HISTOIRE
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LA FOLLE DANSE DES TECHNOCRATES

Danse des technocrates 2

 

Un Président désarçonné plus préoccupé de courir après sa popularité.

Faut-il qu’il soit perdu à un point qu’on n’imagine même plus : l’agenda d’Emmanuel Macron témoigne par ses consultations tous azimuts  de l’ampleur du désarroi. Voyez l’agenda des derniers jours : Citoyens tirés au sort qui remettent dimanche leurs propositions sur le climat, ministres planchant mardi sur le plan de relance, partenaires sociaux réunis en sommet mercredi sur la gestion de la crise, prédécesseurs consultés sur l’« après », Nicolas Sarkozy mardi, François Hollande vendredi, Valéry Giscard d’Estaing au téléphone… Emmanuel Macron demande à Richard Ferrand comme aux présidents des autres Assemblées, des idées pour la suite du quinquennat. Ce dernier réunit ce mercredi élus, partenaires sociaux, citoyens pour réfléchir à des propositions qui alimenteront son document final. Etonnante plongée dans un abîme sans fond qui dit beaucoup du moment. Le « Nouveau Monde » a furieusement besoin de « l’Ancien ». Au dernier Conseil des Ministres, le Président a engueulé copieusement les ministres au point que certains le disent proche du « burn-out ». Que va-t-il nous sortir le 29  juin ? On peut craindre le  pire. Il  est prêt à tout bousculer  pour se retrouver un chemin de « victoire » en 2022. Même de modifier le calendrier électoral selon son accommodement.  Décidément, cet homme-là a un problème avec la  démocratie et ne comprend rien aux Français.

Pendant ce temps-là, le pays s’enfonce dans une récession sans précédent.

Le dispositif pour faire face à la crise sanitaire a offert aux Français  « les mesures les plus généreuses  d’Europe », au prix d’un endettement inconsidéré, au prix  d’un recul du PIB de 12,5% : le chiffre vient de tomber du FMI. Nos technocrates ont  la main lourde quand il s’agit de dépenser dès lors que le guichet de l’argent facile est  ouvert. Cela n’a pas empêché l’économie française de détruire 500 000 emplois au 1er trimestre et ce n’est qu’un début. Nous avons la récession et les déficits les pires d’Europe. Pour quantifier les choses, le repli du PIB s’élèvera à près de 280 milliards d’euros tandis que le déficit total Etat-Sécu-Collectivités territoriales avoisinera les 250 milliards. La dette publique franchira les 120% du PIB à 2650 milliards…C’est bien connu,   la crise entraîne plus de dépenses publiques et moins de rentrées fiscales.

Mais nos politiques, retranchés derrière leur collège de médecins bureaucrates et les technocrates de Bercy, ont pris des décisions trop  fortes et ont eu la main trop lourde. Comme le  pays a abordé la crise  en situation de fragilité, contrairement aux  dires officiels, car la récession était déjà engagée dès le début de l’année, l’impact du Covid19 a été beaucoup plus lourd qu’ailleurs. L’hexagone fait partie depuis plusieurs années des mauvais élèves de la zone euro. Trois explications plus une : un confinement  plus sévère qu’ailleurs qui a conduit un salarié sur deux du privé au chômage  partiel (22% en Allemagne), absence de directives claires qui ont découragé de nombreux actifs de reprendre leur travail durant le confinement avec une chute d’activité autour de 30%, de nombreux handicaps sur l’offre dans les activités qui impliquent de la promiscuité et des contacts. Enfin, la tendance à l’épargne de  précaution des Français (plus de 100 milliards) face  à l’incertitude économique pénalise une économie traditionnellement tournée vers la consommation. Et cette fois-ci les dépenses  publiques qui enflent démesurément (64% du PIB) plombent les comptes de l’Etat sans redynamiser l’économie. Déficits et récession se donnent la main  pour la descente aux enfers, accompagnée par la danse macabre de notre haute technocratie !

Quelle considération nos partenaires européens plus vertueux  peuvent-ils nous accorder ? Notre manque de retenue est une insulte aux traités que notre pays a signés. Nous nous comportons comme des escrocs vis-à-vis de ceux dont la rigueur financière permet de garantir sa valeur à la monnaie que nous utilisons.

Pendant ce temps-là le pays part  à vau l’eau et n’est pas gouverné.

Il y a un abandon de la sécurité dans notre pays aujourd'hui. Ni le président de la République, ni le Premier ministre n'ont pris ce sujet au sérieux. Quant au ministre de l'Intérieur, il est complètement dépassé par la situation. Nous sommes devant une crise d’autorité de notre État. Une République sans police, sans gendarmerie, sans justice respectées n’est plus un État de droit. Les violences dont nous sommes presque quotidiennement les témoins sont le produit des démissions et des lâchetés  successives. Elles vont avec  les désordres qui agitent les esprits. Si bien que nous sommes dans un  monde qui marche sur la tête où nous voyons l’inversion des valeurs quand les  « antiracistes » racialisent  tout jusqu’aux statues,  où nous voyons l’inversion des responsabilités quand on rend nos forces de sécurité responsables des violences. On a officiellement abandonné le principe d’universalité de nos valeurs ! Avant de repeindre le pays en vert, en rose ou en noir, lavons-le  d’abord de sa crasse bureaucratique. A quoi bon édicter des interdictions si des groupes peuvent impunément les enfreindre. Car si le pays sombre dans la violence et la désespérance, c’est bien parce que la bureaucratie galopante a fait de lui celui qui consacre le plus d’argent  à ses dépenses publiques au prix de salaires bas et d’entreprises à la compétitivité limitée. Un exemple : nous dépensons 4,1% du PIB en dépenses hospitalières (les plus fortes d’Europe) avec les soignants les plus mal payés d’Europe, tout ça parce que nous subissons l’hypertrophie des personnels  administratifs (34% des emplois). On s’étonne après que la méfiance collective suinte partout et alimente un climat social exécrable ! Voilà ce qui arrive quand on abandonne le pouvoir aux technocrates sans âmes : des politiques sans marges de manœuvre, un Etat irresponsable, une opposition systématiquement écartée, des collectivités marginalisées, des citoyens sans repères…

Qu’arrivera-t-il si l’environnement change et les créanciers se réveillent ?

 


LES FRANÇAIS NE SONT PAS RANCUNIERS.

Edouard Philippe

 

Il parait que la France va connaître une crise économique 50% plus grave que celle de l’Allemagne et elle attend le rebond comme on attend un miracle. C’est le prix de la crise sanitaire du Covid19 et de la manière dont nos gouvernants l’ont gérée. Et le « confinement » pèse lourd dans la balance. Comment se fait-il alors que les Français accordent une telle popularité au Premier Ministre, les sympathisants de droite en premier. Ils sont bien indulgents. Emmanuel Macron, sa « plongée »  s’explique : il n’a fait que parler, trop, comme à son habitude, pour enfoncer des portes ouvertes. Il y a longtemps que nos compatriotes ont compris. Alors la cote d’Edouard Philippe ne tient certainement qu’à sa communication très pédagogique et habile avec ses « grands-messes » techno qui ont apporté le sérieux et mis en valeur son côté bon gestionnaire prudent. Le paravent du « comité scientifique » derrière lequel l’exécutif s’est retranché a bien fonctionné. Pourtant la réalité des faits est accablante. Elle tient en trois constats : retard à l’allumage, état disqualifié, aveuglement de nos élites.

