HISTOIRE
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LES JOLIES COLONIES DE VACANCES….

Service universel

 

Merci Manu, Merci Manu, aurait  chanté  Pierre Perret !

Voilà ce qu’est devenue la promesse de rétablir le « service  militaire ».  Il  vaut  mieux en rire, car  ce serait plutôt à pleurer tellement la montagne accouche d’une souris. C’est le sort réservé  aux promesses inconséquentes.  Celle du « service » en était une  dès le départ : tout lemonde en connaissait le coût  et savait  qu’on n’avait pas les moyens. Alors dans ces conditions, ne valait –il  pas mieux renoncer que de nous sortir cet ersatz insignifiant ? Car tel qu’il a été présenté par Jean-Michel Blanquer, le « service universel », désignation aussi pompeuse que creuse, apparaît comme le parfait exemple d’une ambition oblitérée par la réalité. La mise en oeuvre particulièrement complexe qu’il  nous promet ne mérite certainement pas l’intensité de l’effort qu’elle exigera.

Pour le « melting  pot » c’est raté.

Depuis longtemps on sait que le service (militaire ou civil) représente un excellent instrument pour mêler les couches sociales et qu’il peut aider à forger des âmes plus solides chez les jeunes. Le problème vient de ce que le candidat Macron a fait cette promesse sans trop avoir étudié le dossier. D’abord, on constate qu’il n’est pas très sûr lui-même de ce qu’il veut faire d’un service « national », alors que le service civique existe déjà, sachant aussi qu’il est clair que l’armée n’en prendra pas la responsabilité : une période aussi courte ne permettrait pas de transformer les jeunes gens en bons soldats et  elle n’a plus les moyens d’assurer un encadrement. Avant de lancer  l’idée, il  aurait fallu évaluer les coûts de l’entreprise. Pour un seul mois de service, la facture serait de 1,7 milliard, avec seulement 15 jours de « brassage social » et 15 jours d’engagement personnel. Et  encore, on ne sait même pas où seront hébergés les « conscrits ». Il n’y a   plus  de   casernes, elles ont été démantelées. On a bien pensé aux internats mais  ils n’offrent que 147 000 places alors qu’une classe d’âge comprend 750 000 individus,  filles et  garçons. Tout ça pour qu’un jeune n’appelle pas le président « Manu » ? De  fait, le dossier a été confié au ministre de l’Éducation, , ce qui veut dire que le gouvernement se contente de prolonger d’un mois les cours de civisme. C’est un peu court, c’est cher et, si les prévisions exposées par M. Blanquer, par ailleurs ministre efficace et respecté, vont jusqu’en 2026, on a tout lieu de penser que le projet risque de s’effilocher avec le temps. Franchement, il n’y avait aucune urgence à lancer un système aussi compliqué et onéreux.  D’ailleurs le fait qu’il  cible des jeunes de 16 ans n’est pas sans soulever de multiples questions. Il est fort  possible que des résistances de familles cherchent à s’opposer à la participation de leurs enfants aux séquences qui seront proposées.  Je pense notamment  aux filles  de certaines familles musulmanes « conservatrices ». j’attends donc avec curiosité  de voir comment  la  mise en place va  être gérée.

Le retour de la croissance molle.

Voilà un  projet dont on  pourrait bien se passer. Des dépenses qu’on qualifiera  d’inutiles alors que l’affaiblissement de la croissance dont nous avions à peine commencé à goûter les délices fait qu’elle tend déjà à disparaître, ce qui entraînera pour la France des difficultés budgétaires accrues. En  plus,  le temps géopolitique devient extrêmement mauvais. Il va y avoir fort à faire avec les dangers qui pèsent sur l’Europe et les risques de récession induits par les coups de Donald Trump. La crise  migratoire n’est qu’un épiphénomène, le plus grave est ailleurs. Le  mécontentement  populaire monte. Le  gouvernement ferait bien de réduire la voilure des réformes si elles doivent se limiter  à du symbolique comme celle du service militaire. Pas de sous, pas de réformes !

 


C'EST L'ETE !

  Retraites

 

Le bloc-notes change de parure. 

Le régime des  parutions va se ralentir, sieste oblige !

Les  sujets vont se faire plus "légers" comme chaque année  pour  la saison estivale. 

Cela n'empêchera pas évidemment des articles plus "politiques" si l'actualité l'exige.

Bon été  à tous !

272 000 pages vues... Merci de votre fidélité !

Daniel 

 


LE PIEGE DE L’IMMIGRATION

Aquarius

 

Un sommet incomplet pour rien.

Bien que le  mini sommet ait été boudé  par la Pologne, la Tchéquie, la  Slovaquie et la Hongrie, la  crise  déclenchée par  l’Aquarius n’a pas trouvé de remède unanime à Bruxelles. La  diplomatie française, à cette  occasion, n’a pas fait  montre d’une grande efficacité entre faux pas de déclarations inopportunes,  petits  pas de deux avec l’Allemagne et  arrogance. Le résultat était  prévisible : l’Italie, en  première ligne, n’a  pas cédé  un pouce de sa  volonté de  mettre le holà à une situation qui n’a que trop durée pour les Italiens. En  effet l’Italie a accueilli au moins 700 000 migrants en quatre ans. Les européens  ont laissé l’Italie se débrouiller seule jusqu’à  présent. Elle s’est donc donné un gouvernement qui veut un mettre un terme à « l’invasion ». Le refus de Mrs. Conte et Salvini d’accepter « l’Aquarius » était une manière de placer le problème dans les mains de leurs   partenaires.

Un révélateur.

Le refus  d’accueillir le bateau de réfugiés, qui a finalement trouvé refuge en Espagne à Valence, traduit le durcissement général des politiques migratoires européennes. Car l’Italie n’est pas seule. On connait les positions fermes des Hongrois, slovaques, tchèques et polonais. À Berlin, Mme Merkel est confrontée à la « fronde » de son ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, chef de la CSU, parti plus à droite que la CDU de la chancelière. Ce dernier a donné deux semaines à Mme Merkel pour changer sa politique migratoire. Or le gouvernement repose sur une coalition fragile et une scission entre CDU et CSU lui serait fatale. Emmanuel Macron a reçu à Paris Giuseppe Conte, président du Conseil italien et a tenté quelque peu d’apaiser les relations franco-italiennes, qui s’étaient tendues après divers incidents, et que l’affaire de « l’Aquarius » a contribué à endommager un peu plus.  On a vu que les  tapes  sur l’épaule et les sourires de façade  ne faisaient pas avancer la solution. Il faut dire que notre pays où les  deux tiers de la  population sont opposés à l’accueil des immigrés, n’a  pas  une grande marge de manœuvre.

Une menace pour toute l’Europe.

