PLAN EN PIECES
31 janvier 2009
Un plan de relance entre mauvaise foi et mensonge :
c’est celui présenté par Martine AUBRY !
Un plan d'urgence socialiste, pas si urgent que
cela...
Présenté le 21 janvier, ce plan intervient cinq mois
après la faillite de Lehman Brothers, quatre mois après le débat sur la crise
financière qui s'est tenu à l'Assemblée, trois mois après la présentation du
plan de sécurisation du système financier, deux mois après la présentation du
plan de relance du gouvernement et un mois après que ce plan de relance a
commencé à être débattu devant l'Assemblée.
C'est pas un peu tard ?
… dans lequel l’idéologie l’emporte sur la raison
Le plan de relance du parti socialiste est essentiellement
tourné vers une relance de la consommation. Il consiste à distribuer de
l’argent à tout le monde, sans contrepartie d’activité supplémentaire. Il
s’agit là d’une véritable erreur économique.
La France a d’abord un problème de compétitivité. L’aide à
la consommation, elle existe déjà et elle est importante : c’est la baisse des
prix. L’inflation, en 2009, sera, dans notre pays, à un niveau historiquement
bas et les salaires réels ont progressé au troisième trimestre de +1 %.
Au-delà du geste sympathique qui consisterait à faire un chèque de 500 euros aux Français (et cela ne
serait possible qu’une seule fois), à augmenter le SMIC ou encore à baisser la
TVA comme le proposent les socialistes, il convient de s’interroger sur les
conséquences économiques :
- Un chèque anti-crise de 500€ ? ERREUR !
Ce chèque anti-crise irait non
pas vers la consommation mais plutôt vers l’épargne, les Français inquiets pour
leur avenir étant moins enclins à dépenser. Ou bien, ils dépenseront cette
somme pour acheter des produits importés, ce qui dégraderait le déficit
commercial.
- Baisser d'un point la TVA ? ERREUR !
Concernant la baisse d’un point de la TVA, il s’agit
d’une mesure coûteuse sans réel impact sur le porte-monnaie des ménages. D’ailleurs
aucun pays de la zone euro n’a retenu l’idée d’une baisse de la TVA. Et parmi
les 27 de l’Union, le Royaume-Uni est le seul à l’avoir décidée. L’effondrement
de sa consommation et son économie de services nous distingue des Britanniques.
Pour l’heure, au premier mois de cette baisse de la TVA, les ventes de détail
ont baissé outre-manche de 3,3%, soit la plus mauvaise performance depuis
quatorze ans.
Augmenter le SMIC de 3% ? ERREUR !
Une telle hausse du SMIC,
est inadaptée et dangereuse pour
l’emploi, car elle freinerait considérablement la compétitivité des entreprises
déjà fragilisées par la crise. Dans le contexte actuel, c’est en réalité
condamner des dizaines de milliers de salariés au chômage !
Et lorsque le Parti socialiste met en avant l’exemple de ce que José Luis
Zapatero a fait en Espagne en doublant le salaire minimum, il oublie de
préciser que celui-ci est de 600 euros, alors que le SMIC français s’élève à
plus du double.
- Supprimer la loi PEPA ? ERREUR !
Par ailleurs, le
plan de relance socialiste propose de supprimer les mesures fiscales
adoptées à l’été 2007 (loi PEPA). C’est, en réalité, procéder à une
augmentation des impôts de 11 milliards d’euros ! La gauche prétend vouloir
donner du pouvoir d’achat en plus aux classes moyennes, et elle le finance par
du pouvoir d’achat en moins pour les classes moyennes ! Comme l’a fait
remarquer le premier Ministre dans sa réponse aux socialistes lors du débat sur
la motion de censure déposée par l’opposition, que les socialistes précisent ce
qu’ils veulent supprimer :
« Il serait socialement injuste de supprimer l’exonération des heures
supplémentaires qui a bénéficié à 6 millions de foyers fiscaux modestes.
Reprendre aux Français qui travaillent davantage les 3 milliards d’euros qui
les récompensent serait inique. Supprimer le crédit d’impôt logement, au moment
même où il faut compenser le tarissement du crédit immobilier et
l’essoufflement du secteur du logement, ce serait totalement irresponsable.
Enfin, supprimer l’exonération des successions et des donations, à l’heure où
les familles sont soucieuses de s’entraider, ce serait injuste. »
- Augmenter le coût des licenciements ?
ERREUR !
Autre défaut de ce plan, il propose d’augmenter le coût des licenciements dits boursiers.
Martine Aubry (déjà elle) avait déjà mis en place cette mesure dans le cadre de
la loi de modernisation sociale, sans pour autant que les plans sociaux ne
diminuent.
- Geler les suppressions de postes
dans la fonction publique ?
ERREUR !
Enfin, le plan de relance des socialiste engage des dépenses qui seront durables pour notre économie
et qui sont vouées à rendre impossible toute remise en ordre ultérieure de nos
finances publiques. Et parmi ces dépenses, figure le gel des suppressions de
postes dans la fonction publique. Et pourtant, il n’est pas un pays d’Europe,
qu’il soit libéral ou qu’il socialiste, qui n’ait modernisé l’organisation de
son Etat et qui n’ait réduit ses effectifs ! 30.000 emplois de plus dans la
fonction publique, ce n’est pas un choix ponctuel pour répondre à la crise,
c’est simplement un choix idéologique !
Sans réforme de l’état, sans révision de nos politiques publiques, nous
n’arriverons jamais à rééquilibrer nos comptes ! Et par là même, nous
n’arriverons pas à rétablir la confiance qui s’attache à la saine gestion de la
France.
Ce plan d’un autre âge montre combien les socialistes ne sont pas en phase avec les réalités économique et n’ont pas changé d’idéologie. Certaines propositions que le PS met en avant sont judicieuses. Problème : le Gouvernement les a déjà mises en œuvre.