SARKO TIENT SON CAP
25 septembre 2008
Face à la tempête financière et à une croissance qui plonge, Nicolas Sarkozy a souligné la gravité d'une crise qui peut susciter "la peur", mais s'est engagé à protéger les Français de ses effets et à continuer les réformes.
Devant près de 4.000 personnes rassemblés à Toulon -élus, responsables socio-économiques et militants UMP- et une partie de son gouvernement, le chef de l'Etat a énoncé son diagnostic d'une crise causée par un "capitalisme perverti" et s'est prononcé, comme il l'avait fait à New York, pour une "remise à plat" de l'ensemble du système financier international. Il a tenu un langage de "vérité", seul capable à ses yeux de "rétablir la confiance" et de "vaincre la peur" qui s'est emparée des Français, en précisant que la crise "est en train de bouleverser le monde", qu’elle "n'est pas finie", que "ses conséquences seront durables" et que la France ne sera pas "à l'abri" : « elle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat".
Comme il l'avait déjà fait mardi de la tribune de l'ONU à New York, Nicolas Sarkozy a dénoncé les défaillances
Entre autres "cibles" d'un "capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à le pervertir, il a visé les rémunérations des dirigeants d'entreprises et des opérateurs financiers, comme les "parachutes dorés", qui "doivent désormais être encadrés" pour mettre fin aux "abus" et aux "scandales". A défaut d'accord entre professionnels, le gouvernement "règlera le problème par la loi avant la fin de l'année". Nicolas Sarkozy a également réaffirmé sa volonté de voir "les responsables de ce naufrage" sanctionnés, "au moins financièrement".
Pour rassurer les épargnants, le président a pris "l'engagement solennel" que l'Etat garantirait "la sécurité et la continuité" du système bancaire et financier français s'il était menacé par la crise : "Je n'accepterai pas qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révèlerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements", a-t-il précisé.
Nicolas Sarkozy a souhaité comme remède que le sommet international qu'il a proposé soit l'occasion d'une "remise à plat" complète du système, "comme on le fit à Bretton-Woods après la Seconde Guerre mondiale".
Mais il a aussi estimé que la crise "appelle à accélérer le rythme des réformes et non à le ralentir".
Il a confirmé le lancement d'une deuxième étape de la réforme de l'Etat, de celles des collectivités locales et de la taxe professionnelle, tout comme la suppression de "30.600 emplois publics" en 2009. Il a refusé toute "hausse des impôts et des taxes qui réduirait le pouvoir d'achat des Français".
Un discours en droite ligne de ses engagements de sa campagne et de la politique suivie depuis son élection. Le Président est plus que jamais convaincu qu’il faut changer la France.
Allez, j'y vais tout de même de mon petit commentaire ronchon
Je reconnais à N. Sarkozy une qualité, c'est celle d'être un fantastique candidat à la Présidence, le meilleur.
Je lui reconnais un gros défaut, celui d'être le pire Président de la Vème République : aucune vision, aucune cohérence, aucun projet global, le vide fait homme politique.
Mais je pense qu'il peut être réélu en 2012 : on sortira de la crise et c'est un fantastique bonimenteur.
Quelques mots sur la grave crise immobilière qui est en train de se produire : la déductibilité des emprunts décidée en 2007 n' a fait qu'alimenter les derniers soubresauts de la bulle.
Ceux qui ont acheté un bien immobilier en 2005-2006-2007-2008 vont se retrouver pour certains dans une situation dramatique, leur bien valant dorénavant beaucoup moins que la somme qu'il leur reste à verser. Que fera N. Sarkozy pour eux, un beau discours compassionnel ?
Rédigé par : Lucien Martin | 25 septembre 2008 à 22:36