HISTOIRE

SOURIEZ, C'EST L'ETE !

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LE MARCHE GOURMAND

L’été, même chahuté comme celui que nous connaissons cette année, est la période propice au dénudement. Il suffit de faire les bords de mer pour le constater : les anatomies variées, même les plus improbables, sont livrées à nos yeux qui n’en peuvent mais… La simple observation permet de constater que la proportion des « dodus » l’emporte largement sur les maigrichons. Le Français aime la table, et quand il ne fait pas beau, il compense en bouffant. Déjà que la table tient une place primordiale dans notre « art de vivre », l’été est la saison de toutes les aggravations. Avec les glaces et les chichis, évidemment, les moules frites, bien sûr et les nombreuses occasions de se faire un « p’tit apéro ».

Cependant j’ai trouvé une explication supplémentaire à la progression de l’embonpoint chez nos contemporains de tous âges : c’est le « marché gourmand ». Pas une station n’y échappe. En nocturne, en matinée, ou à l’occasion des foires et brocantes, difficile d’y échapper. Il est devenu une institution qui colle aux vacances comme le maillot à la peau du marathonien à la fin de sa course. D’un village à l’autre, de l’est à l’ouest et du nord au sud, vous rencontrerez forcément le « marché gourmand », ou ses cousins le « marché fermier » et le « marché traditionnel ». Comme son nom l’indique, on y vend essentiellement des « comestibles ». Il y a bien l’intrus qui vend sa bimbeloterie rutilante à quatre sous dans un coin, mais la composition des étals est quasi immuable.

D’abord, on n’y vend que des produits « artisanaux », fabriqués maison ou en « direct » du producteur. C’est le principe de base. Le « régional » marque son territoire, mais côtoie les « valeurs sures » dont l’appellation de terroir est garante de la qualité. Inévitablement, le « bio » y trouve une place de choix. Les produits ne sont pas donnés, c’est le moins qu’on puisse dire, mais heureusement pour le vendeur, l’insouciance du vacancier favorise les échanges.

Vient en premier l’incontournable étal de miel. Il sera de Vendée si vous êtes en … Vendée, du Gâtinais ou des Alpes selon que vous serez en villégiature dans ces régions. En France il y a des abeilles partout, alors forcément du miel avec. Toute la gamme est là, plus la gelée royale et les bocaux de pelotes de pollen. Beaucoup font donc leur provision de tonus pour l’hiver.

Suivent de près les « saucissons d’Auvergne ». C’est incroyable comme ils sont sur tous les marchés. Aux noisettes, au poivre, sec, en saucisse sèche ou en gros diamètre, seul ou en lot de cinq ou dix, toutes les variétés et toutes les formules sont proposées. De quoi varier à l’infini l’apéro du soir au camping dont il est un des éléments préférés.

Et la tome de Savoie : impossible de faire un marché fermier sans la rencontrer. A croire que ce sont des gros bataillons qui sont descendus des Alpes pour envahir toute la basse plaine. On vous en proposera généreusement une lichette histoire de goûter à l’indicible saveur des prairies d’altitude. Et comme elle est super bonne, vous voilà en train de vous en faire couper une tranche. Même fine, c’est encore un gros morceau, mais tant pis, vous le prenez. « Onze euros ! » Ah quand même !

Et puis, comme le miel et le fromage que l’on produit partout, il y a le stand du viticulteur local. Rouge, rosé, blanc : toute la palette est exposée et à un bout de l’étalage, une sorte de petit comptoir invite à la dégustation. Du vin bio, évidemment, annonce fièrement le « magicien des ceps », avec force détails sur ses méthodes « révolutionnaires ». C’est certainement ce qui lui donne ce petit goût oxydé lié à la pratique ancestrale et la quasi absence de sulfites. Ouais, On pense en soi-même qu’il aurait mieux fait d’en avoir des sulfites, le breuvage « naturel ».

Un marché gourmand c’est aussi des fruits et des légumes vendus « en direct », des brioches si vous êtes en Vendée ou des fouaces faites devant vous, ailleurs, des confitures en veux-tu en voilà, des plats cuisinés qui remplissent des bocaux alléchants, le spécialiste des magrets de canards garantis tout frais, et, pour l’animation et les goules sucrées, le stand du roi de la crêpe bretonne et de la galette au sarrasin.

Ne manquez pas ce rendez-vous où la gastronomie le dispute au chauvinisme local ou hexagonal. Il arrive qu’on y fasse de jolies rencontres gustatives. Beaucoup des produits proposés sont des concentrés de passion et d’amour du goût, fruit de la recherche de la perfection et de talents méconnus. Et puis, tant pis pour le régime. Il sera temps d’y penser à la rentrée.

 


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

 

Les glaçons

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Midi sur la plage de Scaffa rossa. Les auvents agrafés aux caravanes face à la mer frémissent comme leurs occupants sous les rafales d’un vent frisquet qui fait qu’on a sorti les « doudounes » habituellement réservées aux sorties en montagne. Très inhabituel ce temps, selon les autochtones ! mais il faut faire avec. Depuis le début de l’été, le temps est détraqué, les vagues orageuses se succèdent et le grand soleil estival n’arrive pas à s’établir pour de bon au grand dam des vacanciers qui maugréent sur l’époque, les variations climatiques et ce gouvernement de mouise qui vraiment n’apporte rien de bon …

Bien, mais midi, c’est l’heure de l’apéro. Un rituel sur la plage. Comme tout le monde se connait, la tablée s’allonge au gré des circonstances selon le programme des uns et des autres. Le « jaune » est à l’honneur, avec ou sans menthe, c’est comme on veut, suivi de près par le rosé. Mais le roi de la fête c’est le glaçon !

En Corse, le glaçon fait l’objet d’une attention précautionneuse hors du commun, pas seulement chez les vacanciers. Il s’agit de boire frais, et en manquer ce serait une catastrophe. Pourtant la température du jour n’impose pas vraiment sa présence dans les gobelets, mais l’été, c’est l’été, et en été on boit AVEC glaçons ! Et pas qu’un ! Une poignée en général qu’on verse d’autorité dans le verre avant tout liquide.

Le culte du glaçon est très exigeant. Il suppose une organisation sans faille. Il faut non seulement le produire, mais aussi faire des stocks, le garder en forme jusqu’au moment où il sera servi. Les campements sont donc équipés en conséquence et il n’est pas rare que l’auvent abrite plusieurs frigos qui tournent à plein régime. Des glacières sont appelées en renfort pour le stockage et assurer dans de bonnes conditions la consommation quotidienne. C’est donc toute une industrie savamment organisée de façon à ne pas déborder sur les nombreuses activités : entre baignade, sortie en mer, excursion en montagne avec bivouac, sans parler des nombreuses occupations avec les coups de main à donner aux copains locaux.

Le glaçon suit partout. Les 4x4 sont tous équipés de glacières électriques dont une partie est consacrée à la conservation du précieux cube. Et même au fin fond du maquis, votre hôte vous servira un « 51 » bien frais avec un sourire malicieux : au moins trois glaçons occupent le volume du liquide jaune procurant la fraîcheur nécessaire à la durée de votre dégustation.

Pour l’heure, on est sur la plage, on a installé les « joues » coupe-vent sur l’auvent et nous dégustons tranquillement notre apéro accompagné de délicieuses tranches de charcuterie locale. Frais dehors, frais dedans. Mais c’est exceptionnel. La chaleur ne va pas tarder à arriver ! Les glaçons s’avéreront alors indispensables et n’en auront que plus de prix.

 


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

Supermarche-caisse-

AH,AH,AH LA QUEUE LEU LEU …

Tout le monde connait la chanson qui fait les bonnes animations délirantes des fêtes familiales après boire. C’est moins drôle quand il s’agit de la queue à la caisse du super marché, un jour d’affluence. Non seulement les caddies sont chargés comme des ânes qui reviennent du souk, et les caissières malgré leur virtuosité diligente, débordées, en plus il faut que je tombe fatalement sur « l’incident de ligne », motif qui explique que toutes les autre files avancent sauf la mienne. Une fatalité. A croire que j’attire les dysfonctionnements ! Et il y en a de nombreux possibles. Je les ai tous eus. En voici quelques-uns d’emblématiques.

Le classique : le rouleau de papier de la caisse est épuisé. Il suffit de le changer. Mais, comme par hasard, le préposé à cette besogne n’a pas fait son boulot, et la recharge n’est pas disponible sous les genoux de la caissière. Téléphone, attente. Les clients s’impatientent. Pas de rouleau, pas de caisse fonctionnelle. Le voilà qui arrive enfin sur roller, à toute vitesse. La mise en place est laborieuse : elle se fait sous l’œil inquisiteur d’au moins quatre clients en attente de redémarrage ce qui exerce une pression indicible sur les gestes devenus fébriles de la pauvre caissière aussi à l’aise qu’une autruche devant un tournevis et qui se confond en excuses. En réponse elle obtient des grognements. Mais, bon, c’est reparti.

Le banal : le code barre qui ne passe pas. Et voilà la queue en rade ; la caissière a beau tenter de multiples angles devant le faisceau rouge, taper le code chiffre, rien à faire. Deux possibilités : ou le client renonce à son achat en délaissant le produit récalcitrant, ou il faut en passer par la caisse centrale, c’est-à-dire téléphoner, expliquer le cas et attendre une solution. Là encore, deux possibilités : soit la procédure obtenue est fonctionnelle, soit il faut attendre qu’une personne se déplace. Les minutes défilent. En général, j’ai droit à la seconde solution. Il faut encore que l’intervention débouche sur l’enregistrement par la caisse. Ouf !

Le frustrant : la caissière termine son service trois clients devant vous. Elle vient de poser son panneau : « caisse fermée » et prend un dernier chariot. La remplaçante n’arrive pas. Il faut changer de caisse et recommencer une queue. Vous me direz, « ça n’arrive qu’à toi ! » et vous aurez raison. Dans le genre frustrant il y a aussi l’agent d’encaissement en apprentissage. Avec une personne expérimentée derrière lui (ou elle), il passe un à un les articles et découvre les différentes situations qu’il aura à gérer. Le rythme ralenti ne permet pas à la queue d’avancer rapidement. Encore peut-on se réfugier dans une autre file si on s’aperçoit à temps de la situation.

L’horripilant : la cliente qui veut une facture pour chaque article, un à un. Une procédure qui permet de faire de réels gains avec des articles en promotion dont la réduction est obtenue par envoi d’un formulaire accompagné du ticket de caisse. Mais qu’elle est fastidieuse. Elle est le fait de maniaques qui pourraient au moins venir faire leurs courses aux heures creuses. Mais non ! Je n’ai rien contre les p’tits vieux retraités, néanmoins je les trouve parfois malicieux pour ne pas dire vicieux. En attendant que la caissière, le visage fermé comme une boite Tupperware, fasse le tour de tous les produits dont pas un n’échappe à la démarche, il faut patienter et subir le regard pour le moins narquois voire agressif de la cliente. On sent qu’elle attend avec délectation la réflexion de l’un de ceux qui suivent. Celle-ci ne viendra pas. Ce jour-là, les grincheux étaient de sortie. De toute façon ça n’aurait pas fait avancer le schmilblik.

Conclusion : si vous me voyez faire la queue, prenez une autre file, vous gagnerez du temps.

Vous avez encore la possibilité de pratiquer les caisses self-service, mais rien ne vous assure que tout ira bien !


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

Bricoleur

 

L’OBJET QUI PEUT SERVIR …

Les vacances, c’est le moment propice pour bricoler un peu. Et c’est là que l’affaire se corse. Il y a toujours un objet « qui-peut-servir », soigneusement mis de côté en son temps, et qui devrait s’avérer utile justement pour ce qu’on vient d’entreprendre. Mais voilà : impossible de le retrouver. « Où ai-je bien pu le fourrer ? ».

