15 février 2010
PETIT JOURNAL DES REGIONALES EN PAYS DE LA LOIRE... ET AILLEURS
COMMENT DECOLLER ? C’est la question que s’est posée François Bayrou en venant en Loire-Atlantique proclamer qu’il ne fallait pas faire N-D des Landes ! Deux arguments chocs : le survol de Nantes ne pose pas de problèmes de sécurité et l’aéroport actuel n’est pas saturé. Sur le premier point, il a raison tant qu’un avion n’est pas tombé sur la tour Bretagne. Et sur le second, on pourrait lui faire remarquer qu’au rythme où on réalise les projets dans ce pays, il sera peut-être saturé quand N-D des Landes sera opérationnel… Surtout, on s’aperçoit qu’il est prêt à faire flèche de tout bois pour décoller. Il faudrait commencer par élever le débat.
COMMUNICATION. Les dépenses de notre Conseil Régional (il n’est pas le seul) en communication sont colossales. On dit même que lorsqu’on y ajoute celles de la ville de Nantes et celles du département de Loire-atlantique, ça fait plus que le budget de l’Elysée !
Quand on sait que celles de la ville d’Angers sont encore plus élevées (proportionnellement), ça fait vraiment beaucoup d’€ pour nous vendre du vent. Et c’est nous qui le payons !
EN MARGE. On apprend que la dette de l’agglo d’Angers est sur le point d’exploser. Fabius dirait :« ils nous préparent un sacré coup de massue après les élections ». Une dette XXL qui consacre l’excellente gestion de notre « cher » (on devrait dire « coûteux ») Président Antonini, aussi Vice-Président à la Région.
ALLIANCE. Laurent Gérault, le représentant de l’Alliance Centriste de Jean Arthuis, sur la liste du Maine-et-Loire de Christophe Béchu, a emboîté le pas de son ancien mentor béarnais sur l’aéroport. Il garde donc son autonomie de jugement sur le dossier. Comme quoi l’Union n’est pas l’alignement. Si Bayrou voulait nous piquer des voix vertes, il en est pour ses frais. Les alliances, ça sert à ça !
MES VŒUX LES PLUS CHERS. On l’apprend dans « Capital » de ce mois-ci. Notre Caïman qui préside la Région a organisé des cérémonies de vœux pour entrer dans 2009 qui ont coûté près de 350 000€ !!!! En pleine crise ! Il faudrait envoyer la copie de la facture à Martine pour qu’elle nous dise ce qu’elle en pense. Cela lui « rafrèchirait » les idées…
UNE NOUVELLE GOUVERNANCE. C’est ce que propose Christophe Béchu pour une démocratie en action. Avec une Région partenaire de ses territoires (départements, communes, intercommunalités, pays, associations), une action régionale lisible et transparente et un accompagnement des expérimentations des collectivités territoriales de nos territoires, notamment ruraux, pour l’amélioration du service public.
LA LISTE DES PAYS DE LA LOIRE
1. Christophe Béchu
2. Géraldine Delorme
Géraldine DELORME est une Choletaise de cœur et de passion depuis 2005. Agée de 32 ans, mariée sans enfants, ses racines familiales plongent dans l’Aveyron, sur le plateau du Larzac.
Depuis mars 2008, elle est Premier Adjoint de la Ville de Cholet en charge de la Coordination Générale, du Développement Durable, de la Citoyenneté et de l’Intégration. Elle est également Vice-Président de la Communauté d’Agglomération du Choletais, chargée de l’Aménagement du territoire.
Normalienne et agrégée d’histoire de formation, elle a occupé divers postes d’enseignement auprès d’étudiants de Licence de 2000 à 2005 : à l’Université de Montréal (Québec) tout d’abord, avant de rejoindre celles de Paris puis de Montpellier. Parallèlement, elle a mené une thèse universitaire en histoire médiévale.
Son itinéraire professionnel l’a ensuite conduite à occuper les fonctions de collaboratrice parlementaire auprès du Député de la 14e circonscription du Nord, avant de rejoindre en 2006 le Cabinet du Député-Maire de Cholet en tant que Directrice de Cabinet et de la Communication de la Ville et de la Communauté d’Agglomération
3 GILLET Christian, NC, 63 ans, VP CG* - CR* Sortant
4 REGNIER Christine, UMP, 53 ans, 1ère Adjointe-maire à Saumur
5 GERAULT Laurent, AC,45 ans, CM* ANGERS
6 DEROCHE Catherine, UMP, 56 ans, CR* sortante
7 RICHARD Dominique, UMP, 55 ans, CR* sortant
8 ROBINSON Jeanne, UMP, 30 ans, 1ère adjointe maire d'Avrillé
9 MARTIN André, DVD, 39 ans, Maire de Saint Sauveur de Landemont
10 BRAUD Annick, NC, 49 ans, 1er Adjoint maire Jallais
11 GUERRY Pierre, MPF, 34 ans, Pdt dptal MPF
12 DAMAS Françoise, AC, 58 ans, Adjointe Saumur
13 CAPUS Emmanuel,UMP, 35 ans, CM* ANGERS
14 COGNE Marie-Cl., UMP, 51 ans, CM* ANGERS
15 JAMIN Ch.Henri, PCD, 46 ans, Maire délégué Saumur
16 LALLEMAND Caroline, MPF, 35 ans, Angers
17 GLEMOT Etienne, DVD, 40 ans, Maire Lion d'Angers
18 LEPROUST Alice, DVD, 31 ans, CM* Seiches s/Loir
19 D'HERE Marc, LGM, 68 ans, Le Puy ND
20 HALLBERG-HAMIDI Sandrine, UMP, 33 ans, Chal. s/ Loire
21 POHU Jean-Pierre, DVD, 59 ans, Maire de Doué-la-fontaine
22 VILCHIEN Sandrine, UMP, 27 ans, Durtal
23 CHALOPIN Philippe, DVD, 46 ans, Maire de BAUGE
16 février
3 questions à ... Jeanne Robinson
Jeanne ROBINSON, candidate au Conseil Régional sur la liste Béchu.
Derrière la jeune femme pétillante qui m’accueille, je perçois d’emblée la personnalité affirmée de Jeanne. Arrivée au cabinet de Marc Laffineur avec l’expérience de la collaboration parlementaire de plusieurs députés dont François Fillon, elle s’est forgée à l’expérience formatrice de la FAGE, des associations étudiantes et des Crous. Autrement dit, la carrure perce dans le regard clair, à peine masquée par un sourire de bon aloi. Elue comme adjointe à l’urbanisme, elle est récemment devenue la 1ère adjointe de Marc Laffineur. Elle mord à pleine dent dans son mandat d’élue avrillaise. Manifestement, elle appartient à une catégorie recherchée dans la classe politique : celle des « décideurs ».
