TELE SANS PUB
27 février 2008
C'est plutôt une bonne idée, non ? Mais voilà, il aurait mieux valu que ce soit la gauche qui la propose, on aurait ainsi échappé aux procès d'intention sur le financement ou (Montebourg n'est pas à ça près) pour privatiser France 2 et refiler la chaîne à Bolloré, le copain du Président.... Pourtant c'est un Président de droite qui s'est emparé du dossier. On peut se moquer de sa "politique de civilisation", mais vouloir une télé publique exclusivement consacrée à l'information, à la culture et à la distraction tout en étant affranchie de "l'audimat", nerf de la guerre de la "pub", cela traduit bien une idée excellemment civilisée non ? Se doter d'un moyen de lutter contre l'aculturation et l'abrutissement des masses, c'est ambitieux, mais réalisable. Et nul doute que la commission mise en place et présidée par François COPPE va trouver les moyens d'y parvenir. Les personnels concernés qui bavent dans les dîners en ville contre les méfaits de la "pub" qui les tient en otages sont les premiers à se mettre en grève parce qu'ils découvrent subitement que le financement qu'elle apporte permet de leur donner un salaire. Donc leur emploi pourrait être en jeu : autrement dit, il vaut mieux être "enchaîné" en étant grassement payé que libre. Cela rappelle la fable "Le loup et le chien" de la Fontaine. Vous pouvez prendre tous les engagements que vous voudrez sur le maintien des moyens, si vous n'êtes pas de gauche, on vous croira difficilement. C'est fou ce que dans certains milieux on a l'idéologie prétentieuse et sûre d'elle-même.
Et même si les audiences sont plus restreintes, 600 000 spectateurs, ce serait peu pour une émission, mais si cela permet de programmer à nouveau Racine, Molière, Corneille, Rostand... c'est le plus grand théâtre qui soit ! Mais j'imagine une télé publique innovante, attirante, distrayante qui renoue avec la diffusion culturelle de haut niveau avec des émissions "grand public" de vulgarisation des grandes oeuvres littéraires, scientifiques, artistiques, historiques... L'imagination était au pouvoir il y a quarante ans pour nous programmer le "grand échiquier" ou "l'affaire Dreyfus". Pourquoi ne renouerait-on pas avec l'esprit pionnier de cette époque-là et inventer une télé publique du XXIème siècle.
Mais est-ce que l'opposition admettra enfin une fois, que, dans son rôle, il y a aussi l'obligation de dire qu'une idée n'est pas fondamentalement mauvaise quand elle ne vient pas d'elle ? La critique, c'est bien, la critique abusive perd rapidement de son crédit.
j'ai cru voir un petit article en début de semaine annonçant un sondage à 52-48 qu'en est il? est ce pour bientot? ou est ce une mauvaise lecture du 58-42 de cette semaine?
Rédigé par : alain vrimeur | 28 février 2008 à 22:59