HISTOIRE

TONIC COPE

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Il fallait bien un feu d’artifice pour terminer la campagne du 1er tour dans le Maine-et-Loire. Il nous a été livré par Jean-François COPE, le Secrétaire Général de l’UMP, invité mercredi soir de Marc LAFFINEUR, le maire d’Avrillé et Ministre des Anciens Combattants. Il y avait bien 600 personnes pour l’accueillir dans la salle Lino Ventura. Tous les parlementaires de la Majorité Présidentielle du Maine-et-Loire et quelques-uns des départements voisins avaient tenu à être présents.

Après une réunion du comité départemental qu’il a animée pour passer les dernières consignes et échanger avec les cadres de la fédération, il s’est adressé aux adhérents et sympathisants, avec son habituelle « gnac » et le ton chaleureux du patron content de se retrouver au milieu des troupes.

Un discours mobilisateur en trois points développés successivement : l’UMP, un parti solide, la campagne et ses enjeux, le programme de Nicolas Sarkozy.

Pour Jean-François Copé, l’UMP reste une avancée majeure. C’est un parti qui assume sa diversité, son ancrage à droite et au centre avec les « familles » qui la composent, et dont la responsabilité est de préparer l’avenir et la reconquête en assurant le renouvellement des générations. C’est aujourd’hui, le parti des valeurs (famille, travail, emploi, social…), des droits et des devoirs. Face à une adversité qui a& tout tenté pour nous dissuader de nous battre, qui a multiplié les atteintes à la personne du Président, critiqué son bilan, tenté d’occulter son projet, l’UMP a fait preuve de solidité avec un Président lui-même d’une « solidité exceptionnelle », qui a une vision stratégique pour la France et qui est habité par une gravité conférée par une charge exceptionnellement lourde. Pour le Secrétaire Général, Nicolas Sarkozy va l’emporter. De toutes façons, l’UMP restera un pôle solide quoi qu’il arrive. L’UMP est un bien précieux qui continuera de nous réunir.

Il en vient aux enjeux de la campagne. La seule question qui vaille, à la veille du scrutin, face à un choix qui engage le destin de la France pour la décennie à venir, dans un monde qui ne sera plus jamais le même : qui est le plus capable ?

« D’un côté un projet cohérent, de l’autre le championnat du ni oui, ni non ! » Et le bilan est parlant : une crise systémique par an, pour lesquelles Nicolas Sarkozy a démontré sa compétence à les gérer, les multiples réformes qui ont permis à la France de s’en sortir moins mal que les autres pays d’Europe. Dans le même temps les socialistes n’ont rien voté et ont proposé des solutions qui ont partout échoué.

Jean-François Copé ne doute pas que Nicolas Sarkozy sera au second tour. Il dénonce au passage la manipulation de quelques sondages faite pour démobiliser nos électeurs. Le 2ème tour, c’est le vrai match qui commence, un rendez-vous majeur. Nous avons un Président qui est au sommet de sa maturité et de son expérience politique. Il avance avec un projet qui repose sur deux piliers.

Le premier, c’est le changement profond de notre modèle social et économique. La dette n’est plus possible, elle impose la réduction des dépenses publiques. Le moteur de la croissance doit être désormais le travail dont il faut abaisser le coût, et pour cela faciliter l’apprentissage et réorganiser la formation professionnelle.

Le second pilier, c’est celui de l’Etat régalien qui assure la sécurité, la justice, l’éducation, garantit la laïcité, régule l’immigration…

Voilà pourquoi nous sommes ensemble. Et le projet se résume en une phrase : « ensemble pour préparer et protéger l’avenir des enfants de France ».

Voilà qui donne du sens à notre engagement politique. Nous avons en commun l’amour de la France et de nos valeurs. Mais la politique nous donne aussi des moments forts de fraternité  et de combats partagés.

Marseillaise !

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

Carnet présidentielle
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Pilonnage du sortant à 9 contre 1 et sondages en délire : comment les Français vont-ils se comporter dans 4 jours ? Bien malin qui peut le dire.

Je crois qu’on peut interpréter les résultats parfois très contradictoires des sondages comme le signe d’une grande volatilité d’une fraction importante des intentions de vote. C’est bien compréhensible. Avec l’égalité du temps d’antenne, l’irresponsable côtoie le sérieux, le démagogique prend ses aises, les promesses les plus folles sont proposées, les accusations les plus gratuites circulent… Chaque candidat jette ses derniers feux dans le grand brasier du chaudron démocratique où brûlent tant de serments vertueux, grillent tant de projets fumeux, s’évaporent tant de billevesées alléchantes.

Les candidats restent finalement fidèles à eux-mêmes. La plupart auront disparu des écrans… et de la scène dès lundi et ils le savent. Il y a celle dont on retiendra la lèvre hargneuse et le discours haineux et définitif comme Arthaud, contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre, il y a celui qui a décidé depuis le début de ne pas se prendre au sérieux et de mettre les rieurs de son côté, comme Poutou, qui procède plus subtilement pour faire passer le message antique du communisme révolutionnaire tout ridé comme une pomme jorry mais présenté, après un coup de lifting comme d’actualité, il y a la venimeuse comme Eva Joly qui n’arrive pas à cacher ses aigreurs de candidate recalée dans les fonds du classement et voudrait se transformer en « madame Propre » grâce à des insinuations malveillantes, il y a le nostalgique comme Dupont Aignan dont la pendule des idées est restée bloquée sur le programme du Général de Gaulle de 1945, croyant y trouver la recette miraculeuse pour la France du 21ème siècle, il y a évidemment Cheminade et ses lunettes à vision spatiale, candide plus que candidat, curieuse fantaisie dans cet univers impitoyable.

Et puis il y a ceux qui croient encore avoir leur chance pour le 2nd tour. Comme il faudrait un miracle pour faire mentir les sondages, eux mentent à leurs auditoires en faisant croire qu’il est encore possible. Comme s’il suffisait d’y croire pour que ce soit la réalité, comme si leurs seuls discours tenaient lieu de passeport pour le 6 mai. Ils sont trois et ils ont tous les trois gros à perdre, bien qu’ils sachent que le tour en question ne pourra se faire sans eux, d’une manière ou d’une autre. Il y a celle qui campe la France racornie, sorte de Jeanne d’Arc sans grâce à la moue haineuse, plus Jean-Marie que Marine, et qui passe son temps à dénoncer plus qu’à proposer, réfugiée qu’elle est sur son socle d’électeurs sensibles à ses thèses xénophobes ; elle a un objectif simple : faire battre Sarkozy, victoire à la Pyrrhus faute de pouvoir l’emporter et tant pis si cela permet à la gauche de mettre en place tout ce qu’elle combat. Elle en est l’alliée objective. Il y a, à l’opposé, celui qui a fini par se prendre pour le nouveau prophète de la gauche, grisé par un score qu’il n’espérait pas et facilité, il est vrai, par deux mauvais candidats d’extrême gauche ; Mélenchon s’est monté le bourrichon et se voit déjà comme le pourfendeur du capitalisme, à la tête d’une grande révolution européenne voire mondiale. La cellule de dégrisement l’attend le 23 au matin. Et enfin, il y a celui qui continue à prêcher dans un désert de moins en moins peuplé, pour une unité nationale plus hypothétique que jamais et qui de toute évidence ne se fera pas autour de lui. Même De Gaulle n’avait pas été compris en 1946, il aurait fallu un sacré talent à Bayrou pour réussir ce pari. Mais l’homme est têtu et sait que ses voix compteront au soir du 22 avril.

Restent les deux favoris. Le PS cultive de plus en plus le mimétisme avec 1981, aussi bien le candidat que la stratégie. Pourtant le spectacle n’est pas glorieux, et Hollande me parait à la limite du grotesque avec ses attitudes de pantin et son verbe porté par une voix éraillée. Peut-on construire une victoire sur la nostalgie ? Ce serait croire aussi que les Français ont la mémoire courte et ils savent qu’après l’ivresse d’une telle victoire, la gueule de bois viendrait très vite. Bien plus vite qu’après 81.

Dans cette dernière ligne droite, il y a celui qui continue de se donner à fond, ne ménageant aucun effort pour tenter de convaincre les Français jusqu’au dernier moment, qu’il incarne la route à suivre, la persévérance dans les efforts qui seule pourra donner des récompenses. Mais que c’est difficile quand on est démoli chaque jour par tous les autres adversaires et aussi beaucoup de médias, qui n’ont qu’un seul but, celui de rendre son bilan illisible et son discours inaudible et sans cohérence. Il suffit pourtant d’un peu d’attention… On admirera son sang-froid et sa sérénité. Il était donné archi battu dès le 1er tour : il est là et bien là, jusqu’à preuve du contraire. Attendons la suite !

 


L’EUROPE, L’EURO : A LA CROISEE DES CHEMINS ?



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C’est sur ce thème que Jean Léonetti, le Ministre chargé des Affaires Européennes était invité à plancher, hier soir à Briollay, devant 120 convives réunis pour un dîner-débat, à l’invitation de Paul Jeanneteau, Député de la circonscription et de Roselyne Bienvenu, sa suppléante. Catherine Deroche, notre sénatrice, avait tenu à honorer de sa présence cette soirée consacrée à l’Europe.

Après les présentations d’usage et le mot d’accueil de Paul Jeanneteau, Jean Leonetti a pris la parole pour un exposé concis mais très limpide. Le père de la loi de Bioéthique n’a pas son pareil pour rendre simple ce qui est complexe.

L'enchaînement des évènements 

En charge des affaires européennes depuis l’été 2011, il retrace l’enchaînement des événements qui a conduit à la situation que nous vivons : succession des crises depuis 2008 pour aboutir à celle des dettes souveraines, montée en puissance des pays émergents en même temps que les pays européens plongent dans l’endettement , profitant de taux d’intérêts bas et d’un euro fort. C’est un cercle vicieux qu’aggrave une perte de compétitivité non assumée. La spéculation a ensuite fait le reste.

Il souligne l’action déterminante du Président de la République qui a permis à l’Europe d’avancer sur les deux pieds nécessaires : la solidarité, thèse de la France et la discipline, thèse de l’Allemagne, qui aboutit au traité de stabilité et la mise en place du Fonds Monétaire Européen, et au compromis de Strasbourg pour laisser la BCE intervenir sans interférer sur son indépendance.

Il explique au passage l’importance de la convergence avec l’Allemagne et pourquoi, historiquement, c’est le rôle des deux pays de montrer le chemin.

Les insuffisances de l'Europe

La crise a aussi montré ce qui ne va pas dans le fonctionnement de l’Europe. La mise en place de la monnaie ne pouvait pas aller sans une gouvernance politique. L’idée d’une souveraineté partagée proposée par la France a permis d’avancer  sur le sujet. Mais cette gouvernance doit s’accompagner d’autres progrès et la convergence voulue avec l’Allemagne par un rapprochement sur le coût du travail  et une fiscalité identique sur les entreprises, est faite pour montrer le chemin à l’intérieur de la zone euro.

Autre sujet qui fait débat et qu’il faut trancher, c’est celui des limites. Le Ministre décrit ce qui est logique comme élargissement d’une construction initialement fondée sur la réconciliation franco-allemande : une Europe aujourd’hui à 27, qui a grossi plus vite que l’adaptation de ses institutions, mais une Europe faiseuse de paix et de démocratie.

Oui, mais l’Europe jusqu’où ?

Pour Jean Léonetti, elle s’arrête à la Turquie. Au-delà, on sort de l’espace culturel commun. Ce qui fait l’identité de l’Union européenne, c’est effectivement une culture commune, une civilisation partagée, des règles reposant sur les mêmes valeurs. En même temps, se pose le problème des frontières : ce n’est pas être anti-européen que de souhaiter qu’elles jouent leur rôle. A l’intérieur de l’espace Schengen, libre circulation, mais avec des frontières qui fonctionnent. D’ailleurs la réforme réclamée par Nicolas Sarkozy est prête.

De même, il partage la vision du Président de la République, sur la nécessité d’imposer des règles de réciprocité et des critères sociaux pour ne pas subir la concurrence déloyale pour nos sociétés que constitue l’invasion de produits ne répondant pas aux normes qui s’imposent à l’intérieur de l’Union. Etre européen, c’est défendre l’Europe, faire en sorte qu’elle se batte à armes égales.

La croisée des chemins

Le dernier volet de sa démonstration prend en compte la campagne pour l’élection présidentielle et les enjeux qu’elle comporte. Un bel enjeu en vérité : non seulement l’Europe est à la croisée des chemins, mais le monde lui-même  est en train de changer.  S’appuyant sur les acquis de la paix que constitue le socle franco-allemand et la dynamique que peuvent impulser deux grands peuples, c’est une Europe « puissance » qui peut éclore, à condition…

Là, il y a deux visions : celle de l’avenir qui allie solidarité et responsabilité, qui s’appuie sur la valeur travail à travers son tissu de PME, qui assoit sa puissance sur le partage de la souveraineté des états qui la constituent par le pilotage politique intergouvernemental; On reconnaît le discours de la Concorde. Et il y a le modèle du passé qui refuse la rigueur tout en voulant la solidarité, qui privilégie les dépenses sociales à la place de la compétitivité… Un vrai choix qui engage l’avenir.