Commence alors une fouille incertaine dans le bric-à-brac de ces rogatons soi-disant indispensables puisqu’on ne les a pas jetés, et qui va épuiser une bonne partie de la journée. Morceau de bois, goupille, ressort, bout de tuyau, charnière, fil électrique ou prise, tube de colle, sans parler des vis et écrous dépareillés… c’est fou ce qu’on peut entasser dans les tiroirs-à-fouillis ou les recoins d’un garage.

Evidemment, impossible de mettre la main sur l’objet tant convoité. On passe en revue tous les endroits possibles où il aurait pu être rangé. Une chasse au trésor méthodique commence à travers toute la maison qui est passée au peigne fin. Chou blanc, forcément ! Et pourtant la certitude de le posséder continue de vous obséder malgré l’évidence et surtout le temps perdu à le chercher.

On repasse donc une deuxième fois. Souvent, on a l’idée de l’endroit où il a pu être entreposé : celui-ci sera vérifié plusieurs fois, sans succès. « C’est pourtant bien là que je l’avais mis ! ». Alors il faut que ce soit quelqu’un d’autre qui l’ait déplacé. Et la question fuse : « tu n’aurais pas vu… ? ». La réponse va de soi : non, bien sûr. Ce qui n’arrange rien. Pourtant, un doute accusatoire persiste dans votre esprit, bien commode pour panser la frustration ressentie. C’est tellement plus simple que ce soit quelqu’un d’autre qui puisse être responsable de cet échec cuisant.

Alors, il faut se rendre à l’évidence : puisque l’objet convoité qui aurait enfin pu servir reste introuvable, il faut se résoudre à aller, à contre-cœur, à la grande surface de bricolage se procurer le nécessaire.

L’objet en question, c’est écrit, on le retrouvera un jour qu’on ne le cherche pas et qu’on en n’aura plus besoin. Mais on le gardera à nouveau, au cas où…

 


NOTRE LAICITE EN GRAND DANGER

  Laicite

 

La validation de la loi contre le port du voile islamique par la cour européenne et la victoire de Baby-Loup contre le recours de la personne licenciée parce qu’elle prétendait porter le foulard dans la crèche sont des victoires intéressantes pour notre conception de la laïcité. Elles risquent pourtant d’être illusoires face à la poussée islamiste, alimentée par les événements du proche orient et sensible en France, notamment avec les départs de jeunes pour le djihad.

Il conviendrait de réagir vigoureusement. Car, entre l’irruption du Front National sur ce terrain, alimentée par l’islamophobie et le discours pro-communautariste déguisé d’une grande partie de la gauche socialiste-bobo incarnée par Julien Dray, la laïcité est bel et bien menacée.

Le communautarisme gagne du terrain.

La poussée islamiste au Moyen-Orient n’est pas seulement inquiétante pour la paix dans cette partie du monde. La constitution d’un califat avec une volonté déterminée de répandre le djihad est un puissant vecteur de radicalisation des populations musulmanes installée en Europe, et particulièrement en France. Le rejet de plus en plus affirmé de la France et de ses valeurs républicaines est de plus en plus voyant. La fracture identitaire se manifeste à travers un nationalisme de substitution comme on l’a vu récemment avec les manifestations de jeunes supporters à l’équipe d’Algérie. Ce n’est que la partie émergée d’un iceberg communautaire dont la réalité pour « les femmes des quartiers » est violence et oppression au quotidien : polygamie, excision, tenue vestimentaire imposée sont le lot de jeunes épousées et de leurs semblables et le port du voile est le signe de cet asservissement sexiste. La présence visible des « barbus » les rappelle constamment à l’ordre et marque des territoires. C’est sur ce terrain que l’oppression est la plus forte parce qu’il s’agit d’imposer le rejet des valeurs portées par notre société qui s’incarnent dans la liberté des femmes, en particulier.

La gauche n’est pas claire.

Une grande partie de la gauche refuse de voir cette fracture identitaire et semble s’en accommoder, y cherchant même, en application des réflexions de Terra Nova, un électorat de substitution pour remplacer celui des ouvriers, employés et précaires  qui se détachent d’elle parce qu’elle refuse de prendre en compte leur malaise. Les classes populaires rejoignent le camp des « réactionnaires », se sentant devenir étrangères sur leur propre sol. Julien Dray, en appelant à « construire notre avenir avec la jeunesse des pays du Maghreb » assume son renoncement à l’assimilation et son consentement au communautarisme. La Ministre de la Culture est sur la même ligne quand elle clame « On a tous un peu d’Algérie au cœur ce soir ». Benoit Hamon, Ministre de l’Education, quand il revient sur la circulaire Chatel qui interdit le port du voile pour les femmes accompagnant les sorties scolaires valide le même parcours. Ces comportements contredisent le discours laïciste de Vincent Peillon et la doctrine officielle du gouvernement. Cette cécité volontaire est désastreuse car, au nom du respect du multiculturalisme et des différences, elle permet à la contre-société des communautés de s’étendre. Elle pousse ses tentacules de plus en plus loin, et notamment au sein du système éducatif. Les établissements scolaires devraient être des sanctuaires, mais le corps enseignant est gangréné ou impuissant. Les enseignements sont de plus en plus contestés ou « aseptisés », notamment en Histoire, et témoignent du refus de partager une « histoire » commune. Mais pas seulement. Rousseau est banni, des œuvres comme Tartuffe ou Mme Bovary donnent lieu à des confrontations virulentes, car contraires à la religion… Et l’on en passe sur les autres matières, sciences naturelles ou éducation physique. N’abordons même pas le sujet des menus à la cantine. De plus en plus, c’est la religion du « halal » (permis)  et du « haram » (interdit) qui impose sa loi.

Le cas de Baby Loup est édifiant. Il ne faut rien céder.

Dans ce combat, la laïcité est notre rempart en même temps que notre spécificité culturelle. La bonne position est celle qui s’est cristallisée dans le conflit avec la crèche Baby Loup : la neutralité qui implique l’abandon de signe religieux est la garantie de pouvoir faire cohabiter la diversité. Il faut une politique exigeante d’intégration et d’assimilation et une grande vigilance quant au respect des lois républicaines. C’est notre héritage qui est ainsi menacé, alors qu’il mérite d’être préservé et entretenu. La France est une nation à laquelle on peut s’attacher par le cœur aussi fortement que par les racines. Avec son génie propre, sa langue, son histoire, ses œuvres, ses échanges, elle dessine un monde qui est une facette de la civilisation européenne. Ce monde, nous prétendons qu’il s’impose aussi bien aux autochtones, Français de souche ou non, qu’aux nouveaux arrivants. « Il est tout de même paradoxal que l’accueilli refuse à l’accueillant, quel qu’il soit, la faculté d’incarner le pays d’accueil », comme le souligne Alain Finkielkraut. Pour relever le défi contemporain du vivre ensemble, on voudrait effacer la proposition identitaire. Elle doit au contraire être maintenue fermement et transmise sans honte, nous enseigne Claude Levi-Strauss, qui ne peut pas être qualifié de « réactionnaire ».

Le pacte national court un grand danger.

Le Premier Ministre dénonce à juste titre l’islamisme radical  comme « ennemi de l’intérieur », mais ce n’est pas suffisant si dans le même temps on diabolise ceux qui dénoncent les atteintes à nos lois, s’offusquent de manifestations d’allégeance à des patriotismes étrangers ou tout simplement expriment leur malaise face à des coutumes et des comportements qui les agressent. Il est grand temps que lui qui a voté la loi contre la burka et ses amis de la sociale démocratie se réveillent et  sortent de leur mirage hérité de 1968 comme quoi tout se vaut. La désinformation appliquée par leurs idéologues, en maquillant la réalité au nom du refus de stigmatiser la diversité, conduit tout un peuple dans les bras de l’extrême-droite. Les partis de gouvernements portent aujourd’hui une grande responsabilité. Il incombe aussi bien au parti socialiste qu’à l’UMP et au Centre de former un front commun pour défendre notre héritage : celui des « Lumières », dans lequel nous nous reconnaissons, fondateur de notre démocratie et de notre conception du rapport entre l’Etat et l’individu. Si ce modèle que la révolution voulait « universel » n’est plus considéré comme tel, il reste néanmoins le nôtre et il importe d’affirmer haut et fort qu’il n’est pas à vendre, encore moins qu’il soit soldé en tolérant ici ou là qu’il soit écorné ! 

Sinon, tôt ou tard, la France sombrera dans une guerre civile qui opposera les « patriotes » pris en main par le Front National qui a bien vu l’opportunité de capter à bon compte un électorat dérouté et abandonné, avec tout ce que cela comporte de risques pour les libertés, au fascisme vert des « Ayatollah » des quartiers qui voudront imposer partout la charia, avec tout le cortège des préceptes qui ne sont pas compatibles avec les lois de notre république. La laïcité est notre bien commun, elle est le dernier rempart qui protège la République, mais les brèches y sont de plus en plus nombreuses. Il est encore temps d’en faire le cheval de bataille commun de la lutte contre toutes les formes de communautarisme. Sans elle, point de salut.

 


DE-SEM-PA-RES !

Chomage-mai-2014


Hausse du chômage et silence radio...

En mai, le nombre de chômeurs de catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé le mois dernier) a bondi de 25 000. Ce septième mois consécutif de hausse marque un cap : la barre des 5 millions de chômeurs, toutes catégories confondues, vient d'être franchie en France métropolitaine. Le nombre des demandeurs d’emplois n’en finit pas de grossir. Pôle Emploi a du mal à faire face à cette explosion des demandeurs d'emploi. En regard de cette situation, les réactions des Ministres de l’Economie et du Travail sont affligeantes : entre constat banal de la situation et silence sidéral, on a le choix de la médiocrité.

En effet, François Rebsamen, le ministre du Travail et de l'Emploi, n'a pas voulu commenter ce chiffre. Pire, notre Sapin, d’habitude expert en langue de bois (avec nœuds), s’est réfugié cette fois-ci dans la blagounette que même Hollande n’aurait pas osé faire : interrogé sur l’opacité et l’obésité du code du travail qui ne faciliterait pas l’embauche, le « grand argentier » (je rigole) a préféré s’esclaffer , affirmant que pour qu’il soit moins épais, il suffisait d’écrire plus petit ! Indigne !

... de ministres dépassés et désarmés...

Si on manquait de preuves qu’on a affaire à des incapables, en voilà une belle. La vérité, c’est que le Ministre des Finances tout comme le Ministre du (manque de) Travail sont désarmés face à la situation que l’arrivée au pouvoir des socialistes a créée, bien qu’ils tentent d’en faire porter le chapeau à leurs prédécesseurs.

Et que va-t-on donc faire pour y remédier ? La même chose : du traitement social ! Le Premier Ministre se propose de dépenser un peu plus d’argent en pure perte en grossissant le nombre des contrats d’emplois dits « d’avenir » (on admirera l’acuité de la formule !) pour les « d’jeunes » et doubler la prime d’embauche pour les séniors.

On se demande bien comment et par quel miracle la prolongation et la réitération de la même politique pourrait aboutir à d’autres résultats que ceux enregistrés. Ils ne peuvent que s’aggraver. Comme le dit un Vert, « Hollande attend la croissance comme on attend le bus ». Apparemment les bus sont en grève.  La dégradation des chiffres du chômage et des indicateurs de croissance devrait inciter le gouvernement à plus de professionnalisme, ne serait-ce que par respect des chômeurs et des partenaires sociaux.

pendant que les irresponsables jouent leur comédie...

