HISTOIRE
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LA « URSULA » FRANCAISE

UVDL Pécresse Zenith

Merci Poutine.

La Russie  s'était préparée à une situation de guerre. Depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et le train de sanctions qui a suivi, elle a amassé des réserves, un véritable trésor de guerre dont la progression s'est accélérée depuis la flambée des cours du pétrole et du gaz. Les réserves de la Banque centrale russe sont estimées à 630 milliards de dollars, et constituées de devises étrangères, d'or, d'emprunts d'Etat étrangers et de placements dans des banques. Plus de 40% de ces réserves sont placées en Europe et aux États-Unis. Mais voilà, ces 40% sont désormais gelés. Et c’est  un fait historique, jamais un pays de l'importance de la Russie n'a été frappé de sanctions financières aussi puissantes. Qui plus est, autre fait historique, en un temps record, à peine 3 jours, pour que les « alliés » se mettent d'accord pour débrancher les principales banques russes du système de paiements « Swift ». Pour que l’arsenal soit complet, les transactions sur la dette russe sont interdites, et plus inattendu, les réserves étrangères de la Banque centrale russe  sont aussi gelées. Ce sont des sanctions massives ! Désormais, la  banque centrale russe a vu son stock de « munitions » diminuer pour défendre le rouble, aider les entreprises touchées par les sanctions économiques et garantir les dépôts bancaires des ménages russes. Dès l’ouverture des marchés, ce matin, le rouble s’est effondré de 30%, la panique a gagné la bourse de Moscou, et  la population s’est précipitée tout le week-end pour retirer son argent des banques. La Banque centrale russe a dû remonter son taux principal de 9,5% à 20% pour défendre sa monnaie. Poutine a réussi en quelques jours à créer une vraie Europe de la défense et à montrer que l'Otan n'était pas en état de « mort cérébrale ». On ne lui dira jamais assez  merci pour ça même si on s’en serait  bien passé.

La lionne de la Commission.

Elle n’a  pas peur des mots. Ursula  Van der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a soutenu sans ambages, hier,  une adhésion « à terme » de Kiev au bloc européen, qualifiant le pays qui combat actuellement une invasion russe de son territoire de  « l’un des nôtres » : « Ils sont l’un des nôtres et nous souhaitons qu’ils nous rejoignent » , a-t-elle indiqué, faisant écho aux propos de Volodomyr Zelinski qui a demandé à l’UE une adhésion immédiate de l’Ukraine, dans le cadre d’une nouvelle procédure spéciale. La présidente de la Commission européenne s’exprimait lors d’un entretien accordé à Euronews quelques heures après l’annonce de la décision des 27 de financer l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine pour lesquels l’UE comptait consacrer 450 millions d’euros et 50 millions d’euros supplémentaires pour d’autres fournitures, notamment médicales. Jusqu’ici, officiellement, les occidentaux s’étaient montrés peu précis quant à une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. On ne sait si la déclaration de la présidente de la Commission  a reçu l’aval des 27, mais elle a le mérite de s’appuyer sur l’évidence que la crise met en lumière et de poser clairement le sujet sur la table. Du pur Ursula !

Valérie, une « femme d’Etat »

La « tigresse » en campagne s’est muée sous nos yeux en femme d’Etat. Ce n’est  pas moi qui le dit, même si je le pensais, c’est l’un de mes amis, ancien député de Maine-et-Loire. Et il n’est pas du genre à dire les choses à la légère. Rien de mieux qu’une crise grave comme celle qui s’abat aujourd’hui sur l’Ukraine, pour révéler les tempéraments. 

D’un côté, les guignols comme Zemmour qui ose  affirmer que Poutine est  un  « démocrate autoritaire » (admirez l’euphémisme) et Le Pen qui fut naguère financée par une banque russe. Ils trouvent encore l’audace de trouver des excuses au dictateur du Kremlin. Leurs partisans n’ont-ils pas voté au Parlement européen contre  l’aide économique en faveur de l’Ukraine ! Cela en dit long sur  leur conception de la démocratie  et les valeurs qui les animent  au fond d’eux-mêmes. 

De l’autre, Valérie Pécresse qui, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, montre  sa capacité d’appréciation et un chemin responsable que la France devrait  emprunter. Et ça tombe  bien, parce que grâce à  Poutine, l’Union  européenne vient de faire un pas de géant dans sa cohésion, rendant possibles les solutions  préconisées par la candidate de la droite et du centre : une conférence européenne de la sécurité du continent incluant la Russie et la constitution d’un piler européen au sein de l’alliance atlantique. Bien  évidemment, il faut d’abord  mettre fin à la guerre en Ukraine. Et pour cela, elle a émis, en concertation avec Nicolas Sarkozy, l’idée que lui soit proposée une  mission de médiateur européen, ce qui serait une bonne initiative des 27.  Certains  trouvent à Valérie de la raideur et un ton  martial dans ses discours et ses déclarations.  Affaire d’appréciation.  Cela ne retire rien au fond : face à l’adversité, et les embûches qu’on lui tend ne manquent pas,  face à des journalistes  plus procureurs qu’interviewers, elle montre une capacité  de résilience  qui n’étonnera que ceux qui ne la connaissent pas.  D’Ursula Von der Leyen, elle a le même profil un peu filiforme qui laisserait  penser à de la fragilité. Mais comme la lionne allemande, elle a la solidité intérieure des âmes bien nées.

Comme l’affirme Jean-Christophe Ruffin, « elle n’a pas dit son dernier mot » !

 


UNE CAMPAGNE, QUELLE CAMPAGNE ?

Elysée

Décidément, nous  arrivons à quarante-cinq  jours du vote et nous voyons bien que la campagne présidentielle ne s’est pas installée. Il y a bien les rituels des grandes émissions consacrées à chaque candidat, mais elles ne sont suivies que par les partisans et n’apportent pas grand-chose.  Pire, même, le passage des uns et des autres de plateau en  plateau les condamne à répondre  dix fois aux mêmes questions, presque toujours superficielles,  sans jamais  pouvoir aborder les projets en profondeur.

Comme tous les cinq ans, nous assistons au festival des lamentations au sujet des  parrainages, et au chantage de ceux qui faute d’avoir un parti ancré sur le terrain et  un réseau d’élus locaux, viennent pleurer sur la démocratie en péril. A cet égard, il faut noter le décalage  entre les intentions de vote  évaluées par les sondages et le nombre des parrainages obtenus. Les candidats de partis anciens et structurés n’ont aucun  problème, telle Anne Hidalgo avec le PS et Fabien Roussel avec le PC, et évidemment Valérie Pécresse dont le nombre des parlementaires, conseillers régionaux et départementaux et maires  leur permet de franchir la barre fatidique des 500 engagements.  Nous ne serons pas  étonnés par les près de 2 000 signatures obtenues par la candidate LR, premier parti de France par  le nombre des élus de tous rangs.

Et puis cette campagne présente l’étrange particularité de se dérouler jusqu’à maintenant en l’absence du sortant, dont tout le monde sait qu’il sera candidat, qui a d’abord fait campagne avec le chéquier des Français, puis se tient désormais à l’écart, prétextant la présidence de l’Europe et maintenant la crise ukrainienne. Cela lui évite d’avoir à rendre compte de son bilan calamiteux dans beaucoup de domaines, mais surtout d’être à l’abri des flèches de ses adversaires, créant du même coup un vrai déficit démocratique.  Car la vraie campagne, c’est celle du débat et de la confrontation des projets. Cela ne l’empêche pas de lâcher ses roquets aux basques de Valérie Pécresse dont il  ne veut absolument pas comme adversaire au second tour, selon une stratégie visant à ménager  les autres concurrents de droite plus ou moins extrême.