Le débat suivra et portera évidemment sur les institutions, sur le rôle de la banque centrale, sur l’avenir de l’Euro,… et même sur l’Europe de la Santé, belle porte de sortie pour le cardiologue humaniste qu’est Jean Léonetti qui en profitera pour nous délivrer un message lucide et de haute volée sur l’euthanasie.

Voilà une soirée bien remplie et lumineuse a bien des égards.

 


LE SOUFFLE DE LA CONCORDE

La concorde xsarko

Extraits du discours de Nicolas Sarkozy , Place de la concorde :

"... Beaucoup parmi vous ne sont pas engagés, peut-être s’imaginaient-ils ne jamais le faire ? Ils sont venus parce qu’ils pensent à leur avenir et à celui de leurs enfants, parce qu’ils ont acquis l’intime conviction que quelque chose d’essentiel est en jeu et parce qu’une sourde inquiétude les saisit quand ils entendent le tumulte du monde, quand ils voient les épreuves auxquelles sont confrontés tour à tour des pays qui nous sont si proches.

Le 22 avril et le 6 mai, il ne s’agira pas, mes chers compatriotes, de choisir un camp. Il s’agira de décider pour l’avenir à un moment historique où l’avenir de notre pays se joue.

C’est pourquoi je veux aussi parler à ces millions de français qu’une histoire personnelle ou familiale n’attache pas à un parti.

Je veux parler à cette majorité silencieuse qui, une fois encore, tient le destin de la France entre ses mains.

Je veux lui dire qu’au milieu des crises les plus dangereuses que le monde ait connues depuis un demi-siècle, entre un monde ancien qui n’en finit pas de mourir et un monde nouveau qui a du mal à naître, une seule chose doit compter : Où voulons-nous aller ?

Jamais sans doute depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les choix que nous avons à faire n’ont été aussi lourds de conséquences....[...]

Je veux parler à cette majorité silencieuse 

Je sais que beaucoup de nos compatriotes qui souffrent ont envie de crier leur souffrance, de crier leur colère en votant pour les extrêmes.

Je comprends la douleur de ceux que la crise a fait souffrir. Mais les solutions extrêmes n’atténueraient pas leur douleur. Elles ne les protégeraient pas. Elles ne leur apporteraient aucune aide. Elles les feraient souffrir davantage encore. Car les solutions extrêmes sont des mensonges et les mensonges font toujours plus de mal que la vérité.

Je comprends l’envie de dire « non » à tout pour ceux qui ont le sentiment si désespérant et si douloureux d’être dépossédés de tout, d’avoir perdu le contrôle de leur vie, la maîtrise de leur destin.

Je comprends le sentiment d’injustice de celui qui n’arrive pas à vivre de son travail quand d’autres y parviennent sans travailler.

Je comprends ce qu’il y a d’insupportable pour celui auquel on demande des sacrifices et qui voit ceux qui sont responsables de cette crise continuer à prospérer.

Je comprends le désarroi d’une jeunesse qui regarde avec anxiété le chômage lui barrer la route, la planète s’épuiser, la montagne des dettes qu’elle devra payer un jour si nous ne prenons pas les bonnes décisions.

Dans la situation où se trouve la France, où se trouve l’Europe, où se trouve le monde, nul ne peut espérer dissocier son destin personnel de celui de tous. Nul ne peut espérer s’en sortir seul…[…. ]

C’est en affrontant les difficultés que l’on peut les surmonter. Notre époque réclame autre chose que l’outrance des uns ou le déni des autres. Voilà pourquoi je veux faire campagne sur la vérité. Car seule la vérité permettra à la France de s’en sortir.

Face à la montée des périls qui nous menacent, il faut de la solidité et de la gravité.

La situation de l’Europe et l’état du monde ne nous laissent aucun droit à l’erreur.

Une course contre la montre est désormais engagée avec au bout le risque de la crise économique, de la désintégration sociale, du déclin de l’humanisme.

Les crises qui se sont succédées depuis quatre ans sont des avertissements que nous devons entendre.

Je le dis avec gravité, ce qui est en jeu, c’est la survie d’une forme de civilisation, la nôtre, dans un monde où la passion exclusive pour les gains du court terme et les crispations identitaires s’affrontent de plus en plus violemment, préparant, si l’on n’y prend pas garde, les grandes tragédies du futur…. […]

Les voies de l’avenir nous les connaissons.

La société de la connaissance. L’économie du savoir. La révolution numérique. La réponse aux défis de l’écologie. L’adaptation de notre appareil productif et de notre organisation sociale à l’épuisement des énergies fossiles, à la lente et inexorable disparition du pétrole et à la non moins inexorable augmentation de son prix.

C’est un immense effort de formation, de recherche, d’innovation, d’investissement qui attend la France. C’est toute la croissance de demain, c’est toute la qualité de la vie de demain qui dépendent de cet effort que nous devons engager.

Nous avons la jeunesse, nous avons l’intelligence, nous avons les savants, nous avons les entrepreneurs pour inventer ce nouveau modèle de croissance, pour imaginer ce nouveau modèle français du XXIe siècle.

Ce nouveau modèle français, il répondra au besoin de justice parce qu’il ne sera plus soumis à la dictature de la finance, à sa tyrannie de la rentabilité à court terme, parce que tout le monde sera formé, parce que tout le monde pourra accéder à la promotion sociale par l’instruction et par la formation.

Dans ce nouveau modèle français, l’école sera attentive à la fragilité des enfants et plus aucun élève n’entrera au collège sans savoir lire, écrire et compter.

Dans ce nouveau modèle français, chaque jeune qui choisira l’alternance trouvera une place dans une entreprise.

Dans ce nouveau modèle français, les chômeurs auront un droit à la formation. Ils auront aussi un devoir, celui d’accepter l’emploi qu’on leur proposera. Et chacun aura droit à la formation tout au long de sa vie.

Ce nouveau modèle français répondra au besoin de tous de reprendre la maîtrise de leur destin, de se sentir libre de choisir son rythme de vie, de se sentir pleinement responsable de soi-même.

Dans ce nouveau modèle français, tout le monde aura droit à une deuxième chance et toute famille de bonne foi, confrontée à un accident de la vie dont la conséquence est le surendettement, pourra, comme une entreprise, bénéficier de la faillite civile telle qu’elle existe en Alsace afin de pouvoir redémarrer dans la vie. Parce qu’aucun échec ne doit être définitif.

Dans ce nouveau modèle français, on récompensera l’effort, le mérite, le travail. On ne dénoncera pas le talent, la réussite, le succès. La jalousie, l’envie, l’amertume ne sont pas et ne seront jamais des valeurs françaises.

Je ne veux pas d’une France nivelée, égalitariste, qui tournerait le dos aux talents parce qu’elle en aurait peur.

Ce nouveau modèle français rendra l’espoir à ceux qui l’ont perdu, parce que ce sera un modèle de progrès, un modèle de développement où l’avenir sera de nouveau une promesse où les enfants pourront espérer vivre mieux que leurs parents.

Ce que je vous propose, c’est de réunir les conditions pour que la France organise les « Trente Glorieuses » du XXIe siècle.

Ce que je vous propose, c’est de renouveler l’exploit qu’ont accompli les hommes de l’après-guerre qui avaient si bien tiré les leçons des grandes fautes du passé et des tragédies qu’elles avaient engendrées.

Ce que je vous propose, c’est de mobiliser toutes les forces intellectuelles, morales et sociales de la Nation. C’est de rendre la parole au peuple quand les corporatismes et les conservatismes se liguent pour empêcher le pays d’avancer. C’est de déconstruire l’État bureaucratique pour reconstruire un État entrepreneur qui soit une force d’entraînement. Nous ne les laisserons pas nous condamner à l’immobilisme.

Ce que je vous propose, c’est de remplacer le capitalisme financier par un capitalisme d’entrepreneurs. Nous ne voulons plus qu’une infime minorité dévoye les idées qui sont les nôtres par des comportements inacceptables.

Ce que je vous propose, c’est un État qui réduit ses dépenses, qui refuse la drogue de la dépense publique et qui remet de l’ordre dans ses finances pour préparer l’avenir et pour investir.

La condition, c’est l’unité nationale.

Je veux parler au peuple de France, pas à la Gauche, pas à la Droite. Je veux parler aux citoyens libres de mon pays en leur disant de laisser les chaînes de l’habitude de côté et de ne se poser qu’une seule question : quel avenir voulez-vous pour votre pays ? Voilà la seule question qui tienne…. […]

L’Europe.

Nous avons eu tort en Europe de négliger les frontières, tort d’élargir et d’ouvrir nos marchés sans contrepartie, tort de laisser la bureaucratie prendre le pas sur la volonté politique, tort de bâtir une Europe de la consommation sans nous soucier de l’Europe de la production.

Si les frontières extérieures de l’Europe ne sont pas protégées contre une immigration incontrôlée, contre les concurrences déloyales, contre les dumpings, il n’y aura pas de nouveau modèle français et il n’y aura plus de civilisation européenne.

Si nous avons fait l’Europe, c’est pour être protégés, pas pour laisser détruire notre identité et notre civilisation.

J’ai dit ma détermination à faire changer l’Europe sur la question des frontières. J’irai jusqu’au bout. J’irai jusqu’à suspendre s’il le faut, les accords de Schengen et à rétablir des contrôles ciblés à nos frontières.

J’irai jusqu’à appliquer s’il le faut à nos marchés publics les règles que s’appliquent les Américains en n’accordant leurs attributions qu’aux seules entreprises qui produiront sur le continent européen. Si on ne veut pas produire et créer de l’emploi sur le continent européen, on n’a pas besoin d’être candidat aux marchés publics du continent européen. Voilà notre vérité !

Je revendique pour la France le droit de choisir qui elle accepte sur son territoire.

Je revendique pour la France le droit de se protéger contre la concurrence de ceux qui ne respectent aucune règle.

Je revendique pour la France le droit de mettre en œuvre des politiques industrielles et de réserver une partie des marchés publics aux PME.

Je revendique pour la France le droit de défendre ses valeurs, sa culture, sa langue, son modèle républicain, son identité. Parce que défendre son identité, défendre sa civilisation, ce n’est pas honteux c’est légitime. Quand on oublie d’où l’on vient et qui l’on est, comment peut-on savoir où l’on va ?

La défense de ses droits, c’est ce que la France attend de l’Europe, c’est ce que la France demande à l’Europe. Mais la France le dit à ses partenaires, elle ne renoncera pas à les défendre elle-même si l’Europe ne les défend pas.

Je veux aller plus loin encore.

Après ce que nous avons fait pour sauver l’Euro, je veux poser non seulement le problème des frontières mais aussi celui du rôle de la Banque Centrale Européenne dans le soutien à la croissance. C’est une question très importante que nous ne pourrons pas éluder. Car si l’Europe ne veut pas perdre pied dans l’économie mondiale, elle doit absolument renouer avec la croissance.

La croissance, cela ne se décrète pas. Il ne suffit pas d’écrire le mot « croissance » dans un traité pour l’obtenir. Si l’on ne fait rien pour la compétitivité, si l’on alourdit le coût du travail, si l’on décourage l’esprit d’entreprise, si l’on n’investit pas, ce n’est pas la croissance que l’on obtient, c’est la stagnation.

Si l’on ne change pas l’Europe, si l’on ne fait pas l’Europe de la production, l’Europe de l’investissement, nous n’aurons pas la croissance. Si la Banque centrale ne soutient pas la croissance, nous n’aurons pas assez de croissance.

La crise - et l’Européen convaincu que je suis veut le dire - nous a montré les limites des règles qui ont été fixées dans le Traité de Maastricht. Je sais les difficultés d’aborder ce sujet. Je connais les obstacles mais nous avons le devoir d’y réfléchir. Parce que c’est un problème majeur pour l’avenir de l’Europe, c’est un problème stratégique pour l’Europe.

L’Europe doit apurer ses dettes, elle n’a pas le choix. Mais entre la déflation et la croissance, elle n’a pas davantage le choix. Si l’Europe choisit la déflation, elle disparaîtra. Il faut se souvenir des années 30.

Si les Français me renouvellent leur confiance, j’ouvrirai ce débat et je mettrai la même énergie, la même détermination à faire avancer l’Europe de la croissance, l’Europe qui investit dans son avenir, que celles que j’ai mises à combattre la crise financière et à sauver l’Euro. Il ne doit pas y avoir de sujets tabous, il ne doit pas y avoir de débats interdits.

