HISTOIRE

SOURIEZ, C'EST L'ETE !

Mode  bizarre

TU NE VAS PAS SORTIR COMME CA !

On le sait, l’image qu’on donne de soi, ce n’est pas quelque chose d’anodin. Elle participe de notre personnalité. Elle contribue à façonner l’idée que les autres se font à notre sujet. Le style vestimentaire évidemment compte beaucoup. On a beau dire que l’habit ne fait pas le moine, le jugement d’autrui se fait encore beaucoup sur les apparences.

C’est pourquoi je pense que les femmes sont très sensibles à cet aspect des choses et veillent plus que les hommes, peut-être, à leur tenue vestimentaire, en plus des efforts qu’elles font pour agir physiquement sur leur silhouette.

Sans faire de généralités abusives, il me semble que les hommes sont moins attentifs à cet aspect des choses. Laissons de côté la part du physique contre laquelle on ne peut rien. La nature n’est pas toujours indulgente avec le genre humain. Cela n’empêche pas de s’habiller correctement et avec goût. C’est sur ce point précis qu’intervient, généralement, le jugement féminin.

« Tu ne vas pas sortir comme ça ! » : la sentence vient de tomber. Pourtant je me trouvais correctement vêtu. Il y a des critères qui échappent à l’entendement masculin. Est-ce cette trop vieille chemise un peu défraîchie que je garde et que j’affectionne pour son tissu agréable à porter qui ne fait pas l’affaire ? C’est vrai, elle fait un peu misérable, mais enfin, nous ne rendons pas visite au roi d’Angleterre ! Une autre fois ce sont ces chaussures si souples mais un peu avachies qui ne font pas l’affaire. Ou encore la couleur du pantalon qui n’est pas suffisamment assortie avec la veste…

C’est curieux, mais à chaque fois, je sens pourtant que ça ne va pas le faire. Une sorte de pressentiment, à moins que ce ne soit l’habitude… et le goût de la provocation. Mais je suis tenu à l’œil ! Impossible de passer la porte d’entrée avec un peu de laisser-aller.

« Tu ne vas pas sortir comme ça ! ». C’est une condamnation morale en même temps qu’une exigence. On aurait pu dire : « Tu n’as pas honte de toi ? », ou « Tu ne te vois pas ! » ou « Qu’est-ce qu’on va penser de toi ? ». A bien y regarder, on pourrait être tenté de s’en « foutre ». On a bien le droit au relâchement, et quand je vois l’accoutrement des jeunes d’aujourd’hui, pantalons sur le bas des fesses et « raie à l’air » ou presque, je me dis que même avec une faute de goût, je suis encore bien loin de donner une image aussi déprimante de ma personne.

Mais, une fois que la sentence est tombée, il n’y a plus de choix. Sans chercher plus loin, il faut aller corriger le défaut : changer le pantalon qui jure, abandonner les chaussures si confortables mais qui font « plouc » pour de plus belles qui font mal aux pieds, enfiler une chemise plus adéquate…

Enfin, j’aurais tenté le coup. Pour autant, peut-on en vouloir au cerbère qui veille jalousement sur votre amour-propre pour le maintenir au bon niveau ?

 


SANS CONTESTATION, JE SUIS UN GARCON !

Symbole_masculin_de_genre_

Né XY, et cinquième et dernier de la fratrie, j’aurais pu être XX. Tout du moins c’est ce qu’espéraient ma grande sœur et ma mère, vu qu’il y avait déjà trois garçons. Je vous parle d’une époque où l’on ne connaissait le sexe qu’à la naissance. Je me vis attribuer Daniel comme prénom, choisi par ma sœur, probablement en hommage à la star d’alors, Danielle Darieux. Et je dois dire qu’elle a dû bien jouer à la poupée avec moi, à voir sur les photos de l’époque, les jolies bouclettes blondes et le rouleau sur le dessus de la tête, dont j’ai longtemps été affublé ; d’ailleurs les personnes non averties me prenaient pour une fille. J’étais aussi, parait-il, très mignon. En suivant les préceptes de Mme Belkacem et de la théorie du genre, j’aurais normalement dû virer homo.

En fait j’ai vécu mon enfance et mon adolescence dans un univers au matriarcat affirmé et assumé, avec une mère de caractère. En matière de stéréotypes sociaux, j’ai été servi. Certains penseurs d’aujourd’hui me considéreront donc comme « aliéné » par mon éducation. Je pense au contraire que c'est comme ça que je me suis "construit". La vie et l’évolution des mœurs ont fait ensuite que je me suis adapté à l’environnement social, et ne croit pas être totalement décalé par rapport à l’environnement actuel entre homme et femme dans un foyer. Enfin, n’exagérons rien : autant que possible.

Mais je refuse d’être un être débarrassé de mes oripeaux sociaux, ceux dont je me suis affublé petit à petit, même s’ils ont été, comme on dit « socialement induits ». Je refuse d’être un individu dégriffé, transparent, sans caractéristiques humaines et sociales, et particulièrement celles qui touchent à mon sexe : né avec « pompe et sacoches ». Il n’est pas question pour moi de nier ce que la biologie a fait de moi et que je n’ai pas choisi, parce que je n’y peux rien. Je suis né mâle. Et comme tel, j’ai toujours été attiré par les filles, pour jouer au papa et à la maman, ensuite pour jouer au docteur, puis pour flirter. Le parcours d’un garçon ordinaire né d’un embryon XY, avec un cerveau titillé par la testostérone, cette hormone du mâle qui a alimenté mes jeux guerriers, et plus tard concouru au développement de ma pilosité et de ma libido.

Je n’ai pas de regrets quant au fait de ne pas avoir vu pousser ma poitrine. Je préfère admirer celles du sexe opposé. Le point de vue extérieur me semble meilleur à tous égards. Et tant pis aussi, si faute d’oestrogènes et de progestérone, mon comportement manque de grâce et mes formes d’harmonie. Inutile de se poser la question de savoir pourquoi un cul féminin est généralement plus beau qu’un cul masculin : c’est comme ça, et vous me direz que c’est un point de vue d’homme. Tout est là ! Le monde dans lequel je suis né,  j’ai vécu et évolué, m’a déterminé et défini tel que je suis. Vouloir me séparer de ce monde, c’est vouloir m’empêcher d’exister comme un humain.

Le projet de réduire à tout prix l’homme à la femme et vice-versa, au-delà du constat biologique, n’a aucune justification à mes yeux. Les généticiens, les endocrinologues nous l’expliquent très bien : le cerveau vit sous influence hormonale liée au sexe. Cela n’empêche pas de plaider pour l’égalité et l’égalité ne doit pas faire disparaître l’altérité.

Que voulez-vous, la biologie est têtue, et n’en déplaise aux théoriciens du genre qui voudraient gommer toutes distinctions entre les deux sexes, les hommes et les femmes présentent des similitudes structurelles mais aussi des différences irréductibles. Les avancées en génétique, en imagerie et en hormonologie démontrent que les comportements masculins/féminins ont des caractéristiques spécifiques non façonnées uniquement par des stéréotypes d’ordre social.

La part de l’inné et de l’acquis : vieux débat. Mais avec la théorie du genre, vieille lune née dans les années trente en Californie et qui atterrit maintenant chez nous, on touche le fond de la cocasserie, pour rester poli. Foin de cette pseudo-révolution culturelle qui voudrait faire émerger un être nouveau, libre de tout choix, livré en kit à monter soi-même, ni garçon, ni fille –je choisirai plus tard-, en dehors de toute réalité dans une vision idéologique de l’humain. L’être humain, ce n’est pas une idée, c’est de la chair, des os et … de la chimie ! Et le fait que la nature produise parfois des variations qui expliquent par exemple l'homosexualité ne change rien au problème.

On va me traiter de « réac », c’est sûr. J’assume. Quand un pouvoir veut imposer à un peuple des âneries avérées, il ne faut pas se contenter de résister. Il faut se révolter !