Avec tout cela, nous assistons à un véritable mercato politique où les débauchages battent son plein. Les transferts ont fleuri entre le camp Z et celui de MLP, à son détriment. Chez LR, la pêche a été plus maigre  puisque seul Peltier a cédé à la tentation. De l’autre, la surprise est venue d’Eric Woerth qui a rejoint la macronie après avoir pourtant abondamment vilipendé la politique du Président.  Il s’y retrouve en bonne compagnie avec Marisol Touraine et Elisabeth Guigou qui ne partagent certainement pas les mêmes certitudes.  Comprenne qui pourra.  De quoi dégoûter l’électeur moyen, qui pensera « tous les mêmes, ils ne pensent qu’à eux ». Et comment les dissuader de penser autrement ?

Et enfin, comme il fallait s’y attendre, le coup pourri fomenté par Médiapart, relayé par son comparse Libération, vient égayer la  campagne de Valérie Pécresse , comme en son  temps, ils avaient réussi à abattre François Fillon. Cette fois-ci, c’est le congrès LR qui est mis en cause. Passons sur les détails, même si l’enquête est à charge et les éléments avancés improbables en raison des sécurités mises en place pour le vote, la calomnie ne pourra que laisser des traces dans un électorat déjà peu enclin à s’intéresser à  l’élection. Abattre la droite est dans leur ADN, et peut-être que le fait que la gauche soit en capilotade  les rend aigris, mais on cherche à qui profite le crime. Peut-être à Mélenchon qu’ils voudraient voir passer devant la candidate LR dans les sondages.

Vivement que la campagne démarre vraiment !

 


PECRESSE : L’ALTERNANCE SANS L’AVENTURE !

Affiche pécresse

 

Oui, il faut une alternance !

Voilà dix ans que sévit le socialisme technocratique de Hollande et de Macron, qui se traduit par un pouvoir toujours plus centralisé, des impôts et taxes toujours plus nombreux et pesants, des dépenses publiques sans fin et une dette qui s’est alourdie de 1 000 milliards d’euros. A ce tableau calamiteux il faut ajouter l’explosion des violences, la montée des communautarismes, l’impuissance à juguler l’immigration. Et, cerise sur le gâteau, l’exercice macronien d’un pouvoir vertical et solitaire. La France a reculé : économiquement comme en témoigne le déficit de son commerce extérieur qui va s’aggravant et qui a atteint en 2021 un sommet avec 85 milliards de déficit ; intellectuellement comme le montre les classements PISA de notre système éducatif, socialement avec une société de plus en plus éclatée et l’accroissement du nombre des pauvres. 

Un sursaut est nécessaire.  Seule une alternance avec un projet alternatif le permettra. Ce projet, il existe, c’est celui de Valérie Pécresse. Il est complet, construit, cohérent, financé et veut s’attaquer à tous les maux dont souffre la France afin de redonner confiance dans son destin et aux Français, la foi dans l’avenir. Ce projet, la candidate des Républicains l’a exposé à plusieurs reprises et elle en a présenté une synthèse remarquable lors de sa réunion publique du Cannet. A ma grande stupéfaction, j’ai entendu le commentaire de la chroniqueuse de BFMTV, énoncer qu’elle ne voyait pas de différence avec le programme de Macron et affirmer qu’elle n’avait pas parlé du pouvoir d’achat, sujet principal de préoccupation des Français.

Escroquerie intellectuelle ou malhonnêteté, l’un ou l’autre. Il faut avoir le cerveau d’un bigorneau pour énoncer une telle sentence. La chaîne en continu devrait inviter des gens plus armé intellectuellement pour faire les exégèses. Mais ce message est véhiculé par tous les macronistes, et fait partie des éléments de langage élaborés par la cellule communication de l’Elysée, il est abondamment relayé par les partisans de Zemmour, allié objectif en la circonstance. Il importe de dénoncer cet argumentaire spécieux qui est tout simplement scandaleux. A moins qu’il ne s’agisse de répondre à des mots d’ordre visant à influencer les téléspectateurs. D’abord Macron n’a pas de programme à ce que je sache, et son bilan, on le connaît. Alors pour instruire un peu notre chroniqueuse, je lui propose quelques différences parmi beaucoup d’autres : Macron ne propose pas de rétablir une vraie politique familiale, ni de banque de la jeunesse pour rétablir l’égalité des chances, ni de plan orsec pour la justice avec de nouveaux moyens carcéraux, ni de nouvelle politique de la santé avec 4 000 docteurs juniors répartis dans les déserts médicaux, ni de choc sécuritaire pour rétablir l’ordre, ni de juguler l’immigration clandestine et contrôler l’immigration légale avec des quotas, ni de défendre correctement la laïcité en ayant par exemple une position claire sur le port du voile islamique, ni de faire une grande réforme de décentralisation, ni de s’attaquer à la bureaucratie administrante en réduisant le nombre des fonctionnaires  … Quant au pouvoir d’achat, Valérie Pécresse veut traiter le sujet par le bon bout, celui de la feuille de paie et pas celui des chèques en bois qui tombent du ciel. Bref, il y aurait encore tant de sujets à énumérer …. 

Pécresse a un vrai projet d’alternance et une vraie capacité à gouverner, entourée par une équipe de France talentueuse composée de femmes et d’hommes ayant fait leurs preuves et expérimentés dans l’exercice du pouvoir. Elle a la réputation de faire ce qu’elle a annoncé. Personne, même pas Macron, ne peut rivaliser en la matière. Je me  demande si c’est vrai qu’un quart des électeurs de François Fillon s’apprêterait à voter  pour le sortant. Si c’est le cas, ils se fourvoient.

Zemmour-Le Pen, c’est l’aventure.

Puisque il y a une sorte de primaire à droite et à l’extrême-droite pour obtenir la seconde place décisive, je veux donner quelques éléments de réflexion à ceux qui se laisseraient séduire par les deux autres candidatures.

Eric Zemmour,  le chroniqueur est certes un beau parleur et les échos de sa campagne sont largement relayés par les médias. Il a fait le buzz comme on dit. Ses partisans sont d’une rare agressivité sur les réseaux sociaux et tirent sur tout ce qui bouge, et surtout sur Valérie Pécresse. Il a fait référence au RPR pour se positionner, mais c’est plutôt le Front National qu’il a ressuscité, quand on observe tous les ralliements qu’il attire et les relents pétainistes de son fonds de pensée. Et si vous vous accrochez à Guillaume Peltier pour faire croire qu’il recrute aussi chez Les Républicains, sachez qu’en ce qui le concerne, il s’agit plutôt d’un retour aux sources. Côté programme on hésite entre l’amateurisme des propositions et la démagogie la plus basique. On imagine mal comment il pourrait être mis en application et surtout avec qui. Car côté compétences et  expérience du pouvoir, autour de Zemmour, c’est le désert des Tatares. S’il y a encore des fillonnistes qui s’’apprêtent à voter pour lui, ils sont prévenus. Ce sera un vote perdu. L’alternance avec Zemmour, ce serait une aventure dont la France, dans l’état où elle se trouve, n’a pas besoin.