DH. Sur la liste de Christophe Béchu, vous faites partie des candidat(e)s qui incarnent le renouvellement. Qu’est-ce qui vous motive pour aller au Conseil Régional ?
JR. Notre région reste une des plus jeunes de France, grâce à un taux de fécondité élevé. Ce dynamisme démographique doit pouvoir se retrouver dans une liste au diapason que Christophe Béchu incarne déjà lui-même. Je pense qu’il faut redonner du souffle à la Région des Pays de la Loire, lui faire retrouver une attractivité plus forte. Cela ne sera possible que si on envisage l’avenir avec un regard novateur, un regard adapté aux enjeux de demain. Pour moi, la Région est déjà la collectivité territoriale de l’avenir, elle correspond à l’échelon adapté aux grands projets du 21ème siècle. Et la tête de liste, député européen, lui apporte un vrai plus. Car dans les relations avec l’Europe, les régions sont les partenaires naturels. Et les enjeux sont énormes et concernent d’ailleurs toute la façade atlantique. J’ai le sentiment que pendant six ans, nous avons perdu du temps. La Région s’est refermée sur elle-même en communiquant beaucoup, mais entre nous. Communiquer mais sans agir ! Nos atouts n’ont pas été valorisés, y compris ceux qui pouvaient être joués avec les régions voisines.
DH. Vous vous sentez des compétences pour quels domaines particuliers ?
JR. S’engager dans un mandat, pour moi, c’est avant tout avec l’envie de « servir », être utile, de contribuer à l’épanouissement des femmes et des hommes qui vivent sur le territoire que l’on a en charge. Le mandat municipal est passionnant par sa dimension humaine directe. Ce qui m’intéresse dans la Région, c’est que c’est une « collectivité de projet » par les compétences qui lui sont conférées : développement économique, transport, formation des jeunes… J’aimerais participer à la mise en œuvre d’une politique qui apporte une réelle égalité des chances aux jeunes que nous formons, notamment en agissant sur leurs conditions de vie qu’il s’agisse du logement ou des transports. Il faut approfondir les coopérations avec les universités et l’enseignement supérieur. Je voudrais aussi qu’on valorise l’apprentissage pour en faire une « université des métiers ». Nos jeunes sont l’avenir de la Région, il ne suffit pas de leur donner une formation de qualité, il faut aussi les retenir grâce à un service public de l’orientation qui apporte « l’éducation au choix » indispensable et à un développement économique dynamique qui leur offre les emplois.
DH. Donnez-moi trois arguments qui différencient cette liste de toutes les autres.
JR. Alors là, ils crèvent les yeux ! D’abord, Christophe Béchu par son tempérament, son image et son expérience est en cohérence avec le mandat régional, et par rapport à la réforme territoriale, il apporte la crédibilité, la lisibilité qui manque aux autres têtes de listes. Ensuite, notre liste, par sa composition, sa moyenne d’âge et son potentiel est à l’image de la région et de ses territoires. Enfin, c’est une liste ouverte et rassemblée, qui additionne des sensibilités dans lesquelles une majorité de ligériens devrait se retrouver.
25 février
LE PAVE DANS LA MARE AU CRAPAUD
Ah, il faut les entendre baver depuis l’annonce par Christophe Béchu du financement gratuit des transports scolaires par le Conseil Régional en prélevant sur les frais de communication. Comme dirait l’autre, ça coasse dans la mare ! « Incompétence, gesticulation… » j’en passe et des meilleures : les réactions s’étalent complaisamment dans la presse avec une rare délectation journalistique.
Ce sont les réactions des « archaïques » qui n’anticipent pas la réforme des collectivités, des conservateurs qui ne veulent pas lâcher leur petit territoire « juteux », qui rêvent d’une France figée dans le XIXème siècle d’où ils viennent en droite ligne.
La mesure proposée par Christophe Béchu s’inscrit dans une démarche d’avenir : coordinations accrues entre départements et Région, suppression des guichets qui doublonnent, rationalisation des gestions, répartition logique des tâches entre les collectivités pour rendre chaque € dépensé plus efficace et surtout plus efficient. La tête de liste de la majorité présidentielle en a prévenu : avec les présidents des Conseils Généraux qui sont d’accord, il anticipera la réforme prévue en 2014 dès 2010. La Région des Pays de la Loire sera le laboratoire de la modernité territoriale.
Cette mesure est aussi une mesure de justice et d’équilibre : pendant six ans il n’y en a eu que pour les villes. Il est grand temps de redonner un peu d’oxygène au monde rural. C’est aussi un moyen d’aider les familles. Ce qui n’est pas négligeable en ces temps de crise !
25 février
3 QUESTIONS A... SANDRINE VILCHIEN
Avec ses 27 ans, elle est la benjamine de la liste. Sandrine Vilchien a suivi des études de droit à Angers et acquis une solide formation avec un DEA de droit public national et international complété par un DESS de juriste linguiste. Au détour d’une phrase elle glisse qu’elle a été « Major» de sa promo, sans s’en faire une gloire plus que ça. Elle a goûté à « Erasmus » qui lui a permis d’effectuer une partie de son parcours au Pays de Galles où elle s’est consacrée au droit constitutionnel, et elle est déjà forte d’une expérience d’attachée parlementaire auprès d’un parti écossais, à Edinbourg. Elle s’est intéressée très tôt à la politique et trouve que les jeunes, en général, ne s’engagent pas assez. Elle a choisi de milit er au sein des Jeunes Pop’ où elle apporte son dynamisme. Elle pense que c’est à son âge qu’on doit rêver l’avenir et cite volontiers Einstein : « L’imaginaire est plus important que le savoir, car si le savoir concern e tout ce qui existe, l’imaginaire concerne tout ce qui existera».
Une bonne manière de mettre en adéquation ses études et son engagement politique !
Une pointure, comme on dit…
DH : Sur la liste de Christophe Béchu, vous faites partie des candidat(e)s qui incarnent la jeunesse. Qu’est-ce qui vous attire vers le Conseil Régional ?
SV : Je suis heureuse d’avoir été choisie. Je n’avais pas postulé spécialement mais c’est une première expérience que j’aborde avec enthousiasme et humilité, et qui satisfait mon goût pour la chose publique. Pour moi, c’est avant tout être à l’écoute. La Région c’était tentant : c’est un échelon stratégique pour préparer l’avenir, pour le développement économique ; un échelon pertinent pour le bien-être des gens. Mais je ne cours pas après la notoriété, cela n’est pas essentiel à mes yeux. Ce qui est important c’est d’agir et de se projeter dans l’avenir. Je suis heureuse d’apporter ma contribution à l’action de Christophe Béchu.