L’immigration, clandestine ou non, est en train de déstabiliser les démocraties européennes. Les gouvernements qui souhaitent trouver un compromis entre leur respect des droits de l’homme et le réalisme sont bousculés non seulement par les oppositions de droite mais aussi par celles qui se manifestent jusqu’au sein même des partis qui les composent. Dans ces conditions, la  France n’a rien gagné  à hausser le ton contre l’Italie par la  voix de son  Président, quand elle a refusé l’accès à ses ports de « l’Aquarius », tout en faisant la même chose  ensuite. Il a  bien compris que le succès croissant des mouvements identitaires en Europe accompagnait une évolution des opinions fortement défavorables aux migrants. Et  la tendance à prendre  des mesures nationales, sans concertation avec l’Europe, se développe. L’Espagne de M.  Sanchez, le  socialiste qui a remplacé Mariano Rajoy, a mis un point d’honneur à proposer que « l’Aquarius » soit accueilli chez elle. Mais c’est une posture politicienne : il a  voulu montrer que son pays ripostait à l’intransigeance italienne en ouvrant les bras aux damnés de la Méditerranée. L’histoire nous dira si le peuple espagnol était d’accord.

Et si on arrêtait la politique stupide des quotas ?

Chaque pays européen veut être  maitre de qui  il accueille chez lui,  c’est logique, et refuse  de se voir imposer  par  Bruxelles ou Strasbourg, des  quotas à respecter. Car  les  capacités d’accueil  que chacun est susceptible d’offrir sont variables : elles doivent prendre en compte des  variables  comme  la démographie et la situation financière. On voit bien que rien que sur ces deux critères, il sera difficile de  mettre d’accord  la France  et l’Allemagne.  On devrait  permettre à chaque Etat  de  l’Union de définir le nombre d’immigrants  qu’il  souhaite  recevoir  et lesquels, politique définie par un vote du parlement national. Il faut que l’Europe rassure les pays, comme l’Autriche ou la Hongrie, qui ont érigé des murs ou des barricades à leurs frontières. Mais comme les migrants ne  sont pas dissuadés par les mesures coercitives,  il appartient à L’Union de  mettre en place les dispositifs nécessaires à la régulation  du flux.  Là,  il faut une politique commune. Sur cette base, je gage que tous les  partenaires, y compris les  plus réticents seraient prêts  à  participer. C’est l’Europe  en mutualisant ses  moyens qui pourra arrêter  le  trafic, car il s’agit d’un trafic !  On connaît  le  rôle funeste de la Libye qui ne fait rien pour arrêter les passeurs et transforme les migrants en esclaves avant de les laisser partir quand ils ont enfin les moyens de payer leur voyage. Il ne peut y avoir de résolution de la crise migratoire qui ne soit pas à l’échelle de l’Union européenne. Cependant, les associations et les ONG de tous les pays, qui claironnent leur vocation à tout-va et jouent les boutte-feu, sans se soucier le moins du monde de la colère populaire contre l’immigration, doivent aussi accepter des politiques équilibrées s’efforçant de tarir les flux migratoires tout en traitant les migrants avec humanité.

 


QUAND MICHELE MET LES PIEDS DANS LE PLAT…

Calmels Wauquiez

 

 … Tout le monde en prend pour son grade !

La récente  crise chez Les Républicains avec  l’éviction de Virginie Calmels aura eu au moins le mérite de réveiller sinon une dinosaure, du moins une dragonne.  Michèle Alliot Marie dit tout haut ce que nombreux pensent tout bas.

Comment notre famille a-t-elle pu à ce point se fractionner ?

Elle  souligne d’abord  l’immense  responsabilité d’Alain Juppé et de  ses partisans dont une grande partie a changé de camp. Au lieu de se retrancher sur son Aventin pour ruminer sa défaite, et de préférer laisser ses aigreurs prendre le dessus, son devoir était de faire face. Il a donc laissé ses troupes partir à vau l’eau au lieu de jouer son rôle de « pater familias » au sein de sa famille dont il a été l’accoucheur en 2002.  Bien que le résultat de la primaire ait été sans appel, il  n’en devait pas moins  l’affronter en continuant de  peser au sein du parti du poids moral que personne ne lui aurait contesté. D’autant plus que la présidentielle a connu le résultat que l’on sait. On aurait peut-être évité toutes les défections et factions actuelles.

Le rôle de la loi sur le nom cumul des mandats.

Elle a été un accélérateur de  particules.  Les  élus n’ayant plus de repli, leur mandat devient « vital ». Pour quelques présidents de régions, le prétexte était trop facile  pour prendre ses distances avec Les Républicains,  une étiquette utile  au moment de leur élection mais devenue un handicap pour un renouvellement de  mandat dès  lors qu’on a été élu avec un appoint important de voix socialistes face au FN : ils ont donc fait  le choix peu courageux du « sansétiquettisme ».  Ils croient ainsi améliorer leurs chances, mais  ils pourraient bien déchanter  le  moment venu. Il faut toujours se  méfier de l’électorat quand on essaie de  lui faire  prendre des vessies pour des lanternes. C’est la partie qu’ont choisi de jouer  Xavier Bertrand et Christian Estrosi. Plus quelques maires de grandes villes comme celui d’Angers.

La ligne Wauquiez.

On avait pensé que l’alliance au moment de l’élection à la présidence des Républicains avec la libérale et juppéiste Virginie Calmels ferait démarrer le  parti sous le signe d’un rassemblement plus large que celui offert par  le socle fillonniste de la primaire. Elle avait le  mérite de corriger  l’image un brin droitière d’un Laurent Wauquiez qui n’en a jamais fait mystère. Un tandem, donc. Le résultat a été sans bavure : 74% et 100 000 votants pour le fauteuil de président. Personne ne pourra jamais dire  combien a pesé la présence de la n°2 dans le scrutin,  probablement un cheval contre une alouette. Mais l’image était là ! Encore fallait-il assumer cette  présence. On voit bien huit  mois après, que le pari était impossible à tenir pour Laurent Wauquiez pétri de ses certitudes qui lui ont fait gagner largement sa région, et soutenu par un entourage à sa main et plus royaliste que le roi. Il se trouve que Virginie Calmels a du caractère et des convictions. Et elle n’a pas tardé à le faire savoir. Inutile de revenir sur les circonstances : dans un divorce chacun dit avoir raison. Les deux tiers des adhérents,  par définition « bonapartistes », approuvent le chef. Il reste qu’un tiers désapprouve et ça n’est pas rien pour un parti qui court après ses adhérents. On fera un simple constat : dans cette affaire, le parti donne l’image de se rétrécir encore un peu. Tout le monde y perd, Laurent Wauquiez comme Virginie Calmels.

Se donner le temps ?

Revenons à  Michèle Alliot Marie.  Elle affirme qu’il faut arrêter le dénigrement et la critique systématique. Certes, elle a raison de dire que le président actuel est « dans le collimateur de certaines ambitions personnelles » et qu’il faut « respecter les choix démocratiques »… surtout quand on n’a  pas eu le courage de se présenter contre lui. Que Laurent Wauquiez ait besoin de temps pour reconstruire une famille en lambeaux, on peut en convenir et personnellement j’étais prêt à l’y aider.  Et comme notre amie députée européenne, je vais « juger ce qu’il va faire concrètement dans les prochains mois ». J’attends, comme elle le dit si bien, « qu’il fédère les envies ». Le  limogeage   brutal de Virginie Calmels n’en est pas un bon signe : sans entrer dans le débat infini des responsabilités, la question du management est posée aussi. Le Président sera-t-il capable de se remettre en cause ? Qu’il y ait des débats, c’est normal, encore faut-il qu’ils ne servent pas à saper l’unité du mouvement au point de mettre le parti en péril de mort. Comme je n’ai pas le culte du « chef-a-toujours-raison », je suis tenté de renvoyé les protagonistes dos-à-dos. Mais Valérie Pécresse et  Jean-François Copé feraient bien d’écouter eux aussi l’avertissement de Michèle Alliot Marie. A faire les sourds, là encore, tout le monde y perdra. D’autant plus que l’épisode que nous venons de vivre tombe comme  pain  béni pour des médias anti-Wauquiez qui n’en demandaient pas tant !

