TIERCE GAGNANT A ANDARD
05 avril 2012
Près de 600 personnes s’étaient déplacées en fin d’après-midi pour le meeting de soutien à Nicolas Sarkozy. Il faut dire que l’affiche était alléchante : Alain Juppé, Roselyne Bachelot et Laurent Wauquiez avaient fait le voyage pour venir soutenir le moral des troupes, plaider pour la Président sortant et appeler à voter pour lui.
Tous les parlementaires de la majorité s’étaient déplacés dans la belle salle Jeanne de Laval d’Andard et occupaient le premier rang. Parmi la foule on pouvait voir aussi de nombreux élus, maires et conseillers généraux et régionaux. Tous avaient hâte d’entendre les invités. Mais il fallut patienter un peu, le train de Paris avait du retard.
Après le mot d’accueil de Marc Laffineur qui évoque en amuse-bouche quelques éléments du bilan du quinquennat et quelques exemple bien choisis pris dans le florilège des esquives du candidat socialiste, c’est Laurent Wauquiez qui ouvre le bal de fort belle manière : humour sur le cours ligérien pour saluer toutes les personnalités présentes et hommage à ses deux compagnons de soirée, appuyé quand il s’agit d’Alain Juppé qui incarne pour lui la «dignité de la voix de la République ». Puis il enfourche son dada : nos valeurs faites d’équilibre entre le social et le travail, la responsabilité et la solidarité. La campagne de Nicolas Sarkozy s’inscrit en discours de vérité qui énonce les défis que notre pays doit relever, sans jamais perdre de vue la dimension sociale, démarche aux antipodes de celle des socialistes qui n’ont que l’antisarkozysme à proposer, la caricature, l’esquive et les propositions qui changent tout le temps à la manière d’un jeu de bonneteau. Veut-on un joueur de bonneteau comme Président ? « Ne regardez pas la prestation qu’il propose, mais regardez en face l’impôt qui nous attend ». Il souligne dans un parallèle fait d’évidence, la densité du bilan d’un côté, le vide vertigineux de l’autre, avec l’inévitable détour par … la Corrèze. C’est un monde nouveau qui nous attend, la France a besoin du consensus républicain et d’être confiante dans ses valeurs.
Roselyne Bachelot prend la suite. Sans papier, à l’aise d’autant plus qu’elle est en terre connue, elle apporte l’éclairage de son expérience acquise dans les deux ministères qu’elle a occupés : la solidarité n’a pas été une variable d’ajustement des crises successives. Elle illustre ce choix courageux voulu par le Président de la République de nombreux exemples : accueil des enfants handicapés, augmentation régulière des allocations, effort sans précédent en faveur des séniors, le RSA, la politique de la famille conçue comme un véritable pilier. Si bien que la France est le seul pays d’Europe où le taux de pauvreté n’a pas augmenté. A comparer avec le projet du candidat socialiste qui consacre 10 lignes sur la politique sociale. Le projet social est au cœur du projet républicain de Nicolas Sarkozy. Les chantiers du second quinquennat sont dans le prolongement de l’action qui a été menée. Synthétique et efficace !
Il revient à Alain Juppé d’apporter la touche de l’Homme d’Etat. Cela passe par une rapide évocation de son activité de Ministre des Affaires Etrangères avec les coins de ciel bleu (Sénégal, Birmanie ) et les nuages noirs (Syrie, Mali). L’occasion pour lui de souligner la force d’impulsion que Nicolas Sarkozy a donné à notre pays et qui lui permet « d’avoir aujourd’hui une voix forte et d’être un pays qui compte ». Impossible aussi de ne pas évoquer le risque terroriste avec une rapide allusion aux commentaires qu’il juge choquants sur les actions menées par les services concernés contre les islamistes. Il est surtout venu pour nous délivrer trois messages : « ne vous laissez pas tromper sur le quinquennat ». C’est le premier. Beaucoup de réformes réussies qui seront gardées : il en cite quelques-unes, et cela malgré les crises qu’il a fallu affronter en même temps. « Ne faites pas confiance au candidat socialiste ». C’est le deuxième. Il prend appui sur deux exemples : le coup des 75% d’impôts qui ne rapporteront rien (hallucinant !) et un programme économique et social qu’il juge explosif. Deux conséquences : le dérpage budgétaire est assuré, la rupture des équilibres européens garantie. « Ouvrez les yeux sur le vrai Sarkozy ». C’est le troisième. Il apporte un témoignage vibrant : « c’est un bosseur », « il est courageux », « il a une énergie formidable »… C’est l’Homme d’Etat qu’il nous faut. Il conclut en deux mots sur la France forte en insistant sur la nécessité de retrouver la compétitivité, dans une Europe forte qui s’appuie sur les constats faits à Villepinte. Pour conclure sur son leitmotiv préféré : « y’a pas photo, c’est Sarko qu’il nous faut ! »
J -17 : dernière ligne droite de la campagne. Rendez-vous le 15 avril, place la Concorde !
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