HISTOIRE
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MAIS A QUOI DONC SERT BECHU ?

Bechu ministre

 

Le fringant maire d’Angers nous avait habitués à plus de brio.

Celui dont il  était courant d’entendre dire qu’il a deux cerveaux, tant son acuité intellectuelle impressionnait, paraît aujourd’hui bien pâlichon dans ses fonctions de Ministre de la « Transition écologique ». Le  moins qu’on puisse dire c’est que pour  l’instant, ses déclarations ne cassent pas trois pattes à un canard et que ses rares propositions depuis l’été dernier se gardent bien de sortir des sentiers battus. Evidemment, on n’attendait pas de lui qu’il s’empare des thèmes des Verts avec la radicalité d’une Sandrine Rousseau, qui puent plus l’idéologie woko-marxiste que la défense de la planète, et qui n’entrent pas dans son logiciel de pensée. A  sa décharge, il a hérité d’un Ministère amputé de la très stratégique « transition énergétique » confiée à Agnès Pannier Runacher, et c’est d’abord la Première ministre, directement chargée de la « planification écologique », qui fixe le cap, ce qui finalement lui laisse peu de marge de manœuvre et un espace où il reste  peu de grain médiatique à moudre. Néanmoins, même si le ministre aime s’appuyer sur son bilan à Angers pour convaincre ses interlocuteurs qu’il n’est pas devenu sensible aux questions environnementales sur le tard, pour  l’instant, on le sent en mal d’inspiration.

Béchu sans idées, c’est impossible. 

Je ne vois que deux explications à sa relative discrétion  depuis sa  nomination.  La  première, c’est une absence de marge de manœuvre : coincé entre les positions dogmatiques des écolos et un axe gouvernemental qui s’en inspire, il fait le  dos rond pour ne pas  mettre en œuvre une politique qui lui est dictée et pour laquelle il ne partage peut-être pas les fondamentaux. En témoigne sa sortie sur la « génération climat » très radicale : «  Elle est utile au débat public, car elle contrebalance ceux qui se fichent de l’écologie. Mais je dis aussi qu’une société est riche de toutes ses composantes. Je trouve indécent le “bashing” des anciens et des “boomers”  ». Les boomers dont je suis l’en remercie car effectivement, la  radicalité de ces commandos d’activistes les exaspère, et peut-être bien,  lui aussi. La seconde explication tient dans le  parcours de Christophe Béchu : c’est un « libéral » et un « pragmatique » et je ne serais pas étonné qu’il ait un penchant pour l’écologie « non punitive », dans le droit  fil des  politiques de « défense de l’environnement », comme  on les définissait naguère, conception peu compatible avec les développements contemporains et les errements sur les causes du réchauffement climatique. Il doit avoir peu d’intérêt pour la « décroissance » et la création d’un « crime d’écocide ». Comme exprimer ses vraies convictions ne serait pas audible dans le cadre du gouvernement  actuel, il doit préférer se taire et avancer prudemment.  

Alors qu’est-il donc allé faire dans cette galère ?

Il voulait être ministre, ça on le sait depuis  longtemps. S’il a accepté ce ministère, c’est probablement en désespoir de cause. Il aurait été plus utile ailleurs, à  n’en pas douter,   aux collectivités  territoriales ou aux Transports,  par exemple.  Mais comme le temps passait et que l’avenir est incertain,  surtout avec une France imprévisible, il a peut-être préféré « tenir ». Il se retrouve avec un Ministère réputé compliqué pour lequel les obscurantistes verts ne lui accorderont aucune légitimité. Il risque d’y ternir son image « d’homme efficace » qui a fait sa réputation à Angers  où il a littéralement transformé la ville et rénové la voirie. Il pourrait se retrouver piégé par un portefeuille qui ne permet guère la nuance face à des postures radicales qui ne lui correspondent pas et veulent imposer un « tout ou rien », et quoi qu’il fasse accusé du « rien ». Dénoncé comme « illégitime » dès sa nomination, il aura beau faire, ça ne sera jamais assez. C’est l’échec assuré.

Il y aurait pourtant à faire. 

Et d’abord, ouvrir lucidement le débat sur la part anthropique de l’Homme dans le réchauffement climatique, afin de repositionner une véritable écologie d’adaptation au climat  en s’appuyant sur la recherche scientifique et l’innovation qui suppose la croissance pour les financer. Ensuite de tirer au clair les  vraies causes du réchauffement, à rechercher dans la  complexité des  paramètres qui président aux changements, et dont les scientifiques ne maîtrisent pas toutes les données. Enfin, de vérifier la véracité des graves accusations de manipulation des opinions par des savants, les rapporteurs du Giec et  les médias, énoncées par Steven Koonin dans son livre : « Climat, la  part d’incertitude ». On comprend que si les émissions de CO2 ne sont  pas la principale cause dans le processus de réchauffement, cela change beaucoup de choses  dans les décisions politiques à  prendre  à court, moyen et long terme. La  situation politique actuelle est trop fragile pour qu’il puisse se  permettre une telle démarche qui serait aussitôt jugée « climatosceptique » et « insupportable » par le tribunal  médiatique.  

