HISTOIRE
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UPM : INVENTAIRE POUR UNE URGENCE

La sauvegarde de la Méditerranée est l’un des thèmes fondateurs de l’Union pour la Méditerranée, chère à notre Président. La « Grande Bleue » est une mer fermée qui cumule un certain nombre de risques pour lesquels des solutions existent mais rarement appliquées sur ses rives, autrement que localement.

                                                                                          

La pêche industrielle vide la mer de ses poissons. La crise du thon rouge en est un exemple significatif. Mais si un pays comme la France applique les consignes de la Commission européenne, des pays comme la Turquiequi monte en puissance ne sont pas tenus par les quotas imposés. Une première urgence : mettre fin à la surpêche qui menace de nombreuses  espèces.

La Méditerranée est aussi en danger sur le plan de la biodiversité. Une richesse exceptionnelle qu’elle doit à son histoire géologique. Plus de 10 000 espèces dont un quart sont endémiques. Certaines sont sur le chemin de l’extinction comme le phoque moine.  Une expérience d’aire marine protégée pour les mammifères marins est menée avec succès par l’Italie, la France et Monaco. Mais  il n’en existe pas suffisamment. Il faudrait atteindre au moins les 10% de surface prévue par la convention sur la Diversité biologique signée en 1992 sous l’égide de l’ONU. Seconde urgence : mettre l’accélérateur pour que cet objectif soit atteint.

Le béton colonise le littoral avec la pollution que toute urbanisation apporte. Plus de 40% des bords de mer sont aujourd’hui rendus artificiels par les équipements, les routes, les ports…sans parler des industries, aéroports. La bande côtière est d’autant plus fragilisée que les installations humaines se concentrent sur les parties les plus habitables. La disparition des zones humides contribuent à appauvrir la diversité biologique autant  que la production des déchets et des eaux usées qui se déversent la plupart du temps sans épuration. Troisième urgence : préserver le littoral naturel.

                                                                                      

Le tourisme, corollaire du constat précédent et dont le développement continu s’appuie sur les attraits de la « grande bleue », notamment son climat exceptionnel, constitue une pression supplémentaire. Les experts prévoient un accroissement de 80% des visiteurs touristiques d’ici 2025 : 312 millions ! Rien que le développement de la plaisance nécessite toujours plus de ports qui ne servent que 15 jours par an. Or, les ports sont gros consommateurs d’espaces naturels. Aux Baléares, une écotaxe sert à préserver  ou restaurer des espaces naturels. Il arrive en effet que le tourisme excessif tue la poule aux œufs d’or. Quatrième urgence : réorienter le tourisme sur des concepts respectueux de la nature.

                                                                                                                

La mer est devenue une poubelle. Les rejets chimiques des agriculteurs, des industriels, des villes attaquent les reins des cétacés. C’est surtout la rive nord qui est concernée. Trop d’espèces animales se retrouvent avec des taux élevés de zinc, mercure, dioxine et PCB. La solution, c’est la dépollution à 100% des eaux rejetées. Il faut aider les pays du Sud à mettre en place de telles structures. Cinquième urgence : il faut multiplier les stations de dépollution.

                                                                                          

Et puis, il faut mettre en place des autoroutes de la mer pour accompagner le développement du trafic maritime sans compromettre la vie animale. Sixième urgence.

                                                                                                                         

Enfin les effets du réchauffement climatique sont amplifiés par le caractère semi-fermé de la mer. L’augmentation de la température a déjà fait apparaître des espèces subtropicales. Phénomènes météo violents, diminution des précipitations, modification des écosystèmes… Il faut trouver de nouveaux équilibres, aussi naturels que possibles. Ainsi,en Espagne, on réintroduit des tortues couannes pour contrer la prolifération des méduses. Dernière urgence.

                                                                                                                   

Voilà de quoi alimenter en programmes concrets l’Union Pour la Méditerranée portée sur les fonds baptismaux le 13 juillet dernier.

                                                                                              

                                                                                                                                              


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Gonflé ! C’est Lamine LAHAM, adjoint aux finances de Trélazé qui demande à Fadela AMARA si elle est venue avec une petite enveloppe dans la poche. L’Etat y est allé déjà de 44 millions d’Euros dans la rénovation urbaine des Plaines, obtenus d’ailleurs par …. Dominique RICHARD !

                                                                                                 

Saint-Maurille.  Bien pensif le maire d’Angers devant la tombe supposée être de Saint-Maurille, découverte place du Ralliement. Exister encore 1500 après, ça n’est pas rien ! Un rêve d’éternité a-t-il traversé son esprit ?

                                                                                                                

Poing. La presse ne cesse de citer le Maire d’Avrillé en proie à la colère à travers l’expression : « taper du poing sur la table». Pour Végépolys, pour l’Etas… A force de taper du poing, il va finir par se faire mal ! Hyperbole médiatique du journaliste ou volonté de manifester une autorité du Député-Maire? Quelle que soit la réponse, il n’est pas présenté à son avantage.

                                                                                                    

Solidarité patriotique. Une fois n’est pas coutume, Marc GOUA ne s’est pas aligné sur ses collègues dans le vote sur le maintien des troupes en Afghanistan. Il a voté « pour », en expliquant que nos soldats avaient besoin de sentir le soutien de la nation pour accomplir leur mission. Sachant qu’il n’y a pas d’autre choix possible… Une position qui a le mérite de la clarté.

                                                                                                        

Impôt vert. La semaine dernière a donné lieu a un vaudeville comme seuls les ministres du Gouvernement savent le jouer. Annonces de taxes par Jean-Louis BORLOO qui font "verdir" le Premier Ministre qui dégaine. C’est le Président lui-même qui remet les pendules à l’heure. Et on a en conclusion les commentaires enfarinés de la Secrétaire d’Etat à l'Ecologie…. En communication, on peut faire mieux.

                                                                                                

Phares.  Une idée abandonnée qui revient sur le tapis. Faudra-t-il allumer les phares des voitures en plein jour ? Seulement sur les véhicules neufs en 2011, si j’ai bien compris. Parce que sinon j’aurais manifesté mon mécontentement : allumer les phares en permanence raccourcit considérablement la durée de vie des ampoules, fort coûteuses, qu’il est impossible de remplacer soi-même sur la 307. Mais s’il y a des diodes à cet effet….

                                                                                                             

Fraternité. Le mot est squatté par la « Dame-qui-met-sa-candidature-au-frigo » (parce qu’elle était accueillie fraîchement). A la place du mot « solidarité » galvaudé par ses copains et copines. Un mot que la République a emprunté à l’époque à la phraséologie chrétienne qu'elle affectionne avec "aimez-vous les uns les autres". C’est fou comme le côté « Bernadette extatique » ou "Jésus en jupons" ressort dans le comportement de "l’ancienne-ex-future-et-de-toutes-façons-candidate" ! C'est sûr, elle est "habitée" !

                                                                                                                 

Tonnerre de Brest !

 

                                                                                                                                               


DES REMISES EN CAUSE DOULOUREUSES

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La réforme su système financier mondial sera nécessaire et risque d’être sévère. Sa régulation et son contrôle sont inéluctables, ne serait-ce que parce que les Etats sont obligés d’engager des fonds énormes, par l’intermédiaire des banques centrales, pour empêcher que la crise s’étende à l’épargne des citoyens modestes. Ces pseudo nationalisations créent une situation de fait propice à donner aux pouvoirs politiques les moyens d’instaurer les instruments de contrôle dont personne ne voulait entendre parler jusqu’à maintenant : mise hors la loi des produits dérivés hypothécaires, réhaussement du plafond des réserves bancaires, autorité de surveillance munie de tous les outils pour débusquer les fraudeurs.

Aux Etats-Unis, c’est l’occasion inespérée pour Barak OBAMA de dire ce qu’il veut faire en étant lui-même : mettre au pas les oligarques qui réclament toujours plus de liberté pour aussitôt en abuser, rassembler les classes moyennes en s’engageant à réaliser les réformes indispensables.

En France, Nicolas SARKOZY a dit hier que l’Etat ne resterait pas les bras croisés, en dénonçant les errements scandaleux du système financier. Mais il faut reconnaître que la tempête arrive au pire moment, alors que les pouvoirs publics tentaient de relancer le pouvoir d’achat tout en réduisant la dette. L’année 2009 sera nécessairement une année budgétaire « encadrée » par la crise, obligeant le Gouvernement à faire des pauses qu’il ne souhaitait pas en ce qui concerne les prélèvements et la dette. Reste qu’il peut toujours continuer à agir sur les structures. Mais enfin, on ne peut s’empêcher de regretter qu’un ou deux milliards de nos banques partent en fumée alors qu’on peine à en prélever un petit pour financer le RSA.

La moralisation du capitalisme est nécessaire. Tout système livré à lui-même, sans contrôle, finit toujours par produire une catastrophe. Cela a été vrai du fascisme, du nazisme et du communisme. La réforme doit aussi être permanente pour que la vigilance de l’Etat et des Institutions Internationales de contrôle ne soient jamais prises en défaut.

 

                                                                                                                                                    


SARKO TIENT SON CAP

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Face à la tempête financière et à une croissance qui plonge, Nicolas Sarkozy a souligné la gravité d'une crise qui peut susciter "la peur",  mais s'est engagé à protéger les Français de ses effets et à continuer les réformes.

Devant près de 4.000 personnes rassemblés à Toulon -élus, responsables socio-économiques et militants UMP- et une partie de son gouvernement, le chef de l'Etat a énoncé son diagnostic d'une crise causée par un "capitalisme perverti" et s'est prononcé, comme il l'avait fait à New York, pour une "remise à plat" de l'ensemble du système financier international. Il a tenu un langage de "vérité", seul capable à ses yeux de "rétablir la confiance" et de "vaincre la peur" qui s'est emparée des Français, en précisant que la crise "est en train de bouleverser le monde", qu’elle "n'est pas finie", que "ses conséquences seront durables" et que la France ne sera pas "à l'abri" : « elle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat".

