HISTOIRE
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FAUT-IL VIRER MARLEIX ?

Marleix 2

 

Les Républicains en ordre dispersé.

La loi immigration devait consacrer le retour de l’unanimité au sein du groupe parlementaire Les  Républicains à l’Assemblée nationale. Il n’en est rien.  Le  même psychodrame que  pour la réforme des retraites recommence. Dix-sept députés viennent d’afficher publiquement leur attitude constructive envers le projet de loi immigration du gouvernement.  Ils ont signé dimanche dernier dans « La Tribune » un texte qui rend hommage au remarquable travail de la majorité sénatoriale et  plaide pour parvenir à un point d’équilibre qui serve l’intérêt des Français … Et ils se déclarent prêts à voter le texte si la version qui sortira de l’Assemblée ne s’éloigne pas trop de celle votée en première lecture au Sénat. Le gouvernement ne risque plus d’encourir une motion de censure que lui promettait le président du groupe LR, car avec le renfort des 17 députés, il y a une possible majorité pour voter  le texte que Darmanin s’évertue à construire. L’exécutif cache son enthousiasme, tant l’équilibre trouvé avec la droite est fragile. Mais les chiffres sont rassurants. Des écologistes et des socialistes voteront pour également. D’autant que le Sénat a adopté un texte qui ne s’écarte pas trop de son contenu initial.

Marleix est désavoué.

Il faut 58 voix pour déposer une motion de censure et LR ne dispose que de 62 suffrages, moins les 17 qui souhaitent voter le texte adopté par le Sénat. C’est un échec pour le chef des députés LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, qui s’était engagé à faire en sorte que le projet de loi ne passe pas et qui, d’un seul coup, est privé du moyen d’atteindre son but. Il espérait en faire le fer de lance  contre la politique de Macron, il n’en est rien. Olivier Marleix est convaincu que ses postures véhémentes sont applaudies par l’électorat bien qu’elles soient contredites par le fait que les électeurs de LR sont de plus en plus nombreux à voter pour le Rassemblement national. En tout cas, la stratégie du «  toujours non pour humilier l’exécutif » n’a pas fonctionné. Il n’est pas suivi par les élus LR qui veulent rester dans une mouvance susceptible d’empêcher Marine Le Pen  de faire des scores très élevés aux prochains rendez-vous électoraux. La déchirure au sein de LR s’élargit d’autant plus que le parti va divisé vers les européennes en repoussant sans cesse l’investiture de FX Bellamy, malgré des sondages prometteurs et un travail remarquable  de  l’intéressé au parlement européen, ce qui est incompréhensible pour les  adhérents et sympathisants. Le bilan de LR s’annonce bien triste et présage de résultats plus qu’insuffisants aux européennes et, plus tard, à la présidentielle. Il dépend des Républicains de l’Assemblée  qu’ils s’engagent dans la voie constructive adoptée par les sénateurs. Pourquoi le groupe fait-il  preuve de cohésion au Sénat, alors qu’il  pratique la division à l’Assemblée ?  Voilà un constat qui met en cause directement celui qui le dirige au Palais bourbon.

Une coalition est nécessaire.

Le vote de la loi sur l’immigration pourrait servir de révélateur. Le tableau du rapport de forces entre les partis politiques est présenté comme une fatalité. Ce n’est pas vrai : il est encore possible de renverser la tendance et de créer une coalition de la droite et des centres qui meublera les dernières années du macronisme dont on sait qu’il disparaîtra à la première minute de la fin du quinquennat. Le gouvernement ne peut que se réjouir à l’idée de faire passer sa loi sans avoir recours au 49-3. On n’en est pas encore là. La discussion va occuper tout le mois de décembre  et il faut compter avec l’aile gauche des macronistes, les Houllié et Legendre en tête pour faire capoter l’opération. Ceux-là n’ont toujours rien compris et tiennent à faire voir leur capacité de nuisance par des ukases. Le risque existe que, sous la pression de l’aile gauche de Renaissance, la majorité décide de détricoter les changements apportés par le Sénat afin de revenir au texte tel qu’il a été proposé par le gouvernement. L’intérêt de l’exécutif et celui de l’Élysée ne sont pas identiques. Ce qui fait craindre un retour à la case zéro, avec une nouvelle crise parlementaire et l’indispensable mais honni 49-3. Pour M. Houllié, Les Républicains n’ont pas d’autre ambition que d’imprimer leurs idées dans un texte très important qui constitue la première préoccupation des Français.  Il n’y aura de loi sur l’immigration que si elle correspond à un compromis, qu’on se le dise clairement.

Pourquoi ce qui est possible au Sénat, ne l’est pas à l’Assemblée nationale ?  Mystère ! Une chose est certaine : dans la configuration actuelle du paysage politique, si la droite et le centre vont dispersés aux élections, ils seront balayés. Le temps presse  pour en prendre conscience et  agir en conséquence.

 


ELECTIONS CHEZ LES REPUBLICAINS (2)

DEUX BELLES  VICTOIRES

Je suis heureux de constater que les deux candidats  pour lesquels j'avais appelé à voter ont été élus avec des scores plus que satisfaisants.  Je ne sais pas si vous, lecteurs du bloc-notes  adhérents aux Républicains, y êtes pour quelques chose, mais le résultat est là.

Stéphane PIEDNOIR, notre sénateur,  est réélu avec  67% des suffrages, 

Bastien TRANCHAND, est élu délégué de la 1ère circonscription dès le 1er tour avec 55% des voix, malgré la concurrence de deux autres candidats. 

 

SPECIAL 2ème CIRCONSCRIPTION : 2ème tour dès demain

Au 1er tour, tous les postes ont été pourvus sauf dans la 2ème circonscription où  il y a ballotage pour la désignation du délégué.