LE NAIN DE JARDIN

 

Nain de jardin

Il était là, au milieu du parterre, avec son joli sourire. Qui pouvait-il bien être ? Certainement pas Grincheux ni Simplet, facilement reconnaissables. Mais peu importe, avec ses deux plateaux destinés à être fleuris, on croit l’entendre chanter : « eh, oh, eh, oh, on revient du boulot… », mais c’est un voyage immobile.

D’ailleurs cela fait une éternité qu’il est posté à cet endroit. A voir sa barbe, on voyait bien qu’il avait passé l’âge du premier biberon. Il a dû en voir passer des saisons : son bonnet en est tout délavé et la couleur de son visage toute défraîchie. C’est que pour le nain de jardin, il n’y a pas de refuge pour les mauvais jours comme il y a le « pool house » pour les affaires de la piscine ou le cabanon pour celles du jardin. Il est condamné à vivre dehors du 1er janvier à la Saint-Sylvestre.

Un bon nain de jardin doit pouvoir tout supporter : le jet du tuyau d’arrosage, il est vrai bienvenu quand il fait une température caniculaire, les grélons du printemps ou la neige de l’hiver, les violentes pluies d’automne. Il n’y a guère que le printemps et l’été qui lui soient souriants, avec de jolies fleurs qui viennent lui tenir compagnie. Encore faut-il compter avec les orages, mais il n’a jamais été foudroyé. Il faut dire qu’on l’a installé dans un coin bien abrité, à l’ombre.

Habitué à la solitude, il regarde passer les gens de l’autre côté de la clôture, comme une vache les trains, placidement. Bien peu s’arrêtent. Tout petit, il n’attire guère l’attention, d’autant plus que ses couleurs se sont bien atténuées. Et ceux qui le regardent, l’espace d’un instant, que pensent-ils de son statut d’objet décoratif. Voilà certainement un détournement que Walt Disney n’avait pas prévu quand il a imaginé l’histoire de Blanche Neige. Le nain de jardin c’est typiquement Français, aussi Français que du Brie de Meaux.

Son meilleur moment est probablement quand les propriétaires viennent entretenir ce coin du jardin. Au moins il a l’impression qu’on s’occupe de lui. Parfois on le déplace un peu, à la façon d’un bibelot sur un meuble. On le nettoie aussi, de temps en temps, avec une éponge, délicatement. Ce qu’il n’aime pas, ce sont les animaux. Notamment les chiens. Quand des invités arrivent et qu’ils lâchent leur bête, elle vient aussitôt lever la patte dessus. Et puis il arrive que les pigeons s’y mettent aussi, avec leurs fientes qu’il ne peut pas éviter ! C’est bien de roucouler dans l’arbre, mais faut penser à ceux qui sont en dessous !

Il y a aussi des moments de grandes solitudes quand les propriétaires partent en voyage. Il a l’impression qu’on lui confie une mission de surveillance muette, qu’il mène à bien très scrupuleusement, sans jamais quitter son poste : placé là où il est, rien ne peut lui échapper. C’est avec soulagement qu’il les voit revenir, tout heureux que la maison n’ait pas subi de dommages en leur absence.

Espère-t-il être « enlevé » par le « front de libération des nains de jardins » ? En fait, il a un désir secret. Il aimerait bien qu’on lui adjoigne un compagnon. Au moins il ne serait plus tout seul. Mais le temps passe et celui-ci se fait désirer.

Je ne sais pas pourquoi, chaque fois que je vois un nain de jardin, je repense immanquablement à l’histoire de Chevallier et Laspalès !!!! La cause du sourire niais que ce brave nain de jardin n’a pas dû comprendre….

 


OBSERVE DE MON BALCON

Bidochons   Avrell   Asterix  Fantasio

L’été pointe enfin le bout de son nez et en ce week-end de 14 juillet, la côte a pris son air estival : les juilletistes sont de sortie, les terrasses sont pleines, la digue du port s’est animées de ses nombreux promeneurs.  De mon balcon j'ai une vue imprenable sur la foule bigarrée qui passe en-dessous.

J’ai compris où les auteurs de bande dessinée puisaient leur inspiration pour inventer des personnages, aussi grotesques soient-ils : l’observation de nos contemporains est une mine (si j’ose dire) sans fond pour l’alimenter.

Ce jour-là, Binet s’en serait donné à cœur joie. Les « Bidochons » sont de loin les plus nombreux. Tout y est : accoutrement vestimentaire, physique ingrat, visages de masques de carnaval, coiffures improbables. Morris aussi est de la partie avec un Averell plus vrai que dans la BD, sans son costume de bagnard évidemment, mais avec son grand menton carré, sa coiffure hirsute et son air niais. Vous allez dire que j’exagère. Pas du tout, ce type de visage peut exister, il n’y a qu’à voir les frères Bogdanoff. Ces deux-là, à chaque fois que je les vois à la télé, j’ai l’impression que ce sont eux qui sont sortis d’une BD.

Je découvre le couple Obélix et Astérix dans la queue qui s’étire devant le marchand de glaces, un lieu qui est le réceptacle de toutes les conformations, avec, je ne sais pas pourquoi, une prédisposition à concentrer les personnes en surcharge pondérale.

Est-ce cette jolie anglaise (hypothèse) blonde qui a inspiré Falbala ? Et ce grand dadais blond, lui aussi, avec ses poils en bataille sur la tête, ne serait-ce pas Fantasio ? Voilà un curieux mélange de bd : voilà que la rue rend possible les rencontres les plus improbables  que les inventeurs de ces personnages n’auraient pas même imaginées.

J’ai beau chercher, je ne trouve pas de personnages correspondant à mon univers favori, celui de Tintin. Personnages probablement trop sages dans les proportions, trop datés dans les costumes, trop épurés dans leur profil. Bien qu’il me semble tout de même avoir entr’aperçu un vague Rastapopoulos,  ici, un Séraphin Lampion, là. Les tenues estivales, bermudas et tongs avec tee-shirts déroutants, sont propices à tous les camouflages. Surtout quand les lunettes noires sont de sortie.

Mais qui voilà ? Ce petit garçon roux en salopette bleue avec son cocker en laisse qui trotte fièrement à ses côtés, l’œil à l’affût, mais oui, mais c’est bien sûr, c’est Boule et Bill ! Quelle surprise ! Et le petit blond qui entre dans l’immeuble, juste en dessous, c’est Cédric, n’est-ce pas ? Eh non, ça, c’est Arthur, c’est mon petit-fils…

« A table ! » l’appel impérieux me sort de ma contemplation.

C’est certain, demain j’arrête les BD …

 


ECRAN TOTAL

 Internet-mobile

De protection solaire, il n’est point question, à moins de parler de la toile du parapluie qui nous protège de la pluie. Je veux plutôt évoquer le comportement bizarre de nos contemporains. En effet, une étrange épidémie gagne peu à peu toute la population et à tous les âges de la vie. Elle commence à sévir dès 6-7 ans, parfois avant, frappe les adolescents avec sévérité, touche tous les adultes sans distinction et n’épargne même pas les seniors qui sombrent parfois dans une addiction surprenante.

Cette maladie étrange a commencé à se manifester il y a déjà quelques années. On voyait alors circuler dans les rues, attablés aux terrasses des café ou plantés au supermarché devant le rayon crémerie,  des personnages à qui il avait poussé subitement une excroissance sur l’oreille munie d’une courte antenne parfois télescopique. Elle s’accompagnait toujours d’un délire verbal  passionnant du genre : « allo, t’es où ?» ou encore « le beurre, doux ou salé ? »…

Depuis le mal a empiré. Il s’est aggravé avec la multiplication des ordinateurs et l’arrivée de Facebook. La race humaine connaît un épisode ultime de son évolution. L’homo sapiens sapiens devient « internotus ». Pourquoi communiquer face à face alors qu’on peut le faire par écran interposé et à tout moment.

Le temps où ma dernière fille quittait sa copine devant le portail de la maison après avoir bavardé pendant une heure et, aussitôt rentrée, s’emparait du téléphone fixe pour l’appeler et continuer la conversation pendant toute l’heure suivante, me parait remonter à l’antiquité.