Comme il l'avait déjà fait mardi de la tribune de l'ONU à New York, Nicolas Sarkozy a dénoncé les défaillances

Entre autres "cibles" d'un "capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à le pervertir, il a visé les rémunérations des dirigeants d'entreprises et des opérateurs financiers, comme les "parachutes dorés", qui "doivent désormais être encadrés" pour mettre fin aux "abus" et aux "scandales". A défaut d'accord entre professionnels, le gouvernement "règlera le problème par la loi avant la fin de l'année". Nicolas Sarkozy a également réaffirmé sa volonté de voir "les responsables de ce naufrage" sanctionnés, "au moins financièrement".

Pour rassurer les épargnants, le président a pris "l'engagement solennel" que l'Etat garantirait "la sécurité et la continuité" du système bancaire et financier français s'il était menacé par la crise : "Je n'accepterai pas qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révèlerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements", a-t-il précisé.

Nicolas Sarkozy a souhaité comme remède que le sommet international qu'il a proposé soit l'occasion d'une "remise à plat" complète du système, "comme on le fit à Bretton-Woods après la Seconde Guerre mondiale".

Mais il a aussi estimé que la crise "appelle à accélérer le rythme des réformes et non à le ralentir".

Il a confirmé le lancement d'une deuxième étape de la réforme de l'Etat, de celles des collectivités locales et de la taxe professionnelle, tout comme la suppression de "30.600 emplois publics" en 2009. Il a refusé toute "hausse des impôts et des taxes qui réduirait le pouvoir d'achat des Français".

Un discours en droite ligne de ses engagements de sa campagne et de la politique suivie depuis son élection. Le Président est plus que jamais convaincu qu’il faut changer la France.

 

                                                                                                                                                    


BECHU SE TROMPE ...

BECHU 1     

 

 … quand il affirme qu’il ne s’est rien passé depuis les élections municipales.

                                                                          

Il s’est passé quelque chose, si, si : le Maire s’est laissé pousser la barbe !

                                                                                        

Pour le reste, il a malheureusement raison. Et son analyse, la moitié au moins des Angevins peut la partager.

                                                                                           

Les travaux du tramway avancent imperturbablement sur l’itinéraire tragique du centre-ville. On a appris aussi que le projet de rénovation du stade, pas très logique vu l’endroit où il est, est tombé à l’eau –dans un parc aquatique ?-. Les locataires attendent toujours une solution aux augmentations de loyers conséquentes après la rénovation urbaine du quartier de la Roseraie…. Bref, Rien de changé. On se demande toujours s’il y a un pilote dans l’avion. En tous cas, c’est la question qui revient le plus souvent dans les propos des Angevins que je côtoie.

                                                                                     

J’ai cependant une petite différence d’appréciation avec Christophe, au vécu de mon expérience : l’opposition c’est fait pour s’opposer, et il n’y a rien à gagner à être « constructif ».

                                                                            

Le Conseil Municipal est un lieu de débat, certes, mais projet contre projet !

 

 

                                                                                                                               


POSTE RESTANTE

LaPoste_fr 

 

En France, il y a des indécrottables du service public de conception soviétique : « au nom de l’égalité », il faut faire payer tout le monde pour le service auquel « J’AI » droit. Pourtant une entreprise de service public peut en assurer les missions, sans pour autant être d’Etat. Et nous avons dans notre vie quotidienne de nombreux exemples de délégation de service public à une entreprise dite « privée » dans les transports, dans l’éducation avec les écoles sous contrat, dans l’énergie où le marché s’ouvre timidement….

La Poste française n’y échappera pas. D’ailleurs le fait qu’elle soit publique ne garantit pas forcément l’efficacité. Il suffit de regarder autour de nous en Europe pour s’apercevoir que d’autres pays ont recours à des entreprises privées et que le service n’est pas plus mal assuré, sinon mieux, comme en Suède.

                                                    

Comme le souligne Paul BUREL, dans un excellent éditorial d’Ouest-France, ce jour, le statu quo est impossible. Pour une raison simple : la concurrence totale sur le marché européen des services postaux, c’est pour 2011. Il vaut mieux en effet s’y préparer. Et notre poste lourdement endettée, aura grand besoin de capitaux pour faire face à la concurrence. Ne pas évoluer, c’est signer l’arrêt de mort de l’entreprise à très court terme. L’ouverture du capital est indispensable ainsi que le changement de statut.

 

Doit-on le craindre ? les exemples de ces dernières années : Air France qui est devenu un géant mondial du transport en absorbant KLM, France Télécom et sa filiale Orange qui reste l’un des leaders du marché de la téléphonie, GDF allié à Suez pour survivre face à des « Gazprom », montrent que les privatisations ont été salvatrices pour leur activité. Avec des ajustements de personnel à la clé, c’est vrai. Mais c’était vital. Peut-on résister à la concurrence, puisqu’elle est inévitable, avec des comportements d’administration et de monopole ? Evidemment non !

                                                                         

La marge de manœuvre du Gouvernement est mince sur ce dossier. Les Français sont conservateurs et se laissent facilement convaincre par le discours des nostalgiques de tout poil du service public à la Française, avec fonctionnaires pléthoriques et mal payés, tarifs régulés, et renflouement annuel par les caisses de l’Etat. Sauf qu’aujourd’hui, l’Etat est à poil et interdit de chéquier. Il va donc falloir communiquer et … convaincre pour désamorcer une grogne qui pourrait bien cristalliser sur le « postier ».

                                                                     

Car, en matière postale aussi, il y aura un « prix du marché ». Comme pour l’électricité, l’Etat peut dans un premier temps « réguler » les tarifs. Mais c’est une pratique qui n’est pas sans inconvénient.

                                                               

La régulation des tarifs EDF qui permet à l’entreprise nationale de faire du dumping tout en conquérant des territoires, et empêche ses concurrents français de se développer à armes égales, outre qu’il cache la réalité des prix réels aux consommateurs, aura forcément une fin. Ce jour-là EDF sera face aux géants étrangers sans le filet protecteur que représenteraient des concurrents nationaux suffisamment costauds.

                                                                      

Que les Français se rassurent. Dans les autres pays d’Europe, les citoyens ne se posent pas ce type de question. Je n’ai pas le sentiment qu’ils vivent plus mal que nous.

                                                                         

                                                                                                                                             


SARKO ET LE CAPITALISME

Sarkozy conf de presse 

Les commentateurs sur la petite lucarne s’étonnent du discours de Nicolas SARKOZY sur la crise financière. Tiens, il n’est plus « ultra libéral » !

Il ne l’a jamais été. Ils n’ont qu’à relire ses discours.

 

Voici un extrait :

« Si je suis élu, je proposerai à nos partenaires d’assigner comme missions à la zone euro la moralisation du capitalisme financier et la promotion d’une économie de production contre une économie de spéculation et de rente.
Je crois dans la force créatrice du capitalisme mais je suis convaincu que le capitalisme ne peut pas survivre sans une éthique, sans le respect d’un certain nombre de valeurs spirituelles, sans l’humanisme, sans le respect de la personne.
Je suis convaincu que l’économie a besoin de souplesse et qu’empêcher de licencier empêche d’embaucher. Mais je ne peux pas admettre que quelqu’un puisse être licencié sans qu’on lui dise pourquoi.
Je trouve normal que celui qui prend des risques et qui réussit puisse être bien payé. Mais je trouve inadmissible les parachutes en or pour ceux qui échouent.
Je ne crois pas à la pérennité d’un capitalisme dans lequel l’homme ne compterait pas, dans lequel le chef d’entreprise n’aurait de responsabilité que vis-à-vis de ses actionnaires sans en avoir aucune vis-à-vis de ses salariés, de la société, de son pays, des générations futures.
Je ne crois pas à la survie d’un capitalisme financier qui exige des rendements tellement exorbitants qu’aucun investissement à long terme n’est possible.
Je ne crois pas à l’efficacité d’un capitalisme où m’on s’enrichit plus en spéculant qu’en entreprenant et en travaillant.
Je ne crois pas à l’efficacité d’un capitalisme où l’on s’enrichit par la rente sans rien faire ni prendre aucun risque.

Je ne crois pas à la survie d’un capitalisme déshumanisé où toute la propriété est diluée dans la Bourse, où l’actionnaire n’a plus aucun lien avec l’entreprise et avec ceux qui y travaillent, où l’entreprise n’est plus une communauté humaine.
Je veux l’Europe, mais une Europe qui contribue à rééquilibrer le capitalisme financier dans un sens plus favorable à l’entrepreneur et au capitalisme familial.
Je veux l’Europe, mais une Europe qui travaille à humaniser et à moraliser la mondialisation.
Je veux l’Europe, mais une Europe qui revalorise le travail et qui rende plus équitable le partage des richesses entre le capital et le travail.
Si je suis élu je proposerai à nos partenaires qu’ensemble nous décidions de moins taxer le travailleur. De moins taxer le producteur de richesse et davantage la richesse produite. De moins taxer le travail et davantage la pollution et la consommation. Ce serait le premier pas vers l’harmonisation fiscale européenne et vers une forme de préférence communautaire. J'ose le mot : Etre Européen c'est préférer l'Europe.
Je veux l’Europe mais une Europe qui s’efforce de fonder l’ordre du monde sur les valeurs spirituelles et morales qu’elle incarne aux yeux de tous les hommes et qu’elle doit continuer d’incarner.
Je veux l’Europe mais une Europe qui donne au monde l’exemple d’un nouvel humanisme par lequel l’homme, cessant de vouloir dominer la nature, forgera avec elle une alliance d’où naîtra la civilisation du futur.
Je veux être le Président d’une France qui comprenne que l’Europe est la seule chance pour éviter la mort d’une certaine idée de l’homme, pour que cette idée demeure vivante dans le dialogue des civilisations et des cultures…
Je veux être le Président d’une France qui engagera la Méditerranée sur la voie de sa réunification après douze siècles de division et de déchirements.
Jamais peut-être n’a-t-il été aussi nécessaire, aussi vital pour l’Europe et pour le monde de poser à l’homme méditerranéen la même grande question que Jean Monnet posait il y a plus d’un demi-siècle à l’homme européen. »

 

C’était à Strasbourg, en 2007, pendant la campagne présidentielle. N’allez pas me dire qu’il n’a pas de suite dans les idées. Vous aurez peut-être déjà un avant-goût de ce qu’il va dire à Toulon.