En attendant, je continue de regretter le départ de Virginie Calmels que je vis comme une amputation de  l’aile libérale d’un parti rongé par la tentation « illibérale » de certaines droites européennes.

 


NOTRE SOCIETE PAIE L’ABSENCE DE VERTICALITE

Comment on demande

 

La délinquance juvénile  explose. 

Partout. Dans les  écoles, au cœur des villes, dans les banlieues, à la campagne même ! Et de plus en plus elle se présente sous une forme organisée, quasi professionnelle.  Ce sont les cambriolages, des vols de véhicules, et cela va jusqu’à des vols violents avec armes. Dans les cours de récréation,  des bandes rivales s’affrontent. Elles sont le fait de mineurs de moins de 18 ans dans des proportions qui vont croissant au fil des années. Le phénomène est aggravé par les mineurs étrangers délinquants qui errent dans nos villes et passent entre les mailles du filet d’une police et d’une justice démunies pour traiter leur cas. Pourtant, il n’y a  que les naïfs et les idéologogues qui s’en étonneront.

Des causes multiples, évidemment.

La  France assiste impuissante à cette pandémie de violence qui  prend toutes les formes : nouvelle  guerre des boutons, mais avec des kalachnikovs, qui opposent des quartiers, rodéos urbains au mépris de  la loi qui pourrissent la vie des habitants, les femmes violentées au gré des pulsions de jeunes sauvageons, les gares et les trains devenus terrains de jeu favoris de ces nouveaux barbares … On invoque l’ignorance et l’obscurantisme dont les progrès sont fulgurants, l’inefficacité  des juges et des éducateurs qui font ce qu’ils peuvent. Mais nous avons nous-mêmes abandonné le terrain : à la défaillance judiciaire d’un droit inadapté au comportement de ces jeunes qui n’ont plus rien d’enfants, il faut ajouter la défaillance culturelle qui laisse trop de terrain aux pulsions communautaires et la défaillance éducative des parents et de l’école. Tout cela est avéré.

L’absence générale de verticalité.

L’origine du phénomène tient, en effet, dans l’absence généralisée de « verticalité ». Comme l’explique le pédiatre célèbre Aldo Naouri, tout commence par l’enfance. L’éducation, c’est la  verticalité ! Il explicite : « C’est la capacité de dire « non » à un enfant ! C'est un enfant pour lequel les quatre premières années de sa vie ont servi à le conduire à son statut d'humain. Un nouveau-né, et c'est immuable depuis 7 millions d'années, est un être de pulsions qui mord dans la vie avec pour seule boussole le principe de plaisir. L'éducation est là pour lui opposer le principe de réalité, pour lui montrer qu'il n'est pas seul au monde et qu'il doit tenir compte des autres. Acquiescer sans discernement à ses demandes développera sa toute-puissance infantile, dont les manifestations sont multiples, des troubles du sommeil à l'agitation. Il croira devoir conserver son rapport à la toute-puissance toute sa vie. Cette affaire, si elle est bien menée, est jouée à 4 ans. On peut encore la rattraper, avec des efforts plus ou moins grands, jusqu'à 12 ans. » Et comme notre époque est propice à l’enfant roi qui veut imposer sa toute-puissance en toutes circonstances, il est indispensable que quelqu’un lui rappelle constamment les « limites ».  Car ce sont ces limites qui sont aptes à le rassurer : c’est quand on est capable de réprimer ses pulsions qu’on devient capable d’efforts. Si l’ascenseur social fonctionnait autrefois,  c’est parce que les deux -famille et  école- pratiquaient  le  même principe d’autorité, la même verticalité. Comme l’enfant, l’adolescent a besoin de se sentir intégré dans un ensemble où existe une hiérarchie. Si la société ne la lui fournit pas, il s’en invente une, hors-la-loi. Le principe d’autorité a disparu dans la famille -quand elle existe encore-, et a bien du mal à être appliqué dans l’institution scolaire. Les  enseignants  ne sont pas naturellement des êtres de  pouvoir, ils sont des êtres de savoir et de transmission. Comment faire  quand il faut déjà se battre pour faire cours !

Et puis, il faut le dire, l’exemple vient de l’Etat lui-même. Celui-ci  est le reflet d’une défaillance collective qui a pulvérisé les hiérarchies. Que penser du principe d’autorité quand  un Etat n’est même pas capable d’expulser 300 zadistes qui occupent indûment des terres qui ne leur appartiennent pas ? Ce principe d’autorité qu’un Président est obligé de rappeler à un adolescent irrespectueux qui l’interpelle  d’un « Manu » un peu trop familier !  Et ne parlons pas de la justice imprégnée d’idéologie soixante-huitarde toujours  prête à excuser …

Il  faudrait reprendre le travail éducatif : il sera long et difficile mais lui seul évitera « le  choc des incultures ».  À l'adolescence, c'est extrêmement difficile. Cela passe par le rappel constant des limites. Encore faudrait-il que ce travail soit entrepris.

Je  vous conseille de lire l’interview qu’Aldo Naouri avait donnée au journal Les Echos le 20/10/2017, on la trouve facilement sur internet. Tout y est !

 


FLAGRANT DELIT !

Macron interview

 

Tournant à la com (prononcez comme vous voulez)

Le  coup était comme  d’habitude bien préparé : petite vidéo de  la séance de travail   publiée juste avant le  discours à la Mutualité française.  Langage trivial  comme de juste pour  le buzz et asséner quelques constats qui relèvent du  poncif : « un pognon dingue dépensé sans résultat ! ». Notre génie a trouvé la solution : il faut dépenser mieux, il faut de l’efficacité … Donc une heure et  demie  d’un discours  long,  très long, trop long  pour détailler l’univers kafkaïen auquel  on va  s’attaquer.  Il s’agit  de réinventer l’Etat providence.  Là, il faut craindre  le  pire car  ce  sont  ses technocrates hors sol  qui nous ont pondu une réforme de l’apprentissage qui tape à côté  du clou, serviteurs de l’Etat déjà obèse  qui vont s’y coller.  Un beau projet  qui va encore  plaire à une partie de  la  droite. Mais qui va se  traduire comme depuis le début  par une politique bien de gauche, elle.

Un modèle  social à bout de souffle.