On nous avait dit que la Banque centrale ne pourrait pas intervenir pour sauver l’Euro. Et la Banque centrale s’est donné la liberté nécessaire pour sauver l’Euro en fournissant de la liquidité aux banques. Ce qui était un tabou devant la crise est tombé comme une frontière de papier.

On nous avait dit que le Gouvernement économique, c’était impossible. Et nous avons obtenu le Gouvernement économique.

On nous avait dit que la question des frontières était taboue. Et nous avons posé la question des frontières.

On nous avait dit que le débat sur la réciprocité était interdit. Et nous avons ouvert le débat sur la réciprocité.

Alors sur le rôle de la Banque centrale dans le soutien à la croissance, nous allons aussi ouvrir le débat. Et nous allons faire avancer l’Europe…. […]

Deux voies sont possibles.

L’une imposera les solutions du passé.

Au mieux, elle ne résoudra rien puisqu’elle restera prisonnière de tous les conservatismes, de tous les corporatismes. Elle continuera à laisser les frontières s’effacer et la Nation s’affaiblir.

Au pire, elle découragera la réussite et elle ruinera les classes moyennes, sans enrichir les plus pauvres. Elle détruira la confiance des investisseurs. Elle nous mettra à la merci de la spéculation. Et pour s’en sortir, elle imposera l’austérité la plus dure qui plongera le pays dans la dépression.

L’autre voie, c’est celle qui sera tournée vers l’avenir et qui tirera les leçons des crises.

Je vous propose d’inventer les solutions du XXIe siècle et de construire un nouveau modèle de croissance, une nouvelle économie, une nouvelle ambition sociale. Entre le nationalisme et le laissez-faire, je vous propose pour la Nation la voie raisonnable de l’unité et de l’ouverture au monde.

La vocation de la France n’est pas de s’effacer ou de se taire.

La vocation de la France, c’est d’agir pour ceux qui ne peuvent pas agir. C’est de parler pour ceux qui ne peuvent pas parler.

La vocation de la France, c’est d’être au côté des peuples qui veulent être libres, c’est d’être au côté des Chrétiens d’Orient quand ils sont persécutés.

La vocation de la France, c’est d’organiser autour de la Méditerranée une communauté de destin. La France est intervenue pour protéger le peuple libyen du massacre. La France prendra des initiatives au Moyen-Orient pour que la paix et la justice triomphent enfin.

La vocation de la France, c’est de porter au G20 la régulation de la mondialisation, la moralisation de la finance et la taxation des transactions financières pour dégager les ressources dont les pays pauvres ont besoin pour sortir de la misère.

La vocation de la France, c’est d’être le porte-parole de tous ceux qui dans le monde veulent que l’homme ne soit pas sacrifier au commerce, que le droit du travail, de la santé, de l’environnement soient mis à égalité avec le droit du commerce.

Par-delà les siècles la grande voix de Victor Hugo nous dicte le programme de l’avenir. Ecoutons-le.

« Une liberté sans usurpations et sans violences, une égalité qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternité d’hommes libres, l’application du principe qui veut que tout homme commence par le travail et finisse par la propriété, le respect de l’héritage qui n’est autre chose que la main du père tendue aux enfants à travers le mur du tombeau, l’ordre comme loi des citoyens, la paix comme loi des nations ».

Il n’y a rien à changer, il n’y a rien à retirer. C’est cette France-là dont nous voulons être les héritiers…

 


FAUSSES PUDEURS DE FAUX-CULS

La concorde xsarko


Il y avait parait-il 100 000 personnes au meeting de Hollande comme à celui de Nicolas Sarkozy . Sous-entendu le Président n'a pas fait mieux que le candidat socialiste. Tous les médias communiquent sur cette égalité. Sauf que la place de la Concorde peut contenir au moins 85 000 personnes et l'esplanade du Château de Vincennes moitié moins, 45 000. La place de la Concorde était pleine et la foule débordait sur les Champs-Elysées. C'est donc encore un mensonge médiatique. Ce serait trop dur d'accepter que Nicolas Sarkozy a réussi son pari ! Oui il a rassemblé deux fois plus de monde et c'est importantde le dire !

L'égalité de traitement va jusqu'à truquer l'information. Lamentable !



INDECENCE ET ELEGANCE

 

Le moment des campagnes électorales est toujours propice aux règlements de comptes. Quand l’incertitude sur le détenteur du pouvoir point à l’horizon, on voit toujours des « courageux » fuir le bateau au cas où il changerait de main… avec en arrière-pensée un possible retour en grâces. Alors il faut faire oublier les éventuelles compromissions avec celui qu’on abandonne. Pour ce faire, il y a deux chemins. Celui de l’élégance et celui de l’indécence.

Sur le premier, on trouve naturellement Martin Hirsch et Jean-Pierre Jouyet. Ils s’apprêtent à voter François Hollande : ils le disent et personne ne songerait à le leur reprocher. Ni l’un ni l’autre, lorsqu’ils ont été au gouvernement sous Nicolas Sarkozy n’ont fait mystère sur leur ancrage à gauche et leur sympathie socialiste. Leur choix se fait sans renier la tâche accomplie. Ils avaient su dire leur désaccord chaque fois qu’il s’était produit sans pour autant offenser ou cracher dans la soupe. Ils ont tenu leur poste loyalement. Ils ont quitté le gouvernement et ont retrouvé leur liberté. Rien à redire. Leur modération aujourd’hui, c’est tout à leur honneur. Après tout, ils n’ont fait que servir la République.

Sur le second chemin, deux personnalités jettent aux orties sans vergogne leur collaboration avec le gouvernement. Anne Lauvergeon publie un ouvrage en forme de réquisitoire où elle dénonce  maintenant un « système de clan, de bandes et prébendes ». L’ancienne dirigeante d’Areva a pourtant été maintenue à son poste jusqu’au terme de son mandat. Elle avait tout loisir de démissionner, elle ne l’a pas fait. Il ne s’agit pas de lui refuser le droit de juger l’action du gouvernement ou de contester des indécisions industrielles ; elle est encore légitime quand elle en veut à Henri Proglio qui a tout tenté pour la déstabiliser. Elle n’a cependant pas non plus été virée, comme elle l’affirme : son mandat n’a pas été renouvelé au bout de dix ans, ce qui n’est pas la même chose. Et son bilan à la tête de l’entreprise concernée est largement discutable et pas seulement sur l’EPR finlandais. Les déclarations assassines qu’elle multiplie ressemblent à un acte de candidature dans l’équipe « Hollande ». Elle se révèle plus politique que gestionnaire, très bien. Mais sa démarche est indécente.

L’autre personnalité qui n’a pas de retenue pour dénoncer les cinq ans de Nicolas Sarkozy, c’est Jacques Attali. Ses gesticulations sont grotesques. « Il ne laisse que du vent » vient clamer maintenant celui qui hier encore se targuait d’avoir vu entrer en vigueur la majeure partie des 300 « décisions » de sa Commission pour la libération de la croissance. Curieusement le site internet de la dite commission a été fermé. Peut-être est-ce pour faire oublier que le Président lui a confié des missions à deux reprises. Une collaboration gênante pour l’ancien conseiller de Mitterrand au moment où la gauche pourrait revenir au pouvoir. Qu’il soit un homme de gauche, tout le monde le sait. Qu’il dénonce les résultats d’une politique de droite est déjà plus contestable quand le même a préconisé des mesures très libérales sur la croissance. Encore une fois, le fond n’est pas en cause, chacun a droit à sa liberté de pensée. Mais la forme, elle, manque singulièrement.

L’indécence ne fait pas mourir, mais qu’ils ne s’étonnent pas demain si on les traite avec la même violence. Et les coups, sectarisme aidant, pourraient bien venir du camp qu’ils tentent de rallier.

 

 


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

LA BALANCOIRE

A une semaine du scrutin du premier tour, les sondages se font plus frénétiques. Un rituel auquel il est difficile d’échapper. Et s’ils ne sont plus publiés, chacun sait bien qu’on pourra en trouver les résultats sur la Tribune de Genève ou la Libre Belgique… Mais là n’est pas le propos.

Les enseignements qu’ils nous apportent ne concernent pas les deux premières places. Elles sont attribuées en ordre variable entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Compte-tenu de la marge d’erreur d’au moins + ou – 2%, bien malin qui peut prédire l’ordre d’arrivée.

Mais quand les deux suivants sont au moins 14 points derrière, on peut réellement penser que le premier tour est joué. D’ailleurs les deux premiers sont déjà dans le second tour, sans le dire, bien que leurs faits et gestes le montrent assez bien.

On peut donc commencer à raisonner sur les reports de voix. On voit bien où sont les réserves de voix du candidat du PS : il y a de fortes chances pour que Mélenchon le tienne par la barbichette, beaucoup plus qu’Eva Joly dont le sort est déjà fixé par le traité signé entre le PS et les verts. De l’autre côté, Nicolas Sarkozy peut compter sur un report assez majoritaire des voix du Front National et de quelques petits candidats comme Dupont Aignan bien qu’il s’en défende. Dans cette hypothèse, et il s’agit bien d’une hypothèse, on arrive à une quasi égalité mathématique.

Il apparaît alors que la marge de manœuvre de l’un comme de l’autre, se trouve dans les voix de François Bayrou et les abstentionnistes. Ces derniers se répartissent généralement à peu près également si l’on en croit les statistiques électorales. Reste à savoir ce que fera le sphinx centriste.

C’est là que la manœuvre devient délicate et comporte une forte dose de pari. On peut faire l’hypothèse qu’en laissant entendre au lendemain du premier tour que Bayrou pourrait devenir son Premier ministre, Sarkozy gagnerait sur les deux tableaux : il attirerait, bien sûr, les voix centristes et rassurerait ceux que son impétuosité a indisposés. Mais on peut aussi émettre l’hypothèse inverse que le réflexe antisarkozyste sur lequel compte encore beaucoup la gauche verserait encore plus dans le rejet s’il s’alliait avec un homme perçu comme issu de la classe politique traditionnelle. Donc, … la boule de cristal !

Il ne faut pas oublier aussi l’intéressé qui vient de décliner toutes les avances qui lui sont faites, probablement pour ne pas accentuer la pente sur laquelle il glisse dans les sondages. Jusqu’au soir du 22 on ne saura rien. Il continuera de se balancer, de plus en plus mollement entre la droite et la gauche. On verra si sa déclaration que « l’élection de Hollande serait mauvaise pour la France » aura encore un sens.

Quant à François Hollande, va-t-il commettre la bévue fatale de donner des gages à Mélenchon ? On peut compter sur le leader du Front de Gauche pour faire monter la pression, surtout que les législatives suivent.

Ce faisant il enverrait définitivement Bayrou dans sa balançoire de l’autre côté. Suspense !

Avec ce nouveau paysage, on verra alors quelle tournure prendront les sondages du second tour. Car ce qui a été une dynamique pour la gauche radicale pourrait devenir un épouvantail pour les modérés déjà effarouchés par le radicalisme de la pastèque Eva Joly.

Rien n'est donc joué !

 


LES PARADOXES DE LA CAMPAGNE

 

Dans un rapport spécifique sur les finances publiques publié hier à Paris, l’OCDE vient nous rappeler à point nommé la nécessité de réduire les dépenses de l’Etat et indique plusieurs instruments économiques qui pourraient être employés pour les assainir. Pour faire court : compression des prestations familiales, réduction des dépenses de santé en rendant le système plus efficient, élargissement de l’assiette de la TVA, réduction des dépenses des collectivités, réduction des émissions de gaz à effet de serre au moyen d’un dispositif par enchères… Des pistes connues des candidats, que tous ne sont pas prêts à suivre.

Voilà bien l’un des paradoxes de cette élection. On sait ce qu’il faut faire pour réduire les dépenses de l’Etat, un impératif si on veut assurer l’avenir de notre pays, économique et social. Mais ce n’est pas le sujet pour la plupart des candidats. C’est que pour être élu ou simplement se faire entendre de ses électeurs, et essayer d’en capter, il faut promettre autre chose que des efforts et l’annonce de moins de confort. Face à cet impératif, on a la palette de tous les comportements.