 

                                                                                                                                                        


ACCROCHE-TOI !

L’anecdote (vécue) se déroule pendant les « Accroche-Coeurs ».

                                                                        

Une tente du festival est dressée sur la place du Ralliement et tenue par du personnel municipal et des bénévoles du comité des fêtes d’Angers.  Déboule une nana à vélo, chemisier largement échancré sur les épaules qui vient se renseigner. « Vous pouvez me dire où il y a des spectacles en ce moment ? – Bien sûr…. » Et la permanente de préciser les différents lieux et horaires… La « touriste » reprend : « et vous pouvez m’indiquer lequel est le plus intéressant ? » Et l’autre de répondre qu’il y en a pour tous les goûts, mais que tous sont excellents… sur cette réponse, la fille enfourche son engin et s’éloigne à toutes pédales.

                                                                        

Alors la bénévole qui avait suivi la scène dit à la jeune du service municipal : «  T’as vu qui c’était ? – Ben …non, pourquoi ? – C’était la 1ère adjointe du Maire ! – OH ! j’espère que j’ai bien répondu…. ». C'était en effet Bernadette Caillard-Humeau qui faisait son tour des popotes.

                                                                    

Eh oui, BCH/KGB, même combat !!!

                                                                              

Ce qui n’est pas rassurant pour elle, c’est que le personnel ne la connaît pas !

 

 

                                                                                                                                   


A SAINT-BART, L'OPPOSITION A LA PEINE

Bien tristounette l’opposition de Saint-Barthélemy ! Après six mois au Conseil Municipal elle a tenu une conférence de presse pour dire… qu’elle n’avait rien à dire !

 

Elle se plaint que la majorité ne lui offre qu’une « pseudo participation » et que son avis « n’est pas sollicité sur les grands dossiers ». En fait cette opposition là voudrait faire partie de la majorité, si on comprend bien. Mais voilà, les électeurs en ont décidé autrement. Elle peut donner son avis si elle le souhaite, mais c’est la majorité qui prend les décisions. Ce n’est pas à elle de décider. Son boulot, c’est de se prononcer en fonction de son projet et des convictions de ses membres, et de contrôler la gestion de la municipalité en place. Cela personne ne le lui conteste. Sauf que la dite municipalité n’est pas à sa disposition et qu’il y a un temps pour tout.

 

Quelle naïveté de croire que le Maire va lui fournir des éléments financiers en cours de route alors qu’il y a des moments privilégiés dans la vie du conseil pour cela : le vote du budget primitif, les multiples décisions modificatives budgétaires, le compte administratif. Voilà de bonnes occasions de s’opposer ! Ou encore qu’il peut faire passer un conseiller d’opposition avant le conseiller délégué titulaire d’un dossier pour la désignation à une fonction de représentation. C’est oublier que le Maire doit d’abord satisfaire sa majorité.

 

Comme d’habitude, l’opposition propose d’ouvrir une grande réflexion sur l’avenir de la commune à 15 ou 20 ans… Autant peigner la girafe ! C’est ignorer que les décisions d’urbanisme, d’implantations économiques, d’organisation du territoire, se prennent à l’agglo et que la marge de manœuvre de la commune est bien mince. Et ces grandes réflexions sont menées dans le cadre de l’agglo justement.

 

Quant au « climat de sérénité souhaité par tous », on sait ce qu’il en est. L’opposition est bien payée pour savoir à quoi conduit l’agressivité. La sérénité ne veut pas dire la soumission : on peut tout-à-fait s’opposer fermement en restant courtois…

 

En fait l’opposition à Saint-Barthélemy est à la peine parce qu’elle a en face d’elle une majorité dont la composition rassemble un large éventail de sensibilités qui ne lui laisse guère d’espace politique.

 

Elle n’a pas fini de chipoter.

 

                                                                                                 


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Paternité - La semaine a commencé par l’interview de Jean-Claude ANTONINI et la querelle en paternité des « Accroche-cœurs » avec Jean Monnier. Pantalonnade bien dérisoire. Par contre on retiendra des propos du Maire son souci de mener à bien le projet de 2ème ligne de tramway en tablant sur une subvention de l’Etat de 50 millions d’euros…. Facile de faire la manche après avoir jeté par les fenêtres plusieurs centaines de milliers d’Euros pour amuser le bon peuple. Franchement, nos élus devraient être plus conséquents avec l’argent public. Surtout par les temps qui courent !

                                                                 

Crise – La faillite de Lehman Brothers a plongé tout le monde financier dans la tourmente. Et les bourses ont touché le fond. Il aura fallu que le Gouvernement américain annonce des moyens de grande ampleur, en plus des actions concertées entre les banques centrales, pour qu’elles retrouvent des couleurs en fin de semaine. Reste qu’il faudrait que la BCE consente maintenant à baisser ses taux afin d’enrayer la récession qui menace l’Europe. En attendant, la première banque mondiale est maintenant chinoise : ICBC cote 200 milliards de dollars en bourse, le double de la première banque américaine (City Group).

Pirates – Les forces spéciales françaises ont réussi une nouvelle fois leur opération commando pour délivrer les deux otages français aux mains des pirates somaliens. Il serait grand temps que les pays civilisés s’unissent pour éradiquer ce fléau moyen âgeux. Avec les moyens modernes, ce n’est pas bien difficile si on veut s’en donner la peine.

                                                                                         

Afghanistan – La 5ème colonne est à l’œuvre. Croisade contre la présence des troupes françaises pour lutter contre les talibans, Besancenot en tête… Toutes les manipulations sont les bienvenues ! … surtout avant le débat à l’Assemblée Nationale.

                                                                             

Sénateur – Notre Sénateur du Maine-et-Loire m’étonnera toujours. André LARDEUX soutient l’idée de « laïcité positive » et apprécie la « grande hauteur de vue » de notre Président. Tant mieux. Venant de quelqu’un qui cultive son indépendance intellectuelle, on ne peut pas dire que ce soit un soutien intéressé. Il en présente d’autant plus d’intérêt.

                                                                                        

Sénateur bis – Jean-Pierre RAFFARIN était de passage à Angers pour remettre une décoration. Il en a profité pour rencontrer les militants de l’UMP. Histoire de faire passer quelques messages : l’année 2009  ne va pas être facile, il faut avoir confiance dans le retournement de cycle économique qui viendra inéluctablement, il faut rester unis et se préparer à reprendre la Région en 2010… tout en soulignant son admiration pour la stratégie de réformes menée par le Président et sa capacité à connaître les dossiers.

50 millions – C’est la somme que l’Etat va récupérer dans les caisses de l’AGEFIPH. Protestations des intéressés : « on sanctionne notre bonne gestion ». Réponse du Ministère concerné : « l’argent n’a pas été dépensé ». Bien vu ! Les associations qui font du benef’ c’est sur le dos du contribuable. On devrait appliquer ce principe à toutes les associations, y compris au niveau communal. Pourquoi leur donner de l’argent si elles en ont trop et qu’elles en placent ! Bien gérer les fonds, c’est le minimum, non ?

                                                                                                                                  

PS – C’est bientôt le congrès de Reims. Dans la course, il y a un prétendant qui s’est fait avoir. C’est MOSCOVICI. Il faut dire qu’il avait la naïveté de croire à l’élection d’un 1er secrétaire non présidenciable. Autour de lui, les écuries commencent à se regrouper. Martine AUBRY aurait retrouvé une certaine popularité. Comme quoi, les Français ne sont pas rancuniers ! Enfin, ils sont encore 54% à lui reprocher les 35 heures….

                                                                                                         

Tonnerre de Brest !

                                                                                                  

                                                                                       

                                                                                                                            


"L'ECOLE ABANDONNEE"... A LA GAUCHE

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L’école républicaine a renoncé à la construction démocratique des élites pour privilégier l’égalitarisme en même temps que le culte de « l’effort d’apprendre » laissait la place au laxisme de « l’apprentissage plaisir » de l’école devenue « lieu de vie »….

                                           

Pendant des décennies, on a laissé la gauche avec son idéologie « rousseauiste » imposer à l’école sa vision et sa doctrine. J’ai connu une époque où le gouvernement achetait la « paix syndicale» à coups de nominations de syndicalistes dans les hauts rouages du Ministère. Si le résultat positif en a été la démocratisation, l’abandon de la construction démocratique des élites par la sélection et le mérite a conduit à la situation que l’on connaît actuellement. Le nivellement a fait son oeuvre et l’école publique ne remplit plus sa mission puisque le nombre des enfants de milieu modeste qu’on retrouve dans les grandes écoles a été divisé par trois ou quatre. Non seulement l’école ne permet plus aux talents de percer, mais en plus elle laisse 15% de totalement démunis sur le bord du chemin.

                                                                     

On voudrait nous faire croire que pour résoudre le problème, il faut admettre les enfants dès deux ans à l’école maternelle, pour gommer le plus tôt possible les « handicaps socio-culturels », alors qu’il ne s’agit que d’un paravent pour maintenir des effectifs en baisse et sauver des postes. Et les reproches qui sont faits au Ministre actuel montrent que la gauche n’a toujours pas compris que l’échec de l’école c’est l’échec de sa conception politique.