Les gens passent leur temps à se flairer entre eux . Après l'inévitable "t'es où ?" qui vient toujours en premier, suivi de :«  t’es en train de faire quoi ? », ils aiment étaler leurs sentiments ou tailler un costard  à leur tête de turc préférée ou  encore nous faire des confidences essentielles comme : « bon, je vais me coucher ! ». C'est tout juste s'ils ne nous préviennent pas qu'ils vont faire leurs besoins.

C’est ainsi qu’en toutes circonstances vous les voyez courbés sur leur instrument planté dans leur main, soit à pianoter d’un pouce agile de la même main (pour les plus agiles), soit à effleurer l’écran d’un geste léger, absorbé dans une contemplation dont rien ne peut les soustraire. La maladie sévit en tous lieux : à table, même avec des invités, au restaurant en attendant les plats, au lit en guise de roman. Comme on ne peut pas encore copuler avec l’engin (ça viendra), on se demande encore comment on arrive à maintenir le taux de natalité. A moins que le téléchargement de films pornos ne soit une explication.

L'iphone est apparu. Il permet de rester connecté en permanence et évite de sauter d'un écran à l'autre. Utile ou futile ? Comme toujours, c’est à chacun de décider. Car il est bien difficile d’apprendre à tous ces consommateurs, et surtout aux plus jeunes à l’éducation déjà très rudimentaire, comment contrôler une activité quasiment souterraine, tentaculaire, et qui se développe à l’insu de notre plein gré (comme disait l’autre).

Il serait bon de rappeler à tout ce beau monde que, pour éviter la surchauffe oculaire aussi bien que cérébrale, la vie existe aussi bien en dehors de l’écran. Peut-être faudra-t-il bientôt initier des stages de sevrage médiatique, histoire de faire redécouvrir la vraie vie et ses vraies valeurs. La panne d’Orange nous rappelle utilement qu’on peut aussi se passer  de ces appendices allumés en permanence sans que le monde ne s’écroule. Enfin presque…

« L’écran total », y a qu’en protection solaire estivale que c’est bien.

 


LE GAUCHOIS ET LE FRANCOIS

 

Chacun son langage de 2ème tour.

Le candidat socialiste a choisi de parler le « gauchois ». C’est un langage particulier qui ne s’adresse qu’au « peuple de gauche ». Quand il plaide le plus large rassemblement, c’est bien sûr de « toute » la gauche qu’il parle. Au-delà sont les cons qui ne peuvent pas comprendre. D’ailleurs est-il possible de ne pas être de gauche ? Mais qu’est-ce qui fait donc la différence ? « Nous à gauche, comprends-tu, on réfléchit » : voilà la réponse ! Donc quand on prétend rassembler en dehors de la gauche, on divise. CQFD.

Ce langage est pratiqué abondamment sur les médias puisque 96% des journalistes se disent de gauche. L’élite qui le pratique en connait tous les codes. Certains mots reviennent en boucle : juste (la gauche est plus juste), solidarité (un fonds de commerce), inégalités (qui forcément se creusent), changement (surtout pour les classes moyennes mais faut pas leur dire), rassemblement (limité au peuple de gauche) et division (quand on s’en distingue). Il a aussi ses insultes. La plus grave c’est « riche » et sa variante « président des riches », mais il y a aussi « Fouquet’s », « bouclier fiscal » (perdu de vue), et évidemment « sarkozyste » (quasi synonyme de barbare). C’est un langage qui véhicule des expressions toutes faites comme « cadeau fait aux riches », « justice fiscale, justice sociale, ordre juste »…  Enfin, il a son ordre sacré avec « 1981 » comme date de naissance du monde (passage de l’ombre à la lumière) et le nom « Mitterrand » qui doit être prononcé en faisant une génuflexion. Un langage qui est devenu impénétrable pour les ouvriers et les gens simples.

Nicolas Sarkozy, lui, parle le « François », à la différence de son adversaire qui en porte le prénom mais ne le pratique pas. Tous ses discours s’adressent au « peuple de France ». C’est le « François » universel. Il a aussi ses mots fétiches : « travail », « valeurs », « effort », « mérite », « crise inouïe », « responsabilité », « réformes », « rassemblement » (réflexe gaulliste), « sécurité » et ses gros mots : « assistanat », « sectaire » (principal trait des socialistes), « impôts », « immigration » (surtout quand elle est clandestine). Le François aime aussi les expressions idiomatiques telles que « discipline budgétaire », « France forte », « ceux qui se lèvent tôt », « règle d’or », ou encore « bon sens ». Ici, point de dimension sacrée. Même la référence au Gourou suprême – De Gaulle – devient épisodique. Ce langage n’est pas à la portée de tous. Si les gens simples le comprennent, certaines élites le méprisent ou l’ont oublié. Pas assez intellectuel évidemment, et pourtant efficace.

Dans le registre gauchois, le mot démocratie désigne un système dont seule la gauche a le monopole, alors que pour le François elle s’accomplit dans la diversité des opinions. De même, l’Etat, selon la définition gauchoise, ne peut bien fonctionner que lorsque la gauche en détient tous les leviers, sinon il ne peut être « exemplaire ». Il n’y a qu’un mot qu’on ne trouve pas dans le dictionnaire gauchois, c’est « nombril », un oubli évidemment. 

 


LES INDISCRETS DE SAVINIEN

 

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Cette semaine, les sujets ne manquent pas, et j’ai dû procéder à un tri draconien pour vous livrer ce qui m’a paru le plus marquant des huit derniers jours.

Société : La fin des PV injustifiés. On est tenté de dire « ouf ! ». Il a fallu que le médiateur utilise la plénitude de ses pouvoirs pour que cessent les poursuites contre les malheureux persécutés par l’administration. Cerise sur le gâteau : le Conseil Constitutionnel vient de valider la loi qui devrait nous protéger de ce genre de mésaventure. / - Le plan « Campus » est à la peine : il n’a été dépensé que 56 millions d’euros sur les 5 milliards alloués, soit 10% des crédits. Selon le rapport parlementaire, cela proviendrait d’une gouvernance « insuffisante » des universités, notamment en matière d’immobilier… / -  après le CE d’EDF dont on se souvient des « dérives », c’est maintenant celui de la RATP dont la transparence des comptes ne semble pas convaincante. Les syndicats mènent la vie de château, c’est bien connu. Ainsi on apprend que le château de Fontenay-les-Briis appartient au CE de la RATP qui y a organisé sa fête de printemps pour … 447 000 euros. La CGT a son centre Benoit Frachon qui n’est autre que le château de Courcelles-sur-Yvette et FO forme ses stagiaires dans celui de Brévière, dans la forêt de Compiègne…

Sciences : Des apprentis sorciers néerlandais ont créé une souche mutante du H5N1 (grippe aviaire) très virulente qui serait transmissible entre les hommes. Le scénario de « contagion » n’est jamais à exclure.

International : La semaine s’avère très créative. Ainsi, le mouvement « Occupy Wall Street » faute de pouvoir bloquer le temple de la finance mondiale a décidé de se venger sur le Pôle Nord… via internet. Une occupation virtuelle faite de slogans. Bah, si ça les amuse. / -  Les Etats-Unis aussi ont recours au virtuel. Depuis qu’ils ont évacué leur ambassade en Iran, ils l’ont remplacée par une ambassade sur internet. Moins dangereux pour les diplomates. / - A Durban, le sommet du climat a enfin accouché d’un accord… a minima et sans contraintes. Pas mieux que Copenhague. Le réchauffement climatique va donc continuer, au grand dam des écolos.

Europe : Enfin, la Belgique retrouve un gouvernement.  L’événement mérite d’être signalé, depuis le temps que la crise durait. On suppose que les ministres vont devoir faire des heures supplémentaires pour rattraper le temps perdu. / -  Après le conseil européen de Bruxelles, Cameron est rentré en Angleterre en « triomphateur », tout au moins pour les europhobes. Mais sa position d’isolement à l’écart des 26 autres n’est pas apprécié par tous, à commencer par ses alliés libéraux, très europhiles. Il n’est pas certain non plus que, n’ayant pas obtenu les garanties qu’il souhaitait, la « City » ne souffre pas de ce clash.

