APPEL À TOUS LES RÉPUBLICAINS DE FRANCE
31 mai 2015
« Nous appelons à s’unir à nous tous les Républicains qui ont dans leur cœur l’amour d’un pays dont l’idéal a transformé le monde.
Nous appelons à nous rejoindre tous les Français qui aiment la République, ce miracle par lequel tant d’hommes dans le monde qui se sont endormis sujets, se sont réveillés citoyens, parce que ce mot signifie pour eux une certaine idée de l’Homme, une exigence qui fait passer les devoirs avant les droits, un « non » catégorique à toutes les formes d’asservissement, et à tout ce qui porte atteinte à l’égale dignité de la femme, de l’homme et de l’enfant.
« Républicains », ce n’est pas seulement le nouveau nom d’un parti. C’est le cri de ralliement de toutes celles et de tous ceux qui souffrent de voir la République reculer tous les jours et qui veulent opposer à ce recul un refus déterminé.
« Républicains », c’est le nom de celles et de ceux qui refusent d’abandonner à d’autres la maîtrise de leur propre destin, et qui veulent vivre debout, de leur intelligence, de leur travail, de leur mérite sans être redevable à personne.
« Républicains », c’est le nom de ceux qui préfèreront toujours la liberté à toutes les formes de dépendance, et choisiront toujours l’ouverture à l’universel contre l’enfermement communautariste, le sentiment d’une destinée commune à la guerre des origines et des mémoires.
« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux qui se battent pour l’émancipation de la personne humaine et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux pour qui le combat contre le fanatisme et l’intégrisme, contre l’obscurantisme et la déraison, contre la barbarie et la sauvagerie qui menacent toute forme de civilisation dans le monde, est au-delà de la droite et de la gauche.
Républicains de tous les bords, vous qui pensez que la personne humaine ne peut être laissée à la merci de n’importe quelle tyrannie, ni religieuse, ni politique, qu’elle n’est pas une marchandise que l’on peut acheter ou vendre, vous qui refusez de désespérer de la raison et de la conscience humaines, ce que nous avons en partage est plus grand que ce qui peut nous séparer.
Républicains de France, vous qui pensez que la Démocratie est plus grande avec la République que sans elle, vous qui regardez la République comme une espérance, le premier de nos devoirs communs n’est-il pas de conserver à nos enfants cette espérance ?
Républicains, la République a besoin de chacune et de chacun d’entre vous.
Pour que demain, nos enfants retrouvent confiance dans l’avenir en continuant d’écrire une histoire de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, unissons-nous ! »
"SARKOZY outragé, SARKOZY brisé, SARKOZY martyrisé, mais SARKOZY libéré !"
L’appel à tous les Républicains de France, ce n’est pas un hasard, reprend quelque peu la forme de l’appel du 18 juin du Général De Gaulle. C’est le défi que le nouveau parti « Les Républicains » doit relever : aller largement au-delà des frontières traditionnelles des clivages politiques pour rassembler toutes celles et tous ceux qui se réclament de la République, dans la conception que nous nous en faisons, assise sur son exigence d’une nation une et indivisible, et dotée de ses pouvoirs régaliens qui garantissent la liberté de chacun de penser, posséder, circuler, assurent à tous l’égalité en droit et la fraternité par la cohésion sociale, enfin la laïcité qui protège le droit de chacun de croire ou de ne pas croire, de pratiquer le culte de son choix ou non.
Certes, nous ne sommes pas les seuls "Républicains". Monsieur Mélenchon aussi est Républicain, mais nous ne parlons pas de la même République. La référence de la sienne c’est celle de la Convention et de la dictature de la terreur. Monsieur Cambadélis aussi est Républicain, mais son parti abandonne des pans entiers de la société au communautarisme et il tolère de vastes territoires en zones de non droits occupés par des « terroristes » érigés en procureurs de la bien pensance du développement économique. Alors oui, nous sommes les Républicains, mais nous « plus », aurait dit Coluche !
Le congrès fondateur des « Républicains » aura eu ce mérite de mettre ensemble toutes les sensibilités qui traversent la droite et le centre. La succession des orateurs à la tribune en est une illustration vivante. Le discours de clôture de Nicolas Sarkozy est fédérateur de toutes ces énergies, de toutes ces nuances, de toutes ces différences d’appréciation sur les remèdes à apporter à une société malade, que le Diafoirus socialiste épuise plutôt qu’il ne la soigne. La « société de confiance » dont il tire à grands traits les caractéristiques et qu’il appelle de ses vœux sera au cœur du projet que « Les Républicains » vont maintenant écrire et qui sera le socle de leur histoire commune, et je l’espère, celle de tous les Français. Quel que soit le candidat qui le portera le moment venu.
Avec ce Congrès, c’est un Sarkozy libéré qui montre le chemin.