Il rêverait de revenir aux commandes de sa bonne ville  d’Angers que je n’en serais pas surpris. Encore faudra-t-il que son image ne soit pas trop ternie et que l’intérimaire de service n’ait pas fait trop de bêtises. On se doute qu’il surveille ce qu’il fait comme le lait sur le feu. J'en connais un au moins qui ne serait pas mécontent qu'il se plante en pensant à 2027...

 


ZOOM SUR LA CHINE

 

Chine grande muraille

Le déclin démographique.

Entre la fin 2021 et la fin 2022, la Chine a compté 850 000 habitants en moins : c’est  une baisse massive. Cela n'était jamais arrivé depuis la Grande Famine en 1961 sous Mao. La population dépasse encore les 1,4 milliard d'habitants, mais plus pour longtemps. Avec « seulement » 9,56 millions de naissances contre 10,62 millions l'année dernière, le  pays  enregistre le chiffre le plus bas depuis 1950. Et avec 10.41 millions de décès, le solde négatif est plus important que celui qui était anticipé. En 2023 avec la vague de décès COVID, cela ne risque pas de s'améliorer. Il était prévu que la Chine atteindrait son pic de population en 2030. C'est venu beaucoup plus tôt. Le Bureau national chinois des statistiques avance les explications suivantes : les couples veulent moins faire d'enfants pour des raisons matérielles, les mariages et les premières grossesses ont lieu de plus en plus tard, et le nombre de femmes en âge d'avoir un enfant est en baisse. Ces raisons ne sont pas spécifiques à la Chine mais elles y sont amplifiées. L’empire du milieu suit, en accéléré, la voie du Japon et de la Corée du Sud qui détient le taux de fécondité le plus bas du monde, en dessous de 0,80 alors que le taux nécessaire au renouvellement d'une population doit être supérieur à 2, comme l’on sait.

Les conséquences.

Pour la Chine, c’est évidemment moins de chance de devenir la première puissance économique mondiale. Le déclin démographique, nous sommes bien placés pour le savoir,  c’est une pression à la baisse sur la croissance et l'inflation (exemple, le Japon), et un déséquilibre massif du système des retraites (mais les Chinois n'auront pas de grève quand ils vont mettre l'âge de départ à la retraite à 75 ans). D’autre part, c’est l'Inde cette année qui devient le pays le plus peuplé. C’est un séisme our la Chine et de façon générale, l'évolution de la démographie dans le monde est un séisme pour l'économie mondiale.

Chute de la croissance.

C’est l’autre mauvaise nouvelle pour la Chine : seulement 3% de croissance en 2022, contre 8,1% en 2021. Si on met à part l'année 2020 et sa croissance de 2,2% du fait du Covid, il faut remonter à 1976, année de la mort de Mao, pour retrouver un taux de croissance aussi bas. Toutes les questions portent maintenant sur la reprise de la croissance avec la levée des restrictions Covid. A ce sujet, les prévisionnistes sont dans le brouillard. On  peut néanmoins espérer une reprise très massive une fois passée la vague actuelle de décès et d'infections. Pour les raisons habituelles : le confinement a conduit à une accumulation de l’épargne qui va faire exploser la consommation et, l’immunité collective étant atteinte, la machine économique chinoise va se remettre à tourner à  plein régime. A  titre d’exemple, La Chine est en train d'écraser le marché automobile. Son avance sur les véhicules électriques et la naïveté de l'Europe dans ce domaine vont lui permettre d'accélérer sa conquête. Elle vient de dépasser l'Allemagne et est devenue le deuxième exportateur mondial de voitures. Le Japon, premier exportateur encore, est dans sa ligne de mire. La Chine va déferler sur une Europe qui veut se convertir à marche forcée à l'électrique sans laisser le temps à ses constructeurs européens de s'adapter. L'Europe est une passoire automobile et la Chine va en profiter. Voilà un dossier qui donne du grain à  moudre à Thierry Breton, notre  Commissaire européen, qui a déjà tiré la sonnette d’alarme.

 


BREXIT : LE MAUVAIS CHOIX DU ROYAUME-UNI

Brexit_scenario_catastrophe

 

Voilà deux ans que le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne.

La pandémie du Covid et sa gestion erratique par Bojo a brouillé les cartes pendant ces deux années, ne permettant pas de faire la part des choses de l’impact économique dû à l’une ou à l’autre. Aujourd’hui c’est clair : notre voisin d’outre Manche est loin de récolter les bénéfices escomptés de la liberté britannique retrouvée et  les mécomptes s’accumulent. Le  Brexit a un réel impact économique qui vient s’ajouter aux difficultés engendrées par les séquelles de la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine. Le rapport récent des chambres de commerce britanniques vient le  confirmer.

Les  inconvénients s’accumulent.

Ainsi, les PME britanniques sont confrontées à des  problèmes structurels et  non plus temporaires, causés par la rupture  avec l’UE. Plus de trois quarts des entreprises commerçant avec le continent (77%) estiment que l’accord actuel ne les aide pas du tout à augmenter leurs ventes ou à développer leurs activités. Au contraire, plus de la moitié d’entre elles peinent à s’y retrouver dans les nouvelles règles. Le marché unique avait bien des avantages aujourd’hui perdus. Aujourd’hui, la frontière est un frein réel aux échanges. Le refus de Bojo d’un accord à la Suisse et son comportement de « flibustier » à l’époque, se paie aujourd’hui. Les chefs d’entreprises aimeraient en effet éliminer les contrôles sur les produits végétaux et animaux. Ils voudraient aussi un nouveau deal à la norvégienne pour réduire les complexités liées à la TVA sur les importations de faible valeur, et une reconnaissance unilatérale des normes européennes en matière de produits industriels et électroniques.

