HISTOIRE

PILET BIS ?

Au chapitre des cantonales, la gauche qui prétendait faire basculer le Conseil Général est en passe de perdre un siège nous dit le canard local, pas spécialement porté sur les mauvaises nouvelles quand il s'agit de la gauche. Je vous le dis, moi, c'est peut-être bien deux. Parce que sur Angers Est, le camarade PILET est en difficulté et il pourrait bien lui arriver pour le Conseil Général, la même sanction que pour les municipales, il y a deux ans. Il est loin de faire le plein de ses voix. Et pour cause, à Saint-Barthélemy, rien n'est oublié, de même qu'au Plessis Grammoire. Sur Angers Est, partie ville, le taux d'abstention est énorme. L'arithmétique lui est favorable si on regarde les résultats en comptabilisant les reports comme s'ils étaient assurés. C'est là que le bât blesse. Croire qu'il va faire le plein des reports de voix de l'écologiste et de la candidate communiste est une vue de l'esprit.  Je pense même qu'il a fait le plein de ses voix dès le 1er tour. Dans ces conditions, les chances de Jean-Yves FRABOULET sont réelles.

Rendez-vous dimanche prochain, 20H. Le PS avait dit qu'il ne soutiendrait pas une nouvelle candidature PILET. Il n'a pas tenu sur cet engagement. Il pourrait bien s'en mordre les doigts.

                                                                                    


RECOMPENSES

Le travail et l'éthique ont payé. C'est avec plus de 61% des voix que Jean-François JEANNETEAU a confirmé sa place comme premier magistrat de la ville de Saint-Barthélemy. La liste adverse a eu beau faire une campagne active, se faire tout miel en rentrant son agressivité, tirer les sonnettes, faire le siège du supermarché : rien n'y a fait. Aucune rumeur, rien ne perçait. Au point que l'on se demandait quelle serait la participation. La réponse est tombée comme un couperet : les Bartholoméens ont clairement tourné la page PILET and C° et ont clairement signifié qu'ils n'avaient aucune raison de changer d'avis depuis deux ans. C'est donc la liste "arc-en-ciel" qui l'a emporté. La victoire du pluralisme sur la "diversité réduite aux acquets de gauche". Une leçon à méditer pour ceux qui mettent leurs slogans en bandoulière.

L'autre récompense, c'est le score obtenu à Angers par Christophe BECHU. On doutait de la réalité décrite par le sondage tant il y avait de décalage entre le ressenti et les chiffres. Avec 46% des voix, les portes s'ouvrent. La victoire est possible et Christophe est capable de faire mentir la mathématique une fois de plus. Je parie que la "bascule" est en train de se faire. Elle était dans les têtes la semaine dernière. Tangible, enfin. La campagne hyper active sur le terrain est difficile à mesurer dans ses effets. Eh bien on a un début de réponse. Et puis, il y a ceux qui sous-estimait le poids de l'intervention de Jean MONNIER : ils ont aussi la réponse. Non pas qu'elle ait été déterminante en elle-même, mais elle a montré aux Angevins que les propositions de Christophe BECHU étaient crédibles, notamment pour le tramway et les voies sur berges. Dimanche prochain, regardez bien le ciel, il sera plein d'étoiles ! ..... Il est en tête et il est le plus jeune. Il court vite et son adversaire aura du mal à le rattraper.

On parie ?

                                                                           


1 MILLION ET DEMI D'EUROS.... ET MOI, ET MOI, ET MOI...

On pourrait rajouter un couplet supplémentaire à la chanson de Jacques DUTRONC. L'affaire de l'indemnité de licenciement de M. GAUTIER-SAUVAGNAC est tout simplement extravagante. Dire que l'UIMM dans cette affaire "manque de transparence" est un euphémisme. Comme si l'acier était transparent ! Mais enfin, quand donc va-t-on comprendre que ces flux d'argent sont incompréhensibles pour nous tous, qu'ils sont démesurés et qu'on peine à en trouver le bien-fondé. Il ne s'agit pas de soupçonner de malhonnêteté qui que ce soit. La justice s'en charge et fera son travail.

Mais tout de même on peut légitimement se demander d'où sort cet argent et ce qui justifie un tel montant. Pour un départ en retraite, c'est quand même pas mal comme prime ! On voudrait faire grossir les rangs du parti de BESANCENOT qu'on ne s'y prendrait pas mieux. De fait, de telles transactions affichent un total mépris pour les sans-grades, les gagne-petit, les gens simples et surtout ceux qui n'assurent pas leurs fins de mois.

On comprend la fureur de Mme PARISOT. On aurait presque envie de l'aider à mettre les pendules à l'heure dans la puissante fédération de la métallurgie, héritière des "maitres de forges". Ils n'ont pas d'excuses. Aujourd'hui, tout se sait. Il y a toujours des fuites ou quelqu'un pour "rendre publique"..... Et à l'heure ou se renégocie la représentativité des partenaires sociaux, le cas GAUTIER-SAUVAGNAC fait plutôt désordre. Pourtant, les syndicats font profil bas. Il y a bien des protestations, mais elles sont curieusement....feutrées. On se demande bien pourquoi.

