VIOLENCES : QUI COMMENCE ?
12 juin 2020
Je suis frappé par le fait que ceux qui parlent toujours des violences policières n’abordent jamais le sujet de la violence des manifestants et particulièrement de certains groupes dont c’est le « métier ». Les images ne manquent pourtant pas. A croire que ceux qui ont pour mission de maintenir l’ordre et de faire respecter la loi républicaine ne sont pas légitimes quand ils recourent à la violence pour répondre à une violence qui elle le serait. C’est insupportable. Il n’y a pas de volonté de violence contre les minorités en France. Par contre il y a des minorités qui ne font rien pour respecter la loi. On l’a vu pendant le confinement. Et voilà que des manifestations massives ont eu lieu dans le pays malgré les interdictions officielles : le nombre ne les rend pas pour autant légitimes !
Déni de justice ?
On sait ce qui les a déclenchées. En écho avec l’affaire de Minnéapolis aux Etats-Unis, la famille d’Adama Traoré, ce jeune homme mort il y a quatre ans lors d’une interpellation, s’est activée pour profiter de l’émotion en criant au déni de justice et à la volonté d’escamoter les faits. L’affaire est en cours et le malheur veut que dans notre pays la justice soit lente, trop lente. Face à des gens dont on peut comprendre l’exaspération mais qui n’acceptent que les décisions qui vont dans leur sens, mener une enquête sereine relève de la tâche impossible. Tous les partisans d’un racisation du débat, blancs ou noirs, ont beau jeu de crier à l’impunité. Faudrait-il que la justice condamne forcément les gendarmes au prétexte que les émeutes sinon se propageraient. On n’a guère entendu tous ces braillards prompts à crier au racisme des blancs quand il a s’agi de juger les assassins d’Issam Halimi. On ne meurt pas dans notre pays parce que l’on est différent. Il arrive qu’on meure parce qu’on est un délinquant qui n’a pas de limites. Il est dommage qu’à cette occasion, le gouvernement, à commencer par le Ministre de l’Intérieur, se soit aplati puis ridiculisé devant les rodomontades de la famille Traoré.
Racisme larvé.
Et maintenant on voudrait nous faire croire que les Français sont racistes. Rien n’est plus faux. Nul ne peut sérieusement affirmer que nous vivons dans un pays raciste. Evidemment, il y a parmi les Français blancs des gens qui le sont. Mais ils ne sont pas plus nombreux que ceux de couleur qui le sont tout autant parce qu’ils se sentent brimés. Racisme et antisémitisme prospèrent sur le fumier de la misère culturelle et le terreau de l’obscurantisme. Ils se manifestent par des pulsions personnelles de haine plus que par la forme des institutions qui pourtant ne les facilitent en rien. Quoi qu’on fasse dans l’affaire Traoré, nous allons droit au choc communautaire, tant il est vrai que beaucoup de difficultés proviennent du défaut de volonté de s’intégrer qui ne date pas d’hier : refus d’utiliser l’école républicaine pour s’élever, pratique illégale de la polygamie, recours aux expédients délictuels… Reprendre l’enquête pour donner un gage d’apaisement serait créer un précédent dangereux dans le fonctionnement de notre justice. Quant à la police, s’il est peut-être opportun de mettre à l’écart les brebis galeuses et de les sanctionner, elle constitue un corps républicain à l’image de la société française qu’il convient de soutenir et non de stigmatiser. Car, avec une police contrôlée à l’extrême, les bavures visant des individus d'origine immigrée sont statistiquement très faibles et les prétendues « victimes innocentes d’une police raciste » sont la plupart du temps des repris de justice, pour ne pas dire des criminels. Drôles de « héros » ! Cette inversion des valeurs en dit long sur la manipulation orchestrée par les organisateurs des rassemblements et certains médias dont France Inter.
Le rôle de la peur.
S’il est un spectacle dramatique, ce n’est pas celui de la « peur du gendarme », mise en scène et théâtralisée récemment par Camélia Jordana, mais bien au contraire, celui d’une population qui se plaît à humilier la police, qu’elle harcèle en permanence. On l’a vu pendant le confinement : le pouvoir a préféré fermer les yeux sur le non-respect des règles édictées dans beaucoup de banlieues. Rodéos, déprédations et guet-apens sont des « activités » quotidiennes dans les quartiers. Finalement, c'est bien dans le camp des forces de l'ordre que croît la peur. Les forces de sécurité sont par ailleurs « usées » par les longs mois où elles ont dû intervenir. Voilà pourquoi Christophe Castaner « tempère » en autorisant implicitement une manifestation interdite. Mais il a tort ensuite de prendre à partie sa propre police. Le « premier flic de France » ne se rend pas compte qu'il joue un jeu dangereux, car plus il donne des gages à ces séditieux potentiels, plus ils s'enhardissent.
Ras-le-bol de la repentance.
Les intellectuels, très prompts à traduire leur haine du catholicisme mais singulièrement tolérants avec l’Islam, telle Danielle Sallenave, tous ceux que Jacques Le Goff a définis comme les « islamo-gauchistes » se retrouvent à la manoeuvre pour mettre de l’huile sur le feu à cette occasion et continuer leur travail de sape pour réécrire l’histoire. Nous en avons assez de ces mises en scène des « indigénistes ». Non, nous n’avons pas à nous excuser de la période coloniale. Non, nous n’avons pas à nous repentir. Ceux qui viennent en France avec ces idées-là dans la tête doivent savoir que nous ne sommes pas prêts à gommer le passé. Nous l’assumons avec ses parts d’ombre et de lumière et nous ne sommes plus colonialistes pour autant. La police continuera de faire son travail. Il n’y a pas de fracture entre la police et la population lorsque 70 % de la population déclare l’aimer et avoir confiance en elle. Elle est aussi un rempart pour la République. Il ne faudrait pas l’oublier !
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