Les  échanges souffrent.

D’autre part, de l’autre côté de la Manche, on constate que la sortie de l’UE a fait grimper le prix des produits importés, a freiné les investissements des entreprises et nui au commerce. Selon le Centre for European Reform, le  Brexit aurait réduit le PIB de la Grande-Bretagne de 5,5%. Les investissements ont baissé de 11% et le commerce des marchandises de 7%. Sur un an, ce seraient 40 milliards de livres de recettes fiscales perdues pour le gouvernement. Evidemment,  ce trou a dû être comblé par une hausse des impôts : un budget de rigueur concocté en urgence par le chancelier de l’Échiquier Jeremy Hunt avec 30 milliards de  livres de baisse de dépenses et 25 milliards de hausses d’impôts. Le Brexit a bien créé un choc économique qui devrait se traduire sur le long terme par une baisse de 4% du PIB.

Une liberté vide.

Des inconvénients qui sont loin d’être compensés par la liberté retrouvée. Pour l’instant c’est l’impact négatif sur les échanges commerciaux du pays qui l’emporte, en les ralentissant bien plus rapidement que dans le reste du monde. Si Rishi Sunak, le Premier Ministre s’entête à répéter que le Brexit «peut apporter et apporte déjà d’importants bénéfices et opportunités pour le pays», ses déclarations cachent mal les fortes déceptions sur le plan international. La réalité c’est que la moisson d’accords de libre-échange que les Britanniques étaient censés faire à travers le monde est pour le moment plutôt maigre. Même le grand accord rêvé avec les États-Unis ne semble pas devoir aboutir dans un avenir proche. Alors, il reste une maigre victoire dont les députés conservateurs font grand cas : l’augmentation des quotas des pêcheurs - 30.000 tonnes - grâce à la souveraineté retrouvée sur les eaux britanniques.

Le doute et le bon sens.

Et logiquement, le doute s’est installé dans l’opinion et ne cesse de grandir. 56% des Britanniques estiment désormais que le Brexit était une erreur, contre 32% seulement pensant que c’était le bon choix. Une évolution qui complique l’action du Premier Ministre, partisan convaincu du divorce,  face aux tentations séparatrices de l’Ecosse et au moment où son gouver­nement travaille « d’arrache-pied » pour trouver une issue aux négociations avec l’UE à propos des dispositions commerciales post-Brexit en Irlande du Nord, évidemment intenables en l’état. Rishi Sunak semble avoir la volonté d’améliorer la relation avec les Européens, en se montrant plus pragmatique. Mais malgré le temps qui a passé, les esprits continuent à vite s’enflammer sur le sujet. Suspecté de vouloir adoucir la rupture avec l’UE, un article du Sunday Times a mis le feu aux poudres, en affirmant que des membres du gouvernement projetaient de « mettre la Grande-Bretagne sur la voie d’une relation similaire à celle de la Suisse avec l’Union européenne ». Les Brexiters durs ont immédiatement crié à la trahison, et le Premier Ministre a dû démentir et répéter sa foi dans le Brexit. Pour simplifier la situation, l’Administration Biden accentue sa pression qu’un accord soit trouvé avec l’UE à propos des dispositions commerciales post-Brexit en Irlande du Nord. A cet effet, un descendant de la dynastie Kennedy a été nommé comme émissaire spécial pour l’Irlande du Nord. Washington aimerait qu’un accord sur le « protocole nord-irlandais » intervienne avant le printemps et le 25e anniversaire de l’accord du Vendredi saint, qui, en 1998, a mis fin à trois décennies de conflit.

Nos voisins grands bretons devront bien s’y résoudre : il faudra bien qu’ils trouvent le moyen de rétablir des relations assouplies avec l’Union. C’est une question de bon sens. On ne tourne pas le dos impunément à un marché de 400 millions de consommateurs situé, qui plus est, à quelques encablures de ses côtes. A  moins qu’ils préfèrent continuer à végéter… Finalement être dans l’Union n’est pas si inconfortable que ça et offre bien des avantages !

 

 


ET MAINTENANT ?

Manif 19 janvier

 

Rendez-vous au 31… pas du mois d’août, non, janvier. Il y avait du monde dans les rues hier,  mais c’était tout sauf inattendu, dès lors qu’il s’agit de réformer le financement des retraites. Comme les fois précédentes, les éternels protestataires se mobilisent.  Un peu plus, un peu moins, ça ne change pas l’obligation incontournable de procéder aux ajustements nécessaires si l’on veut garantir la pérennité du système par répartition. Comme toujours, quand il y a un problème, syndicats et partis de gauche  proposent comme solution de venir à la manif’. Soit, manifestez !  Les chiens aboient, la caravane passe.