Nous ne serons pas mieux lotis avec Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a l’expérience de trois campagnes présidentielles. Elle sait donc mieux que quiconque se couler dans les aspirations populaires. Mais peut-on la suivre dans un projet qui évolue au gré du vent. Contre l’euro, mais le vent souffle en sens contraire, donc exit le retour au Franc. Pour le retour à la retraite à 60 ans, mais ça n’est pas tenable, donc maintien du statut-quo qui pourtant n’est plus tenable lui non plus. Pour le reste on est entre programme anti mondialiste à la Mélenchon et anti-européen à la Dupont Aignan. Les extrêmes se touchent. Là encore, on imagine mal comment son projet pourrait être mis en œuvre et là encore, avec qui. Le Rassemblement national qui est un courant de pensée avec un support électoral non négligeable n’a jamais eu la capacité à faire élire ni à rassembler des personnes expérimentées ayant l’expérience du pouvoir à un haut niveau. Gouverner la France ne s’improvise pas ! Elire Marine Le Pen serait aussi une aventure, avec un risque supplémentaire, c’est que les vieux réflexes (ou démons) de la droite nationaliste ne reviennent au galop avec le réflexe autoritaire (dictatorial) qui est dans son ADN.

L’alternance crédible et responsable, sans risque démocratique, c’est Valérie Pécresse, et elle seule, qui peut l’apporter. Vous l’avez compris, le seul vote d’alternance, c’est le bulletin Pécresse, les autres feront réélire Macron.

Article partagé avec "Pécresse 2022 - Mobilisation citoyenne" 

 


COMMENT SORTIR DE L’ADDICTION A L’ARGENT PUBLIC ?

Des-liasses-de-billets

 

La maladie des subventions.

L’économie française et la société sont malades des subventions  à  tout va nous explique Jean-Pierre  Robin, du Figaro. Consommateurs, salariés, entreprises : l’Etat envoie la monnaie à tous les étages et par tous les moyens : chèques,  subventions, diminution de charges, avec  pour conséquence de se substituer aux employeurs pour le  pouvoir d’achat, de réduire les cotisations patronales pour réduire   le coût du travail, etc  … Mais la très forte progressivité des charges en fonction du salaire qui en est  la conséquence entraîne des effets de seuils dissuasifs,  bloque les hausses salariales et  l’ascenseur social.  Cela explique aussi que les grands groupes industriels français ont 62% de leurs effectifs en dehors de l’hexagone, délocalisant leurs activités haut de gamme,  ce qui condamne le territoire français au bas de gamme. L’Etat tente de corriger cette  politique ubuesque par  les mécanismes fumeux  des différents crédits d’impôts (13 milliards par  an de manque à gagner) et  en laissant prospérer les niches fiscales (84 milliards en 2022).  La  pandémie a rajouté à l’addiction les PGE (prêts garantis par l’Etat) pour 141 milliards.

Appauvrissement généralisé.

Cette addiction à l’argent public est cause d’appauvrissement généralisé. C’est une faiblesse structurelle facile à comprendre.  Le cercle vicieux de toutes les  addictions aux subventions d’Etat qu’il s’agisse des consommateurs, des entreprises ou de leurs salariés conduit aux bas salaires et à la faiblesse de fonds propres qui rend peu résilients les uns et les autres aux chocs, comme  en témoigne l’état de tétanisation du gouvernement face aux records des prix de l’essence à la pompe. Nous assistons à une faillite collective, nous dit Nicolas Baverez. Malgré les performances exceptionnelles de l’année 2021 marquée par  une croissance de 7%  et par la  création d’un million d’entreprises  et de 650 000 emplois, qui relèvent d’une  pure logique de rattrapage, le modèle économique français reste plus que jamais insoutenable. Contrairement à ce que veut faire croire le gouvernement, il reste caractérisé par  la poursuite de la désindustrialisation,  avec une activité manufacturière inférieure de  3,5% à son niveau avant épidémie, un déficit du commerce  extérieur de 86 milliards et une dette  publique qui culmine  à 116% du PIB, le tout se soldant par un appauvrissement de 100 à 200 milliards si on tient compte de tous les déficits qui ne sont pas comblés par le gain de PIB. Ce qui est corroboré par le constat d’Agnès Verdier-Molinié de l’augmentation continue du nombre de pauvres en France. Le moment est  venu de prendre le taureau par les cornes. Le débat de l’élection présidentielle que M.  Macron veut occulter doit être  l’occasion de faire la vérité sur la situation réelle  de  la France et de décider des orientations à  donner à un tournant de l’histoire de notre pays. La  France ne peut pas s’offrir le  luxe d’une reconduction de la même politique cinq ans de plus, alors que l’inflation s’installe et que la remontée des taux va gager les faibles marges de manœuvre de l’Etat.

Les conditions du sursaut.

Un sursaut s’impose, et il imposera des  efforts et des bouleversements. Le cacher aux électrices et électeurs serait une imposture démocratique qui conduirait inévitablement à des lendemains dramatiques. Car à toute cette problématique d’un Etat omnipotent s’ajoute un autre écueil central de la  France, qui explique ses  faiblesses, c’est celui de  l’école et  de l’insuffisance des compétences. Nous sommes en train de changer d’ère, mais peu de nos politiques  l’ont compris. Les classements de  l’OCDE, que l’Education nationale regarde distraitement, montrent que cette faiblesse concerne les jeunes comme  les adultes. Cette situation désastreuse est la cause de l’inemployabilité de trop de monde, de  la faible  modernisation des entreprises, de la désindustrialisation et donc de la dégradation de nos finances publiques. Or, il est urgent d’inverser la spirale. En relevant les  compétences cela ferait repartir vers le haut les emplois, la  qualité  des emplois et les salaires.  Ce serait aussi une manière d’accompagner le recalibrage de l’Etat-providence dont les contours doivent être redessinés pour l’adapter à un monde d’énergie chère, de mobilité chère, d’alimentation plus coûteuse. Recalibrage  évident dans un pays où  les  prélèvements sont déjà si lourds que l’enveloppe globale ne peut être augmentée. C’est le moment de passer de l’Etat dépensier à l’Etat garant  en mobilisant pour les investissements prioritaires, avec une garantie publique, l’épargne des ménages, surabondante avec la pandémie.  Ce serait aussi un bon moyen de remobiliser les classes moyennes en leur permettant d’accéder à des placements sans risques et  plus lucratifs que les actuels livrets d’épargne aux rendements nuls. L’Etat se contenterait d’accompagner le redressement de l’économie  privée sans  bourse déliée mais seulement en recourant  à sa signature qui ne coûte rien mais pourrait valoir de l’or.

Une France nouvelle !

