LES CONTRES VERITES DE MARINE
29 avril 2011
L’enquête publiée par les « Echos » le 26 avril vient battre en brèche le discours du FN avec au moins 3 contrevérités que Marine assène avec une belle constance. Ce qui est dramatique c’est que non seulement les médias, mais aussi la classe politique les relaient.
Première contrevérité : le nombre des immigrés qui entrent.
Il entre moins d’immigrés en France qu’au début du XXème siècle. Avec un flux net de 100 000 personnes par an, notre pays est celui d’Europe qui accueille le moins d’étrangers. Dans les années 20, la moyenne annuelle était de 300 000 contre 200 000 aujourd’hui.
Deuxième contrevérité : les immigrés nous coûtent cher.
Ils ne pèsent pas sur les comptes sociaux. Il est vrai qu’ils sont plus nombreux à être bénéficiaires de RMI et des allocations chômages, mais la structure de leur population qui est plus jeune que celle des « Français » fait qu’ils coûtent moins cher en santé et en retraite qui sont devenus les postes les plus lourds de la protection sociale. Et l’arrivée de nouveaux actifs génèrent plus de cotisations : cela fait que la contribution globale des immigrés au budget de l’Etat est positive.
Troisième contrevérité : le travailleur étranger prend le travail.
Il ne vole pas l’emploi des Français et d’autant plus que sans l’immigration, la pénurie de main d’œuvre qu’affrontent de nombreux secteurs de notre économie serait encore plus forte, car ils abondent les emplois que nos chômeurs rechignent à accepter, ce qui est attesté par les enquêtes.
On comprend pourquoi le patronat a été stupéfié par le projet de Claude Guéant de limiter l’immigration légale de travail.
Reste à savoir pourquoi ces évidences ne sont pas audibles. Pour une partie de la population qui habite les quartiers à forte concentration d’immigrés, le « bruit de fond » des problèmes visibles qu’ils posent(sous-emploi, délinquance, mœurs…) empêchent toute pédagogie des réalités au nom du « ressenti ». On peut le comprendre. Au moins les leaders politiques ne devraient-ils pas tomber dans le piège et emboiter le pas, par électoralisme, à un discours vicieux, même si c’est compliqué.
De gauche comme de droite !