobilisable de 13 000 milliards d'euros ! Les dispositions techniques sont exposées dans le rapport Noyer, (ancien directeur de la Banque de France) présenté à Bercy fin avril.

Une autorité unique de régulation.

Pour mobiliser cette ressource financière il faut créer une autorité unique de régulation au niveau européen, afin d’unifier les réglementations des différents marchés et rendre nos acteurs et nos produits compétitifs à l’échelle européenne. Il faut créer des produits européens qui attirent les investisseurs étrangers et qui pourraient être vendus dans le monde entier. Cela permettra de renforcer l’euro dont la dimension mondiale est un atout dans la compétition internationale.

Un enjeu de souveraineté.

L’enjeu de l’union des marchés de capitaux et de la mobilisation de l’épargne européenne n’est pas seulement un enjeu de financement du « mur d’investissements » à venir, c’est aussi un enjeu de souveraineté. Lorsque les entreprises sont financées par des investisseurs américains, elles ont tendance à regarder vers les Etats-Unis, c’est bien compréhensible.  C’est pourquoi, nos gouvernants voient d’un mauvais œil l’envie de Total de se faire coter à la bourse de New-York pour bénéficier de la profondeur du marché américain qui permettrait une valorisation beaucoup plus importante, mais avec le risque de voir les actionnaires locaux devenir majoritaires et prendre le contrôle de l’entreprise. Si les Européens investissent dans les actions de leurs entreprises, elles resteront en Europe.

Notre avenir passe par l’Europe.

Voilà pourquoi il est important de porter un message positif sur l’Europe et faire comprendre à nos concitoyens la nécessité du projet européen. L’Europe est l’espace le plus démocratique au monde. C’est plus compliqué à gérer, mais en termes de liberté, de sécurité et de solidarité, nous n’avons rien à envier à nos voisins. Personne ne niera que nous avons encore beaucoup de progrès à faire collectivement, et l’union des marchés de capitaux en fait partie.  Quand on se compare aux autres, nous sommes bien plus souvent qu’on ne croit meilleurs qu'eux.  Ceux qui voyagent s’en rendent compte.  Notre avenir passe par l’Europe.

Alors quand la France et l’Allemagne souhaitent relancer les travaux sur l’union des marchés de capitaux, il faut sauter sur l’occasion.  Le rapport Noyer propose des solutions techniques concrètes et réalisables. Le mode de gouvernance proposé sera crucial pour convaincre les plus sceptiques. Certes, cette union des marchés est un projet d’intégration européenne et représente un nouveau transfert de souveraineté, mais comme l’a souligné Mario Draghi, une souveraineté partagée vaut mieux que pas de souveraineté du tout !  L’objectif : une politique unique, mise en œuvre de manière décentralisée dans un réseau intégré, à l’exemple de la politique de la concurrence qui a fait ses preuves. 

Raison de plus pour aller voter  le 9 juin !

 


L’ETONNANTE MODERNITE DE POMPIDOU

Les-Lecons-de-Pompidou

 

Emporté le 2 avril 1974 par la maladie, Georges Pompidou n’eut pas le temps de terminer son mandat. 50 ans après, son œuvre au pouvoir reste largement méconnue. Et pourtant, elle aura été une des plus belles périodes de la Vème République. L’action de Georges Pompidou ne se limite pas à son mandat présidentiel. Entré très tôt au cabinet du Général de Gaulle, il a été son premier Ministre de 1962 à 1968 avant d’être élu Président de la République en 1969, à la suite de la démission du Général.

La France de la croissance.

La décennie pompidolienne, dans l’ombre de de Gaulle d’abord puis sous sa gouvernance, est celle d’une France heureuse, même si les Français n’en ont pas forcément eu conscience au quotidien. Elle est marquée par une croissance continue du PIB de 6 à 7% l’an, ce qui ferait rêver aujourd’hui, et se traduit par un doublement du pouvoir d’achat entre 1960 et 1970. C’est l’époque où chaque foyer accède au frigo, à la machine à laver et à la voiture. Pompidou à l’obsession de l’industrialisation et fait sortir le pays de l’âge agricole. Mais il veille aussi au bonheur des Français, son autre obsession. Ce qui pourrait paraître surprenant, c’est qu’encore aujourd’hui, on vit sur de nombreux acquis résultant de la politique de Georges Pompidou, à commencer par le nucléaire.

Un personnage aux multiples facettes.