Sports : Plus de ligue des champions pour TF1. La chaine qatari Al Jazira sports a acquis une partie des droits de la ligue 1 pour 2012-2013  et dépossédée Canal+ qui s’est refaite en remportant le marché. Il va bientôt falloir une parabole pour suivre Marseille-PSG ou Lyon-Saint-Etienne !. Est-ce que le turban sera obligatoire ?

Politique : Trop bavards, les socialistes. Le PS a encore débordé son temps de parole en octobre et novembre. Deux Radios sont à nouveau rappelées à l’ordre. Mais cela ne peut arriver qu’avec la complicité des médias. 95% des journalistes se disent de gauche… C’est l’explication. / -  La Corrèze avant le Zambèze… François Bayrou revendique l’idée du « Made in France ». Les bonnes idées appartiennent à tout le monde. Acheter français, on est d’accord, le plus dur, c’est de trouver quoi acheter, non ? / - Le site data.gouv.fr est en ligne. Il est à la disposition du grand public et permet de tout savoir sur les activités de l’Etat et du gouvernement…Après un an de préparation, la mission Etalab, rattachée à Matignon, vient de lancer la plate-forme gratuite de données publiques.

Pour rire (un peu) : « Viens, on va s’en payer une tranche » : un mari et une femme se sont disputés à coups d’ananas, version tropicale des violences conjugales. On ne dit pas qui a eu le dessus ni si ça s’est terminé par un jus d’ananas.

 


COMEDIA DELL'ARTE

 

L'amère de Lille s'avoue-t-elle vaincue ?  ses propos de ce samedi matin pourraient le laisser penser :

"La primaire, c'est un petit peu comme au rugby, ils (les joueurs) se cognent dessus beaucoup plus fort que nous pendant deux mi-temps (...) et puis, ensuite, à la troisième mi-temps, ils font la fête ensemble. Nous, ce sera la même chose dès lundi", a-t-elle assuré commentant la demie-finale de rugby. Comme on ne sait pas ce qu'en pense son adversaire...

La haine de Sarko plus forte que la haine de Hollande, en quelque sorte !

 


EXTRA DU DIMANCHE ... EN ATTENDANT TF1

 

L’AFFAIRE DSK EN VERS

Puisque l’intéressé doit s’exprimer, voilà ce qu’il pourrait (peut-être) nous dire :

Comme Ruy Blas, (acte 1, scène 1) par exemple :

« Ah! Tout perdre en un jour.
Pour une amourette avec une suivante,
Une fille de rien. On m'exile !
Et vingt ans d'un labeur difficile,
Vingt an d'ambition, de travaux nuit et jour.
Mon crédit, mon pouvoir, tout ce que je rêvais...
Charge, emploi, honneurs, tout en un instant s'écroule.
Au milieu des éclats de rire de la foule
! »


Et pour rafraîchir la mémoire de ceux qui auraient oublié de quoi il s’agit, voici l’affaire résumée en vers. Merci à celui qui a pris la peine d’écrire ce morceau de bravoure qui m’est parvenu par courriel :

 

Ballade pour un coup manqué.

Plus que le Tsunami sur les côtes Nippones,
L’affaire qui parut de nature friponne,
Plus loin que l’Effémi provoqua des remous :
Pour la première fois Déeska banda mou !
Mais l’amour qu’il portait aux petites culottes, 
Avait-il mérité qu’on lui mît les menottes ?

Qu’avait-il fait, sinon que tenter d’honorer,
En bravant le Sida qu’on y pouvait trouver, 
L’entre-deux rebondi d’une Cananéenne,
Race bibliquement vouée à la géhenne... ?

De l’acte rédempteur, eût-il dû s’abstenir ?
Qu’en pense Anne Sinclair qui n’a rien vu venir ?

David n’usa-t-il pas ainsi de Bethsabée,
Qui ne fut pas cruelle et céda bouche bée ?
Déeska pouvait-il, étant fils de Sion,
Donc de la race élue ! - oublier l’élection ?
Peut-on lui reprocher de s’être trompé d’urne,
Et d’en avoir cherché la fente avec ses burnes ?
Allons donc ! Quand on est serviteur de Démos,
Et qu’on se sent pourvu du braquemart d’Eros,
On se doit de pousser l’argument sans réplique,
Afin que tout sillon devienne raie publique !

Mais toi, de tels assauts, si riche en souvenirs,
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?

Un poète a bien dit, et ça vaut pour Hercule,

Que le désir s’accroît quand l’effet se recule !
C’est un fait que l’objet désiré recula,
La tentatrice noire ayant dit : «  Halte-là ! ».
Ainsi donc l’instrument dont s’honorait Priape,

Se trouva bêtement privé de sa soupape,
Et Déeska gagné par la fièvre du rut,
Déversa sa fureur sans atteindre son but !
Ce Niagara, (ce n’était pas la mer à boire !)
Devint pour la police une piste notoire !
Et désormais, le Procureur va requérir !
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?

Princesse dont la grande ambition s’est brisée,
Par une foufounette insensible au plaisir, 
La roche Tarpéienne est près de l’Elysée !
Mais comment tes yeux pers n’ont-ils  rien vu venir !


SOURIEZ, C’EST L’ETE !

 

Moules-frites 2 
 

AUJOURD’HUI, C’EST MOULES-FRITES…

Les terrasses des brasseries ne désemplissent pas à l’heure des repas. Il faut même faire la queue et souvent attendre après une table qui se libère. Pizzerias ou restaurants, tous proposent en exergue le plat le plus consommé pendant les vacances : « les moules-frites » avec un prix sans appel comme prix d’appel autour de 10€, plus ou moins quelques centimes. C’est que la concurrence fait rage, bien que le trop plein soit garanti.

Qu’est-ce qui peut bien pousser le vacancier, autochtone ou outre-manchot, teuton et autre parpaillot des Flandres à venir au restaurant pour consommer un plat aussi banal, importé de nos contrées nordiques où il est la référence. Il est à la gastronomie lilloise ce que la mogette est à la Vendée. Mais ici, sur la carte, point de mogettes. C’est pourtant bon avec une saucisse ou sur une tartine de pain grillé. Et puis il y a le jambon cru et les fruits de mer, le poisson… Les produits locaux ne manquent pas qui pourraient faire le bonheur d’une carte ou de menus plus typés. J’exagère, tout cela existe, mais le prix n’est pas le même. Et visiblement, le touriste en villégiature dans les hôtels de plein air est plutôt de la catégorie « fauché » ou « radinoche », à moins qu’il ne dépense en faux-frais les économies de l’année. Les moules-frites ont donc la primeur.

Pour le marmiton qui les prépare c’est que du bonheur ! D’abord, les moules de bouchots viennent du coin, de la baie de l’Aiguillon, tristement célèbre depuis Cynthia. Quelques minutes pour les faire s’ouvrir, un poil de vin blanc ou de sauce à la crème allégée préparée d’avance et c’est prêt. Le convive aura en plus le sentiment d’en avoir pour son argent : un bon kilo servi dans une énorme assiette à double compartiment, dont le second est empli de frites surgelées croustillantes à souhait. Rapport qualité-prix imbattable… surtout pour celui qui les sert ! C’est le plat qui laisse sans aucun doute le plus de marge. Et comme pour les artichauts, si le volume servi est impressionnant, les coquilles vides qui remplissent le plat posé à côté pour les réceptionner ne l’est pas moins. En y réfléchissant bien, le différentiel entre les deux, c’est ce qu’on a mangé… Heuruesement, il y a les frites pour remplir l'estomac, c'est à ça qu'elles servent.

Pourquoi va-t-on au restaurant consommer à prix d’or un mets que l’on peut très bien réaliser à peu de frais et facilement chez soi ? Parce qu’en vacances, les folies sont permises et qu’il faut bien se « faire un p’tit resto » pour le plaisir de la sortie. Au fond, ce n’est pas la partie « menu » la plus importante, mais plutôt le fait de s’asseoir à une table et de commander un plat, de prendre une bière ou un verre de rosé, voire même une glace en dessert, bonheur suprême. Sauf que la coupe de glace coûte à elle seule le prix du repas !