DH : Justement, quel est le projet défendu par Christophe Béchu qui vous tient le plus à coeur ?
SV : C’est une liste qui regroupe des énergies. Elle n’est pas monolithique et ce que les électeurs devraient bien comprendre c’est qu’elle est faite pour aller jusqu’au bout. Elle est 100/100 garantie et il y a 100/100 de chances que le programme qu’elle défend soit appliqué. C’est fondamental. Il n’y a pas de tricherie possible. Elle est à l’abri des combines et des fusions des soirs de premier tour. Je m’y sens prise en considération et bien que non éligible, candidate à part entière. J’aimerais apporter à ce titre, sur la compétence de formation des jeunes, un plus pour l’orientation. C’est un vrai problème que j’ai vécu : on manque d’informations. On fait des études mais on ne sait pas très bien pour quel emploi. Je regrette aussi que la formation professionnelle, ou que l’articulation études-métiers, soient laissées au second plan. L’intelligence de la tête passe toujours avant l’intelligence de la main !
DH : Qu’est-ce qui fait, selon vous, l’attrait principal de cette liste ?
SV : C’est la meilleure, naturellement ! J’en ressens le dynamisme dans nos réunions, j’en apprécie l’ouverture d’esprit. C’est vrai qu’il faut savoir faire des concessions : un bel apprentissage pour moi ! Cela oblige à prendre du recul par rapport à son propre idéal. D’autant plus que l’union, ce n’est pas l’alignement. Dans cette liste chaque personne existe. Elle forme un ensemble mais elle ne gomme pas les identités. Je me sens prise en compte et c’est important pour moi de ne pas être là que comme un alibi ou un faire-valoir. Je sais que je peux moi aussi « apporter »!
25 février
UN AVENIR QUI NOUS RASSEMBLE
Vendredi dernier, j’ai passé une journée complète de campagne électorale dans les pas de Christophe BECHU, profitant de son passage sur la 1ère circonscription.
D ès 1 0H15 , il ar rive sur le lieu du 1er rendez-vous. Le temps de partager un café avec Paul JEANNETEAU qui l’accueille sur son territoire et on attaque le vif du sujet par une rencontre à la mairie de Tiercé avec les représentants du « comité de ligne » et les maires du secteur. Thématique : les transports. Echange, écoute attentive et propositions. La tête de liste n’hésite pas à utiliser le tableau et le feutre pour expliciter son raisonnement. Maîtrise du dossier et capacité à élargir aux enjeux essentiels, on connaît le tempérament de Christophe. Non seulement il maîtrise son sujet, mais il lui donne une réelle dimension politique, avec une hauteur de vue qui scotche ses interlocuteurs. Déjà il faut enchaîner sur le rendez-vous suivant après un passage à la gare de tiercé pour une interview Télé.
Il est 11H45 quand il arrive avec un léger retard à la salle polyvalente de Briollay. Changement de décor : ici on va parler « basses vallées angevines » et environnement. Mais aussi de pêche. La casquette de Président du Conseil Général se révèle indispensable pour relier les thèmes abordés aux compétences du Conseil Régional, tant les politiques sont imbriquées. Là encore, le candidat ne se sent à aucun moment démuni : ses propositions font mouche tant sur l’utilisation de la Taxe sur les Espaces Natur els Sensibles qu’en matière de politique de boisement. Suivra sur place un repas frugal (type coffret-repas) avec quelques maires des environs , h istoire d’échanger sur la réforme des collectivités et d’exposer sa volonté d’anticiper dès 2 010 en mettant en place une étroite coopération avec les départements pour optimiser les politiques et supprimer tous les doublons. Il rencontre un fort assentiment de ses interlocuteurs.
L’étape suivante se profile déjà. Il est 14H15. Ce sera la rencontre avec les dirigeants de Pomanjou et la visite de l’établissement d’Ecouflant, sinistré, on le sait, par un grave incendie en octobre dernier. Réunion approfondie, où le député européen remplace souvent le candidat aux régionales. Les difficultés de la filière « pommes » et le recul de la France passée du 1er rang au 5ème pour les exportations, les attentes en matière de réduction de charges…. Là, c’est Paul Jeanneteau qui est attentif. La visite permettra de découvrir un outil haut de gamme qui atteste la hauteur des investissements consentis. On voudrait bien ne pas être obligés de « délocaliser ». On les comprend ! Le dossier de l’emploi est au cœur du sujet.
Le dernier rendez-vous de ce marathon nous amène à l’Esaip, à Saint-Barthélemy. Unétablissement d’enseignement supérieur dont la réputation n’est plus à faire. Ce sera l’occasion d’évoquer les enjeux de la formation professionnelle et de leur adéquation avec les emplois. L’orientation et les débouchés après une présentation efficace faisant participer les élèves ingénieurs sur leurs projets et resituant l’école dans son contexte national et international.
Déjà il faut se préparer pour le meeting du soir qui conclura la journée. Une constatation s’impose : l’interpénétation constante des échelons européen, régional et départemental dans le traitement des problématiques auxquelles Christophe Béchu a été exposé tout au long de son parcours. C’est évidemment un vrai « plus » : sa connaissance de la mécanique départementale, son mandat de député européen « engagé » et sa maîtrise des problématiques régionales font de lui le « Président idéal » qu’on pressent.
20H30. La salle Osnabrück est pleine à craquer. La courte pause que le candidat s’est imposée pour un dîner qui permet à Roselyne BACHELOT de se joindre au groupe, lui a permis de reprendre quelques forces si besoin était.
C’est Paul Jeanneteau qui ouvre le feu. Normal, c’est lui qui « accueille » en tant que député de la circonscription. Et il est en forme ! Après un panorama des méfaits de la gauche régionale au pouvoir et un portrait de son ami Christophe, il nous gratifie d’un : « Alors, Auxiette, stop ou encore ? » auquel la salle répond par un « stop » retentissant. Effet garanti.
Roselyne Bachelot aussi est en verve. Pourtant elle arrive de Vancouver, avec le décalage horaire à digérer. Elle resitue l’élection régionale dans le contexte des réformes qui permettent de conforter la Région dans ses différents rôles : elle cite la réforme des collectivités, l’autonomie des universités, la rénovation de la fiscalité, celle du système de santé…. Alors, avec Christophe qui fait bouger les lignes et une liste d’union aussi large…
Et puis vient le tour de Christophe Béchu. Le discours est évidemment rôdé, mais le charme opère par la précision des formules, avec les exemples ciselés au scalpel, les pieds bien sur terre et la tête dans les hauteurs. Il décline quelques thèmes comme on égrène les étapes d’un parcours initiatique qui rendent intelligent le public. Christophe répondra avec la même facilité à toutes les questions, même les plus improbables, de la création d’entreprises à l’insécurité en passant par les lycées….