Tout le monde  est  d’accord.  Il a atteint  un sommet insurpassable : toujours plus d’argent pour toujours plus de  pauvres et de chômeurs. La  France dépense  chaque année plus de 700 milliards d’euros (je me répète) pour la santé, l’emploi, la pauvreté, la vieillesse, la famille.  Pour un système de soins qui  à la peine, une insertion des  exclus quasi inexistante, des régimes de retraite dont on nous dit constamment qu’ils se  nécrosent.  Le chômage ne diminue pas, et  le  nombre des pauvres augmentent. On se dit : il va arrêter la machine infernale qui pèse de tout son  poids sur l’économie  du pays. Pour l’instant on constate surtout une fuite en avant des dépenses sociales, des réformes coûteuses dont on cherche le financement auquel on n’avait pas pensé avant, ce qui entretient un niveau de prélèvements obligatoires exorbitant. Mais vous n’avez  rien compris. Il ne s’agit  pas   de  mettre fin au gâchis, il ne s’agit pas de rétablir les finances, il s’agit de retrouver l’efficacité du système. Concernant les aides sociales, le chef de l’Etat a bien affirmé qu’en plus de l’aide monétaire dont le niveau sera maintenu, il fallait renforcer l’accompagnement des plus fragiles. Autrement dit, pas question de mettre fin à l’économie dirigée et corsetée, il faut même en craindre le renforcement si l’on en croit les recommandations des trois économistes qui conseillent le président.

Pour en finir avec l’assistanat.

Il faudrait prendre le problème par le bon bout.  Le meilleur moyen de réinsérer  les  chômeurs c’est de  créer de  l’emploi que seules  des entreprises  en bonne santé et concurrentielles peuvent fournir. Cela implique de  réduire les dépenses publiques en priorité, et de baisser  les  charges qui  pèsent non seulement sur le travail  mais sur le  chiffre d’affaires, et de baisser massivement les impôts sur  les classes moyennes, de baisser drastiquement le nombre des fonctionnaires. Faire  en sorte que les salaires  permettent de vivre  décemment et sans prestations sociales de complément. Autrement dit recréer de la vraie richesse ! Mais ça, c’est pas le programme de Macron !

Donc, rien de changé.

Macron pris en flagrant délit de discours de droite (les apparences), pour une politique de gauche (en réalité). Plus des déclarations que de vraies mesures. Il a beaucoup parlé de prévention, de responsabilisation, d'incitation : ça ne coûte pas cher. Des dépenses en plus qui sont déjà dans les tuyaux, ça oui. Mais Macron libéral ? Mon oeil !

 


LE TONNEAU DES DANAÏDES.

Tonneau des danaïdes

Ah, les inégalités !

Je  lisais l’autre jour Manuel Valls qui s’exclamait : « il faut réduire les  inégalités ! ».  Mais qu’ont-ils donc fait pendant cinq ans que les socialistes étaient au pouvoir avec cet objectif constant au point de rendre la  fiscalité confiscatoire pour redistribuer aux « pauvres » ? Ils n’ont cessé d’élargir les mises sous condition de ressources au détriment des  mêmes et  au profit des mêmes et d’affranchir une frange toujours plus large de nos  compatriotes  de  l’impôt sur le revenu si bien que  1% paie 25% de l’Impôt sur le revenu et les 10% les plus aisés paient 50% de l'addition IR + CSG + TH, une proportion qui pourrait s’accroître encore en 2018 si 80% des assujettis à la TH sortent de l’assiette de l’impôt. Et  voilà qu’on vient encore nous dire que les inégalités se creusent !  Statistiques de l’Insee à l’appui ! Quand comprendront-ils que leur raisonnement est une machine à fabriquer de la pauvreté parce qu’ils prennent le problème par le mauvais bout. Il  suffit de regarder  les  économies de notre vaste monde : celles qui s’appuient sur  le libéralisme et la liberté d’entreprendre produisent plus de richesse que celles qui promeuvent le  dirigisme étatique et les pauvres  y sont moins pauvres. La France est un cas quasi extrême, excepté les rares économies totalitaires communistes qui perdurent, de pays dit « libéral » alors qu’il est complètement « socialisé ». Au point qu’on n’a même plus besoin des socialistes !

La redistribution : une machine à généraliser la pauvreté.

L’idéologie économique française valorise depuis Colbert et Louis XIV l’Etat entrepreneur et stratège, que les  Jacobins ont ensuite repris  à leur compte,  irriguant tous les  courants politiques. On y a rajouté le modèle social d’Etat-providence en 1945, avec  le programme du Conseil National de la Résistance entériné par De Gaulle. De fait, en France,  l’Etat est toujours prêt à se substituer au marché  et le bien-être ne peut provenir que de son action. A crédit s’il le faut, quand  l’économie dont on a faussé les règles ne produit pas  la  richesse attendue.  C’est un cycle  infernal qui s’est progressivement mis en place et singulièrement aggravé depuis Mitterrand. La retraite  à 60 ans non financée  ou les 35 heures généralisées font partie du florilège des décisions anti-économiques pourvoyeuses de déficits, d’assistance et de pauvreté. Comme la redistribution ne peut se faire  par  l’emploi et les  salaires d’entreprises croulant sous les charges,  c’est l’Etat qui y pourvoie en se procurant  la ressource nécessaire par l’impôt et aussi, malheureusement, par l’emprunt.  De  la croissance à crédit qui génère du déficit commercial qui en annihile le bénéfice. Moyennant quoi on augmente  le  chômage et le poids de l’assistance. Cercle vicieux ! Expliquez-moi comment avec 729 milliards d’euros de transferts sociaux sur 1257 milliards, on a 3 millions de chômeurs et  6 millions de  précaires… Les dépenses publiques  atteignent 56,4%  du PIB quand les recettes culminent avec un taux de prélèvements obligatoires record de 45,4% !  L’écart  entre dépenses et recettes en dit long ! Si le  système marchait, ça  se saurait !

La dette et les déficits : toujours plus d’impôts.

Macron, que l’on présente comme le  sauveur de l’Europe a poussé ce cri du cœur à l’adresse de notre voisin : «  En Allemagne, il ne peut y avoir un fétichisme  perpétuel pour les  excédents budgétaires et commerciaux, car ils  se font aux dépens des autres ! » C’est sûr, ce n’est pas  à notre  pays que ça arrivera ! Qu’est-ce qui empêchait les Français de  se mettre en situation de concurrence avec nos partenaires européens en utilisant l’euro qui facilitait les échanges, comme  l’on fait les  Allemands. Mais la  France a fait le choix de se mettre sous la protection de la  monnaie commune pour pratiquer une politique  budgétaire  laxiste. On en paie aujourd’hui la facture. On comprend  alors  que  proposer un « budget spécifique » européen éveille la  crainte chez nos voisins d’y voir une tradition dirigiste  accro à la dépense publique.