                                                                 

A cet égard, le petit livre en forme de lettre dont Jack LANG s’est fendu pour vilipender les réformes en cours est révélateur. Il y dénonce la réduction du temps de l’école, l’appauvrissement des programmes et des contenus et l’asphyxie des moyens. Sur aucun de ces sujets il ne m’a convaincu. Et rien ne sert d’appeler en renfort les docteurs en pédagogie à qui l’on doit l’enseignement jargonneux «  educnat », qui sont à la réalité enseignante, ce que les Mac do sont à la gastronomie : des années lumières. L’ancien Ministre reste dans l’idée qu’on peut résoudre les difficultés d’un élève par le continuum d’un cursus et les « mêmes apprentissages d’une classe à l’autre et d’une école à l’autre ». Il ne veut pas voir que le soutien organisé avec la réduction de la semaine scolaire et les stages de remise à niveau sont une avancée démocratique. Mais sait-il seulement ce qui se passe dans la tête d’un gamin qui apprend ? Et surtout d’un gamin en situation d’échec ?

Et de se lamenter aussi de l’appauvrissement des programmes. Ceux qu’il avait pondu tenaient en 100 pages, mais avaient 1 000 pages d’accompagnement pour les expliciter.  Les enseignants n’avaient plus aucune marge de manoeuvre. Alors évidemment des programmes qui tiennent en 30 pages, lisibles par tous, et qui établissent la liberté pédagogique…. !!!  On ne me fera pas croire que faire apprendre les tables de multiplication et la conjugaison par cœur, c’est inutile et abrutissant, que faire apprendre de beaux textes et être capable de les réciter, c’est avilissant… Mais les programmes ne sont pas tout. Le grand mal de l’enseignement français, c’est son encyclopédisme. On voudrait faire tout apprendre en même temps sans se donner les moyens de l’acquisition. A quoi sert d’avoir des programmes que personne n’arrive à boucler sauf dans les écoles qui concentrent les « surdoués » ? Tous les enfants ne vont pas à l’école Alsacienne, que diable ! De même que de noyer les personnels de circulaires plus contraignantes les unes que les autres pour instaurer des procédures « usines à gaz » comme les « parcours de découvertes » n’est pas la meilleure solution pour rétablir une véritable égalité des chances.

                                         

Enfin, depuis que Nicolas SARKOZY a été élu, les effectifs des enseignants diminuent, en application du principe maintes fois exprimé du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. L’éducation a été plutôt épargnée et ce serait plutôt un sur trois. Mais dans sa diatribe il ne parle jamais de la chute du nombre des élèves. Il oublie de dire aussi qu’il a embauché à tour de bras entre 2000 et 2002 pour calmer un monde enseignant en guerre contre le « dégraissage du mammouth » (tiens donc) engagé par Claude ALLEGRE. L’objectif était de reconquérir des voix dont on craignait qu’elles n’aillent pas sur le candidat…Lionel JOSPIN. Ce qui s’est quand même produit. Par contre, cela n’a pas amélioré le nombre des élèves en échec.

                                                                                                                

En vérité, personne ne détient vraiment la solution à cet échec massif d’autant plus sensible que notre société n’offre plus les débouchés qui existaient autrefois pour les « cancres ». Il y a probablement des solutions qui tiennent de l’institution. D’abord qu’on ne mette pas la charrue devant les bœufs et qu’on s’assure des bases en Français et en math notamment. Mais l’effort principal devrait être fait sur la formation et le choix des enseignants. En s’assurant notamment de leurs aptitudes mentales et physiques, autant que de leurs savoirs.

                                                                               

Des cerveaux bien remplis, certes, mais avec un cœur et de la chaleur humaine. Inutile de faire ce métier si vous n’aimez pas les enfants. Une recette, dont je puis assurer qu’elle marche pour l’avoir pratiquée, nous est donnée par Daniel PENNAC dans son livre « Chagrins d’école » (Un petit bijou à lire) : « j’ai toujours pensé que l’école, c’était d’abord les professeurs. Qui donc m’a sauvé de l’école, sinon trois ou quatre professeurs ? » ou encore : « Les professeurs qui m’ont sauvé (il était un vrai cancre) et qui ont fait de moi un professeur, n’étaient pas formé pour ça. Ils ne se sont pas préoccupés des origines de mon infirmité scolaire. Ils n’ont pas perdu de temps à en chercher les causes et pas davantage à me sermonner… Ils se sont dit qu’il y avait urgence. Ils ont plongé. Ils m’ont raté. Ils ont plongé de nouveau, jour après jour, encore et encore…Ils ont fini par me sortir de là. Et beaucoup d’autres avec moi. Ils nous ont littéralement repêchés. Nous leur devons la vie ».

                                                                                     

Tout est dit. Tout le reste est littérature (comme on dit).

                                                                     

                                                   

                                                                                                                                        


SARKO MET-IL LA REPUBLIQUE EN DANGER ?

Sarko elysée

 

L’hyperprésidence, la Présidence impériale, la monarchie élective…. Les contempteurs de Nicolas SARKOZY ne manquent pas de vocables ni d’images pour exprimer leur paranoïa. De Jean-François KAHN, le plus prolixe à François BAYROU le plus moraliste, pas un ne manque pour dénoncer la dérive « antidémocratique » de nos institutions sous l’ère sarkozienne. Il est accusé de tous les maux : dirigiste, absolutiste… On l’accuse de trancher tout, de décider de tout, de parler à la place de ses ministres, de ne laisser aucune place à son premier ministre.

                                                                                           

Là encore, il faut dire que par nature, le Président tend souvent le bâton pour se faire battre… à moins que ce ne soit un jeu pour « réveiller » ses adversaires. C’est vrai, il a la volonté affichée d’exercer tous les pouvoirs de la présidence, qui sont vastes, et de les assumer de manière provocatrice. C’est un Président réactif, qui bouge tout le temps, pour qui il n’y a pas de petit sujet. Mais aussi, il s’engage personnellement et paie « cash ». L’a-t-on seulement vu se plaindre ou chercher à biaiser ?

                                                                                                               

Mais s’il en fait tant et si cela se voit autant, c’est bien parce qu’en face, il n’y a rien. Quelle personnalité de l’opposition est en mesure de lui tenir la dragée haute : aucune. C’est le trop plein et la cacophonie. Et ça joue plutôt petit bras. Etonnons-nous que Nicolas SARKOZY domine la scène politique. Prenons un exemple : la réforme de constitution. L’opposition de gauche a trouvé le moyen de voter contre alors qu’elle réclamait depuis longtemps la plupart mesures qu’elle contenait. On ne peut faire plus ridicule ! Il n’y a que Jack LANG qui n’a pas voulu se déjuger.

                                                                                                                          

On attendait un Président clanique : il nous a offert l’ouverture. Et pas n’importe laquelle. Ce sont de gros poissons qu’il est allé pêcher : Bernard KOUCHNER, Jean-Pierre JOUYET, Martin HIRSCH, Eric BESSON, … sans parler de la collaboration d’Hubert VEDRINE (rapport sur la mondialisation), de Jacques ATTALI (croissance), Alain BAUER, Kofi YAMGNANE, sans parler de l’élection de DSK au FMI, et maintenant  Claude ALLEGRE…

Ce sont ses amis que le Président malmène. Et on lui doit un des gouvernements les plus audacieux, innovant, surprenant. Un gouvernement composé sans parti pris ni sectarisme. Mieux même, il a confié à des femmes –et pas n’importe lesquelles- des responsabilités que la gauche n’a jamais eu le courage d’afficher. Rachida DATI, Rama YADE, Fadela AMARA sont autant de crève-cœur pour les sympathisants de gauche à les voir dans un gouvernement de « droite ». De quoi effectivement assurer à Nicolas SARKOZY une hégémonie politique incontestable, qu’il tient autant de son style, de sa capacité à rassembler que de la faiblesse de ses adversaires.

                                                                                                                          

Et qu’on ne parle pas de pouvoir autoritaire quand on a vécut les épisodes de cacophonie gouvernementale dont les auteurs en d’autres temps auraient été sommés de démissionner sur le champ. Au contraire, il a dépoussièré le "rituel" du conseil des Ministres pour en faire le lieu de débat d'une équipe.

                                                                                                                         

Même l’épreuve de force attendue avec les syndicats sur les réformes qui devaient (fortement) fâcher n’a pas eu lieu. C’est sous SARKOZY que les partenaires sociaux signent l’accord sur la flex-sécurité. Jamais les syndicats n’ont été autant consultés, en direct, par téléphone ou en déjeunant. On lui doit aussi la modernisation du marché du travail, l’accord sur la représentativité et le financement des syndicats, les fondements de la démocratie sociale, … Et c’est lui qui fait voter une réforme constitutionnelle qui encadre davantage les pouvoirs du Président et qui renforce les pouvoirs du parlement.

Alors, vraiment voilà un drôle de dictateur ! De tous les présidents de la Vème, c'est lui qui a le moins de pouvoirs.

                                                                                                                     

En fait c’est la visibilité qu’il donne de l’exercice de ses pouvoirs qui font de lui un « hyper président ». Mais il n’y a rien d’inédit dans leur pratique. Ce qui renforce l’impression, c’est aussi sa façon sans pareille de provoquer par ses propos, d’énerver certains en les poussant à bout. Donc, ce n’est pas sur le terrain de ses pouvoirs qu’il faut chercher la spécificité de la Présidence à la SARKOZY, mais dans ce qu’il est, dans sa nature et dans son style. Il ne sait pas faire semblant !

 

 

                                                                                                                                            


SARKO MERITE-T-IL TANT DE HAINE ?

Sarko élysée 

 

Maintenant que sa cote d’amour auprès des Français revient dans des proportions plus raisonnables, essayons de nous pencher sur le cas qu’il représente. Dans tout ce que j’entends autour de moi, et surtout de mes amis qui votent à gauche, rarement personnage politique aura été autant exécré, aura suscité autant de haine, aura été suspecté d’autant de cynisme.