La comédie permanente jouée par les « intermittents du spectacle » ces « profiteurs abusifs » de la générosité sociale, nous donne un exemple emblématique de la décomposition de notre modèle social. Mais c’est une comédie amère, elle ne nous distrait même pas, elle nous accable. Le gouvernement trouve encore le moyen de temporiser avec ces irresponsables qui ne respectent même pas les accords signés par leurs pairs. Ce faisant, il déresponsabilise un peu plus les partenaires sociaux dont il fait pourtant la pierre angulaire de son pseudo dialogue social. Ah qu’il est beau le défilé sur les estrades de tous ces beaux esprits bien gominés aux cheveux en bataille, artistes reconnus aux silhouettes replètes, metteurs en scène aux millions bien cachés, anciens ministres en mal de pompe, pour défendre « la cause », celle d’un régime sous perfusion des cotisations du régime général érigé « en pompe à finances » au profit d’un petit nombre de personnes et d’entreprises vivant au crochet du salarié de base qui n’a pas voix au chapitre, le gueux !

la France est en chute libre.

Pendant ce temps-là, on discutaille à l’Assemblée nationale sur le collectif budgétaire qui doit mettre sur les rails le si mal nommé « pacte de responsabilité ». Et la France continue de sombrer. Tous les moteurs de l’économie sont à l’arrêt : consommation et investissements sous l’effet des prélèvements et de la hausse des impôts, exportations à cause de l’effondrement de la compétitivité de nos entreprises qui attendent toujours les allégements promis comme l’Arlésienne de Bizet. Désormais le chômage touche 3,6 millions de personnes, 5 millions toutes catégories confondues et le déficit  public de 4% va propulser la dette au-delà des 100% du PIB à l’aube de 2016, sinon avant. Une chute libre qui contraste avec le redressement de nos voisins de la zone euro.

Dehors les incapables !

 

 


PRINCIPES D’UNE MANIPULATION DE MASSE

 

MAXIME TANDONNET

Avant de vous livrer d'ici ce soir mon analyse des résultats des élections d’hier, je vous propose cette réflexion de Maxime Tandonnet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui vous permettra peut-être de mieux comprendre dans quel monde on vit et comment on essaie de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Cela permet de relativiser les commentaires qu’on veut nous faire avaler et la dramatisation factice avec laquelle on va essayer de nous faire peur.

 

« Sans prétention, sans illusion, j’essaye de comprendre où le monde médiatique dans lequel nous baignons quotidiennement, s’efforce de nous entraîner et ses méthodes.

J’ai plus particulièrement identifié une dizaine de principes de manipulation de masse:

  • L’idolâtrie: l’univers qu’on nous impose en particulier dans le champ politique mais au-delà, se limite au jeux des héros et anti-héros qui s’opposent, polémiquent, se toisent, s’affrontent, jouent, disparaissent, reviennent, tour à tour sublimés ou lynchés, adorés ou détestés, à l’image d’un feuilleton bas de gamme.
  • Le déni: les sujets qui fâchent, inquiètent ou font mal sont désormais passés sous silence ou réduits au strict minimum: le chômage de masse, l’exclusion des jeunes, le repli identitaire, la situation des banlieues, la violence d’une société en décomposition, etc.
  • Le manichéisme: tout est noir ou blanc, le débat européen opposant jusqu’à la caricature les aimables pro-européens aux sombres europhobes et populistes et toute tentative d’instiller un minimum de nuance, d’intelligence, de perspective dans le débat est vouée aux gémonies.
  • La sublimation du vide et du futile: l’univers médiatique donne une importance disproportionnée à l’accessoire, au secondaire, à l’image de la télé-réalité ou de la compétition sportive.
  • L’hexagonisme: nonobstant la mondialisation honnie, accusée de tous les maux, le champ d’intérêt médiatique est essentiellement hexagonal ou local, et plus grand chose ne semble exister au-delà des frontières – dans un monde sans frontières -, l’information de proximité ayant envahi tout journal télévisé au détriment des grands événements planétaires évoqués à la va-vite.
  • La dictature de l’immédiat: le passé est aboli, on oublie tout au-delà de deux ou trois ans et on repart éternellement à zéro ce qui autorise les plus invraisemblables retours en grâce (exemple celui de DSK) ou les réhabilitations partisanes, dites « dédiabolisation », les plus ambiguës.
  • Le crétinisme: les pitres, farceurs, clowns ou pitbulls de l’audiovisuel se voient érigés en nouveaux maîtres penseurs de notre époque, écrivant des bouquins, assénant leurs leçons, alors que l’intelligence et la pensée paraissent sauf exception mis à l’écart du monde médiatique.
  • Le néo-moralisme: le vide médiatique n’est souvent que de surface, recelant une abondance de messages fondés la promotion d’un alter-morale, autour de l’individu roi, sa libre détermination et de la condamnation de l’autorité, de la contrainte et de la hiérarchie.
  • Le relativisme: la ligne de partage entre le permis et l’interdit, le banal et le tabou, est devenue mouvante, instable, évolutive, conditionnelle. Le monde médiatique s’accommode d’expressions que l’on pensait éternellement maudites depuis 1945 alors que sur d’autres sujets, touchant à cette alter-morale, le moindre écart donne lieu à une féroce mise à mort.
  • Le mépris: tout est permis, rien n’arrête le rouleau compresseur de la mauvaise foi manipulatrice. « Plus c’est gros, plus ça passe ». Le monde médiatique vise à s’emparer des consciences, impose même de manière grossière ses choix politiques (à l’évidence, un duel Valls-Le Pen, qui permettra de maintenir le pouvoir socialiste).

Les seules limites à son emprise: l’intelligence, la culture, le bon sens critique… Lire un livre (un vrai) est aujourd’hui le premier acte de résistance ! »

A suivre, les élections européennes : analyses et commentaires. Et j’ai beaucoup à dire !

 


MERCI QUI ?

Contribuable détroussé

 

Voici le moment tant attendu de la déclaration d’impôts sur les revenus 2013. Bonjour les dégâts pour les classes moyennes. L’impôt, c’est fini, avait pourtant dit le pingouin : ça dépend pour qui !

Voici un cas précis qu'on m'a communiqué, dont le calcul va concerner plein de foyers fiscaux. : couple retraité ayant eu trois enfants. Pour un revenu de 68 700 € en 2012 avec deux parts, l’augmentation a été de 9,5% en 2013, soit 75 000 €, logique puisque la prime de 10% pour avoir élevé trois enfants est intégrée dans le revenu imposable. L’impôt 2012, hors défiscalisation, s’était élevé à 7 950 €. C’était déjà une augmentation conséquente par le gel du barème. Le calcul simulé pour 2013 donne 9 940 €, soit une augmentation de 25% !!! Vous lisez bien : une hausse de 25% pour une augmentation de revenus de 10% !!

L’explication tient essentiellement dans la manipulation des plafonds des tranches imposables et surtout dans l’intégration du supplément de 10%  pour les trois enfants élevés qui font allégrement sauter d'une tranche. Bonjour les dégâts pour les retraités concernés ! Au moins on sait où sont les 14 milliards supplémentaires prélevés sur les ménages.

Si on ajoute que les retraites, cette année, ne seront pas revalorisées, le pouvoir d’achat va être encore un peu plus touché. L'automne va être chaud avec la tombée des feuilles et le paiement du solde de l'impôt. « C’est toujours les mêmes qui paient », ce n’est pas qu’un sentiment, c’est un constat. On aimerait bien que le gouvernement privilégie enfin la baisse de ses dépenses autrement qu’en paroles.

Ras-le-bol d'alimenter le tonneau des Danaïdes !

C’est certain, le 25 mai, je ne penserai pas qu’à l’Europe quand j’irai voter !

 


ENFIN, UNE BONNE NOUVELLE : FINKIE CHEZ LES SAGES !

Alain Finkielkraut

Alain Finkielkraut a été élu membre de l’Académie française dès le premier tour. Une récompense méritée pour l’auteur de « la défaite de la pensée ». Son succès est un pied de nez à tous ceux qui ont alimenté la cabale de pseudos intellectuels, ces donneurs de leçon de la gauche morale qui, après l’avoir agoni d’injures pendant plusieurs années, ont tenté de lui interdire l’accès à l’immortalité. Ils voulaient en faire une victime expiatoire pour ses prises de positions relatives à l’éducation et à l’identité française qui lui ont valu le qualificatif de réactionnaire et, parfois, de néo-fasciste. Des attaques auxquelles la majorité des sages n’ont pas attaché d’intérêt préférant sûrement se référer à son talent et à son intelligence.

C’est un intellectuel fébrile et souvent impatient qui arrive sous la coupole. Tout le monde l’a vu un jour à la télévision, dans des débats, utilisant parfois des termes philosophiques que d’aucun aura eu du mal à comprendre. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont « la Défaite de la pensée » et « l’Identité malheureuse » dans lesquels il pose un regard consterné et inquiet sur les dérives de la modernité et l’échec de l’intégration. S’il fait preuve de pessimisme c’est parce qu’il ne voit pas d’horizon dans les dérives qu’il observe : Il dénonce notamment les failles d’un enseignement qui s’est dégradé à la fois parce que les pouvoirs publics ont transformé en lauréats des élèves ou étudiants qui ne le méritaient pas, et parce que, loin d’avoir assimilé les générations issues de l’immigration, nous les laissons trop souvent adopter des idées et des comportements qui trahissent Jules Ferry et la République.

Pour ses détracteurs, c’est un « réactionnaire » qui, venu de la gauche, serait tombé dans la droite extrême. Comme Alain Finkielkraut se déclare sioniste et qu’il est juif de surcroît, ce qui fait beaucoup de défauts aux yeux d’une société moins tolérante qu’on le croit, il est devenu l’épouvantail idéal de la gauche bien-pensante, qui ne regarde que son nombril comme centre du monde intellectuel.

Doit-on reprocher à cet intellectuel de haut vol, amoureux de la langue et des textes, d’exprimer l’effroi que lui inspirent l’évolution inquiétante du langage, l’inversion des valeurs qui décrit le mieux la crise nationale, et le danger d’une modernité fourre-tout qui fait de nos jeunes des communicants très rapides mais incapables de s’exprimer correctement. On en vient à lui pardonner d’avoir osé vivre jusqu’à peu de temps encore sans même une carte bancaire et de ne connaître rien à Internet. Sans doute ses adversaires se servent-ils de ces refus de modernité pour dénoncer son inadéquation à la société contemporaine.

Sans doute est-ce pour cela qu’il lui arrive de perdre le sens de l’humour et de manifester dans les débats un agacement et une intransigeance qui laisse peu de place au débat. Il n’en reste pas moins que l’ensemble de ses qualités, la puissance de son savoir, sa personnalité rayonnante ont leur place à l’Académie française où il pourra défendre encore plus la République et la langue française, avec l’exigence qu’on lui connait.

La cabale a échoué. Elle était tellement basse que même Jean d’Ormesson s’en est ému au point d’annoncer, avec d’autres immortels, qu’ils démissionneraient si Alain Finkielkraut n’était pas élu. La tentative de « mise à l’index » par cette gauche intolérante et imbue d’elle-même n’a pas fonctionné : le « réac » triomphe !  Et c’est tant mieux.

 


SARKOZY ET HERZOG CONTRE-ATTAQUENT !

 http://www.lepoint.fr/politique/exclusif-ecoutes-nicolas-sarkozy-et-thierry-herzog-contre-attaquent-19-03-2014-1803164_20.php

Non, Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog n'ont pas bénéficié des informations d'une taupe au sein de la Cour de cassation. C'est le sens du courrier qu'a adressé aujourd'hui l'avocat de l'ancien président à François Molins, procureur de la République. Le Point.fr a pu consulter cette lettre et vous en livre quelques extraits. 