Retard à l’allumage.

Voici un Etat qui a le niveau de dépense publique le plus élevé des pays développés, qui n’a pas de masques ni de tests pour tracer l’épidémie et procède au confinement le 17 mars en mode panique, dans l’improvisation. Alors que les médecins sur le terrain annonçaient depuis plus d’une semaine une vague qui arrivait, il n’avait rien vu venir. Faute de masques et de tests, le confinement restait la seule solution. Appliqué sans discernement sur tout le territoire, la Lozère traitée comme Paris.

Le scandale des masques, car c’en est un, mérite un petit détour : on nous a d’abord expliqué que le masque ne servait à rien, prenant tous nos concitoyens pour des imbéciles, quand toute l’Asie et les pays autour de nous en portaient. Les commandes massives n’interviennent qu’après le confinement et ce n’est qu’un mois après, vers la mi-avril, que la stratégie de traçage visant à isoler est mise en œuvre.

On découvre en même temps que notre pays a trois à quatre fois moins de lits de réanimation que l’Allemagne alors que nous dépensons plus pour la santé (en % du PIB). Il est vrai que nous avons 30% des personnels  qui sont des administratifs. On ne peut pas tout avoir. C’est le résultat aussi de la « bercysation » de notre santé publique, soumise à la toise de la calculette des technocrates dans un pays fauché.

Il a fallu attendre la mi-mai pour que la bonne approche soit adoptée pour identifier les foyers et les traiter immédiatement.

Un Etat disqualifié.

Non content d’avoir été incapable d’anticiper la pandémie, notre Etat centralisé s’est retrouvé complètement désemparé fin mars, incapable de commander massivement des masques, ne serait-ce que pour protéger les soignants en première ligne,  au moment où les Régions, les Départements, les villes ou le secteur privé y parviennent. Il utilise alors la réquisition et obtient comme résultat celui de casser toutes les filières d’approvisionnement au lieu de les coordonner. Un procédé autoritaire visant à cacher son impuissance. Mais combien de malades supplémentaires dans les maisons de retraites et dans les personnels soignants ?

La conduite du déconfinement s’est faite avec la même logique tâtonnante, technocratique, centralisée, et des mesures bureaucratiques comme la limite des 100 km « à vol d’oiseau » digne de figurer dans un roman de Courteline.

Aveuglement de nos élites.

Il y a bien eu une incapacité du gouvernement et de l’appareil d’Etat à apprendre des pays qui ont réussi à contrôler l’épidémie sans confinement. L’explication est simple et le phénomène n’est pas nouveau : nos élites ont majoritairement une formation administrative et juridique qui les conduit à l’aveuglement et à l’incapacité d’adaptation dès qu’un imprévu arrive. Notre aptitude à multiplier les structures en est le corollaire. L’organigramme de la gestion de la santé en France présente un fouillis Kafkaïen d’organismes qui sont autant de verrous bloquant la décision. Le Maire de Cannes, David Lisnard, en a fait l’expérience.

Ces mécanismes d’autoblocage d’aveuglement et de réquisitions sont toujours en filigrane dans la gestion de la crise. Car le gouvernement s’évertue maintenant à camoufler son impréparation catastrophique du début mars et son incapacité à décider et à adopter la bonne stratégie ensuite de peur que les Français ne les découvrent. Ainsi on comprend qu’il veuille mettre en place sa propre commission d’évaluation, pour contrer ce que les commissions parlementaires, qui sont dans leur rôle de contrôle démocratique, ne manqueront pas de mettre en lumière. Ainsi le gouvernement a ralenti le déconfinement, qu’il voudrait justifier par la gravité supposée de la circulation du virus, alors que le Nord de la zone euro commençait à déconfiner dès la fin avril.  Ce faisant, il a aggravé les dégâts sur notre économie dans une proportion catastrophique qui aurait pu être tempérée.

Là encore, nos élites croient qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour que tout redémarre. Les mesures techniques utiles qu’il a prises, comme le mécanisme du chômage partiel ont été surcalibrées, aggravant notre endettement et les prêts garantis par l’Etat posent la question de la sortie en fonds propres pour que les entreprises puissent investir.  Or, sur ces questions, on a déjà des semaines de discussions entre Bercy et les partenaires privés, sans décisions fortes, alors que le temps presse. L’Allemagne est déjà à l’œuvre, la France attend septembre …

Ce n’est pas qu’un rebond qu’il faut accompagner, c’est une mutation vers le numérique, l’écologie et les industries de souveraineté, qui réclame des réorientations et de la détermination. Car le recul du PIB ne se traduit pas par une réduction de 10% uniforme sur toutes les entreprises, mais par des disparités logiques qui conduisent pour certaines à la faillite, pour d’autres à un recul de 15%, pour d’autres encore à une restructuration ou un boom. Et notre Etat obèse, centralisé et univoque, capable d’écraser une mouche avec un marteau-pilon, est bien incapable de faire le tri. Il devrait laisser faire les Régions dont c’est la compétence. Mais ça c’est une autre histoire que je vous conterai une autre fois (en attendant vous pouvez toujours relire l’interview de Paul Jeanneteau, notre Monsieur Economie des Pays de la Loire).

Il n’y aura pas de miracle.

Le poids relatif de l’économie française par rapport à l’allemande va continuer de chuter, accélérant l’effritement à l’œuvre depuis quinze ans, à cause de la désindustrialisation du pays. Qui peut penser que cet Etat peut conduire la nécessaire transformation de la nation, alors que l’exécutif n’a pas été capable de mener une seule réforme en profondeur à son terme. Et quoi attendre d’un président uniquement tourné vers les postures qui pourraient permettre sa réélection en 2022 ?

(Merci à Christian Saint-Etienne qui m’a fourni les données pour écrire cet article.)

 


ACTUALITE DE « DE GAULLE »

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2020 : année De Gaulle

Cette année est une année particulière en commémoration du grand homme. Evidemment, parmi elles, le 18 juin résonne d’une manière plus particulière  à cause de son environnement historique  entre la débâcle de juin 1940 et le redressement de la France que l’on doit à Charles De Gaulle. Au point que tout le personnel politique ou presque se réclame de son message ou de son action aujourd’hui, du chef de l’Etat à Marine Le Pen, en passant par ses héritiers évidemment… Et  c’est vrai qu’à bien des égards, le général De Gaulle et le gaullisme n’ont jamais été aussi actuels. Plus que personne d’autre dans l’Histoire de notre pays, l’homme incarne l’honneur de la France dont il est un symbole intangible et ses idées une vision exigeante et généreuse de son destin. Pendant la guerre il a défendu souvent avec arrogance, mais toujours avec ardeur, face aux américains et aux anglais, les intérêts de son pays, positions qu’il a continué à défendre après son retour aux affaires,  en 1958, au nom de la souveraineté française : réticences à l’égard de l’intégration européenne, sortie du commandement intégré de l’OTAN. Curieusement, on retrouve  des démarches similaires dans les positions contemporaines de Trump et de Johnson à l’égard de l’Union européenne, bien que les motivations profondes en soient très différentes. Mais De Gaulle était De Gaulle, de la Résistance au discours de Phnom Penh, la transformation de l’empire colonial en « Communauté française », l’indépendance de l’Algérie, il était un inlassable combattant du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Méfiant face à l’intégration européenne, il a été néanmoins l’artisan de la réconciliation franco-allemande. Sa capacité visionnaire était unique, guidé qu’il était par l’épreuve épouvantable que fut pour la France la Seconde Guerre mondiale. Il fallait d’abord remettre le pays sur pied avec des institutions solides, mais il avait vu aussi qu’il ne fallait pas faire une confiance aveugle à nos deux principaux alliés parce que, un jour, leur égoïsme national l’emporterait sur les liens puissants institués par un triomphe militaire qui a dessiné le monde où nous avons vécu pendant les 70 dernières années. Nous y sommes !