Le candidat qui a ma préférence est Richard VIAU, qui me semble le meilleur candidat  pour  s'intégrer dans l'équipe départementale qui vient d'être renouvelée. Je vous transmets ci-joint le message qu'il a souhaité envoyer aux adhérents de la 2ème circonscription :

Richard Viau"La démocratie interne s'est exprimée. Merci aux électrices et aux électeurs qui ont voté dans un contexte où les LR traversent des turbulences depuis les dernières présidentielles.
Renoncer ou abandonner, ce n'est pas pour moi. 
Militant depuis la création de l'UMP, j'ai tracté et collé pour Dominique RICHARD, Maxence HENRY, etc...
Conseiller municipal de 1995 à 2008 puis adjoint aux sport et au jumelage à Chalonnes depuis 2020, je suis le seul élu encarté de la majorité chalonnaise par respect pour les valeurs que je défends, que vous défendez.
Je sais combien la situation exige au quotidien, le respect de la parole donnée, une main ferme qui ne se dérobe pas pour une place et qui tient bon la barre.
Directeur sûreté dans une entreprise vendéenne de transport de 3200 salariés non loin du Puy du Fou, le travail en équipe est évidemment une force qui permet d'aller loin.
Je travaillerai de la même façon, avec fidélité auprès de Stéphane PIEDNOIR et des membres du comité pour aller de l'avant et animer la 2ème circonscription.
Choisi pour être candidat aux régionales par Bruno Retailleau en 2015 puis Christelle Morançais en 2021, j'ai la fidélité chevillée au corps. La division n'est pas mon ADN. L'unité est indispensable pour relever les défis et retrouver la confiance des Français.
Vous allez revoter. La démocratie est un bien tellement précieux. Elle est mon étendard. Agissons unis pour mieux vivre ensemble dans le respect des sensibilités..
Cordialement"
Richard Viau
Il ne reste plus qu'à lui souhaiter bonne chance. 
                                            Daniel

POUSSEE DE L’EXTREME-DROITE AUX PAYS-BAS

Geert wilders

 

La poussée d’extrême-droite se confirme dans l’Union européenne, élections après élections. La  Pologne fait exception et l’Espagne a gardé son gouvernement de gauche après un accord très controversé avec les indépendantistes catalans. Aux Pays-Bas, le Parti de la liberté (PVV), formation d’extrême droite, est arrivé en tête aux élections législatives en obtenant 35 sièges sur 150. Pour autant le chef du parti, le célèbre Geert Wilders, n’est pas assuré de devenir Premier ministre.

Une poussée européenne.

La Hollande est un pays éminemment démocratique qui, pendant 13 ans, a été dirigé par un  centriste, Mark Rutte. On assiste à la montée des extrêmes droites en France (au moins dans les sondages), en Italie, en Allemagne, dans un contexte dominé par le problème de l’immigration et l'islamisme politique. Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne pour cette raison et l’Italie a mis l’extrême droite au pouvoir. Mais les pourfendeurs de l’UE n’ont rien changé à la crise migratoire. Il est navrant de constater qu’un quart des Hollandais ait préféré l’aventure proposée par Gert Wilders au sérieux de Rutte. Si celui-ci arrivait à constituer un  gouvernement, ils s’en repentiraient aussi sûrement que les Britanniques.

D’autres coalitions sont possibles.

Le triomphe de Wilders est relatif. Les autres partis, dans cette représentation nationale très morcelée par la proportionnelle, ne sont pas pressés de faire alliance avec lui. Les écologistes obtiennent 25 sièges, le centre droit 24. Comme on le voit, d’autres coalitions sont possibles. La victoire de Wilders, qui s’est agité comme un beau diable pour être enfin reconnu, risque de retomber comme un soufflé. Les grandes démocraties se gouvernent au centre. Mieux : quand l’extrême droite arrive au pouvoir, comme en Italie, elle fait des choix centristes.

De l’eau dans le vin extrémiste.

La réalité, c’est l’invasion lente mais sûre de l’Europe occidentale par les extrêmes qui inquiète  une part croissante des électeurs européens. L’immigration mal contrôlée, exaspère  et fait craindre une perte d’identité. Mais que faire, alors que Georgia Meloni, présidente du conseil des ministres italien démontre tous les jours qu’elle n’est pas plus efficace dans la crise migratoire que ses prédécesseurs.  L’autre réalité, c’est que,  quand ils accèdent au pouvoir, les gouvernements dominés par l’extrême-droite, se plient à la discipline européenne et restent liés à l’OTAN. 

À quoi sert-elle alors ?

C’est vrai pour la France, même si le raisonnement semble traduire l’illusion d’une continuité. Marine Le Pen a déjà renoncé à la récupération des instruments de la souveraineté française. Elle  espère  ainsi augmenter ses chances de conquérir le pouvoir en 2027. Evidemment,  elle nie complètement être rentrée dans le rang. Ce qui ne l’empêchera pas d’appliquer les directives européennes. Dans ce cas, on sera en droit de se demander en quoi elle est différente de la droite classique. On risque d’assister au scénario classique : elle peut conquérir le pouvoir pour, ensuite, trahir son propre discours. Elle ne serait pas la première à annoncer une politique pour en faire une autre, une fois qu’elle aura été élue.

Un signal à prendre en compte.

Le résultat hollandais arrive à quelques mois du renouvellement du parlement européen. Il est grand temps pour les droites modérées de prendre en compte le message envoyé par les électeurs dans les pays de l’Union : elles ont le devoir de s’organiser et de se rassembler  pour  aller à l’élection, d’autant plus que le scrutin est proportionnel, et d’ici là, promouvoir une réponse crédible pour endiguer la crise migratoire.  Ce travail est déjà commencé, mais une réponse commune forte est attendue. Il n’y a plus de temps à perdre !

 


ELECTIONS CHEZ LES REPUBLICAINS

Logo Les républicains

Je me fais le relais du message de Bastien TRANCHAND, en clôture de la campagne du 1er tour pour l’élection du délégué de la 1ère circonscription, et je souhaite  attirer l’attention de nos amis sur l’enjeu que représente la désignation du Président de la fédération des  Républicains.

Le message de Bastien TRANCHAND :

« Chers Amis, nous voilà au terme de cette campagne.

Notre parti a besoin d’une nouvelle énergie, c’est évident. Celle-ci doit venir du terrain. J’ai envie de mettre fin à l’inaction locale fatale à son développement et de contribuer à corriger son manque de proximité qui le déconnecte des réalités. Le retour de la réussite est entre nos mains et vous avez l’opportunité avec votre bulletin de vote d’agir pour relancer notre action.

Cette relance ne se fera pas avec des velléités intéressées externes à la circonscription, mais plutôt avec la mobilisation des adhérents et militants qui ont envie d’agir pour défendre le parti, les idées et les valeurs qu’il promeut, avec ceux qui ont la loyauté chevillée au corps.

