COMMENT OCCUPER LE TERRAIN ?
28 janvier 2009
C’était l’une des recommandations de Xavier BERTRAND,
dimanche dernier, aux militants du Maine-et-Loire. Aller sur le terrain, être à
l’écoute, se faire connaître. C’est bien joli, mais encore faut-il avoir le
mode d’emploi. De ce point de vue les gens de gauche peuvent nous donner des
leçons. Ces temps derniers, ils ont fait beaucoup d’efforts d’imagination pour
renouveler les modalités de leurs actions.
Bien évidemment, il y a le modèle classique : la bonne
vieille manif’ avec ses pancartes, ses banderoles, ses slogans, sa musique et
ses chants détournés. Ils sont cependant sortis des sentiers battus en étant
présents dans tous les combats divers et variés, sociaux ou sociétaux. On a vu
les profs et les parents organiser des « nuits des lycées » en
occupant des établissements le soir et la nuit. On assiste maintenant au
boycott des tests dans les CM2. D’autres renouvelle le genre « pétition »
à la sortie de l’école, pétition militante camouflée sur le thème rassembleur
de « l’école laïque et républicaine ». A Saint-Barthélemy, les militants
de gauche (surtout PC), manifestent leur désaccord avec la fermeture d’une
école en revêtant des gilets jaunes fluo. Dans le département, des « cercles
de silence » prétendent protester contre les conditions faites au
sans-papiers, et de fait ils interpellent et arrivent à persuader des gogos.…Derrière
tout cela, se cache une seule et même stratégie au service d’une seule et même
idéologie. La manipulation par la gauche prolétarienne, libertaire et
universaliste est évidente. Elle est relayée par une multitude d’associations
plus ou moins anodines dont le « Réseau Education Sans Frontières »
est l’un des fleurons.
Ne nous cachons pas la vérité : toutes ces actions,
relayées par l’activisme national des députés d’opposition, ajoutées à l’anxiété
ambiante liée à la crise, contribuent à accentuer le malaise que traverse notre
société.
En face, nous ferions bien de réfléchir aux types d’actions
originales qu’il faudrait mener pour rassurer nos concitoyens et ramener dans notre
giron ceux qui sont saisis par le doute, tout ébaubis qu’ils sont par le déluge
de désinformation auquel ils sont soumis. Le bon vieux tractage ne sert plus à grand-chose.
Les réunions publiques n’attirent que les convaincus.
Il est grand temps de faire travailler les méninges si l’on
veut intéresser et élargir le cercle de notre influence.
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