Souveraineté et alliances.

Dans cette seconde moitié du 20ème siècle, De Gaulle a  imposé la France dans le concert des grandes nations. Il a construit de ses mains la puissance nucléaire que nous sommes devenus. Il a tenu à renouer avec l’Allemagne les relations exceptionnelles dont nous, Français  et Allemands, bénéficions aujourd’hui.  Et il a été le premier à admettre la montée en puissance de la Chine. Il avait vu que le formidable rapprochement des trois alliés de la guerre, constituait une alliance nécessaire mais qui,  appliquée à la lettre, aurait conduit au cantonnement de l’Allemagne sur le bord de la route. La construction d’une Europe concrète avec la CECA puis le marché commun, lui suffisait. Si La France n’a pas souffert de la décolonisation, le cas de l’Algérie étant à part, c’est parce que la Communauté, puis l’Union européennes ont contribué à sa prospérité. Autrement dit, la vision à longue distance de De Gaulle était surprenante de lucidité, ce qui ne signifie pas pour autant qu’à l’aune historique le souverainisme doive devenir le socle d’une politique, loin de là. Aujourd’hui, la gaulliste de l’Europe, c’est Angela Merkel, et la vraie rupture s’appelle Brexit, elle est en cours, et elle n’annonce rien de bon ni pour les Anglais ni pour les Européens. En effet, les deux jumeaux politiques que sont Trump et Johnson cherchent une autre forme d’alliance, celle qui, en réunissant deux égoïsmes, deviendrait un système gagnant-gagnant. Si on ajoute le nouvel  impérialisme chinois, voilà de très fortes raisons d’être inquiets : crise sanitaire, développement alarmant des systèmes autoritaires dans le monde, terrorisme, insécurité… Et la réponse évidente à toutes ces menaces consiste à s’unir pour être plus fort face aux fléaux. La France seule ne peut rien faire.  De Gaulle applaudirait des deux mains à toutes les tentatives pour donner du souffle à l’unité européenne mais n’aurait pas laissé la France sombrer dans l’incurie financière pour que sa voix compte et soit respectée, sans brader sa souveraineté Avec De Gaulle, la parole était toujours suivie par des actes. On voit bien que pour tous les prétendants à son remplacement,  le képi reste trop grand !

 


LA DETTE DEVRAIT TOUS NOUS PREOCCUPER !

Des-liasses-de-billets

S'il y a bien un sujet qui prend un tour préoccupant, c'est bien celui de la dette française. Avec la crise du Covid19 elle a enflé démesurément et pourrait atteindre  les 3  000 milliards d'euros en 2022. Commençons par nous poser deux questions  : 

"D'où vient l'argent ?" et " Faudra-t-il rembourser  ?".

Je reprends ici deux chroniques économiques parue sur la page facebook des Républicains 49, qui décrivent bien la situation dans laquelle la France se trouve plongée aujourd'hui. 

 

D'Où VIENT L'ARGENT ?

Le  gouvernement annonce des plans de soutien aux secteurs touchés par la crise et l’arrêt de l’activité dû au confinement, et à des entreprises comme Air France ou Renault, il finance le chômage  partiel  , etc… et tout cela représente des milliards d’euros.  Puisque les caisses sont vides, nos concitoyens un peu avisés se  posent la question : « mais où prend-il l’argent ? ». C’est tout simple, il l’emprunte à la BCE. Et la France n’est pas  la seule concernée. La même question se pose à chaque annonce d'un nouveau plan de relance d'un pays,  comme par exemple, après l'annonce par Merkel et Macron d'un projet de fonds de relance européen de 500 milliards d'€.

L’argent de la BCE.

C’est la BCE qui prête aux états mais aussi aux entreprises indirectement en rachetant leurs dettes sur le marché : en fait, c'est de la pure création monétaire, de la « planche à billets » pour reprendre l’expression consacrée.  Toutes les autres banques centrales le font. La Fed aux Etats-Unis, la  Banque d’Angleterre, la Banque du Japon … Elles ont décidé de créer de l'argent de façon illimitée jusqu'à ce que les effets de la crise aient été compensés et c’est une première historique. Cet argent mis à la disposition des états n’est  prêté par personne, il vient de nulle part, c’est de la création monétaire.

Il n’y a rien à craindre pour l’instant.

D’habitude quand on fait tourner la « planche à billets », on augmente la masse monétaire ce qui mécaniquement fait baisser la valeur de la monnaie considérée. Et cela entraîne logiquement de l’inflation, c’est-à-dire une hausse des prix pour compenser. Si  on peut créer aussi facilement de l'argent bien réel, qu'on peut distribuer aux États ou aux entreprises, sans se fixer de limites, et sans conséquences sur la valeur de la monnaie, c’est  parce que deux conditions sont actuellement réunies :
1. Tous les pays sont dans la même situation, ce qui supprime le risque d’érosion de la confiance et d’effondrement de la devise dans une seule zone ou un seul pays.
2. Il n'y a pas d'inflation. Nous sommes aujourd’hui dans une période de déflation structurelle à cause de trois facteurs : la démographie, par le vieillissement des populations dans les pays développés ; la technologie qui modifie les  modes et les circuits de production ; la révolution sociétale, par les changements de mode de consommation.  Et il faut ajouter une déflation conjoncturelle du fait de la crise sanitaire et du confinement.

Et après.

Le problème c'est que nous n'allons pas tous sortir de la crise dans le même état et en même temps.
Dans quelques mois par exemple on va s'apercevoir que l'Allemagne est complètement sortie de la crise alors que nous serons encore plongés dedans et voudrons encore emprunter. De plus, comme les  monnaies n’ont plus depuis longtemps une valeur garantie par une contrepartie « physique » (par exemple un stock d’or), leur valeur se fonde sur la confiance qu’elles inspirent les unes par rapport  aux autres. Il faudra donc que tout le monde arrête en même temps de faire de la création monétaire si on ne veut pas voir une monnaie décrocher par rapport aux autres. Il faudra mettre fin aux largesses financières et  l’on entendra  alors, surtout chez nous : « vous avez été capables de créer des centaines de milliards d'euros en quelques jours, vous pouviez bien en créer 50 de plus pour augmenter tous les salaires ». Parce qu’évidemment les  prêts vont aller au sauvetage des entreprises en priorité.  Mais on peut compter aussi sur les revendications syndicales !

 

FAUDRA-T-IL REMBOURSER ?

C’est la question que l’on doit se poser évidemment.Déjà le débat enfle et alimente toutes les hypothèses, entre ceux qui annoncent la « dette perpétuelle » et ceux qui prônent le remboursement inévitable en faisant payer « les plus aisés »… Pour répondre à cette question nous avons croisé le regard de deux experts indiscutables : le financier Philippe Dessertine et l’économiste Philippe Aghion qu’on dit proche du Président Macron.

Une situation exceptionnelle.