Je ne viens pas de nulle part. J’ai poussé un jour la porte de la permanence parce que je voulais apporter ma pierre à l’édifice. Depuis quelques années, nos rencontres, échanges et discussions ont conforté mon ambition, celle de redonner sa place aux Républicains dans le paysage politique, à commencer par la circonscription et le département.

Rien ne pourra se faire sans vous. Cette pierre, je compte sur vous pour la poser, ensemble, dimanche soir.

Chers amis, ces dimanche 26 et lundi 27 novembre, nous allons vivre un de ces moments qui annoncent le renouveau de notre parti, espoir de victoires prochaines, celles qui nous feront dire, à nouveau « Vive les Républicains » ! »

L’élection du Président de la fédération.

Nous avons deux candidats en présence. Personnellement,  mon choix est vite fait. Nous avons besoin d’un  parlementaire  pour présider la fédération, la représenter dans le département  et  pas  d’une personne sortie d’un chapeau, sans aucune expérience  militante et qui propose un programme d’actions qui incombent au secrétaire départemental.

Je voterai donc pour Bastien TRANCHAND comme délégué de la 1ère circonscription  et pour Stéphane PIEDNOIR comme président, dont je connais  le parcours et la fidélité constante à nos idées. Et je vous propose de faire comme moi.

Daniel HOULLE

Ancien secrétaire départemental de la fédération.

Retrouvez moi sur le bloc-notes : https://calepindh.typepad.fr

 


GUERRE DE CIVILISATIONS ?

Chine_japon

 

Dominique de Villepin, avec sa  véhémence habituelle, a fait l’autre soir à la télé une brillante démonstration, voulant voir dans le déchainement au Moyen Orient une guerre  de civilisations : en gros  l’Islam contre l’Occident chrétien. Séduisant, car le conflit en a toutes les apparences.  A bien y regarder, ce n’est peut-être pas la bonne grille de lecture. Ne serait-on pas plutôt dans des conflits qui opposent le monde  démocratique aux anciens empires tombés entre les mains de régimes totalitaires  et prédateurs ?

Le  recul des démocraties.

C’est un fait : le nombre des démocraties  dans le monde ne cesse de diminuer, sans compter celles dites « illibérales », qui en gardent l’apparence mais sont en fait entre les  mains de régimes autoritaires qui « trichent » savamment pour garder  le pouvoir comme en Hongrie.

Les dangers qui les menacent sont nombreux, à commencer par les réseaux sociaux.  On a vu comment des « fermes à trolls », pilotées par exemple par la Russie, sont intervenues à coups de « fake news » dans  des élections  en Europe pour favoriser le candidat qui convenait au Kremlin, comme en Slovaquie dernièrement. La  toxicité des réseaux sociaux pour les démocraties libérales n’est plus à démontrer : ils dissolvent la vérité dans un flot de fausses allégations et contribuent à discréditer l’action des élus au profit des thèses complotistes. Le système démocratique est sapé de l’intérieur.

Ce n’est pas  la  seule menace. Il faut prendre  en compte l’idéologie wokiste, importée des  Etats-Unis, qui pénètre les rouages intellectuels de nos sociétés occidentales avec les thèses obscurantistes, héritées du gauchisme soixante-huitard, qui visent à détruire  la  pensée des Lumières au profit d’une analyse toxique qui mélange toutes les oppressions dont le  « méchant blanc » serait à l’origine et l’auteur. L’intersectionnalité des luttes remplace alors l’universalisme républicain qui sert de socle à la République et cherche à détruire la laïcité  qui garantit la cohésion nationale. 

Le terrain est ainsi préparé pour l’islamisme politique et toutes ses exigences en contradiction avec les  lois de notre pays. Ailleurs en occident on a choisi la voie du communautarisme, ce qui, d’évidence, conduit  au déni d’intégration et augmente le péril démocratique libéral. L’immigration devient donc un enjeu  majeur : si nous n’arrivons pas à la contrôler, c’est le régime politique des pays européens et leur manière de vivre qui sont directement appelés à disparaître.

Enfin, dernier danger et pas le moindre, le populisme, cette version avilie du débat démocratique, prospère sur cette situation d’affaiblissement, profitant de toutes les  causes précédentes auxquelles s’ajoutent les erreurs de gestion avec un endettement massif, et  de l’effondrement des partis traditionnels qui en résulte.

Cette situation de recul  se mesure à l’ONU où les démocraties libérales sont  minoritaires dans l’assemblée générale et mises en échec par les droits de veto au Conseil de Sécurité. C’est ainsi que le « machin »  a fait preuve d’une relative discrétion quant aux exactions des Russes  en Ukraine (veto russe) et s’est déchaîné contre Israël en faveur du Hamas … Cherchez l’erreur.

Un colonialisme peut en cacher d’autres.

Pour concrétiser le rejet de l’Occident « dominateur », les pays qui veulent imposer leur domination ou étendre leur empire ont constitué une sorte d’auberge espagnole qu’ils ont nommé  « Sud global ». Loin d’être une coalition, il s’agit plutôt d’un conglomérat de puissances plus ou  moins grosses qui jouent chacune leur partition, n’étant d’ accord que sur un point : le rejet de l’Occident à qui elles reprochent son colonialisme passé et de qui elles dénoncent son « néocolonialisme » même quand ce sont elles  qui appellent leurs anciens tuteurs à la rescousse.

Le  « Sud global » est une expression commode derrière laquelle  se cachent des régimes prédateurs qui s’appuient sur toutes les formes d’obscurantisme, et au moins deux colonialismes avérés : celui  de la Russie avec la déstabilisation des pays de l’Afrique francophone avec l’aide de Wagner dont l’aide pour se débarrasser de l’ancien colonisateur est assortie du pillage de leurs richesses en or et diamant  et la tentative de reconquête des anciennes marges européennes de l’URSS qui explique la guerre en Ukraine ;  celui de la Chine avec les fameuses « routes  de la soie » qui ne sont autres qu’un assujettissement pour s’emparer des ressources convoitées pour son propre développement en Afrique et partout dans le monde. Les deux régimes ont en commun la  dictature totalitaire, d’une clique cleptocrate pour l’une, du parti communiste pour l’autre. Ces deux pays prétendent au leadership mondial.