Le discours qu’ils développent est conditionné soit par l’idéologie, soit par l’intérêt électoral dans un contexte concurrentiel. De ce point de vue on peut distinguer trois familles de candidats : les petits dans le bas des sondages, dont l’élection n’est pas la préoccupation majeure. Ils occupent un créneau politique pour lequel l’élection présidentielle est le moyen d’exister : ce sont les tenants de l’extrême gauche radicale NPA et Lutte ouvrière, rejoints pour la circonstance par l’écologiste Eva Joly qui a raté sa campagne et le souverainiste Nicolas Dupont Aignan ; Jacques Cheminade faisant figure du fantaisiste évaporé et égaré.  Il y a les seconds rôles qui comptent peser par leur score sur le 2ème tour et en tirer les dividendes : on trouve dans le peloton François Bayrou qui n’arrive pas à concrétiser sa popularité en poids électoral, Marine Le Pen qui se débat avec Jean-Luc Mélenchon pour garder la 3ème place après avoir revendiqué longtemps la seconde. L’ordre d’arrivée et le nombre des voix collectées seront déterminants pour le résultat du second tour. Enfin le candidat du PS et Nicolas Sarkozy font la course en tête et ne peuvent plus être rejoints, sauf surprise étonnante, et seront donc qualifiés pour le 2ème tour. C’est là que les reports de voix compteront et ordonneront la configuration de l’élection définitive.

La campagne officielle, avec l’égalité du temps de parole conduit inévitablement, par la convergence des attaques à laminer la position du sortant. C’est au mieux huit, quand ce n’est pas neuf, contre un.

Et voilà un nouveau paradoxe. Il ressort que pour l’instant un bon tiers des Français sont prêts à suivre le discours simpliste des candidats qui veulent nous replonger dans le passé d’une économie fermée : Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon exploitent à leur manière « la catastrophe du monde moderne » se drapent dans « le misérabilisme » et tentent de nous chanter l’air de la « France éternelle », l’un sur l’air de la « révolution », l’autre sur le culte gaulliste de la « libération », la troisième en surfant sur la fibre nationaliste et cocardière. Mais ce sont des discours truqués qui ne correspondent en rien au monde réel. Leurs propositions évoquent un monde qui n’existe pas et il y a gros à parier que les frustrations seraient grandes si par hasard elles venaient à être mises en œuvre.

François Bayrou est peut-être celui dont le programme, en tout cas le discours, s’approche le plus des conditions émises ci-dessus pour redresser les comptes publics. On voit bien qu’il n’est pas suivi.

Dernier paradoxe. Des deux prétendants, Nicolas Sarkozy est celui qui promet le moins et dont le projet se rapproche des pistes énoncées par l’OCDE. C’est une difficulté et on voit bien que le programme dépensier de son concurrent socialiste tente davantage les Français, au moins pour l’instant si l’on en croit les sondages de 2ème tour. Pourtant quel Français ne sait pas l’ampleur de la dette et la nécessité de continuer dans la direction que Nicolas Sarkozy a osé imprimer à son mandat, malgré l’impopularité. C’est bien pourquoi, à partir du 7 mai, nos créanciers, excités par quelques médias et « hedge funds » bien organisés à Londres et à Wall Street, pourraient nous faire jouer une drôle de danse. C’est une éventualité que les Français feraient bien de prendre en compte pour éviter les mécomptes.

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

Carnet présidentielle

J -10

La TV reste le premier vecteur d’information pour la campagne présidentielle. Devant internet et les radios. Ce n’est pas une surprise, mais vu l’indigence de l’information qui y est délivrée, ce n’est pas non plus très réjouissant. J’ai regardé ce que donnait la campagne officielle, celle des spots façonnés par les candidats : il n’y a pas de quoi se pâmer, entre le conformisme plan-plan du candidat qui parle à la caméra droit dans les yeux (via un prompteur) et les mises en scènes d’extraits de meetings ou le grandiloquent le dispute au creux des déclamations, le chaland aura eu du mal à regarder les dix séquences jusqu’au bout pour faire son marché. Il paraît que la « toile » s’enflamme pour la séquence de Poutou qui parodie « questions pour un champion ». Original à peu de frais, c’est plutôt convenu et virtuel, parce que côté championnat, le programme donnerait plutôt dans l’irréalisable puissance10. Le monde dont ses promesses parlent n’existe pas. Ou  plutôt, si, c’est la Corée du Nord.

La 2 s’est enfin décidée à tenter de faire une confrontation des dix candidats avec son émission politique « phare » « Des paroles et des actes ». Réunir en deux plateaux les dix en personne est déjà un exploit, mais la contrainte du temps de parole oblige à leur consacrer seulement 20 minutes à chacun. Et comme le débat est impossible avec autant de gens autour de la table, on devra se contenter d’une succession d’interviewes. Au moins aurait-on pu retenir la formule de confrontation indirecte utilisée pendant la primaire socialiste. C’eût été plus vivant et plus intéressant. D’ailleurs l’émission n’a eu qu’un taux d’audience très moyen : 14% et moins de 3 millions et demi de téléspectateurs. Ce soir ce sera la 2ème version avec un plateau plus relevé.

Au fil de la semaine Séraphin a retenu quelques faits ou événements qui méritent d’être mis en exergue.

Au chapitre des déclarations inopportunes, on retiendra celle de Bernard Thibault « la tension pourrait être grande dans le pays si Sarkozy est réélu ». Une menace voilée inadmissible contre le suffrage universel. Il est vrai que ça n’a jamais vraiment obnubilé les syndicalistes communistes. C’est le retour à la case « nuisance ».

Il y a celle d’Eva Joly à propos de l’affaire Bettencourt qui parle « de présomptions concordantes contre Sarkozy ». Elle ferait mieux de s’intéresser au financement du PS dans le Pas-de-Calais où il n’y a pas que des présomptions, mais dont les médias évitent de parler (ou si peu), on se demande bien pourquoi. C’est sur des présomptions qu’elle avait mis DSK en examen, et qu’elle le relâchera faute de preuves. Les présomptions ne sont pas des preuves mais peuvent être des calomnies.

Autre déclaration surréaliste : celle de François Hollande quand « il avertit qu’il ne laissera aucune place aux marchés ». Les marchés rigolent ! Sapin n’a pas dû lui dire qu’il y a une dette qu’ils financent.

Le thème dominant aura été celui de l’attaque des marchés évoquée sur le bloc-notes (cf. 3 avril) avec l’article de Marc Fiorentino de la Tribune de Genève et qui semble se préciser si Hollande est élu. La menace est  abondamment reprise par Nicolas Sarkozy et par les principaux leaders de l’UMP, d’Alain Juppé à Valérie Pécresse en passant par Jean-François Copé. Bien qu’elle soit réelle, je ne suis pas sûr que ce soit un bon argument électoral pour faire voter en faveur de notre candidat. C’est une façon de prendre le suffrage universel en otage qui pourrait bien déplaire aux Français. A utiliser avec modération.

Marine Le Pen a utilisé la métaphore du casse-tête chinois, dessin à l’appui pour expliquer et justifier la nécessité de sortir de l’Euro. Habile, mais comparaison n’est pas raison. Surtout quand le remède proposé est pire.

D’après un sondage, « Mélenchon-la-révolution » incarnerait le mieux le changement dans cette campagne. Le mot est faible. Personnellement je trouve qu’il incarne un « bouleversement » qu’on ne peut pas souhaiter à notre pays. Le bolchévisme, c’est bien quand il reste folklorique. Le problème c’est les gogos qui commencent à y croire.

Enfin, ce qui a émergé dans les prises de positions du côté de l’UMP, c’est la danse du charme autour de Bayrou : sera-t-il premier ministre en cas d’élection de Sarkozy ? On peut comprendre la préoccupation. L’hypothèse est plaisante. La vivre dans la réalité… Je doute que le couple tienne aussi longtemps qu’avec François Fillon. Il n’y a que Copé pour montrer sa réticence. Lucidité ou intérêt ? Peu importe. Ce qui compte, c’est le ralliement pour le 2ème tour, et il est important de ne pas fermer la porte. Si c’est une manière de le dire, alors …

Le QUIZZ 2012 d'hier : la réponse est ... Nicolas Sarkozy ? François Bayrou ? Alain Juppé ? - Non, c'est Clémenceau !

 


ROSE MAFIA

 

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Voilà un livre qu’il faut avoir lu, surtout si on a l’intention de voter Hollande. On y découvre un des systèmes mafieux les plus perfectionnés organisé par les élus socialistes du Pas-de-Calais. Objectif : financement de la fédération PS et aussi enrichissement personnel de certains. On y découvre les emplois fictifs, les enfants casés, les logements de complaisance…

Dans cette affaire, le maire d’Hénin-Beaumont fait figue de bouc émissaire. C’est quand il s’en est aperçu qu’il s’est mis à table, refusant de payer pour tout le monde. De toutes façons la Chambre Régionale des comptes avait déceleé déjà de quoi ouvrir des enquêtes préliminaires contre de nombreux élus. Et la juge d’instruction en charge de l’affaire avait découvert et recoupé de nombreux délits.

Tout y passe : blanchiment d’argent qui s’envole au Luxembourg, appels d’offres truqués qui servent toujours les mêmes en échange de rétro-commissions et de surtarifications, des SEM emboitées comme des poupées gigognes et support des malversations…

Pendant un long premier temps, parce qu’il croyait dans son parti, Gérard Dalongeville ment pour le protéger. Il va en prison pour que la découverte du système n’éclabousse pas le PS. Et puis il vient un moment où il se dit que « ça suffit ».

Le livre est un cri de souffrance et en même temps une confession pour décharger une conscience qui découvre qu’elle acceptait l’inacceptable.

Le résultat est évidemment stupéfiant et pose des questions sur les pratiques de certains élus. On se demande même si la direction du PS peut ne pas avoir été informée de tels déviances. Les mœurs troubles des responsables du PS du Pas-de-Calais sont-elles isolées dès lors qu’elles se produisent dans une fédération tenue par les mêmes depuis 30 ans !  On ne peut s’empêcher de faire le lien avec les Bouches-du-Rhône et d’autres fédérations…

Et peut-être bien que d’autres villes tenues depuis la même époque connaissent-elles peu ou prou les mêmes accommodements avec la légalité. L’habitude et le confort entraîne souvent la faiblesse et le laxisme… Tellement tentant !

On sait déjà que la triche fait partie intégrante des coutumes internes du PS. Il manquait la dimension corrompue. Madame est servie !

 


Sarkozy « le sérieux » face à Hollande « l’embrouille »

 

  Sarko projet

A un peu plus de deux semaines du premier tour, Nicolas Sarkozy a présenté son projet et publié une lettre aux Français. Il a surtout visé son rival socialiste, brandissant, en cas d’alternance, un risque de « faillite » de la France.

Crédité d’une forte « présidentialité » il est jugé le mieux à même « de prendre des décisions difficiles » par 46% des personnes interrogées contre 26% à François Hollande, de « lutter contre l'immigration clandestine » (45% contre 14%), de « défendre les intérêts de la France à l'étrange »" (43% contre 28%), et de « lutter contre l'insécurité » (42% contre 20%).

En revanche, le candidat socialiste obtient les meilleurs scores grâce à son discours dépensier lorsqu'il s'agit « d'améliorer le système éducatif » (46% pour François Hollande, contre 18% pour Nicolas Sarkozy) ou « d'augmenter le niveau de vie et le pouvoir d'achat » (36% contre 16%, mais 46% des personnes interrogées estiment qu'aucun des deux n'en est capable).

Vingt-cinq jours après sa déclaration de candidature, Nicolas Sarkozy avait fait, sur la forme, une démonstration de force à Villepinte. Vingt-cinq jours après Villepinte, il fait une démonstration de force sur le fond.

Pour la présentation de son projet devant la presse, il a triplé la mise. Un livret de quinze pages regroupant les promesses déjà égrenées au fil de la campagne ainsi que leur financement. Une promesse nouvelle à l’attention des retraités : payer les pensions le premier du mois au lieu du huit pour « réparer une injustice ». Et une lettre « au peuple français », imprimée à 6 millions d’exemplaires, pour célébrer son « amour » du pays et livrer sa « vision » de la France de demain.

Dès le début de son intervention, Nicolas Sarkozy a délaissé la mise en « cohérence » de son programme pour prendre François Hollande pour cible, sans ménagement, rappelant sa position d’otage de Jean-Luc Mélenchon. Il l’a dépeint sans étoffe, sans expérience et l’a accusé d’être « le seul à penser que le problème du coût du travail n’existe pas ». Il en a profité pour étriller le programme socialiste, qu’il présente comme « un festival de dépenses nouvelles dont personne ne sait comment elles seront financées ». Citant les promesses de François Hollande de créer 60.000 postes dans l’enseignement dont les modalités changent tout le temps, et de « remettre en cause » la réforme des retraites, il a affirmé que « cette seule proposition, c’est la négation de l’existence d’une crise » et il a ironisé en se demandant : « Avons-nous les moyens de dire aux Français : c’est la fête ! ».

Une heure trente durant, le chef de l’Etat s’est en fait appliqué à faire un comparatif de performance, entre lui et son rival. Comme s’il voulait imposer encore davantage le duel à deux semaines du premier tour. « Nous ne pouvons pas différer le choix de la compétitivité… Les Français ont un choix historique à faire », faisant du triptyque « travail-autorité-responsabilité » l’axe de son programme.