Sauf que la table est toute petite, qu’il y a un brouhaha d’enfer, qu’il faudra faire fissa pour libérer la place à ceux qui patientent, après avoir attendu interminablement que l’assiette convoitée parvienne jusqu’à vous.

Restons Zen, c’est les vacances, après tout !

 


LES BREVES D’ARCHIBALD

 

GAULLISTE. Après Royal c’est Montebourg qui fait les yeux doux aux gaullistes : « Mon projet pourrait convenir à un gaulliste sincère » affirme-t-il, sans hésitation. Mais il ne dit pas de quel gaulliste il s’agit, peut-être un de 1945… et encore !

INSUFFISANT. C’est sûr, eux, ils auraient fait mieux, à entendre l’ineffable Ayrault avec « y’aka » et « yfaucon »…, . L’accord intervenu à Bruxelles pour tenter de trouver une solution à la crise grecque, à l’initiative majeure de Nicolas Sarkozy il faut bien le reconnaître, est jugé insuffisant par les socialistes, comme si la France décidait toute seule.. On voit bien que c’est pas eux qui ont à négocier avec Merkel.

PRIMAIRES. On découvre ce qu’est devenue la machine mise en place par le PS : une formidable manière de faire de l’agitation tout l’été.  De quoi lasser tout le monde ; avec de plus en plus de questions : compte tenu du passé « maison », on se demande bien qui assurera la sincérité d’un scrutin dont on ne connaît pas les contours du corps électoral. J’ai des amis qui iront voter « Montebourg » rien que pour rigoler…

MONTRE. Le tour de France est terminé, et j’ai cru un instant qu’il avait été rajouté une étape supplémentaire à Washington : une course contre la montre. Une chance pour Voekler de conquérir son podium ? Mais c’est des négociations entre Obama et le Congrès au sujet de la dette dont il était question. Dommage !

MA CASSETTE ! Le torchon brûle entre Borloo et l’UMP à qui il réclame 1 million d’euros. Mais le Parti Radical est lié par un contrat de législature et Copé se fait tirer l’oreille pour verser la somme. Un bon moyen d'obliger le Radical  à mettre un peu d’eau dans son verre.

SPIROU. C’est le parti d’en rire des Belges devant la crise de gouvernement qui s’éternise. Et on dit qu’ils n’ont pas d’humour ? Spirou s’est mis au service de l’unité nationale. Avec le héros et le renfort du Comte de Champignac, ils sont certains de trouver une issue… espérons qu'elle ne soit pas explosive !

 

 


MIEUX VAUT EN RIRE

 

 Retraites

C’est l’été. Du moins sur le calendrier, parce que dehors, c’est pas vraiment ça. Un spécialiste viendra sûrement nous expliquer dans la lucarne magique que le temps frisquet et automnal que nous subissons en ce mois de juillet est un effet du « réchauffement climatique »… On a déjà donné.

Qu’est-ce qui a bien pu nous faire rire cette semaine. Pour ma part j’ai relevé trois sujets :

Bourdouleix. Le député-maire de Cholet devient de plus en plus difficile à suivre. Son cheminement erratique n’est pas nouveau, mais ces temps derniers, il a fait fort. Une semaine il s’interrogeait sérieusement sur une demande de rattachement de Cholet à la Vendée –oui, oui ! -, la suivante le voilà en train de vitupérer sur le « vide politique » créé par le renoncement d’Hervé de Charette face aux listes UMP et centristes qui ne valent rien à ses yeux, et d’envisager de faire la sienne. En Maine-et-Loire ou en Vendée ? Il faudrait savoir.

Villepin. L’ancien Premier Ministre a ouvert son site de campagne « 2villepin2012 » pour tout de suite le refermer. Il ressemblait trait pour trait au site d’une entreprise de pompes funèbres, ce que des internautes malins ont repéré immédiatement. De là à parler de signe prémonitoire …

DSK. Les suites de l’affaire n’en finissent pas de retomber sur les socialistes, surtout depuis que Tristane Banon et sa mère sont passées à l’offensive. C’est plutôt amusant de les voir se dépêtrer dans leurs histoires de coucheries. Mais, forcément, si les médias en rajoutent, c’est que quelqu’un –suivez mon regard- manipule.  Ah les bons apôtres ! Des beaux salauds, oui ! Ils ont oublié ce qu’ils ont fait à Eric Woerth… J’espère bien qu’on va continuer à rire tout l’été. On avait Conan le Barbare. Nous aurons le feuilleton « DSK le Brutal » ! Et pour finir sur le chapitre, savourez cette déclaration concernant Sainte Anne : « Elle aime son époux. Tout en comprenant qu’il peut avoir des désirs qui ne la concernent pas exclusivement » …

Comme on n’a pas fini de rire, gardons-en pour la prochaine fois. 

 


CHAT ECHAUDE…

 

 

Primaire-ps 
L’affaire
DSK, quel qu’en soit le résultat aura eu le mérite de nous ouvrir les yeux sur la réalité du personnage, son addiction aux femmes, sa moralité, son fric, son mode de vie. A chacun d’en tirer les conséquences pour le cas où. Je suis d’ailleurs stupéfait que 42% des Français lui accordent encore un « avenir » politique, peut-être ceux qui croient à la thèse d’un « complot ». Mais beaucoup de journalistes « savaient ». Comme chacun sait, « on ne nous dit pas tout ». Comme pour la fille adultérine de Mitterrand, quoi, il y a des silences par respect de la vie privée qui dépassent les limites de l’entendement. Il est bien évident que ce que nous venons d’apprendre sur l’ancien chouchou des médias change radicalement le jugement que je portais sur lui et surtout obère totalement la possibilité de lui accorder mon suffrage (qu’il n’aurait de toute façon pu obtenir que dans des conditions de choix très exceptionnelles).

Il n’empêche, quand il s’agit d’occuper un poste aussi important que Président de la République, il y a des caractéristiques personnelles qui devraient être un devoir pour les journalistes de faire connaître quand ils en sont informés. Ainsi, il serait peut-être utile que l’on sache vraiment si Martine Aubry a un problème avec l’alcool comme certaines rumeurs en font état régulièrement. De François Hollande, bien qu’il soit « normal » selon lui, on aimerait bien être sûr de ne pas avoir affaire à un menteur, comme le laisse supposer son ancien directeur de cabinet dans l’affaire Banon. Quant à Ségolène Royal, on sait depuis la  dernière campagne présidentielle qu’elle est « habitée », c’est-à-dire qu’elle souffre d’une névrose obsessionnelle élyséenne et qu’elle est prête à tout pour gagner sa place dans la course finale. Dire qu’elle aurait dû être la patronne du PS si les autres n’avaient pas triché plus qu’elle…

Les autres candidats étant des outsiders, le service de renseignement à leur sujet n’a pas autant d’importance : Valls, Montebourg, Hamon peut-être, Baylet, concourent pour manifester l’existence d’un courant. Leur utilité n’en est pas pour autant moindre parce qu’ils mettent un peu de sel dans les contradictions qu’ils étalent à propos de sujets comme celui du financement des retraites ou sur la dette de la France.

Résumons : après l’élimination du forniqueur compulsif pour s’être pris les pieds dans son slip, on aimerait savoir si la tsarine de Lille est portée sur le gobelet ou la choppe et si on doit mettre un éthylotest pour entrer dans le palais présidentiel ; autre question : faut-il prévoir un exorciste pour le cas où Ségolène parviendrait à ses fins ? Enfin, si c’est le père François, est-il nécessaire d’installer un détecteur de mensonges dans le hall de l’Elysée…. Comme tous ces gens sont parfaitement unis, comme on sait, il n’est pas interdit à chacun de dénoncer la tare de l’autre pour lui ravir quelques voix.

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

Chaos grec. Le dos au mur, l’Europe avance. C’est ainsi. Les ministres des finances de l’eurogroupe ont fini par adopter le plan français de soutien à la Grèce qui va recevoir les quelques 6 milliards pour faire face à ses échéances, la condition du vote d’un nouveau plan de rigueur étant remplie. Mais c’est maintenant la situation de la dette américaine qui inquiète. Du taf pour la nouvelle présidente du FMI.

