DIX ... !!!
16 septembre 2008
... C’est le nombre des sujets qui fâchent les enseignants du Maine-et-Loire. Que faut-il en retenir ?
Il me semble que j’ai quelque expertise en la matière, ayant passé 42 années de service dans la « grande maison ». Eh bien il faut dire qu’excepté une, elles ne tiennent pas la route !
Nos amis prof’ des écoles et autres établissements ne veulent pas voir que ce sont eux qui mettent l’école en danger, en s’accrochant par idéologie à un modèle qui conduit à l’échec un trop grand nombre d’élèves. Et cela depuis maintenant vingt cinq ans, au moins. Ils ne voient pas que leur idéal, aussi respectable soit-il, les conduit à un prosélytisme qui forme leurs élèves à un monde qui n’existe que dans leur imaginaire. En bref, leurs positions dénotent un conservatisme qui doit bien cacher « quelque chose » en même temps qu’elles font la démonstration d’un refus de s’adapter aux nécessaires évolutions.
Non, les suppressions de postes n’appauvrissent pas le service public d’éducation. D’abord parce qu’elles ne concernent pas les personnels qui sont en poste dans les classes, ensuite parce que le seul moyen d’adapter les effectifs enseignants à l’évolution démographique c’est de ne pas remplacer les départs à la retraite. Si l’augmentation du nombre des enseignants avait été une solution pour plus d’efficacité, alors nous devrions en vivre le constat tous les jours. La compensation des réductions, comme promis, se retrouve dans l’amélioration des salaires.
Non, le soutien quand il ne sait pas fonctionner autrement que dans un réseau « collectif » n’est pas la meilleure solution…Mais le personnel est réticent à faire de l’action vraiment personnalisée. Je l’avais constaté dans mon collège quand nous expérimentions des stratégies de groupes de niveau. Comme l’écart se creusait entre les bons et les … « moins bons », malgré le soutien effectif mis en place, il a fallu arrêter au nom de « l’égalité » ! Les enseignants itinérants des fameux « réseaux » seront plus utiles à faire du soutien « sédentaire » dans une école où ils seront complètement intégrés.
Non, la semaine de quatre jours n’est pas une hérésie. Elle est une adaptation logique à notre genre de vie actuel. De même que la semaine de cinq jours avec le repos du jeudi correspondait à un rythme de vie de la société, aujourd’hui disparu. Rien n’empêche les enseignants de placer les deux heures de soutien le mercr
Non, l’école après l’école ou encore « accompagnement éducatif » n’est pas la propriété des seuls enseignants, dès lors qu’elle est organisée dans le cadre du projet d’école. Faire intervenir des personnes extérieures dès lors qu’elles ont les compétences reconnues pour remplir les tâches qui leur sont confiées n’est pas choquant. Rien n’empêche d’ailleurs les enseignants de l’école, qui sont les mieux placés, de s’y impliquer.
Non, le service minimum d’accueil ne remet pas en cause le droit de grève. Il est fait pour rendre service aux parents qui n’ont pas les moyens de faire garder leurs enfants. La grève ne pourrait donc exister que si elle gène les usagers du service public ? Moi, je croyais que c’était le patron qui était visé.
Non, avec les horaires qu’ils assurent, les enseignants ne sont pas saturés de travail. Les heures supplémentaires, c’est un moyen de limiter les postes sur plusieurs établissements, dénoncés par ailleurs, en ajustant les services aux besoins horaires de l’établissement. C’est aussi un bon moyen de permettre à de jeunes prof’ de s’assurer un supplément de salaire.
Oui, l’abandon de la carte scolaire peut déboucher sur des phénomènes de ghettoïsation. On connaît la propension de certains parents à rechercher l’établissement « conforme » à leurs vœux. Il faut au contraire trouver des solutions pour « importer » de bons élèves dans les établissements moins biens pourvus ou trop « homogènes » socialement. Vaste et difficile programme. D’ailleurs, c’est à juste raison que le Conseil Général de Maine-et-Loire a mis en place des « périmètres » pour certains collèges.
J’aurai l’occasion prochainement de revenir sur le sujet et de vous faire profiter de mes lectures de l’été, notamment une certaine « lettre » au Ministre Darcos par un certain Jack….
OUI il faut tout faire pour changer la mentalité des enseignants de tout niveau et cela devient de plus plus urgent car hélas c'est une tâche difficile et longue halène que de corriger des décennies d'errements et de syndicalisme rétrograde.
Rédigé par : JPP | 18 septembre 2008 à 23:45