                                                                           


PORTRAIT

Je fais croire que je suis tolérant, mais je le suis seulement quand ça m'arrange, en fait je suis sectaire. Je n'aime pas décider, pourtant avec la fonction que j'occupe, c'est primordial. Comme j'hésite beaucoup, ce sont souvent les membres de mon entourage qui le font à ma place. Je ne travaille pas mes dossiers, mais je suis très exigeant avec mes collaborateurs : à eux d'avoir les bonnes réponses et de me faire les bonnes fiches. Dès qu'une opposition se manifeste trop fortement, je change d'avis. Je suis même capable de revenir sur un projet décidé et de faire prendre une nouvelle décision. En public, j'aime qu'on m'applaudisse, mais si ce n'est pas le cas, je manifeste ma mauvaise humeur ou je m'en vais. La question la plus posée à mon sujet est : "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?"

Qui suis-je ?


OS DES PRIX !

Les prix augmentent, c'est un fait, et ça fait longtemps. Si la hausse est devenue le souci principal des Français, c'est parce qu'on observe depuis trois mois une augmentation brutale et forte sur des produits "sensibles".

Cette situation s'explique. L'augmentation provient des matières premières qui flambent partout dans le monde. Deux raisons se conjuguent. La première est désormais classique : la croissance dans les pays émergents débouche sur une modification des habitudes alimentaires ce qui accroit la demande sur les denrées alimentaires comme le blé et le lait. En cause, la Chine, l'Inde.... Et puis il y a la deuxième raison qui est plus conjoncturelle, mais qui n'arrange rien : des pépins climatiques dans un certain nombre de bassins de production comme l'Europe et l'Australie. Conclusion : la demande explose sur une production affaiblie, avec des prix qui s'envolent. C'était connu depuis le milieu de l'été. Ce qui est rare, est cher, c'est bien connu.

En France, la répercussion a été différée, mais elle arrive finalement. En cause, probablement nos circuits de distribution, toujours un peu lents et longs. Mais de toute évidence, la facture est aggravée par notre système à moitié libéral et à moitié administré. Les dits circuits de distribution, qui se sont déjà servis avec le passage à l'Euro, en profitent pour augmenter leur marge. Comme l'empilement des lois permet des manipulations obscures avec des marges arrières ou des pratiques de référencements plus ou moins abusives, le seul moyen d'intervenir, c'est de clarifier la situation en rétablissant la transparence. Bloquer les prix serait un remède pire que le mal et pratiquement impraticable dans le cadre européen actuel. On ne peut pas tirer un trait de plume sur l'économie de marché. Il ya deux moyens de ramener les profiteurs à la raison, et ils sont liés : la concurrence et le consumérisme militant.

Car les grands distributeurs qui jouent la hausse des prix sans vergogne, à terme, se tirent une balle dans le pied : les prix augmentant plus vite que les salaires qui n'en peuvent mais, la consommation va se trouver prise dans un cercle vicieux de rétrécissement du marché. Donc, moins de pouvoir d'achat = moins d'affaires et moins de bénéfices. Mais les profits immédiats l'emportent sur la stratégie à long terme.  On attend du gouvernement qu'il mette fin à un système opaque en rétablissant la libre concurrence. En Allemagne, c'est un comble, le jeu de la concurrence fait que le panier de la ménagère est d'environ 30% moins cher qu'en France. Mais il faut aussi que les consommateurs s'organisent et soient capables de boycotter un produit ou une enseigne. On a la chance d'avoir un INC indépendant qui montre où le bât blesse. Il suffit de suivre les indications qu'il donne. La libération des prix, assortie du boycottage des produits trop chers....

Il faut encore prendre en compte l'augmentation de la population mondiale et la production qu'il faudra mettre en face pour la nourrir. En abandonnant les jachères et les quotas laitiers, l'Europe a une petite marge de manoeuvre. Mais pour combien de temps ? Les prix n'ont pas fini d'augmenter, même sans la voracité de nos distributeurs.

Le Gouvernement ne peut pas se désintéresser du problème, même si ses marges de manoeuvre sont limitées en ce domaine. Il doit montrer qu'il prend en compte l'inquiétude de nos compatriotes. Car la pire des choses serait qu'il dise son impuissance. Mais de grâce, des lois en moins mais pas en plus !

                                                                                                                                                                   


DE LA DIFFICULTE D'APPRENDRE

Puisque la réforme de l'école est à nouveau sur la sellette, il n'est peut-être pas inutile d'en rajouter une couche.

Personne ne peut nier la dégradation culturelle des vingt dernières années. Il suffit pour cela de regarder autour de soi ou les reportages. Les "micros-trottoirs" sont à la mode. Le fait d'interroger le quidam qui passe présente au moins l'intérêt de constater que les personnes âgées s'expriment généralement bien alors que les plus jeunes ont beaucoup de difficultés  à aller au-delà de trois mots et à expliciter leur pensée. Comment en est-on arrivé là ? On nous donnera de multiples raisons : la dérive du visuel sur l'écrit qui remplit les écrans et les panneaux publicitaires, la prolifération des jeux vidéo qui vident le cerveau de tout influx au moment où les jeunes en ont le plus besoin.... Mais il y a aussi une raison toute simple : on a progressivement oublié que pour apprendre, il faut fournir un effort. Certains ont cru qu'on pouvait faire autrement ou feint de croire que le plaisir et le jeu pouvaient s'y substituer.  Le résultat est là : sans effort de mémoire et de compréhension, répétition et appropriation du savoir par la pratique mille fois répétée, le savoir s'évapore comme rosée du matin un jour de soleil ardent.