Avantage Baroin. C’est finalement le chiraquien qui a emporté la succession de Christine Lagarde après une courte tempête dans le verre d’eau gouvernemental. Le Ministre de l’Agriculture est finalement rentré dans le rang et continuera à garder ses vaches, où il fait d’ailleurs du bon boulot. Harry Potter de son côté a reçu le renfort de la wonderwoman Pécresse au budget. Un tandem qui devra verrouiller nos dépenses et veiller à rentrer dans les clous de nos engagements budgétaires.

Les Graines qui tuent. Il a l’air fin le père Noël (Mamère). Le maire bobo-écolo de Bègles  est bien embêté parce que les graines germées qui ont fait des dégâts à Bordeaux, avec un 1er décès à la clé, ont été servies  lors d’une manifestation dans sa commune. Une manière de lui rappeler, à lui qui donne des leçons à tout le monde, que le bio n’est peut-être pas aussi « tout bio- tout joli » (comme dirait Eva). La nature peut aussi se venger.

La fraude est partout. Difficile de passer un examen cette année sans qu’il soit entaché d’une irrégularité, d’une erreur ou d’une fraude. Il faut dire qu’avec les petits bijoux de technologie que nos jeunes traînent dans leurs poches, ça devient de plus en plus difficile à contrôler. Il va falloir de l’imagination à nos technocrates pour trouver les parades.

Conte de fée. Le mariage a bien eu lieu devant tout le Gotha aristo de la planète, le vieux jeune Prince de Monaco a épousé la belle Charlène. Voilà de quoi faire venir la larme à l’œil dans les chaumières. Tout a en effet concouru pour en faire un événement  des plus glamours : le temps, le décor, les limousines, les toilettes… Ah que c’était beau !!!!

Enfin Ministre ! ou presque. Marc Laffineur, comme la rumeur l’avait annoncé, a fait enfin son entrée au gouvernement sur le strapontin de Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants. C’est mieux que rien. Le voilà garé pour dix mois. Après, c’est une autre histoire.

Blanchiment. Pas d’argent mais d’accusé. Les charges contre DSK sont en train de tomber du fait des révélations sur la femme de ménage. Du coup l’ancien patron du FMI a retrouvé sa liberté, avec une soirée resto à la clé : des pâtes aux truffes et une note de 600 dollars. Voilà qui continuera de plaire à nos smicards. On retiendra tout de même son tempérament de forniqueur compulsif. Mais perdre une telle situation pour n’avoir pas su renoncer à une fellation, c’est le comble de la stupidité, d'autant plus qu'il s'était offert les services d'une professionnelle jusqu'à 3H du matin (sûrement pour enfiler des perles...).

Verbatim : « la nomination de Christine Lagarde au FMI, c’est une reconnaissance mondiale de la politique de Nicolas Sarkozy. »  JFC

                                                              Mille sabords !

 

 


INQUISOPPOSITION

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François et Michèle n’ont rien fait de choquant ni de délictueux. Ils sont victimes d’un concours de circonstances habilement exploitées par les habituels requérants de châtiments expéditifs. Les chiens aboient, la caravane passe. Je leur garde estime et confiance.

Nous voilà revenus une fois de plus au temps de l’inquisition. Quel spectacle grandiose de voir Jean-Marc Ayrault, les bras levés dans l’hémicycle, en appeler à la République, comme si la « gueuse » allait s’écrouler demain ! De qui se moque-t-on ?  Alors si demain le vent de révolte se lève au Maroc verra-t-on les mêmes âmes sensibles fustiger les vacances de DSK ou de Ségolène Royal ? N’ayons que mépris pour ces pourfendeurs de vent, ces déclencheurs de tempête dans un verre d’eau et ces fouineurs de bas étages (à sens unique). Querelles dérisoires de gens sans horizon ni projet : prêts à Marat, ils sont prêts à Tibère !

D’ailleurs, comme l’amère de Lille s’est crue autorisée à commenter les vacances de notre premier ministre, je crois pouvoir vous livrer un scoop : elle aurait commandé une collection de robes de bures pour le cas où elle gagnerait l’élection présidentielle pour en imposer le port obligatoire aux ministres du gouvernement qui sera nommé. Mamère en moine, vous voyez un peu le tableau ??!!! C’est bien tout ce qui leur pend au nez, car avec toutes les leçons qu’ils donnent en ce moment, ils peuvent s’attendre à un train de vie monacale pour ne pas s’attirer la pareille : cellule drastique obligatoire, port des sandales sans chaussettes, déplacements interdits hors du périmètre de leur ministère autrement que pedibus cum jambis.

Il n’empêche, nous n’oublierons pas. Nous serons aussi exigeants qu’ils l’auront été pendant tout le quinquennat, si par hasard ils arrivaient aux affaires, ce que je ne souhaite pas pour notre pays.

Un conseil aussi à l’usage de tous les responsables politiques qui voyagent dans les pays susceptibles de connaître des révoltes (et même les autres) : munissez-vous d’une boule de cristal, car si vous y séjournez et qu’ensuite des événements se produisent, il pourra vous être reproché une compromission ou un manque de lucidité.

Un mot encore à destination de ces journalistes parisiens qui refont le monde à partir de leur microcosme « bobo-petit-bourgeois », pour leur dire qu’ils nous gonflent !  Il suffit de voir les sondages pour comprendre que le peuple s’en tape !

 

 


LES REFLEXIONS D'ARCHIBALD

MAIS DANS QUEL MONDE VIVONS-NOUS ?

Drôle d’époque, oui vraiment. Il y a des moments où on se demande si un lutin malicieux ne vient pas déranger l’ordre normal des choses, de sorte que nos contemporains ne s’étonnent plus de rien et assistent passifs aux choses les plus ineptes.

Ainsi, à quoi sert un gouvernement belge ? Voilà une question que les Belges ne sont certainement pas les seuls à se poser. Probablement à rien, puisque le pays fonctionne sans depuis près d’un an et ne semble pas s’en porter plus mal. Il a même assuré la Présidence européenne, qui est passée totalement inaperçue. Enfin, on peut se demander si la Belgique existe encore. Vérification avec le dernier film de Dany Boon, au début du mois prochain.

Autre question : à quoi sert le président de l’Europe ? Le fait qu’il soit belge n’a rien à voir avec ce qui précède. Je pose la question parce que tous les six mois, un pays continue d’assurer la présidence du Conseil européen. Alors qui fait quoi ? On ne sait pas vraiment. Moi je pensais qu’Herman Von Rumpuy se substituerait au théâtre des présidences tournantes. Certes, la présidence Tchèque eurosceptique n’a pas eu beaucoup d’éclats et celle de la Hongrie qui démarre risque de ne pas en faire beaucoup plus. Au moment où la gouvernance politique de l’euro avance, il faudrait peut-être simplifier non ?

Et puis il y a le cas de la Côte d’Ivoire. Après avoir longtemps différé l’échéance en dépit des institutions, le président sortant a organisé des élections. Il pensait probablement se succéder à lui-même. Mais voilà, la communauté internationale, témoin de la consultation, a proclamé son adversaire élu. Dans la plus pure tradition guignolesque, le sortant s’est fait proclamer par « son » conseil constitutionnel, et le pays se retrouve avec deux titulaires. Abondance de biens ne nuit pas. On peut en rire si toutefois cela ne tourne pas au tragique. Et on compte déjà trop de morts.

La plaisanterie facile consiste à utiliser le principe des vases communicants. Ici, il y en a deux. Là, il y en a un qui s’est enfui. Cela devrait donc pouvoir s’arranger. Je ne suis pas certain que les Tunisiens rêvent d’un régime du type que Laurent Gbagbo avait institué dans son pays. En attendant, ils sont dans une situation qui peut connaître toutes les dérives imaginables. Il n’y a pas de quoi rire. Ils sont sauvés dès lors que notre Ségolène se met à leur service. Et si elle allait se présenter là-bas ?

Même les américains qui ont envoyé l’Homme marcher sur la Lune sont en passe d’être dirigés par des fondamentalistes arriérés qui contestent la théorie de l’évolution et persécuteront un jour les anthropologues et les scientifiques qui contrediront la Bible.