Me Herzog conteste la légalité même des écoutes et retranscriptions pratiquées sur sa ligne et celle de Nicolas Sarkozy, car le motif de celles-ci est infondé. Les deux hommes avaient déjà reçu officiellement le document qu'ils étaient censés s'être procuré frauduleusement. "Je suis en mesure de vous apporter la preuve que, dès le 27 janvier 2014 à 16 h 6, ce rapport m'avait été adressé, par courriel, par mon avocat au conseil, maître Patrice Spinosi." 

Plus loin, Thierry Herzog contre-attaque : "Ainsi, tant pour justifier la transcription de conversations couvertes par le secret professionnel que pour nuire à mon honneur et à ma réputation, à l'occasion de violations ciblées du secret de l'instruction, on met sciemment en avant des faits inexacts."

Inutilisables par la justice

En clair, les retranscriptions des conversations tenues le 28 janvier 2014 par les deux hommes seraient illégales puisque le fait qui les justifierait serait inexistant. Si cela est avéré, l'ensemble de ces retranscriptions serait inutilisable devant la justice. Idem pour celles portant sur l'avis de l'avocat général dont Me Herzog a obtenu transmission par e-mail le 30 janvier à 9 h 25. Afin qu'il n'y ait aucun doute, l'avocat demande que l'on rende publics "ces éléments désormais contenus à la procédure qui font litière de ces allégations mensongères". "Je n'ai donc bénéficié d'aucun avantage particulier en la matière", estime Me Herzog qui poursuit en affirmant que "en conséquence, la retranscription de ces écoutes" entre lui et Nicolas Sarkozy "est totalement illégale et irrégulière". 

Thierry Herzog rappelle enfin opportunément que dans l'affaire dite du financement libyen, "Edwy Plenel, Fabrice Arfi et Karl Laske ont été placés sous le statut de témoin assisté, des chefs de faux et usage de faux, recel de ces infractions, et publication de fausses nouvelles".

 

La communication officielle et dans les règles des informations issues de la Cour de cassation réduirait à néant les accusations de trafic d'influence dont sont soupçonnés Nicolas Sarkozy et Me Herzog.

Le Point.fr

Comme quoi j'avais raison dans mon article sur les affaires ! 


LES AFFAIRES, QUELLES AFFAIRES ?

 

Sarko barbu


On n’en finit pas. Médiapart publie les « écoutes ». Mr Plenel qui reprochait l’autre soir sur un plateau de télé, à Nicolas Sarkozy des manœuvres qui violent le secret de l’instruction ne fait pas mieux ! La publication des écoutes constituent bien un viol et on se demande qui les lui a procurées. Enfin, non, on sait bien qu’il existe une porosité entre certains juges et les médias.

Tout cela pour accréditer que l’ancien président est un type pourri qui n’en finit pas d’être poursuivi par les affaires. Justement parlons-en !

L’affaire Bettencourt : elle était au départ un différend uniquement familial. C’est à la suite des enregistrements clandestins du majordome qu’incidemment on a fait entrer Nicolas Sarkozy dans la ronde en le suspectant de financement occulte de la campagne de 2007. « Abus de faiblesse » sur Mme Bettencourt a conclu le juge d’instruction (uniquement à charge), alors qu’à l’époque André Bettencourt vivait encore ! Finalement un non-lieu. Mais on se souvient du cirque mené par les élus PS à l’Assemblée Nationale et finalement la démission d’Eric Woerth. Tourmente largement relayée par des médias enragés.

L’affaire Karachi : du nom de l’attentat qui a coûté la vie à des membres français de la DCN, dans laquelle sont impliqués Edouard Balladur et François Léotard pour le financement de la campagne de 1995. Malgré tous leurs efforts, les juges n’ont pas réussi à impliquer Nicolas Sarkozy. Mais ils essaient encore par le biais de l’affaire Takiedine. Qui instrumente ? Les mêmes juges.

L’affaire des sondages de l’Elysée : elle est instruite à la suite d’une plainte d’Anticor, association de gauche à laquelle adhère… Mme Taubira. Rappelons qu’aucun texte ne régissait à l’époque le financement des sondages présidentiels et que c’est Nicolas Sarkozy qui a mis le budget de l’Elysée sur le contrôle du Parlement.

L’affaire Tapie : une belle embrouille dans laquelle Tapie a été la victime du PS. L’arbitrage dont il a bénéficié est attaqué et la procédure n’est pas terminée. Mais tout a été fait pour tenter de « mouiller » Nicolas Sarkozy sans y parvenir jusqu’à maintenant, d’où l’intérêt de garder la main sur les fameux agendas (illégalement ?).

L’affaire du financement lybien : encore de l’argent pour la campagne de 2007. Décidément, elle aurait coûté vraiment cher cette campagne. On se demande même à quoi sert la commission de contrôle des comptes, pourtant réputée tâtillonne. Ces comptes ont déjà été passés deux fois à la loupe sans rien trouver ! Oui, mais Médiapart à des « sources ». Dommage que les juges n’interrogent pas les bonnes personnes. Qui instrumente ? Toujours les mêmes !

Et maintenant, l’affaire du « trafic d’influence » : L’affaire Bettencourt étant soldée, les autres étant fumeuses, il fallait bien trouver quelque chose de neuf. Sauf que ces écoutes ont toutes les chances d’être jugées irrégulières et donc toute la procédure qui va avec serait annulée. Alors on « publie » pour tenter d’empêcher le droit de s’appliquer !  La boucle est bouclée. Qui est encore à la manœuvre ? Les mêmes acteurs.

Trop c’est trop. La chasse à l’homme doit finir. "Les affaires, je ne les invente pas !"  clame le sombre Ayrault. Ah non ? C'est le PS qui les fabrique ! La gauche ne se rend même pas compte que tout cela révulse les Français de droite et les radicalise. En attendant, on va se défouler dans les urnes !

 


JUSTICE : LA GRANDE DEFIANCE

Justice
La Justice

 

Un pays où les citoyens n’ont plus confiance dans leur justice n’est plus vraiment une démocratie, car cela veut dire que l’équilibre institutionnel entre les pouvoirs n’est plus respecté ou perçu comme tel, ce qui revient au même. Et comment les Français pourraient-ils avoir confiance ?

Pourquoi nier l’évidence ?

Quand le sombre Ayrault reconnait à la télévision que son gouvernement était au courant des poursuites dont Nicolas Sarkozy faisait l’objet pour trafic d’influence, il met au jour ce qui était une évidence pour tout le monde et « Le Canard enchaîné » ne s’est pas privé de révéler que le parquet avait transmis à la garde des Sceaux, une note datée du 26 février l’informant de l’évolution de l’affaire et des écoutes téléphoniques qui ont déclenché l’enquête. Mme Taubira a donc été prise en flagrant délit de mensonge. Elle s’en est défendu en affirmant qu’elle ignorait tout du contenu des écoutes, nouveau mensonge comme en témoigne les documents qu’elle brandissait ! Le « Canard » affirme en outre que le ministre de l’Intérieur était informé par ses services depuis longtemps, ce que Manuel Valls a nié. Dans ces conditions, on ne voit pas comment le président de la République lui-même aurait été tenu dans l’ignorance.

Connivence !

Pour le gouvernement, l’ennui est qu’il a toujours nié avoir été informé  de la procédure jusqu’au 11 mars au soir, quand M. Ayrault est passé aux aveux sous une forme particulièrement alambiquée. Cette volonté de nier la réalité du fonctionnement normal de nos institutions sous couvert de vouloir paraître plus propre qu’il n’est besoin, est malsaine et cache une autre réalité plausible : celle de la connivence entre le pouvoir actuel et une justice politique qui a soif d’aller dans son sens. Les ministres savaient forcément. Cela veut dire au moins qu’ils ont laissé les juges et les policiers placer des écoutes, ce qui est tout à fait légal, mais sans précédent, s’agissant d’un avocat et de son client ou d’un ancien président.

La justice va trop loin.

Les informations livrées par le « Canard » alimentent la thèse de l’acharnement de la justice. Dans tous les médias, on parle de « pêche au chalut » : pas moins de 10 juges enquêtent sur l’ancien président et fouillent dans ses actions présentes et passées pour y trouver le délit qui le ferait tomber. Ils n’ont pas d’idée préconçue sur la faute commise : n’importe laquelle fera l’affaire, comme cette histoire de pseudo trafic d’influence impliquant un juge très important, Gilbert Azibert. On constate que la justice, sans doute déçue du non-lieu dans l’affaire Bettencourt, cherche frénétiquement un nouveau chef d’accusation. Ce déploiement de forces judiciaires très coûteux pour le contribuable doit entretenir le soupçon permanent sur les manquements au droit éventuels que l’on pourrait reprocher à Nicolas Sarkozy. Pour beaucoup de gens, le zèle de la justice semble excessif et le gouvernement joue un rôle trouble, ce qui fait que le climat politique est délétère.

Cour de cassation : où est le courage ? 

Dans l’affaire Bettencourt, la Cour de cassation s’est déclarée incapable de dire si les agendas de M. Sarkozy, dont la justice a gardé la copie, doivent lui être restitués. Cette non-décision est honteuse et n’a pas amélioré l’image de la justice française. Le tribunal suprême a pour tâche de trancher quand une affaire n’a pas été résolue aux niveaux judiciaires moins élevés. Résultat : les agendas ne sont pas rendus à l’ancien président, bien que l’affaire qui a motivé leur saisie se soit terminée par un non-lieu ! Ils pourront donc être utilisés, sans qu’on sache si la constitution est respectée, dans d’autres dossiers : Tapie, Kadhafi ou sondages de l’Élysée, toutes affaires inventées par la gauche ou instrumentalisées par ses satellites. Et ce ne serait pas de l’acharnement ?

La revanche des juges.

L’animosité de la profession judiciaire à l’encontre de l’ancien président n’est un secret pour personne. C’est vrai qu’il n’aimait pas les juges, le leur a fait savoir en les comparants à des « petits pois », et leur a infligé une réforme qu’ils ont combattue. Ce sont des hommes et des femmes de conviction, souvent d’opinion « orientée », comme en témoigne l’existence du Syndicat de la magistrature, qui n’a jamais caché sa très forte orientation à gauche, au point d’avoir couvert un mur,  qu’il a lui-même appelé le « mur des cons », des photos de toutes les personnalités, pour la plupart de droite, qu’il juge ainsi sans procès. Ils veulent prendre leur revanche, alors ne nous étonnons pas que la justice soit bancale. La mise en examen (récente) de la présidente jugée responsable de ce "mur des cons" à la suite d'une douzaine de plaintes est une maigre consolation et peut-être un contre-feu pour donner le change. Mais quel média en parle ?

Pour le moment, tout le monde a perdu, la justice parce qu’elle va trop loin tout en s’abritant hypocritement sous un juridisme formel, le gouvernement parce qu’il ment, le Président parce qu’il apparaît de moins en moins comme l’homme aux vertus inaltérables et de plus en plus comme un politicien retors sinon pervers, et Nicolas Sarkozy parce que, décidément, on ne cesse de lui accrocher d’innombrables casseroles. Inutile de nommer ceux qui gagnent : l’extrême droite, mais cela fait partie des buts recherchés, et l’abstention.

 

 


L’ETAT DE FAIBLESSE…

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 Dans quel pays vit-on ? Est-ce bien la France, ce pays où l’on peut mourir dans une salle d’attente des urgences sans que personne ne s’en aperçoive ? Ce pays qui compte un cambriolage toutes les minutes et demi ? Où l’on peut se faire rançonner la nuit sur une aire d’autoroute ? Où l’on peut se faire arracher son collier sur les Champs-Elysées ? Où l'on peut mettre à sac le centre ville d'une grande ville comme Nantes en profitant d'une manifestation ? ... Et j’en passe !