Pyramide (3)_LI Face au bilan du président sortant qui a « cramé la caisse » et  dont les réformes structurelles sont quasi inexistantes  ou au mieux homéopathiques, il convient d’opposer un programme  qui privilégie les économies et  cible mieux les dépenses indispensables tout en  cherchant à diminuer la charge qui pèse sur l’appareil  productif et qui mette au cœur la rénovation du système  éducatif pour l’adapter au monde qui advient. Il est grand temps de faire la réforme  de notre système de financement des retraites, en portant  l’âge de départ  à 65 ans, voire 67 ans à terme,  car c’est  le moyen le  plus efficace pour en assurer la  pérennité, en dépit des coûts induits, et sans dommage sur le marché de l’emploi car  la pyramide des âges (ci-dessus) en accentue l’opportunité : nous sommes  à un moment de creux démographique des 20-35 ans. Il faut accompagner le mouvement par  une réduction du nombre des fonctionnaires conséquente (en Allemagne 56 agents publics pour 1 000 habitants, 85 chez nous !) en parallèle avec une nouvelle et puissante décentralisation, meilleur moyen d’enrayer le socialisme technocratique  larvé qui paralyse  par sa passivité et ses doublons  l’action de  l’Etat.

Ce programme existe,  c’est celui de Valérie Pécresse.  

 

 


PECRESSE L’INDOMPTABLE !

Pécresse Zenith

 

« Je suis cette femme française indomptable, que rien n’arrête quand elle sent qu’il faut se lever pour défendre ses compatriotes et ses convictions. Et je le dis aujourd’hui : rien ne m’arrêtera ». Le  ton est donné !

Sur la scène du Zénith de Paris, pour son premier grand meeting de campagne, la candidate LR à l’Elysée n’est pas là pour parler des autres, mais d’elle. Tout au long de son intervention, c’est la première personne du singulier qui domine. Elle est venue présenter sa « nouvelle France » et la Présidente qu’elle serait pour l’aider à éclore. Sur la forme, Valérie Pécresse, qui dispose d’un prompteur de chaque côté de la tribune, n’est pas très à l’aise. Son ton est un peu trop déclamatoire, sa gestuelle surjouée. Elle a voulu faire "homme" et ça ne lui va pas. Dur, dur de  succéder à des orateurs tels que Sarkozy, capables d’emporter une salle….

Faute d’être une grande oratrice, Valérie Pécresse doit réussir à « convaincre sans le verbe », estime Cécile Cornudet, l’éditorialiste des Echos. Voici ce qu’elle dit de son discours, par ailleurs étrillé par certains commentateurs :

« Et à la fin surgit un moment. Quelques minutes, pas plus, « Merci Jérôme », son mari, « merci mes enfants dont je suis si fière ». Mots tout simples dont la vérité émerge, l’émotion aussi. Elle a baissé d’un ton, mis ses coudes sur le pupitre, dans la confidence. Son meeting du Zénith, à Paris, est sur le point de s’achever. Dans cet instant, la femme apparaît, Valérie, plus sûrement que dans l’heure précédente où elle voulait montrer Pécresse, future présidente.

J’ai beaucoup reçu, explique-t-elle dans la foulée, et je veux beaucoup redonner.  « Tout ce que j’ai obtenu, je l’ai gagné », a fortiori dans un monde politique qui ne fait pas de cadeaux aux femmes, développe-t-elle. A ce stade-là, on voit la femme combattante, et l’on perçoit ce que politiquement elle veut faire des coups reçus. Et si les débauchages de Macron, les piques de Zemmour, les silences de Sarkozy la servaient ? Ils réveillent la puncheuse. « Cette force, je l’ai en moi », dit-elle, en voulant la mettre au service d’une nation qui doit « se retrouver forte ».

Comme souvent chez Valérie Pécresse, elle a retenu les leçons. Avec les attaques que tu reçois, fais du judo. Les Français aiment les politiques à cicatrices. « J’ai des cicatrices », dit-elle. Elle a aussi entendu les critiques. Est-elle Ciotti ou est-elle centriste : où se situe-t-elle ? A un point d’équilibre, répond-elle. Défendant l’identité française, et la liberté de ses habitants.

« Une France nouvelle »

Elle a compris que noircir l’état du pays pour noircir le président sortant était contreproductif. Elle positive. La ressource, la solidarité, l’inventivité ne demandent qu’à s’exprimer dans le pays, et à construire « une France nouvelle ». C’est son slogan, assorti d’un joli logo en forme de V comme Valérie ou comme Victoire, ou comme des ailes qui lui manqueraient pour vraiment décoller.

Un discours riche, des formules à foison, du monde dans les gradins et beaucoup de jeunes pour un parti réputé ne pas en avoir. Il ne manquait pas grand-chose dans cet exercice du grand meeting où la candidate était tant attendue. Il manquait juste une nouvelle Pécresse peut-être pour emporter tout cela, ou du moins une oratrice, ce qu’elle n’a jamais été.

De ce manque-là aussi, peut-elle faire une force ? C’est ce qu’elle tente déjà. « Je ne suis pas une actrice », je ne fais pas semblant, je ne me fais pas coacher, dit-elle. Juste une femme vraie et courageuse, et partant une présidente qui le serait tout aussi. Il reste deux mois, d’autres exercices, d’autres moments de vérité, pour que ce judo-là fonctionne. Les Français sont las du verbe sans les actes, lit-on à longueur de sondages, mais peuvent-ils s’en passer ? »

En conclusion de son intervention au Zénith, Valérie Pécresse tente de convaincre qu’il y a bien un chemin. « Les extrémistes vous mentent. Refusez le venin de la nostalgie. Ne laissez ni la colère, ni la peur l’emporter. J’incarne, avec vous, la République en ordre. Ils sont le désordre. J’incarne la force de l’unité nationale. Ils sont la désunion. Contre cet extrémisme, choisissez la main ferme et juste. Et contre l’immobilisme, choisissez l’action »

Une ligne de droite assumée, de la sincérité, du sens donné à toutes les mesures de son programme. On commence à cerner la présidente qui perce sous la candidate. Certes la forme compte, mais le fond est le plus important. On retiendra sa volonté, son courage et la ferveur des 7 000 participants au meeting.

Article partagé avec "Pécresse 2022 - Mobilisation citoyenne" et  "Avec Valérie Pécresse 2022.fr"

 


ALLUMER LE FEU !

Valérie Pécresse

 

Dimanche, Valérie Pécresse tiendra son premier grand meeting à Paris.

Après sa victoire à la primaire, elle a d’abord rassemblé autour d’elle et commencé à dérouler  son programme, relayé dans toute la France  par les « mousquetaires » du congrès et les autres ténors du parti. Elle a fait face  à  une agressivité sans précédent du camp macroniste et il ne se passe  pas une journée sans que le dénigrement alimenté par les sbires de la communication de l’Elysée et ses « éléments de langage » ne cherche à la déstabiliser au profit d’un Zemmour qui bénéficie comme par hasard d’une surexposition médiatique bien complaisante. « La  France rabougrie », « le parti recroquevillé », les petites phrases assassines attribuées à Nicolas Sarkozy, les références hors contextes de son quinquennat,  c’est eux . Défections et trahisons cherchent à plomber le climat chez les Républicains. Malgré tout cela, à la lecture des sondages, les courbes n’ont pas vraiment bougé. Derrière Emmanuel Macron, qui fait la course en tête sans s’être encore déclaré, la candidate LR reste dans un mouchoir de poche avec Marine Le Pen, talonnée par Éric Zemmour. Rien n’est donc joué, d’autant moins que les électeurs se disent plus indécis que jamais.

Un programme d’union.