                            

Le Président exerce son pouvoir avec une frénésie qui peut étonner. On le savait hyper actif pour l’avoir vu fonctionner dans les différents ministères où il est passé. De la même façon, on le retrouve « hyper Président » comme beaucoup de commentateurs se sont complus à la décrire. C’est  un impatient qui aime en découdre avec la réalité. Evidemment, ça nous change des Présidences un peu compassées de MITTERRAND et de CHIRAC, où la distance, la parole rare et le cérémonial avaient leur place privilégiée. A l’inverse, Nicolas SARKOZY est un président ostentatoire qui ne cache rien, qui se présente à nous comme il est, avec ses compétences et ses faiblesses.

                                                              

Nous essaierons de répondre à deux reproches qui lui sont faits couramment : celui de contrôler les médias et celui d’avoir des hyper pouvoirs et donc de se comporter en despote. Il y a là de quoi alimenter deux chroniques.

                                                                            

Voyons ce qu’il faut penser du reproche, quand ce n’est pas du procès, de mainmise sur les médias. Il est vrai que ses nombreuses amitiés et relations privilégiées avec des patrons de grands médias peuvent accréditer l’idée de complaisances ou de complicité politique. De là à en faire un expert en manipulation, un diable qui tirerait les ficelles et un grand méchant qui ferait tomber les têtes, il n’y a qu’un pas.  Et comme il ne se cache pas de ses amitiés et qu’il sait les rappeler aux journalistes à tout propos, quand ce n’est pas de la provocation, les exemples abondent pour illustrer l’accusation. Mais quel homme politique un tantinet haut placé n’a pas exercé ce genre de pression. Nicolas SARKOZY est-il plus cruel que François MITTERRAND qui pratique les écoutes et bénéficie d’une indulgence curieuse de la presse qui savait mais ne publiait pas : sa fille cachée, son amitié avec René Bousquet… ?  

                                                                        

SARKOZY a les médias à sa botte et ne se contente pas de punir ceux qui disent du mal. Il occupe le devant de la scène en permanence avec leur complicité.  Et c’est vrai que notre Président fait souvent la une des journaux et des « 20 heures ». La parole présidentielle occupe l’espace, tous azimuts. A nous donner le tournis. Mais les médias ne sont que le reflet de son hyper activité. Et à bien y regarder, sur l’actualité des dix derniers mois, on peut dire que s’il a des amis dans la presse, cela lui a valu peut-être quelque traitement de faveur, mais chaque fois cela s’est retourné contre lui… Et il l’a chèrement payé. En fait, la communication élyséenne est experte en matière d’agenda : la fameuse théorie du « story telling » qui veut qu’on raconte une histoire avec chaque jour un épisode. Et les médias se sont fait piéger un temps, débordés par une mobilité et une accumulation de sujets qui les obligeait à suivre sans avoir la maîtrise.  Encore faut-il qu’ils soient eux-mêmes complices de ce zapping permanent. D’ailleurs ils ne se sont pas gênés pour  accompagner la chute du Président dans les sondages.

                                                                                           

C’est que la gent médiatique n’échappe pas aux défauts de notre époque dont le principal se nomme « conformisme » et fait que tout le monde pense la même chose en même temps. Il a suffi que « lyncher SARKOZY soit plus vendeur que l’encenser » pour que l’ironie, le scepticisme et la diatribe retrouvent leur place. Et rien n’y fait : on dénonce le clinquant du voyage en Egypte, on brocarde la « politique de civilisation », on s’offusque qu’un élève de CM2 puisse prendre en charge la mémoire d’un enfant victime de la Shoah…. La télé publique sans pub, une idée qui devrait réjouir, soulève des objections, la prime de 200 € aux personnes âgées tombe à plat… Si le Président est le roi de la communication, on peut dire qu’il se débrouille vraiment mal ou que ses amis sont aux abonnés absents.

C’est qu’il ne suffit pas d’être ami avec Bouygues, Bolloré ou Lagardère pour n’avoir que des retours favorables dans les médias. Pour une raison toute simple : les vrais patrons éditoriaux, ce sont les lecteurs pour les journaux écrits et l’audimat pour les journaux télévisés…

                                                                  

Autrement dit, l’accusation ne tient pas. Le Président peut  demander un service, peut se venger de tel ou tel qui lui a déplu. Pas de quoi crier au loup ! Il n’en tient pas pour autant la maîtrise de l’information. Il peut chercher à occuper la scène médiatique parce qu’il sait y faire, mais on ne peut pas parler d’information « tenue » ou de médias réduits à la propagande. Par contre n’est-il pas normal qu’on rende compte d’une activité productive et importante comme celle qui l’a conduit à intercéder entre la Russie et la Géorgie avec le succès que l’on sait ?

                                                 

Autrement dit, le Président fait le « job » à sa manière, en sachant qu’il « part à fond, et qu’ensuite il accélère…. » ! Aux médias de s’organiser pour suivre…..

 

 

                                                                                                                                                      


DIX ... !!!

... C’est le nombre des sujets qui fâchent les enseignants du Maine-et-Loire. Que faut-il en retenir ?

                                                                          

Il me semble que j’ai quelque expertise en la matière, ayant passé 42 années de service dans la « grande maison ». Eh bien il faut dire qu’excepté une, elles ne tiennent pas la route !

Nos amis prof’ des écoles et autres établissements ne veulent pas voir que ce sont eux qui mettent l’école en danger, en s’accrochant par idéologie à un modèle qui conduit à l’échec un trop grand nombre d’élèves. Et cela depuis maintenant vingt cinq ans, au moins.  Ils ne voient pas que leur idéal, aussi respectable soit-il, les conduit à un prosélytisme qui forme leurs élèves à un monde qui n’existe que dans leur imaginaire. En bref, leurs positions dénotent un conservatisme qui doit bien cacher « quelque chose » en même temps qu’elles font la démonstration d’un refus de s’adapter aux nécessaires évolutions.

                                                                             

Non, les suppressions de postes n’appauvrissent pas le service public d’éducation. D’abord parce qu’elles ne concernent pas les personnels qui sont en poste dans les classes, ensuite parce que le seul moyen d’adapter les effectifs enseignants à l’évolution démographique c’est de ne pas remplacer les départs à la retraite. Si l’augmentation du nombre des enseignants avait été une solution pour plus d’efficacité, alors nous devrions en vivre le constat tous les jours. La compensation des réductions, comme promis, se retrouve dans l’amélioration des salaires. 

                                                     

Non, le soutien quand il ne sait pas fonctionner autrement que dans un réseau « collectif » n’est pas la meilleure solution…Mais le personnel est réticent à faire de l’action vraiment personnalisée. Je l’avais constaté dans mon collège quand nous expérimentions des stratégies de groupes de niveau. Comme l’écart se creusait entre les bons et les … « moins bons », malgré le soutien effectif mis en place, il a fallu arrêter au nom de « l’égalité » ! Les enseignants itinérants des fameux « réseaux » seront plus utiles à faire du soutien « sédentaire » dans une école où ils seront complètement intégrés.

                                                                             

Non, la semaine de quatre jours n’est pas une hérésie. Elle est une adaptation logique à notre genre de vie actuel. De même que la semaine de cinq jours avec le repos du jeudi correspondait à un rythme de vie de la société, aujourd’hui disparu. Rien n’empêche les enseignants de placer les deux heures de soutien le mercredi matin, mais curieusement, bien peu d’écoles y songent. Les chronobiologistes ont le dos large. Ils se seraient arrachés les cheveux avec le horaires –études surveillées comprises- de l’école des années 50.

Non, l’école après l’école ou encore « accompagnement éducatif » n’est pas la propriété des seuls enseignants, dès lors qu’elle est organisée dans le cadre du projet d’école. Faire intervenir des personnes extérieures dès lors qu’elles ont les compétences reconnues pour remplir les tâches qui leur sont confiées n’est pas choquant. Rien n’empêche d’ailleurs les enseignants de l’école, qui sont les mieux placés, de s’y impliquer.

                                                                            

Non, le service minimum d’accueil ne remet pas en cause le droit de grève. Il est fait pour rendre service aux parents qui n’ont pas les moyens de faire garder leurs enfants. La grève ne pourrait donc exister que si elle gène les usagers du service public ? Moi, je croyais que c’était le patron qui était visé.

                                                                             

Non, avec les horaires qu’ils assurent, les enseignants ne sont pas saturés de travail. Les heures supplémentaires, c’est un moyen de limiter les postes sur plusieurs établissements, dénoncés par ailleurs, en ajustant les services aux besoins horaires de l’établissement. C’est aussi un bon moyen de permettre à de jeunes prof’  de s’assurer un supplément de salaire.

                                                                                

Oui, l’abandon de la carte scolaire peut déboucher sur des phénomènes de ghettoïsation. On connaît la propension de certains parents à rechercher l’établissement « conforme » à leurs vœux. Il faut au contraire trouver des solutions pour « importer » de bons élèves dans les établissements moins biens pourvus ou trop « homogènes » socialement. Vaste et difficile programme. D’ailleurs, c’est à juste raison que le Conseil Général de Maine-et-Loire a mis en place des « périmètres » pour certains collèges.

                                                                         

J’aurai l’occasion prochainement de revenir sur le sujet et de vous faire profiter de mes lectures de l’été, notamment une certaine « lettre » au Ministre Darcos par un certain Jack….

 

 

                                                                                                                                           


RSA AU THV

...Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!

Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant !

......

