PECRESSE L’INDOMPTABLE !
14 février 2022
« Je suis cette femme française indomptable, que rien n’arrête quand elle sent qu’il faut se lever pour défendre ses compatriotes et ses convictions. Et je le dis aujourd’hui : rien ne m’arrêtera ». Le ton est donné !
Sur la scène du Zénith de Paris, pour son premier grand meeting de campagne, la candidate LR à l’Elysée n’est pas là pour parler des autres, mais d’elle. Tout au long de son intervention, c’est la première personne du singulier qui domine. Elle est venue présenter sa « nouvelle France » et la Présidente qu’elle serait pour l’aider à éclore. Sur la forme, Valérie Pécresse, qui dispose d’un prompteur de chaque côté de la tribune, n’est pas très à l’aise. Son ton est un peu trop déclamatoire, sa gestuelle surjouée. Elle a voulu faire "homme" et ça ne lui va pas. Dur, dur de succéder à des orateurs tels que Sarkozy, capables d’emporter une salle….
Faute d’être une grande oratrice, Valérie Pécresse doit réussir à « convaincre sans le verbe », estime Cécile Cornudet, l’éditorialiste des Echos. Voici ce qu’elle dit de son discours, par ailleurs étrillé par certains commentateurs :
« Et à la fin surgit un moment. Quelques minutes, pas plus, « Merci Jérôme », son mari, « merci mes enfants dont je suis si fière ». Mots tout simples dont la vérité émerge, l’émotion aussi. Elle a baissé d’un ton, mis ses coudes sur le pupitre, dans la confidence. Son meeting du Zénith, à Paris, est sur le point de s’achever. Dans cet instant, la femme apparaît, Valérie, plus sûrement que dans l’heure précédente où elle voulait montrer Pécresse, future présidente.
J’ai beaucoup reçu, explique-t-elle dans la foulée, et je veux beaucoup redonner. « Tout ce que j’ai obtenu, je l’ai gagné », a fortiori dans un monde politique qui ne fait pas de cadeaux aux femmes, développe-t-elle. A ce stade-là, on voit la femme combattante, et l’on perçoit ce que politiquement elle veut faire des coups reçus. Et si les débauchages de Macron, les piques de Zemmour, les silences de Sarkozy la servaient ? Ils réveillent la puncheuse. « Cette force, je l’ai en moi », dit-elle, en voulant la mettre au service d’une nation qui doit « se retrouver forte ».
Comme souvent chez Valérie Pécresse, elle a retenu les leçons. Avec les attaques que tu reçois, fais du judo. Les Français aiment les politiques à cicatrices. « J’ai des cicatrices », dit-elle. Elle a aussi entendu les critiques. Est-elle Ciotti ou est-elle centriste : où se situe-t-elle ? A un point d’équilibre, répond-elle. Défendant l’identité française, et la liberté de ses habitants.
« Une France nouvelle »
Elle a compris que noircir l’état du pays pour noircir le président sortant était contreproductif. Elle positive. La ressource, la solidarité, l’inventivité ne demandent qu’à s’exprimer dans le pays, et à construire « une France nouvelle ». C’est son slogan, assorti d’un joli logo en forme de V comme Valérie ou comme Victoire, ou comme des ailes qui lui manqueraient pour vraiment décoller.
Un discours riche, des formules à foison, du monde dans les gradins et beaucoup de jeunes pour un parti réputé ne pas en avoir. Il ne manquait pas grand-chose dans cet exercice du grand meeting où la candidate était tant attendue. Il manquait juste une nouvelle Pécresse peut-être pour emporter tout cela, ou du moins une oratrice, ce qu’elle n’a jamais été.
De ce manque-là aussi, peut-elle faire une force ? C’est ce qu’elle tente déjà. « Je ne suis pas une actrice », je ne fais pas semblant, je ne me fais pas coacher, dit-elle. Juste une femme vraie et courageuse, et partant une présidente qui le serait tout aussi. Il reste deux mois, d’autres exercices, d’autres moments de vérité, pour que ce judo-là fonctionne. Les Français sont las du verbe sans les actes, lit-on à longueur de sondages, mais peuvent-ils s’en passer ? »
En conclusion de son intervention au Zénith, Valérie Pécresse tente de convaincre qu’il y a bien un chemin. « Les extrémistes vous mentent. Refusez le venin de la nostalgie. Ne laissez ni la colère, ni la peur l’emporter. J’incarne, avec vous, la République en ordre. Ils sont le désordre. J’incarne la force de l’unité nationale. Ils sont la désunion. Contre cet extrémisme, choisissez la main ferme et juste. Et contre l’immobilisme, choisissez l’action »
Une ligne de droite assumée, de la sincérité, du sens donné à toutes les mesures de son programme. On commence à cerner la présidente qui perce sous la candidate. Certes la forme compte, mais le fond est le plus important. On retiendra sa volonté, son courage et la ferveur des 7 000 participants au meeting.
Article partagé avec "Pécresse 2022 - Mobilisation citoyenne" et "Avec Valérie Pécresse 2022.fr"
Commentaires