Intelligence, hauteur de vue, humanisme. Tout a été dit par Paul Jeanneteau au début de la soirée. En sortant, chacun a compris qu’il est celui qui peut transformer les idées en projets et les projets en réalités.
Oui, il dessine un avenir qui nous ressemble ! Un avenir qui nous rassemble !
Il est presque 23 heures. « 12 heures chrono » et un poil de plus depuis ce matin. C’était une journée ordinaire du candidat Béchu, dans la catégorie « petite » . C’est comme cela tous les jours, les heures de trajet en plus quand il se rend au fond de la Vendée ou de la Loire-Atlantique. On lui prodigue volontiers tous nos encouragements. "Il y croit," et nous aussi !
4 mars
QUESTIONS A ... DOMINIQUE RICHARD
Député de Maine-et-Loire de 2002 à 2007, Conseiller Régional depuis 1998, Dominique Richard participe à l’animation politique du département depuis de nombreuses années. Démocrate Chrétien de conviction, il a participé à la création de l’UMP en 2002 après avoir milité longtemps au Centre et à l’UDF. Il a connu le Conseil Régional dans la majorité de François Fillon puis dans l’opposition ces six dernières années.
DH : Vous êtes conseiller sortant. Quelle expérience tirez-vous de ce mandat passé dans l’opposition à la gestion de gauche ?
DR : Le Conseiller Régional est élu sur une liste et à la différence du Conseiller Général, il ne représente pas un territoire. Cela ne lui laisse guère de moyen d’exister, il a peu de moyens d’agir dans une majorité très préoccupée de servir les copains.
DH : Quels sont les principaux griefs que vous feriez à la majorité sortante ?
DR : Avec l’arrivée de Jacques Auxiette à la présidence, la Région a changé de culture. De collectivité de projets où l’on anticipait l’avenir, où l’on se préoccupait des grands enjeux, elle est devenue une machine politique où la préoccupation est devenue « plaire à tout le monde ». Je prendrais l’exemple de la culture et du sport : on dénombre 960 subventions de moins de 3 000€ : on en arrive à des sommes pour lesquelles le traitement du dossier est plus coûteux que le montant alloué. C’est du clientélisme qui se fait au détriment des priorités structurantes. Pour résumer je dirais « Qui trop embrasse, mal étreint ! ». On touche à toues les politiques mais rien ne se fait à fond. D’ailleurs la majorité sortante n’a impulsé aucun projet nouveau, alors qu’en matière d’aménagement, il y avait à faire. Je ferais la même critique au Contrat Territorial Unique (CTU) : en instituant une somme en €/habitant elle a confondu l’équilibre des territoires avec un égalitarisme niveleur parce que cela mène au saupoudrage au détriment de politiques prioritaires.
Le Président sortant se targue d’avoir consenti un gros effort pour l’achat de matériel roulant Ter, mais cet effort ne s’est pas accompagné d’un investissement dans des infrastructures nouvelles comme le franchissement de la basse Loire vers le futur aéroport. De même la Région ne s’est pas impliquée dans la création de la liaison TGV Nantes-Rennes. Le penchant pour le rutilant immédiat empêche toute projection dans l’avenir.
DH Qu’est-ce que vos proposez de différent avec Christophe Béchu ?
DR : Avant tout, redonner une ambition à la Région, la faire exister sur la scène nationale endéveloppant son attractivité et son rayonnement. C’est plus important que d’ouvrir des « annexes dans chaque département » au nom de la proximité et qui en fait ne servent pas à grand-chose. Je suis partisan d’un retour aux « fondamentaux ». Nous allons anticiper la réforme des collectivités en jouant dès maintenant la complémentarité des échelons avec les départements.
6 mars
LA CAMPAGNE PAR LA LORGNETTE
FRECHE AIME LA « FRAICHE ». La pression fiscale des Régions s'est amplifiée au fil des années. Et pas seulement parce que les prix immobiliers ont augmenté. En dehors de la taxe professionnelle, qui vient de disparaître, les Régions lèvent deux impôts : la taxe sur le foncier bâti et celle sur le foncier non-bâti. Ainsi, les recettes des taxes foncières ramenées par habitant dans les vingt-six Régions françaises ont progressé de 11 à 120 % entre 2004 et 2009. Celle du Languedoc-Roussillon affiche la plus forte progression des recettes fiscales au cours des six dernières années. Ce résultat de la Région présidée par Georges Frêche s'explique surtout par un bond énorme des taux d'imposition entre 2004 et 2005 : ils sont passés de 2,55 à 4,59 % (presque doublé !). Les années suivantes, les augmentations se sont effectuées dans des proportions plus modestes pour arriver à la somme de 48 euros par habitant en 2009 alors qu'elle était de 22 euros par habitant en 2004. Vieille recette : on augmente fortement la première année pour bénéficier de rentrées fiscales supplémentaires pendant tout le reste du mandat (Taux du foncier bâti en 2004 : 2,55 % ->>Taux du foncier bâti en 2009 : 4,86 %). De quoi financer et fidéliser un électorat populiste à souhait.
CARREMENT ! En Picardie les nouveaux élus de 2004, tout fiers d’avoir « évacué » l’aristocrate Gilles de Robien, n’y sont pourtant pas allés avec le dos de la cuillère. Le nouveau président a fait acheter un restaurant « les salons Drouot » et l’a rebaptisé du très démocratique « Carré de la République » : un club privé réservé aux élus du Conseil Régional où ils peuvent se restaurer sans bourse délier !!! A tel point que Maxime Gremetz tonne : « Nulle part, je n’ai vu des élus s’octroyer de tels privilèges ». Il ne manque plus que la laverie automatique pour qu’ils soient aussi blanchis !
L’ESCLAVAGE N’A PAS DE PRIX. Mais il a un coût. A Nantes le Maire veut absolument son « mémorial » pour dénoncer la traite des esclaves qui a fait la fortune de sa bonne ville. Devoir moral et appât à touristes (?).Toujours est-il que le monument en question coûtera 7 millions d’Euros financés essentiellement par les collectivités de Nantes, Département de Loire Atlantique et Région (1 million d’euros) et quelques rares deniers venus du mécénat. Mais il manque encore plus de 2 millions pour boucler la facture. C’est peut-être pour boucher ce trou que des prostituées (dont je ne dirai pas la couleur) battent la semelle à deux pas de l’endroit où il sera construit. La contribution des esclaves peut-être ?