L'école efficace est nécessairement contraignante et rigoureuse. Certains diront même "conservatrice". Oui, l'apprentissage est une épreuve. D'ailleurs qu'est-ce qui laisse en nous la trace la plus profonde et la satisfaction la plus durable : une difficulté surmontée à force d'efforts ou quelque chose d'acquis facilement ? Aucun plaisir ne peut égaler le bonheur de comprendre et de créer à son tour. Pour aimer lire, il faut lire constamment. C'est ainsi. Et la plus belle des missions de l'école c'est de nous donner le goût de l'effort, pour nous aider à franchir le passage qui ouvre sur l'étonnement... et qui est le commencement de l'intelligence.

Alors si la réforme de Xavier DARCOS débouche sur plus de discipline, d'instruction civique et morale, de respect et une plus grande maîtrise de la lecture, de l'écriture et du calcul, qui s'en plaindra ? Ce discours n'est conservateur qu'en apparence. En fait, il est tout simplement républicain. C'est donner sa chance à chacun et le remettre à égalité avec son alter ego. Comme je l'enseignais à mes élèves dès leur arrivée en classe en début d'année :"il y a trois principes qui s'imposent à nous ici : le respect de soi, le respect des autres, le respect des choses !" Les conditions sont alors réunies pour commencer l'apprentissage. "L'épreuve" peut commencer.

Je dédie à tous ceux qui apprennent le début de ce poème de Victor HUGO, pris dans les "Châtiments" :

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains..."

                                                       
                                                                 


TELE SANS PUB

C'est plutôt une bonne idée, non ? Mais voilà, il aurait mieux valu que ce soit  la gauche qui la propose, on aurait ainsi échappé aux procès d'intention sur le financement ou (Montebourg n'est pas à ça près) pour privatiser France 2 et refiler la chaîne à Bolloré, le copain du Président.... Pourtant c'est un Président de droite qui s'est emparé du dossier. On peut se moquer de sa "politique de civilisation", mais vouloir une télé publique exclusivement consacrée à l'information, à la culture et à la distraction tout en étant affranchie de "l'audimat", nerf de la guerre de la "pub", cela traduit bien une idée excellemment civilisée non ? Se doter d'un moyen de lutter contre l'aculturation et l'abrutissement des masses, c'est ambitieux, mais réalisable. Et nul doute que la commission mise en place et présidée par François COPPE va trouver les moyens d'y parvenir. Les personnels concernés qui bavent dans les dîners en ville contre les méfaits de la "pub" qui les tient en otages sont les premiers à se mettre en grève parce qu'ils découvrent subitement que le financement qu'elle apporte permet de leur donner un salaire. Donc leur emploi pourrait être en jeu : autrement dit, il vaut mieux être "enchaîné" en étant grassement payé que libre. Cela rappelle la fable "Le loup et le chien" de la Fontaine. Vous pouvez prendre tous les engagements que vous voudrez sur le maintien des moyens,  si vous n'êtes pas de gauche, on vous croira difficilement. C'est fou ce que dans certains milieux on a l'idéologie prétentieuse et sûre d'elle-même.

Et même si les audiences sont plus restreintes, 600 000 spectateurs, ce serait peu pour une émission, mais si cela permet de programmer à nouveau Racine, Molière, Corneille, Rostand... c'est le plus grand théâtre qui soit ! Mais j'imagine une télé publique innovante, attirante, distrayante qui renoue avec la diffusion culturelle de haut niveau avec des émissions "grand public" de vulgarisation des grandes oeuvres littéraires, scientifiques, artistiques, historiques... L'imagination était au pouvoir il y a quarante ans pour nous programmer le "grand échiquier" ou "l'affaire Dreyfus". Pourquoi ne renouerait-on pas avec l'esprit pionnier de cette époque-là et inventer une télé publique du XXIème siècle.

Mais est-ce que l'opposition admettra enfin une fois, que, dans son rôle, il y a aussi l'obligation de dire qu'une idée n'est pas fondamentalement mauvaise quand elle ne vient pas d'elle ? La critique, c'est bien, la critique abusive perd rapidement de son crédit.

                                                                  

                                                                        


DU BON SENS TOUT SIMPLEMENT

La réforme "DARCOS" pour l'école primaire, en modifiant les programmes pour revenir aux fondamentaux que sont l'apprentissage de la langue française et du calcul, c'est le retour au bon sens. J'ai toujours eu la conviction qu'en abandonnant l'apprentissage de la grammaire -ce que personnellement je n'ai jamais fait malgré les circulaires-, en privilégiant l'oral sur l'écrit, en se refusant aux apprentissages méthodiques et répétitifs, nos "docteurs en pédagogie" commettaient une grave erreur.

Combien de temps aura-t-il fallu pour qu'on accepte de revenir à la bonne leçon de grammaire, avec ses exercices d'entraînement, à la table de calcul apprise par coeur, seul moyen de faire ensuite du calcul mental, à la lecture systématique étape indispensable à la compréhension. Pour avoir du plaisir à jouer un morceau, il faut faire des gammes, dit-on, pour la musique. Pour apprendre à se servir d'un clavier, il faut répéter mille fois le geste de frappe des lettres, les yeux fermés, jusqu'à l'automatisme. Il en est de même pour la langue et les mathématiques. Pour bien les maîtriser, il faut d'abord assimiler l'utilisation des outils qui permettent d'y accéder : la mécanique des chiffres, les codes et règles du langage (la grammaire).