L’arrêt total de la machine économique mondiale pouvait entraîner un effondrement généralisé. Pour l’éviter toutes les banques centrales du monde ont émis de la monnaie, de la dette dans des proportions inédites. On n’a jamais vu autant d'argent dans le circuit à la sortie immédiate d'une crise. Au point que certains n’hésitent pas à imaginer que ça pourrait continuer indéfiniment. Selon « les Échos », la dette créée pour financer les déficits liés au coronavirus pourrait ne jamais être remboursée car elle est en grande partie détenue par la BCE qui est elle-même « détenue » par les États auxquels elle prête. On aurait donc soit une annulation pure et simple de la dette détenue par la BCE, soit, plus élégant, une transformation de cette dette en « dette perpétuelle » qu'on annulerait dans quelques années. Mais dans les faits, nous prévient Philippe Dessertine, l’énorme gouffre creusé par l’absence de production est toujours là, doublé désormais d’une dette folle. Depuis trente ans, cette dette est de plus en plus décorrélée de la production de la richesse. Comme on l’a vu, il s’agit d’une création pure et simple : on fait tourner la planche à billets. Une démarche utile pour enrayer la spirale de la dépression, mais insoutenable à long terme.

La magie n’existe pas.

Jamais un banquier central n’a produit de la richesse. L’histoire est riche d’exemples en la matière. La vérité c’est qu’un jour ou l’autre, l’excès de dette entraînera la perte de confiance dans la monnaie ce qui débouche toujours sur la dévaluation de l’épargne, et les premières victimes sont toujours les épargnants. L’enjeu n’est pas de savoir s’il faut s’en réjouir ou les défendre, une catastrophe monétaire a toujours le même épilogue : un effondrement de la croissance, la ruine des rentiers et la misère pour les plus vulnérables. Ce médicament économique est donc à manier avec une infinie précaution. Il doit être circonscrit dans le temps et oblige ensuite à une rigueur accrue. Il faut donc avoir comme objectif le plus vite possible de recréer de la valeur. D’où la nécessité d’un plan de relance.

Le recours à l’impôt.

La France a besoin d’au moins 300 milliards d’euros. L’ISF rapporte au mieux 4 milliards : on voit tout de suite qu’augmenter les impôts ne servirait à rien pour combler cette somme énorme, surtout dans notre pays déjà en overdose fiscale. Pour Philippe Aghion, il est même contre-productif d’y penser. Selon lui, la prochaine source de financement de la France dans les prochaines années sera la croissance par l’innovation et tous les efforts du pays doivent converger pour doper cette croissance. Cela met au rebut toutes les propositions de monétisation de la dette, de fonds de défaisance, de rachat de tous les types d’actifs par les banques centrales, … Il faut absolument miser sur la croissance et donc ne rien faire pour la décourager. La monétisation de la dette publique par la BCE peut être une solution d’attente, mais elle ne peut le faire sans limite. Par contre, il est possible d’utiliser mieux le stock d’épargne en l’orientant davantage vers les secteurs économiques gros consommateurs d’investissements.

L’investissement privé en première ligne.

Il s’agit d’inventer des technologies nouvelles, de proposer des ruptures, d’innover dans le fonctionnement des entreprises : le temps du risque est revenu. Et l’Etat est le plus mal placé pour le gérer. Au contraire, il serait opportun de créer l’environnement, les structures, la fiscalité qui stimulent cet effort gigantesque de l’investissement privé. Avec, pourquoi pas, au passage, une utilisation intelligente de l’épargne jusqu’ici sacrifiée. C’est le seul moyen de convertir la masse monétaire aujourd’hui virtuelle en potentialités productives.  Alors la question du remboursement ne se posera plus, ou alors en termes soutenables.

Nous verrons prochainement pourquoi il ne faut pas  minimiser le risque que la dette explose .

 


LE CHANT DES SIRENES … ET LA GRANDE ILLUSION !

Macron félicite  Macron_InPixio

Comme d’habitude, les mots sont choisis.

Le Président nous a servi un discours bien calibré, habile, dont certains observateurs n’hésitent pas à dire qu’il a été surtout servi pour plaire  aux électeurs de la droite et mettre les Républicains dans l’embarras. Toujours cette obsession d’étouffer ces  gêneurs de la rue de Vaugirard qui ont l’audace d’exister encore et même de se payer le luxe de rafler plus de 56% des mairies de plus de 9 000 habitants au 1er tour du 15 mars. Donc la plupart des thèmes y étaient : la clarification sur les forces de l’ordre et la République qui n’effacera aucun nom  de son histoire.  Les Indigénistes sont condamnés au grand dam de l’aile gauche macronienne qui croyait dans le libéralisme culturel (comprenez le multiculturalisme) ; les corps intermédiaires sont convoqués pour faire  partie d’une grande réforme qui partagerait les responsabilités, mais ils oublient de citer les Départements et les Régions et ne prononce pas le mot  « décentralisation », des oublis qui ne sont pas dus au hasard ; la maison est repeinte en vert, ce qui fait bon effet  par les temps qui courent… Ajoutez un zest d’indépendance et d’appel à  l’union sacrée  et vous aurez fait le tour des 20 mn du propos d’hier soir.  Ne pas oublier bien sûr que les impôts n’augmenteront pas et que les écoles et collèges reprendront le 22 juin. Pour s’en sortir il faudra de la croissance et travailler plus : cela s’appelle enfoncer une porte ouverte !  Ecologie, partage des pouvoirs, République solidaire.  Comme dit Cécile Cornudet, dans les Echos, « le discours se tient, mais dans la vraie vie ? » Tout est dit ! Electeurs  Républicains, bouchez-vous  les  oreilles avec de la cire, car évidemment, c’est un piège. Pour se qualifier face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2022, Emmanuel Macron veut absolument empêcher l’émergence d’un candidat de droite, tout faire pour maintenir celle-ci à son étiage actuel, bref lui couper l’herbe sous le pied. Ce que souhaite Macron c’est  faire l’Union à son  profit, et accessoirement pour sauver la France.

La crise a bon dos.

L’exécutif  a tout fait bien. Macron a félicité  Macron et « en même temps »  son gouvernement. Il ne va pas jusqu’à faire l’éloge ni citer son Premier  Ministre qui a l’audace d’être  plus populaire que lui. Quand on y regard d’un peu plus près, la réalité n’est pas si belle que dans le discours. Contrairement au discours officiel qu’on veut nous faire avaler, le pire n’est pas derrière nous, mais devant nous.  L’Etat a montré son incapacité et ses carences, et son autorité est aujourd’hui en miettes. Il est effarant de mesurer l’écart entre les affirmations martiales du Président et la réalité du terrain avec ce qui se passe à Dijon, par exemple. Et il ne suffira pas de se remettre au travail  pour rétablir la situation. La France a abordé l’épidémie avec une activité en récession dès la fin 2019.  Le déficit des finances était à 3% et la dette à 100% du PIB, nos entreprises sous-capitalisées et surendettées à 155% du PIB…   Et maintenant notre pays va connaitre une récession de 12% du PIB, la plus profonde du monde développé, au point de pomper avec l’Italie et l’Espagne une grosse part des 750 milliards d’euros du fond de relance européen. Il faudrait s’activer pour tenter de rattraper au moins une partie de la  production perdue, mais grâce à la générosité de la BCE, on peut se permettre de prolonger le chômage  partiel et les prêts garantis par l’Etat jusqu’à la fin de l’été. Pour  l’instant les Français se sentent comme immunisés. La drogue de la dette  qui bondit à 121% du PIB fait son effet,  l’argent public coule  à flots pour combler tous les manques. La  vérité,  c’est que le redressement de la France, si rien ne change, et c’est parti pour, n’est pas pour demain. Alors que l’Allemagne retrouvera son niveau de richesse dès 2021-2022, et restera au plein emploi, il faudra au moins dix ans à  la France pour résorber les pertes et les dommages créés par la baisse de la croissance, le chômage et le surendettement. Car ce  sont des faillites multiples, des destructions d’emplois, des crédits impayés et des dettes qui se profilent. Une débâcle économique, comme l’annonce d’ailleurs Bruno Le Maire, en croyant noircir, à dessein, le tableau.

