JUPPE : L’APPEL D’ANDARD
06 avril 2012
A Andard, Alain Juppé dénonce la "sarkophobie des socialistes" et appelle à la mobilisation.
Alain Juppé a dénoncé hier à Andard la « sarkophobie » des socialistes, qui procède d'une « double tromperie », en appelant la droite à se mobiliser pour le président candidat, « un capitaine for », face au « pilote hésitant » qu'est François Hollande.
Devant les 600 personnes rassemblées, le ministre des Affaires étrangères a exhorté son auditoire à ne pas se focaliser sur les sondages du second tour qui « ne sont pas véritablement significatifs ».
« Au lendemain du 1er tour, ce sera une nouvelle campagne », a-t-il poursuivi en soulignant que pour le 1er tour Nicolas Sarkozy avait gagné dix points quand le candidat socialiste en perdait autant. « Les courbes se coupent ».
Alain Juppé en a appelé à « une vraie prise de conscience » de la part de la droite et à choisir « un capitaine fort » qu'est le président-candidat et non « le pilote hésitant » qu'est le candidat socialiste.
Il a dénoncé la « sarkophobie » des socialistes qui en « ont tellement fait que les Français ne croient plus à la systématisation des attaques ». « C'est une double tromperie », a-t-il dit, en soulignant que lorsqu'on « veut juger le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il faut prendre en compte la succession de crises ».
« On s'en sort mieux que nos principaux partenaires », a précisé Alain Juppé, citant le pouvoir d'achat maintenu et la lutte contre les déficits avec « en 2011, des objectifs meilleurs que ceux que nous nous étions fixés ».
Pour lui, il y a également « tromperie » quand les socialistes brocardent les réformes entreprises alors qu'ils les conserveront pratiquement toutes, comme la suppression de la taxe professionnelle, le crédit impôt recherche, ou le grand emprunt.
« Au total nous pouvons être fiers de ce qui a été fait ».
Il a critiqué le programme de François Hollande, en particulier les 60.000 emplois supplémentaires dans l'éducation, se demandant où il allait aller les chercher puisque le candidat socialiste a affirmé que globalement il n'y aurait pas création d'emplois de fonctionnaires.
Il a ironisé sur son manque d'expérience internationale d’un candidat qui « n'a jamais pas mis les pieds en Chine ».
Pour lui, « le programme économique de M. Hollande ne tient pas la route et se traduira par un matraquage fiscal et social ». « Je ne pense pas, a-t-il ajouté, que les riches seront les principaux perdants, mais les classes moyennes oui ».
De même, le ministre a qualifié d'illusion le discours sur l'Europe du candidat PS, citant l'eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit, qui avait jugé que l'abstention au Parlement des socialistes sur le Mécanisme européen de stabilité (MES) était « une bourde historique ».
« Je vous demande d'ouvrir les yeux sur le vrai Nicolas Sarkozy (...) regardez l'homme Sarkozy tel qu'il est avec ses fragilités, ses défauts - tout le monde en a- (...) c'est un bosseur (...) c'est un homme courageux. Regardez, son énergie et sa capacité à faire face aux crises » a-t-il lancé avant de conclure sur un appel à l’unité de la majorité, essentielle en cette période cruciale de la campagne..
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