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Martin HIRSCH était l'autre soir, au THV de Saint Barthélemy, l'invité de l'association "Débats et convergences" présidée par Marcel MOULAN et cornaquée par le député Paul JEANNETEAU. C'est d'ailleurs à l'invitation de celui-ci que l'on devait la présence du Haut Commissaire aux "Solidarités Actives"  sur la scène de notre théâtre local. C'est pourquoi j'ai voulu illustrer sa présentation du RSA par ces quelques paroles d'une chanson de Georges BRASSENS. Comme le Martin de la chanson, notre "quasi Ministre" a la même opiniâtreté et la même modestie.

En un exposé très concis, émaillé d'exemples précis et bien choisis, il nous a présenté ce qu'est le RSA, comment on le finance, pourquoi ce type de financement et pas un autre et surtout ce qu'on peut en attendre. Ce dispositif va concerner 3,5 millions de ménages (minimas sociaux, revenus faibles) et met en place un système de complément de revenu qui s'ajoute aux allocations de telle sorte que celui qui reprend un emploi à temps partiel soit gagnant pour parvenir à un montant de 860€, avec un enchaînement dégressif de l'allocation jusqu'à parvenir au plein temps. Il simplifie l'ensemble des allocations existantes en se substitant au RMI,à l'allocation de parent isolé, .... L'ensemble de l'enveloppe des prestations concernées permettra de mobiliser 8,5 Milliards d'Euros ( la taxation du patrimoine comptant pour 1,5 milliard) sans compter l'accompagnement social. Au passage, on découvre que la taxation du patrimoine est la seule solution possible pour mobiliser une enveloppe pérenne dans les délais impartis et sera modeste : pour un patrimoine de 100 000€, on paierait 40€ d'impôt.  La plupart des contribuables paieront moins de 20€. Pas la mer à boire.

La principale innovation consiste dans le mécanisme qui fait que plus le RSA marchera, moins le financement social sera mobilisé. Avec comme aboutissement espéré l'amélioration de la situation de millions de personnes.

Martin HIRSCH, c'est le mécano des cassés du travail !

On aura pu apprécier son langage concret, sa bonhomie et son ouverture d'esprit.

                                                                                                                                                     


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (Fin)

Images 

 

Le monde qui nous attend sera un monde de rareté, d’économie et de proximité.

                                                                                      

Nous avions cru que l’abondance n’aurait pas de fin. Que les matières premières et le pétrole étaient inépuisables. Nous avons évolué vers des modes de vie qui, s’ils étaient pratiqués par tous les hommes de la planète, excéderaient dix fois et plus ses capacités.

Pire la pollution que nous lui imposons est en train de modifier les climats à grande vitesse.

Nous avons donc à nous préparer à un monde où les ressources de toutes natures seront comptées. Il y a des raretés auxquelles nous sommes déjà préparés : celles qui résultent de la loi de l’offre et de la demande comme le pétrole, le fer, le blé. Les acteurs économiques perçoivent le signal de la hausse des prix qui enclenche aussitôt les procédures d’adaptation : produits de remplacement ou gestion plus économe… Mais il y a les raretés que nous ne ressentons pas vraiment parce qu’elles échappent à la loi du marché : rareté de l’air pur, de l’eau douce, de l’environnement naturel, de la biodiversité… Comment gérer des biens qui n’ont pas de prix (dans tous les sens de l’expression) autrement que par la prise de conscience citoyenne et le changement des comportements. Mais il viendra un moment où il faudra payer le prix : c’est déjà le cas pour l’eau propre ou le gaz carbonique que nous produisons…. Et puis il y aura la rareté générée par la saturation : les fréquences radio-électriques, les connexions internet, les infrastructures telles que aéroports et ports maritimes sans parler de l’espace pour le trafic aérien.

                                                                                                        

Ce monde exige de nous que nous soyons plus économes. La société de consommation débouche sur le gaspillage qu’on retrouve non seulement dans notre manière de produire et de consommer, mais aussi de nous administrer. Particulièrement en France. Il faut aller vers une gouvernance plus sobre, plus efficace et moins coûteuse : moins d’échelons, moins de fonctionnaires, mais des procédures et des équipements plus modernes. Force est de reconnaître que les réformes engagées par le gouvernement vont dans ce sens. Les grandes entreprises doivent trouver de nouveaux équilibres entre le travail, les matières premières et le capital : sécurité d’approvisionnement par des contrats longs termes ou intégration verticale, moindre consommation d’énergie quitte à utiliser plus de main d’œuvre, recyclage et innovation qui demandent des investissements…Pour s’adapter, les mutations en cours prennent plusieurs directions : l’économie conduit à se tourner vers le « low cost » comme dans l’alimentation, l’automobile (Logan) ou l’électronique (ordinateurs à 300€). Elle impose des procédures plus strictes et des consommations plus respectueuses de la nature : ainsi SODEXO ajuste ses menus au gramme près, utilise davantage de produits de saison, tend à réduire le nombre de ses livraisons. Le changement climatique induit les produits verts, recyclables, moins polluants…

                                                                                           

Les stratégies changent aussi. Ainsi, on a déjà des groupes qui s’organisent pour avoir des productions régionales qui minimisent les transports. Terminées pour les produits finis dont le transport est coûteux, les usines centres. Ainsi PSA rapproche ses usines automobiles de ses clients : on vend plus en produisant sur place. Les nouvelles unités de production, plus compacte et moins énergivores doivent livrer dans un rayon maximal de 1000 à 1500 km.

Les Français sont loin d’être à la traîne dans ce grand chambardement. Quelques pépites qui montrent les voies à suivre : Le Chablis qui fait du « marketing » et se vend à l’export avec un bouchon à vis, Boisset rénove son catalogue des vins pour le rendre plus accessible et lutter contre la concurrence des vins étrangers monocépages, Ipsen (Beaufour) le géant pharmaceutique se repositionne en abandonnant les produits vieillissants et pour faire face aux déremboursements, Métabolic Explorer, une « start up » de Clermont-Ferrand développe des composés chimiques obtenus à partir de matières premières végétales, Nexans, le producteur de cables, adjoint des unités de récupération et recyclage du cuivre à ses usines…

                                                                

Cerise sur le gâteau, pour conclure : d’après le premier baromètre européen de l’évaluation des « gouvernances publiques » par Ernst et Young, la France est « locomotive en Europe » avec la réforme des procédures budgétaires (Lolf) en 2001, les audits de modernisation du gouvernement Villepin et la forte accélération que constituent la « révision générale des politiques publiques » (RGPP), la création d’un secrétariat d’état à l’évaluation et le renforcement du rôle du Parlement, initiés par Nicolas Sarkozy.

                                                                                             

L’avenir n’est peut-être pas « rose ». Il n’est pas tout gris non plus.

 

                                                                                                                                                


RSA CANNIBALE

Anpe 

 

Le RSA qui entrera en vigueur au milieu de l’année prochaine, sera l’une des grandes réformes du quinquennat. Avec lui, le message de la rupture est de retour et nous revient en force, juste à la rentrée, manière de désamorcer, s’il en était besoin, la grogne sociale. En appuyant son Haut Commissaire aux Solidarités, Martin HIRSCH, Nicolas SARKOZY fait une fois de plus la démonstration que l’ouverture n’est pas bidon, qu’il n’a pas d’idée préconçue, pas de préjugé ni d’à priori, du moment que ce qui est fait est bon pour la France. Le RSA, est avant tout une petite révolution sociale, mais c’est aussi un formidable coup politique qui cannibalise la gauche, au moment où celle-ci est plus que jamais inaudible et en ordre dispersé.

                                                                        

L’honnêteté serait de dire que la réforme du RSA a failli être abandonnée. Les obstacles étaient nombreux, et en particulier celui du financement, en période de vaches maigres. Mais le courage sarkozien c’est de ne pas se laisser paralyser par une conjoncture défavorable. Le RSA, consiste, rappelons-le à encourager le retour au travail des exclus, SDF et Rmistes en leur permettant de cumuler un salaire avec leurs maigres allocations, de sorte qu’ils ne refusent plus un travail sous prétexte qu’il ne leur apporterait aucune amélioration de leur condition. Le RSA est sur les rails, aussi parce que son promoteur, Martin HIRSCH a fait preuve  d’une détermination inébranlable et s’est battu bec et ongles pour que son financement soit assuré par des fonds et non un tour de passe-passe budgétaire.

                                                                    

Les voix qui s’élèvent à droite pour dénoncer le recours à la taxation du patrimoine au prétexte que le projet aurait  dû être financé par une réduction des dépenses publiques, ne comprennent pas que l’application des dogmes, aussi infaillibles soient-ils, conduit à la paralysie du pouvoir. Et ceux qui voulaient que ce soit un recyclage à l’intérieur des dépenses sociales en redistribuant le volume financier de la « Prime Pour l’Emploi » (PPE), en fait se contentaient de demander aux pauvres de financer les super-pauvres.

Le choix qui a été fait s’inscrit dans un équilibre. Il n’y a pas de contradiction dans la politique du gouvernement si l’on veut bien voir que les détenteurs du patrimoine, qui ne sont pas tous riches, ont tout de même bénéficié de la loi qui supprime les droits de succession.  Maintenant, ils doivent mettre (modestement) la main à la poche pour combattre l’exclusion. N’est-ce pas un juste retour des choses !

                                                                  

Une fois de plus, Nicolas SARKOZY montre qu’il n’est pas aussi libéral que la gauche veut le faire croire. C’est un pragmatique qui agit en fonction de la conjoncture.  A cette occasion, on a pu voir aussi la vacuité du débat. La gauche ne peut pas faire autrement que d’approuver du bout des lèvres en se livrant à la surenchère devenue « tarte à la crème » à propos du bouclier fiscal et la loi TEPA qui a quand même permis à de nombreux salariés de gagner un peu plus, à des acheteurs de logement de financer plus facilement leur achat, et à des capitaux de partir un peu moins ailleurs. Bien loin d’être une erreur, le « paquet fiscal » comme les gloseurs se plaisent à le nommer, est un soutien à la croissance dans la durée, au moment où elle fait le plus défaut….