La grande illusion.

Pour enrayer cette débâcle, il faudrait réviser beaucoup de points de la stratégie adoptée par le gouvernement qui va nous faire passer à côté de la reprise. A cet égard, un déconfinement trop  lent en sera la première cause à  mettre en lien avec l’impréparation qui a présidé à l’arrivée de l’épidémie ;  en second, c’est la  mauvaise habitude que nous avons de déverser sans aucun frein l’argent public, tous azimuts, dans des plans multiples, sectoriels et catégoriels.  Un  plan de relance qui va pérenniser tout ce qui a échoué, quoi qu’en disent les « annonces officielles » du Président, qui relèvent du coup de… LA  GRANDE ILLUSION ! Mais la priorité du moment, pour Emmanuel Macron, c’est de magouiller pour reculer les élections régionales à 2022, après la Présidentielle !

Rendez-vous en juillet : de quoi craindre le pire !

 


VIOLENCES : QUI COMMENCE ?

Casseurs 2

 

Je suis frappé par le fait que ceux qui parlent toujours des violences policières n’abordent jamais le sujet de la violence des  manifestants et particulièrement de certains groupes dont c’est le  « métier ». Les images ne manquent pourtant pas. A  croire que ceux qui ont pour  mission de  maintenir l’ordre et  de faire  respecter la loi républicaine ne sont pas légitimes  quand ils recourent à la violence  pour répondre à une violence qui elle le serait. C’est insupportable. Il n’y a pas de volonté de violence contre les minorités en France. Par contre il y a des  minorités qui ne font rien pour respecter la loi. On l’a vu pendant le confinement.  Et  voilà que des  manifestations massives ont eu lieu dans le  pays malgré les interdictions officielles : le nombre ne les rend pas pour autant légitimes !

Déni de justice ?

On sait ce qui les a déclenchées.  En écho  avec l’affaire de Minnéapolis aux Etats-Unis, la  famille d’Adama Traoré, ce jeune homme mort il  y a quatre ans lors d’une interpellation, s’est activée pour  profiter  de l’émotion en criant au déni de justice et à la volonté d’escamoter les  faits.  L’affaire est en cours et le malheur veut que dans notre pays la justice soit lente, trop lente. Face à des  gens  dont on peut comprendre l’exaspération  mais qui n’acceptent que les décisions qui vont dans leur sens, mener une enquête sereine relève de la tâche impossible. Tous les  partisans d’un racisation du débat,  blancs ou noirs, ont beau jeu de crier à l’impunité. Faudrait-il que la  justice condamne forcément les gendarmes au prétexte que les émeutes  sinon se propageraient. On n’a  guère entendu tous ces braillards prompts à crier au racisme des blancs quand il a s’agi de juger  les assassins d’Issam Halimi. On ne meurt  pas  dans notre pays parce que l’on est différent. Il arrive qu’on meure parce qu’on est un délinquant qui n’a pas de limites. Il est dommage qu’à cette occasion,  le gouvernement, à commencer par le Ministre de l’Intérieur, se soit aplati  puis ridiculisé devant les rodomontades de la famille Traoré.

Racisme  larvé.

Et  maintenant on voudrait nous faire croire que les Français sont racistes. Rien n’est plus faux. Nul ne peut sérieusement affirmer que nous vivons dans un pays raciste. Evidemment, il y a parmi les Français blancs des gens qui le sont. Mais  ils ne sont pas plus nombreux que ceux de couleur qui le sont tout autant parce qu’ils se sentent brimés. Racisme  et antisémitisme prospèrent sur le fumier de la misère culturelle et le terreau de l’obscurantisme. Ils se manifestent par des pulsions personnelles de haine plus que par la forme des institutions qui pourtant ne les facilitent en rien. Quoi qu’on fasse dans l’affaire Traoré, nous allons droit au choc communautaire, tant il est vrai que beaucoup de difficultés proviennent du défaut de volonté de s’intégrer qui ne date pas d’hier : refus d’utiliser l’école républicaine pour s’élever, pratique illégale de la polygamie, recours aux expédients délictuels… Reprendre l’enquête pour donner un gage d’apaisement serait créer un précédent dangereux dans le fonctionnement de notre justice.  Quant à la  police, s’il  est peut-être opportun de mettre à l’écart les brebis galeuses et de les sanctionner, elle constitue un corps républicain à l’image de la société française qu’il convient de soutenir et non de stigmatiser. Car, avec une police contrôlée à l’extrême, les bavures visant des individus d'origine immigrée sont statistiquement très faibles et  les prétendues « victimes innocentes d’une police raciste » sont la plupart du temps des repris de justice, pour ne pas dire des criminels. Drôles de « héros » ! Cette inversion des valeurs en dit long sur la manipulation orchestrée par les organisateurs des rassemblements et certains médias dont France Inter. 

Le rôle de la peur.

S’il est un spectacle dramatique, ce n’est pas celui de la « peur du gendarme », mise en scène et théâtralisée récemment par Camélia Jordana, mais bien au contraire, celui d’une population qui se plaît à humilier la police, qu’elle harcèle en permanence. On l’a vu pendant le confinement : le pouvoir a préféré fermer les yeux sur le non-respect des règles édictées dans beaucoup de banlieues. Rodéos, déprédations et guet-apens sont des « activités » quotidiennes dans les quartiers. Finalement, c'est bien dans le camp des forces de l'ordre que croît la peur. Les forces de sécurité sont par ailleurs « usées » par les longs mois où elles ont dû intervenir. Voilà pourquoi Christophe Castaner « tempère » en autorisant implicitement une manifestation interdite.  Mais il a tort ensuite de prendre à partie sa propre police. Le « premier flic de France » ne se rend pas compte qu'il joue un jeu dangereux,  car plus il donne des gages à ces séditieux potentiels, plus ils s'enhardissent. 

Ras-le-bol de la repentance.

Les intellectuels, très prompts à traduire leur haine du catholicisme mais singulièrement tolérants avec l’Islam, telle Danielle Sallenave,  tous ceux que Jacques Le Goff a définis comme les « islamo-gauchistes » se retrouvent à la manoeuvre pour mettre de l’huile sur le feu à cette occasion  et continuer leur travail de sape pour réécrire l’histoire. Nous en avons assez de ces mises en scène des « indigénistes ». Non, nous n’avons pas à nous excuser de la période coloniale. Non, nous n’avons pas à nous repentir. Ceux qui viennent en France avec ces idées-là dans la tête doivent savoir que nous ne sommes pas prêts à gommer le passé.  Nous l’assumons avec ses parts d’ombre et de lumière et nous ne sommes plus colonialistes pour autant. La police continuera de faire son travail. Il n’y a pas de fracture entre la police et la population lorsque 70 % de la population déclare l’aimer et avoir confiance en elle. Elle est aussi un rempart pour la République.  Il ne faudrait pas l’oublier !

