HISTOIRE
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EUROPE : MERKEL FIXE LE TEMPO

LA POLITIQUE SELON CALMELS !

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Voilà un livre lumineux, ébouriffant de franchise, et percutant par les convictions.

Pour le  vieux routier que je suis, c’est une cure de jouvence : je me suis cru revenu presque 40 ans en arrière. Virginie Calmels affirme  des  choix dans lesquels  je me  reconnais  totalement.  Ses convictions libérales font  souffler un vent de fraîcheur sur toute cette classe politique confite dans le  modèle  social  français soi-disant indépassable et formatée à l’économie administrée de l’Etat-providence par  leur passage à l’ENA.

C’est d’abord un regard lucide sur son parcours.

Si à plusieurs reprises elle se demande « ce qu’elle est venue faire dans cette galère », c’est bien parce qu’elle doit s’adapter aux mœurs d’un monde politique bien différent de celui de l’entreprise dont elle vient. Elle découvre la vie politique à travers l’activité intense d’une campagne municipale  à Bordeaux où  Alain Juppé a réussi à l’amener pour en faire sa première  adjointe. Elle se retrouve rapidement, à la demande de ce dernier,  propulsée à la tête de la liste régionale pour un combat « perdu d’avance »  qu’elle a failli remporter. L’annonce par  son mentor qu’elle  pourrait  lui succéder à la mairie suscitera  bien des jalousies au Palais Rohan et ses succès dans ce qu’elle  entreprend font rapidement d’elle une « femme  à abattre ». Sa participation à la campagne de la « primaire » puis à la « campagne présidentielle »  lui permet  d’identifier toutes sortes de comportements et de chausses-trappes qui lui feront porter un jugement sévère sur ces « psychopathes et pervers polymorphes » qui peuplent le milieu politique. Ce qui ne l’empêche pas de continuer. Adhérente chez « Les Républicains », elle en est aujourd’hui la vice-présidente et porte haut ses convictions libérales et proeuropéennes.

 C’est ensuite une plongée dans la campagne d’Alain Juppé.

Je vais faire court : elle  n’hésite pas à dénoncer ceux qui sont responsables de la défaite d’Alain Juppé, et qui feront tout pour l’empêcher d’influer sur la ligne  d’action, alors qu’elle a  établi avec le Maire  de Bordeaux une relation de confiance : non transmission de ses messages au candidat, impossibilité de lui faire part de ses conseils pour les débats –un comble pour elle qui vient de l’audio-visuel-, sans parler des remarques méprisantes. Elle accuse Gilles Boyer de s’être arc-bouté sur les sondages pour ne pas  prendre de risques : « Je me rends compte que  l’isolationnisme entretenu par la garde rapprochée a pris des proportions alarmantes ». Elle voit dans ce fonctionnement restreint l’instrument de la défaite. Ainsi elle avait tenté de prévenir que le thème « d’identité heureuse » n’était pas compris et elle n’est pas plus entendue quand elle alerte sur la cabale « Ali Juppé ».  Et évidemment, la défaite qu’elle sentait venir a été au rendez-vous. Les Juppéistes sortiront divisés de l’épreuve : ceux qui rejoignent Macron et ceux qui restent fidèles à LR.

C’est enfin le récit d’une défaite annoncée.

Après l’échec d’Alain Juppé, Virginie Calmels intègre comme représentante du maire de Bordeaux l’équipe de François Fillon au QG.  Elle est aux premières loge pendant les cinq jours du début du mois de mars pendant lesquels on cherche un plan B  à François Fillon. Elle détaille ses interventions et ses initiatives pour que les intéressés agissent…  en vain. Chacun attendant l’autre, on connaît la suite. Un récit passionnant et détaillé nous permet de comprendre le psychodrame qui s’est joué alors. François Fillon ira jusqu’au bout avec le résultat que l’on sait. Elle  aura été loyale jusqu’au terme.

On découvre  une femme de pouvoir faite  pour la  politique.

C’est de gens comme elle dont on a besoin aujourd’hui pour renouveler les pratiques politiques.  Ce que les Français attendent le plus de ceux qui s’engagent c’est de la franchise et de la loyauté,  ces qualités dont  Virginie Calmels est pétrie.  Elle  aurait pu mettre fin à l’aventure après la défaite,   mais elle  a choisi de continuer et de poursuivre sa route au sein du parti.  Elle sait qu’elle ne succédera pas à Alain Juppé à qui elle reste attachée. Elle  n’a pas peur des  mots : elle explique par exemple en quoi Edouard Philippe (et accessoirement Gilles Boyer) est un traître, à la différence de Bruno Le Maire. Elle est fière d’être de droite. Son envie est simple : « remettre du bon sens dans l’action ». On la verrait bien à la tête de  la liste pour les européennes. 

Un livre qu’il  faut lire absolument.  Moi, je  l’ai dévoré,  ce  qui m’arrive rarement.

« J’assume » Virginie Calmels – Editions de l’Observatoire.

 

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