Nicolas Sarkozy s’est posé comme un candidat sérieux et responsable, qui a la capacité à décider et une grande expérience de la gestion des crises, ce que les Français lui reconnaissent. Il s’est efforcé de démontrer que la France va mieux et peut s’en sortir à la condition qu’elle fasse les bons choix. Celui de la rigueur budgétaire : il fera voter la « règle d’or » dès l’été, soucieux de montrer qu’il n’est pas dépensier.

A l’inverse, Nicolas Sarkozy a promis à la France le même sort que la Grèce et que l’Espagne si François Hollande appliquait son programme : « Dans le passé, un pays qui faisait faillite n’existait pas. Aujourd’hui, on sait que c’est possible… Le moindre relâchement, et c’est la crise de confiance et la situation dans laquelle se trouve l’Espagne ». Rappelant le tournant de la rigueur en 1983, il n’a cette fois donné que deux jours à la gauche pour  « mettre par terre cinq années d’efforts ». Ce qui est malheureusement réaliste.

 Clarté et rigueur contre embrouille et démagogie…

 


SARKO FLASH

Coeur NS
« Nous sommes le seul pays d’Europe à avoir augmenté le pouvoir d’achat chaque année, nous sommes le seul pays d’Europe depuis 2009 qui n’a pas connu un trimestre de récession ».

                                                            Nicolas SARKOZY, sur RTL.    

Les faits sont les faits !


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

Carnet présidentielle

Un coup de projecteur avant la trêve pascale sur la campagne. Il nous permet de constater une évolution intéressante de la situation à travers les messages que l’opinion délivre et que traduisent les sondages.

Une confirmation : la percée de Nicolas Sarkozy et l’écart qui se resserre au second tour.

Mélenchon continue son ascension bolchévique et plane sur son nuage rouge.

Bayrou brûle ses dernières cartouches : manifestement il ne sait plus comment faire pour remonter la pente et endiguer la désaffection de ses électeurs.

Du côté Le Pen, il n’y a plus qu’elle à croire à une surprise qui lui soit favorable au soir du premier tour ; on a tout lieu de penser que ce sera une vaguelette bleu-marine.

Chez Eva Joly, tout va bien : on serait tenté d’ajouter « Mme la Marquise ». Cécile Duflot pratique la méthode Coué en nous assénant « Quoi qu’il arrive, la candidature Joly aura fait du bien » ; on se demande bien à qui. Suffit-il de changer de lunettes : après les rouges, les noires et maintenant les vertes pour l’affiche officielle. Ce n’était donc qu’une question de lunettes ? Nous voilà rassurés.

Hollande a présenté sa feuille de route pour la 1ère année de son mandat. Il aurait mieux fait de parler des deux premiers jours, parce que ça n’ira pas plus loin (lire l’article de Marc Fiorentino : « si c’était vrai ? » du 3 avril). Un catalogue irresponsable de dépenses démagogiques fait pour attirer les voix et marquer les esprits. Mais le 7 mai tout commencera à aller mal pour nos finances et nos relations en Europe.

Quand on regarde l’avis des Français sur les critères principaux pour assumer la charge présidentielle : capacité à prendre les décisions, stature internationale, Sarkozy met entre 20 et 26 points dans la vue à son rival Hollande. Peut-être cons, mais lucides, non ? La « sarkophobie » a ses limites.

On apprend aussi que les abstentions tourneraient entre 20 et 25%. Les abstentionnistes se recruteraient surtout chez les électeurs des verts (34%) –comme on les comprend !- chez ceux de Le Pen (34% aussi) et surtout chez ceux du Modem (42%), certainement les plus désabusés.

Contrairement à ce qu’on nous raconte, l’intérêt pour la campagne reste à un bon niveau, moins qu’en 2007, année exceptionnelle. 74% des Français se disent informés, 66% en parlent, 79% pensent que cette élection sera décisive pour l’avenir, 56% qu’elle aura un impact sur leur vie quotidienne. La bipolarisation est confirmée par la motivation des troupes : c’est au PS et à l’UMP qu’on trouve la plus forte.

Une dernière pour la route : la prise de position scandaleuse du SNES, principal syndicat des lycées et collèges, qui appelle à battre Sarkozy. « Ils tuent l’école » clame le syndicat. C’est connu, c’est toujours plus commode d’accuser les autres, ça évite de se dénoncer. Le mélange syndicalisme-politique et les compromissions avec la gauche n’annoncent rien de bon pour les enseignants. Luc Chatel a le mérite d’être clair dans sa réponse : « Le syndicat Snes-FSU devrait utiliser son énergie pour accompagner le gouvernement dans son combat pour moderniser l'Education nationale et faire évoluer un système éducatif bien trop longtemps englué dans les conservatismes et les inerties d'une autre époque plutôt que de perdre son temps dans de vaines querelles partisanes »

Sur ce, Joyeuses Pâques !

 


JUPPE : L’APPEL D’ANDARD

 

A Andard, Alain Juppé dénonce la "sarkophobie des socialistes" et appelle à la mobilisation.

Alain Juppé a dénoncé hier à Andard la « sarkophobie » des socialistes, qui procède d'une « double tromperie », en appelant la droite à se mobiliser pour le président candidat, « un capitaine for », face au « pilote hésitant » qu'est François Hollande.

Andard 1 PresDevant les 600 personnes rassemblées, le ministre des Affaires étrangères a exhorté son auditoire à ne pas se focaliser sur les sondages du second tour qui « ne sont pas véritablement significatifs ».

« Au lendemain du 1er tour, ce sera une nouvelle campagne », a-t-il poursuivi en soulignant que pour le 1er tour Nicolas Sarkozy avait gagné dix points quand le candidat socialiste en perdait autant. « Les courbes se coupent ».

Alain Juppé en a appelé à « une vraie prise de conscience » de la part de la droite et à choisir « un capitaine fort » qu'est le président-candidat et non « le pilote hésitant » qu'est le candidat socialiste.

Il a dénoncé la « sarkophobie » des socialistes qui en « ont tellement fait que les Français ne croient plus à la systématisation des attaques ». « C'est une double tromperie », a-t-il dit, en soulignant que lorsqu'on « veut juger le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il faut prendre en compte la succession de crises ».

« On s'en sort mieux que nos principaux partenaires », a précisé Alain Juppé, citant le pouvoir d'achat maintenu et la lutte contre les déficits avec « en 2011, des objectifs meilleurs que ceux que nous nous étions fixés ».

Pour lui, il y a également « tromperie » quand les socialistes brocardent les réformes entreprises alors qu'ils les conserveront pratiquement toutes, comme la suppression de la taxe professionnelle, le crédit impôt recherche, ou le grand emprunt.

« Au total nous pouvons être fiers de ce qui a été fait ».

Il a critiqué le programme de François Hollande, en particulier les 60.000 emplois supplémentaires dans l'éducation, se demandant où il allait aller les chercher puisque le candidat socialiste a affirmé que globalement il n'y aurait pas création d'emplois de fonctionnaires.

Il a ironisé sur son manque d'expérience internationale d’un candidat qui « n'a jamais pas mis les pieds en Chine ».

Pour lui, « le programme économique de M. Hollande ne tient pas la route et se traduira par un matraquage fiscal et social ». « Je ne pense pas, a-t-il ajouté, que les riches seront les principaux perdants, mais les classes moyennes oui ».

De même, le ministre a qualifié d'illusion le discours sur l'Europe du candidat PS, citant l'eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit, qui avait jugé que l'abstention au Parlement des socialistes sur le Mécanisme européen de stabilité (MES) était « une bourde historique ».

« Je vous demande d'ouvrir les yeux sur le vrai Nicolas Sarkozy (...) regardez l'homme Sarkozy tel qu'il est avec ses fragilités, ses défauts - tout le monde en a- (...) c'est un bosseur (...) c'est un homme courageux. Regardez, son énergie et sa capacité à faire face aux crises » a-t-il lancé avant de conclure sur un appel à l’unité de la majorité, essentielle en cette période cruciale de la campagne..

 

 


LA COMPETITIVITE

Une analyse intéressante :

"... Le vrai défi que doit relever l’économie française, c’est celui de sa compétitivité sur le marché européen. Il est évident qu’il faudra beaucoup de temps avant que les coûts de production des entreprises chinoises se rapprochent de ceux des nôtres (même si les salaires en Chine augmentent régulièrement et fortement). Mais nous faisons l’essentiel de notre commerce avec nos voisins européens; nos échanges avec la Belgique, par exemple, sont supérieurs à nos échanges avec la Chine!

Or le seul candidat à la présidence de la République qui traite de cette question centrale de la compétitivité, c’est Nicolas Sarkozy...."

  Lire l'article complet sur le blog d'Alain Juppé (Carnet de campagne 8) en cliquant ci-contre à gauche dans "Mes sites préférés".

 

 


TIERCE GAGNANT A ANDARD

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Près de 600 personnes s’étaient déplacées en fin d’après-midi pour le meeting de soutien à Nicolas Sarkozy. Il faut dire que l’affiche était alléchante : Alain Juppé, Roselyne Bachelot et Laurent Wauquiez  avaient fait le voyage pour venir soutenir le moral des troupes, plaider pour la Président sortant et appeler à voter pour lui.

Tous les parlementaires de la majorité s’étaient déplacés dans la belle salle Jeanne de Laval d’Andard et occupaient le premier rang. Parmi la foule on pouvait voir aussi de nombreux élus, maires et conseillers généraux et régionaux. Tous avaient hâte d’entendre les invités. Mais il fallut patienter un peu, le train de Paris avait du retard.

Après le mot d’accueil de Marc Laffineur qui évoque en amuse-bouche quelques éléments du bilan du quinquennat et quelques exemple bien choisis pris dans le florilège des esquives du candidat socialiste, c’est Laurent Wauquiez qui ouvre le bal de fort belle manière : humour sur le cours ligérien pour saluer toutes les personnalités présentes et hommage à ses deux compagnons de soirée, appuyé quand il s’agit d’Alain Juppé qui incarne pour lui  la «dignité de la voix de la République ».  Puis il enfourche son dada : nos valeurs faites d’équilibre entre le social et le travail, la responsabilité et la solidarité.  La campagne de Nicolas Sarkozy s’inscrit en discours de vérité qui énonce les défis que notre pays doit relever, sans jamais perdre de vue la dimension sociale, démarche aux antipodes de celle des socialistes  qui n’ont que l’antisarkozysme à proposer, la caricature, l’esquive et les propositions qui changent tout le temps à la manière d’un jeu de bonneteau. Veut-on un joueur de bonneteau comme Président ? « Ne regardez pas la prestation qu’il propose, mais regardez en face l’impôt qui nous attend ». Il souligne dans un parallèle fait d’évidence, la densité du bilan d’un côté, le vide vertigineux de l’autre, avec l’inévitable détour par … la Corrèze. C’est un monde nouveau qui nous attend, la France a besoin du consensus républicain et d’être confiante dans ses valeurs.

Roselyne Bachelot prend la suite. Sans papier, à l’aise d’autant plus qu’elle est en terre connue, elle apporte l’éclairage de son expérience acquise dans les deux ministères qu’elle a occupés : la solidarité n’a pas été une variable d’ajustement des crises successives. Elle illustre ce choix courageux voulu par le Président de la République de nombreux exemples : accueil des enfants handicapés, augmentation régulière des allocations, effort sans précédent en faveur des séniors, le RSA, la politique de la famille conçue comme un véritable pilier. Si bien que la France est le seul pays d’Europe où le taux de pauvreté n’a pas augmenté. A comparer avec le projet du candidat socialiste qui consacre 10 lignes sur la politique sociale.  Le projet social est au cœur du projet républicain de Nicolas Sarkozy. Les chantiers du second quinquennat sont dans le prolongement de l’action qui a été menée. Synthétique et efficace !

Il revient à Alain Juppé d’apporter la touche de l’Homme d’Etat. Cela passe par une rapide évocation de son activité de Ministre des Affaires Etrangères avec les coins de ciel bleu (Sénégal, Birmanie ) et les nuages noirs (Syrie, Mali). L’occasion pour lui de souligner la force d’impulsion que Nicolas Sarkozy  a donné à notre pays et qui lui permet « d’avoir aujourd’hui une voix forte et d’être un pays qui compte ». Impossible aussi de ne pas évoquer le risque terroriste avec une rapide allusion aux commentaires qu’il juge choquants sur les actions menées par les services concernés contre les islamistes. Il est surtout venu pour nous délivrer trois messages : « ne vous laissez pas tromper sur le quinquennat ». C’est le premier. Beaucoup de réformes réussies qui seront gardées : il en cite quelques-unes, et cela malgré les crises qu’il a fallu affronter en même temps. « Ne faites pas confiance au candidat socialiste ». C’est le deuxième. Il prend appui sur deux exemples : le coup des 75% d’impôts qui ne rapporteront rien (hallucinant !) et un programme économique et social qu’il juge explosif. Deux conséquences : le dérpage budgétaire est assuré, la rupture des équilibres européens garantie. « Ouvrez les yeux sur le vrai Sarkozy ». C’est le troisième.  Il apporte un témoignage vibrant : « c’est un bosseur », « il est courageux », « il a une énergie formidable »… C’est l’Homme d’Etat qu’il nous faut. Il conclut en deux mots sur la France forte en insistant sur la nécessité de retrouver la compétitivité, dans une Europe forte qui s’appuie sur les constats faits à Villepinte. Pour conclure sur son leitmotiv préféré : « y’a pas photo, c’est Sarko qu’il nous faut ! »

J -17 : dernière ligne droite de la campagne. Rendez-vous le 15 avril, place la Concorde !