 


JACOB FAIT LE JOB !

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Dieu sait qu’il a été accueilli avec une moue dubitative par de nombreux observateurs. Trop mollasson, pas à la hauteur, second couteau, peu de visibilité  … Que n’a-t-on pas entendu à son sujet. Et pourtant depuis qu’il a été élu à la tête des Républicains, Christian Jacob  s’applique à remplir sa mission consciencieusement : reconstruire, rassembler, préparer l’avenir.

LR au travail.

C’est un parti sérieusement éprouvé par la contre-performance calamiteuse de l’élection au Parlement européen dont il a hérité. Démission de Laurent Wauquiez, fuite des adhérents après celle des ténors… Christian Jacob s’est donc mis au travail avec humilité mais fort de son expérience acquise pendant de longues années à la tête du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et des réseaux qu’il a su tisser. Il  a d’abord réuni une équipe dirigeante qui associe des élus de tous les territoires, avec un comité stratégique où se retrouvent les personnalités comme François Baroin et les ex-candidats à la présidence du parti, et la volonté de faire travailler ensemble les groupes parlementaires. Il s’agit de réorganiser le parti, de le mettre à l’heure du 21ème siècle. Depuis le début de l’année, 66 réunions ont animé le calendrier du mouvement. Les élus échangent plusieurs fois par jour avec la centaine d’experts et professionnels associés aux travaux. La doctrine Jacob : « Après ce que nous avons connu, la priorité doit être celle des idées. C’est pour cette raison que j’ai souhaité redémarrer les forums très rapidement car c’est comme cela que nous pourrons réexister. » Et le travail  commence à porter ses fruits avec  les nombreuses  propositions dont les élus sont porteurs à l’Assemblée et au Sénat.  

Les groupes parlementaires LR.

Il existe au Palais Bourbon et au Sénat deux groupes parlementaires sérieux, actifs et soudés,  capables de faire  un travail de fond sur tous les dossiers. Ils ont été porteurs d’un plan de déconfinement très détaillé, réaliste mais dédaigné par la majorité, ils viennent de rendre public un plan de relance de l’économie afin de redonner le plus rapidement possible de l’oxygène à nos entreprises et sauver le maximum d’emplois. A défaut d’être retenu, ce qui serait une première, il permet  de montrer qu’on exsite et quelle voix il faudrait suivre. A cette occasion chacun a pu vérifier  la capacité des différentes sensibilités qui s’expriment  au sein du parti à s’accorder sur des réponses communes. Au parlement européen, nos huit élus pèsent plus au sein de l’assemblée de Strasbourg, grâce au groupe PPE où ils occupent des  postes clés, que la vingtaine de députés  macronistes. Les trois présidents de nos groupes parlementaires, Damien Abad, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy ont signé ensemble cette semaine une tribune remarquée dans Le Figaro sur « le redressement de la France ». Ce dernier, à la demande de Manfred Weber, est chargé de conduire au sein du PPE un travail de fond pour redéfinir l’identité de la droite en Europe.

LR dans la crise sanitaire.

La crise  sanitaire aura eu au moins un intérêt, celui de montrer au pays, des élus mobilisés au service de leurs concitoyens, efficaces, imaginatifs, porteurs de  solutions concrètes : nos élus régionaux, départementaux et nos maires ont fait parler d’eux. Les présidents de Région notamment. Ils ont, par leurs initiatives souvent compensé les carences de l’Etat. Le  maillage territorial de LR a  mis en évidence un parti ancré dans la France profonde.  Au niveau national, le parti a joué sa partition, à la fois dans la proposition et dans le contrôle,  remplissant pleinement son rôle d’opposant constructif : soutien quand l’intérêt national est en jeu, critique et vigilant chaque fois que l’exécutif a voulu outrepasser ses prérogatives. Ses élus ont notamment été dans leur rôle en pointant les insuffisances dans le projet de loi prolongeant l’Etat d’urgence sanitaire et obtenu que soit mieux garanti le respect des libertés individuelles.

LR et les municipales.

S’il y a bien un résultat qui a été occulté par les médias  c’est celui des municipales : au 1er tour, 56,6%  des communes de plus de 9 000 habitants ont été remportées par Les Républicains et leurs alliés. Ils sont la 1ère force politique de ce scrutin. Avec des résultats emblématiques comme à Troyes avec François Baroin, à Cannes avec David Lisnard, à Chateauroux avec Gil Averous… Il reste encore beaucoup de bons résultats à engranger le 28 juin prochain, lors du second tour.  Les Républicains renouent avec la victoire et c’est bon pour le moral. surtout, l'électorat est toujours là !

Le travail de fond voulu par Christian Jacob, solidement épaulé  par les caciques de longue date tel Gérard Larcher, Président du Sénat, permettra aux Républicains d’être  complètement en ordre de marche pour les prochaines échéances électorales. Il reste à compléter l’œuvre par la conquête de nouveaux adhérents et la reconquête des anciens. Dimanche dernier au « Grand rendez-vous » Le   Figaro, Cnews, Europe 1, le président du parti a montré qu’il était solide et n’avait pas peur d’affirmer ses valeurs, notamment en apportant son soutien aux forces de l’ordre. Les fondamentaux de la droite restent un socle solide : ordre, autorité, liberté d’entreprise… Le travail va continuer : les deux conventions nationales sur l’autorité et le pouvoir d’achat, qui étaient programmées d’ici l’été, seront décalées en septembre. Le premier des trois congrès des idées, prévu le 4 juillet, sera également reporté en octobre.

Et puisqu’une campagne d’adhésions est lancée en ce mois de juin, c’est le moment  d’adhérer !

 


L’EUROPE FACE AU COVID 19 : LA GUERRE TOTALE ! (2)

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Suite du volet (1) « l’Europe existe, je l’ai rencontrée ! »

Vous allez dire que je fais de la propagande européiste et que j’embellis les choses. Même pas ! Je me contente des faits. Ceux qui passent leur temps à critiquer l'Europe, à dénoncer son inaction ou son manque de réactivité vont devoir la fermer, une fois pour toutes. L'Europe a joué une partition pratiquement sans faute depuis le début de la crise, avec les interventions massives de la Banque Centrale Européenne et avec le plan de relance non moins massif qu’elle met en œuvre. Il n’a fallu que quelques jours après l'apparition du virus pour que la BCE intervienne sur les marchés de façon illimitée en rachetant la dette des États et la dette des entreprises et quelques semaines pour que la Commission Européenne dégaine un plan de relance spectaculaire.

Un virus, quel virus ?

Le 6 mars, la  Commission européenne entame ses travaux et la présidente déroule le programme du travail à accomplir, dominé par le « pacte vert » et le numérique. Pas un mot sur la pandémie qui s’annonce. Mais le 20 mars, Ursula von der Leyen déclenchait la « clause de sauvegarde » pour mettre en suspens les règles budgétaires qui lient les 27. Au début, l’exécutif bruxellois est apparu désarmé, les Etats s’affolent et prennent des décisions nationales sans concertation  devant la progression rapide de la pandémie.  La Commissaire à la santé n’a même pas été informée. On est hors compétence de l‘UE. Il va falloir improviser pour agir, surtout pour passer  par-dessus les réflexes égoïstes des partenaires uniquement préoccupés de rassurer leurs populations. L’Italie se sent alors livrée à elle-même et abandonnée.