GROSMAITRE ET GROS SABOTS. J’entends autour de moi beaucoup d’amis rouspéter contre les deux journaux locaux pour leur partialité dans la façon dont ils relaient la campagne électorale. N’en lisant qu’un, un grand tirage de l’Ouest de la France, je m’étais bien aperçu que d’une manière très subtile, on profitait de la présentation des compétences du Conseil Régional pour faire la promotion de ses gestionnaires actuels… qui n’ont rien fait de plus que ce que les compétences les oblige à faire mais qu’on vous présente comme le résultat d’une volonté politique inoxydable. Tu parles ! Une manière de ne pas aborder l’autre domaine, celui de la compétence générale où l’on trouve tous les débordements inavouables. Mais j’ai eu envie vraiment de pousser un coup de gueule quand je me suis aperçu que le directeur de la rédaction accordait un pavé avec photo sur le passage d’Auxiette la veille sur FR3, alors qu’il n’y avait rien eu pour Christophe Béchu qui avait été interviewé le jour précédent. Passe encore qu’on n’accorde à sa liste d’union de plusieurs partis politiques la portion congrue d’un espace équivalent à chaque liste. Là vraiment, c’est mettre des gros sabots. Le sortant serait-il en danger ?
EGALITE N’EST PAS EQUITE. Les débats sur les plateaux télévisés tournent toujours autour du même rituel. Sous prétexte d’égalité, on invite un représentant de chaque liste. Ce qui fait que celui qui représente la Majorité présidentielle se retrouve toujours seul contre quatre dans le meilleur des cas. Avec un quart du temps de parole. Encore quand c’est Rama Yade, il n’y a pas trop de dégâts car elle est suffisamment fine pour tacler au bon moment. Mais c’est vraiment un combat de Sisyphe. Cela devient proprement impossible quand les journalistes qui animent sont nuls ou partiaux. On l’a vu notamment dans le débat pour la Région des Pays de la Loire où Christophe Béchu s’est vu constamment pris à contre-pied, la parole coupée sans qu’il puisse s’exprimer complètement. L’équité voudrait qu’il soit accompagné d’au moins un ou deux membres de sa liste représentant les autres courants de pensée qui valent bien en poids électoral le Modem ou l’écologie. Cela rétablirait un équilibre de temps de parole plus proche de la réalité électorale. Quant aux journalistes de la 3 (samedi matin), leur comportement vis-à-vis de la tête de liste UMP tient plus de l’interrogatoire de « garde à vue » que de l’interviewe, tant les questions se font sur le mode accusateur.
LAISSEZ PASSER LES VOYOUS. Bon d’accord, dans l’affaire Soumaré, le maire de Pierrefitte aurait mieux fait de vérifier ses sources de plus près avant de rendre public les démêlés du candidat socialiste avec la justice. M’enfin les citoyens ont le droit de savoir à qui ils ont à faire. On touche le fond quand l’inénarrable et superfétatoire Peillon exhume un article de presse vieux de quarante ans pour stigmatiser Madelin et Devedjian. Alors que ces derniers ne sont même pas candidats. Qui a dit qu’on fond on n’était pas si con ? J’en doute.
TOUCHE PAS A MA CASSETTE ! C’est le cri du coeur d’Antonini qui, bien que ne se représentant pas, affirme : « nous avons besoin d’une région de gauche ! ». Et de citer chiffres à l’appui tous ses bienfaits : 12 millions pour les projets angevins, 12 millions pour le tramway … et un gros mensonge au passage quand il affirme que Christophe Béchu n’a pas voulu le subventionner, oubliant que c’est un accord de réciprocité puisque Angers n’a pas mis un kopek dans le parc du végétal. C’est comme ça qu’on fait prendre des vessies pour des lanternes aux électeurs ! Peut-être pas d’effets de manches, mais toujours aussi malhonnête le copain !
Tonnerre de Brest !
8 mars
QUESTIONS A... ANDRE MARTIN
Maire de Saint-Sauveur de Landemont depuis de nombreuses années, André Martin est aussi président de la Communauté de Communes de Champtoceaux et Président du Pays des Mauges qui regroupe 71 communes (123 000 habitants). C’est dire si son expérience d’élu local est ancrée dans la réalité du terrain. La problématique du monde rural, il en connaît tous les rouages et tous les enjeux. C’est cette connaissance qu’il met au service de la liste de Christophe Béchu
DH : A votre expérience de Maire vous joignez celle du Pays des Mauges. La Région est-elle pour vous un interlocuteur important ?
AM : effectivement, mon expérience du terrain me permet d’affirmer que la Région est un partenaire incontournable notamment pour le monde rural, parce qu’elle est l’échelon qui a pour mission de structurer le territoire et de mettre en place les infrastructures stratégiques pour le développement économique, qui est lui-même une de ses principales compétences. Nous sortons d’un mandat qui a été décevant. Il a manqué une volonté essentielle pour diversifier et densifier les activités de nos territoires : celle de « faire sauter les verrous ». Le franchissement de la Loire,notamment pour les Mauges, en est un. C’est une clé essentielle pour le développement de l’interland en arrière de Saint-Nazaire et de Notre-Dame des Landes et pour la communication vers Rennes. Le département a développé ses « Ecoparcs ». Il faut que la Région développe des « Ecopoles ». Je n’ai pas trouvé cette vision stratégique.
DH : Quelle idée vous faites-vous des compétences de la Région. Dans l’avenir souhaitez-vous les voir évoluer ?
AM : La réforme territoriale est historique : elle nous projette dans l’avenir en créant l’échelon adapté à notre époque avec un couple coordonné Région-Départements. Nous avons 4 ans pour intégrer ces changements. 2014 doit être une obsession pour tout nouvel élu de 2010. A cet égard, je suis impatient de passer à l’action. Nous avons une tête de liste particulièrement adaptée à la situation par sa double expérience de Président de Conseil Général et de député européen. Et c’est un maire confronté « à la complexité administrative » qui le dit. J’attends d’une nouvelle gestion qu’elle renforce les complémentarités entre la ville et la campagne. Prenons l’exemple du numérique : les investissements consentis pour le haut débit doivent permettre un égal accès. On ne peut pas envisager l’essor de la région sans entendre la voix des territoires. L’innovation ne doit pas se cantonner à Angers Technopole.
Le monde rural peut avoir aussi ses incubateurs : dans les Mauges nous avons des ressources disponibles, par exemple autour du Pinier Neuf, en matière d’ingénierie agricole. C’est dans cet esprit que notre liste a été construite, pour être représentative de cet équilibre !
DH : Quel point du programme de la liste Béchu vous apparaît le plus important ?
