SOURIEZ, C'EST L'ETE !
17 juillet 2013
TU NE VAS PAS SORTIR COMME CA !
On le sait, l’image qu’on donne de soi, ce n’est pas quelque chose d’anodin. Elle participe de notre personnalité. Elle contribue à façonner l’idée que les autres se font à notre sujet. Le style vestimentaire évidemment compte beaucoup. On a beau dire que l’habit ne fait pas le moine, le jugement d’autrui se fait encore beaucoup sur les apparences.
C’est pourquoi je pense que les femmes sont très sensibles à cet aspect des choses et veillent plus que les hommes, peut-être, à leur tenue vestimentaire, en plus des efforts qu’elles font pour agir physiquement sur leur silhouette.
Sans faire de généralités abusives, il me semble que les hommes sont moins attentifs à cet aspect des choses. Laissons de côté la part du physique contre laquelle on ne peut rien. La nature n’est pas toujours indulgente avec le genre humain. Cela n’empêche pas de s’habiller correctement et avec goût. C’est sur ce point précis qu’intervient, généralement, le jugement féminin.
« Tu ne vas pas sortir comme ça ! » : la sentence vient de tomber. Pourtant je me trouvais correctement vêtu. Il y a des critères qui échappent à l’entendement masculin. Est-ce cette trop vieille chemise un peu défraîchie que je garde et que j’affectionne pour son tissu agréable à porter qui ne fait pas l’affaire ? C’est vrai, elle fait un peu misérable, mais enfin, nous ne rendons pas visite au roi d’Angleterre ! Une autre fois ce sont ces chaussures si souples mais un peu avachies qui ne font pas l’affaire. Ou encore la couleur du pantalon qui n’est pas suffisamment assortie avec la veste…
C’est curieux, mais à chaque fois, je sens pourtant que ça ne va pas le faire. Une sorte de pressentiment, à moins que ce ne soit l’habitude… et le goût de la provocation. Mais je suis tenu à l’œil ! Impossible de passer la porte d’entrée avec un peu de laisser-aller.
« Tu ne vas pas sortir comme ça ! ». C’est une condamnation morale en même temps qu’une exigence. On aurait pu dire : « Tu n’as pas honte de toi ? », ou « Tu ne te vois pas ! » ou « Qu’est-ce qu’on va penser de toi ? ». A bien y regarder, on pourrait être tenté de s’en « foutre ». On a bien le droit au relâchement, et quand je vois l’accoutrement des jeunes d’aujourd’hui, pantalons sur le bas des fesses et « raie à l’air » ou presque, je me dis que même avec une faute de goût, je suis encore bien loin de donner une image aussi déprimante de ma personne.
Mais, une fois que la sentence est tombée, il n’y a plus de choix. Sans chercher plus loin, il faut aller corriger le défaut : changer le pantalon qui jure, abandonner les chaussures si confortables mais qui font « plouc » pour de plus belles qui font mal aux pieds, enfiler une chemise plus adéquate…
Enfin, j’aurais tenté le coup. Pour autant, peut-on en vouloir au cerbère qui veille jalousement sur votre amour-propre pour le maintenir au bon niveau ?
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