Le commando de Bruxelles.

La  commission décide alors de prendre les événements à bras-le-corps avec un objectif primordial : préserver le marché unique. La  deuxième quinzaine de mars permet de mettre de l’ordre dans la réaction continentale et les commissaires concernés multiplient les initiatives : aider les filières en difficulté, soutenir les pays les plus vulnérables, équiper les systèmes de santé européens, financer  la recherche d’un vaccin. Les mesures pleuvent. L’exécutif bruxellois est partout à la manœuvre. L’encadrement des dettes d’Etat est très largement assoupli ce qui autorise les gouvernements à renflouer des industries et des activités menacées. Ce déploiement est facilité par les choix de la BCE et la première décision de rachats d’actifs au niveau historique de 750 milliards d’euros et la  suppression des plafonds de dettes. Un véritable bazouka monétaire. Les marchés reçoivent positivement le message.

Un mastodonte plus agile qu’on ne le croyait.

Sous l’impulsion de la présidente de la commission,  la réorganisation du mastodonte de l’Union est spectaculaire. Elle parvient à faire travailler les 30  000 collaborateurs  en télétravail dans des conditions « remarquables ». Au Parlement, l’agenda est modifié, les plénières deviennent virtuelles et les votes électroniques. Seuls les diplomates en chef européens continuent de se réunir physiquement, sans peut-être se rendre compte que la Commission traite directement avec les Etats, mais ils voulaient rester au centre du jeu. Souplesse et efficacité au moment crucial de la bureaucratie bruxelloise : beaucoup ont été étonnés. Les besoins en financement ont été libérés en quelques jours et redirigés rapidement  alors que les règles ne le permettaient  pas. Thierry Breton  enchaine les démarches pour dynamiser le marché intérieur, Margrethe Vestager, à la concurrence, approuve à la chaîne les nombreux plans nationaux de sauvetage qui atterrissent sur son bureau.

L’Europe face à la désinformation.

La guerre contre le virus doit aussi être médiatique. Comment exister dans l’esprit des Européens quand on agit sur des sujets comme les aides d’Etat aussi télégéniques qu’une bonde de lavabo. Surtout quand un rapport du « Service européen d’action extérieure »  révèle l’ampleur des opérations de désinformation et de déstabilisation lancées depuis la Chine et la Russie, et que les médias sont plus prompts à s’appesantir sur les « chicayas » nord-sud,  parfois musclées, mais bien légitimes dans un ensemble à 27, où tout finit toujours par un accord. Toujours est-il que la BCE rachète 120 milliards d’euros d’actifs par mois et il a fallu rallonger les 750 milliards initiaux de 600 supplémentaires, et on  prévoit encore une enveloppe de 500 à la fin de l’été… Les  chômeurs  partiels français peuvent dire merci ! Pour la relance, la riposte imaginée par la Commission, 5% du PIB de l’UE, vise à aider les économies du bloc à repartir et réduire les écarts que la crise a creusés entre les partenaires, sans sacrifier le « pacte vert » et la transition numérique. Elle fait la part belle aux subventions pour les deux tiers de l’enveloppe. L’Italie et l’Espagne, fortement impactées en seront les plus grandes bénéficiaires avec … la France. Au total, tous budgets confondus, c’est 1 850 milliards d’euros que l’exécutif européen met sur la table. Historique et inespéré.  Merci Ursula ! Cela mérite d’être répété, amplifié et si possible pas déformé !  C’est moins visible qu’un avion chinois qui se pose pour livrer du matériel périmé, mais nettement plus efficace.

Comme à chaque crise, l’Union avance.

Cette  fois-ci, c’est vraiment le moment de l’Europe. Déjà, les bases d’une « Union de la santé » sont jetées, avec le projet  d’un fonds de 9,5 milliards d’euros. Personne ne pourra vraiment se plaindre, ni les Italiens, ni les Grecs, ni les Espagnols, encore moins les Français. L’Europe du Nord, rigoureuse et économe accepte de payer pour les cigales du Sud. C’est le seul moyen de garder la confiance dans la monnaie commune dont nous profitons tous. Mais toutes ces décisions  financières ont un prix : elles engagent pour des décennies à rester ensemble. François-Xavier Bellamy a raison quand il émet des réserves sur l’énormité de la dette ainsi créée et les cadres juridiques de l’Union non respectés, conduisant à une intégration budgétaire qui ne dit pas son nom. Comme l’Europe n’a pas d’autre choix que celui de la puissance, il faudra donc que les Institutions suivent. Les  « souverainistes » n’ont pas fini de faire la grimace.

 


L’EUROPE EXISTE, JE l’AI RENCONTREE ! (1)

Drapeau européen

 

Et si à la faveur de la crise, l’Union européenne avait décidé d’exister ?

Ce qui est certain, c’est que les peuples de l’Union auraient mauvaise grâce à ne pas se féliciter de la réaction des institutions communautaires pour faire face à  la crise. Non seulement l’Union a répondu présente, mais elle fait le  job  au-delà de ce qu’on pouvait attendre. Du coup  elle a contrecarré les  actions de propagande chinoises ou russes menées sur son sol, plus scénarisées qu’effectives, et fait jeu égal, voire même  pris de  l’avance sur l’économie US encore plongée dans les  limbes de la crise sanitaire. La dernière décision de la BCE de mettre 600  milliards d’euros de  plus dans les circuits financiers pour soutenir la reprise économique, montre  sa détermination, et ce n’est  pas terminé…

Un trio redoutable.

Avec Christine, Ursula et Angela, l’Europe a pris la crise à bras-le-corps. Ces trois femmes de caractère impriment un mouvement inattendu, chacune dans leur rôle et leur fonction, et emportent l’adhésion des 27. C’est Boris qui doit regretter son  Brexit, parce que le Royaume Uni ne participe pas à la  fête et ne bénéficie pas des largesses de la Banque centrale,  des plans  élaborés  par  la  commission et du redémarrage du moteur allemand. Pourtant, rien n’annonçait, fin février, un tel réveil de  la première  puissance économique du monde quand elle a décidé  de tenir sa place.

ChristineLagardeChristine Lagarde. Christine is the queen. Elle a commencé par rater la marche et fait plonger les marchés par une déclaration intempestive, mais elle s’est aussitôt rattrapée. La patronne de la BCE a décidé de « faire le nécessaire autant qu’il faudra ». Et la banque a encore frappé fort cette semaine en décidant d’augmenter de 600 milliards son programme « d’achat d’urgence » lancé en mars, le portant à 1 350 milliards d’euros,  de quoi absorber la  quasi-totalité des 1 500 milliards d’euros de dettes souveraines, émises  dans l’Union au titre du coronavirus. De toute évidence, une bonne nouvelle pour l’Italie dont le taux d’emprunt a chuté et l’euro dont la valeur connait un  plus haut depuis trois mois. Je passe sur les détails techniques mais l’action de la BCE est difficilement attaquable, qu’il s’agisse de la stabilité des  prix, de la croissance ou de la stabilité financière.  Et son action va se prolonger  pour soutenir la reprise.