Je me réjouis a posteriori d'avoir continué à faire jusqu'en 3ème de la conjugaison systématique, des dictées, des cours de grammaire en langage simple et accessible (après avoir abandonné l'absconse nomenclature des structuralistes), montrant combien on disposait de nuances d'expression selon que l'on utilisait un complément du nom ou une proposition subordonnée relative, un complément circonstanciel ou une proposition subordonnée conjonctive... J'avoue que j'ai aussi continué à faire apprendre par coeur des récitations, ces beaux texte de Verlaine, la Fontaine ou  Racine (Ah, Andromaque !). Et ces passages si exaltants ou poétiques de Cyrano de Bergerac :"Approche Bertrandou le fifre, ancien berger, ...".

Je suis sûr que j'ai des élèves, quelque part, qui se récitent encore en méditant ce poème d'Hugo qui commence ainsi :" Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, Ce sont ceux qui, d'un haut destin, gravissent l'âpre cîme, Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.... " . Tant il est vrai qu'au début, il y a l'effort et qu'ensuite seulement vient le plaisir, plein, gratifiant, valorisant,  celui de savoir, celui d'avoir surmonté l'obstacle, celui d'avoir compris....

Et ne croyez pas que la liberté du pédagogue était entravée. Au contraire, la classe n'est jamais une routine pour un enseignant qui se respecte. La passion de transmettre rend attrayant un contenu aride. C'est là que se cache l'art du pédagogue. Je croise encore des élèves qui me disent combien cet apprentissage leur a été utile. Et ce n'est pas pour moi une mince satisfaction.

Ma satisfaction, aujourd'hui, c'est qu'on revienne, non pas à l'école de "grand-papa", mais au bon sens. Aux enseignants d'en faire "bon usage", aurait dit Grévisse (les grammairiens comprendront), avec le génie de leur temps .

                                                                                                                                                                     

                                                                        


"HYDE PARK" AU BORD DU LAC D'ANNECY

Une histoire vraie.  J'insiste, parce que vous pourriez croire que je l'ai inventée pour les besoins de la cause.

MontagnelacMardi dernier, nous étions de passage à Annecy avec des amis. Après avoir visité la vieille ville, nous nous sommes installés au soleil, sur l'un des nombreux bancs qui font face au lac. Spectacle de la nature en format XXL. Juste ce qu'il faut de brume, un lac bleu comme la Méditerranée, et les montagnes majestueuses devant nous ourlée d'une parure de neige comme un châle jeté négligemment sur des épaules. Le bonheur !

Un autochtone passe devant nous : impossible de ne pas le voir. Il porte une veste "polaire" rouge vif avec un énorme badge blanc en "v" et un pantalon vert bouteille en velours à grosses côtes , quelque peu trop court, laissant voir largement les chevilles. Il se précipite à la rencontre d'un compagnon qui se tenait sur un banc proche du nôtre, en vociférant :"Sarkozy c'est de la m... tu te rends compte, les grands patrons se prennent 40% d'augmentation..." Le comparse lui répond sur le même ton. Lui c'est un grand dégingandé, avec une syphose, portant un imperméable qui avait dû être marron, à moins que marron glacé soit sa couleur originelle, et une casquette. Et voilà nos deux comparses partis dans des discours comme s'ils voulaient ameuter la foule : qu'Annecy était une ville sarkozyste, peuplée de gens méprisants, de riches égoïstes... Impassibles, nous continuons d'assister au spectacle. Deux femmes s'arrêtent. L'une, assez grande, manteau de cuir et bottillons à l'avenant, accompagnée d'un caniche, semble connaître les orateurs. L'autre, plus discrète se tient en retrait. La discussion porte toujours sur le Président, ce "s....d" qui n'a revalorisé les retraites que de 1,1% pendant que les "gros" s'en mettent plein les poches. Et puis ces Annecéens sont tous des hypocrites. Ils n'ont pas le courage de les contredire en face. Cela s'adresse-t-il au monsieur qui s'est assis au bout de notre banc pour les écouter un instant, et qui est reparti ? "Nous on vote communiste, et on ne s'en cache pas ! Les socialistes ne sont pas intéressants". Leur interlocutrice me paraît plutôt chiraquienne. "Ah, Villepin, ça c'est un Homme...." Et Les "frasques" de Sarkozy sont passées en revue depuis les vacances en yacht jusqu'à "Carla"... "Enfin ça c'est sa vie privée, ça nous regarde pas !" Bah oui, après en avoir dit tout le mal...

Et puis la petite dame qui s'était jusque là tenue à l'écart a pris la parole :"Vous voulez que je vous dise pour qui j'ai voté ? Vous allez m'engueuler.. J'ai voté Sarkozy ! Lui au moins il fait bouger les choses. Avant, je votais à gauche. Ils m'ont dégoûtée ! .... Et puis, moi Sarko, je le trouve beau ! Au moins il ne se cache pas.." Les deux compères n'avaient plus la parole. Le Président avait une avocate qui ne s'en laissait pas compter."Attendez un peu ! il va avoir des résultats ! Les retraites, il a dit qu'il va les augmenter, il le fera...!" Tant et si bien que nos deux compères ont tourné casaque. Il se faisait tard et leur soupe allait refroidir.

Photos_jura_039 Avec Paulette, nous avons nous aussi suivi le mouvement. Le soleil allait glisser là-haut derrière le château et la température fraîchissait rapidement. Il était l'heure d'un bon chocolat chaud. Je ne sais pas pourquoi, mais nous l'avons trouvé délicieux.