Voilà que même nos campagnes naguères si paisibles sont devenues le terrain d’action favori des malfrats en tout genre.

Vols dans les campagnes : le ras-le-bol des agriculteurs !

Les projecteurs de l’actualité sont braqués sur le Salon de l’Agriculture : la campagne se déplace Porte de Versailles. Mais la vraie campagne, elle, fait l’objet d’une actualité moins agréable et il ne fait pas toujours bon y vivre. Les vols dans les fermes ont littéralement explosé depuis 2006. L’Observatoire de la délinquance pointe une hausse de plus de 66 % en cinq ans. En 2013, on en aurait recensé plus de 10.000. Du tracteur aux récoltes, plus rien n'est épargné.

Des bandes organisées, de plus en plus nombreuses, écument désormais les champs et les fermes, en quête de butins parfois très rémunérateurs : machines agricoles, récoltes, carburant, câblage, tout y passe. Même les animaux. Comme si nos champs s'étaient brusquement transformés en un gigantesque libre-service. Dans le sud de la France, un réseau international, responsable du vol de 38 tracteurs, vient d’être démantelé. Montant du préjudice : 3,2 millions d’euros… Des interpellations ont eu lieu en Espagne et en Roumanie.

Une forte progression des vols.

Ce qui est inquiétant, c’est la progression très forte et très rapide des délits (15% en 2012, 7% en 2013 avec 10 426 méfaits recensés) et une aggravation des dommages causés. Ces chiffres laissent rêveur et pourtant ils sont inférieurs à la réalité, à la fois parce que l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) ne prend pas en compte les vols avec effraction, mais aussi parce que, très souvent, les agriculteurs jugent inutile de porter plainte. Pour les agriculteurs, la facture s’alourdit très vite. Le réservoir d’un tracteur contient de 400 à 600 litres de gazole. S’il est siphonné et détérioré par l’opération, la note peut atteindre 3.000 euros. Sans parler du fait que le tracteur étant momentanément inutilisable, c’est une, deux ou trois journées de travail perdues.

Le phénomène affecte tout particulièrement les fermes situées dans le voisinage des routes nationales 3 et 4. « Ce sont des axes routiers très commodes pour les voleurs, qui viennent de la région parisienne avec des porte-chars pour embarquer le matériel. Une fois commis leur forfait, ils filent vers l’Europe de l’Est », explique Arnaud Rousseau, de la FDSEA. Les gendarmes y ont découvert des sites de revente regorgeant de machines volées.

Mais il n’y a pas que le matériel qui est concerné. Ainsi dans les Pyrénées-orientales, les agriculteurs ont subi des vols de récoltes de fruits. Parfois en très grandes quantités d’un coup, 5, 6, 7 à 8 tonnes. Parfois tout au long de la saison par quantités de 500 à 600 kilos au rythme d’une fois par semaine. La période des vendanges dans la région de Collioure et de Banyuls a été riche en mauvaises surprises. Les voleurs n’ont pas hésité à vendanger à la machine sur une exploitation. La proximité des villes est clairement un facteur aggravant. Celle des frontières aussi. 

La région Champagne-Ardenne a été parmi les toutes premières victimes de vols importants dans les exploitations. Dans cette région, les méthodes de pillage et les circuits de revente sont très organisés. Les animaux dépecés sur place ont beaucoup choqué les esprits. Cela requiert un certain professionnalisme et des outils observe la FNSEA. La vision des carcasses débarrassées de leur viande gisant au milieu du champ n’est pas près de s’effacer de la mémoire des éleveurs.

La gendarmerie est mobilisée.

La gendarmerie  incite à porter systématiquement plainte pour faciliter ses interventions et les rendre plus efficaces. Elle s’est rapprochée de la FNSEA et de ses fédérations départementales, organisant des réunions dans les lieux les plus chauds afin d’éviter la tentation de certaines victimes d’organiser leur propre défense. Mais l’intervention de la gendarmerie ne suffit pas toujours à régler le problème. Elle se heurte à de multiples obstacles, à commencer par la difficulté à qualifier les faits devant la justice. Exemple de cet agriculteur débouté de sa plainte auprès du tribunal qui a classé l’affaire parmi les cas de glanage, historiquement tolérés, alors qu’il s’agissait du pillage d’une récolte.

Les vols de matériel sont orchestrés par des bandes très organisées, rompues au repérage et à l’action rapide. Mais en face de ces délinquants de grande envergure, on trouve des voleurs beaucoup plus ordinaires et franco-français. Lorsque le butin est revendu dans les pays de l’Est, il n’est pas toujours simple pour les gendarmes d’obtenir le soutien des autorités locales pour saisir les biens immobiliers des délinquants. 

La coopération internationale en matière de délinquance itinérante se développe. Chaque Etat alimente à partir de ses propres données un gigantesque fichier européen, qui recense personnes, véhicules, armes à surveiller de près. Le système est consultable par tous les pays de l’espace Schengen et donne lieu à beaucoup d’échanges et de collaborations entre forces de l’ordre. D’une manière générale, les trafics de matériel sont plus faciles à déjouer que les vols de récolte, qui ne sont même pas recensés par les outils statistiques. Pour le repérage de ce type de vol, la gendarmerie en est réduite aux simples contrôles routiers.

Aussi, la gendarmerie a entrepris de développer avec l’aide des agriculteurs des dispositifs d’alerte par SMS ou par courrier entre agriculteurs lorsqu’ils remarquent une situation suspecte. Près de 200 référents de la sûreté viennent donner des « trucs » aux agriculteurs lors des réunions syndicales pour déjouer les voleurs. Le matériel rentré dans un local fermé court nettement moins de risque que celui qui est garé à l’extérieur.

On en vient à regretter le temps des brigades installées dans chaque village, avec ses gendarmes qui vadrouillaient à toute heure du jour et de la nuit. Mais ça, c’était il y a longtemps, au milieu du 20ème siècle, dans un autre monde.

La vérité, c'est que l'Etat a de plus en plus de mal à assurer ses fonctions régaliennes. Un autre signe de notre décadence.

 


L'IDEE DU JOUR

 

Jean-Francois-Revel "La société libérale, certes imparfaite, est, en tout point, supérieure à la société étatiste ou socialiste. Dans les sociétés où la propriété privée des moyens de production a disparu, la pauvreté, les injustices, les inégalités, l'oppression sont pires que dans celles où elle a été maintenue".

                                                          Jean-François Revel.

 


CA VA DEVENIR COMPLIQUE D’EXISTER !

Un homme et une femme

 

Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer ce petit bijou d’humour de Bertrand de Saint-André, publié dans le Figaro.

« VARIATIONS AUTOUR DE LA LOI DU GENRE

Un homme et une femme. Ils sont sur une plage à Deauville. Lui, c’est Jean-louis Trintignant, pilote automobile ; elle, Anouk aimée, script girl. Tous deux sont veufs, inconsolables. Claude Lelouch tient la caméra. Entre eux quelque chose va naître. Cha-ba-da-ba-da. Le film va obtenir la palme d’or à Cannes. Connaître un succès… Coupez ! Que signifie cette histoire, cette romance à l’eau de rose ? Vous vous croyez où ? Au cinéma ? D’abord qui a eu l’idée saugrenue d’intituler un film Un homme et une femme ! Sexisme ! Pourquoi pas Une femme et un homme ? Ou mieux, Un homme et un homme, voire Une femme et une femme. Ou deux.

Par ailleurs qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que cet homme en est bien un ? Et comment osez-vous réduire cette femme à sa stricte apparence ? Pourquoi est-elle si belle ? Et lui si beau ? Les laids n’ont-ils pas le droit d’apparaître ? La beauté est un affront, un crime de lèse-égalité. Doit-on accepter de n’être que ce que l’on est, prisonnier d’une identité qu’on n’a pas choisie ? Morale d’ancien régime ! Vision idéologique ! Œillères réactionnaires ! Ouvrez les camps de (ré)éducation nationale. Et le réalisateur ? n’est-il pas de confession juive ? Où est donc le musulman ? Y a-t-il un chrétien quelque part ? Pourquoi n’a-t-on pas fait appel à un caméraman bouddhiste ? Les athées sont-ils dignement représentés ? L’acteur principal est de gauche ; l’héroïne également. Il n’y a donc personne de droite dans le cinéma français ? Qui a choisi le casting ? Que fait la police politique ? Trouvez un centriste.  Et pourquoi n’y a-t-il aucune personne de couleur sur le plateau ? Racisme ordinaire ! Pas un seul membre des minorités ethniques. S’il y en a, comment va-t-on les représenter ? Non à la caricature ! Pourquoi faut-il que l’on donne toujours la parole aux hommes blancs ? A-t-on pensé aux personnes verticalement diminuées ? Aux non-voyants ? Aux malentendants ? Y a-t-il un accès handicapé ?  Pourquoi aucun individu n’est en surpoids ? Et ce choix de Deauville ! Quelle image de la France ! Une cité balnéaire bourgeoise aux relents impériaux !  Des jeunes gens qui n’ont rien d’autre à faire que de se promener sur la plage. Où sont les citoyens ? La classe ouvrière ? La banlieue ? Assez de nantis ! Et cette profession : pilote automobile ! Quelle honte ! Un pollueur qui ne respecte même pas les limitations de vitesse ! Eteignez vos cigarettes. Pas d’alcool au volant.

Les héros ont un enfant. Quel est ce modèle que l’on nous impose ? L’individu est-il condamné à procréer ? Ces enfants, que lisent-ils ? Ouvrez leur cartable. Papa porte une robe ? Ok. Laissez passer.

Depuis que la gauche s’est mis en tête de recréer le monde à son image, il devient difficile d’exister. »

 


LA REPUBLIQUE DES COPAINS

 

Moi, Président, … On connait la suite. Il y a des gogos qui y ont cru. L’amère Martine, un brin shootée, y était même allée de son « La France a trouvé son Président ! ». Moins de deux ans après, on est très loin du compte.  C’est un gouvernement sans vergogne qui s’est installé qui considère que tout ce qui est idéologiquement correct est automatiquement juste, sinon justifié.

Le dernier scandale en date que les médias se sont empressés d’enterrer concerne la tentative d’évacuer le procureur Falletti pour cause d’incompatibilité de « sensibilité politique » avec la Robespierre en jupon qui nous sert de Garde des Sceaux. C’est évidemment révoltant, et pourtant il parait qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. C’est même l’opposition qui « hystérise le débat » selon la vipérine Belkacem qui n’est jamais en reste de propos excessif et de formules sectaires. La méthode utilisée pour tenter d’écarter le procureur est digne des manoeuvres totalitaires en usage sous d’autres cieux à d’autres époques. Mais c’est la partie émergée de l’iceberg.

Depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche, pas une nomination n’a échappé  au crible idéologique. La promotion de l’ENA du locataire de l’Elysée est même très bien servie. Le CSA, la BPI,  sont les nominations les plus connues, mais il y a toutes celles plus obscures dans les nombreux services et agences contrôlés par l’Etat qui échappent à la transparence.

Le sectarisme et l’hypocrisie sont de rigueur. Inutile de critiquer, tout est normal. L’ordre juste de gauche se met en place avec une chasse aux sorcières diffuse, efficace et sans concession. Le noyautage est organisé avec soin, profitant souvent de complicités claniques. On ne compte plus les fonctionnaires victimes de ce sectarisme sans nuance.