 


Hollande et la gauche vent debout contre le “un sur deux” de Sarkozy

Ils sont incorrigibles !

La proposition de Nicolas Sarkozy d’imposer aux “grosses collectivités locales” la règle du “un sur deux” pour supprimer des postes de fonctionnaires, annoncée dans un entretien exclusif à Acteurs publics, fait bondir la gauche. François Hollande dénonce un risque “d’effacement des services publics” ...



INTERVIEW DE NICOLAS SARKOZY A « ACTEURS PUBLICS »

 

La France forte affiche

 

 

Nicolas Sarkozy a accordé un entretien exclusif à Acteurs publics : poursuite de la RGPP, suppressions de postes dans la fonction publique… Nicolas Sarkozy veut imposer la règle du “un sur deux” aux “grosses collectivités locales”. Le chef de l’État répond aussi à François Hollande sur l’impartialité de l’État.

 

Quel bilan tirez-vous des périmètres ministériels inaugurés en 2007 ? Votre prochain gouvernement comptera-t-il de nouveaux ministères ?
Le ministère du Développement durable que j’ai voulu en 2007 est sans équivalent en Europe. C’est un outil institutionnel performant qui a permis dès 2007, avec le Grenelle de l’environnement, d’engager un vaste programme de mutation écologique. En associant plusieurs secteurs, nous avons fait évoluer notre modèle de croissance pour tendre vers un développement plus durable. En ce qui concerne l’organisation future des ministères, elle m’apparaît venir après la question du projet politique. L’essentiel, c’est d’abord de dire la vérité aux Français sur la situation, sur ce qui est indispensable, sur tout ce qu’on ne peut pas remettre à demain.

Le rattachement du ministère de la Réforme de l’État et de la Fonction publique au ministère du Budget a parfois été interprété comme fixant de seuls objectifs d’économies à la réforme de l’État. Reviendrez-vous sur ce choix ?

Il faut juger une organisation ministérielle à l’aune de ses résultats. En cinq ans, nous avons fait le remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et dans le même temps, nous n’avons jamais autant signé d’accords avec les organisations syndicales de la fonction publique, par exemple sur le pouvoir d’achat, les conditions de travail ou le sujet des non-titulaires de la fonction publique. Croyez-vous vraiment que si nous avions eu une vision aussi caricaturale, nous aurions pu aboutir à de tels résultats ? En matière de réforme de l’État, ce qui compte, c’est d’abord le niveau de portage politique de ce sujet : pendant des années, il a été traité comme un sujet administratif, alors que c’est une question éminemment politique. J’ai fait de la réforme de l’État un sujet politique, dont les ministres s’occupent pleinement, et sur lequel ils sont attendus. Et c’est pour cela que nous avons fait des réformes que tout le monde avait renoncé ou échoué à faire, comme la fusion entre la direction générale des impôts (DGI) et la direction générale de la comptabilité publique (DGCP), la fusion de l’ANPE et des Assedic, la création des agences régionales de santé (ARS) ou la réforme des cartes judiciaire et militaire.

Allez-vous poursuivre la Révision générale des politiques publiques (RGPP) si vous êtes réélu ?

Oui. Les résultats de la RGPP que j’ai lancée en 2007 sont considérables à tous égards. 500 mesures de modernisation ont été lancées en quatre ans, qui ont permis de dégager 15 milliards d’économies sur la période 2009-2013 et contribuent ainsi à rétablir l’équilibre des finances publiques, que la France doit atteindre en 2016. La RGPP a permis d’améliorer les services pour les citoyens et les entreprises, de moderniser et simplifier l’État dans son organisation et ses processus, de développer la culture du résultat dans la fonction publique et de mieux valoriser le travail et le parcours des agents. Les agents publics ont bénéficié d’une hausse de leur pouvoir d’achat de 10 % entre 2007 et 2011, ce qui n’aurait pas été possible sans les économies générées par la RGPP. On ne peut pas aujourd’hui faire croire qu’on peut à la fois créer des postes et améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. C’est un mensonge qui ne résiste pas une seconde à l’analyse.

La question de la “politisation” de la haute fonction publique s’est invitée dans la campagne. Êtes-vous favorable à un spoil system à la française ?

Je n’admets pas que l’on pointe du doigt les hauts fonctionnaires et que l’on porte des accusations graves sur leur impartialité. Nous avons un statut de la fonction publique qui comprend des droits et des devoirs, et qui insiste sur un point : “Aucune distinction ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison de leurs opinions politiques, syndicales, philosophiques ou religieuses, de leur sexe ou de leur appartenance ethnique”. Les hommes politiques sont le garant de ce statut et ne sont pas là pour porter des accusations contre tel ou tel ni pour annoncer que nombre d’entre eux devront quitter leur place s’ils arrivent au pouvoir. C’est une pratique des institutions bien éloignée de celle de la plupart des présidents de la Ve République qui se sont succédé. J’ai moi-même combattu ce type de réflexe partisan en faisant voter la révision constitutionnelle de 2008, qui permet aux commissions parlementaires de s’opposer aux nominations les plus importantes. Ce qui compte fondamentalement, c’est la compétence et l’intégrité.

Regrettez-vous le terme d’“épuration” pour qualifier les propos de François Hollande sur le remplacement de certains hauts fonctionnaires en cas de victoire de la gauche ?

Ce que je regrette, ce sont les accusations portées à l’emporte-pièce, au mépris de tous les textes de la fonction publique, de la pratique de nos institutions et des nominations qui ont été faites dans la haute fonction publique depuis 2007. Je n’ai jamais regardé la couleur politique des personnes qui étaient candidates, mais uniquement leurs compétences. Les nominations que j’ai faites à la Cour des comptes, dans le corps préfectoral ou dans le corps diplomatique le prouvent. J’aimerais que tous les candidats comprennent qu’un président de la République n’est pas là pour défendre ou placer les siens, mais pour s’assurer que la compétence prime toujours sur l’appartenance à une famille politique ou à un cercle d’amis.

En 2008, vous aviez annoncé la suppression du classement de sortie de l’ENA. Comment expliquez-vous qu’il soit toujours présent quatre ans après ?

Nous n’avons pas pu procéder par voie réglementaire et la suppression du classement de sortie de l’ENA par la voie législative a été censurée en mai 2011 par le Conseil constitutionnel. Ce qui importe, c’est qu’il y a désormais consensus sur le constat que j’ai dressé en 2007, c’est-à-dire sur le fait que le passage d’un concours à 25 ans ne peut pas déterminer le déroulement complet d’une carrière dans la haute fonction publique. Il faudra donc continuer à avancer sur ce thème de manière progressive et consensuelle.

Depuis cinq ans, avez-vous perçu les hauts fonctionnaires comme des alliés ou comme des adversaires des réformes que vous avez mises en œuvre ?

Nous n’aurions pas autant modernisé et réformé depuis 2007 si nous ne nous étions pas appuyés sur les hauts fonctionnaires. La France a la chance d’avoir une haute fonction publique compétente, non partisane et dévouée à la défense de l’intérêt général. Il s’agit d’une construction historique inestimable. Les hauts fonctionnaires ont agi comme leur statut et leur éthique le leur commandaient : ils ont appliqué les consignes du gouvernement dans le respect de l’intérêt général.

Le projet de loi sur la prévention des conflits d’intérêts chez les responsables politiques et les hauts fonctionnaires n’a pas été inscrit à l’agenda parlementaire. Pourquoi avoir abandonné un texte hautement symbolique ? Pourquoi ne pas avoir retenu la proposition de la commission Sauvé d’inscrire une définition du conflit d’intérêts dans la loi ?

Le projet de loi relatif à la déontologie et à la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique a été finalisé l’été dernier à la suite du rapport que j’avais demandé à la commission de réflexion présidée par le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé. Le calendrier législatif des derniers mois de la législature a été profondément bouleversé par la crise, puisque nous avons dû faire voter trois projets de lois de finances rectificatives en quelques mois. C’est ce qui explique que nous n’ayons pas pu inscrire le texte relatif à la déontologie à l’agenda parlementaire, mais il n’est absolument pas abandonné. En ce qui concerne la définition du “conflit d’intérêts”, les travaux préparatoires au projet ont montré que la définition de la “prise illégale d’intérêts” dans le code pénal suffisait.

En annonçant la fin du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux parmi les enseignants des écoles maternelles et élémentaires à partir de la rentrée 2013, n’avez-vous pas sonné le glas du “un sur deux” ?

Le nombre de fonctionnaires était en 2007 supérieur de plus d’un tiers à ce qu’il était en 1980. Grâce au non-remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux dans l’État, 160 000 postes de fonctionnaires auront été supprimés dans les effectifs de l’État depuis 2007. Ce sont ces mesures d’économies progressives mais essentielles qui permettent aujourd’hui à la France d’éviter les coupes bien plus drastiques auxquelles sont contraints nos partenaires européens. Elles doivent donc continuer. Cette politique n’a jamais été appliquée de manière uniforme entre les ministères, mais en fonction de leur potentiel d’économies : par exemple, les effectifs de la justice progressent chaque année depuis 2007. Nous allons donc continuer le “un sur deux”, à l’exception du primaire. Et nous l’étendrons aux grosses collectivités territoriales, qui ont tout à fait la capacité de faire le même effort que l’État. C’est un enjeu très important : depuis 2007, les collectivités territoriales ont créé 100 000 emplois, alors que l’État en supprimait 160 000.

Comment comptez-vous contraindre ou aider les collectivités à diminuer leurs effectifs ?

Il y a un grand consensus sur le fait que les collectivités locales doivent désormais s’engager dans un processus d’économies, sur leurs dépenses de personnel comme de fonctionnement, comme l’État l’a fait depuis 2007 : c’est ce qu’a rappelé le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, à l’occasion de la remise du dernier rapport de cette cour en janvier dernier ; c’est aussi ce que disait le rapport du groupe de travail sur la maîtrise des dépenses locales présidé par Gilles Carrez et Michel Thénault [respectivement député UMP et conseiller d’État, ndlr] ; ou encore ce qui découle du rapport indépendant sur la situation des finances publiques remis au premier trimestre 2010 par Paul Champsaur et Jean-Philippe Cotis [respectivement président de l’Autorité de la statistique publique et ancien directeur général de l’Insee, ndlr]. Et cet effort peut être appliqué avec mesure : je ne mets pas sur un pied d’égalité la petite collectivité de quelques milliers d’habitants et le gros conseil régional. Mon principe est simple : les grosses collectivités, qui représentent les deux tiers des dépenses locales, doivent faire le même effort que l’État ; elles ont la possibilité de se réorganiser, d’être plus économes de leurs moyens.

Pouvez-vous préciser votre proposition de moduler les dotations versées par l’État aux collectivités en fonction de leur vertu budgétaire ?

C’est une possibilité que j’ai mise sur la table lors du sommet sur les finances locales du mois de janvier, car il serait effectivement très sain d’inciter d’une manière ou d’une autre les collectivités à faire des économies, par exemple en modulant leurs dotations.

Vous proposez de revoir le statut des enseignants. Faut-il réformer le statut général de la fonction publique ?

Le statut de la fonction publique nous a-t-il empêché de réformer l’État, de faire des réformes sans cesse repoussées par mes prédécesseurs, d’augmenter l’âge légal de départ à la retraite, de supprimer des postes de fonctionnaires, de changer la politique salariale dans la fonction publique, de voter le service minimum dans les transports, de réformer les régimes spéciaux de retraite ? Non. Cela prouve bien que l’essentiel du sujet, c’est la volonté politique. En cinq ans, je n’ai jamais reculé, quelles que furent les pressions. C’est cela qui compte.

Êtes-vous favorable à une augmentation du nombre de fonctionnaires sous contrat en CDI ?