                                                                                          

                                                                     


NUAGES A L'HORIZON

Le contexte économique international vire progressivement au mauvais temps sous les effets conjugués de la crise en cascade du système bancaire impulsée par les "subprimes" et les hausses de l'énergie et des matières premières nées de la croissance débridée de la Chine. Tout le système est en train de s'essouffler. Comme le font remarquer les économistes distingués (il faut en prendre et en laisser), la baisse inévitable de la consommation des Américains hyper-endettés qui tiraient la demande mondiale, aura forcément des répercussions  sur les exportations chinoises, principal moteur de son activité. On ne va pas tarder à découvrir d'autres inconvénients qui pourraient bien naître de la fragilité (à vérifier) du système bancaire de la Chine.

Et nous dans tout ça ? En Europe, l'Angleterre et l'Espagne, directement connectés sur l'économie mondiale sont en première ligne. L'Allemagne, assise sur son confortable coussin d'excédents commerciaux liés à ses exportations records, peut voir venir. Quant à la France, comme je l'avais déjà indiqué, son relatif isolationnisme par rapport à l'économie mondiale fait qu'elle ralentira plus tard et plutôt moins. D'ailleurs l'Europe continentale, avec la santé allemande nous garantit un minimum de perspective. Il faut s'attendre à un contre-coup quand même,  ne serait-ce que par la raréfaction du crédit et la montée de l'Euro. Comme en météo, l'avis de tempête annoncé par les plus pessimistes, ne veut pas dire que la tempête aura lieu.

La dépression est tout de même ressentie : les ménages ont le moral dans les chaussettes, l'inflation revient pour les raisons déjà exposées, notre commerce extérieur continue de souffrir d'un déficit abyssal, et la production industrielle joue au yoyo. Comme la consommation est le principal moteur de l'activité, si elle ralentit, on ne peut pas espérer des miracles de la production. La hausse des taux à court terme annonce une diminution des investissements des PME principalement, ce qui devrait avoir des répercussions sur le taux de notre croissance. Et aussi sur l'emploi. C'était le seul rayon de soleil. Les nuages vont-ils finir par le cacher ?

                                                                                           


HIT PARADE

Vous avez remarqué comme moi que les rubriques de nos quotidiens préférés sont encombrées de photos de groupes à peu près du même format, au nombre de personnes près, jusque dans les rubriques locales du moindre de nos villages. C'est que les listes fleurissent comme narcisses au printemps. Chacun y va de sa stratégie de communication pour être dans le journal au bon moment. Qu'est-ce qui vaut mieux : le samedi ou le lundi ? Et puis il faut attirer le lecteur et avoir le bon slogan. Là, pas de problème : au hit parade des expressions c'est "ensemble" qui remporte la palme. La campagne de Sarkozy continue de résonner jusque dans les titres des listes. Il ne faut pas confondre "agir et vivre ensemble" de Villevêque et "vivre et agir ensemble" de Saint-Barthélemy . Mais "Réussir ensemble", c'est mieux ! Le verbe "agir" est souvent utilisé, je le placerai en 2ème position. Suivent de près beaucoup de dénominations qui reprennent l'idée de quelque chose à "partager" : la passion, l'avenir. On se doute bien que pour le passé c'est râpé, et que ceux qui se présentent, c'est pas pour se tourner les pouces. On reste encore dans le classique avec le label "avec vous" parfois décliné en "pour vous". Quelques appellations sortent du lot : "Génération Avrillé" qui rappelle le vieux "Génération Mitterrand" de 1988, ou des références à "l'énergie" ou au "dynamisme"...mais on frise l'audace !

Je n'ai pas trouvé de "mon projet, c'est vous !"... comme quoi, avec la défaite, tout fout l'camp.

                                                                     

                                                         


1,6 MILLIARD POUR LE PLAN ALZHEIMER

Sarko_pupitre

LE PLAN AZHEIMER EST LANCE

"J'ai essayé de présenter un plan global qui n'oppose pas le patient et les aidants, le présent et l'avenir, la recherche et l'accompagnement, mais qui mobilise tout le monde dans un seul objectif : trouver les moyens de stopper cette maladie et faire en sorte que ceux qui en souffrent aujourd'hui vivent le mieux possible", a précisé Nicolas SARKOZY en présentant le plan de lutte contre la maladie d'ALZHEIMER.

C'est un effort sans précédent permis par la mise en place de la franchise de 0,5€ sur les médicaments.

Maladie_d_alzheimerCe plan s'inspire des travaux de la commission spécialisée dirigée par le Professeur MENARD et vise à améliorer le diagnostic, mieux soigner, mieux accompagner les malades, améliorer aussi l'aide aux familles et enfin chercher plus vite. "Aujourd'hui, il y a un plan Alzheimer pour cinq ans. C'est un engagement durable de l'Etat dans la lutte contre la maladie. C'est un engagement personnel", a tenu à préciser le Président de la République.

Il a profité de l'occasion pour annoncer la création d'une "fondation de coopération scientifique" chargée de regrouper les efforts de recherche sur la maladie d'Azheimer qui touche 860 000 personnes en France. "un effort de recherche sans précédent sera lancé" a-t-il promis. Le plan prévoit 200 millions d'Euros supplémentaires sur cinq ans, directement fiancés par l'Etat. Le plan prévoit aussi la création de places d'accueil supplémentaires de jour et d'hébergement temporaire.

Comme s'il était insensible à sa baisse de popularité dans les sondages, Nicolas SARKOZY continue d'avancer dans la mise en application de ses promesses. Inexorablement. Même pour le pouvoir d'achat ? Il arrive qu'on récolte les pépins avant les fruits.... Et il y a tant d'autres chantiers qui peuvent avancer.