Pour compléter le tableau, il faut ajouter la Turquie d’Erdogan qui rêve de reconstituer l’empire ottoman, et qui a quasiment mis fin à la  République d’Ataturk en s’appuyant sur l’obscurantisme religieux, l’Iran Chiite qui rêve de dominer le monde  musulman, l’Inde qui joue sa  propre partition mais qui glisse vers un totalitarisme hindouiste. Chacun entraîne dans son sillage des pays plus ou moins  vassaux  tenus à la gorge financièrement. Tous ces pays ont en commun  des régimes qui s’accaparent les richesses sur le dos de leurs peuples en les maintenant dans l’obscurantisme et la suppression de la  liberté de penser, qu’il soit communiste ou religieux. Ils sont animés  par la nostalgie d’un passé révolu depuis  longtemps.

Quant aux pays arabes, particulièrement ceux du golfe, ils ont trop besoin de l’Occident pour écouler leur pétrole  et maintenir leurs  ressources pour s’en séparer franchement, ils jouent donc sur tous  les tableaux au gré de leurs intérêts bien compris.

Le mythe de l’occident faible.

Si on y regarde de plus près, le Sud global rassemble des  économies disparates et fragiles. La  Russie est en train de se détruire. Elle présente au monde le visage d’un pays sous-développé si on excepte Moscou et Saint-Pétersbourg, avec le PIB de l’Espagne. Elle a pour elle d’être une puissance nucléaire ce qui est suffisant pour asseoir sa capacité de nuisance. L’autre grand de ce conglomérat, c’est la  Chine. Son développement est cassé depuis l’arrivée au pouvoir de XI Jinping  qui a remis au goût du jour la  dictature économique du PC avec tous les inconvénients que l’on connaît bien depuis la chute de l’URSS. Si on prend en compte la gestion catastrophique du Covid et sa pyramide des âges, il est désormais certain qu’elle ne sera jamais la première puissance  mondiale. La Turquie d’Erdogan connaît une déroute financière, seule peut-être l’Inde semble avoir un avenir plus prometteur,  bien que le pays soit plombé par sa croissance démographique. L’amérique latine est loin d’être tirée d’affaire…

Etats-Unis, Europe, d’un côté, Australie, Japon, Corée du Sud, Taïwan de l’autre, ce que l’on appelle l’Occident assez improprement présente certes des faiblesses,  mais peut mettre sur la table encore de solides atouts. La puissance financière du dollar  n’est  pas près d’être détrônée, la recherche, la technologie, la qualification des  populations, les infrastructures sont autant de points d’appuis qui permettent de rebondir et compensent largement les faiblesses. Leur PIB cumulé reste  solide,  même s’il passe par des périodes de moindre croissance. Cette partie du monde là n’a pas dit son dernier  mot. Et il faudra compter  encore avec pendant quelques décennies. Merci Poutine : la guerre en Ukraine l’a sortie de sa torpeur.

Plus qu’une guerre de civilisations, c’est une guerre des pays oppresseurs contre les régimes démocratiques qui les gênent, car avec la mondialisation de l’information par internet, il est de plus en plus difficile de  maintenir comme autrefois des barrières étanches pour maintenir le conditionnement du cerveau.

 


QUAND LE SANG NEUF SE MANIFESTE...

...  IL FAUT SAISIR L'OPPORTUNITE !

 

 

Bastien  

Ce sont les élections internes chez LES REPUBLICAINS. 

Dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, c'est un jeune de 18 ans, Bastien TRANCHAND, bourré de talents qui brigue le  poste de  délégué de circonscription. Son document de campagne fait preuve  d'une grande  maturité  politique et  coche toutes les cases des actions à mener et  de l'animation  d'une circonscription. "Aux âmes bien nées, la  valeur n'attend  pas le nombre des années !"  Tel le Cid, on rêve d'une même  prouesse : nous partîmes 150  et nous étions plus de  mille  en arrivant au port  ! 

Je l'ai rencontré, et il m'a convaincu  ! 

A la fin de la semaine je voterai pour lui.

Notre  parti a besoin d'une cure de  jouvence et mon expérience  me dit qu'elle peut passer  par des gens comme lui, motivés, aux convictions fortes et chevillées au corps, et capables d'audace. 

Si vous  êtes encore adhérent et que vous votez dans la 1ère circonscription, je vous  invite  à en faire autant !  

Pour la présidence  de la fédération,  je renouvellerai ma confiance  à Stéphane Piednoir.

 

Daniel HOULLE

Ancien secrétaire départemental.

Si vous souhaitez recevoir son document de campagne, faites-le moi savoir. 

 


L’ART DE SE MOQUER DU MONDE !

Anne Hidalgo

 

La « Hidalga » est maîtresse en la matière.

Son récent voyage à Tahiti n’en finit pas de  lui revenir à la figure tel un boomerang et ses arguties pour se défendre, loin de la disculper, l’accable encore plus. De la gauche, elle a  perdu les qualités et n’empile  que les  défauts : menteuse,  profiteuse, mauvaise gestionnaire, politicienne, mauvaise foi, désinvolte, et venimeuse quand elle est acculée…

Un site qui a le dos large.

Anne Hidalgo et sa délégation devait visiter le site olympique de surf de Teahupo’o, c’était la principale raison de sa venue en Polynésie française. . Seulement, en arrivant à Tahiti, rien ne se passe pas comme prévu : les autorités de Papeete lui déconseillent fortement de se rendre sur le site olympique à cause d’une manifestation sur place. Des militants s’opposent à la construction d’une tour d’arbitrage en aluminium  qui abîmerait le corail. Il  est donc finalement convenu que seul Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la mairie et en charge du dossier des Jeux olympiques se rendrait sur les lieux le lendemain. Mais pourquoi sans la maire…?  En fait Anne Hidalgo devait se rendre sur l’île de Raiatea où réside sa fille  et il  aurait fallu qu’elle change son billet pour repousser son déplacement. Ainsi, est confirmé que la maire de Paris avait décidé de profiter de ce voyage pour aller rendre visite à sa famille dans le cadre de vacances privées.

Mélange des genres.