UVDLUrsula  von der Leyen.  La « Lionne » de la Commission n’avait rien vu venir et a d’abord sous-estimé la crise sanitaire. Mais le temps de la  mobilisation est rapidement venu et la « patronne » a montré son énergie inépuisable et son énorme capacité de travail. Il faut reconnaître que la Commission n’a  pas  la tâche facile. Coordonnatrice sur le papier, au début elle court après les capitales qui jouent chacune leur partition en solo. De fait l’exécutif communautaire est désarmé, la santé n’étant  pas une compétence de l’UE. Tout va se jouer dans la deuxième quinzaine de  mars. L’exécutif bruxellois se déploie et capte le besoin de coordination que ressentent les Etats eux-mêmes : circulation des travailleurs frontaliers, importation des  matériels médicaux,  règles  pour le transport aérien.  Dès le 20 mars, « la clause de sauvegarde » est activée. Cela veut dire que les ratios stricts qui encadrent les budgets des états sont abandonnés. Partout, l’Europe met de l’huile dans les rouages.  Ursula von der Leyen s’impose par sa grande maîtrise organisationnelle, son approche structurée et humaine.  Elle est aux manettes.  Elle n’hésite pas à faire le tour des médias européens, enregistre des vidéos pour les réseaux sociaux…  pour faire connaître dans le détail toutes  les  actions de la Commission. De fait elle a mis « le mastodonte » en branle et mis les commissaires au travail pour mettre  en musique  les  sommes énormes débloquées pour faire face à la pandémie.

AngelaAngela Merkel. Angèle a encore la moelle ! A son habitude, elle a mis du temps à démarrer.  C’est un diesel qui a besoin de chauffer. Ensuite on ne l’arrête  plus. Comme en 2008, la chancelière  a failli rater  le coche. Elle ne s’était investie dans le  « plan de sauvetage des banques » de Sarkozy que lorsqu’elle avait vu arriver la catastrophe pour HRE. Elle campait encore cette fois-ci sur la réticence germanique à « payer pour les autres ». Après l’arrêt de la cour de Karlsruhe le 5 mai, elle a compris que non seulement l’Allemagne pouvait être en danger, mais du  coup faire  exploser  l’Union. Or, l’Allemagne qui dispose de moyens considérables, à la différence de la France, a besoin que l’Europe  réussisse sa relance. Ses industries automobile, robotique, chimique, pharmaceutique, n’iront pas bien si ses voisins vont mal. C’est que le commerce intra-européen représente près de 60% des exportations allemandes et 66% des importations. Cela vaut bien un sacrifice. L’Allemagne va donc financer indirectement la relance européenne,  parce que c’est son intérêt bien compris. Donc la proposition germano-française d’un plan de relance à 500 milliards dont on a déjà parlé.  Et elle va tirer avec elle les nordiques « radins » réticents. Pur pragmatisme. Mais voilà, sa gestion habile de la crise sanitaire et maintenant son implication dans la relance, avec un accord  historique de la  coalition avec  les sociaux-démocrates pour un plan de relance de l’économie allemande de 130 milliards d’euros, le  plus complet de l’histoire de l’Allemagne, la rendent incontournable. Et sa popularité est au zénith !

A suivre : L’Europe et la guerre totale au Covid19 (2)

 


TAXES, IMPÔTS, ILS SONT TOUS LA !

Contribuable détroussé

 

Il faut dire qu’il y a du grain à moudre : le déficit de la « sécu » rendu à plus de 50 milliards d’euros, la dette dont le gonflement file vers les 300 milliards … Les dizaines, voire centaines de milliards d’euros de dépenses publiques liées à la crise alimentent le débat : on ne sait pas s’il faudra rembourser (autre débat) mais déjà il faut faire payer les plus riches !

Faire payer les plus aisés.

Une maladie dont la gauche française n’arrive pas à se soigner. Pire que le coronavirus et plus tenace ! Tribune après tribune, interview après interview, économistes, intellectuels, politiques, technocrates sont tous au rendez-vous et leur imagination est fertile. « Rétablissons l’ISF » recommande Esther Duflo, « il faudra une participation plus forte des plus hautes revenus » clame Laurent Berger, « il faut un nouvel ISF » explique Thomas Picketty, « une contribution des plus aisés, pourquoi pas ? » s’interroge Richard Ferrand, « il faut rétablir l’ISF » proclame le boulet Hollande,  « les plus riches devraient contribuer davantage » énonce Fiona Lazaar de LREM, et même le Modem s’y met : « il faut créer un impôt sur la fortune improductive » recommande Patrick Mignola …  Autant de cautères sur une jambe de bois : l’ISF n’a jamais rapporté plus de 4 milliards d’euros, une goutte d’eau dans le tonneau des danaïdes mais des effets ravageurs sur l’investissement et la fuite des capitaux.  Ces affichages idéologiques n’apportent aucune solution viable sinon à appauvrir un peu plus la France, casser la croissance et décourager les entrepreneurs. Alors comment faire ?  Attendons de voir d’abord ce qu’il faudra rembourser. Mais de toute façon, il faudra s’activer pour créer de la richesse.

Priorité à la croissance.

Cela va déplaire aux partisans du monde d’après peint en vert « écologie punitive et décroissance ». Sauf à accepter de vivre moins bien, de renoncer à notre confort, et de financer toujours plus de chômeurs et d’emplois précaires, il faudra bien en passer par une réduction des dépenses publiques, et une augmentation du temps de travail. Les hausses d’impôts ont toujours plombé la croissance et c’est Philippe Aghion, qui ne passe pas pour un libéral excité, qui le démontre. Il suffit d’observer un peu notre histoire, et tout près de nous, l’erreur monumentale de François Hollande en 2012 qui, avec ses hausses massives d’impôts croyait régler le problème du déficit et qui l’a aggravé en plombant pendant presque 4 ans la croissance du pays, creusant au lieu de combler !  Aujourd’hui, pour nous relever, plus que jamais nous avons besoin de financer l’innovation. Car l’innovation permet de monter en gamme sans alourdir les coûts ou de faire baisser les coûts de production, de créer de nouveaux produits. Il faut accepter les profits et les dividendes qui rémunèrent la part du risque que prennent les investisseurs. Après, on peut tout imaginer, même une croissance plus respectueuse de notre environnement et plus juste dans la répartition des gains qu’elle procure. Après seulement. Avant de la partager, il faut créer la richesse.

Un plan équilibré.

"Jacob fait le job !" . Les Républicains ont rendu public leur plan de relance de l’économie. Il est particulièrement bien adapté à la situation par les équilibres sur lesquels il s’appuie et les priorités qu’il établit. Les Républicains  jugent nécessaire «d’aller vite» pour activer le redémarrage des entreprises dont Les patrons ont besoin de visibilité. « Il faut redonner de l’oxygène tout de suite pour sauver les emplois, mais aussi redémarrer l’économie, réindustrialiser notre pays et garantir notre autonomie stratégique», précise le président des Républicains, Christian Jacob. Depuis près d’un mois, une dizaine de parlementaires a travaillé sur cinq grands axes de court et moyen terme: «sauver les entreprises et les emplois»«restaurer notre souveraineté stratégique»«bâtir une économie plus juste», «construire une économie durable»«accompagner les personnes les plus fragiles». On peut trouver le détail des propositions  dans la presse et sur les réseaux sociaux. En présentant ce plan de relance de l’activité, cohérent et complémentaire de ce que l’Union européenne prépare, Les Républicains démontrent une fois de plus qu’ils sont l’alternative politique crédible et raisonnable.