C’est bien pour ça que selon un sondage, 80% des Français considèrent que  la réforme sera votée et s’appliquera, comme les fois précédentes,  même  s’ils ne l’approuvent pas. Au fond d’eux-mêmes ils savent bien qu’il n’y a pas d’autre solution. Cela me rappelle la cuillère d’huile de foie de morue : il fallait bien l’avaler pour aller  mieux. Et le gouvernement aurait bien tort de céder. 1 million de manifestants sur 30 millions d’actifs, et  encore, ceux qui étaient dans la rue ce sont les abonnés  aux défilés contestataires : fonctionnaires, agents des services publics, qui n’ont rien à craindre et d’ailleurs sont très peu exposés.

Le parcours de la réforme est tout tracé.

Son adoption au Parlement est quasi certaine… Le gouvernement, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, devrait pouvoir compter sur les voix de la plupart des députés LR. La majorité au Sénat étant à droite, le texte devrait également y passer sans difficulté. Le débat parlementaire s’annonce agité, mais il ne pourra pas être entravé par la multiplication des amendements, car il sera limité à 50 jours. D’autant plus que cette réforme n’a rien de révolutionnaire ni d’extraordinaire… Pour une raison ou pour une autre - pénibilité, carrières longues… - le passage à 64 ans épargnera 40 % des Français. Et pour la première fois, elle tient compte des petites retraites, qu’elle revalorise. La potion aurait dû être plus amère mais, comme en 2010, le gouvernement a préféré temporiser sur le recul de l’âge de départ.

Idées fausses et faux problème.

En attendant, il va falloir s’employer à combattre toutes les idées fausses que les opposants font circuler pour tromper les Français, comme celle selon laquelle 25% des plus pauvres meurent avant 65 ans ou encore que les retraités les plus riches devraient être mis à contribution. A ce sujet, le gouvernement serait bien inspiré de ne pas écouter les hurluberlus de Terra Nova.  D’autant plus que La gauche et l’extrême-droite, alliées de circonstance, reconstituent un dossier qui a nourri bien des rancœurs, sur ces retraités qui vivent mieux que les actifs et dont la fortune personnelle est plus élevée. On s’étonne de ce que, après quarante ans de travail, un retraité ait accumulé plus de richesses qu’un jeune homme frais émoulu de l’école. Ce retraité, on l’a ponctionné plusieurs fois dans sa vie : il n’a pu recevoir un salaire sans en payer une forte fraction en cotisations et impôts sur le revenu ; quand il a épargné pour se préparer une retraite plus confortable, il a encore payé des impôts ; quand, enfin retraité, il a retiré une partie de son épargne pour améliorer le plat du jour, il a payé de nouveau. Il faut croire que La créativité fiscale amollit les esprits. Le pire  c’est que cette nouvelle ponction après celle de l’augmentation de la CSG  serait une injustice qui ne réglerait  en rien l’impasse financière du système par répartition.

Le projet du gouvernement prévoit des changements qui ne coûtent rien, qui n’augmentent les taxes d’aucun citoyen et qui feront entrer dans les caisses des sommes considérables. À force de présenter le projet gouvernemental comme un épouvantail, on conçoit, au nom d’une idéologie qui a déjà fait des ravages, une sorte de lissage des revenus.  La France de  M.  Mélenchon et de Mme Le Pen, c’est celle de la pauvreté généralisée. Non, merci. 

Revenons au bon sens.

La réforme  propose que les Français, qui ne sont pas accablés par les 35 heures, travaillent un peu plus pour accéder à une pension décente, parce que le travail est la source de la prospérité. Ce n’est quand même pas compliqué. 

 


CLIMAT : QUAND LES FAITS DEMENTENT LES PROJECTIONS …

Climat  la  part d'incertitude

 

Je ne pensais pas qu’on nous mentait à ce point-là !

Les écolos nous racontent des balivernes sur le réchauffement climatique, on le sait depuis longtemps. Ils le font par idéologie et ont décidé une fois pour toutes, parce que ça les arrange, que les  activités humaines en sont les principales causes par les rejets de CO2 et autres gaz à effet de serre. Ce qu’ils visent c’est l’économie libérale et sa logique de croissance. La  surprise, c’est qu’ils ne sont pas les seuls. Le livre de Steven KOONIN, « Climat, la part  d’incertitude » est édifiant. Physicien éminent, l’ex-secrétaire d’État chargé du climat de Barack Obama accuse certains de ses pairs, mais aussi les politiques et les médias, de surfer sur les angoisses de l’opinion au mépris de la rigueur scientifique. Il s’est plongé avec des collègues tout aussi capés que lui dans les données les plus récentes sur le réchauffement climatique, et notamment le dernier rapport du GIEC, et y découvre des « faiblesses cruciales » qui l’amènent à affirmer que « nos connaissances scientifiques ne sont pas suffisantes pour faire des projections utiles sur la façon dont le climat changera au cours des prochaines décennies, et encore moins pour savoir l’effet que nos actions auront sur lui ».

« Climat, la part d’incertitude »  est un plaidoyer pour l’ «intégrité ».

Intégrité des scientifiques, d’abord : Steve Koonin ne cache pas son peu d’estime pour ceux de ses pairs qui soutiennent « qu’une information légèrement manipulée n’est pas gênante si cela peut contribuer à “sauver la planète”». Dans une langue très claire, il démontre que « les résultats de la multitude de modèles climatiques ne coïncident pas, voire se contredisent entre eux et avec de nombreux types d’observations ».

