OBAMA OBOULO
28 janvier 2009
Grâce à la transition institutionnelle, le Président OBAMA commence à
gouverner avec un dispositif complètement au point. Il a réuni autour de lui des
gens compétents en se moquant de leurs origines.
Porté au pouvoir par la crise, sa mission prioritaire est de maintenant la
résoudre. Mais il a pris soin de donner une dimension morale à ses premières
décisions, pour restaurer l’image de la démocratie américaine, autant pour les
Américains que pour le reste du monde. Rétablir en Amérique un Etat de droit
que son prédécesseur avait fait disparaître en réduisant à néant l’habeas corpus. A cet égard la décision
de fermer dans un délai d’un an Guantanamo
et d’abolir la justice d’exception est impressionnante de lisibilité.
Mais le nouveau Président progresse sur plusieurs fronts en même temps. On attend de
lui, et pas seulement aux Etats-Unis, des changements immédiats, visibles et
tangibles et il multiplie mesures et annonces sur tous les sujets sensibles, en
totale rupture avec G W BUSH.
Sur le front économique, la Chambre des représentants se prononçait aujourd’hui sur
son plan de relance de 825 milliards de dollars et les établissements
financiers bénéficiaires seront tenus de rendre des comptes sous trente jours.
Et il espère avoir l’aval du Congrès avant le 6 février. Barak OBAMA veut créer
3 millions d’emplois en 2009 et il lui faut beaucoup d’argent, pour lancer son
plan de grands travaux et pour réduire de 1 000 dollars par personne les
impôts que paient 95% des Américains, pour financer aussi l’éducation et sa politique
sociale.
Sur le plan diplomatique, la rupture est éclatante. La guerre contre le terrorisme
façon BUSH est totalement abandonnée. Cela ne signifie pas que l’Amérique
baissera la garde. Il a fait des choix décisifs
en nommant Richard HOLBROOKE pour gérer les dossiers du Pakistan et de
l’Afghanistan, celui-là même qui a fait signer aux Serbes les accords de
Dayton, et en désignant George MITCHELL comme émissaire américain pour le
conflit israélo-palestinien. C'est ce dernier qui a réussi à mettre fin à la guerre
civile entre Irlandais.
Comme on le voit, le nouveau Président mène sa politique à « cent à
l’heure ». Il a pratiqué l’ouverture en constituant une équipe où sont
présents des Républicains, afin d’envoyer un signal d’unité. Il pratique déjà
la rupture en se positionnant à l'extérieur sur un multilatéralisme propre à rassurer le
monde et à l’intérieur par la réforme du système de santé et sa politique de
l’environnement.
Mais le projet d’OBAMA est bien de réaffirmer la puissance américaine. Si ce n’est
par les moyens militaires, ce sera par d’autres moyens. Les Chinois s’en
aperçoivent déjà qui viennent de recevoir une mise en garde de Timothy GEITHNER,
secrétaire au trésor. Celui-ci les soupçonne de manipuler la valeur de yuan
avec pour conséquence de creuser le déficit américain. Non mais !
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