Alors que le déplacement devait rester discret - inscrit à aucun agenda officiel - sa révélation est venue jeter un sérieux trouble. Comment désormais justifier le déplacement d’Anne Hidalgo en Polynésie française alors qu’elle n’a pas mis un pied sur le fameux site olympique ? Surtout, comment garantir aucune collusion entre le voyage public de la maire et ses congés privés dans la foulée ?  D’autant plus que les erreurs de  communication vont s’enchainer. La plus grotesque est sans doute la publication d’une vidéo Instagram datant du 19 octobre où on retrouve Anne Hidalgo en train de déambuler à vélo dans la capitale, avec en légende: « Quand les rayons de soleil sont de retour, à Paris c’est à vélo qu’on les savoure. » Or, à ce moment-là, la maire ne peut pas être sur une piste cyclable parisienne puisqu’elle est … en Nouvelle-Calédonie. 

Une maire donneuse de leçons …

Face à la polémique de plus en plus grandissante, le cabinet de la maire tente de jouer la transparence. Un communiqué de quatre pages est envoyé à la presse le lundi 6 novembre pour détailler toutes les séquences du déplacement. « Généralement, quand on fait un communiqué, on essaie d’être un minimum concis. Là, quatre pages… Ça donne le sentiment qu’on n’est pas forcément très à l’aise avec tout ça», s’en étonne encore un élu de la majorité. Le coût du déplacement est également avancé : près de 60.000 euros. « La maire de Paris a prolongé son déplacement officiel par un temps privé intégralement pris à sa charge. Anne Hidalgo est rentrée le dimanche 5 novembre en finançant son billet », est-il précisé. L’hémicycle du Conseil de Paris s’est rapidement transformé en bouillant chaudron et les questions de l’opposition fusent en interpellant la maire : « Étiez-vous mandatée par le Comité d’organisation des JO pour cette visite ? Avez-vous des compétences particulières en surf que nous ignorerions et qui justifieraient une inspection de la plage par vos soins ? » A son habitude, la  Maire fait le choix de ne pas répondre à sa non-visite sur le site olympique, et préfère déplorer les critiques de la droite qui l’épingle sur ses voyages à l’étranger en détournant le sujet : "Vous avez oublié de mentionner Auschwitz où je me rends chaque année avec une délégation du Conseil de Paris… ». Référence insupportable ! L’opposition quitte la séance.

Plainte pour détournements de fonds publics.

En parallèle, une association anticorruption a indiqué mercredi à l’AFP avoir porté plainte contre X pour détournement de fonds publics. Le feuilleton n’est donc pas fini. Saura-t-on un jour le fin mot et de combien le contribuable  parisien en aura été de sa poche. Si seulement la ville était bien gérée.  Mais elle est surendettée et la  mise sous tutelle a été évitée par un artifice  comptable. Les  griefs s’accumulent : la ville est sale, enlaidie, en perpétuels travaux … Non, Anne Hidalgo n’est pas sortie d’affaire !

« Si t’as été à Tahiti, t’as pas  pu y aller en vélo… »

 


LE SIGNAL EST ENFIN LA !

économie pour les nuls

 

Depuis qu’on nous parle du recul  de l’inflation, on avait fini par ne plus y croire. Mais le signal est  enfin  apparu, aux Etats-Unis, évidemment. Hier la publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis a confirmé la baisse, et une baisse même plus forte qu'anticipée.

L'inflation a fait son retour au début de l'année 2022. Une inflation conjoncturelle dans toutes ses composantes : ce fut d'abord une inflation par la demande, avec l'effet rattrapage massif post-Covid,
puis nous avons eu l'inflation par l'offre avec la guerre en Ukraine et la flambée du prix de l'énergie et des matières premières alimentaires, s'est rajoutée ensuite l'inflation par les salaires avec les hausses de salaires post « grande démission », et en parallèle la « greedflation », l'inflation par les marges puisque de nombreuses entreprises ont profité de l'inflation pour amplifier la hausse des coûts qu'elles subissaient et augmenter largement leurs prix. Il était donc prévisible, sans être un grand devin, mais en s'appuyant simplement sur les bases de l'économie, que l'inflation recule. C’était une question de patience.

En effet, l'effet rattrapage post-Covid est terminé, les goulets d'étranglement ont disparu, l'économie ralentit, la consommation aussi, la demande chute. En conséquence, l’inflation par la  demande s’éteint. D’autre part, le cours de l'énergie et des matières premières a rebaissé, il redevient normal, sauf si un choc extérieur nouveau comme une extension du conflit au Moyen-Orient intervient. En attendant l’inflation par l’offre a disparu. Les salaires ont augmenté mais c'était un rattrapage par rapport à l'inflation, avec le ralentissement de l'économie, l'emploi se détend largement, et les salaires vont augmenter moins vite, il n’y a pas de boucle prix salaires, donc d'inflation de second tour. L’inflation par les salaires  pèse  peu. Il reste bien l'inflation par les marges des entreprises mais nous sommes arrivés aux limites de l'exercice, et aux basiques de l'économie et notamment la sensibilité de la demande par rapport aux prix : les prix ont atteint de tels niveaux qu'ils ont un impact sur la consommation avec des baisses de volumes. Et donc les marges de manoeuvre à la hausse des prix pour les entreprises sont limitées si elles veulent garder leurs clients. On voit bien que toutes les composantes  de l’inflation se dégonflent lentement mais sûrement.

Le problème c’est que les banques centrales n'auraient pas dû remonter autant leurs taux. Il suffisait de laisser l'inflation se dégonfler. Mais elles n'ont pas eu la patience d’attendre en grande partie par un réflexe ancien avec la BCE. Et ces hausses de taux brutales, trop, surtout en Europe, vont accélérer le ralentissement de l'économie au-delà du souhaitable. Cela explique que les taux à  long terme ont chuté et que la bourse a rebondi fortement. Chez nous,  l'inflation  va  refluer lentement mais elle sera  accompagnée d'un ralentissement économique.  On ne peut pas  tout avoir, d'autant plus que les intérêts de la  dette pèsent lourd !

En parallèle, Rexecode a publié une excellente étude qui explique que la Chine a réussi sa percée dans la voiture électrique grâce à une politique de subventions massives et une politique industrielle proactive, sans respecter les règles donc mais on a l'habitude. Sauf que maintenant, les Chinois  cassent les prix pour écouler leur stock  car ils ont  trop  produit.  Les  miracles des  économies  planifiées ! Chez Xi si les  entreprises  perdent de l’argent, ça n’est  pas grave.




LIRE REND INTELLIGENT !