Ce cri du cœur d’Emmanuel  Macron est révélateur de  son état d’esprit. Adepte  de l’Etat providence qu’il ne remet pas en cause, sa politique prolonge  celle de son prédécesseur avec quelques  adaptations taxées de « libérales » imposées plus par la réalité  que par  des convictions. Il n’envisage pas de baisser la dépense publique qui obligerait à remettre en cause le  périmètre de l’Etat. Il est donc condamné à  continuer dans la voie de l’augmentation de la pression fiscale et de l’emprunt.  C’est d’ailleurs ce que lui rappellent ses trois économistes de  service : les trois hommes préconisent des mesures précises comme la « taxation plus lourde des grosses successions ». Dans le même ordre d'idée, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry conseillent au président de différer la suppression de la taxe d'habitation des 20 % les plus aisés. Ils recommandent par ailleurs de revoir « les aides aux entreprises » et « l'extinction des aides à la pierre ». Bonjour les dégâts si on asphyxie un peu plus les entreprises et le bâtiment.  Comme il faut préserver ceux, toujours  plus nombreux, qui sont dans la précarité, la base de ceux qui sont sollicités se rétrécit et ils paient toujours plus. Ainsi les retraités considérés aujourd’hui comme riches. Le ras-le-bol fiscal va en plus être exacerbé  par le prélèvement à la source qui, supprimant le  consentement à l’impôt, cache  l’individualisation, la fin de la prise en compte de la famille, et prépare à terme la fusion avec la  CSG. Les classes moyennes ne sont pas au bout de leurs peines.

On va donc continuer à remplir le tonneau des danaïdes.

C’est le système qui génère les inégalités. Il oublie principalement l’essentiel : il faut produire  la  richesse  avant de la  partager, et ce sont les  entreprises, pas l’Etat, qui en sont capables. Tant qu’on ne les  mettra pas en situation de  participer à la compétition internationale avec les  mêmes  chances que leurs concurrentes,  la  France continuera de s’appauvrir. On va donc continuer à augmenter les prélèvements, faire semblant de réaliser des économies, tirer des  plans tous azimuts… Il  y aura évidemment de  moins en moins de riches et toujours plus de pauvres,  car imaginer que ce que l’on prend aux uns permet aux autres de s’élever est  une fiction, d’autant plus qu’en réalisant l’opération on diminue la richesse produite. Depuis le temps qu’on a  mis ce dispositif en marche, il  ne devrait plus y avoir d’inégalités dans notre pays. Or on n’a jamais eu autant de précarité et de pauvreté. Parce que c’est comme remplir un puits sans fond : la redistribution une fois partagée, ce sont des miettes que reçoivent les destinataires. Cela  débouche sur l’assistance généralisée et pourquoi pas, en phase ultime, le  revenu universel pour suppléer au manque d’emplois que l’économie se révèle incapable de créer. Alors, faute de capitalistes locaux, on peut  toujours faire venir des investisseurs étrangers pour créer quelques emplois,  mais il faut savoir qu’ils rapatrient chez eux leurs bénéfices. Il   suffit de regarder notre balance des  paiements. 

Notre pays si talentueux mérite une autre politique !

 


MACRON : L’IMPASSE ?

Macron planté

 

L’illusion serait-elle en train de se dissiper ? En tout cas, on a l’impression que rien ne fonctionne comme le Président jupitérien le  voudrait. Les  piliers qui servent de fondement à sa  politique semblent se fissurer. Car  c’est bien à l’écroulement de sa stratégie auquel on assiste :  les réformes devaient être portées par une croissance forte au plan intérieur et par la refondation de l’Europe sous son autorité au plan extérieur.

La croissance à la peine.

Les dernières statistiques le montrent clairement : la reprise est en train d’avorter. Le rythme annuel de  la croissance est redescendu autour de 1,7% avec une perspective encore  plus limitée pour 2019 : 1,5%. En cause, tous les  moteurs de l’activité : le ralentissement touche tous les secteurs, sous  l’effet des hausses d’impôts (4,5 milliards d’euros pour les ménages), les investissements stagnent,  la  balance commerciale se dégrade avec la montée de l’euro et la rémanence du déficit de compétitivité de nos entreprises. La construction souffre du déluge de taxes et d’impôts sur l’immobilier… C’était  prévisible et je l’avais dit il y a quelques semaines.  Je n’ai aucun mérite, la politique keynésienne conduit toujours aux mêmes résultats : prélèvements, distribution et rechute avec son cortège  habituel : déficits publics, dette, chômage. Cette reprise éphémère souligne tout simplement la vulnérabilité de la France qui a plus que jamais une économie  dominée.  Car les  causes du ralentissement comme celles de la reprise sont  pour l’essentiel extérieures à notre pays. Nous subissons le retournement fin 2017 du cycle d’expansion qui a démarré fin 2009  aux Etats-Unis et évidemment  l’envolée du prix du pétrole de 40% en un an. Et malheureusement pour nous les trois inspirateurs de cette politique, Aghion, Martin et Pisani-Ferry, viennent de  proposer au Président d’en remettre une couche :  continuer à alimenter le tonneau des Danaïdes : ce sera l’objet de mon prochain article !

L’Europe sourde.

Le « prix Charlemagne »  fait certes de belles dissertations sur l’Europe avec des envolées lyriques qu’Homère n’aurait pas désavouées. Mais le Président prêche dans le désert. Pour l’instant ses propositions sont restées lettre morte. Angela Merkel s’est même payé le luxe de lui faire une réponse  détaillée dans un grand quotidien allemand et c’est plutôt « nein » que « ya vol » ! En gros,  si on compte sur l’Allemagne pour cautionner la politique de croissance à la française fondée sur une dette publique exponentielle et des déficits  jamais combattus, en « mutualisant les dettes », c’est pas demain  la veille. D’ailleurs, la France,  par son attitude, n’aide pas à conjurer les périls qui menacent l’Union. La hausse des taux d’intérêts, la volatilité sur les marchés, l’instabilité de l’euro, vont rendre encore plus compliquée la tâche du gouvernement français qui court après les recettes comme un mort-de-faim après un quignon de pain. Notre pays participe aux trois chocs mal gérés qui menacent l’union d’éclatement et la fin de la monnaie unique : la crise italienne, la crise migratoire et la crise financière ; sans parler des autres défis : l’imprévisibilité de Trump, la  guerre commerciale, la  fracture numérique… Or, sans moteur le franco-allemand, l’Europe n’avancera  pas.

Le ruissellement ne ruisselle pas.

Macron avait justifié la suppression de l’ISF par son faible rapport et le  fait que notre  pays était le seul  à  l’avoir institué et  maintenu. Un « impôt imbécile ». Là-dessus nous sommes d’accord. Il  avait aussi ajouté un argument supplémentaire : la « théorie du ruissellement » selon laquelle quand on laisse l’argent aux riches, par capillarité  économique, il  profite aux pauvres. Sauf qu’en France, ça ne marche pas. La raison est toute simple : si on reprend l’image de l’eau qui s’écoule du sommet  vers la vallée, on s’aperçoit que dans notre pays,  les pentes sont hérissées de barrages de détournement mis  en place par l’Etat et bien peu d’eau arrive en bas. En effet, la France  est la championne mondiale  des prélèvements obligatoires et cela se traduit pas la taxation du capital partout  où il pourrait se constituer ou s’accumuler. Le ruissellement est tari avant d’avoir commencé et est remplacé par la mise « sous conditions de ressources » de tranches  toujours plus nombreuses de la  population.  Après on dénonce le « Président des riches » ce qui est une illusion d’optique.  Enfin, au passage, il a quand même fait plaisir à ses copains banquiers.

Les contradictions du « en même temps ».