Finalement, il n’y a qu’en France où tout est en place. Le FN vient de remplacer Le Pen par Le Pen. Le fait que la fille soit blonde aux yeux bleus (je crois) c’est normal aussi. Le PS est fidèle à lui-même : il organise des primaires, mais il est interdit aux candidats d’exprimer des idées hors du programme. Le débat va être d’un passionnant (mais on est habitués). Les querelles d'égos sont bien plus drôles. Le Président reste stable dans son impopularité comme si un mauvais génie avait décidé de lui pourrir la vie. Il est vrai que les Français ont la tête dans le sac (de soldes) en ce moment. Il n’y a que la désaffection pour la vaccination qui interpelle. Si dans le pays de Pasteur, on n’y croit plus, c’est que la Terre ne tourne plus rond, ce que personne n’a encore vérifié.

Bon, on se prend un verre de Loch Lomond pour se remonter le moral.

                                                                        Mille Sabords !


L'ETE, ON S'DETEND !

 

LE PIQUE-NIQUE

« Celui qui sait se contenter sera toujours content »

   Lao-tseu

   

  

Incontournable de l’été, compagnon du beau temps et parfois du moins beau, il accompagne les beaux jours comme la merguez est attirée par le grill : le pique-nique fait partie de la tradition vacancière des Français depuis qu’en 1936 on a inventé les congés payés.

   

Le pique-nique c’est d’abord le succédané du restaurant pour les fauchés qui n’ont pas assez de blé (un comble en été) pour se payer des vacances à l’Hôtel en pension complète. Au départ… parce que depuis, il s’est répandu dans toutes les couches de la société.

   

Il a ses moments privilégiés : sur le bord de la route des vacances pour gagner du temps, sur une nappe à carreaux étendue à même le sol d’un coin d’aire de repos ; à l’ombre bienfaisante d’un arbre ou près d’une source pendant la randonnée ; à l’occasion d’un événement annuel en famille ou entre amis, dans un coin soigneusement choisi pour son cadre et ses commodités, parmi lesquelles la présence de barbecues, de tables et de bancs et bien sûr d’ombre.

  

Il a aussi ses rites. Un bon pique-nique ne s’improvise pas : c’est un repas complet, plus ou moins riche selon les circonstances, avec entrée, plat de résistance, fromage et dessert. La déclinaison en est multiple, mais il n’y a pas de « déjeuner-sur-l’herbe » sans pain –de la baguette de préférence- et surtout sans chips ! Les chips sont au pique-nique ce que le sourire est à Ségolène, le rictus à Martine ou le haussement spasmodique d’épaules à Nicolas. Souvent constitué d’une série de sandwiches alternant les composants parmi lesquels le saucisson tient la corde (bien choisir le saucisson pur porc), il peut s’agrémenter d’une salade composée, qui peut se réduire à … une tomate dans les cas de simplification extrême.  Même chose pour le fromage : d’aucun se réjouira d’un bon morceau de bleu ou de St-Nectaire, mais si vous n’avez pas veillé au grain, il faudra vous contenter d’un Babybel pour son côté pratique-tout-emballé et surtout plébiscité par les enfants. Pour le dessert un fruit de saison fait souvent l’affaire et l’été est généreux par le choix qu’il permet. On l’aura compris le pique-nique repose sur la trilogie chips-saucisson-tomate.

 

Il a enfin ses exigences très variables selon les circonstances, pour les boissons. L’eau y prend une place primordiale, surtout s’il faut conduire ensuite. Il y a aussi la bière, une possibilité qui ne me séduit pas personnellement pour son faible potentiel d’accompagnement du saucisson. Non, un bon pique-nique doit s’accompagner d’une bonne bouteille, ce qui suppose d’avoir pensé au tire-bouchon, sauf pour les adeptes du couteau rouge à croix blanche. Le Côte-du-Rhône a ma préférence pour son caractère tout terrain et sa structure solide et flatteuse. Ensuite tout est affaire de modération. Et puis il faudra bien conclure par un café, ce qui suppose un minimum de matériel… et d’organisation.

   

Du simple couvert pliant –couteau-fourchette-cuillère, accompagné du gobelet pliant (si, ça existe), à la mallette complète –en osier façon grand siècle, en cuir Vuitton façon Bettencourt ou en plastique façon dînette- munie de tous les accessoires, assiettes, couverts, verres, tire bouchon, décapsuleur, etc… en passant par l’inévitable Laguiole (pour couper le saucisson), il faut aussi pour bien pique-niquer, une glacière. Ab-so-lu-ment indispensable ! La glacière est au pique-nique ce que Michel Drucker est au dimanche après-midi.

   

Petit repas pris sur le pouce, ou gueuleton en pleine nature, un pique-nique se prépare donc minutieusement sinon vous vous exposerez à bien des déconvenues, qui s’ajouteront à la présence des guêpes, au coin convoité déjà occupé ou à la vindicte incompréhensible d’un autochtone furieux….

 

 

 


POLEMIQUE VICTOR !

                 Assemblee_Nationale

La vie politique est ainsi faite et sans polémique elle manquerait singulièrement de sel. Il faut dire que nos parlementaires font tout pour l’alimenter.

Ainsi nos beaux parleurs de gauche nous ont expliqué aujourd’hui qu’après avoir voté la déclaration solennelle sur le voile intégral, ils ne voteront pas la loi d’interdiction générale en nous expliquant qu’elle est inapplicable pour la partie « espace public ». Et de proposer un projet avec une interdiction limitée aux services publics, banques, etc… Très drôle : on imagine une femme mettant et retirant ses draps selon les lieux où elle se trouve. C’est d’un pratique ! Et que fera-t-elle dans le bus ? Une position qui me rappelle un dessin d’un humoriste qui montrait une femme en voile intégral allant se garer dans un parking, le retirer pour se retrouver en mini jupe et aller faire ses courses dans un grand magasin, et faire l’opération inverse au retour… Des positions comme celles-là, il vaut mieux effectivement en rire. Martine, t’en a pas une autre ?

A droite, c’est pas mal non plus. Pris en otage par la gauche sur le « bouclier fiscal », mot bien prétentieux en regard de sa taille (son coût), nos compères sont victimes du syndrome de Stockolm. Après la sortie du Ministre Pierre Lellouche à Mots Croisés, à titre personnel, d’aucuns se sont crus autorisés à la commenter permettant à la gauche de crier une fois de plus à l’injustice…On ne peut pas dire que le résultat soit très judicieux.  Comme Jean-François Copé qui tient absolument à assumer la « rigueur » décrétée par le Gouvernement. Il a raison sur le fond. Mais le mot a pris une connotation qu’il n’a pas le droit d’ignorer puisqu’il est né avec la politique mise en place en 1983 après le désastre économique des mesures de 1981 et 1982. Il serait donc mieux de ne pas tomber dans le piège tendu une nouvelle fois par la gauche qui en fait un argument de communication. Se différencier, c’est bien, mais à bon escient, comme dit mon copain l’Arménien. Faisons le distinguo entre « rigueur » et gestion « rigoureuse » du denier public.

Après on s’étonnera que les guignols s’en donnent à cœur joie…

Demain, je commenterai les chiffrages du COR pour la réforme du financement des retraites... De quoi mettre le bouclier fiscal au rang des "amusettes" !




RIONS UN PEU

 

Ce n’est pas tous les jours le 1er avril. J’avais l’intention de vous proposer un scoop du style : "Le Président a disparu avec Carla. Il est parti en laissant une lettre sur son bureau… " Mais par les temps qui courent, beaucoup auraient pu trouver la plaisanterie de mauvais goût. Et comme je reste fidèle à mes convictions sarkoziennes….

A la place, je vous propose une page d’un livre totalement délicieux et rigolard : « Absolument dé-bor-dée » ou le paradoxe du fonctionnaire (comment faire les 35 heures en …un mois !). Zoé est « administratrice territoriale » et a été recrutée comme « chargée de mission auprès du directeur général des Affaires Internationales et Européennes » d’une mairie d’une grande ville.