D’ailleurs, dans son camp, personne ne conteste les qualités de Valérie Pécresse : une tête bien faite et une volonté de fer. Rappelons-nous ce qu’en dit Brice Hortefeux : elle est coriace, tenace et efficace. D’apparition en apparition, en  bonne élève, elle déroule son catalogue de propositions avec application, avec, en supplément d’âme, comme si l’époque l’y obligeait, le  vibrato  de la corde féminine pour la première fois à droite. Elle a le meilleur programme,  il est  chiffré  à la différence des promesses gratuites de ses concurrents.  On lui reproche de ressasser le passé au lieu d’embrasser l’avenir, de faire du neuf avec du vieux, de vouloir coller à toutes les sensibilités de sa famille politique, comme si  avoir de la mémoire était un fardeau, de  la constance dans les idées, un défaut et entendre les idées de ceux qui l’accompagnent, une tare.  Ce sont  au contraire ses  atouts.  C’est le programme qui  peut  répondre  à toutes les attentes des Français. A la France de Macron humilié par Poutine, elle veut redonner sa fierté ; à la France déclassée, affaiblie  et  endettée, elle veut redonner la puissance ; aux nombreux Français qui peinent dont le pouvoir d’achat ne permet pas de vivre elle veut redonner la prospérité. Ne cherchez  pas la gauche, elle est au pouvoir, bien camouflée derrière un président qui fait le guignol pour amuser le  bon peuple de centre-droit,  avec  la complicité de quelques transfuges  en mal  de soupe. Valérie Pécresse veut  mettre fin à dix ans de « socialisme technocratique » dont on a sous les yeux le sombre bilan.

La pédagogue en chef de guerre.

Mais, c’est vrai, la candidate des Républicains est plus une pédagogue qu’une batteuse d’estrade. Et elle répugne à  parler d’elle.  Parce que c’est une femme, on doute de son identité, on trouve sa personnalité sans relief, parce que, comme elle dit, « une femme ça ne hurle pas, sinon on dit qu’elle est hystérique ». Il faut  donc qu’elle trouve le moyen au moins médiatique de montrer qu’elle est capable d’emporter les foules et de s’affirmer.  Il lui faut  « allumer le feu » de l’espérance.  Et puisque tout est là, notamment les paroles et l’orchestre, c’est le bon moment  pour elle de marquer  des points alors que son principal adversaire –Emmanuel  Macron, qu’elle est seule à pouvoir battre au second tour- n’est pas  encore entré en scène.

L’électorat de droite est toujours là. Dimanche, il suffira d’une étincelle pour …

 


TRAHISON !

Maxime Tandonnet 2

J'envisageais de vous dire ce que je pense de M. Woerth.  Il se trouve que le billet de Maxime Tandonnet qui fut conseiller de Nicolas Sarkozy  dit tout  et  je ne  pourrai faire  mieux.  j'ai donc décidé  de vous le  livrer ci-dessous  in extenso. 
Ce coup de poignard  dont le  moment a été  soigneusement  choisi pour faire très mal  ne repose pas sur des motifs nobles comme l'intéressé essaie de nous le faire croire, alors que la  famille  LR est unie comme le confirme  Franck Louvrier, autre proche de Nicolas. Je crains bien qu'il ne cache un marchandage  honteux. Cela ne nous empêchera pas de gagner !

Eric Woerth rgpp

"Cher Monsieur Woerth, le 9 décembre dernier vous déclariez "Celui qui gagne la primaire de droite gagnera les élections présidentielles" .

Ne nous dites pas que vos yeux se seraient soudain dessillés et qu’entre temps, vous auriez découvert que le projet de Mme Pécresse était trop à droite pour vous. Vous connaissiez ce projet le 9 décembre sur lequel vous ne formuliez guère de réserve.

Ne nous dites pas non plus que vous êtes séduit par le bilan de M. Macron – l’explosion de la dette publique et des déficits, poussée spectaculaire de la violence et de l’insécurité, effondrement du niveau scolaire et des services publics (notamment hospitaliers), destruction des libertés – qui est précisément à l’inverse de tout ce que vous avez toujours défendu.

Ne nous dites pas non plus que vous êtes convaincu par le programme présidentiel de M. Macron : il n’existe pas et ce dernier n’est même pas encore officiellement candidat.

N’essayez pas non plus de nous faire croire que vous voyez soudain en lui – que vous n’avez cessé depuis cinq ans de fustiger – une sorte de héros providentiel et sauveur de la France. Vous avez passé l’âge de ces enfantillages.

La vérité, c’est que vous abandonnez votre famille politique à laquelle depuis des décennies vous devez votre carrière, vos mandats et votre expérience ministérielle. Vous lâchez vos amis au pire moment, à quelques semaines des présidentielles alors qu’ils sont en difficulté, pour rejoindre le camp adverse. Pour eux, le coup de poignard est terrible. Vous rejoignez opportunément celui qui vous paraît le plus fort aujourd’hui et selon la seule loi des sondages, le mieux placé pour l’emporter.

Que vous a promis le candidat virtuel ? Nul n’en a la moindre idée.

Ce qui est certain, c’est que cela s’appelle une trahison, pas seulement de votre famille politique mais celle de vos électeurs, cette droite qui n’a sans doute pas voté pour vous dans la perspective de cette volte-face en faveur de l’ex-ministre de l’Economie de M. Hollande et de sa politique que vous avez combattus avec tant d’acharnement depuis dix ans.

Et que ce geste provienne de vous, qui incarnez une vision plutôt sérieuse de la vie publique est particulièrement déstabilisant. Depuis Machiavel, nous savons tous que la politique et la morale ne font pas bon ménage. Mais sans doute existe-t-il un niveau de cynisme qu’il est périlleux de franchir en termes d’image personnelle. En tout cas, à l’heure où la politique suscite la méfiance ou le dégoût d’une majorité de Français, votre attitude n’est pas de nature à en redorer le blason.

Peut-être que le deuxième acte de cette grande comédie vous donnera raison et qu’à 67 ans, il donnera un nouvel élan à votre jolie carrière.

Mais le troisième acte, celui du regard que la postérité portera sur vous sera quoi qu’il arrive en votre défaveur. Il est des gestes que l’histoire ne pardonne jamais."

                                                                                    Maxime Tandonnet


AU NOM DE L’ECOLOGIE…

Jadot

 

Quel rapport y a-t-il entre l’écriture inclusive et la lutte contre le réchauffement climatique ? 

C’est la question que je me posais  en écoutant nos écologistes distingués développer  leur programme pour l’élection présidentielle. C’est que pour eux tout se tient. Seul un « homme nouveau » pourra sauver la  planète. Il faut donc tout reconstruire, et donc commencer  par déconstruire. Il ne s’agit donc  pas d’apporter des réponses aux problèmes quotidiens de nos compatriotes, parmi lesquelles un volet écologique traite des questions d’environnement et de protection de la nature, voire de la planète, non, il faut tout changer. En fait l’écologie n’est qu’un  prétexte pour soumettre  le peuple  à un nouveau fondamentalisme, aussi totalitaire que pût l’être le stalinisme. La sacralisation de la planète, telle le culte suprême  de Robespierre, réclame que l’on transforme le pays en un vaste camp de rééducation. J’exagère à peine.

Wokisme vert.