J’ai toujours pensé que l’expression cachait une imposture. La reprise que l’on doit au contexte international plus qu’à Hollande a fonctionné comme un paravent donnant corps à l’utopie du « en même temps ». La réalité n’a pas de  mal à mettre  par terre la  fiction et ce qui est inconciliable le reste : moins d’impôts (ce qu’on dit) et plus de dépenses publiques (ce qu’on fait) ; plus de compétitivité sans baisser les charges qui  pèsent sur les entreprises ; on veut faire des économies mais on garde le même nombre de fonctionnaires ; on augmente le pouvoir d’achat en taxant davantage les carburants (entre autres) et bientôt les restaurants… Même pour l’Europe, le « en même temps » ne tient pas la route.

Emmanuel Macron est de plus en plus perçu comme un président menant une politique de droite, et c’est confirmé par différentes études d’opinion. C’est facile à comprendre : l’actualité des dossiers traités, comme la réforme de  la SNCF, trouvera plus de sympathisants à droite qu’à gauche. Mais c’est encore une imposture. Il maintiendra le cap tant qu’il n’aura pas réussi à anéantir ou diviser durablement la droite. Ce qui est d’ailleurs confirmé : le chef de l'Etat voit sa cote reculer chez les sympathisants de toutes les familles politiques à gauche y compris son propre parti, La République En marche. La chute de Nicolas Hulot, très identifié à gauche dans l'opinion des Français, contribue à déséquilibrer à droite la perception du gouvernement. Le pourcentage de ceux qui déclarent « ne pas faire confiance du tout » à Emmanuel Macron progresse de 3 points pour atteindre 27 %, ce qui marque un durcissement de ceux qui veulent s’opposer à sa politique en corrélation avec les mouvements sociaux du printemps. La politique menée par l'exécutif n'est pas perçue comme équilibrée par les Français. Les ministres, qui peinent toujours à émerger malgré des réformes enchaînées les unes après les autres, ont beau défendre l'équilibre général des mesures prises, leur discours ne passe pas dans l'opinion. Justement à cause de la  confusion entretenue par le « en même temps » ;  la « transformation » vers le monde nouveau se heurte aux dures réalités. L’illusion ne tardera pas à se dissiper : discours de droite, politique de gauche, disais-je. Car les faits sont là : ni les simagrées amoureuses à l’égard de Trump, ni les « francs » dialogues avec Poutine, ni la tentative de convaincre Merkel n’ont eu la moindre réussite, le moindre résultat. Quant aux succès économiques, ils demeurent à la traîne de ceux de l’Europe et du monde. Ce n’est pas Jupiter qui nous gouverne, mais Narcisse, ce qui n’empêche pas qu’il faille craindre ses projets, car avec sa  majorité de godillots, sa capacité de nuire à notre pays reste  puissante. Son insistance obsessionnelle à vouloir une loi sur les « fake news » en apporte la preuve décisive et ses projets constitutionnels, une autre.

 

 


BREXIT : LE FEUILLETON (SUITE)

May 2018

Allez, un peu de Brexit  pour finir la semaine ! Ce sujet ne semble plus intéresser gand monde excepté les Anglais. Même les investisseurs conviennent que le Brexit est un problème pour la Grande-Bretagne seulement, pas pour l'Europe. Et pourtant c'est un sujet essentiel.

Une crise gouvernementale perlée.

C’est un long et lent cheminement qui se poursuit avec une échéance qui se rapproche de plus en plus mais avec une Grande-Bretagne de plus en plus perdue, de plus en plus divisée et de plus en plus affaiblie politiquement. Et une Theresa May de plus en plus désemparée. La Première  Ministre a encore évité une grise gouvernementale de justesse. Et une fois de plus, elle a dû faire des concessions à son propre camp. Cette fois c'est le secrétaire au Brexit lui-même, David Davis, qui menaçait de partir. Cela aurait fait plus que désordre. Il était contre l'extension sans date butoir de l'Union Douanière, une extension que Theresa May avait proposé pour se donner le temps de résoudre le problème entre une Irlande du Nord qui va quitter l'Union européenne en même temps que l'Angleterre et une Irlande du Sud qui va y rester. Elle a finalement cédé et accepté de limiter cette extension d'un an seulement après la période de transition.

L’économie baisse du nez.

Evidemment, le Brexit pèse sur l'économie britannique et cela impacte les marchés britanniques, les taux et la monnaie principalement, un peu moins les indices boursiers. Ce que les marchés suivent de près en fait c'est la politique de la Banque d'Angleterre face au Brexit. Il s’agit d’une politique extrêmement complexe à manoeuvrer car elle est coincée entre une inflation soutenue du fait de la faiblesse de la monnaie et une croissance qui souffre des perspectives de la sortie. C’est donc un pilotage à vue un peu difficile à suivre pour les investisseurs.  Tout  le monde attend de voir comment May va s'en sortir et comment les Européens vont accepter ses propositions car tout ou presque reste encore à négocier.

En attendant, les  déménagements se poursuivent.

Les banques craignent l’incertitude du Brexit. Après Francfort, c’est Paris qui enregistre les  institutions qui se délocalisent de  Londres. Ainsi, Bank Of América prévoit de délocaliser 400 postes à Paris. Ce pourrait être l’un des plus importants déménagements du secteur financier dans le cadre du Brexit. Bank of America envisage désormais de transférer plus de postes de Londres à Paris qu’elle ne le prévoyait. Une première vague de départs de la capitale britannique sera lancée début 2019 et concernera environ 400 postes dans les équipes de marchés, de trading, de ventes et d’actifs obligataires de la banque américaine, ont précisé des sources à Reuters. La banque de Wall Street a entrepris la rénovation de 11 000 mètres carrés de bureaux à Paris, dont elle compte faire sa plate-forme européenne de trading pour ses clients après le Brexit, censé intervenir en mars 2019. Ce bâtiment pourrait accueillir plus de 700 personnes. La raison est évidente : avec le Brexit, les banques installées à Londres craignent de perdre leur passeport européen leur permettant d’exercer leurs activités dans l’ensemble de l’UE. De même, la banque HSBC a ainsi choisi de faire de Paris sa principale base en Europe. Alors que cette échéance approche et qu’aucun accord n’a été pour l’instant conclu sur les relations futures entre la Grande-Bretagne et l’UE, la plupart des grandes banques prennent les devants et ne veulent plus attendre d’obtenir des éclaircissements.  Il s’agit  pour elles de prendre des mesures pour limiter les perturbations vis-à-vis de leurs clients.

Ce qui se passe avec Trump ne va pas être de nature à attendrir les 27, même si la GB joue pour  l’instant la solidarité avec l’Union.

 


LIBERAUX ? VOUS VOULEZ RIRE !

   
Faux liberaux Liberalisme

 

Petite leçon sur le « libéralisme ».