Intégrité de certains dirigeants d’organismes internationaux, ensuite, comme ceux de l’Organisation mondiale de la santé, dont il donne un exemple de « désinformation éhontée » l’affirmation selon laquelle la pollution de l’air à l’intérieur des habitations dans les pays pauvres résulterait du changement climatique. « On y fait la cuisine au feu de bois ou en brûlant des déjections animales ou des déchets agricoles », rappelle-t-il. Le problème résulte donc de la pauvreté et pas du réchauffement du climat.

Il n’épargne pas non plus les journalistes - le catastrophisme fait vendre. Bref, selon lui, « les médias, les hommes politiques et souvent les rapports d’évaluation eux-mêmes déforment sans vergogne ce que dit la science concernant le climat et les catastrophes. Ceci met en cause les scientifiques qui rédigent les rapports et les révisent avec trop de désinvolture, les journalistes qui les répètent sans le moindre esprit critique, les rédacteurs en chef qui laissent faire, les militants et leurs organisations qui jettent de l’huile sur le feu et les experts dont le silence public cautionne l’imposture ».

Alors, climatosceptique ?

Ce serait trop facile ! La publication du livre de Steven Koonin a, logiquement, suscité un tollé chez tous ceux qu’il accuse d’imposture. Pas de chance pour ses détracteurs, ils ne peuvent pas lui coller l’étiquette infamante de «  climatosceptique », puisqu’il écrit en toutes lettres : « Il est hors de doute que nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier le CO2, contribuent au réchauffement planétaire.» Il reconnaît même qu’« en contribuant au réchauffement climatique, nous avons contribué à la hausse du niveau de la mer ». Mais il ajoute, schémas à l’appui, qu’il n’y a « guère de preuves que cette contribution a été ou sera significative et encore moins désastreuse ». Tout simplement, la mécanique climatique est tellement complexe, qu’aucun de nos « modèles » ne  permet d’établir ni de mesurer la  part humaine. Et il explique pourquoi l’objectif de la suppression totale des émissions de gaz à effet de serre, prôné par les partisans de la décroissance, n’est ni justifiée ni tenable socialement. Pour le coup, il n’y a pas de « part d’incertitude » dans le projet décroissant, il sera néfaste !

Quelques zooms :

Il ne faut  pas confondre événements météorologiques et climat, constat du temps que nous observons au jour le jour et ce qui se mesure sur le temps long. Ainsi :

.  Les  activités humaines n’ont pas eu d’impact détectable sur les ouragans au cours du siècle passé.

. La calotte glaciaire du Groenland ne diminue pas plus vite aujourd’hui qu’il y a quatre-vingts ans.

. De puissantes forces naturelles impactent le climat et la question n’est pas de savoir si le globe s’est réchauffé récemment, mais plutôt de savoir dans quelle mesure ce réchauffement est causé par les hommes.

. Les influences humaines ne représentent aujourd’hui que 1% de l’énergie qui circule dans le système climatique. Elles sont donc  modestes.

. Il est hors de doute que nos émissions de gaz à effet de serre contribuent au réchauffement planétaire. Mais les influences humaines sont difficiles à distinguer des autres aspects du système climatique. Ainsi dans le rapport du GIEC, les résultats présentés sont des modèles « moyens » dont les éléments sont en désaccord complet. Autre point crucial : l’incapacité des modèles à reproduire le passé. Cela érode la confiance que l’on peut accorder à leurs projections du climat de l’avenir. La modélisation climatique laisse donc gravement à désirer.

. Les présentateurs de la  météo se sont mués en experts du climat pour pointer du doigt les influences humaines comme cause des vagues de chaleur, sécheresses, inondations, incendies, tempêtes  … toujours « sans précédents » !  Ce n’est pas ce que nous dit la science. Les observations effectuées sur un siècle entier indiquent que la plupart des événements météorologiques « extrêmes » ne révèlent aucun changement significatif. Aucune tendance à long terme pouvant être attribuée à des influences humaines. C’est le cas, notamment des cyclones et des ouragans. Les citer comme un exemple des ravages du changement climatique provoqué par les activités humaines est, au mieux  peu convaincant, et, au pire, carrément malhonnête !

.  Non, il n’y a pas de changement rapide en matière de précipitations.

. Non, la  mer ne va pas nous submerger. Le niveau des océans continue de monter, comme il  le fait depuis 20 000 ans, avec ses variabilités cycliques.

Il est clair que les médias, les hommes politiques et souvent les rapports d’évaluation eux-mêmes déforment sans vergogne ce que dit la science concernant le climat et les catastrophes. Ceci met en cause les scientifiques qui rédigent les rapports, les  journalistes qui les répètent sans le  moindre esprit critique, les militants et leurs organisations qui jettent de l’huile sur le feu et les experts dont le silence public cautionne l’imposture. La répétition constante de ces mensonges sur le climat les transforme en « vérités » acceptées. Et gare à ceux qui oseraient les contredire !

Ceux qui nous prédisent des températures de 45° et plus en été à l’horizon 2040 auront l’air malin si le petit âge glaciaire prédit par la NASA se déclenche en 2035. Mais je ne serai peut-être plus là pour les narguer, et eux non plus, probablement.