Comme toujours, la tentation totalitaire, camouflée par un jargon qui scande à tout propos la « République » et la « démocratie », mais qui sonnent comme des slogans creux, se traduit par des atteintes à la liberté. Dernier exemple en date : les menaces de Michel Sapin contre les entreprises qui trainent les pieds pour signer des « contrats de génération ». La sanction : une mise en demeure préalable au recouvrement dans délai d’une pénalité équivalente à 1% de la masse salariale. C’est de la dictature économique ! Et on voudrait établir un climat de confiance et un pacte de responsabilité ?

Autre exemple de cette tentation : le Ministre de l’Intérieur qui traquerait les sources du Figaro. Bien qu’il nie, on se doute bien qu’il diligente une enquête discrète en interne pour savoir qui est la taupe dans un ministère soupçonné d’être truffé de « sarkozystes ».

Je serais tenté d’évoquer aussi la différence de traitement accordée aux manifestants de la « manif’ pour tous » et à aux casseurs du Trocadéro, l’année dernière. Selon le côté où vous serez catalogués, vous aurez droit à l’indulgence ou aux rigueurs de la loi.

Que n’aurait-on pas clamé sous Sarkozy pour des faits similaires. Rappelez-vous la furia des attaques contre Jean Sarkozy qui postulait à un poste « bénévole ». Ce n’est pas sous Hollande qu’on verra un personnage de droite nommé à la présidence de la cour des Comptes ou au Conseil Constitutionnel…

Ras-le-bol des impôts, ras-le-bol des leçons de morale à quatre sous, ras-le-bol des intrusions étatiques dans nos consciences, ras-le-bol de l’insécurité, ras-le-bol de cette république de copains menée par un coquin ! Vraiment, ne nous laissons pas avoir. Faisons savoir à ces gens-là que le peuple n’est pas dupe. Le vote massif est un bon moyen de l’exprimer!

 


DU DENI AUX DELIRES...

 

500 000 personnes selon les organisateurs, 80 000 selon la police. Qui peut croire à un chiffre aussi ridicule. La manifestation contre la "familiphobie" du gouvernement a mobilisé une foule énorme. Elle est un succès pour les organisateurs. Le nier ne sert à rien.

Selon Manuel Valls, "la société française est tourmentée par les forces sombres de la division". Mais qui la tourmente avec des projets sociétaux délirants qui jettent dans la rue des centaines de milliers de Français, sinon la gauche à laquelle il appartient ?  A l'entendre, tout ce qui conteste la pouvoir actuel est "nauséabond". Le petit facho catalan n'y va pas par quatre chemins : il mélange volontiers l'action de quelques groupuscules extrémistes qui appartiennent aux extrêmes des deux bords avec la détermination pacifique d'une foule, représentative de la France profonde, dans laquelle les catholiques sont certes très présents, mais loin d'être tous pratiquants. Celle-ci ne menace en aucune manière les institutions. Et si le pouvoir n'avait pas opposé jusque-là mépris et fin de non recevoir, elle ne serait pas si nombreuse à faire connaître son refus d'une société dans laquelle on voudrait nous faire vivre.

Non, l'évocation d'un "tea-party" à la française n'est pas de saison. La droite française n'est en rien animée du même libéralisme que celui qui anime le parti américain, qui d'ailleurs ne se réfère jamais aux moeurs. Le ministre de l'intérieur se trompe encore quand il l'accuse de faire un procès en légitimité au pouvoir. C'est bien parce que ce n'est pas le cas que l'UMP n'a pas souhaité participer à l'organisation de la manifestation de dimanche et bien qu'en désaccord avec la loi sur le mariage pour tous, ses parlementaires se sont abstenus dans leur grande majorité de se montrer, la loi ayant été votée. Mais le parti d'opposition est dans son rôle en cautionnant un mouvement dont il partage la philosophie et la vision sociétale dans son ensemble. Car la gauche est loin d'être claire sur la PMA et la GPA, pas plus sur la théorie du genre. Dans ces conditions, le climat malsain, ce n'est pas son fait. Il ne faudrait pas inverser les rôles. La violence politique vient du gouvernement, l'interview de Manuel Valls en est une excellente démonstration. C'est le discours d'une gauche unique propriétaire de la République et de la démocratie !

Le déni n'est pas une bonne manière de faire de la politique. Et le retrait de la loi famille, s'il n'est pas une nouvelle ruse, pour tenter d'éteindre l'incendie avant les élections municipales, et s'avère être une démarche pour nouer le dialogue sur les sujets sensibles qui touchent aux moeurs et à la structuration profonde de la société, alors c'est une bonne nouvelle. Encore faut-il que les intentions soient claires, ce que le remue-ménage au parti socialiste ne permet pas de penser vraiment. Et la droite est plus au clair sur ces sujets, en particulier l'UMP. Mais être au clair, dans un parti pratiquant la liberté de conscience, cela ne veut pas dire unanimisme. Il est normal que sur ce qui touche à l'intime, les nuances puissent s'exprimer. C'est au contraire l'absence de ces nuances qui serait inquiétante. Et si l'UMP revient au pouvoir, la loi sur le mariage pour tous ne sera pas remise en cause, mais sera réécrite pour le transformer en "union civile" n'ouvrant pas à la filiation. C'est ce pour quoi j'ai manifesté, c'est la réponse qui me convient.

Au lieu de nous emmerder avec des projets éloignés des préoccupations immédiates des Français, Le Ministre et ses collègues feraient bien de s'interroger sur les résultats qu'ils obtiennent, autrement qu'en apportant des réponses dignes de la méthode Coué. Ainsi, ils devraient se demander pourquoi en  2013 les investissements étrangers réalisés en France ont chuté de 77% alors que dans le même temps, ils ont explosé de 392% ... en Allemagne. Cherchez l'erreur. Vous voulez que je leur dise pourquoi ?

Un dernier conseil : ceux qui menacent le pacte républicain, ils les trouveront plus certainement dans les rangs de ces syndicalistes-terroristes qui coulent leurs boites à coups de kidnapping et de revendications surréalistes, de prise en otage de milliers de producteurs en paralysant une île comme avec la grève à la SNCM...

On peut s'opposer au parti socialiste sans être un ennemi de la République. Alors peut-être que Marine Le Pen a raison : en effet le Ministre de l'Intérieur est inquiétant par ses propos et ses menaces.


HUMEURS

 

La parité à l'Académie Française !!! C'est ce que prévoit la loi votée hier sur l'égalité homme-femme.

C'est Mozart qu'on assassine. Comment peut-on légiférer et produire de telles absurdités. On ferait mieux d'imposer la parité dans la magistrature et dans l'enseignement, ce serait plus utile !

 Et puisqu'on n'utilisera plus la formule "gestion de bon père de famille", on se demande bien pourquoi on parle toujours de "déclaration des droits de l'Homme" et "d'Humanité", mots qui font référence au mâle. Des mots qu'il faudra bientôt proscrire, non ?

Ce pouvoir est-il sérieux ?

 


LE COMMENTAIRE DU JOUR

Florent-Pagny
 

De Florent Pagny, interrogé sur "l'affaire" :

"Le pauvre François, une fois de plus, il s’est fait gauler, même avec un casque! (Rires) Après, chacun fait ce qu’il veut de son cul. A un tel niveau de responsabilités, soit tu es capable de t’organiser pour que personne ne soit au courant. Soit tu as le pouvoir de tout bloquer comme Mitterrand. Et quand j’entends parler d’atteinte à la vie privée… Attends, mon pote, tu es président, c’est 24 heures sur 24 pendant cinq ans. La vie privée, tu oublies. Ou démerde-toi pour qu’elle ne soit pas dans les journaux."

Excellent , non ?

 


DEUX QUESTIONS QUI DERANGENT ...

 

- Mais pourquoi n'a-t-on pas entendu Mme Vallaud-Belkacem au sujet de la manière dont Mme Trierweiler a été traitée par son concubin de président ? Où est donc passée sa langue de vipère ?

- La rumeur court selon laquelle, au cours de sa crise de nerf dans le bureau présidentiel, celle qu'on nommait encore il y a peu de temps la "première dame" aurait cassé des vases de Sèvres, des pendulettes et d'autres objets de grande valeur. Il y en aurait pour trois millions d'euros. Quel journaliste audacieux fera la lumière sur la véracité de ces faits, et le cas échéant, on aimerait savoir qui paiera la note ?

 


FUTILE, MAIS FINALEMENT UTILE !

Hollande fiasco

(Les retombées de la conférence de presse et de l'affaire "Closer"  obligent à de nouveaux commentaires. Les prochaines notes porteront sur Paris et NKM, puis je vous proposerai une échappée vers l'Asie pour voir où en sont le Japon et ses "Abenomics", la Chine et les émergents et enfin l'Europe. Enfin, si mon ordi veut bien, parce qu'en ce moment il me joue des tours.)

Volage et inconséquent.

A quoi sert d’avoir une compagne officielle, si c’est pour la faire cocue ? Pourquoi l’avoir installée à l’Elysée si déjà il avait une nouvelle liaison ? C’est bien le côté futile du personnage qui est mis à nu avec les révélations de Closer. Voilà qui décrédibilise un peu plus la fonction présidentielle qui n’avait pas besoin de cet épisode, tant elle était déjà atteinte par les zigs-zags et les promesses en l’air depuis dix-huit mois.

Inconséquence aussi ! Comment pouvait-il imaginer passer inaperçu alors que sa liaison était un secret de polichinelle depuis de nombreux mois dans les milieux médiatiques ? Il ne pouvait tout de même pas ignorer les méthodes de la presse people qui raffole de ce genre de situation et il devait inévitablement, à moins d’être naïf, tomber dans l’objectif d’un paparazzi de trous de serrures. Ses virées parisiennes en scooter posent vraiment la question de son sérieux ! On pouvait exiger qu’au moins, il sauve les apparences d’un pouvoir qui a déjà tant de mal à tenir son rang.

Décadence politique.

Cette affaire est trop révélatrice d’une décadence politique pour être reléguée au plan anecdotique comme les gens de gauche voudraient bien nous le faire croire. L’argument « vie privée » ne tient pas une seconde. La déliquescence et l’isolement de l’exécutif sont tels que cette comédie de boulevard est vraiment de trop. Il ne faudrait pas qu’elle rejaillisse sur l’ensemble de la classe politique. Elle tombe d’autant plus mal qu’elle vient en contrepoint de la grande conférence de presse par laquelle le Président a annoncé son virage « démocrate-socialiste ». Un événement historique dans la gauche française : on abandonne enfin le socialisme et ses derniers vestiges d’idéologie marxiste. La gauche du parti et la gauche de la gauche ne s’y sont pas trompées. Encore faut-il relativisé le discours. Il est d’abord celui d’un politique qui cherche une porte de sortie, pour sauver sa peau. La situation désastreuse et paradoxale dans laquelle il s’est mis lui-même en précisant qu’il était responsable de toute la politique menée en son nom,  l’a conduit à une fuite en avant qui n’avait d’autre issue que de se heurter violemment à la réalité. De ce point de vue, son habileté aura été autodestructrice. Car, il n’est pas quitte pour autant.

On préfère l’original à la copie.