... « 9h25. Tout espoir d’entrée discrète s’évanouit lorsque j’aperçois, bloquant l’entrée, l’insupportable directrice des Affaires Internationales, Clothilde Richard. Plus connue sous le nom de « l’Intrigante », elle planque son ambition démesurée sous l’étendard du service public et n’hésite pas à répéter à l’envi que son poste n’est qu’un tremplin vers la fantastique carrière diplomatique qu’elle compte avoir à moyen terme. Depuis huit ans, elle prépare, avec un succès très relatif, son départ vers un monde meilleur. Tandis qu’elle parle avec animation, Coralie,  l’assistante du directeur de l’AIE, la regarde avec l’air béat de l’aide-soignante qui couche avec le neurochirurgien. Au moment où je songe à fourrer mon manteau dans mon sac et prétendre que je viens juste de rentrer d’une réunion à un étage différent, Coralie m’annonce :  

- J’ai posé les deux derniers budgets sur ton bureau. Je t’ai mis un post-it avec les consignes du boss… Comme il a dû partir pour sa réunion de neuf heures et que tu n’étais toujours pas là…,annonce-t-elle ponctuant sa phrase d’un regard lourd de sous-entendus.

Toujours.

Coralie « Coconne » Montaigne, trou noir cérébral et véritable concierge du service. Reliée à la machine à café comme un insuffisant rénal à sa dialyse, elle passe les trois quarts de son temps face à la porte d’entrée, le quart restant étant logiquement passé aux toilettes, pour la raison invoquée précédemment. Chaque jour elle se lève avec une mission : repousser les limites de la bêtise. Mission qu’elle accomplit avec un talent qui force l’admiration.

N’est pas Coconne qui veut.

Outre une faculté peu commune à faxer systématiquement les lettres à l’envers et à photocopier les documents en laissant le post-it « à reprographier, urgent ! » sur le verre du copieur, Coconne ne perd jamais une occasion de dénoncer les retardataires à son boss. Et avec moi, elle a décidément matière à dénoncer.

9H36. … »

 Si vous aimez les pamphlets humoristiques, n’hésitez pas. L’auteur : Zoé Shepard. C’est publié chez Albin Michel. Voilà, vous savez tout. Des passages plus vrais que vrais !!!!

 




A MOI, GUILLON, DEUX MOTS !

Vous, le petit chroniqueur mal rasé, avec votre air d’adolescent attardé, vous vous croyez autorisé par votre boboïté (vous ne devez pas avoir des fins de mois difficiles) à verser des monceaux d’immondices sur les autres, au nom de l’humour et de la licence de la radio qui vous accueille. Mais on a l’humour qu’on peut. Celui que vous nous servez n’est que dénigrement, mesquinerie et irrévérence érigés en principe. La ride du laborieux au milieu du front et le rictus en coin, on vous aurait bien vu rédiger des lettres de dénonciations calomnieuses au moment de la libération. Si vous vous permettez d’insulter vos proies, c’est au nom de la démocratie et de l’impunité que vous assure le service public. Quel courage ! Celui du faux-cul qui se planque, son forfait accompli. Vous avez simplement oublié que dans la définition de la démocratie, il y a la notion de respect. Le problème pour vous, c’est que l’humour suppose un peu de lettres et d’esprit, « Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres, vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot ! » (Cyrano).

                             Archibald (portrait à la façon Guillon)


DE QUI LA PETITE PHRASE ? (réponse)

« Si on ne s’obstine pas, si on fait ce que veulent les gens, alors on commence à régresser ».

Evidemment, certains ont cru que c'était une phrase extraite d'un discours de Nicolas Sarkozy.(réponses reçues par mel)

Eh bien non ! C'est une citation de Charles.... (mais non, pas De Gaulle non plus !) Aznavour

Citée récemment dans un hebdomadaire qui privilégie le "poids des mots et le choc des photos"...


ARCHIBALD EN APARTE : LE RETOUR DE CRUELLA

Royal Reims

L’égo de Royal est intact. Et la voilà de retour dans son meilleur rôle : celui de la femme fragile cruellement persécutée. Un moyen de combler le vide tragique de sa pensée politique et la gestion calamiteuse de sa région, érigée en « modèle par la preuve ». On ne peut pas mieux dire ! Elle a réussi au moins une chose : faire parler d’elle avec un moyen des plus simples dont elle sait que les médias sont friands : mettre le « bin’s » dans son parti et manifester son autorité, pardon, son autoritarisme. Il n’en faut pas plus pour que chacun de ses déplacements se fasse entouré d’une nuée de journalistes aux aguets et gourmands. Mais Vincent Peillon connaît mieux que personne la « bête » et n’a pas l’intention de se laisser faire. Il a même dit tout haut sur un plateau télé ce que d’aucuns pensent tout bas et que Frédéric Lefebvre avait déjà énoncé : son comportement relève du « psychiatrique ». Un peu fort, mais il est mieux placé que quiconque pour l’affirmer. Défense facile pour l’intéressée qui aussitôt le compare au porte-parole de l’UMP, ce qui évidemment relativise l’effet dans le camp de la gauche. Mais enfin, virer les gens alors qu’ils sont élus, n’est-ce pas le summum de la démocratie. A côté, Nicolas est un enfant de chœur !

                    Mille sabords !




FLICAGE

                            


Y’en a marre du flicage de « c’qu’on dit ». Dans ce pays, on ne peut même plus plaisanter sans qu’aussitôt il y ait un enregistrement sur le net, évidemment sorti de tout contexte. Brice Hortefeux se trouve aujourd’hui au cœur d’une polémique où la haine de la gauche n’a d’égale que sa véhémence. Insupportable ! Veulent-ils faire oublier leurs propres faiblesses bien plus graves ? Quand on est un parti de tricheurs et de fraudeurs, on ne donne pas de leçons aux autres. Alors, quand vous raconterez une histoire du type « Comment appelle-t-on un blanc sur une Mobylette ? – un cyclomotoriste ! Et un arabe sur une mobylette  - un voleur ! » Faites gaffe, vous risquez les tribunaux. Comme moi je ne suis pas du tout raciste, je n’en raconte pas. Sauf sur les Belges, les Corses, les Juifs (seulement quand je suis avec avec des copains juifs), les blondes, les flics… Il circule pourtant sur le net des choses bien plus terribles, qui m’arrivent dans ma messagerie. Personne ne semble s’en offusquer : sur la « burqa », par exemple, ou les « sans-papiers » …

S’ils n’ont que ça à se mettre sous la dent, c’est vraiment triste !

 




ETONNEMENT

                                                       

 

L’étonnement, c’est le début de l’intelligence, disait mon prof de philo. Donc, l’intelligence a peut-être touché le Modem, si j’en crois la déclaration de Laurent Gérault : « Le Modem va vous étonner ! ». Moi, ça m’étonnerait… qu’il m’étonne. En tout cas, pour l’instant, je suis sur ma faim. Le virage à gauche était tellement évident qu’il n’a pas étonné grand monde. 

Je suis peut-être « pas assez intelligent ». Mais je n’aimerais pas être à sa place : s’il suit la ligne de son parti, il devra faire alliance avec les socialistes qu’il a toujours combattus et donc … se réconcilier avec Bernadette. Dur, dur !

C’est ça qui serait étonnant !  Hé, Ho, Laurent, réveille-toi !



CAUCHEMAR


                                              


Cette nuit, je me suis réveillé en sursaut, tout en sueur. Pensez donc, j’étais en train de faire un rêve épouvantable. Jugez-en : par je ne sais quel coup du sort, François Bayrou était devenu Président de la République. Il avait nommé Ségolène Royal, Premier Ministre et suivait la composition du gouvernement : Martine Aubry à l’Intérieur, Cécile Duflot à l’Ecologie, Marielle de Sarnez à la Communication, Robert Hue à l’Economie, Marie-Georges Buffet aux Finances, José Bové à l’Agriculture, Daniel Cohn Bendit aux Affaires Etrangères, Manuel Valls à l’aménagement du Territoire, Villes et Banlieues, Vincent Peillon à la Défense… J’étais bien content de me réveiller.

Même pas vrai, je plaisante ! Avouez que ça fait peur, non ?