Passe encore que les Jadot  & C° rejettent  le nucléaire  sans aucune concession : c’est un vieux ressort de leurs combats depuis toujours. Que ce soit irrationnel et absurde quand on veut décarbonner l’énergie et l’industrie, peu importe. Mais ce qui est dramatique et incompréhensible ce  sont les thèmes sociétaux qu’ils veulent  substituer à la réalité sociale : l’universalisme républicain est bafoué au nom du droit à la différence ; la méritocratie républicaine est condamnée et remplacée par la discrimination positive, porte d’entrée de la « cancel culture » ; la laïcité est piétinée pour permettre le  port du foulard islamique ; le progrès scientifique et l’innovation doivent être abandonnés et remplacés par le recours aux technologies « douces » (admirons l’euphémisme) et à la décroissance. Ainsi le wokisme serait notre sauveur.

Et la biologie ?

Il va bien falloir que les  adeptes  m’expliquent. Par exemple, pourquoi leurs théories fumeuses ne s’appliquent pas à l’être humain. Car cet « homme déconstruit », au genre indéterminé, contourne la vérité biologique  qui veut que les changements de sexe sont impossibles,  étant donné que chaque cellule de nos corps, à l’exception des cellules sanguines, contient  pour la vie le code de notre sexe de naissance. De même que pour la biologie, il ne peut exister de  père qui accouche, l’utérus masculin n’ayant pas plus de réalité que le pénis féminin. Va-t-on instituer un droit à l’aberration pour satisfaire les constructions purement verbales érigées en dogmes indiscutables des théoriciens du genre ? L’être humain mérite d’être respecté (sauvegardé) au même titre que les autres  espèces animales et que la nature et la planète !

Il y a pourtant de quoi faire !

Evidemment, les phénomènes cruciaux qui devraient préoccuper  les candidats tels que la lutte contre les communautarismes,  les  trafics d’armes  et de drogue dans les quartiers, comment combattre l’illettrisme et quelle éducation donner à nos enfants face aux écrans, au numérique et à l’intelligence artificielle, comment empêcher l’accroissement exponentiel de la dette ou encore quelle évolution de l’union européenne pour en renforcer la cohésion et mettre fin au dumping fiscal et social qu’elle permet trop  souvent…. Il y aurait encore cent sujets à évoquer, qui n’ont  rien à voir avec le réchauffement climatique et  que donc nos écolos ne cherchent pas à traiter. 

Le  candidat des Verts est planté en-dessous des 10% alors que la cause qu’il est censé défendre est dans toutes les têtes au point que tous les courants politiques ont un volet « écologie » dans leur projet. La vérité, c’est que l’écologie ne peut pas être un  projet politique global, elle ne peut pas être, à elle seule une politique. Y substituer un changement de société gauchiste sous couvert de sauvegarde de la planète ne peut que susciter méfiance et rejet. D’autant  plus que nous sommes en face d’un nouvel  obscurantisme fondé sur des dogmes qui ne peuvent être discutés. Rien d’étonnant alors à ce que la résistance s’installe contre ce « panécologisme » idéologique  qui veut faire table rase de ce que notre tradition républicaine a de plus précieux !

 


POURQUOI JE NE CROIS PAS EN MACRON

Macron planté

 

Il parait que plus de 20% des  électeurs de François Fillon soutiendraient encore  Macron.  C’est pour moi incompréhensible. Si la politique qu’il mène peut parfois  prendre une coloration de droite, celle-ci est diafane et  est largement contrebattue  par les  lois votées  par son  groupe  parlementaire  à l’assemblée nationale et par ses actes concrets. Il est habile dans sa communication  et a  compris que pour être réélu, il lui fallait  conquérir fragment par  fragment une société  éclatée, en arrosant méthodiquement chacun de chèques sans provision.

Double langage permanent.

Chez lui, la duplicité est fréquente : Il a fait un discours ferme  contre le séparatisme aux Mureaux mais il combat mollement le communautarisme en laissant voter, par  exemple,  un amendement permettant aux femmes  musulmanes de pratiquer le sport avec  leur voile ce que les fédérations sportives réprouvent, il demande  de renforcer Schengen pour pouvoir limiter l’immigration,  mais jamais la France n’a accueilli et régularisé  autant d’immigrés  depuis 2017, il dit soutenir  les forces  de l’ordre mais accepte d’enfiler un T-shirt « contre les violences  policières »  …  On retiendra que c’est sous quinquennat que la PMA pour toutes aura été votée, et que  les concessions au wokisme se sont multipliées comme en témoignent la loi qui  facilite le changement de nom patronymique, la circulaire sur  l’accueil des enfants transgenres à l’école,  et le projet porté par les jeunes  LRem de permettre le changement de genre à partir de 15 ans, la légalisation du cannabis et  de l’euthanasie, et  curieusement   des  propositions qui viennent contredire  le Président sur  la  chasse en préconisant la fin de la chasse à  courre et le lâcher de gibiers….

« Après moi le déluge. »

Dans un monde marqué par davantage de  concurrence et de contestation, la recherche de la compétitivité est la condition sine qua non pour ne pas subir la mondialisation mais  en tirer  parti. Dans ce contexte, les réformes structurelles sont les seuls moyens pour tenir son rang dans le concert des nations, comme nous  le montrent tous les pays qui  les ont réalisées en temps et  en heure. Depuis dix ans, notre pays est à la traîne, et le quinquennat qui se termine offre un bien maigre bilan. Les quelques réformes qui ont  été menées ont été le plus souvent mal conçues, mal vendues, mal menées,  inachevées  quand elles n’ont pas été purement et simplement abandonnées. L’immobilisme l’a emporté, et cela tient probablement à la nature ambivalente du macronisme et de son groupe parlementaire.  Que l’on ne vienne pas  me dire que c’est la crise des gilets jaunes qui les a freinées, c’est le pouvoir lui-même qui a allumé la mèche avec sa taxe carbone inconsidérée sur laquelle il a été  obligé de revenir  avec à la clé un chèque de dix milliards. Le  mandat se termine sur un  bilan financier catastrophique.  La  France  reste  le pays champion du monde de la taxe  et de l’impôt ;  les baisses ciblées sur quelques secteurs,  les entreprises et les  ménages à faibles revenus, ont été largement compensées par des taxes et impôts nouveaux, si bien que le niveau de prélèvements obligatoires après avoir légèrement diminué est revenu  à son même niveau. A noter que  la suppression de la taxe d’habitation, présentée comme un gain de pouvoir d’achat aura été la mesure  la plus imbécile qui soit en privant les collectivités d’une de leurs ressources principales,  portant atteinte à leur autonomie de gestion  et  à leurs investissements, mettant un  puissant frein à la construction des logements. Même les  cris de victoire sur la croissance et la compétitivité de l’économie  ne sont pas crédibles.  Le  solde de notre balance commerciale en témoigne avec  un déficit qui s’est  encore creusé en 2021 à 85 milliards  d’euros.  On nous dit que la  France est redevenue attractive,  c’est vrai, mais  ce que les étrangers viennent chercher chez nous avec leurs capitaux ce sont les avantages financiers créés par la flat taxe. Une bien faible part retombe sur le tissu  économique. Et puis, cerise sur le gâteau, c’est le gonflement de la dette à près de 3 000 milliards d’euros. Le « quoi qu’il  en coûte » est devenu « après moi le déluge ! » Nous nous sommes abstenus des efforts d’adaptation et de la discipline des équilibres intérieurs et extérieurs. Et au lieu de commencer à  revenir au bon sens, on essaie  de convaincre nos partenaires rigoristes européens de changer les règles pour que notre impéritie  devienne légitime et puisse continuer.