La lecture est parfois ardue, c’est vraiment scientifique, mais le  livre reste très accessible et j’y ai trouvé plein de réponses à mes doutes. Sur le climat, et compte tenu de la part d’incertitude établie, il est urgent d’ouvrir le débat et de n’en pas  laisser le  monopole aux idéologues, aux menteurs et aux demi-habiles qui nous gouvernent.

 Climat, la part d'incertitude, Steven E. Koonin, L'Artilleur.


PASSAGE OBLIGATOIRE, QU’ON LE VEUILLE OU NON !

Retraites 3

 

Commençons par deux vérités : d’abord, bosser moins et moins longtemps c’est un choix, mais c’est celui de l’appauvrissement ; ensuite nous allons vers toujours  moins d’actifs et toujours  plus de retraités. Une fois qu’on a dit ça, on comprend que l’équation du financement des retraites est simplissime.

Il  ne fallait pas reculer l’âge de départ.

Depuis quarante ans  nous sommes confrontés à cette évidence, surtout depuis que Mitterrand à décrété la retraite à 60 ans sans s’assurer du coût de cette décision démagogique et de son financement. Déjà Michel Rocard  en avait fait le constat et soulignait que la conséquence inéluctable du vieillissement démographique pour  le système de retraites par répartition serait un déficit grossissant qui pourrait le mettre en péril. Et depuis, tous les dix ans, les gouvernements de gauche comme de droite ont mis à l’ordre du jour une actualisation du financement en actionnant les trois paramètres dont  on dispose : allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge de départ et hausse  des cotisations. Chemin faisant, ces leviers se sont amenuisés, notamment celui des cotisations qui ont atteint un seuil difficile à franchir : avec un taux de 28%, c’est déjà l’un des  plus élevés d’Europe, face  à un accroissement du nombre d’ayant droit, conséquence du « baby boom »,  une diminution  du nombre des cotisants du fait de la  baisse du taux de natalité (1,7 pour 1) et une durée de  versement  des pensions plus longue avec l’allongement de la durée de la vie  (80 ans en moyenne).

L’ignorance surinformée.

Quand  je découvre que 60% des Français sont contre la réforme proposée qui est pourtant déjà insuffisante au départ, je me frotte les yeux. Faut-il que l’argent  magique du « quoi qu’il en coûte »  les ait anesthésiés à ce point qu’ils  ne voient pas l’évidence ? La France vieillit et  ne fait plus assez  d’enfants depuis  longtemps, mais les Français ne veulent pas l’admettre. A leur décharge, tous les débats sur le financement qu’on leur propose sont d’une extrême confusion et l’argument principal  « on vit plus  longtemps, il faut travailler plus longtemps » fait l’objet de  négations, de procrastinations, de querelles compliquées de chiffres, de courbes  que nous  livrent des experts et des économistes… toute cette  flopée de demi-habiles prompts à encombrer les plateaux avec leurs arguties comme pendant la crise sanitaire. La  conséquence, c’est  la déconnection de nos concitoyens  avec  la réalité, ils préfèrent se cacher les yeux ou se boucher les oreilles.

La démographie oubliée.

C’est la grande absente de la réforme présentée  par  Elisabeth Borne. C’est  un incroyable  impensé. Pourtant la  question démographique est centrale pour penser le système de retraite par répartition qui est fondé sur une solidarité intergénérationnelle qui se conjugue au présent immédiat. Car les cotisations d’aujourd’hui servent à payer les pensions d’aujourd’hui.  Autrement dit, si l’on tient au système par répartition rappelons que les actifs paient les retraites de leurs parents  parce qu’ils sont assurés que leurs enfants paieront pour eux. Encore faut-il qu’ils en aient ! C’est l’oubli de la démographie qui a mis notre système  en danger ; la  politique familiale avait été fragilisée ces  dernières décennies, mais les coups les plus sévères ont été portés sous François Hollande et Emmanuel Macron. Si l’on veut garder notre système de retraite, il faut restaurer une politique familiale en tant que politique destinée à favoriser la  natalité alors qu’elle est devenue une politique d’aide sociale destinée aux  plus fragiles, à cause d’une vision  progressiste qui ne sait pas voir autre chose qu’une société d’individus. De ce fait, la réforme proposée veut donner  l’illusion d’agir sur le fond mais finalement n’achète qu’un peu de répit.

La démagogie et la surenchère syndicale et politicienne.

Dans le concours des lapins crétins  qui s’opposent à la réforme, je ne sais qui remportera la  palme entre les partisans de Mélenchon et ceux de Le Pen. La trajectoire financière montre en effet que le financement sera dans le rouge au cours des vingt cinq prochaines années, quelles que soient les conventions de calcul et hypothèses retenues. On peut affirmer avec précision que les déficits cumulés à partir de 2022 atteindront en 2050 entre 11% et 16% du PIB selon les scénarios, soit entre 700 et 1 000 milliards d’euros. Ne rien faire empêchera de payer des pensions décentes aux futurs retraités. Que Mélenchon et Le Pen disent clairement qu’ils font le choix de la pauvreté !  Déjà, ce que propose le gouvernement ne permettra de dégager que 14 à 16 milliards d’euros à l’horizon 2030, alors que les déficits prévus tournent autour de 20 milliards,  sans compter les 30 milliards des pensions publiques à la charge de l’Etat. Non seulement les syndicats et  les  populistes jouent un jeu irresponsable, car il n’est pas  possible qu’ils ne sachent pas la réalité, mais en empêchant un rétablissement pérenne de la trajectoire du financement, ils nous condamnent à revenir à la charge à  nouveau dans moins de dix ans.