Selon un sondage publié par Les  Echos, Macron et Philippe arriveraient en tête devant Juppé, comme  personnalités  libérales.  Juppé, passe encore, bien que sa conversion girondine soit récente. Voilà une preuve de plus de l’inculture majeure de nos concitoyens en économie. Savent-ils seulement ce qu’est le  libéralisme au pays où le marxisme reste encore un  support  de l’action politique puisque c’est à cause de cette idéologie mortifère que la gauche a explosé. Mélenchon et quelques autres ayant repris le  cher flambeau de  la lutte des classes. Pour simplifier, en France,  tout ce qui n’est pas « marxiste »  est libéral,  voire « ultra-libéral ». C’est donc  à nos  joyeux compères  des « Insoumis »  et  avant  eux,  bien d’autres, que l’on doit ce classement pour le moins fantaisiste. Parce que si Macron et  Philippe sont des libéraux, moi, je suis évêque (je n’ai rien contre les évêques). Ce sont des technocrates étatistes. Autrement dit, la politique qu’ils mènent est typiquement sociale-démocrate dans ses aspects keynésiens :  je prends  de l’impôt  et je distribue. Ce qui fait prendre des vessies pour des lanternes, ce sont les réformes menées depuis un an que la gauche  qualifie de « libérales » : la réforme du droit du travail, celle de la SNCF,  en sont les exemples emblématiques. Mais celles-ci ne sont qu’une remise  en ordre des  affaires de l’Etat qui, n’ayant plus d’argent, doit tailler et réorganiser. Sachant qu’en plus, pour la  SNCF, l’Europe impose l’ouverture à la concurrence. D’ailleurs on voit bien que la réforme du code du travail n’a rien changé en profondeur : il faut se lever de  bonne heure pour y voir  une réforme libérale. Une  politique libérale  serait  toute autre.

Rappelons quelques principes qui  fondent le libéralisme :

Les libéraux préfèrent l’initiative individuelle au dirigisme étatique.

L’Etat soit se concentrer sur ses fonctions régaliennes.

Les libéraux sont partisans de la décentralisation et croient dans la capacité d’initiative des territoires.

Les libéraux veulent que l’on puisse jouir des revenus de son travail sans subir une fiscalité confiscatoire.

Les libéraux pensent que le budget de la nation doit être en équilibre et qu’il n’est pas sain de laisser la charge de la dette à nos enfants.

Les libéraux sont conscients des enjeux environnementaux et sont persuadés qu’ils seront la clé de la croissance future.  Ce sont des écologistes réalistes.

Les libéraux se classent à droite, une droite moderne,  pro-européenne, ouverte sur les évolutions de la société, et ne se reconnaissent pas dans le dirigisme hyper-centralisateur du gouvernement actuel,  pas plus que dans le nationalisme étriqué du Front National.  

Qu’est-ce que vraiment le libéralisme   ? 

Il s’agit avant tout d’une vision de l’Homme qui consacre pour chaque individu la libre-disposition de soi, la liberté d’entreprendre et de réaliser ses ambitions mais aussi l’égalité devant la loi comme le rappelle notre Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. C’est bel et bien une philosophie de confiance dans l’être humain. Les libéraux font plus confiance aux individus libres et responsables qu’à  l’Etat omniprésent, fût-il « providence ».

L’engagement  politique,  pour un libéral, c’est d’abord faire reculer l’Etat pour qu’il se recentre sur la protection des libertés individuelles, la protection de la propriété, le droit à la sécurité. Un Etat fort en matière de police et de justice est primordial pour garantir la préservation de nos libertés et de notre propriété. Cela ne veut pas dire que le libéralisme c’est « les riches » et « les puissants » contre « les pauvres » et « les petits ». Le  libéralisme combat les rentes et le capitalisme de connivence, l’évasion fiscale, tout ce qui fausse le marché et nuit à une juste concurrence.

La crise du socialisme et de l’étatisme.

Ceux qui croient que l’Etat n’a jamais autant reculé que ces dernières années et que le libéralisme a triomphé en France, se trompent lourdement. Les dépenses publiques représentent 56% du PIB, la dette atteint 2.200 milliards d’euros et le déficit de l’Etat 70 milliards d’euros, tandis que la pression fiscale ne cesse de battre tous les records. Nous ne sommes pas aujourd’hui confrontés à la crise du libéralisme mais bien à celle du socialisme et de l’étatisme. Et Macron la prolonge.

Pour  les  libéraux, la priorité est donc de remettre de l’ordre dans nos finances publiques. Loin d’être la clé de tous les maux, la baisse de la dépense publique est un moyen pour redonner de l’air à un système asphyxié par l’impôt.

Sur le plan social, le pillage institutionnel que représente l’impôt ne résout pas la pauvreté dans un pays qui compte près de 9 millions de pauvres. Au contraire, il enraye le seul moteur fiable permettant d’augmenter la production de biens et de services et donc de réduire la pauvreté. Une politique libérale proposerait une baisse massive de la fiscalité, aussi bien pour les entreprises en réduisant l’impôt sur les sociétés à 23% que pour les particuliers….

Bref, une politique libérale aurait comme  première préoccupation de rétablir les conditions favorables  à la création de la  richesse, objectif que l’on a perdu de  vue, et  seul chemin pour le retour à un pays prospère.

Le porte-drapeau des Libéraux est aujourd'hui Virginie Calmels,  1ère Vice-présidente des  Républicains.

 

 


EUROPE : MERKEL FIXE LE TEMPO

Angela

 

L’axe franco-allemand en panne.

Avec l'élection de Macron et la réélection d'Angela Merkel, tout le monde s'attendait à une relance de l'axe Paris-Berlin et à une accélération du projet de réforme de l'Europe, avec un renforcement de la gouvernance, notamment financière.  Surtout après les discours enflammés  du président français. A moins d’un mois d’un sommet sur la réforme européenne et alors qu’en Italie un gouvernement très critique envers l’Allemagne est au pouvoir, la chancelière a enfin détaillé sa position dans une interview au « Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung ». Depuis sa réélection compliquée Angela Merkel a, en effet, été particulièrement absente. Son silence a été d’autant plus étonnant que les évènements qui se sont produits en Europe et dans le monde n’étaient pas anodins, en particulier l'affrontement avec les États-Unis sur les droits de douane. La  chancelière s’est enfin décidée à parler. Mais cette interview semble être surtout une réponse aux attentes d'Emmanuel Macron sur le renforcement de l'Europe.

Merkel fait … du Merkel.

Elle fait donc des propositions. Une manière de reprendre la main, car  la chancelière n’a  pas  l’habitude de se laisser mener par le bout du nez.  Aux yeux du locataire de l’Elysée, ses propositions vont paraître plus que timides. Angela Merkel accepte le principe de deux mécanismes limités d’entraide entre pays de la zone euro : un budget d’investissement et un système nouveau de prêts pour les Etats confrontés à des difficultés importantes. S’il  peut se réjouir qu’elle soit favorable à un Fonds Monétaire Européen et à un budget d’investissement comme il le proposait, les  limites qu’elle met en diminuent singulièrement la  portée.  Ainsi, la chancelière a détaillé la proposition allemande d’un Fonds monétaire européen (FME). Celui-ci reprendrait d’une part les prérogatives du Mécanisme européen de stabilité (MES), en accordant aux pays en crise des prêts de très long terme : « A côté de cela, je peux m’imaginer la possibilité d’une ligne de crédit à plus court terme, cinq ans par exemple, pour résister à des difficultés d’origine extérieure », a-t-elle ajouté. Mais, en contrepartie, les pays devraient accepter que ce FME ait un droit de regard et d’intervention dans leurs politiques nationales. En bref,  le fonds monétaire qu’elle souhaite n'interviendra que pour des prêts à moyen et long terme et aura le  cas échéant un droit d'intervention sur les politiques financières du pays. Et encore ces prêts ne seront accordés que si la zone euro est en danger et ils impliqueront une restructuration des dettes du pays. Bigre !