Faites les lire

Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'Inserm. Le livre qu'il nous propose dont l'article ci-dessous reprend les idées, est solidement documenté et donc à prendre très au sérieux. Et la situation est dramatique. Il y a urgence !

 

Si lire rend intelligent, le contraire est vrai aussi : ne plus lire rend bête.

Il faut lire le dernier livre de Michel Desmurget « Faites-les lire !», si vous n’êtes pas convaincu. Il  n’est pas abusif  d’affirmer que  le déclin de notre  pays  dans les classements internationaux, surtout  par rapport aux pays asiatiques  et les quelques  exceptions ailleurs dans le monde, est lié à l’effondrement de  la  « lecture loisir »  au profit des autres  divertissements au premier rang desquels  on trouve les « écrans »  qui nous fabriquent des « crétins numériques ».

Une place centrale  pour la lecture.

Rétrospectivement, je  m’enorgueillis d’avoir fabriqué  des générations de vrais lecteurs et lectrices par  l’attachement que  j’apportais à la pratique de la lecture  dans mon enseignement. C’est d’ailleurs  confirmé par les  anciens élèves que  je rencontre.  A plusieurs reprises j’ai eu la bonne surprise de m’entendre dire  « vous  m’avez donné le goût de  la lecture ! »  venant surtout d’élèves féminines je dois l’avouer. Mais qu’on en juge !  Dans une semaine de cours de français pour une classe  de  6ème/5ème, la lecture occupait  une place de premier rang : l’heure de lecture expliquée qui permettait de  prendre un texte d’auteur et de le décortiquer pour en extraire la « substantifique moelle » ; l’heure de lecture suivie et dirigée qui  constituait chaque semaine un point d’étape dans la lecture d’une œuvre au programme, généralement un roman, avec  questions sur le ou  les chapitres lus d’une semaine sur l’autre ; l’heure de travaux pratiques consacrée chaque quinzaine au « laboratoire de lecture » qui consistait à choisir une fiche  dans  une boîte où  elles étaient classées   par niveau  avec étalonnage et  possibilité de progresser ;  le moment pris sur l’emploi du temps en français pour choisir un livre dans  la bibliothèque de  la classe que j’avais aménagée et la  présentation d’un ouvrage lu par un élève, en plus de l’offre du CDI ; sans compter avec  l’heure d’orthographe dont le support était toujours un texte d’auteur choisi pour son intérêt littéraire autant qu’orthographique ou grammatical… Et l’heure de rédaction, ou « composition française » qui s’appuyait souvent sur des récits étudiés en amont. Bref, la  lecture occupait une place centrale. Et j’avais en face de moi, des élèves lecteurs : telle  élève avait  lu la  plupart des   pièces de Molière, telle autre m’apostropha en me demandant si j’avais lu la « Fée carabine » de Pennac … Il faut dire  qu’à cette époque-là, les classes bénéficiaient de 6 h de français par semaine et parfois avec une heure dédoublée. Je doute que  la  génération actuelle des  profs ait autant de motivation pour faire lire leurs élèves. D’ailleurs, lisent-ils eux-mêmes ? J’entends déjà la parade : je devais enseigner dans un de ces établissements privilégié à la clientèle choisie.  Que nenni, j’ai passé 30 années dans un collège de zup, dans le quartier de la  Roseraie à Angers.

La lecture, vecteur essentiel de développement.

Michel Desmurget l’affirme : depuis l’émergence du langage, l’humanité n’a rien inventé de mieux que la lecture  pour structurer  la pensée, organiser le développement du cerveau et civiliser notre rapport au monde.  Le  livre construit littéralement l’enfant dans la triple  composante intellectuelle, émotionnelle et sociale. En affirmant l’importance essentielle de la lecture pour le  développement de l’enfant et en soulignant combien ce dernier a besoin d’un étayage familial solide pour devenir lecteur, il ne s’agit nullement de stigmatiser les parents, encore  moins de les critiquer. Il s’agit seulement de leur fournir les éléments de choix et ce faisant de nourrir leur liberté éducative. Et inutile de se lamenter, il n’est jamais trop tard pour  bien faire. Par chance, au royaume des livres, rien n’est jamais perdu : quel que soit l’âge, le sexe, les réticences potentielles ou l’embarras scolaire, l’accès aux bénéfices (et plaisirs) de la lecture reste toujours ouvert.

Lire commence très tôt.

Le goût  de la lecture n’a rien d’inné.  Il s’inculque et se transmet lentement.  Pour les parents, il  est important de  lire avec son enfant, dès le plus jeune âge, mais aussi après, même à  l’adolescence. La  plupart des enfants croisent des livres bien avant de savoir lire.  Les  formes sont multiples : la lecture partagée, le  jeu symbolique quand l’enfant fait semblant de lire, la manipulation d’ouvrages  graphiques tels les imagiers et albums sans textes… Elles posent les bases des usages ultérieurs en inscrivant  le livre et la lecture dans le champ des habitudes quotidiennes. Les enfants aiment qu’on leur lise des histoires. Même les adolescents affectionnent la pratique dans des proportions surprenantes.  Aussi est-il important, pour  les parents de continuer la lecture partagée bien au-delà de l’apprentissage de la lecture. Et quand ils l’abandonnent, en fait ils renoncent à superviser et encourager les activités livresques de leur progéniture, au moment où la tentation de la « récréation numérique » est la plus forte. Il est  démontré que plus les membres du foyer sont exposés aux écrans récréatifs, moins le temps offert aux échanges intrafamiliaux, dont la lecture, est significatif. D’autant plus que l’expérience montre que le fait de cesser de lire des histoires aux enfants  pour favoriser leur autonomie et stimuler leur pratique personnelle est une fausse bonne idée.  C’est le contraire qui est vrai : loin de s’amputer l’une l’autre, les consommations solitaires et partagées ont tendance à se soutenir  et s’additionner. Plus l’enfant est exposé à la lecture  partagée, plus il a tendance  à lire seul. Conclusion : si vous voulez que vos enfants lisent seuls, lisez-leur des histoires quel que soit leur âge, et même (surtout) lorsqu’ils  approchent de l’adolescence.

Fermez les  écrans, ouvrez les livres !