                                                    

Le RSA par sa mise en place, s’inscrit dans la volonté de valoriser le travail, et par son financement, il ne contribue pas –c’est une première- à creuser les déficits publics.

Si ce n’est pas de la cohérence !!!!! 

                                                                            

Qui pourrait croire que la gauche aurait fait mieux ? 

 

                                                                                            

                                                                                                                                                       


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (3)

  Terre 2 Face au monde qui nous attend, la France n’a pas dit son dernier mot. Bien sûr, pour exister, elle aura besoin de s’appuyer sur une Europe forte aux institutions rénovées et efficaces. Déjà, sans qu’on s’en rendre compte, de nombreuses adaptations ont eu lieu, sans tapage et en dehors du brouhaha médiatique. Notre pays n’a plus rien à voir avec celui des années 70 ou 80 : l’ouverture sur l’extérieur, la concurrence, le pluralisme dominent. On est loin du corporatisme étroit qui le régissait alors. Les gouvernements qui se sont succédé ont cherché à adapter constamment le pays à un environnement en mutation permanente. Parallèlement, la pauvreté, contrairement à d’autres pays d’Europe, n’y a pas augmenté, même si elle a pris de nouveaux visages. On a beaucoup dit sur la diminution du temps de travail, mais elle a été compensée par une hyperproductivité qu’on ne trouve pas ailleurs.

             

Il reste à continuer les réformes, notamment celles de gouvernance, pour rendre notre état plus économe. Car c’est le maître mot des années à venir. Mais il faut réformer  avec le discours de la méthode, expliquer ce qui va changer, pourquoi il faut changer et ce que l’on va y gagner. Il faut avouer que c’est rarement fait ou pas assez. Les adaptations  permanentes auxquelles nous allons être confronté nécessitent un pacte social solide. La « flexsécurité » et les avancées sur le contrat de travail sont de natures à redonner de la confiance. Les partenaires sociaux sont mieux pris en compte et le Gouvernement crée de la solidarité quand ils se reposent sur eux pour trouver les solutions plutôt que de légiférer. On peut trouver là une explication à la moindre capacité des syndicats à mobiliser.                           

                                                                                               

Le monde qui nous attend ne doit pas nous faire peur, pour peu que l’on prenne conscience des changements qui s’imposent à nous : nécessité du travail des séniors jusqu’à l’âge de la retraite, maîtrise des dépenses de santé centrées sur l’essentiel, amélioration de la performance du système éducatif… Les compétences techniques et les technologies ne nous manquent pas, mais elles doivent pouvoir s’appuyer sur une stratégie nationale mieux définie d’innovation et de recherche et développement : les prochaines « assises de l’innovation » devraient apporter des réponses concrètes. Et il nous reste, en plus des niches que constituent les jeux vidéo, les composants informatiques, le TGV, l’aéronautique,… de nombreux champs à investir tels que les biothechnologies, les énergies renouvelables, les nanotechnologies… C’est pourquoi il est urgent de réactiver nos filières scientifiques : les cursus de physique ont perdu 37% de leurs effectifs depuis 1995 et ceux de mathématiques 18% depuis 1998.

                   

En plus de nos savoir-faire, de nos savoirs, de nos terroirs … qui ne sont pas délocalisables, de nouvelles stratégies apparaissent, de nouveaux produits naissent, des organisations plus économes se mettent en place… Nous en parlerons dans la prochaine chronique.

 

 

                                                                                                                                                      


I HAD A DREAM...


...Ou plutôt un cauchemar.

                                                                                                                                  

Nous sommes en juin 2012, la gauche vient de gagner les législatives après que Bertrand DELANOE ait gagné la Présidentielle. Martine AUBRY a pris la tête du nouveau gouvernement et vient de faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée Nationale. Elle vient d’annoncer qu’elle ne rétablira pas les 35 Heures, qu’elle maintient l’essentiel du contenu de la loi TEPA, en particulier le bouclier fiscal et les heures supplémentaires, qu’elle compte amplifier le RSA qui a donné de bons résultats. La croissance sourit à nouveau à la France. Cette croissance que l’environnement international avait plombé jusqu’à fin 2010 et qui est à nouveau portée par une conjoncture très favorable, mais dont naturellement les socialistes s’attribuent les mérites alors qu’ils n’y sont strictement pour rien…

                                                                                                      

Le sale boulot d’assainissement des finances publiques mené par le Gouvernement FILLON jusqu’à la fin 2009, relayé par celui de Xavier BERTRAND ensuite, ayant largement porté ses fruits, Bertrand DELANOE a donné comme consigne de ne surtout rien changer à ce qui a permis à la France de se redresser…. Il se félicite même d’avoir une télévision publique délivrée de la tyrannie de la pub’, oubliant qu’à l’époque il avait fait des réserves sur l’abandon des recettes publicitaires. Bref, un Président socialiste pragmatique qui parade sur une économie saine, tout comme BLAIR avait triomphé en accentuant le réformisme thatchérien… Les socialistes étaient devenus intelligents !

                                                                                                 

Naturellement, j’ai été heureux de me réveiller. Rien ne se passera comme ça ! Le Parti Socialiste est encore pour longtemps incapable de choisir entre le « tout-à-gauche » et « l’alliance avec le centre ». Et son idéologie est corrodée par le double effet de l’ouverture sarkozienne et du décalage avec les impératifs de la mondialisation.

  

                                                                                                                                                                                                                                                                 


LE MUR DU SON

Il a été franchi dans le Courrier de l’Ouest avec un article qui sous entend que nos élus roupillent en se contentant de faire venir des personnalités dans le département.  Pour faire leur pub ?

C’est méconnaître les rouages de notre République. Faire venir un Ministre, un Haut commissaire ou une personnalité nationale, c’est du boulot. A fortiori si c’est le Premier Ministre. D’abord il faut épuiser son énergie pour le convaincre de venir, suer pour trouver une date avec son cabinet, s’échiner à résoudre tous les obstacles et conditions que l’entourage se complait à mettre dans le cahier des charges. Une fois tout cela calé, il faut, sur le terrain, mobiliser les troupes, communiquer pour faire venir le public, les médias, répondre aux exigences de sécurité émises par le Préfet…. Tout sauf une sinécure.  La venue d’une personnalité n’est jamais le fait du hasard. Elle est en relation avec un travail parlementaire reconnu et la certitude d’y trouver une utilité dans le programme proposé, qui réclament beaucoup d’investissement de la part de l’élu concerné. Si le Maine-et-Loire est souvent choisi, c’est qu’il compte des élus efficaces ….

Comme disait Jean Yann, « ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ! »

 

                                                                                                                                            


ATTALI DIXIT...

Le Président de la commission pour la libération de la croissance livre son analyse sur le pouvoir d’achat dans femme actuelle :

« En réalité notre pouvoir d’achat n’a pas baissé : nous y avons inclus de nouvelles dépenses que l’on doit assumer avec le même budget ».

Et d’expliquer que l’on vit sur une triple illusion : celle de penser qu’il n’y a qu’un pouvoir d’achat, comme si la société  française était homogène ; celle qui oublie nos dépenses supplémentaires dont on ne veut pas se passer comme la téléphonie mobile et que l’on doit assumer avec le même budget (+15 à 20%) ; enfin celle qui confond le superflus avec l’indispensable dont le coût a vraiment augmenté comme le logement, le transport ou l’alimentation. Des données qui ne sont pas spécifiques à la France…..

 

 

                                                                                                                                                    


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (2)

Images Les pays du sud sont devenus des acteurs à part entière de l’économie mondiale. Le G7  (Canada, France, Allemagne, Italie, Royaume Uni, Japon, Etats-Unis) ne produit plus que la moitié de la croissance mondiale depuis 2001 et le déséquilibre s’accentue en faveur des pays émergents qui détiennent les 2/3 des réserves de change et 3 000 milliards de dollars de fonds souverains. Les matières premières, la main d’œuvre et l’argent sont maintenant au sud. Il ne manque plus que les idées. Notre avance en ce domaine diminue et ne durera pas longtemps. Le nombre des étudiants chinois avoisine les 5 millions, dont les  2/3 étudient les matières scientifiques.

Le pouvoir commence à échapper à l’Occident pour la première fois depuis plus de 300 ans. Les multinationales  qui  assignaient autrefois des tâches bien spécifiques aux entreprises des pays émergents voient se développer des géants qui développent leur propre marché et modèles : Mittal Arcelor, Tata, Bajaj Auto, Goodbaby…. Nos marques emblématiques comme Lanvin ou ST Dupont sont rachetées par les Taïwanais ou les Sud-Africains au point que nous devons veiller à préciser les normes du Made in France pour maintenir le haut niveau du luxe français.

En fait, les pays occidentaux sont perdants : ils payent la facture de la hausse des matières premières et de la sous-évaluation des devises asiatiques. En 40 ans,  un milliard d’hommes ont accédé au confort moderne. L’an dernier le monde a échangé 12 000 milliards de dollars de marchandises et de services. Cette formidable accélération s’accompagne d’une modification profonde des échanges commerciaux. Les pays occidentaux n’assurent plus que 59% des exportations mondiales, celles des pays émergents a bondi de 28 à 37% et surtout, 17% des échanges se font désormais dans un commerce sud-sud. Ce déséquilibre ne peut que s’accentuer tant que persisteront les règles actuelles de l’OMC qui permettent un dumping permanent. La globalisation non seulement n’a pas démocratisé nos partenaires (les pays à économie planifiée représentent 40% du PIB mondial) mais elle a contribué à nous faire vivre au-dessus de nos moyens.