Normalien brillant, à l’intelligence vive, Pompon ou Pompi, comme on aimait l’appeler à l’époque, commence sa carrière comme professeur à Marseille, avant de devenir un haut fonctionnaire dont le parcours passe par la banque Rothschild.  Il garde de ses origines paysannes de Montboudif, dans le Cantal, un solide bon sens paysan et sa vision politique est un mélange de pragmatisme et de volontarisme, le tout empreint d’une fibre humaniste. Féru d’art moderne, il est néanmoins attaché au patrimoine de la France. Avec sa femme Claude, il fréquente les milieux branchés mais aime à se retrouver dans sa maison d’Orvilliers, le week-end, où ils mènent une vie simple. Le Provincial veillera aussi à ce que l’Etat reste à sa place et craignait par-dessus tout l’administration et sa paperasse.

Les leçons pour notre époque.

Le mérite de David Lisnard et de Christophe Tardieu, grâce à un découpage thématique efficace, est de nous proposer un ouvrage qui s’appuie à la fois sur les bases historiques, comprenant les relations avec Charles de Gaulle, les Institutions et le rôle de l’Etat, les politiques étrangères, industrielle et sociale avant de jeter les ponts avec le présent : l’aménagement du territoire et l’écologie, l’instruction et l’éducation, la culture, l’homme et la civilisation … Les nombreuses citations et anecdotes agrémentent la lecture. Mais, il ne s’agit pas pour les auteurs de se comporter en thuriféraires béats. Ils dressent le portrait d’un homme d’Etat décidé, et moderne, construisant l’avenir, soucieux des équilibres sociaux, réfléchissant sur le progrès technique et attaché à un équilibre entre métropolisation et ruralité. On en tire une leçon générale qui résume assez bien le pompidolisme : « il y a un besoin urgent de bon sens politique contre l’impuissance publique. »

"50 ans après, Pompidou un modèle" : il faut évidemment s’abstraire du contexte socio-économique qui est très différent.  C’est davantage à travers une pratique du pouvoir et de la volonté politique au service d’une vision de l’avenir que l’exemple de Georges Pompidou peut avoir un intérêt. Le mérite de l’ouvrage est de nous le faire toucher du doigt.

 


MAIS Où SONT PASSES LES ELECTEURS DE DROITE ?

Européennes 2024

 

Depuis 2012 et la défaite de Nicolas Sarkozy, les électeurs des Républicains se sont réfugiés dans l’abstention ou éparpillés entre Macron, le RN et le parti de Zemmour, au motif que la droite n’avait pas fait ce qu’elle avait qu’elle ferait. Depuis l’eau a coulé sous les ponts.  Pourtant, le même reproche continue d’être prononcé alors qu’elle n’est plus au pouvoir depuis 12 ans. A la veille du scrutin européen, on peut même affirmer qu’il est largement injustifié.

Un candidat fiable.

Avec François-Xavier Bellamy, nous avons un candidat qui affirme clairement nos convictions et à qui on ne peut pas faire ce reproche. Du plus loin que je puisse remonter, je n'ai pas le souvenir d'autant d'intelligence, de compétence et de clairvoyance concentrées sur une seule personne.  Elu il y a cinq ans, son bilan d’action au Parlement européen parle pour lui : il a rempli tous les engagements qu’il avait pris et porté haut les couleurs de notre parti au sein du PPE.  Quelques exemples des décisions auxquelles il a fortement contribué avec nos élus : pour le pouvoir d'achat, ils ont obtenu que le prix de l'électricité ne soit plus lié à celui du gaz, et notre pays retrouve ainsi l'atout du nucléaire malgré le choix du gouvernement d'augmenter les taxes sur l'électricité ; sur l’immigration et  la protection de nos frontières, ils ont obtenu l’augmentation du budget de Frontex, le financement de murs aux frontières de l’Europe, que la commission européenne renonce à la délocalisation obligatoire des migrants et défendu une solidarité européenne réaliste via un soutien financier ou logistique, et qu'un individu qui fait une demande d'asile, s'il en est débouté, ne pourra demander l'asile dans un autre pays européen ; pour l’agriculture ils ont apporté un soutien sans faille à nos agriculteurs en garantissant les fonds de la politique agricole commune, en empêchant le gel de 10% de la surface agricole, et défendu les éleveurs en votant de nouvelles règles sur les émissions industrielles ;  ils sont aussi à l’origine d’une importante victoire pour l’énergie nucléaire : ce sont eux qui ont  obtenu que la filière nucléaire bénéficie des 210 milliards d'euros du plan de relance européen, et défendu l'idée que l'énergie nucléaire, en tant qu'énergie décarbonée, peut aider à atteindre les objectifs en matière de climat ;  Enfin, ils se sont  opposés à la création de tout nouvel impôt européen et opposé vigoureusement à la promotion du voile islamique. Ils ont participé à la décision de créer une barrière écologique pour taxer les importations des pays les plus pollueurs et en matière de défense à la création du premier fonds européen de défense pour soutenir nos forces armées.