Président socialiste il y a dix-huit mois, à la tête d’un état dans lequel son parti a tous les pouvoirs : sénat, régions, départements, grandes villes… son parti triomphait.  Si les conditions sont aujourd’hui radicalement retournées, c’est bien par sa faute, sa mauvaise politique et la médiocrité de ses équipes.  Les acteurs économiques ont perdu confiance, les Français croulent sous les impôts sans voir de progrès réels sinon la situation qui s’aggrave. Aussi, avait-il un besoin urgent de se redonner de l’oxygène. Il le fait en frappant fort. Il fait violence à la gauche, sans vraiment convaincre la droite. Il veut s’appuyer sur les entreprises après les avoir combattues et avoir privilégié les emplois financés par l’Etat. Pour faire cette politique de l’offre (c’est-à-dire de soutien aux entreprises), on a le droit de préférer l’original à la copie. Et la droite est mieux placée pour ce faire. Moyennant quoi, à travers son « pacte de responsabilité », le chef de l’état s’efforce de répondre à la crise de confiance que traversent les acteurs économiques.  Il ne suffit pas de quelques mesures pour que les emplois jaillissent automatiquement. Le risque est que la réponse soit trop lente pour qu’il puisse en tirer les dividendes au moment où nos concitoyens marquent une défiance grandissante à l’égard des dirigeants politiques, perdus qu’ils sont dans la mondialisation, l’Europe et le chômage de masse. En faisant cocus tous ceux qui ont cru à son discours du Bourget, il prend le risque de faire monter la défiance d’un cran.

Car la situation économique de la France qui a monopolisé la conférence de presse, a ostensiblement occulté l’autre crise, celle de la démocratie et de la nation, qui n’ont fait l’objet d’aucune question. Résultat : la cote du chef de l’Etat n’a pas bougé d’un iota, toujours aussi basse.  Aussi ce nouvel engagement, ce nouvel horizon qu’il s’est donné est-il crucial : l’été prochain, les résultats diront s’il a réussi ou non à apporter un début de réponse à la crise de confiance. On peut craindre que le rendez-vous soit casse-pipe. Car entre temps, il y aura eu deux consultations électorales : les municipales et l’élection du parlement européen. 

Un virage utile pour la droite.

La futilité du Président a au moins une utilité : elle remet au goût du jour les valeurs libérales. De ce point de vue, l’UMP ne peut que lui dire merci. Loin de gêner l’opposition, le nouveau discours présidentiel apporte de l’eau à son moulin. Car ce revirement est bien dû à un échec retentissant de l’économie administrée que l’on mesure encore avec les données budgétaires de 2013 dont le déficit a été plus lourd que prévu, en raison notamment de l’effondrement des rentrées fiscales (cf. chiffre du jour).

Le rôle décisif de l’entreprise est enfin reconnu dans la lutte contre le chômage, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites. Il sera facile pour l’opposition de montrer que les ficelles compliquées mises en places par le gouvernement à travers le pacte de responsabilité venant relayer un CICE en panne, ne suffiront pas à sauver de l’effondrement les entreprises écrasées par l’impôt, les charges sociales et le prix du travail. C’est l’idée libérale, reléguant l’Etat à ses cuisines, qui est sortie vainqueur de la prestation présidentielle. Il est enfin admis que les réalités de l’entreprise sont plus fortes que les idéologies. Il ne reste plus à l’UMP qu’à s’affirmer clairement dans un libéralisme décomplexé que réclament désormais une majorité de Français.

Et si la droite en profitait pour faire sa révolution culturelle, et sortir, elle aussi, du piège « social-libéral ». En transformant, par exemple, son esquisse de projet, qui n’est qu’un catalogue de mesures certes sympathiques, en un véritable projet de société.

 


INSECURITE : LE SCANDALE !

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Devant des députés, le 18 décembre dernier, le général Soubelet, n°3 de la gendarmerie, a déploré que les délinquants «profitent du système» et a noté que «les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes».

Un réquisitoire contre la politique pénale.

C’est en fait à un véritable réquisitoire contre la politique du gouvernement qu’il s’est livré, n’hésitant pas à sortir de la réserve habituelle qui accompagne ce genre d’exercice. C’est surtout la politique pénale actuellement menée qu’il a visée : ainsi 65% des cambrioleurs interpellés dans les Bouches-du-Rhône en novembre 2013 « sont à nouveau dans la nature » a-t-il exposé. Pendant près d’une heure et demie, devant la commission de la « lutte contre l’insécurité » il a évoqué la lourdeur des procédures qui compliquent le travail des gendarmes et précise que « les délinquants le savent et profitent du système ».Et il n’hésite pas à se faire l’interprète de ses hommes qui « sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes ». Pour preuve, en 2013 il y a une hausse de 4% de personnes mises en cause tandis que le nombre de « placements sous écrou a diminué de 33% ». Et il prévient : « l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective ne sera pas adaptée ». Si le mot impunité n’a pas été lâché, on n’en était pas loin : Les auteurs d’atteintes aux biens « vols, cambriolages) bénéficient d’un traitement qui leur permet de continuer leurs activités »… Dans un département qu’il ne précise pas, le parquet recommande de « mettre dehors » les présumés délinquants mineurs étrangers faute de moyens pour trouver un interprète ! Ou encore : à moins de 300 euros de préjudice, « on remet tout le monde dehors » !

Le sentiment d’insécurité n’a jamais été aussi fort.

Comment s’étonner alors que la sécurité soit avec l’emploi, la principale préoccupation des Français. En France, il y a un cambriolage toutes les 90 secondes. Près de 500 000  ménages sont victimes, chaque année, avec une aggravation du phénomène. Neuf ménages sur dix portent plainte, mais les trois quarts restent ensuite sans nouvelles  Plus d’une victime sur deux jugent désormais une plainte inutile, et ne déclarent pas le sinistre à leur assurance. A leur domicile, plus de 17% des sondés par l’Insee, disent avoir peur. Dans la rue, ils sont plus de 22% contre 18% en 2008. Le taux monte à 27% pour les femmes. Plus d’un Français sur deux cite l’insécurité parmi les plus préoccupants de la société française.

La place des étrangers dans la délinquance augmente.

Un quart des vols commis le sont par des étrangers : celle des roumains a doublé et celle des Tunisiens a triplé en quatre ans. Près de 60% de la hausse des vols commis avec violence est le fait de ressortissants d’Afrique du Nord. Le phénomène s’explique par les conséquences des révolutions arabes de 2011 et l’apparition d’une délinquance de « subsistance ».

La justice est souvent désarmée, désarçonnée par le volume et la police se retrouve contrainte de courir inlassablement derrière les mêmes délinquants. Pas moins de 20 000 personnes ont plus de 50 mentions au Stic. D’autant plus qu’on se retrouve confronté à des gangs très structurés qui savent exploiter les moindres failles de la loi. Exploitant femmes et mineurs, le système français se retrouve désarmé. A cela s’ajoutent les consignes du ministère de recourir le moins possible à l’emprisonnement. Quelques 67 000 personnes étaient incarcérées au 1er novembre ce qui constitue le chiffre le plus bas  depuis un an et le nombre de mineurs condamnés et incarcérés est tombé à 237, soit le plus bas niveau depuis près de quatre ans.

On comprend mieux pourquoi il vaut mieux faire beaucoup de bruit autour de Mr M’Bala M’Bala, alias « Dieudonné ». Une magnifique diversion pour cacher le double échec de Valls malgré ses coups de menton et de Taubira avec ses lois à la noix de coco. Les médias ont beau occulter plus ou moins le phénomène et accorder peu d'audience à ce type d'information, les Français ne sont pas dupes et le traduiront dans leur vote au mois de mars. 

 


C'EST LA TRÊVE DES CONFISEURS

 

A partir d'aujourd'hui, le bloc-notes se met en pause jusqu'au 5 janvier.

La maison commence à se remplir pour les fêtes et nous allons être pas mal occupés.

Les sujets pourtant ne manquent pas : je vous parlerai du "Bitcoin", de l'union bancaire européenne, du "Flop" magistral de la politique du logement, ou encore pourquoi la France restera à la traîne de la reprise économique mondiale.

Mais en attendant, passez de bonnes fêtes,

aussi joyeuses que possible.

JOYEUX NOËL !

Amitiés

Noel tintin

 


MON PÔVRE MONSIEUR …

 

Dialogue imaginaire avec un « intellectuel » de "gôche".

 

« Alors vous n’étiez pas à la grande manif contre le racisme ? »

-          Ben non ! Vous savez, la protestation au pas cadencé, ça n’est pas mon fort !

« Et vous n’étiez pas non plus à la soirée de la Mutualité ? »

-          Ben non ! Le prêt-à-penser ne me va pas bien, c’est comme les vêtements, avec le prêt-à-porter : les manches et les jambes de pantalons sont toujours trop longues. La « dénonciation de commande », je trouve l’exercice un peu trop convenu à mon goût. Et puis cette revendication grotesque de « France fraternelle : c’est nous », cette dictature intellectuelle inavouée quand on se retrouve entre soi et qu’on est réduit à sa petite chapelle, alors que la vraie France est dehors et indifférente, cela m’insupporte vraiment !

«  Ah ! Et vous n’étiez pas non plus au Rond-Point, alors ? Vous avez raté LE rendez-vous des intellectuels attachés aux « vraies valeurs de notre République », contre le racisme et pour la fraternité entre les peuples….  Ajoute mon interlocuteur avec ce rictus de commisération au coin de la bouche qui est la marque habituelle de la condescendance intellectuelle chez lui.»

-          Ben non plus !  Et je dois dire que les ronds de jambes de M. Ribes en Monsieur Loyal accueillant tout ce « beau monde » très « rive-gauche » au confort intellectuel garanti « rose grand teint », c’est un univers un peu factice, une sorte de jeu virtuel où chacun joue à se montrer en se gaussant des bons mots de M. Bedos. Une indignation factice, des relations factices, du « passe-moi-la-main-dans-le-dos » de connivence, des discours trop tonitruants pour être honnêtes. A cette lumière de spectacle un peu rance tellement on nous surjoue le « halte au racisme !» et le « touche pas à mon pote !», je préfère encore l’ombre qui permet de rester lucide sur l’état de notre pauvre pays et du monde.

« Mon pauvre Monsieur ! Mais alors, vous êtes raciste ! »

-          Ben non ! Pas du tout, même ! Mais voyez-vous, j’ai l’impression que nous ne parlons pas de la même « République » ni des mêmes « valeurs ». La devise « Liberté-Egalité-Fraternité », je n’en fais pas la même lecture que vous. La France, ça n’est pas une auberge espagnole, c’est une communauté de destin dans laquelle on se fond, en épousant son histoire, sa culture, ses lois. Et en échange elle vous apporte la liberté de conscience et de penser, la reconnaissance d’une égalité entre individus quels que soient la couleur, le sexe, la religion, le bénéfice de sa fraternité transposée dans toutes ses généreuses dispositions sociales.

Quand je vois, réuni sur la scène et cherchant désespérément la lumière, tout ce petit monde s’agiter à des fins politiciennes avec l’arrogance de ceux qui n’ont que des certitudes, tous ces batteleurs de la « bien-pensance ripolinée » qui vous récitent leurs discours stéréotypés aux formules ronflantes, « qui gueulent et qui soulèvent avec des han ! de porteur d’eau » leurs vérités sectaires,  j’ai vraiment envie d’être le Cyrano de Bergerac qui s’en prend à la fatuité de Montfleury tentant de jouer « La Clorise » et à qui il menace de « fesser les joues ». De réserver à ce Monsieur Ribes le sort qu’il mérite, « qu’en voyant si gros et bête comme une urne », de lui flanquer quelque part « mon cothurne » !

Et pour en finir avec ce procès permanent en « racisme larvé » sous prétexte qu’on ne souscrit pas à la « comédie-de-la-gauche-seule-détentrice-de-la-vérité », je dirais comme Cyrano : 

« Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances, …

Je ne sortirais pas avec, par négligence,

Un affront pas très bien lavé, la conscience

Jaune encore de sommeil dans le coin de son œil,

Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil… »

Et encore, je ne lui ai pas dit le pire, j’aurais eu droit à un regard accablé et assuré ma totale déchéance, je ne lui ai pas dit que j’étais …sarkozyste !