Une voix s’élève enfin…

Il va falloir  « redresser » le pays. Il faut régler évidemment les problèmes de l’immigration et de la  sécurité. Il est normal qu’à l’occasion de l’échéance présidentielle soient abordés les problèmes de société tels que laïcité, égalité homme-femme, etc…  Mais les grands problèmes économiques vont bouleverser notre pays s’ils ne sont pas traités. Et on ne pourra pas  faire l’impasse  dessus cette fois-ci.  En effet,  les délais de grâce dont la France a bénéficié jusqu’à maintenant basés sur les conditions monétaires permissives mises en place pendant la grande crise financière et prolongées avec la pandémie, vont s’achever  avec la remontée inéluctable  de l’inflation et  donc des taux d’intérêts, même si les banques centrales vont tout faire pour que ceci soit graduel.  Il n’empêche, le retour au principe de réalité va  être violent et tout particulièrement pour les pays qui auront abusé de l’endettement. Et c’est probablement sous pression qu’il faudra, à chaud, traiter les problèmes. Les problèmes économiques et sociaux que notre pays doit résoudre rapidement  s’imposent dans  le débat présidentiel afin qu’ensuite, ils puissent être  mis sur la table. Sans développer, pour ne pas allonger le développement, il s’agit du pouvoir d’achat, des inégalités de revenu et de patrimoine, en n’oubliant pas le rétablissement de l’égalité des chances, de la désindustrialisation qui se poursuit, de la réduction des déficits publics, des compétences qui se sont fortement affaiblies notamment dans les domaines scientifiques, de l’innovation et de la modernisation des entreprises qui évoluent trop  lentement, et enfin de la transition énergétique dont les effets ne doivent surtout pas être sous-estimés.

Pour l’instant, il n’y a qu’une candidature qui a décidé  de prendre le taureau par les cornes avec un programme  dense, structuré et financé, et qui se saisit de tous ces dossiers.  C’est  celle de Valérie Pécresse. Elle seule  propose des solutions crédibles, documentées, proportionnées,  étalées sur le quinquennat. On peut toujours en débattre, elles sont là pour ça.

Mais rien ne serait pire  de  croire à l’endettement infini préconisé par Amélie de Montchalin,  et  pratiqué par son maître ; ils sont comme  le  baron de Münchhausen qui s’élevait prétendument dans les airs en se tirant par les cheveux. Ils risquent d’y perdre leur tignasse et plus dure sera la chute !

Macron, non, merci, c’est sans moi !

Valérie Pécresse

 


LA CANDIDATE FACE AUX ABSTENTIONNISTES

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Et d’abord, qui sont-ils ces abstentionnistes ?

Ils présentent des profils variés. Ils ont en commun de ne plus s’intéresser à la vie politique et  la plupart n’hésitent pas à avouer leur ignorance des programmes des candidats. Ils affichent un scepticisme affirmé sur le rôle de la politique  « qui ne change rien pour eux » quel que soit le détenteur du pouvoir. Pourtant, dans bien des domaines de la vie, les citoyens s’activent au sein d’associations et savent se  mobiliser pour des causes. Cette usure du « politique » qui confine parfois au « tous pourris »  se  manifeste  essentiellement par l’abstention électorale et met  en cause le système démocratique. Elle se manifeste aussi par la désaffection pour les partis politiques traditionnels qui sont tous concernés.  Les gens n’ont plus de convictions et ont tendance à suivre des modes, avec la  montée de l’individualisme et le repli sur la sphère privée. Il ne faut pas  ignorer  pour autant la « contre démocratie » qui s’affirme de plus en plus dans la société, cette démocratie  des pouvoirs indirects disséminés dans le corps  social,  une démocratie de la défiance  organisée face  à la démocratie de la légitimité électorale, vulnérable au complotisme, et dont les  « réseaux sociaux » facilitent le déploiement. Elle est prompte à dénoncer avec ses lanceurs d’alerte et ses actions de surveillance, elle est capable d’organiser  des actions jusqu’à la violence pour empêcher ou sanctionner les représentants ou les gouvernants, organisant une souveraineté populaire qui se  manifeste par   le rejet ou le refus et rarement par l’adhésion, d’autant plus qu’elle ne participe aux élections légitimes.  On voit où mène cette « contre-démocratie » : elle  creuse le fossé entre la société civile et les institutions et peut dégénérer en « populisme destructeur ». On l’a  vue en action à Notre-Dame des Landes, bafouant toutes les procédures démocratiques institutionnelles et obtenant satisfaction  par la défaillance du pouvoir exécutif. La campagne électorale témoigne de ces méthodes par bien des aspects.

Une candidate brillante et compétente.

Face à eux, Valérie Pécresse, répondant aux questions des deux journalistes, déploie son  programme et avec talent, argumente chacune de ses propositions. On ne peut faire plus précis et plus concret. Elle n’hésite pas à expliquer ses évolutions sur certains sujets, comme le « mariage pour tous » quitte à ne  pas plaire à son interlocutrice. Elle affiche ses convictions avec franchise, elle sait ce qu’elle veut et où elle veut aller. Peut-on la croire ? Elle a son passé d’élue en charge de la Région Ile-de-France et les ministères qu’elle a occupés pour plaider sa capacité à faire. Elle a la réputation de tenir ses promesses et de « bosser » ses dossiers. Elle démontre qu’elle a la carrure pour occuper le  poste qu’elle convoite.  Que faut-il de plus ? Normalement, même si  on ne la connaissait pas  avant l’émission, il y avait là de quoi convaincre les plus sceptiques. Mais la distance entre la candidate et les électeurs ou électrices présents  est peut-être trop grande : les sujets sont nombreux, les chiffrages forcément  complexes, les problématiques multiples… et s’avèrent difficiles d’accès pour des béotiens.  Alors on lui reconnaîtra de la sincérité  sans pouvoir rétablir une forme de confiance. On perçoit d’ailleurs dans certaines réponses, la présence de cette contre-société quand on conteste par exemple le montant des indemnités des parlementaires. Et probablement le programme de Valérie Pécresse, qui propose de moderniser la France par une avalanche de réformes, a-t-il du mal à être  compris par  un auditoire qui ne connaît vraisemblablement pas la réalité des institutions et de leur empilage.  

Alors, mission impossible ?

L’exercice est d’autant plus compliqué que  c’est une candidate qui se veut « responsable ». D’autres convaincront peut-être avec des arguments démagogiques et populistes, mais finalement irréalisables.  Le  jeu de la séduction est d’autant  plus compliqué quand on est convaincu que la politique,  c’est avant tout l’art du possible.  La démocratie réclame de la part de ceux qui sont appelés à voter, un effort. Elle est une conquête inestimable pour laquelle des femmes et des hommes sont morts. Il n’est pas  anodin de le rappeler. Il est probablement possible d’améliorer les institutions de la Vème république, encore faut-il croire, avant, à la valeur de la démocratie représentative. Toutes les autres formes, comme le tirage au sort, ne sont que des ersatz pour démagogue en mal de pouvoir ou de simulacre pour imposer ses vues. Finalement, ce format d’émission est peut-être plus nuisible qu’utile au rétablissement d’une citoyenneté comprise et assumée.