AM : Notre volonté d’anticiper la réforme territoriale. J’ajouterais, pour moi qui en fait l’expérience tous les jours à la tête de ma petite commune, la volonté de ne pas augmenter les impôts et d’économiser l’argent public. Nous qui gérons de petits budgets, savons plus que quiconque la valeur d’un euro. « 1euro c’est 1 euro » : pour un maire rural ça veut dire quelque chose. De ce point de vue, il faut revenir au bon sens et se rappeler en permanence que l’argent public n’est pas à nous, il appartient à nos contribuables !
9 mars
ARCHIBALD ET LES SEPT TETES EN CAMPAGNES
Le « Club de la Presse Anjou » organisait hier soir un débat entre les têtes de liste du Maine-et-Loire pour les élections régionales. Seule la liste « bretonne » était absente (Qu’avait-elle à dire en Anjou ?). Mais prendre le risque d’un tel rendez-vous, c’était une gageure a priori, tant le dérapage vers le « déballage » pouvait se produire. Il faut bien reconnaître que ce ne fut pas le cas. L’animation prévue par Alain Mâchefer, menée tout en finesse, s’est révélée efficace et a largement contribué à rendre vivante une confrontation qui aurait pu devenir rapidement ennuyeuse. Chaque candidat a su respecter son temps de parole et aucun n’a glissé dans l’invective. Au contraire, l’écoute réciproque aura été l’élément marquant de cet échange où l’humour et le rire ont servi souvent d’exutoire aux différends. Chapeau !
Naturellement, chacun était venu avec quelques troupes pour meubler une salle à la jauge bien calculée : une petite centaine de personnes qui ont joué le jeu sans aucun débordement hormis quelques applaudissements ici et là, quand un des « champions » réussissait sa prouesse verbale. Finalement, une soirée fort citoyenne et bien sympathique si ce n’est qu’elle n’a attiré que des convaincus de chacun des camps.
En effet, que pouvait-on appendre qu’on ne sache déjà ? Chacun fut tellement dans son rôle qu’on n’eut aucune surprise, ni sur l’aéroport Notre-Dame des Landes, ni sur le lycée des Mauges, pas plus que sur les aides à apporter aux entreprises pour soutenir l’emploi.
Alors ? En fait la confrontation était plus intéressante par ce qu’elle a pu révéler des personnalités présentes. Excepté le « brave » candidat du Front National visiblement sans programme et tournant en boucle sur les excès de la fiscalité de gauche, ne trouvant aucun terrain pour se lancer sur le thème de la sécurité ou de l’immigration, tous les autres ont peu ou prou tiré leur épingle du jeu, par leur aisance argumentaire. Avec des portraits jusqu’à la caricature : ce fut le cas de Jean-Luc Godet pour « la Gauche Vraiment » (Mélanchon, PC, NPA) et Céline Lhuillier pour Lutte Ouvrirère dont le discours n’a pas pris une ride depuis le …19ème siècle. Ceux-là font leurs choux gras des salariés dans la misère à cause de la crise et veulent supprimer le capitalisme. On se prend à rêver d’un monde sans riches où il n’y aurait que des pauvres, le paradis forcément, et se rappeler enfin qu’il existe, mais oui, mais si, en Corée du Nord ! L’élection régionale n’a pas de sens pour eux, sauf à abattre une « droite de combat au service des riches ». Plus prosaïquement, la tête de liste Modem fait ce qu’elle peut mais on sent le second couteau propulsé en avant. Son métier de prof’ lui permet de s’en sortir avec la mention passable ; on cherche un vrai programme. On ne trouve que des postures.
Le candidat d’Europe Ecologie ne manque pas de bagout. Dommage qu’il soit en circuit fermé sur les éoliennes comme alternative économique de sa "révolution verte". L’écologie version ayatollah devient vite irréaliste et la position sur Notre-Dame des Landes pourrait bien faire obstacle à une alliance avec la liste de gauche au soir du 1er tour. Restent les deux têtes des listes « de gouvernement ». Frédéric Béatse montre tout son savoir faire, en élu rodé aux meetings. Il a une élocution agréable, sait balancer les piques en douceur (à l’angevine) et connaît parfaitement son sujet. Son exposé est clair et concis, même si les arguments sont parfois trop convenus dans un discours socialiste volontiers électoraliste. C’est : « regardez mon bilan, un peu comme mon nombril ! » ; la voix de son maître, en haute fidélité mais sans « loudness ».
Evidemment, je termine par Géraldine Delorme, tête de liste pour notre département, derrière Christophe Béchu. D’emblée elle sait imposer son style à cette tribune où, à une exception près, se cotoie la nouvelle génération politique de l’Anjou. Elle n’avait pourtant pas la partie facile, seule contre tous, comme d’habitude. Elle a mis en lumière les points forts du programme et affiché un positionnement impeccable sur le lycée des Mauges, en Choletaise connaissant parfaitement son sujet. De même qu’elle a bien su ramener le débat sur l’aéroport à un enjeu qui dépasse largement la querelle sur la sécurité ou la saturation dans le cadre d’une volonté de développement de la Région au-delà de ses frontières : différence évidente de hauteur de vue. Au passage elle montre qu’elle sait, elle aussi, tacler quand on la cherche, comme sur les formations refusées par la Région pendant plusieurs années à des Maisons Familiales Rurales. Et la conclusion est imparable : au soir du 1er tour, ce sera la même liste et le même programme…. Un pavé dans le jardin des autres listes qui n’ont pas manqué d’étaler leurs divergences et qui devront marchander leurs programmes et les places pour fusionner…Le tout servi avec un sourire lumineux !
13 mars
LA CAMPAGNE PAR LA LORGNETTE
RENDONS A CESAR. J’avais accusé notre grand quotidien de l’Ouest de partialité. En fait je m’étais trompé au sujet du billet consacré à Jacques Auxiette que j’attribuais à l’interview de FR3 alors qu’il s’agissait d’Angers 7. Cette semaine, c’est Christophe Béchu qui a eu les honneurs du directeur de rédaction. Comme de plus, ces derniers jours, la balance des articles a été largement favorable à la tête de liste de la majorité, je ne peux que faire mon mea culpa. Je rends volontiers cette justice à Sébastien Grosmaître que j’ai accusé de porter des gros sabots…. un peu vite.
TIR EN BIAIS. Les Conseillers Généraux socialistes se sont cru obligés d’égratigner leur Président en comparant les éléments budgétaires de la Région et du Département pour démontrer le manque de cohérence de ses propos et de ses actes. C’est aller un peu vite en besogne, comme si on pouvait comparer les budgets de deux collectivités avec des compétences aussi différentes ! Ils le savent bien, mais en campagne tous les coups sont permis, même de mauvaise foi. D’ailleurs les Vices Présidents du Conseil Général n’ont pas manqué de le faire savoir.
