HISTOIRE
MONTEBOURG, DEMISSION !
LA FRANCE DANS L’ŒIL DU CYCLONE

OBSERVE DE MON BALCON

Bidochons   Avrell   Asterix  Fantasio

L’été pointe enfin le bout de son nez et en ce week-end de 14 juillet, la côte a pris son air estival : les juilletistes sont de sortie, les terrasses sont pleines, la digue du port s’est animées de ses nombreux promeneurs.  De mon balcon j'ai une vue imprenable sur la foule bigarrée qui passe en-dessous.

J’ai compris où les auteurs de bande dessinée puisaient leur inspiration pour inventer des personnages, aussi grotesques soient-ils : l’observation de nos contemporains est une mine (si j’ose dire) sans fond pour l’alimenter.

Ce jour-là, Binet s’en serait donné à cœur joie. Les « Bidochons » sont de loin les plus nombreux. Tout y est : accoutrement vestimentaire, physique ingrat, visages de masques de carnaval, coiffures improbables. Morris aussi est de la partie avec un Averell plus vrai que dans la BD, sans son costume de bagnard évidemment, mais avec son grand menton carré, sa coiffure hirsute et son air niais. Vous allez dire que j’exagère. Pas du tout, ce type de visage peut exister, il n’y a qu’à voir les frères Bogdanoff. Ces deux-là, à chaque fois que je les vois à la télé, j’ai l’impression que ce sont eux qui sont sortis d’une BD.

Je découvre le couple Obélix et Astérix dans la queue qui s’étire devant le marchand de glaces, un lieu qui est le réceptacle de toutes les conformations, avec, je ne sais pas pourquoi, une prédisposition à concentrer les personnes en surcharge pondérale.

Est-ce cette jolie anglaise (hypothèse) blonde qui a inspiré Falbala ? Et ce grand dadais blond, lui aussi, avec ses poils en bataille sur la tête, ne serait-ce pas Fantasio ? Voilà un curieux mélange de bd : voilà que la rue rend possible les rencontres les plus improbables  que les inventeurs de ces personnages n’auraient pas même imaginées.

J’ai beau chercher, je ne trouve pas de personnages correspondant à mon univers favori, celui de Tintin. Personnages probablement trop sages dans les proportions, trop datés dans les costumes, trop épurés dans leur profil. Bien qu’il me semble tout de même avoir entr’aperçu un vague Rastapopoulos,  ici, un Séraphin Lampion, là. Les tenues estivales, bermudas et tongs avec tee-shirts déroutants, sont propices à tous les camouflages. Surtout quand les lunettes noires sont de sortie.

Mais qui voilà ? Ce petit garçon roux en salopette bleue avec son cocker en laisse qui trotte fièrement à ses côtés, l’œil à l’affût, mais oui, mais c’est bien sûr, c’est Boule et Bill ! Quelle surprise ! Et le petit blond qui entre dans l’immeuble, juste en dessous, c’est Cédric, n’est-ce pas ? Eh non, ça, c’est Arthur, c’est mon petit-fils…

« A table ! » l’appel impérieux me sort de ma contemplation.

C’est certain, demain j’arrête les BD …

 

Commentaires

Didier Valerme

Bon article je partage.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)