La gauche se reconstruit avec Glucksmann, pourquoi pas la droite ?

À quelques semaines du scrutin, la liste LR est toujours estimée entre 7% et 8% des intentions de votes. Mais se disant pleinement engagé dans la « bataille », nos candidats veulent croire que les choix des électeurs de droite ne sont pas cristallisés et qu'ils finiront par être sensibles aux « principes » défendus par LR. Des signaux positifs remontent du terrain où les militants manifestent un appétit pour les qualités de Bellamy et la densité de son discours. Nos électeurs ont la chance de pouvoir voter pour des candidats qui joindront les actes à la parole et qui en ont fait la preuve. Et le moment est venu de renouer avec les valeurs de la droite républicaine modérée. On ne règlera pas le problème de l’immigration par la xénophobie que propose Reconquête ni par l’affaiblissement de l’Union que propose le RN. 

Ce n’est pas le moment d’affaiblir l’Union européenne.

Le contexte géostratégique nécessite au contraire le renforcement de son action, notamment en matière de défense.  Avec le Général Gomart au sein de la liste, LR propose une ligne d’action compatible avec le respect de notre souveraineté nationale. Le projet européen du RN a gommé ses aspects les plus radicaux, mais continue de remettre en cause des piliers essentiels du fonctionnement de l'Union européenne. Priorité nationale, primauté du droit français, droit de véto : Jordan Bardella, la tête de liste du RN, défend des mesures perçues comme revenant à défaire la construction communautaire de l'intérieur. Sous ses aspects plus policés que par le passé, le programme du RN en vue du scrutin européen continue d'égrener des mesures perçues comme clairement contraires aux règles de fonctionnement actuel de l'Union européenne, et qui auraient pour effet d'amener à son délitement. Sa victoire réjouira surtout M. Poutine. 

Le 9 juin, il faut donc aller voter, c’est très important.

Le 9 mai, c’est la « journée de l’Europe ». A la veille de cette commémoration,  et à un mois du scrutin, je voudrais inviter tous nos électeurs à voter pour François-Xavier Bellamy. Comme le dit Catherine Nay, c’est « de loin, le meilleur candidat ».  Il s’agit d’élire nos députés au Parlement européen et pas d’un referendum contre Macron.

Pour conclure, donnons la parole à la tête de liste LR : « C'est de nous-mêmes que vient notre propre fragilité. L'intensité du contrôle, de la défiance, de la surveillance, de l'asphyxie généralisée de notre société… Nous voulons sortir d'une Europe de la norme et rentrer dans une Europe des stratégies collectives ». Voilà une belle ligne de conduite !

 


ASSEZ DE LA CHIENLIT GAUCHISTE !

Blocage science po


 

L’extrême-gauche s’est toujours trompée : pendant des décennies le PC avec les lendemains qui chantent de l’URSS en restant dans le déni des crimes staliniens et des goulags, puis les maoïstes ont pris le relais avec l’agit’prop dans les universités et les exaltés de mai 68. On sait aujourd’hui l’escroquerie intellectuelle que ça a été. Mélenchon procède de la même démarche avec son islamogauchisme et sa solidarité avec le peuple palestinien qui cache en réalité un soutien aux terroristes du Hamas.  Tout est bon pour peu que l’on pourfende Israël au nom de la lutte contre le sionisme qui cache mal un racisme antisémite, et devenu le symbole de l’impérialisme blanc, occidental qu’il faut « déconstruire ». 

Il suffit d’une poignée d’étudiants, largement minoritaires mais déterminés, pour faire le ramdam. Bloquer une fac, une grande école, c’est tellement facile. Mais quand le mal touche un établissement comme Science-Po Paris, sensé former les élites qui gouverneront demain, on s’interroge sur l’intelligence et les compétences de ces excités. Que penser devant le spectacle de cette salle d’université remplie de jeunes dont beaucoup de petits citadins plutôt des beaux quartiers, chauffés par des conférenciers contre « l’Etat colonial génocidaire et raciste d’Israël », à coup de formules en novlangue « intersectionnelle ». Ils n’ont que faire de la vérité historique ou géographique, connaissent-ils seulement le nom du Jourdain, mais ces défenseurs des opprimés ne sont jamais soumis à l’évaluation des connaissances et pratiquent encore moins le débat contradictoire.