La  concurrence de la télé s’est avérée être la cause la plus évidente du déclin de la lecture. Il a été démontré que la fréquence de la  lecture diminue lorsque les enfants ont un accès accru aux outils numériques, même lorsque ces outils sont dotés de fonctions e-reading (livres numériques).  Les écrans récréatifs sont un ennemi féroce et ancestral  de la lecture. Ainsi, la Région des Pays de la Loire qui croit bien faire en distribuant des  ordinateurs  à tous  les lycéens pour réduire la « fracture numérique », a tout faux, car elle contribue parallèlement à faire régresser drastiquement la  lecture. L’expérience  montre en effet que les applications ludiques  l’emportent massivement dans  l’utilisation de ces ordinateurs au détriment notamment du temps passé  à lire. Si nos ados offraient chaque jour à la lecture la moitié du temps qu’ils consacrent à  leurs jeux vidéo et contenus audiovisuels, ils pourraient lire chaque année autour de cent vingt romans moyens ou une grosse cinquantaine de pavés tels Germinal, le Capitaine Fracasse ou Notre-Dame de Paris.

De plus en plus de livres et de moins en moins de lecteurs.

Pour celui qui voudrait lire, il n’y a pas d’excuses. Notre époque offre de véritables temples voués aux livres, en plus des  librairies dites « spécialisées ». Il suffit de parcourir les magasins Cultura ou FNAC, ou d’aller sur Amazon pour les inconditionnels d’internet, pour se trouver face à  l’embarras du choix. Et il m’arrive  encore d’y trouver un ouvrage que je n’avais pas  prévu d’acheter. Abondance et profusion, donc, mais pour qui ? Si l’on en croit les  statistiques sérieusement établies, le  nombre des lecteurs diminue. L’affaissement brutal de cette activité  au sein des nouvelles générations constitue un véritable désastre pour la fertilité collective de notre société  et ce d’autant plus que la disparition de la lecture s’effectue au profit d’une culture numérique récréative dont le caractère abêtissant est aujourd’hui irrévocablement démontré par un vaste ensemble d’études scientifiques. Les influences négatives  sont avérées  sur le langage, la concentration, l’impulsivité, l’obésité, le sommeil, l’anxiété et la réussite scolaire. Après on s’étonne de la violence …

Allez, vite  un livre !

 


IN MEMORIAM

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Texte écrit de la main de mon oncle et lu sur sa  tombe, 100 ans après sa mort au champ d'honneur.

1914

Sous les ordres du sanguinaire empereur

Les troupes allemandes s’apprêtent aux combats

L’entrain manque car les boches ont peur

Des coeurs ennemis qui eux sont de vrais soldats

Guillaume parle à sa troupe amollie

Voulant en cela aussi singer Napoléon

Soldats ! leur crie-t-il, partons, notre ennemie

Nous attaque, que chacun se batte comme un lion

Sus à la France, Sus à l’Angleterre

Sus à la Russie, que rien ne vous arrête

Qui donc sera le maître sur la terre

Si la grande Allemagne ne peut lever la tête

La campagne sera belle et Paris

Verra dans ses murs avant le mois prochain

L’empereur Guillaume avec tous ses amis

Célébrer la victoire Boulevard Saint-Germain

Allez ! soldats, la Belgique impatiente

Vous attend pour la libérer de ces maudits

De ces damnés, de ces vaches. Elle tente

Mais en vain de repousser ses ennemis

Liège vous tend les bras. Namur vous recevra

En fête et à Bruxelles je m’installerai

Car ce pays ami désormais s’appellera

Province prussienne ; pour elle je choisirai

Un gouverneur parmi les grands de ma cour

Puis nous irons tout droit jusqu’à Paris

Et la France paiera tous les frais. A ce jour

Nous prendrons du repos dans la joie et le ris

La fière Albion, la patrie perdue

Londres sera accusée après quelques jours

Elle comptait sur la France : la France s’est abattue

Elle appelle Nicolas à son secours

Mais avant qu’il ne soit prêt à marcher contre nous

Avant que le premier cosaque ait franchi

La frontière ne craignant rien derrière nous

Nous quitterons Bruxelles, Londres et puis Paris

Pour voler à Petersbourg et puis à Moscou

Maître absolu de l’Europe entière

J’aurais enfin atteint le rêve de nos aïeux

L’Allemagne par-dessus toute la terre

Frémira aux récits de vos exploits glorieux.

Ainsi parla Guillaume dans sa démence

Soumettre l’Europe ! Quel but ? ne sait-il pas

Qu’il en coûte à un empereur de France

D’avoir fait parcourir l’Europe à ses soldats.

Entendant les fières paroles de leur kaiser

Les lourds soldats allemands, cavaliers ou fantassins

Crurent que déjà ils tenaient la victoire

Ils se voyaient en Champagne, buvant le vin.

Liège tint bon, Namur résista. Ah ! tremblez

Ulhans, lanciers, fantassins, hussards de la mort

Tremblez, vous êtes trompés ! Le peuple français

Debout vous attend conscient, calme et fort.
Là-bas les Anglais viennent à la rescousse

Tandis que déjà les russes arrivent à Berlin

Tremblez ! Vous allez sentir la secousse

Des peuples dressés pour la défense de leur bien.

Les lâches ont peur de la mort et de la mitraille

Comment arrêter les balles meurtrières

Oh ! ils prennent tout : vieillards, hommes, marmailles,

Et ils les offrent aux fusils de leurs frères.

Est-ce là une guerre, dis-moi, Guillaume

Est-ce ainsi que tu te venges de ces gens

Qui refusent de t’obéir ? Es-tu homme

Ou bourreau ? Tu n’es pas empereur mais tyran.

Honte à toi qui a déchaîné cette guerre

Honte à toi pour qui le sang humain n’est rien

Honte à toi qui sème partout la misère

Honte, honte à toi Guillaume le vaurien…

           Gabriel HOULLE

Instituteur de la République

Sous-lieutenant au 101ème régiment d’infanterie, 10ème compagnie

            Mort pour la France le 27 mai 1917 à Moronvilliers (Marne)

            Chevalier de la Légion d’Honneur


NON A L’ANTISEMITISME !

Braun pivet  Larcher

C’est un appel hautement symbolique et solennel à la hauteur de l’enjeu.

Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, et  Gérard Larcher, Président du Sénat convient la population à une grande marche qui aura lieu dimanche entre le siège de l’Assemblée et celui du Sénat. La  vague d’antisémitisme qui déferle sur notre pays ne correspond pas au visage de la France. Tous  les  partis s’associent à l’appel sauf LFI, comme par hasard. Il faut que   les  Français répondent massivement par leur présence.