La mesure d’âge est  fondamentale.

Le  gouvernement ne peut agir que sur trois leviers : relever l’âge, augmenter les cotisations, baisser  les pensions. Augmenter les cotisations n’est plus possible, on l’a vu ; baisser les pensions c’est déjà fait depuis dix ans avec le gel des augmentations ;  reste le recul de l’âge de départ. Cette dernière mesure est la plus efficace  et peut s’accompagner de l’allongement de la durée de cotisation. En travaillant tous collectivement un peu plus, les Français peuvent créer de la richesse pour financer leur système social. 65 ans aurait été la bonne décision qui permettait de sortir de la  nasse par le haut, de réaliser les économies nécessaires à l’équilibre  à l’horizon 2050, de faire baisser la pression des taux sur la dette française, de mettre la France au diapason des autres pays européens en matière d’âge de départ, tout en garantissant le niveau des pensions. Rappelons qu’à la suite de la réforme de 2010 sous Sarkozy, le taux d’emploi des seniors  est passé de 39,7% à 56%  aujourd’hui ;  L’idée que relever l’âge de départ met plus de seniors au chômage est fallacieuse. Quant aux carrières longues le système  de retraite anticipée est déjà en place.

Agir  pour les jeunes génération, c’est faire en sorte que celles-ci aient confiance en l’avenir. Les ajustements paramétriques périodiques, qui génèrent tant d’oppositions, ne sont pas propices à créer ce climat. C’est pourquoi, il faudrait aller au-delà  en instaurant un étage de retraite par  capitalisation, tout en conservant le socle par répartition. De nombreux dispositifs vertueux sont possibles et d’ailleurs ils existent dans une  partie de la fonction publique.  Ce serait un bon  moyen d’alléger le fardeau de l’Etat tout en garantissant des  pensions pérennes avec un taux de remplacement acceptable. Cette approche permettrait d’améliorer le niveau de vie des futurs retraités, de réduire la dette  publique et de responsabiliser  les actifs par leurs investissements.

Avant les grèves et les journées de protestation, posez-vous la question : pourquoi une catégorie de Français aurait-elle le droit éternellement à des régimes spéciaux ? Serait-ce parce que ceux-là s’arrogent le droit de  bloquer le pays ?  …

 


LA SCIENCE EXISTE ENCORE !

Tryphon étoile

 

Oui, la  science existe encore et c’est notre meilleure antidote contre tous les obscurantismes qui la confondent avec les croyances et les idéologies. L’année 2022 nous a apporté  quelques belles avancées de la connaissance et des progrès qui apportent à l’être humain la dose d’espoir qui permet d’envisager l’avenir autrement que sous l’angle dramatisé et inutilement anxiogène du réchauffement climatique propagé par les écolos et le GIEC.

Les exploits de James Webb.

Le télescope spatial américain envoyé par une fusée Ariane 5 en décembre 2021 nous  a envoyé des images époustouflantes du fond de l’univers. Cet observatoire astronomique, le  plus grand et le plus ambitieux jamais envoyé dans l’espace, a coûté 10 milliards de dollars. En observant les galaxies dans les ondes infrarouges avec une  sensibilité et une précision sans équivalente, le James Webb réalise des clichés qui sont à la  fois un magnifique spectacle pour les  béotiens et le support d’innombrables découvertes pour les astronomes. On a ainsi pu découvrir de spectaculaires nébuleuses dans lesquelles  naissent les étoiles, des galaxies hyperlointaines nées peu après  le « big-bang », des exoplanètes… L’Homme continue d’apprendre.

On a dévié un astéroïde.

Un  peu comme  « on a marché sur la Lune », en septembre  dernier la  sonde américaine Dart (fléchette), a percuté un astéroïde pour le dévier de sa  trajectoire. Dimorphos, 170 m de diamètre, ne présentait aucun risque pour la Terre,  mais  il  s’agissait  d’un exercice pour évaluer notre capacité à réaliser une telle manœuvre. L’impacteur cinétique de plus de 500 kg qui arrivait lancé  à 22 500 km/h a percuté  sa cible à plusieurs milliers de km d’altitude et  l’opération s’est révélée très efficace. Pour une véritable mission de défense planétaire avec un astéroïde qui menacerait de s’écraser sur notre planète, il faudrait réaliser la collision  plusieurs  mois à l’avance afin que  la déviation soit suffisante pour éviter une catastrophe.

2 millions d’années  plus tôt.

Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à identifier de l’ADN d’animaux, de plantes et de microbes datant d’environ 2 millions d’années, en prélevant des échantillons de sédiments dans le pergélisol de l’extrême nord du Groenland. Des mastodontes, rennes, lièvres, lemmings et oies, peuplant des forêts de peupliers, de bouleaux et de thuyas… Les scientifiques ont reconstitué tout l’écosystème de cette région du globe qui connaissait alors des températures bien plus douces qu’aujourd’hui… Tiens, tiens, le  climat aurait donc déjà changé ?