                                                                                                       


CROISSANCE A L'ATTALIENNE

Rapport Attali : 316 propositions pour relancer la croissance
Le rapport, dirigé par Jacques Attali et remis le 23 janvier au président de la République, a pour objectif de libérer la croissance. Il laisse une large place à l’enseignement, au développement durable, aux PME ou encore au marché du travail.

A la demande du président de la République en juillet dernier, Jacques Attali a conduit avec 43 membres, pendant plus de six mois, la « commission pour la libération de la croissance française ». Objectif : transformer en profondeur l’économie et la société françaises pour « libérer la croissance ».
L’ensemble des mesures devrait permettre de relever les défis suivants :
- Gagner un point de croissance supplémentaire d’ici à la fin 2012
- Abaisser le chômage à 5%
- Diviser par trois le chômage des jeunes
- Ramener à trois millions le nombre de Français sous le seuil de pauvreté
- Créer plus de 10 000 entreprises dans les banlieues
- Ramener la dette publique à 55% du PIB

Pour satisfaire ces objectifs précis et ambitieux, c'est un foissonnement de propositions que d'aucuns qualifieront "d'ultra libérales", bien qu'il ne s'agisse que de faire "l'aggiornamento" de toutes nos féodalités, tous nos privilèges, tous nos conservatismes. Alors évidemment, ça décoiffe. "C'est un tout" a proclamé le rapporteur. Donc à prendre en bloc ou à laisser. On sait déjà qu'à moins de deux mois des cantonales, le Président a annoncé qu'il ne supprimerait pas les départements, donc les Conseils Généraux. Evidemment. Pour le reste, on aura l'occasion d'en reparler bientôt.

                                                                     


DECIDEMENT, LA FRANCE BOUGE !

Qu'un leader syndical rencontre les responsables du principal parti de la majorité, relèverait chez tous nos voisins européens du "non événement". Effectivement, ce n'est là que l'expression d'un dialogue démocratique normal. Seulement voilà, en France rien n'est vraiment pareil. Notre culture des relations sociales est différente, tant certains appareils syndicaux avaient de liens avec des partis politiques dont ils devenaient une courroie de transmission.

Partenaires_sociaux_lumpEh bien les temps changent ! Déjà les partenaires sociaux ont trouvé le moyen de se mettre d'accord sur la nouvelle réglementation du travail sans que l'Etat intervienne. Une petite révolution, on en a convenu. On déplorait juste que la CGT soit encore restée à l'écart. Voilà maintenant que l'UMP inaugure une série de rencontres avec les partenaires sociaux sur le thème de la "modernisation du marché du travail". Et Bernard THIBAULT à répondu à l'invitation de Patrick DEVEDJIAN  et de Dominique PAILLE. Il s'est donc rendu avenue La Boétie, au siège de l'UMP ! Une chose impensable il y a encore quelques mois, non ?

Réjouissons-nous de voir se développer en France l'expression d'une démocratie sociale apaisée. Cela ne veut pas dire consensuelle. Mais dialoguer et s'écouter, c'est déjà avancer, peut-être construire.

                                                      


UN NOUVEAU CONTRAT .... TRES SOCIAL

Le nouveau contrat de travail, obtenu à l'arraché après des négociations marathon très serrées, comporte en lui-même une véritable modernisation de la démocratie sociale. Qui aurait parié que c'est sous la présidence de Nicolas SARKOZY que la démocratie sociale s'est réveillée. Le Président a joué, en effet, un rôle moteur dans le déclenchement des négociations.Mais ce qui est primordial, c'est que l'accord ait été conclu sans que le gouvernement ait à légiférer. Cerise sur le gâteau : toutes les centrales syndicales le signent, à l'exception de la CGT, comme le veut la tradition. Mais là encore, on a le sentiment que l'organisation de Bernard THIBAULT ne lui est pas très hostile.

Ce qui constitue la vraie nouveauté c'est que la majorité des syndicats se soit déclarée favorable à un texte qui chamboule totalement la relation patron-employé pour faire face aux exigences de la mondialisation : souplesse, réactivité, garanties... On est encore loin de la flexsécurité à la danoise, mais on s'en inspire. Ce contrat refonde les relations sociales en profondeur en s'inspirant de ce qui se fait ailleurs en Europe.

C'est une avancée dont le gouvernement peut être fier. Aussi bien le Président que le Premier Ministre, partisan convaincu de la rénovation de notre démocratie sociale et de la sécurisation des parcours professionnels. Cette modernisation du marché du travail devrait contribuer à l'apaisement du climat social en France. Pour une raison simple : les négociations ont été sérieuses, les syndicats, y compris la CGT, ont pu faire passer plusieurs de leurs idées et le patronat habilement dirigé par Laurence PARISOT a beaucoup évolué sur la prise en compte de ses responsabilités sociales. Personne n'a cherché à gruger l'autre. On peut donc espérer une évolution des mentalités dans les relations entre patrons et salariés dans les entreprises.

On quitte enfin le XXème siècle et ses relations sociales retrogrades avec des syndicats méfiants, un patronat centré sur lui-même et un état peu désireux d'y changer quelque chose.

Le paradoxe, c'est que ce beau succès du Président soit obtenu alors qu'il s'est tenu (volontairement) à l'écart.

Quand on vous dit que la France bouge enfin ! Dommage qu'on n'ait pas entendu l'opposition la-dessus.