Nous avons investi des moyens considérables pour faire reculer la précarité dans la fonction publique et, globalement, réduire le nombre de fonctionnaires contractuels. Grâce à la loi du 12 mars dernier, qui fait suite au protocole d’accord signé le 31 mars 2011 par le gouvernement et 6 organisations syndicales (Unsa, CGT, FO, CFDT, CGC, CFTC), 100 000 agents contractuels pourraient voir leur contrat de plus de six ans requalifié en CDI, et 40 000 à 50 000 agents pourraient, s’ils le souhaitent, être titularisés dans la fonction publique. Nous n’allons donc pas parallèlement recruter davantage de fonctionnaires contractuels.

La réforme des services déconcentrés de l’État (Réate) a mis en lumière des écarts importants de rémunération entre fonctionnaires issus des différents ministères. Au-delà de l’injustice ressentie par les agents, ces différences empêchent leur mobilité d’une administration à l’autre. Comptez-vous vous attaquer à ce problème dans les cinq ans à venir ?

Depuis 2007, grâce aux économies permises par la RGPP et le non-remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, nous avons investi 2,5 milliards d’euros pour améliorer la situation des fonctionnaires, en donnant la priorité à la convergence des rémunérations sur des postes de responsabilités équivalentes. Le principe est simple : à ancienneté, responsabilités et performances équivalentes, deux agents doivent être payés de la même manière quel que soit leur ministère d’appartenance. Je poursuivrai en ce sens.

Reviendrez-vous sur la politique de gel du point d’indice dans la fonction publique ?

 Compte tenu de la stratégie de redressement des finances publiques, le point d’indice, que nous avions continué à augmenter au plus fort de la crise, a été gelé en 2011 et en 2012. Cela ne veut évidemment pas dire gel des rémunérations : grâce aux mesures d’accompagnement du non-remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, depuis 2007, la rémunération des fonctionnaires a augmenté de 19 %, alors que l’inflation cumulée sur la période a été de l’ordre de 8 %, ce qui représente plus de 10 % de gain de pouvoir d’achat. Pour les prochaines années, l’effort de réduction de la masse salariale de l’État doit être poursuivi pour ramener les comptes publics à l’équilibre en 2016 : le niveau du point d’indice dépendra donc des marges de manœuvre budgétaires permises par la conjoncture économique et la montée en charge des économies sur le budget de l’État.

Propos recueillis par Bruno Botella et Laurent Fargues.

 

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

Carnet présidentielle

Le peuple s’ennuie depuis que la lucarne magique a été mise à la portion congrue en application des règles de minutage strictes d’égalité de temps d’antenne entre les candidats : il ne se passe plus grand-chose au moment de la plus forte attente. Il faut dire que les chaînes ne font pas beaucoup d’efforts d’imagination pour faire vivre la campagne électorale. Alors on se contente des bribes qu’on veut bien nous distiller à temps compté.

Le Méluche continue sa pêche aux voix de gauche. Ceux qui mordent à son discours son garanti garance grand teint. A 15%, le Jean-Luc commence à s’y voir et passe des « contes à dormir debout » au « délire rouge ». Ces meetings tournent à la superproduction costumée où les sans-culottes (les hommes, pas les femmes quand même) côtoient les bonnets phrygiens. Tout est bon pour remuer la flamme révolutionnaire qui sommeille en tout Français. Mais le discours est plus proche de 1794 que de 1789 et des grandes valeurs (bourgeoises) de la République. Ce qui a fait dire à Laurence Parisot que Mélenchon avait un discours de « Terreur ». Ce qui est (presque) vrai.

Chez Hollande, ce serait le « plat pays », tant la campagne ronronne. De visite  en réunions, les promesses s’accumulent sans qu’on connaisse vraiment l’addition. Il relève un plafond par-ci, il annonce une dépense par-là et il lui arrive même de proposer ce qui existe déjà…  Oui-oui est en campagne. Mais au PS on s’inquiète un peu de la montée de Mélenchon et surtout de celle de Sarkozy que les sondages de plus en plus convergents placent maintenant devant. Alors la hargne revient, et avec elle le grotesque. Tout au moins pour ce que la télé nous a donné comme extraits de discours : voix éraillée, braillements de faux dur, exhortation qui se voudrait humoristique mais qui sent le soufre. Il faut dire qu’à Mayotte, il était au « jardin des assistés », autrement dit chez lui. Facile de cultiver les promesses  dans un tel terreau. Dépenses garanties … sans retour. Les lieutenants ne sont pas en reste pour sonner la charge : de Moscovici à Montebourg on rivalise de vachardises contre l’adversaire principal. On sent la nervosité monter.

Cette semaine, Eva n’a pas que des bleus à l’âme. Cette fois-ci la chute était bien réelle et pas seulement statistique. Elle a bien failli faire reculer la date de l’élection la bougresse. Heureusement, la suédoise est solide. Elle n’avait pourtant pas besoin de tomber sur la tête pour nous débiter ses sornettes plus rouges que vertes. C’est d’ailleurs ce qui a fait sortir le Hulot du silence où il se murait. Pour déplorer l’absence de l’écologie dans la campagne, et surtout refuser de dire qu’il voterait pour la candidate des Verts. Le coup de pied de l’âne. Il faut dire qu’il aurait sûrement fait mieux, mais… merci les « primaires ».

De mises en garde sur la dette en dénonciations du débat confisqué, le Béarnais continue de faire sa campagne imperturbable, comme s’il était toujours le 3ème en capacité de passer second alors qu’il n’est que 5ème. Il rêve de créer la surprise. Il va donc d’interview en meeting, avec le même ton professoral, énoncer LA vérité que lui seul détient et que bien peu écoutent. Il dit pourtant des choses intéressantes, mais on bute toujours sur les perspectives et surtout, comment croire à l’Union des bonnes volontés, quand on voit le degré de sectarisme revanchard et l’appétit de pouvoir des gens du PS. Les Français ne sont pas dupes. Simplement cette faiblesse de 1er tour va peut-être devenir une force le moment venu quand il faudra choisir un camp. A condition que la pente ne soit pas trop fatale.

Un sondage vient de tomber et qui fait un constat intéressant : moins on est éduqué et plus on vote FN. Il y a bien un vote sociologique d’extrême droite que le discours simpliste de Jeanmarine capte et canalise. On comprend maintenant la tonalité volontairement grossière des expressions : racaille, se foutre du monde, salauds… elle sait à qui elle s’adresse. Un discours sociologique qui relève évidemment de la manipulation, car on l’imagine suffisamment instruite et cultivée pour être en capacité d’utiliser un autre vocabulaire. Mais il s’agit de transformer une misère intellectuelle en voix…

Rama Yade est enfin rentrée au bercail. Alliée mais pas ralliée. On ne va pas la railler pour si peu. Ce n’est pourtant pas cette annonce qui fait monter le président sortant dans les intentions de vote. Ce serait plutôt l’attention portée au centre à travers quelques propositions venues de chez Jean-Louis, présent au premier rang de toutes les réunions publiques. Claude Guéant maintient la pression sécuritaire et le coup de filet anti-islamiste aura été bien perçu par l’opinion, prouvant ainsi l’efficacité des services concernés et la volonté politique d’éradiquer le mal. Ainsi se redessine le socle qui avait fait le succès de Nicolas Sarkozy en 2007. Une nouvelle phase de la campagne va s’engager : le moment est venu de faire la synthèse de toutes les annonces égrenées depuis la déclaration de candidature à travers un document chiffré. Des propositions réalistes qui ne cachent pas les efforts à fournir et respectant les équilibres de nature à ne pas casser un retour de la croissance.

Les petits candidats réclament un grand débat à dix. Un « déballage » serait le mot plus juste. Mots-croisés se propose de l’organiser. Si on considère que l’émission dure deux heures, cela fait douze minutes de temps de parole par intéressé. On comprend que les deux premiers rechignent. En même temps, pour Nicolas Sarkozy cela pourrait bien être le rôle du pianiste. Je serais lui, je me ferais représenter par … Fillon ou Coppé, ou NKM, ou Pécresse. Les pointures ne manquent pas. Quand on voit où les primaires socialistes ont mené leur candidat….

 


GRAND MEETING DE SOUTIEN A NICOLAS SARKOZY

 

Coeur NS  Grande réunion publique avec :

- Alain JUPPE                            

Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères et européennes

- Roselyne BACHELOT-NARQUIN

Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

- Laurent WAUQUIEZ

Ministre de l’Enseignement supérieuret de la Recherche

- Marc LAFFINEUR

Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défenseet des Anciens Combattants

 

Jeudi 5 avril à 18 h 30 à ANDARD (49)

Espace Jeanne de Laval, rue Jeanne de Laval

(Ouverture des portes à 18h00)

 


LE BILAN DU QUINQUENNAT, C’EST AUSSI NOTRE VIE QUOTIDIENNE !

BADGE 1 La France avance, notre pays change et se modernise. Dans le Maine-et-Loire :


-17,6%, c’est le chiffre de la baisse de la délinquance globale depuis 2002 dans notre département

En 2011, grâce à l’action ferme et déterminée de Nicolas Sarkozy, la délinquance au niveau national a baissé pour la 9ème année consécutive, alors qu’elle avait explosé de +17,8% entre 1997 et 2002.

En Maine-et-Loire, la délinquance a ainsi baissé de 17,6% depuis 2002 et les atteintes aux biens ont même baissé de 33,2%, alors qu’elles avaient respectivement augmenté de 16,3% et de 19,5% entre 1997 et 2002 (source ONDRP-Cartocrime - Chiffres 1997-2011).

Des investissements massifs dans un pôle de compétitivité à vocation mondiale

Au niveau national, l’Etat a accordé 1,5 milliard d’euros aux 71 pôles de compétitivité pour la période 2009-2011.

Situé à Angers, le pôle Végépolys à vocation mondiale est spécialisé dans la production de végétaux spécialisés, au service de l’alimentation, de la santé et du bien-être, et occupe une position de leader dans de nombreuses filières, telles que l’horticulture, la semence et les champignons. Il sollicite 450 chercheurs et enseignants, regroupe 412 entreprises dont 225 PME, et représente au total plus de 10 000 emplois. Les deux derniers projets du pôle à avoir bénéficié du soutien de l’Etat sont les projets GreenProtect et Serapis, pour la lutte biologique contre les parasites et l'optimisation de la nutrition des plantes.

Plus de 2,7 millions d’euros de soutien de l’Etat pour 7 pôles d’excellence rurale

Les pôles d'excellence rurale sont des projets favorisant le développement des territoires ruraux qui reçoivent à ce titre un financement de la part de l'État.

Il en existe 7 dans le département :

  • A Gennes, un pôle dédié à l’enfant, qui regroupe autour des écoles existantes un espace multi accueil, un relais assistantes maternelles, un restaurant scolaire et un accueil périscolaire. Il comprend 2 opérations : la construction du bâtiment de la maison de la petite enfance, les locaux de permanence du relais assistantes maternelles et du médecin de protection infantile, et la construction d’une garderie périscolaire et d’un restaurant municipaux, à destination des écoles publiques et privées
  • A Montrevault, un projet pour rendre homogène le maillage en offre de soins et mettre en place des actions de prévention et d’éducation à la santé, par la réhabilitation de la maison de santé en site principal intégrant visioconférence, télé médecine, un logement pour étudiant en médecine, et la construction de deux maisons médicales
  • Dans le Pays Loire en Layon, un projet de réalisation d’une station fixe de pressage d’huile végétale pour valoriser des productions agricoles (colza, tournesol, pépins de raisin) dans une démarche de développement durable
  • Dans le Pays des Mauges, deux opérations de redynamisation du territoire, avec la mise en place du projet « Camifolia » concernant la production de plantes médicinales et la création d’une zone d’activité
  • Près de Saint-Mathurin-sur-Loire, un projet de création d’une offre innovante en matière d’accueil de la petite enfance par la création d'une structure collective d'accueil, en horaires adaptés, et l’accueil des enfants au domicile des assistantes maternelles dans le cadre d’une crèche familiale
  • En pays du Haut Anjou segréen, un pôle pour préserver la biodiversité du territoire par la valorisation du patrimoine vivant animal et végétal, en complément de la réouverture de la Mine bleue et de la création d'un pôle de compétitivité du végétal en Anjou
  • A Montsoreau, un pôle pour améliorer l’organisation de la filière bois énergie en Saumurois, par la mobilisation de la ressource bois, des projets publics de chaufferies collectives et un projet privé de plate-forme logistique de collecte et d'approvisionnement

114,3 millions d'euros injectés par le Plan de Relance dans la région pour les infrastructures et le logement

Au plus fort de la crise, Nicolas Sarkozy a décidé de relancer fortement l’investissement public afin de soutenir des secteurs majeurs de l’économie, limiter la récession et préserver l’emploi.