CHACUN SON VOILE. Cela se passe à Paris. Les « ni putes ni soumises » ont recouvert la statue de la République d’une immense burqa pour protester contre cette coutume infamante pour les femmes. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est sur une Vénus sculptée dans la neige que la police du New Jersey a dû jeter un voile pudique, à cause de la plainte d’un voisin. Comme quoi l’expression religieuse aime le voile. Raymond Devos avait bien vu le problème dans un sketch célèbre.
KARATEKA. Chantal Jouanno est en forme pour la dernière ligne droite et gare à ceux qui se mettront en travers. Elle vient en effet de remporter une fois de plus le titre de championne de France de karaté. C’est « Super Jouanno » en kimono blanc que la gauche va devoir affronter avec une « kata » à la clé !
RETROVERTS. Les verts retombent dans leurs travers. Qu’il s’agisse de Notre-Dame des Landes, dont ils veulent préserver le site bucolique au nom des herbes qui y poussent, ou de l’agriculture dont ils voudraient qu’elle revienne à l’âge de pierre, ils préparent l’avenir avec un rétroviseur. Le progrès pour eux, c’est la charrette et la lampe à huile. J’exagère à peine. Mais ce sont les mêmes qui viendront pleurer après les emplois perdus faute d’avoir investi dans les équipements et les techniques nécessaires. Eh, les gars, on n’est pas sur une île déserte !
LE CENTRE INTROUVABLE. C’est bien de faire une liste de large rassemblement, mais si les candidats sont là, les voix, elles, n’y sont pas. Crédité de 32%, Christophe Béchu n’est pas récompensé de son effort, au moins pour le premier tour. C’est le socle de l’UMP. Le centre est tellement éclaté que les voix semblent s’être perdues. Il reste une semaine pour les mobiliser. Les candidats centristes sont les mieux placés pour aller les chercher.
Mille sabords !
13 mars
QUESTIONS A ... CATHERINE DEROCHE
Pour la journée de la femme, je me devais de donner la parole à une colistière. J’ai donc choisi une candidate dotée d’un solide palmarès qui fait honneur à la gent féminine : 10 ans Maire de Bouchemaine, elle a été aussi Vice Présidente de l’agglo d’Angers, et pendant 5 ans elle a présidé l’Association des Maires du Maine-et-Loire. Conseillère Régionale sortante, siégeant à la commission de l’environnement, elle n’a connu que les « menus plaisirs » d’être de la « minorité ». Enfin elle est Secrétaire Départementale de l’UMP, ce qui, dans notre département qui compte nombre de personnalités, n’est pas une sinécure bien que le poste soit bénévole.
DH : Que retenez-vous de ce mandat qui se termine ?
CD : Dès le départ, j’ai été frappée par le sectarisme du Président et son mépris de l’opposition. Il n’a jamais manqué une occasion de s’adresser à nous avec une ironie désagréable. Et son discours antigouvernemental permanent, même avant l’élection de Nicolas Sarkozy, a fait camper notre collectivité dans une posture de contre pouvoir. Si bien qu’on a eu un exécutif enfermé dans une tour d’ivoire. Le refus de coopérer avec l’Etat s’est traduit par une absence de résultats au niveau national. Au niveau régional, son action a été paralysée par le fait qu’il présidait une coalition avec laquelle il devait constamment composer, avec les élus communistes sur les dossiers de l’enseignement et de l’apprentissage, avec les verts sur ceux des transports. C’est ainsi que la Région a abandonné le projet de ligne TGV Rennes-Nantes. Pour moi, c’est un mandat au bilan étriqué à cause d’une majorité et d’un Président incapables de sortir du comportement politicien. Nous avions un commissaire politique dans chaque commission, et je pense qu’il surveillait plus les élus de la majorité que nous. Il est dommage que tout cela ne soit pas perçu de l’extérieur. Il faut dire que cette absence d’aura a été largement masquée par une débauche de communication.
DH : Un nouveau mandat s’annonce. Quelle est votre motivation ?
CD : Je pense bien connaître les besoins et le fonctionnement de nos collectivités : communes,agglomération, département et évidemment région. La réforme des collectivités qui s’annonce me passionne. J’espère bien qu’on va gagner. Ce mandat-charnière va être court mais intéressant. Nous avons l’opportunité de faire des choses vraiment utiles pour nos concitoyens dans le sens de la simplification administrative, de l’économie de l’argent public et d’une meilleure efficacité des moyens. En plus, c’est une chance de travailler avec une équipe renouvelée, où l’on compte des femmes de qualité, engagées, riches d’expérience et capables de prendre des responsabilités. Nous sommes loin désormais des femmes-alibis des premiers temps de la « parité ». C’est une nouvelle génération qui émerge, avec des femmes qui ont fait leurs preuves.
DH : Qu’elle est le thème ou la priorité que vous mettez en avant ?
CD : Jouer au maximum sur « l’économique » qui doit être au cœur de nos politiques, qu’il s’agisse de formation, d’orientation ou d’aménagement du territoire. Voilà un mandat pendant lequel nos avons pris du retard : avec 31€/hab consacrés à l’économie nous sommes 9€ en-dessous de la moyenne nationale. Il faut une politique qui donne de l’espoir aux jeunes en ciblant les formations en rapport avec les gisements d’emplois, pour qu’après leur formation, ils puissent rester en Pays de la Loire.
22 mars
QUESTIONS A... GERALDINE DELORME
Elle est n°2 de la liste du Maine-et-Loire derrière Christophe Béchu, et à ce titre chef de file départementale pour la campagne. Son talent, j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer à propos du débat avec les autres chefs de file locaux. Faire le tour de tous les candidats de la liste de la Majorité Présidentielle n’était pas possible sauf à avoir commencé quand la liste n’était pas connue. Par contre, en toute logique, je ne pouvais pas clore la série sans donner la parole à celle qui incarne la liste dans notre département.
Géraldine Delorme est la première adjointe au Maire de Cholet depuis mars 2008. Elle est également Vice-Président de la Communauté d’Agglomération du Choletais, chargée de l’Aménagement du territoire. Agée de 32 ans, cette Normalienne agrégée d’histoire a occupé divers postes d’enseignement auprès d’étudiants de Licence de 2000 à 2005 : à l’Université de Montréal (Québec) tout d’abord, avant de rejoindre celles de Paris puis de Montpellier. Parallèlement, elle a mené une thèse universitaire en histoire médiévale. Son itinéraire professionnel l’a ensuite conduite à occuper les fonctions de collaboratrice parlementaire auprès du Député de la 14e circonscription du Nord, avant de rejoindre en 2006 le Cabinet du Député-Maire de Cholet en tant que Directrice de Cabinet et de la Communication de la Ville et de la Communauté d’Agglomération.
DH. Votre parcours est déjà fortement imprégné par les responsabilités politiques, comme collaboratrice puis comme élue. D’où vous vient cet intérêt ?