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HOMO CASERNUS

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Logement Après l'homo erectus et l'homo sapiens, puis l'homo sapiens sapiens, le XXIème siècle va-t-il voir une nouvelle évolution de l'homme en "homo casernus" ? C'est que la "course à l'habitant" que l'on observe dans beaucoup de communes est devenu le sport préféré de nombreux maires. Le Maine-et-loire n'échappe pas à la règle. Et l'on voit le Maire de Trélazé, député par ailleurs, s'enorgueillir d'avoir dépassé Avrillé. La belle affaire ! C'est que par les temps qui courent, il faut toujours plus d'argent pour financer les nombreuses activités que l'on vous sert souvent gratuitement. Comme la pression fiscale a ses limites, que la taxe professionnelle est devenue communautaire, le moyen qui reste pour augmenter les recettes, c'est d'augmenter le nombre des habitants.... Toujours plus ajouterait DE CLOSET. Il faut reconnaître que le PLH de l'agglo avec ses objectifs très ambitieux est un puissant adjuvant.

Justement, la parution des dernières données du recensement de la population du Maine-et-Loire tombe à point nommé. Quels enseignements peut-on en tirer ?

Pop_49Avec à peine 760 000 habitants, le Maine-et-Loire est le département dont l'évolution est la plus faible avec une progression moyenne de 0,50%/an. Entre 1999 et 2005, les centres urbains plafonnent ou régressent, à quelques exceptions près. C'est la couronne angevine, particulèrement la deuxième, qui se développe le plus ; avec des progressions remarquables le long des axes, ce qui est logique, que ce soit vers Saumur, Cholet ou Nantes. Nos technocrates de service expliquent doctement que c'est le coût de l'habitat en ville qui a fait fuir les jeunes, les obligeant à s'éloigner de leur lieu de travail pour se loger. C'est en partie vrai. En partie seulement. Ce que nos technocrates oublient de mesurer, c'est la part des motivations qui n'est pas mesurable : le rêve, l'aspiration au mieux vivre, la nature. Et on comprend que certains fuient l'enfer concentrationnaire des grands ensembles pour vivre tranquillement à la campagne, quitte à faire des allées et venues quotidiennes . Ce qui explique le choix de la proximité des axes de circulation. La maison avec un jardin reste l'aspiration préférée des Français. Au nom du développement durable on s'apprête à la briser.

Logement_2Mais voilà, le développement durable est passé par là. Tour de passe-passe : sous couvert d'écologie, on nous a refilé "l'idéologie collective", qui hante les beaux et généreux esprits de ceux qui veulent faire le bonheur des autres malgré eux. La "cité radieuse"  de notre époque est devenue "cube à énergie passive" et le lotissement "des maisons collées les unes aux autres avec partage obligatoire de la verdure". Il ne faut pas gaspiller. Et il faut construire à marche forcée pour loger le maximum de gens dans la ville centre et dans la 1ère couronne. Objectif qu'on justifie pour éviter le gaspillage d'énergie et la pollution des mouvements pendulaires. Tu parles ! La France est le pays d'Europe qui a le plus grand espace disponible -et le Maine-et-Loire n'échappe pas à la règle- et avant que les immeubles soient construits les véhicules seront devenus propres ! Non, l'évolution démographique ne justifie pas de tels objectifs qui sont exagérés. D'autant plus qu'on constate actuellement sur Angers un stock de plusieurs centaines de logement du parc locatif privé, dans des immeubles qui ne sont ni luxueux, ni mal placés, qui ne trouvent pas preneur par excès de l'offre sur la demande ! Je voudrais bien qu'on m'explique ! Il serait bien plus urgent de rétablir la mobilité dans l'occupation des HLM et rétablir le parcours de l'accession à la propriété.

Ce qu'il faut, c'est un juste équilibre entre les différentes parties du territoire. Et pour éviter les mouvements pendulaires en concentrant les emplois dans et autour de la ville centre, on ferait mieux de conforter les zones d'activité des villes moyennes. Au lieu d'agrandir sans cesse la zone de Saint-Barthélemy, par exemple, on ferait mieux d'étoffer  Le Lion d'Angers, Beaufort, Chemillé, Ingrandes.... Donner de la TP aux autres ? Vous n'y pensez pas ! Et avec quoi Despagnet pourrait se vanter de financer sa "boîte-à-chaussure-en-guise-de-salle-de-spectacle" sans emprunt ?

L'art de vivre, ça n'entre pas dans les raisonnements des technocrates, rarement dans celui des architectes urbanistes, et malheureusement c'est le grand oublié de nos édiles .... Si on les laisse faire, l'homme est condamné à devenir un "homo casernus".

Déjà ce type d'habitat progresse, facile à reconnaître : cubique avec de petites ouvertures !!! Après "l'homme des cavernes", voici "l'homme des casernes" !

                                                                     

                                                                      

                                                


VEILLEE D'ARMES

La cérémonie conjointe des voeux de l'Association des Maires, du Conseil Général et du Préfet a été l'occasion de réunir, comme chaque année, le gratin des personnalités civiles et militaires, religieuses et laïques, du public et du privé,.... un parterre d'au moins 500 personnes pour écouter les discours en un ballet bien réglé entre les personnalités appelées à prendre la parole, et réhaussé par la présence remarquée de Roselyne BACHELOT, notre Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.

Mais cette année les discours ont été plus conventionnels que les fois précédentes. La tension de l'échéance des municipales qui touchent les orateurs sauf le Préfet est perceptible. Devoir de réserve oblige, on parle donc de la pluie et du beau temps, en maniant la langue de bois superligneuse à coups de remerciements des uns pour les services des autres. Tu parles !