Quant au budget d'investissement, elle précise tout de suite que son montant sera très limité : « limité à deux chiffres en milliards d’euros », précise la chancelière, soit quelques dizaines de milliards d’euros, et qu'il devra être mis en place graduellement. Et ce  budget sera utilisé seulement pour pallier des besoins structurels. On est loin, très loin, des investissements d'avenir souhaités par Macron.

Macron en panne.

C'est sûr qu'Emmanuel Macron a dû être déçu en lisant cette interview. Il voyait dans ses propositions (les siennes), à juste titre, un facteur important de soutien de l'euro notamment. Macron avait évoqué l’an dernier un budget équivalant à « plusieurs points du PIB de la zone euro », soit plusieurs centaines de milliards d’euros. Le  rêve français de plus d'Europe, d’une Europe plus unie, qui se serait dotée d'un Ministre des Finances européen n'est plus d'actualité. « La solidarité entre partenaires de la zone euro ne doit jamais conduire à une union de l’endettement », où la dette serait mutualisée, a prévenu la chancelière. C’est un rappel à l’ordre et à l’orthodoxie à l'heure où la situation politique en Italie et en Espagne est fragile. Une fois de plus, la responsabilité de l'intervention dans la zone euro appartiendra uniquement à la Banque centrale européenne. Ce n'est pas une surprise. C’est aussi une sorte de leçon envoyée à la  France qui continue de s’endetter …  A  bon entendeur ! Décidément, le Président français  n’a rien compris à la logique allemande. La surenchère dont on nous abreuve désormais  sur les  économies envisagées est  peut-être destinée à amadouer la rigoureuse Allemagne, mais la ficelle est un peu grosse.  D’autant plus que « en même temps », les dépenses continuent (SNCF et tutti quanti) ! La croissance cale, les échecs extérieurs s'accumulent, La Rem ressemble de plus en plus à une auberge espagnole ... La magie du verbe ne dure qu'un temps.  Voilà des temps difficiles qui s'annoncent pour Jupiter, qui ne maîtrisent même  plus ses orages qui déferlent sur le pays.

 

 


LA POLITIQUE SELON CALMELS !

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Voilà un livre lumineux, ébouriffant de franchise, et percutant par les convictions.

Pour le  vieux routier que je suis, c’est une cure de jouvence : je me suis cru revenu presque 40 ans en arrière. Virginie Calmels affirme  des  choix dans lesquels  je me  reconnais  totalement.  Ses convictions libérales font  souffler un vent de fraîcheur sur toute cette classe politique confite dans le  modèle  social  français soi-disant indépassable et formatée à l’économie administrée de l’Etat-providence par  leur passage à l’ENA.

C’est d’abord un regard lucide sur son parcours.

Si à plusieurs reprises elle se demande « ce qu’elle est venue faire dans cette galère », c’est bien parce qu’elle doit s’adapter aux mœurs d’un monde politique bien différent de celui de l’entreprise dont elle vient. Elle découvre la vie politique à travers l’activité intense d’une campagne municipale  à Bordeaux où  Alain Juppé a réussi à l’amener pour en faire sa première  adjointe. Elle se retrouve rapidement, à la demande de ce dernier,  propulsée à la tête de la liste régionale pour un combat « perdu d’avance »  qu’elle a failli remporter. L’annonce par  son mentor qu’elle  pourrait  lui succéder à la mairie suscitera  bien des jalousies au Palais Rohan et ses succès dans ce qu’elle  entreprend font rapidement d’elle une « femme  à abattre ». Sa participation à la campagne de la « primaire » puis à la « campagne présidentielle »  lui permet  d’identifier toutes sortes de comportements et de chausses-trappes qui lui feront porter un jugement sévère sur ces « psychopathes et pervers polymorphes » qui peuplent le milieu politique. Ce qui ne l’empêche pas de continuer. Adhérente chez « Les Républicains », elle en est aujourd’hui la vice-présidente et porte haut ses convictions libérales et proeuropéennes.

 C’est ensuite une plongée dans la campagne d’Alain Juppé.

Je vais faire court : elle  n’hésite pas à dénoncer ceux qui sont responsables de la défaite d’Alain Juppé, et qui feront tout pour l’empêcher d’influer sur la ligne  d’action, alors qu’elle a  établi avec le Maire  de Bordeaux une relation de confiance : non transmission de ses messages au candidat, impossibilité de lui faire part de ses conseils pour les débats –un comble pour elle qui vient de l’audio-visuel-, sans parler des remarques méprisantes. Elle accuse Gilles Boyer de s’être arc-bouté sur les sondages pour ne pas  prendre de risques : « Je me rends compte que  l’isolationnisme entretenu par la garde rapprochée a pris des proportions alarmantes ». Elle voit dans ce fonctionnement restreint l’instrument de la défaite. Ainsi elle avait tenté de prévenir que le thème « d’identité heureuse » n’était pas compris et elle n’est pas plus entendue quand elle alerte sur la cabale « Ali Juppé ».  Et évidemment, la défaite qu’elle sentait venir a été au rendez-vous. Les Juppéistes sortiront divisés de l’épreuve : ceux qui rejoignent Macron et ceux qui restent fidèles à LR.

C’est enfin le récit d’une défaite annoncée.

Après l’échec d’Alain Juppé, Virginie Calmels intègre comme représentante du maire de Bordeaux l’équipe de François Fillon au QG.  Elle est aux premières loge pendant les cinq jours du début du mois de mars pendant lesquels on cherche un plan B  à François Fillon. Elle détaille ses interventions et ses initiatives pour que les intéressés agissent…  en vain. Chacun attendant l’autre, on connaît la suite. Un récit passionnant et détaillé nous permet de comprendre le psychodrame qui s’est joué alors. François Fillon ira jusqu’au bout avec le résultat que l’on sait. Elle  aura été loyale jusqu’au terme.

On découvre  une femme de pouvoir faite  pour la  politique.

C’est de gens comme elle dont on a besoin aujourd’hui pour renouveler les pratiques politiques.  Ce que les Français attendent le plus de ceux qui s’engagent c’est de la franchise et de la loyauté,  ces qualités dont  Virginie Calmels est pétrie.  Elle  aurait pu mettre fin à l’aventure après la défaite,   mais elle  a choisi de continuer et de poursuivre sa route au sein du parti.  Elle sait qu’elle ne succédera pas à Alain Juppé à qui elle reste attachée. Elle  n’a pas peur des  mots : elle explique par exemple en quoi Edouard Philippe (et accessoirement Gilles Boyer) est un traître, à la différence de Bruno Le Maire. Elle est fière d’être de droite. Son envie est simple : « remettre du bon sens dans l’action ». On la verrait bien à la tête de  la liste pour les européennes. 

Un livre qu’il  faut lire absolument.  Moi, je  l’ai dévoré,  ce  qui m’arrive rarement.

« J’assume » Virginie Calmels – Editions de l’Observatoire.