Le niveau d’antisémitisme n’a jamais été aussi élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui devient intolérable. L’initiative des deux présidents est donc la bienvenue. Elle participe à une prise de conscience de ce qui s’est passé le 7 octobre dernier en Israël et qui reste perçu par l’opinion publique comme un épisode de plus dans le conflit israélo-palestinien. Ce n’est pas un épisode, mais un tournant historique dans la vie d’Israël qui doit obtenir la libération des quelque 240 otages et rassurer les Israéliens sur leur sécurité, largement compromise depuis l’assaut du Hamas, et éradiquer de Gaza, si c’est possible, le terrorisme .

Il est  inutile de rappeler ici l’horreur vécue par les Israéliens le 7 octobre. Il  n’est pas question non plus d’ignorer la souffrance de la population gazaouie. Simplement, la France ne peut pas tolérer le racisme quel qu’il soit.  Il est essentiel que s’unissent les forces démocratiques. Tous les partis politiques, sauf LFI, ont répondu « oui » à l’appel des deux présidents. La position inspirée par l’islamo-gauchisme est une mauvaise farce qui inverse les principes sur lesquels notre société est organisée. C’est  aussi insupportable.

Au-delà, comme en atteste les sondages, les Français doivent montrer qu’ils sont unanimes, au moment où l’Etat juif vit une tragédie,  pour condamner les trop nombreuses manifestations d’antisémitisme, parfois organisées de très loin, qui s’expriment sur les  murs  et sur les réseaux sociaux. La  meilleure réponse  à apporter au machiavélique Mélenchon et  à tous ceux qui voudraient alimenter  un antagonisme communautaire en France,  c’est  la foule qui répondra à l’appel de Braun-Pivet  et de Larcher !  

Vive  la République !


DRÔLE DE JUSTICE !

Dupont Moretti

 

Curieuse situation.

Quelle époque vivons-nous ? Depuis hier, Éric Dupond-Moretti, Garde des sceaux, comparaît devant la Cour de justice de la République (CJR) pour « prise illégale d’intérêts », tout en restant à son poste.  Oui, c’est possible ! Comment le citoyen lambda peut-il comprendre cette situation  plutôt ubuesque.

Le PNF sur la sellette.

Au cœur du sujet on retrouve les méthodes du Parquet National financier. On a vu comment le Conseil constitutionnel avait fini par donner raison à Nicolas Sarkozy et François Fillon qui dénonçaient les procédures inquisitoriales utilisées. Le sujet ici est simple : un avocat est sacré. Les magistrats du parquet financier n’ont jamais répondu à cette question, bien qu’elle soit prépondérante. Ils se sont contentés d’émettre des réponses évasives sur leurs propres méthodes qui, de toute évidence, ne les grandissent pas, affectant d’avoir tous les droits pour la recherche de la vérité, y compris celui de s’immiscer dans le rapport entre l’avocat et son client. Si c’était aussi simple, les enquêtes judiciaires seraient courtes et les avocats deviendraient bien inutiles.

Un sujet incontournable.

Il serait surprenant que les juges de la CJR n’accordent pas un peu d’intérêt pour les arguments de l’intéressé. Mais, pour nous, demeure une question lancinante que Me Dupond-Moretti sera peut-être amené à développer, du moins on l’espère : est-il seulement légal, pour des juges, d’écouter les conversations téléphoniques entre des accusés et leurs avocats ? Comment se fait-il que notre société, elle qui dispose de tous les instruments d’une justice égale pour tous et profondément démocratique, tolère sans broncher le viol de la relation accusé-avocat ? Nous sommes les meilleurs quand il s’agit de plaider, mais beaucoup moins bons quand il suffit de ne faire que ce que le droit permet.

Le doute est permis.

Pour plusieurs raisons, le  doute est permis. La CJR fonctionne mal et il a été envisagé de la supprimer. Surtout que l’affaire a tout à voir avec un règlement de comptes entre avocats et magistrats et rien avec l’exercice serein de la justice. L’initiative de celui que l’on  appelle « Acquittator » aurait été mieux traitée par une instruction discrète qui aurait mis à égalité les protagonistes. En outre, toute l’histoire se déroule dans un flou juridique dense d’où le pire peut sortir, à commencer par une perte d’éligibilité et une forte amende pour l’actuel ministre, lequel n’a pas jugé utile de quitter ses fonctions pendant la durée du procès et assure qu’il mènera de concert son procès et la gestion de son ministère.

 « Une infamie ».

« Ce procès est une infamie », a déclaré d’emblée Éric Dupond-Moretti, ce qui laisse présager des débats plutôt houleux, déclaration qu’il a atténuée en ajoutant qu’il était « soulagé » de pouvoir se défendre. Dans l’affaire lancée par le Parquet national financier, une enquête sur le financement de campagnes électorales, notamment celle de Nicolas Sarkozy, avait été étendue à ses avocats, ce qui, déjà, est parfaitement illégal, mais est allée jusqu’à écouter les conversations téléphoniques de M. Dupond-Moretti qui, lui, n’était nullement concerné par le scandale. L’avocat, à bon droit,  a explosé de colère, a porté plainte contre les magistrats, sans prévoir que, plus tard, il serait hissé au poste de ministre. Il est accusé d'avoir utilisé sa fonction pour enquêter sur les magistrats du PNF, un crime de lèse-majesté. Et sans pouvoir imaginer qu’il allait, de cette manière, créer  un sac de nœuds inextricable dont souffrent la justice, la magistrature et le pouvoir politique.

Question de démocratie.

Le procès de Me Dupond-Moretti ne manquera pas de soulever ces points litigieux . Ils sont consubstantiels à la démocratie et pourtant considérés avec la plus grande indifférence par l’opinion publique qui, d’ailleurs, voit dans ce procès une sorte de match où s’entretuent des personnages pourtant essentiels au fonctionnement de l’État. La démocratie, rappelons-le, est en recul dans le monde et cela affecte notre façon de vivre. Il a fallu la gagner et, surtout, il faut se battre tous les jours pour la conserver. Le verdict  du procès donnera  une indication essentielle à sa survie,  alors que les réseaux sociaux et les  médias en continu la fragilisent plus qu’ils  ne la confortent.