C'est Catherine DEROCHE qui ouvre le feu. Elle déballe son discours d'une seule traite, avec le rythme posé qui lui est caractéristique, sans baissé une seule fois la tête pour lire son texte. Et pour cause, elle n'a pas de papier. Mais le ton est plus monocorde, et le contenu moins enjoué. D'habitude, il y a toujours une petite "vacherie" bien tournée en forme d'anecdote. Cette fois-ci, que du sérieux. Pour se féliciter de la forte mobilisation des électeurs en 2007 ; pour énumérer les grandes échéances qui nous attendent en 2008, pour saluer les Maires qui raccrochent (pas loin de 50%). Et puis viennent les inévitables doléances : améliorer le statut de l'élu local dont le rôle devient de plus en plus complexe ; poursuivre la réforme de la fiscalité locale et là aussi un "Grenelle" est attendu ; pour vanter "l'optimisme forcené" dévolu aux maires dont la mission est "d'être à l'avant garde de l'inévitable" (expression gaullienne, paraît-il)....

Suit l'enfant terrible de la politique angevine, notre jeune et fringant Président du Conseil Général, Christophe BECHU. Tout le monde attend avec impatience le morceau de bravoure qu'il nous sert tous les ans, en général un régal, maniant humour, pointe de causticité, rhétorique imparable et anecdotes jubilatoires. Mais voilà, Christophe est candidat aux Municipales d'Angers, et aux Cantonales. Difficile de faire un bilan qui ne soit pas pris pour une réunion de campagne électorale. Alors de quoi parler ? De banalités, faute de mieux. D'abord des voeux pour le respect mutuel entre concurrents ; les élections vont permettre aux citoyens d'écrire leur avenir (comme en 2007) ; et puis il faut rendre hommage aux hommes et aux femmes du département. Alors là, il a fait fort : il n'a oublié personne. Que feraient les élus sans (et la liste est longue) les bénévoles, les militants associatifs, les chefs d'entreprises, les jeunes retraités, les pompiers, les fonctionnaires de tout poil, tous les partenaires.... ? Pour terminer par la citation (il en a toujours une, mais celle-là elle est hyper basique et terriblement téléphonée) : "il n'est de richesse que d'hommes" ! C'est de Jean BODIN (pour les ignorants).

Puis c'est le tour de Jean-Claude VACHER, notre Préfet de Maine-et-Loire. Ce sera le morceau de bravoure de la soirée, version techno... crate. Il n'est pas encore tenu au devoir de réserve. On aura droit d'abord à un court bilan autosatisfait sur l'Etat partenaire, fiable et impartial. Le gros chantier c'est la réorganisation des services. C'est là qu'on voit que la politique gouvernementale ne reste pas lettre morte. Il abordera ensuite trois priorités parmi d'autres pour ne pas être trop long. Ouf ! C'est que les toasts attendent. Il a donc traité de l'engagement de l'Etat en faveur de l'économie, du développement durable et de l'exigence républicaine. On a eu droit au passage à la "gabare dans le bon chenal", et le gros du message a porté sur la nouvelle croissance économique avec toutes les réformes qui touchent au marché du travail et au traitement des demandeurs d'emploi. Mais c'est sur l'exigence républicaine que les oreilles se sont faites plus attentives. Il fallait que le Préfet réponde aux quelques poilus qui manif'estaient en faveur des sans-papiers devant les Greniers Saint-Jean.  Le rappel à l'ordre à la loi et à l'exigence républicaine a été sans équivoque qu'il s'agisse de la sécurité publique ou de l'immigration clandestine : "aider les sans-papiers, c'est rendre service aux réseaux mafieux qui exploitent le filon..." . Fermez le ban.

La cerise sur le gâteaux, ce sera la courte prise de parole de la Ministre pour manifester toute son attention pour l'Anjou et annoncer la tenue d'un Conseil des Ministres de la Santé en septembre chez nous (déjà annoncé sur calpindh). C'est sa manière de remercier les Angevins de lui faire confiance.  Elle a évoqué les grands chantiers qui l'attendent en 2008, une année importante pour la réforme de notre système de santé. On lui souhaite bon courage et surtout de réussir.

Enfin, le moment est venu de trinquer et de partager les agapes dressées sur les tables latérales. Dieu que les toast au foie gras étaient bons ! On les avait bien mérités.

                                                                                    


A CHAUD

OGM : Organismes de la discorde. 12 des 15 membres de la haute autorité contestent les termes de "doutes sérieux" concernat le maïs Mon810.... Quand on sait que les fameux nouveaux éléments négatifs ont été fournis par la Confédération Paysanne..... On ne ne sait plus de qui ou de quoi on doit douter !

REVERSIBLE : L'Assemblée a voté aujourd'hui la possibilité de revenir à un abonnement EDF après avoir choisi un autre opérateur, contrairement au dispositif initialement mis en place. Sauf à être accusée de protéger l'ancienne société nationale, la France n'a pas d'autre solution que de laisser jouer la concurrence et l'ouverture du marché. Sinon, les condamnations pour abus de position dominante pourraient pleuvoir.

HOLLANDE : il veut faire du PS le 1er parti de France à l'occasion des "Municipales". Il fera campagne sur le thème du "pouvoir d'achat" et fera des propositions.... Un rapport évident avec l'élection de nos édiles locaux, n'est-ce pas ? Ces élections seront donc un test de politique nationale. Tout au moins c'est ce que voudrait en faire le leader du PS, histoire de se refaire une petite santé pour diriger sa boutique.