A leur décharge, ces étudiants sont le fruit des deux dernières décennies qui ont vu sombrer le système éducatif, munis d’un baccalauréat au rabais. On est loin de l’objectif visé :  faire d’eux une génération de citoyens éclairés, capables de penser par eux-mêmes, forts d’une raison critique charpentée. Ils nous offrent le spectacle affligeant d’amphithéâtres transformés en tribunes de l’ignorance, du négationisme et du complotisme.  Université française et tes traditions universalistes où es-tu ? Faute de culture historique, ces jeunes militants sont perméables aux manipulations et aux mensonges politico-historiques dont LFI s’est fait la spécialité, Mélenchon reproduisant le modèle de ses prédécesseurs.

Le plus grave c’est que ces jeunes activistes adhèrent à l’idéologie gaucho-frériste et font le jeu des ennemis du monde occidental, de nos démocraties et de nos libertés.  Il n’est peut-être pas inutile de leur rappeler que la révolution en Iran est née de la jonction entre communistes et islamistes. Et Mélenchon aveuglé par son délire électoral, devrait pourtant savoir que Khomeyni s’est empressé d’emprisonner et exécuter ses alliés communistes sans l’ombre d’une hésitation, une fois au pouvoir.

Ce triste spectacle devrait inciter nos gouvernants et nos intellectuels à réagir fermement pour rétablir la vérité : mettre fin à l’amalgame entre musulmans et islamistes voulu par les islamistes au nom de « l’islamophobie » dont nous serions coupables alors que nous sommes face à une laïcitophobie exacerbée de leur part, muselant les citoyens français musulmans dans une illusion communautaire qui dessert tout le monde.

La laïcité c’est la promesse républicaine incarnée. Comme le proclame Abnousse Shalmani, « quelles que soient nos différences de naissance, de sexe, d’ethnie, de religion, nous sommes frères et sœurs en humanité.  C’est révolutionnaire et puissant ». Elle réunit sous le même drapeau et sans discrimination tous les citoyens qui signent le pacte républicain, rassemblant dans un même mouvement universalisme et humanisme, ouvrant sur la possibilité de choix, donc la liberté individuelle. Il est urgent de retrouver le chemin de l’universalisme : cessons d’abandonner nos concitoyens à la pression communautaire des islamistes, soutenons les efforts de nos intellectuels qui défendent encore ses valeurs, soyons fermes face aux dérives qui empêchent leur transmission à l’école ou ailleurs. La laïcité, plus que jamais reste le rempart de la République.

C’est au nom de la laïcité et de la liberté individuelle contre l’embrigadement qu’il faut combattre LFI, Mélenchon et ses sbires mal éduqués qui dégradent l’image de la démocratie par leur comportement à l’Assemblée nationale et en instrumentalisant des jeunes en mal de causes à défendre. La laïcité, c’est le point faible de Mélenchon.  

 


EUROPEENNES : LES VOTES DE L’IMPUISSANCE.

Europa

 

La liste RN caracole en tête des sondages avec 30% des intentions de vote. Beaucoup d’électeurs qui se disent de droite vont semble-t-il contribuer à ce succès. Ce constat me navre tellement je suis persuadé qu’ils sont en train de faire une grosse bêtise dont ils constateront trop tard les effets délétères. Au moins les électeurs   de gauche sont-ils moins bêtes en fuyant les outrances de Mélenchon et en reportant leurs voix sur le candidat socialiste Raphaël Glucksmann. A droite, ils n’ont pas l’excuse de l’absence d’alternative, car  ils ont à  leur disposition la liste de  François-Xavier  Bellamy  qui présente toutes les  garanties de sérieux et d’efficacité comme  en témoigne le bilan des actions  menées au cours du mandat sortant et de renouveau avec l’arrivée de Céline Imart et du Général Gomart.

Voter Bardella est une escroquerie.

