HISTOIRE
RETOUR AUX FONDAMENTAUX
ECLAIRCIE SUR LE FRONT DE L’EMPLOI

UNE TRAJECTOIRE CLAIRE

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Nicolas Sarkozy  s’est livré à un exercice classique. Il a montré ce soir qu’il s’était adapté à l’exercice de la fonction présidentielle que souhaitent les Français. Cela lui a probablement demandé beaucoup d’efforts pour prendre sur lui-même et son naturel bouillonnant. Nous avons vu un Président calme et déterminé mais se gardant de toute provocation. Il nous a montré aussi qu’il savait se remettre en cause et tourner les pages. Une forme de hauteur de vue qui contraste singulièrement avec les jacasseries de Ségodinde qui ont suivi.

On a bien compris aussi les avantages qu’il y a à garder François Fillon au poste de premier  Ministre. A commencer par sa vertu première qui est sa loyauté à toute épreuve. Il présente deux autres avantages : il a tout le groupe parlementaire UMP derrière lui et il est le plus à même de conforter l’électorat  naturel de la majorité puisque son aura déborde même sur le centre. Mais sa reconduction n’a pas qu’une vocation électorale.

Ce qui a aussi présidé aux choix du Président et du Premier Ministre dans la composition du Gouvernement, c’est le souci de donner de la France une image de solidité et de stabilité, qui n’est pas négligeable, loin s’en faut, aussi bien sur la scène internationale que pour la gestion des ministères importants. Pour sortir de la crise complètement, la France a plus besoin de continuité que de revirements.

Enfin, Nicolas Sarkozy a fait le choix d’aller jusqu’au bout des réformes. Un pari risqué pour le cas où il déciderait de se représenter. Quitte à être impopulaire, autant être utile jusqu’au au bout du mandat, pouvait-on comprendre en message subliminal. Certes, il espère peut-être secrètement que les Français lui sauront gré d’avoir ce courage, il n’empêche que cette conception des choses est la marque de fabrique du gaullisme, et qu’on le veuille ou non, c’est privilégier l’intérêt du pays sur son destin électoral. Personne ne pourra nier que les réformes engagées ou programmées sont nécessaires et qu’en même temps il faut à tout prix redresser les comptes et réduire la dette.

La page de la rupture et de l’ouverture est peut-être tournée. Celle du G20 s’ouvre sur des perspectives autrement plus lourdes. Qu’il s’agisse de la régulation des monnaies et du prix des matières premières ou de l’urgence du développement de l’Afrique, ce sont des enjeux qui pèsent déjà sur notre vie quotidienne. On comprend que le Président en ait fait ses priorités dans la gestion de la gouvernance mondiale.

Le débat politique va donc se faire maintenant entre deux camps dont l’un, celui du Président a une feuille de route et un agenda défini quand l’autre en est encore à définir son programme et  reporte à quelques mois de l’élection le choix de son leader. On comprend donc la stratégie de communication de Martine Aubry qui consiste à projeter sur son adversaire ses propres turpitudes et on comprend que pour l’instant les Français ne lui accordent qu’un crédit relatif.

 

 

 

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