La conséquence principale de ce constat est qu’il faudra bien à un moment se serrer la ceinture. Et les Etats-Unis les premiers, mais ils n’y sont pas prêts, alors que leurs 16 000 milliards de dollars de dette extérieure sont de moins en moins financés par les capitaux étrangers qui se tournent –c’était prévisible- vers l’Asie plus sûre et plus rentable. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont laissé filer le dollar : vont-ils continuer à dévaluer en douceur et faire payer le reste du monde, notamment l’Europe. Aucun des deux candidats à la Présidence ne tient un discours vraiment réaliste à ce sujet.

On le voit bien, des changements profonds d’objectifs, de structures, de moyens et de mentalités attendent les Français, les Européens et les Américains, qui sont sans commune mesure avec ceux qu’ils ont connus jusqu’ici.

Dans ce contexte, le débat sur la privatisation de notre poste apparaît bien mesquin. Mais c’est l’urgence de l’Europe qui s’impose si l’on veut garder l’espoir que nos enfants ne vivront pas plus mal que nous.

Heureusement, nous avons encore des atouts à faire valoir. Et la révolution verte peut nous aider….

 

                                                                                                                                                 


TOUT SIMPLEMENT... DEGUEULASSE !!!


J’entends que le reportage de Paris-match sur les talibans qui ont tué nos gars en Afghanistan « fait débat ». Une formule bien pudique pour réagir à un ensemble de documents provoquants, publiés avec l’objectif de flatter un « voyeurisme » macabre. On aurait aimé un peu de retenue, par respect pour notre pays, nos hommes qui combattent, les familles en deuil.

Où se cache la déontologie de journalistes qui ne respectent plus rien, ni leur pays, ni la mort. La mort, évidemment, ça « vend bien ». Faire du fric en faisant la publicité d’assassins et de pillards, je trouve que c’est dégueulasse ! Cet hebdomadaire tombe vraiment bien bas. J’aimais le lire.

 

Dorénavant, je m’en passerai.

                  

                                                                                                                                                  


RSA...KDO ?

Non pas cadeau, justement ! Et il faut bien trouver les ronds, vu que le budget est déjà plombé, la croissance pas là et la dette qu'on veut pas alimenter.... Bon, on crée une taxe. Moi, pour le RSA, je veux bien. Si on peut sortir des gens de la mouise par ce biais-là, et j'y crois, il n'y aura pas de regrets à avoir.

Plus drôle est la condamnation du mode de financement choisi, à la fois par le Sénateur LARDEUX et par le MODEM de Maine-et-Loire. Et avec les mêmes arguments. LARDEUX-GERAULT, même combat : une convergence assez inattendue, il faut bien le dire. Comme on ne va pas accuser le prof d'avoir copié ....

                                                                                                                                                          


ATTALI DIXIT ...

"Le taux de chômage va se maintenir entre 7 et 8% de la population active, ce qui est un niveau élevé mais bas dans l'histoire de notre pays".

Il explique que nous allons être confrontés à l'afflux des séniors sur le marché du travail tout en devant trouver des solutions pour le chômage de longue durée, celui qui touche les jeunes des quartiers défavorisés. En même temps il faudra pallier à un manque de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs où le personnel manque.....

(in "Femme actuelle" n°1248)

                                                                                                                                                    


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (1)

Images 

 

D’abord plantons le décor. Pour composer le tableau, je mettrais en toile de fonds, l’image la plus grandiose des Jeux Olympiques de Pékin. Au premier plan, l’esquisse d’un chantier naval, celui de Saint-Nazaire qui vient encore de changer de main, Aker Yards passant la main à des Coréens. Sur un autre côté, une autre esquisse, celle des aciéries rachetées par Mittal, le géant indien. En arrière plan, une belle villa de la côte d’azur achetée à prix d’or par un milliardaire russe…. Tout cela n’est que la partie visible d’un iceberg dont la plupart d’entre nous ne discernent pas l’ampleur et le caractère inquiétant pour notre niveau de vie, notre capacité à exister dans le monde qui nous attend.

Les changements que la mondialisation nous impose, ce sont les changements que la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et d’autres encore imposent au monde. Leur croissance leur donne une puissance financière qui nous surprend au point de sauver de la faillite le système bancaire international. Il ne faut donc pas nous étonner que leurs entreprises soient aussi dynamiques, voire plus, que les plus compétitives des nôtres.

La chine est devenue l’usine du monde. A coups de « délocalisations » nous sommes allés installer chez elle nos usines et avec, nos savoirs et nos savoir-faire. Dans une ville sont tricotées toutes les chaussettes de la planète, dans une autre se fabriquent tous les jouets, ailleurs ce sont les fleurs… tous les secteurs économiques sont concernés.  Mais, plus étonnant encore, voilà que le capitalisme s’accommode des régimes autoritaires et que, au pays de Mao comme à celui de Staline, on voit se creuser des écarts sociaux inimaginables, il y a encore 10 ou 15 ans.

Pendant ce temps-là, les fonds de pension américains épuisent nos entreprises par leur âpreté au gain pour financer des retraites que l’économie de leur pays ne permettrait plus de payer. Et le géant Général Motors, symbole de son industrie, est au bord de la faillite. La dette américaine n’en finit pas de croître, financée, elle aussi par le reste du monde, nous compris. Nous avons été piégés par le dumping des prix pratiqué par les pays émergents et imposé par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Nous sommes au bout des gains de productivité possibles, alors que dans le même temps notre avance technologique fond à la même vitesse que les glaces du Pôle Nord.

Ce nouveau décor nous impose de changer : changer notre manière de penser, de produire, de vivre, d’appréhender l’Europe et le monde.

Les réformes engagées peuvent-elles y répondre ?

 

                                                                                                                                                  


REVERS LIFTES

Sarkozy conf de presse   L'été avait plutôt bien commencé pour le Président de la République qui avait engrangé quelques succès. La rentrée, après des vacances beaucoup plus discrètes que les précédentes, ne se présente pas mal non plus.

Il vient d'envoyer deux revers liftés vers une opposition qui a bien du mal a rattraper les balles. Il faudrait d'abord qu'elle désigne celui qui en est chargé, notamment au PS. Il y a bien le "Tintin des soviets", mais sa raquette est encore bien petite...

Premier passing shot, le RSA. En soutenant le projet de Martin HIRSCH, Nicolas SARKOZY montre que son "ouverture" n'est pas pipeau et en décidant de le financer par un prélèvement de 1% sur les revenus du patrimoine, il maintient un équilibre avec les mesures précédentes, tout en mettant l'opposition dans l'embarras. Il n'y a qu'à voir la cacophonie que l'annonce a déclenché en face....

Deuxième coup croisé, la nomination de Claude ALLEGRE comme chargé de mission pour organiser les "Assises européennes de l'Innovation". La personnalité de l'ancien ministre a beau être controversée, il n'en demeure pas moins qu'il est de gauche. Il est aussi l'un des plus compétents pour faire aboutir le projet en question, surtout s'il doit déboucher sur des propositions concrètes.

Le Président de la République a fait preuve d'une autorité respectée et bienvenue à l'occasion de la crise géorgienne, et le résultat du sommet européen en est une bonne illustration. D'ailleurs, à l'étranger on ne s'y trompe pas, puiqu'il va recevoir le 23 septembre prochain à New York le "prix mondial de l'Homme d'Etat 2008", décerné par une organisation non gouvernementale américaine, pour récompenser sa détermination et sa persévérance....

Normal que sa cote remonte. C'est mérité !

Pendant ce temps-là, le PS étale le piètre spectacle de son Université de La Rochelle. Certes, François HOLLANDE, dans son discours de clôture, a bien dressé le tableau de ce qui ne va pas dans son parti, mais que n'a-t-il remédié à ces maux puisqu'il les connaît ? En matière de "yapuka", les socialistes sont vraiment les plus forts.

                                                                                                                           


ATTALI DIXIT

"Le prix du pétrole va baisser dans les mois à venir pour osciller aux alentours de 70 dollars le baril."

Si ses prévisions sont justes, c'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

C'est une bonne nouvelle pour notre porte-monnaie et d'une manière générale pour la croissance. le prix de l'énergie joue un rôle non négligeable dans la structures de nos prix. Il suffit de se souvenir des protestations des pêcheurs ou des transporteurs. De fait, le pétrole vient de repasser sous la barre des 110 dollars.... sans que les médias s'emparent du chiffre. C'est tellement plus haletant quand ça va dans l'autre sens. 

Mais c'est une mauvaise nouvelle pour la planète et le réchauffement climatique. La baisse du prix du pétrole risque de ralentir nos efforts pour trouver des solutions alternatives et propres. Et quand on voit à quelle vitesse les glaces polaires fondent, on peut se dire qu'il y a urgence.

                                                                                                                                                    


TIBETUDE

Elle nous a refait le coup de la "madone inspirée", même si la référence à Juliette Gréco n'est pas tout-à-fait biblique. Est-ce sa rencontre avec le LAMA (pas Delon, le Dalaï) qui la fait léviter ? Toujours est-il que Ségolène est revenue à ses tics de la campagne électorale. A la Rochelle, elle n'a pas pu s'empêcher de sortir sa petite phrase savamment apprêtée :"aimez-vous les uns les autres, ou disparaissez !". Même si elle n'avait rien de spontané, la phrase se voulait un avertissement préparé par quelqu'un qui sent bien que la mayonnaise ne prend pas. Sa candidature fait l'objet d'un tel tir de barrage au sein de son parti qu'elle a vraiment peu de chances d'en prendre la tête. Or, pour espérer gagner dans le challenge national, il faut "tenir" le parti. Elle est bien placée pour savoir que c'est essentiel. Mais c'est un avertissement à double sens qu'elle donne à ses petits camarades. Ce qui est certain, c'est que le PS ne se débarrassera pas d'elle facilement. Prendra-t-elle le risque de saborder son parti si le sort ne lui est pas favorable au congrès de Reims ? Congrès qui pourrait bien sacrer un "Charles VII". Il faudrait alors une Jeanne d'Arc ! Un rôle qu'elle se verrait bien jouer....

Nom d'un bonze !