J'en tire trois conclusions :

L'abstention est fille de la paresse intellectuelle ;

Le dénigrement des  partis politiques constitue un affaiblissement de la démocratie, car sans eux, elle ne peut  pas vivre. On l'a vu avec le mouvement des gilets jaunes;

Vivre la démocratie, c'est d'abord avoir une opinion pour ensuite se forger des convictions. 

 


6,55957 = 1

Euro

 

Non, ce n’est pas une énigme, c’est le taux de conversion du Franc en euro.  C’était il y a vingt ans. Tout était prêt ce 31 décembre 2001 pour la grande bascule du franc à l'euro. Les distributeurs bien remplis et les commerçants équipés, au petit matin du 1er janvier, après une nuit de fête, les Français découvrent les billets «aux grandes portes et aux petits ponts». Pour comprendre le soulagement du gouvernement ce 1er janvier 2002, il faut se souvenir de l'ampleur logistique de l'opération : 550 milliards de billets et 7 milliards de pièces distribués aux commerçants et aux banques soit 10 billets et 110 pièces par Français. L'euro est la monnaie scripturale en Europe depuis le 1er janvier 1999 pour onze pays d'Europe mais la nouvelle monnaie est encore abstraite pour les achats quotidiens. Le 1er janvier 2002 elle devient concrète et les prix sont affichés dans les deux monnaies, mais « l'arrondi » fait des siennes. Plusieurs professions expliquent préférer des chiffres ronds pour ne pas avoir à se casser la tête à rendre la monnaie. L'autre angoisse du consommateur est de commettre des erreurs dans ses achats. Un euro vaut 6,55957 francs. La calculette convertisseuse fleurit  un peu partout. Il nous faudra toutefois quelques mois d'apprentissage pour afiner notre intuition des prix. En février, quand le franc disparaît définitivement, 97% des paiements en espèces se font en euros. Les Français ont adopté la nouvelle monnaie sans heurts. 

L’euro n’a pas favorisé la hausse  des prix.

L'accusation qui est faite à cette nouvelle monnaie de contribuer à l'envolée des prix n'est certes pas nouvelle ni spécifiquement française. La réputation «inflationniste» de l'euro date des années de passage 2002-2003 lorsque les étiquettes en francs se sont établies dans une unité supérieure pour les « arrondis », mais au total les experts concluent « à un impact modéré du passage à l'euro, de l'ordre de 0,1% à 0,2% sur l'ensemble des prix ». D’ailleurs sur la période certaines augmentations n'ont rien à voir avec l'euro  mais plutôt avec  le contexte géo-économique. Cependant, il faut avoir quelques paramètres en tête  avant de faire des comparaisons.  Par exemple, depuis la création de l'euro en 1999, l'indice d'ensemble des prix à la consommation de l'Insee accuse une augmentation de 34,5% ; il convient d'avoir en mémoire cette hausse générale quand on veut comparer le prix de la baguette de pain en euros à ce qu'il était en francs à l’époque. La baguette à un franc, c’était sous Giscard. Elle approchait les 6 Francs en 2002.  Son enchérissement a été « de 1,9% par an, ce qui est un peu plus rapide que l'inflation d'ensemble, mais sans rupture par rapport à la décennie précédant le passage à l'euro », constatait l'Insee en 2017 au moment des quinze ans de l'euro, disculpant ainsi les boulangers. Autrement dit, les Français se trompent de combat lorsqu'ils accusent l'euro d'avoir alimenté des hausses de prix qui viendraient amputer leur pouvoir d'achat. Leurs malheurs procèdent plutôt d'une insuffisance de revenus et d'activité productive, spécificités  nationales.

La stabilité de la monnaie.

L'économie et la société françaises n'ont jamais connu une telle période de stabilité des prix depuis la première guerre mondiale. La stabilisation de l'inflation qui avait prévalu durant la phase préparatoire  – condition préalable à la monnaie unique figurant dans le traité de Maastricht de 1992 –  s'est accentuée avec l'institution de l'euro. Depuis 2002, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,4% l'an en moyenne en France selon les chiffres de l'Insee, ce qui nous situe complètement dans la norme européenne. Voilà un bilan positif et sans équivoque.  Mais cette stabilité n’a pas eu les mêmes effets pour les différents pays de la zone. Oublions le faux procès d'un euro « fauteur d'inflation» que nos concitoyens paraissent toujours prêts à instruire au lieu de regarder les erreurs franco-françaises de politiques économiques commises depuis un quart de siècle. En effet, après l'Italie, la France est le pays où l'euro a entraîné le déclin le plus important. Si on prend en compte l'ensemble de l'économie et sa prospérité, le Centre de Politique Européenne (CEP, Center of European policy), un think-tank basé à Bruxelles, dressant le bilan de vingt ans de la monnaie unique, a établi que l'Allemagne et les Pays-Bas avaient été les deux grands gagnants, alors que la France et l'Italie figurent comme les deux perdants les plus importants. Le CEP a ainsi calculé que chaque Allemand avait gagné 23 116 euros supplémentaires en vingt ans, toutes choses égales par ailleurs, grâce à l'instauration de la monnaie unique, quand le Français en avait perdu 55 996. Cette évolution montre que la France n'a pas encore trouvé le moyen de renforcer sa compétitivité au sein de la zone euro. Quand Edmond Alphandéry a écrit « Sous le soleil de l’euro », il ne pensait pas que les Français privilégieraient la « chaise longue ». Et le quinquennat Macron, c’est cinq ans de plus de perdus malgré quelques petits correctifs, largement insuffisants.

L’attachement à la monnaie commune.

Si à l’abri de la stabilité de l’euro, la France a joué la carte de la cigale, avec l’accumulation d’une dette monstrueuse, jusque là à bon compte grâce à la  monnaie unique, on peut imaginer le nombre de dévaluations du Franc que nous aurions connues pendant la même période. Néanmoins, trois Français sur quatre (74%) estiment que «l’euro est une bonne chose pour l’Union européenne». Un soutien largement majoritaire, mais parmi les plus tièdes de la zone euro, puisque seuls les Italiens (72%) et les Luxembourgeois (67%) sont moins nombreux à être satisfaits. Et lorsque l’Eurobaromètre leur demande si la monnaie unique est bonne pour leur pays (et non pas l’Europe dans son ensemble), les Français ne sont plus que 66% à répondre positivement. On comprend pourquoi, sauf qu’ils ont tendance à mettre sur le compte de l’Union le résultat d’erreurs nationales magistrales comme  les 35 heures et la désindustrialisation. Quoi qu’il en soit, personne n’est prêt à abandonner l’euro. Marine Le Pen a renoncé depuis 2017 au «Frexit», tandis qu’Éric Zemmour, discret sur le sujet, juge qu’entrer dans l’euro était une erreur mais qu’en sortir serait pire. L’ancrage dans la monnaie unique semble donc de plus en plus irréversible. Et c’est tant mieux. D'autant plus qu'elle est devenue la deuxième monnaie de réserve derrière le dollar sur  le  marché mondial.

Vingt ans après l’arrivée des espèces, Christine Lagarde, la patronne de la BCE, espère rapprocher les Européens de leur monnaie en remplaçant dans les prochaines années, les froides portes et fenêtres décorant les billets par les visages de personnalités transfrontières. La BCE concocte aussi la prochaine étape : l’euro numérique. Un moyen de paiement virtuel qui facilitera les transactions et doit faire pièce aux cryptomonnaies privées. De quoi pérenniser définitivement la monnaie unique !