Dans les Pays de la Loire, 114,3 millions d'euros ont été engagés pour réaliser de nombreux travaux au plus près de chez vous, parmi lesquels :

  • La restauration du Château d’Angers après l’incendie de 2009. Au total, le chantier représente 100 millions d’euros de travaux
  • La dépollution de la manufacture des allumettes à Trélazé
  • 41 millions d’euros pour le programme Syracuse III (SYstème de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE), une série de satellites militaires français de télécommunications protégées et sécurisées, dont le maître d’œuvre est Thales Alenia Space (Il y a une usine Thales à Cholet, que Nicolas Sarkozy a visité le 6 janvier 2010 à l’occasion de ses vœux aux forces économiques )
  • 16,5 millions d’euros pour la construction de trois amphithéâtres et d’un restaurant universitaire pour l’UFR de médecine de l’Université d’Angers
  • 1,1 million d’euros pour la modernisation de La Poste à Trélazé, à Cholet, à Angers et à Baugé
  • 350 000 euros pour l’adaptation environnementale du bâtiment dédié à la maison des services à l’étudiant de l’Université d’Angers
  • 3,7 millions d’euros pour la réhabilitation lourde de l’IUFM de l’Université d’Angers
  • les exemples sont encore nombreux près de vous comme dans tout le pays (source data.gouv.fr)

599 millions d'euros engagés pour la rénovation urbaine

Le Plan National de Rénovation Urbaine (PNRU), c’est 12 milliards d’euros de subventions sur 10 ans pour améliorer le lieu de vie de 4 millions d’habitants dans 500 quartiers populaires. Il mobilise 45 000 emplois dans les travaux publics sur ses chantiers. D’ores et déjà, les résultats sont visibles.

Dans le Maine-et-Loire, 599 millions d’euros ont été mobilisés pour la rénovation urbaine : 37 millions d’euros pour le quartier des Plaines à Trélazé, 57 millions d’euros pour le quartier Laurent Bonnevay à Cholet, 395 millions d’euros pour les quartiers d’Angers, ou encore 110 millions d’euros pour le quartier du Chemin vert à Saumur.

Déjà 445,7 millions d’euros d'investissements d'avenir dans votre région

Pour que la France puisse sortir plus forte de la crise, Nicolas Sarkozy a lancé en 2009 un grand programme d’investissements d’avenir. Doté de 35 milliards d’euros au niveau national, ce programme permet de financer les projets qui créeront la croissance et les emplois de demain.

Dans la région des Pays de la Loire, 445,7 millions d’euros ont déjà été engagés pour les investissements d’avenir. A Angers, l’initiative M-AN-IMAL de mise en place d’outils de mixité didactique, pour créer une synergie entre les acteurs de la santé et ceux de la production au travers de nouveaux parcours de formation, est dotée de 5,2 millions d’euros. Le laboratoire IRON, implanté notamment à Angers et spécialisé dans les radiopharmaceutiques innovants en oncologie et neurologie, bénéficie de 4,5 millions d’euros.

x2 : Le nombre d'entreprises créées a doublé entre 2008 et 2010 en Maine-et-Loire

Dans le seul département du Maine-et-Loire, plus de 20 150 entreprises ont été créées depuis 2007. 5 039 entreprises ont été créées en 2010, alors que moins de 1650 entreprises seulement étaient créées chaque année en moyenne entre 1997 et 2002. Ces bons résultats s'expliquent notamment par le succès du statut de l'autoentrepreneur, créé par Nicolas Sarkozy et qui offre un cadre social et fiscal avantageux à ceux qui choisissent d'entreprendre. 7 800 autoentreprises ont ainsi été créées dans en 3 ans.

La FRANCE FORTE en Maine-et-Loire, c'est aussi… 

- 1 université autonome à Angers depuis le 1 janvier 2010 grâce à la loi LRU

- 1 maison pour l’accompagnement et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) à Cholet, 1 plateforme d’accompagnement et de répit à Bauge, et 3 centres mémoire de ressources et de recherche ouverts dans le département grâce au Plan Alzheimer lancé par Nicolas Sarkozy

- Déjà 140 millions d'euros engagés par le plan Hôpital 2012 lancé par Nicolas Sarkozy pour réaliser 540 millions d’euros de travaux de modernisation des hôpitaux de la région (par exemple 6,3 millions d’euros pour la construction d’un pavillon Femme Mère et Enfant au Centre hospitalier de Cholet)

- +23% d'exploitations pratiquant l'agriculture biologique en 3 ans dans le département

- 18 326 bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA). Avec le RSA, la reprise d’une activité devient réellement plus avantageuse que le maintien dans les revenus de l’assistance (20% de revenu en plus en moyenne)

- 4 594 bénéficiaires du minimum vieillesse et 9 368 bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé qui auront vu leurs prestations revalorisées de 25% en 5 ans

- 11 projets financés et labellisés par le Plan cancer II, notamment au Centre hospitalier universitaire d’Angers

- 11 guichets uniques Pôle Emploi, issus de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, qui accompagnent et indemnisent plus efficacement les demandeurs d'emploi

- Déjà 8 maisons de santé pluridisciplinaires dans la région, et 33 en projet

- 1 établissement public d’insertion de la Défense (EPIDE) : situé à Combrée, il offre une 2e chance à 75 jeunes en difficulté scolaire, qui n’ont ni qualification ni emploi

- Dans les Pays de la Loire, déjà 8 bourses médicales attribuées à des étudiants en médecine en contrepartie de leur installation dans une zone où l'on manque de médecins.

 


ET SI C’ETAIT VRAI ?

 

Marc Fiorentino  Article de Marc Fiorentino, paru dans la Tribune de Genève.

« Ecartons tout d'abord le volet politique de cette anticipation… Je n'ai aucune arrière-pensée politique. Je ne milite pour personne, ni contre personne. Je voterai blanc. Mais c'est une réalité.

Le 7 Mai la France sera attaquée et mise à genoux. Dans la City et dans les plus grands hedge funds américains, c'est la veillée d'armes. On se prépare.  

Dans le calme mais avec une détermination froide et inquiétante.  

Il faut dire que depuis que l'Allemagne a mis la zone euro sous tutelle, les «spéculateurs» s'ennuient. Du coup l'euro et les indices boursiers européens rebondissent. Même les dettes Italiennes et Espagnoles se placent sans problème. Quant à la France, elle n'a presque jamais été aussi bien que depuis qu'elle a perdu son Triple A avec des taux à 10 ans inférieur à 3%. Tout cela attriste le monde de la spéculation qui cherche un angle d'attaque. Heureusement (pour eux), il y a eu Le Bourget. François Hollande a fait une erreur magistrale lors de son discours.  

Un discours pourtant réussi qui lui permet aujourd'hui de surfer en tête sur les sondages. Pour gratter quelques points sur le dos de Jean Luc Mélenchon, François Hollande a déclaré la guerre à la finance, sa "seule ennemie". C'est un thème porteur depuis la crise de 2008.  

Les Français détestent les financiers et certains le méritent bien. Mais s'attaquer à la Finance avec un grand F quand on dépend des marchés financiers pour financer 1700 milliards d'euros de dettes et qu'on ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, c'est une grave erreur.  

Une bonne idée pour se faire élire mais une très mauvaise idée pour la France.Si on en croit les sondages François Hollande sera élu. Le 6 Mai à 20h son visage apparaîtra sur nos écrans.  

Quelques heures plus tard à l'ouverture des marchés asiatiques, la Finance, à qui il a déclaré la guerre, va se venger.  

Et ce sera d'une simplicité enfantine. Les taux Français vont s'envoler. Les fonds spéculatifs, unis, vendront la dette française à découvert. Sans pitié. Et même avec un certain plaisir. On montera jusqu'à 4.5% sur les taux à 10 ans Français.

L'euro sera sous pression, sous forte pression.

Alors, me direz vous, ce n'est pas possible. L'Allemagne ne laissera jamais la France se faire attaquer. Malheureusement si. Car non seulement, par populisme, François Hollande s'est attaqué à la Finance, avec un amalgame entre les petits épargnants et les fonds spéculatifs, entre le guichetier de la banque du quartier et le patron d'une banque de la City, mais il s'est également attaqué à Angela Merkel.

Il va «rééquilibrer» la relation entre la France et l'Allemagne, il va expliquer à l'Allemagne que nous ne sommes pas aux ordres de Berlin, il va même redemander une renégociation des traités.... : un crime de lèse majesté pour Angela Merkel.

Le 7 Mai, quand la France sera attaquée, l'Allemagne ne bronchera pas. Lors de la visite de François Hollande à Berlin, Angela Merkel promettra un sommet européen de la dernière chance sans fixer de date. Elle le laissera affronter seul les fonds spéculatifs. Et ce n'est que quand François Hollande fera, la mort dans l'âme, un discours «pour rassurer les marchés financiers», et quand il suppliera Angela Merkel de l'aider en lui promettant de ne pas toucher aux traités que l'Allemagne interviendra.

On ne s'attaque pas à la Finance et à Angela Merkel pour gagner quelques électeurs quand on n'a pas les moyens de ses ambitions. François Hollande devrait relire l'Art de la Guerre de Sun Tze et ne pas déclencher une guerre qu'il ne pourra jamais gagner.

Le 7 Mai la France sera attaquée. 
»

Oui, mais c’est Nicolas Sarkozy qui sera élu ! OUF !

 


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

ILS « TUENT » LA CAMPAGNE

« Ils », ce sont les médias audio-visuels et leurs bataillons de journalistes bobos incapables de faire des comptes-rendus corrects des positions des candidats. Des réunions publiques, ils ne nous montrent que la partie dont on n’a que faire, celle qui ironise ou attaque le ou les adversaires, alors que des choses essentielles ont pu être dites. J’étais à Villepinte, j’étais à Nantes, j’ai suivi quelques retransmissions sur internet de réunions publiques tenues ici ou là : chaque fois, Nicolas Sarkozy a parlé près d’une heure, chaque fois il a fait des annonces et des propositions dont seules quelques-unes ont émergé, simplifiées parfois jusqu’à la caricature en extrayant une phrase de son contexte. Ainsi à Villepinte, ses choix pour l’Europe sont devenus des ultimatums à l’Europe, ainsi à Nantes il a ironisé sur Hollande sans le nommer, pendant trois minutes sur cinquante de discours, sur le mode gentillet, se moquant du ton ou des postures mitterrandiennes… Rien de bien méchant, loin des petites formules assassines qui viennent d’en face, mais bref : c’était cela qu’il fallait retenir ? A Nantes il a, par exemple, proposé la prise en charge dès l’école élémentaire des élèves décrocheurs, une idée de Jean-Louis Borloo, voilà qui doit alimenter le débat sur notre système éducatif !

Les réunions des autres candidats ne sont pas forcément mieux traitées : on ne peut en retenir que les vociférations de Hollande contre Sarkozy, les petites colères de Bayrou, les formules vitriolées de Le Pen, les trouvailles mordantes d’ironie de Mélenchon… Et pourtant, il suffit de lire la presse écrite pour s’apercevoir que les candidats ont des projets, des propositions bien plus riches qu’il n’y parait sur l’écran, que des questions de fond les séparent qui mériteraient qu’on s’y arrête. Encore faut-il avoir le courage de lire… ou tout simplement savoir lire… Oui, la campagne est intéressante, mais c’est à chacun d’aller chercher l’information  au lieu d’attendre bêtement devant la lucarne magique, où le temps est si compté, l’audience si importante qu’on ne nous montre finalement que ce que le conformisme ambiant, du moins le croit-on, veut bien laisser passer. On croit amuser la galerie, on dégoûte l’électeur. Et ce n’est pas le temps de la campagne officielle avec ses mises en scène factices pour tenter de valoriser des candidats qui débitent leur programme comme un catéchisme, qui va attirer les foules. Le résultat tient plus de la purge que du plat gastronomique. A l’époque des 49 chaines et de la manette à zapper, je serai curieux de connaître les audiences de ces « passages obligés ».

J’ai la faiblesse de croire que la campagne se fait aux JT de 20H : la campagne présidentielle devrait faire l’objet de toutes les attentions mais on lui consacre  en gros 5 mn sur quarante pour évoquer les faits et gestes du jour de tous les candidats : effet réducteur garanti ! Et après on dit que les Français sont déçus de la campagne et affirment majoritairement que les candidats n’ont pas de propositions concernant leur vie quotidienne.

Pourquoi chaque chaîne de grande écoute n’a-t-elle pas mis en place un « journal de campagne » diffusé après le JT, un peu comme il en existe pour rendre compte du Paris-Dakar ou des grands événements sportifs. L’élection présidentielle ne vaut-elle pas un rallye ? Il pourrait y avoir les informations du jour et une partie thématique transversale à tous les candidats… Voilà qui permettrait à tous ceux qui veulent s’intéresser aux élections de se faire une opinion. Et les râleurs n’auraient pas d’excuses.

Une dernière question : pourquoi ne fait-on pas autant que pour la « primaire socialiste » ?