GD : La politique, je suis tombée dedans depuis toute petite. A croire que c’est dans les gènes. Mon grand-père a été maire d’une commune de l’Aveyron de 1965 à 2008 et député de 1995 à 1997. Mon poste de première adjointe du Maire de Cholet a conduit tout naturellement à la place que j’occupe sur la liste de Christophe Béchu. C’est la reconnaissance du Choletais pour la place qu’il tient dans le département comme 2ème bassin industriel.
DH. La campagne pour le 1er tour se termine. Quelles sont les impressions que vous en tirez ?
GD. D’abord, elle a été intense. Nous avons parcouru 5 000 km, eu beaucoup de contacts avec les chefs d’entreprises, les élus, les responsables d’associations. C’est beaucoup d’échanges et l’occasion d’apprendre sur les réalités et les attentes réelles sur le terrain, sur les difficultés actuelles et ce que la Région peut apporter dans le cadre de ses compétences : les besoins en recrutement, en formation, en accompagnement de l’économie… Mais je n’ai pas été toute seule. Nous avons une équipe bien représentative des territoires et aux sensibilités et profils divers et réellement motivée, très soudée où chacun apporte sa participation sans considération de statut ou d’ancienneté. Cela crée une vraie dynamique qui a certainement été perçue. Tout le monde fait sa part du travail.
DH. Mais est-ce que vous avez été entendus ? On dit que les Français ne s’intéressent pas à l’élection ?
GD. Nous avons mené une vraie campagne à raison d’un canton par jour. Nous avons fait du porte-à-porte, les marchés, et animé quasiment une réunion par jour. C’est vrai, il y a une difficulté par rapport au mode de scrutin mi-départemental/mi-régional : il faut constamment expliquer. Mais dans chaque réunion publique nous avons constaté aussi un besoin d’être écouté, d’être accompagné. Tout cela est très positif. J’ai le sentiment que l’élection intéresse plus qu’on ne le dit. Nous avons eu du monde dans toutes les réunions locales, et des publics très diversifiés, bien au-delà des éternels convaincus. Nous avons pu vérifier, chaque fois, que notre programme apportait les réponses souhaitées. Une dynamique est en marche. J’espère qu’elle se concrétisera dès le 1er tour.
22 mars
LA PAROLE A... EMMANUEL CAPUS
« La liste de Christophe arrive dans un mouchoir de poche avec celle d'Auxiette alors que partout en France les scores sont exécrables pour notre tendance politique.
- Christophe gagne presque 1 point par rapport à 2004,
- Auxiette perd 3 points par rapport à 2004 (alors qu'il était inconnu il y a 6 ans et qu'il est sortant),
- Je pense que, comme moi, vous considérez que les électeurs qui ont voté vert ou Modem au premier tour ne voteront pas tous pour l'immobilisme et pour une gauche de notable représentée par Frédéric Béatse à la région, au second tour.
Sur les marchés, dans le porte à porte, dans les tractages dans la rue, bon nombre des électeurs ont manifesté leur volonté de s'abstenir au premier tour ou de voter vert ou Modem afin de donner un signal au gouvernement.
En Anjou, malgré cela, Christophe et notre liste résistons particulièrement bien grâce à son travail et à celui de notre équipe.
Je suis convaincu que la fusion des listes entre les deux tours ne peut que laisser de graves séquelles entre nos adversaires.
Je suis convaincu qu'au 2nd tour il y a de nombreux électeurs qui vont préférer le renouvellement au bricolage politique et à la trahison des convictions.
Le report de voix entre listes ne se fera pas mathématiquement !
La politique çà n'est pas, cela ne peut pas être mathématique !
Je suis convaincu que Frédéric BEATSE et ses amis ne peuvent pas apporter à la région ce qu'ils n'ont pas été capable d'apporter à Angers!
J'ai la ferme conviction que Christophe sera un bien meilleur président de région qu'Auxiette et saura replacer Angers au cœur de la politique régionale.
Je tenais à partager cette conviction avec vous et à vous inviter personnellement au meeting régional d'entre deux tours de Chemillé du mercredi 17 mars prochain.
En tout état de cause, vous pouvez compter sur moi pour continuer avec plus de fermeté encore la présence sur les marchés angevins et le porte à porte. »
22 mars
ET POURQUOI PAS BECHU ?
On peut comme fait Martine Aubry, transformer la campagne du 2ème tour en croisade anti Sarkozy. Comme si le résultat de dimanche prochain pouvait avoir une influence sur la suite. Le taux d’abstention, même s’il diminue un peu sera toujours là pour qu’on puisse affirmer que le nombre des votants ne permet pas d’en tirer ce type de conclusion. C’est donc un détournement de scrutin pour cacher la misère. Les programmes bricolés verts-roses risquent de ne pas être très aguichants pour les reports de voix.
Alors, pourquoi ne pas sortir de la politique politicienne pour s’intéresser plutôt au programme, justement. Parce que c’est tout de même là que se situe le sens de cette élection : quelle équipe élire et pour quoi faire à la Région pendant quatre ans ? Et alors une évidence apparaît : le programme de Christophe Béchu est particulièrement bien fait. Parce qu’il s’est nourri des nombreuses rencontres sur le terrain, il correspond à des attentes réelles. Parce qu’il rassemble depuis le début des sensibilités différentes, il est équilibré. Parce qu’il est assis sur l’expérience, il est réaliste.
Derrière des têtes de chapitre d’apparence banales comme l’emploi, l’environnement ou l’éducation, on découvre des propositions concrètes et des engagements dont ou peut être certains qu’ils seront tenus. Sans entrer dans le détail, en voici quelques-unes qui me paraissent frappées au coin du bon sens : la création d’un « éco-pôle » dans chaque département pour mettre en évidence nos filières d’excellence, la mise en place d’un pôle unique d’orientation assorti d’un site internet qui regroupe toutes les formations professionnelles avec toutes les modalités utiles directement en ligne, complété par une banque régionale des stages, l’instauration de la gratuité totale des transports scolaires pour rétablir l’équité entre le rural et l’urbain en matière d’accès aux études…. L’engagement de réaliser une centrale solaire pour répondre aux préconisations du Grenelle de l’environnement satisfera ceux qui ont la fibre écologique, ainsi que la mise en place d’un titre unique de transport multimodal. Enfin, la volonté d’anticiper la réforme territoriale en supprimant dès maintenant tous les doublons administratifs avec les départements va dans le sens de la nécessaire économie des deniers publics.
Christophe Béchu a pris comme slogan « agir vraiment ». Le programme qu’il propose en est l’illustration. Nous avons tout à gagner qu’il soit le 21 mars le nouveau président de notre Région.