QUELLE ORGANISATION TERRITORIALE A L'INTERIEUR DE GRANDES REGIONS ?
09 janvier 2009
Puisque
la réflexion sur la réforme territoriale est lancée, que l’idée de fusionner
les fonctions de conseiller Général et Régional est reprise dans l’entourage du
Président, que des propositions pour regrouper les régions afin d’en faire des
entités à l’échelle de l’Europe… oui, puisque la réflexion est lancée, profitons-en
aussi pour lancer quelques idées sur l’organisation territoriale souhaitable
dans l’avenir, à l’intérieur de régions plus grandes où les départements
joueraient un rôle plus restreint mais bien spécifique.
Plus
que jamais, l’avenir, c’est la petite
ville centre et son pays. Particulièrement à l’Ouest, dans notre région. On
n’empêchera pas, évidemment, l’effet de métropolisation exercer par Nantes,
Angers et Le Mans sur leurs couronnes
périphériques. Mais au-delà, il y a des ensembles associant une ou plusieurs
villes, petites ou moyennes, et leur environnement rural, qui forment de
véritables pays qui ne respectent pas forcément les limites départementales. Dans
les Pays de la Loire on en compte un peu plus d’une vingtaine. Ils constituent
plus que jamais l’architecture territoriale d’aujourd’hui et de demain.
Cela
n’est pas simple à faire vivre. Une telle évolution suppose de dépasser les
habitudes de travail en commun dans les cercles étroits et superposés,
illisibles, que sont les communautés de communes et les pays actuels, sans
parler des cantons. Pourtant l’enjeu est considérable, notamment pour les
espaces ruraux. Deux dangers les menacent : la dévitalisation et la péri
urbanisation généralisée. Ils ne pourront se défendre qu’en s’appuyant sur la
présence de petites villes actives capables de structurer l’espace avec l’implantation
de services et d’équipements et permettant la mobilité des populations. Les
bourgs et chefs lieux de cantons sont déjà quelque peu dépassés. Ce qui veut
dire qu’il faut donner à ces petites villes les moyens indispensables, tant en
crédits qu’en compétences, pour qu’elles puissent jouer leur rôle. La demande
existe. Beaucoup de jeunes cherchent à fuir l’univers bétonné des métropoles et
des villes dortoirs de banlieue, à la recherche d’un cadre de vie plus
authentique. Ce n’est pas seulement une affaire de coût du logement, comme le
croient les technocrates. Quatre critères permettront de les pérenniser :
la présence d’un bassin d’emploi qui est primordial et celle d’équipements
clés comme lycée, hôpital ou clinique et hypermarché.
Rude bataille en perspective. Les villes métropoles et leurs satellites, prisonnières de modes de financement idiots, courent après l’habitant, d’autant plus que le vieillissement fait diminuer leur population. Mais le maillage existe bel et bien : Castelbriantais, Segéen, Ancenis et son pays, Baugeois, Saumurois, Sud-Vendée avec Luçon et Fontenay-le-Comte, Val du Loir avec Sablé et La Flèche, nord-est de la Sarthe avec Mamers et La Ferté Bernard… La nébuleuse choletaise mérite mieux que le puzzle des communautés de communes des Mauges.
Cette organisation, qui existe dans les faits, si elle était confortée par une politique volontariste des élus de tout poil, permettrait un équilibre harmonieux dans l’occupation du territoire…. Et surtout, à chacun de trouver un cadre de vie adapté à son goût. Une vision qui est à 100 lieues du délire bâtisseur et la volonté d’entassement que certains essaient de nous imposer.
Un des problèmes est les "élus de tout poil"le sont dans le cadre des structures existantes et que la grande majorité d'entre eux,visant une réelection,n'est pas prète à agir pour modifier le tissus actuel au risque d'y perdre sa place!Le millefeuille que doit effeuillé Baladur est encore bien épais!
Rédigé par : JPP | 10 janvier 2009 à 14:42