Bardella, épargné à force de ne rien dire, fait campagne contre Macron : hors sujet. Après le 9 juin, il sera toujours là. Il réclamera la dissolution de l’Assemblée nationale : nouveau hors sujet et aucune chance de l’obtenir, car c’est Macron qui détient la décision. Une campagne sur un double mensonge, donc. Mais surtout, comment ne pas voir ce qui attend la France si le RN devient l’ambassadeur de ses intérêts à Bruxelles. Rappelons qu’il avait déjà gagné il y a cinq ans et qu’a-t-il fait de sa victoire ? :  Rien ! La réponse est simple :  l’Europe n’intéresse pas le RN.  Il brille par son absentéisme au Parlement européen où le parti est faible et isolé. Il n’y dispose d’aucun allié sinon l’Afd néonazie et l’encombrante Ligue italienne, soutien de la Russie. Pointé régulièrement pour son manque de travail, le RN ne dispose d’aucun relais à la Commission européenne et au Conseil. C’est un nain politique qui affaiblira l’influence française. De  plus, l’escroquerie continue avec les votes à Strasbourg, à rebours des principes  qu’il affiche  à Paris :  jamais il  n’a approuvé la moindre mesure de soutien économique ou militaire à l’Ukraine, de peur de  froisser ses « alliés » russes ; partisan d’un contrôle musclé aux frontières, il s’est constamment opposé au renforcement des moyens de Frontex. Plus grave, prônant une Eruope à la carte et  le rétablissement des frontières nationales, il continue de défendre un « Frexit » qui ne dit pas son nom, au mépris de tous les accords et traités signés par notre pays.Ce qu’il préconise n’est soutenu que par Orban (Hongrie) et Frisco (Slovaquie), alliés notoires de  Moscou au sein des 27.  Avec son beau sourire et à coups de selfies, Jordan Bardella conduit la France dans l’impasse. De Moscou à Pekin, on voit bien qui peut s’en réjouir. Les électeurs de droite sensés, ne peuvent être complices d’une telle aventure !

Marine, la ruine !

En proposant de baisser la TVA, de ramener l’âge légal de la retraite à 60 ans et d’exonérer d’impôt sur le revenu les moins de 30ans, Marine Le Pen entend ratisser « large ». Mais avec ces mesures aussi ruineuses qu’injustes, elle fait courir au pays le risque de la faillite.  En réalité, ces promesses ont un coût :  c’est 100 milliards d’euros de déficit chaque année en plus. Ses propositions sont révélatrices de l’absence de programme économique d’un parti qui se présente comme un parti de gouvernement. La seule proposition vaguement chiffrée (16 milliards d’euros) concerne l’immigration comme source de coût pour les finances publiques, calcul largement contestable qui méconnaît la réalité. Cette obsession sur le lien supposé entre immigration et emplois peu qualifiés révèle un biais et un angle mort qui caractérise la vacuité de la réflexion économique du RN qui ne va jamais au fond des choses. D’ailleurs, en conclusion de sa chronique dans les Echos, elle invite elle-même les experts et les économistes « de bonne volonté » à chiffrer et à compléter ses propositions.  Si ça n’est pas une preuve d’indigence en matière de programme, j’en perds mon latin. Marine Le Pen est seule. Sa politique de communication de dédiabolisation pour sortir des vieilles images fachos de son père a fonctionné et permis de séduire les médias. Elle n’a plus besoin de communiquer sur l’immigration, l’actualité s’en charge pour elle. Le RN attrape toutes les colères.  Mais au-delà de la démagogie et de ses beaux discours, on tombe sur une incohérence idéologique totale qui enferme son parti dans une spirale du vide : le programme est pauvre, manque de sérieux.  Collectionner les colères donne du bruit, pas une direction. Le discours de Bardella à Marseille nous donne un bon résumé : trois quarts d’heure de dénonciations de Macron, des disparitions de la France, de libertés confisquées… et aucune réelle proposition.

Ouvrons les yeux.

L’immense majorité des européens pensent que l’Europe est nécessaire. Les populistes donnent de fausses réponses   à de bonnes questions. Cherchons donc ceux qui dans cette campagne tentent de nous donner les bonnes réponses à ces questions simples : face aux empires autoritaires, faut-il renforcer l’Union européenne ? Face à l’agressivité économique de la Chine, faut-il renforcer les réponses de l’Union ? Pour contrer la Russie, L’Union européenne est-elle le bon niveau pour faire face ? …  Les sujets ne manquent pas.  Une dernière chose :  pour avoir de l’influence au Parlement européen, il faut siéger dans l’un des  deux puissants groupes qui le dominent :  le PSD, à gauche et  le  PPE à droite. 

Voter Bardella ou Reconquête, ce sont des voix perdues.