 


Tenue "automne-hiver"

 

Le calepin se pare aujourd'hui de sa tenue automne-hiver. Les jours racourcissent, les frimas sont apparus, les arbres se dénudent après avoir revêtus leur parure dorée. Le temps de Noël approche et le calendrier de l'avent a fait son apparition. Dans les rues, les passants vont et viennent, enfouis dans leurs vêtements chauds, leurs écharpes et leurs bonnets. le marché de Noêl a ouvert ses cabanons, ça sent bon le vin chaud, les crêpes et les marrons qui cuisent... A la tombée de la nuit, le grand sapin s'est mis à briller de tous ses feux. Les illuminations n'est-ce pas fait pour rallonger ces jours trop courts qui nous sapent le moral ?  Le réconfort, c'est justement tous ces sacs que les passants transportent et qui contiennent un précieux chargement grappillé ici ou là pour remplir la hotte. Décembre, le mois des cadeaux  ! Ceux que l'on espère, ceux que l'on projette d'offrir, ceux que l'on trouve par hasard. Trois plaisirs : l'achat, l'attente, la réception... Histoire d'oublier un moment la crise, les impôts et les turlupins qui nous gouvernent.

 

 


L’AVIS DU SPECIALISTE

LA REFORME AYRAULT DES RETRAITES

Woerth 1


Ce pourrait être la « complainte pour la non-réforme des retraites ». Eric Woerth*, ancien ministre du travail et auteur de la réforme de 2010 nous explique ici pourquoi celle du gouvernement socialiste, c’est plus d’impôts, plus de déficits, plus d’injustices.

« La réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault fin août réalise un triple exploit : accroître les impôts des Français de 10 milliards d’euros, creuser les déficits des régimes de retraite, créer de nouvelles injustices. Je veux seulement rappeler que les plus de 6 milliards d’impôts nouveaux annoncés par le gouvernement le 27 août s’ajoutent aux cotisations destinées à financer sa mesure de retour « partiel » à la retraite à 60 ans à l’été 2012 : voilà au total plus de 10 milliards d’impôts prélevés sur les Français pour financer les retraites et non les investissements dans l’économie de la connaissance ou les autres dépenses d’avenir dont notre pays aurait besoin. La part de la richesse nationale consacrée aux retraites (près de 14 % du PIB) est déjà parmi les plus élevées au monde : il faut l’augmenter encore, nous dit Jean-Marc Ayrault. On se demande bien à quoi bon se réjouir de la démographie favorable de notre pays, si c’est pour dilapider cet avantage.

Le gouvernement se concentre sur les 7 milliards d’euros de déficit du régime général et laisse de côté les régimes complémentaires, le régime des fonctionnaires de l’Etat et les régimes spéciaux. Les régimes complémentaires ne sont pas son affaire, nous explique-t-il. Peut-être tentera-t-il aussi de convaincre les Français, lorsque ces régimes devront augmenter les cotisations pour réduire leurs propres déficits, qu’il ne s’agit pas de prélèvements obligatoires ? Quant au déficit du régime des fonctionnaires, c’est plus simple encore : ce n’est pas un problème, puisque l’Etat le comblera. La lignée intellectuelle entre le gouvernement et le sapeur Camembert apparaît plus évidente que jamais.

On me dira : ce trou est le signe que la réforme que vous avez portée en 2010 n’a pas permis de réduire les déficits des régimes de retraite. Cet argument abondamment utilisé par le gouvernement socialiste est faux. L’impact de la réforme des retraites que j’ai conduite en 2010, qui s’est traduite par une réduction de 30 milliards d’euros des déficits à horizon 2020, dont 25 milliards d’euros par des économies sur les dépenses, n’a été contesté par personne. Sans notre réforme, le gouvernement devrait donc faire face non à 20 milliards de déficit, mais à près de 50. D’où viennent ces 20 milliards de déficit ? Pour partie de l’aggravation de la situation économique, à laquelle est en train de grandement contribuer l’action du gouvernement Ayrault. Elle explique que les recettes des régimes ne sont pas au niveau attendu.

Plus d’injustices enfin. Le gouvernement en donne une parfaite illustration avec son dispositif pénibilité, qui, nous dit-il, permettra de compenser les différences d’espérance de vie entre catégories professionnelles. Comment procède-t-il ? En attribuant des points en fonction de l’exposition à des facteurs de pénibilité. Imaginons le fonctionnement concret de ce dispositif : un maçon qui porte des charges de 20 kilos se voit attribuer des points, tandis que son collègue dont les charges se limitent à 15 kilos n’en bénéfice pas. Cela porte un nom : c’est la création de nouveaux régimes spéciaux de retraite. Alors qu’il s’agissait de poursuivre l’effort que nous avons fait pour les rapprocher du droit commun, le gouvernement Ayrault choisit de les étendre.

Est-ce à dire qu’il ne convient pas de tenir compte des différences de carrière ? Bien sûr que si. Je rappelle que c’est la réforme de 2003 qui a introduit le dispositif carrières longues. C’est d’ailleurs l’existence de ce dispositif qui explique que le dispositif pénibilité que nous avons créé en 2010 n’ait concerné qu’un petit nombre de gens : la plupart des travailleurs ayant eu des carrières réellement pénibles bénéficient déjà du dispositif carrières longues !

Plus d’impôts, plus de déficits et plus d’injustices : le triple exploit réalisé par Jean-Marc Ayrault dans le cadre de sa non-réforme des retraites rend notre pays toujours moins crédible sur la scène internationale et grève son action dans la compétition mondiale. »

Les arguments avancés par Eric Woerth sont incontestables, notamment en ce qui concerne les déficits actuels dus largement au différentiel entre la croissance sur laquelle la réforme a été calculée (1,5%, proposé par le COR) et la croissance réelle (0% en 2012, 0,1% cette année)… C’est le problème de toutes les réformes : on les assoit toujours sur des prévisions démographiques et de croissance trop optimistes. La combinaison avec la montée du chômage en général et des seniors en particulier constitue un cocktail explosif. Il est difficile pour autant d’en vouloir à un gouvernement de se fier aux prévisions des grands organismes économiques. Une excuse que ne peut invoquer Jean-Marc Ayrault !

*(tribune parue dans Les Echos du 18 septembre 2013)

 


CONTRIBUABLES, VOUS ALLEZ ENCORE PAYER !

 

Contribuable détroussé

Vous avez aimé 2013, vous adorerez 2014.

Le projet de budget 2014 présenté en avance et avec célérité pour tenter de faire accréditer l’idée d’une pause fiscale au moment où les lourdes feuilles d’automne tombent, n’annonce encore rien de bon. Avec les impôts et taxes déjà votés, telle l’augmentation de la TVA, la baisse du plafond du quotient familial, la hausse des cotisations retraite et ceux qui s’y rajoutent telle la suppression de l’aide à la scolarisation et la taxation des complémentaires santé, ce sont en tout près de 12 milliards supplémentaires qui seront payés par les ménages.

Le gouvernement n’a pas perdu le réflexe quasi-pavlovien d’augmenter la pression fiscale quand il cherche à se rapprocher de l’équilibre budgétaire. Il est dopé aux impôts, intoxiqué, et, tout en prenant des mesures pour ménager les foyers les plus pauvres, au nom de la « justice », il n’hésite pas à prendre d’autres mesures qui concernent absolument tous les foyers. Nous avons donc un budget schizophrène qui améliore d’un côté les dispositions fiscales relatives aux revenus les plus bas, mais n’épargnent pas les mêmes revenus, soumis à des taxes payées par l’ensemble de la population. Une usine à gaz. Ubu n’est pas loin !

Il a beau ne parler que de 3 milliards de plus et annoncer 15 milliards d’économies sur les dépenses, qui ne sont pas identifiés, la pause, si pause il y a, ne concernera que les entreprises, concrétisant un léger basculement vers une politique de l’offre. Là, il faut dire qu’il était grand temps parce que les taux de marges n’ont jamais été aussi bas et une nouvelle augmentation de la pression risquait de faire basculer nombre d’entre elles dans la faillite, diminuant d’autant les recettes escomptées.

Mais on est loin du compte.

Le budget 2014 aggrave encore le déficit qui sera de 4,1 % au lieu des 3,7 prévus, ce qui rendra encore plus difficile le désendettement. Après avoir bénéficié du sursis de deux ans que la Commission de Bruxelles lui a accordé, le gouvernement s’adjuge une nouvelle facilité, celle de se fixer un nouvel objectif qui a toutes les chances de ne pas être atteint. La France se décrédibilise constamment aux yeux de ses partenaires.

Trois causes vont s’additionner pour compliquer l’exécution de ce budget : d’abord la croissance estimée (0,9%) pour l’an prochain est trop optimiste et il y a toutes les chances que les recettes escomptées soient largement en-deçà de la prévision, ensuite il faut s’attendre à une montée (déjà observée) des taux d’intérêts de la dette qui vont renchérir celle-ci et continuer de creuser le trou, enfin les charges qui continueront de peser sur les ménages ne vont pas favoriser la consommation, annihilant les menus efforts consentis en faveur de l’offre par défaut de la demande. On ne voit pas en effet comment les carnets de commande des entreprises pourraient se remplir.

Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises.

A cela, il faudra ajouter le manque à gagner que l’on constatera à la fin de l’exercice 2013 dont les objectifs ne seront pas atteints. Il aurait fallu un ajustement budgétaire au milieu de l’année, ce que le gouvernement n’a pas eu l’honnêteté ni le courage de faire. Combien va-t-il manquer vraiment à la fin de l’année : 12 milliards ?

Il faut encore ajouter que le gouvernement continue à nous cacher des choses, par exemple des taxes nouvelles qui seraient destinées à réduire le déficit de l’assurance-maladie, ou des décisions qu’il n’a pas encore prises, comme il l’affirme à propos de la taxe diesel. 

Le souffle léger d’amélioration de la croissance qui nous fait tout juste sortir de la récession n’est pas le fait de l’économie hexagonale. Il est la conjonction mécanique de l’augmentation des dépenses publiques et de l’amélioration relative de la situation en Europe. Mais avec une consommation erratique et des investissements en berne, le pays est non seulement en remorque mais offre en plus une force d’inertie à la reprise.

Ce n’est pas tout.

Au chapitre des soi-disant « économies » sur les dépenses, c’est la stratégie du trompe l’œil qui triomphe. Il ne s’agit pas d’une vraie baisse, mais d’une … moindre hausse. Pas si mal diront les optimistes. Gravement insuffisant dans le contexte actuel affirmeront les « rabat-joie ». Ce n’est pas parce qu’on grossit moins vite qu’on ne devient pas obèse. En plus, il s’agit d’artifices comme le recul de six mois du réajustement des pensions (600 millions d’€)) qui ne marche qu’une fois, ou de la réduction des transferts aux collectivités (1,5 milliards d’€) qui évidemment compenseront en augmentant leurs impôts… Dans ces deux cas, c’est toujours le contribuable qui est pénalisé.

100 millions d’euros, c’est la vraie baisse en valeur des dépenses de l’Etat qui est programmée, charge de la dette et retraites comprises. Une goutte d’eau dans la mer qui peut être balayée par la moindre catastrophe naturelle. L’effort est louable, mais il est insignifiant.

2014 pourrait bien être une nouvelle « annus horribilis » pour les taxes et le chômage. On est très loin d’une vraie croissance tirée par les exportations et la création de richesse par les entreprises. Il faudrait un miracle pour qu’elle reparte dans un tel contexte. Mais pourquoi Dieu s’en mêlerait-il, je vous le demande !