Vous pourrez demander la  Lune.

Avec Artémis, la Nasa reprend le chemin de la Lune. 50 ans après, une capsule Orion a été envoyée autour de notre satellite naturel. Cette fois, le  vaisseau Orion a fait le voyage en mode automatique avec de simples mannequins à bord, et tout s’est parfaitement bien passé. Des  astronautes seront du voyage autour de la Lune lors de la prochaine mission  Artémis 2, prévue en mai 2024. Pour l’agence spatiale européenne, qui fournissait le module de service de la capsule, apportant énergie et propulsion, le succès est total et ouvre la porte à  l’envoi dans les prochaines années d’un astronaute européen autour de la Lune. Si  tout va bien le premier alunissage d’une femme astronaute américaine est prévu en 2025.

InSight.

Après 4  années sur Mars, la  mission InSight est  un formidable succès. Le sismomètre français emporté par la Nasa, a révolutionné notre connaissance de l’intérieur de la planète rouge (cocorico). Un des grands succès est d’avoir réussi à enregistrer des secousses dues à des impacts  de météorites sur Mars, provoquant des cratères de plus de 130 m de diamètre à la surface, soit les plus gros cratères d’impact connus qui se sont formés durant les derniers siècles sur l’ensemble des planètes du système solaire. Pour faire court, cela a permis de perfectionner les  modèles de calcul sur la propagation des ondes dans la croûte et le manteau martiens. On a ainsi obtenu plus détail sur les couches inférieures de Mars, l’épaisseur de la croûte, la taille de son noyau… Enormément de progrès sur la connaissance de la planète.

En dehors de la conquête spatiale, il faudrait évoquer aussi la fusion nucléaire par  laser, réalisée par  les scientifiques américains du NIF, la greffe d’un cœur de cochon sur un malade qui a vécu deux mois, les progrès dans le traitement de la mucoviscidose, la puce informatique d’Elon Musk qui pourrait rendre la vue aux aveugles …  Loin du brouhaha et du tam-tam quotidien des réseaux sociaux et des médias continus qui ne s’intéressent qu’à l’écume des jours, l’intelligence est au travail et c’est  plutôt  rassurant, tellement notre époque semble montrer de notre espèce une image de bêtise et d’abrutissement.

Le génie humain n’a pas dit son dernier mot. Il est donc encore possible d’avoir foi dans l’avenir, si, si !

 


« PANTINE » ET COMPAGNIE …

Crétin

Petit tour d’horizon de l’état de notre société en ce début 2023.

Jusqu’où ira-t-on (laveur) …

L’année 2023 commence très fort niveau bêtise et je crains qu’on n’ait pas touché le fond. Comme si on n’avait pas assez de Sandrine Rousseau et de ses incongruités de féministe exacerbée. Voilà que la ville de PANTIN en région parisienne a décidé de féminiser son nom pendant un an afin de  « sensibiliser ses habitants à la  cause féminine ». Tchao Pantin, donc ! Avec une telle initiative, la cause de l’égalité femmes-hommes va  sûrement faire un grand bond.  Ce sont surtout les finances de la ville qui le sentiraient passer parce qu’il faudrait, pour  bien faire, remplacer les panneaux et tous les supports de communication. Prudent, l’édile se contentera d’un changement « symbolique » qui ne figurera pas dans les documents officiels. S’il y avait un Oscar de la connerie, nul doute que le  Kern qui officie comme maire pourrait concourir. J’ajoute que d’appartenir au PS n’est pas une excuse. D’ailleurs des habitants n’ont  pas hésité à trouver ça complètement stupide. De quoi aussi offusquer  la démocratie et un conseiller d’opposition de dénoncer une décision qui n’a pas été votée en conseil  municipal. Bref, s’il y a des progrès à réaliser  en matière d’égalité, la cause des femmes mérite mieux que ces coups de com’ débiles. En même temps, on apprend que le département de Seine-Saint-Denis  a décidé de rédiger son site internet en « écriture inclusive », pourtant décriée et même déconseillée par  l’Académie Française. Face  à ces offensives plus ou moins  wokistes et obscurantistes, faites comme moi, braves citoyens Séquano-Dionysiens, boycottez le site et faites savoir votre  mécontentement à ces élues et élus inconséquents !

Facebook contre CGT : 1-0

Il faut dire que l’année 2022 s’était terminée en beauté avec  une grève de la SNCF inédite obligeant  à l’annulation d’un TGV sur trois et mettant 200 000 passagers pris en otages sur le quai. Les   contrôleurs qui se considèrent comme les mal-aimés de la compagnie ferroviaire,  mécontents que les syndicats ne les suivent  pas, ont monté un collectif qui alimente une page facebook et se  sont passés des organisations syndicales  pourtant puissantes. Celles-ci, dépassées et pour ne pas rester en rade, ont déposé un  préavis de  grève sans pour autant appeler à l’arrêt de travail.  On admirera  l’hypocrisie.  De ce fait la grève des contrôleurs ne fut  pas illégale, privant la direction  de son  principal  recours. Ce collectif se montre plus maximaliste que les syndicats contestataires, expliquant que  les contrôleurs ne  veulent  pas se satisfaire des « miettes » qu’on  leur concède : les  miettes  en question consistent en une augmentation de la prime de travail de 600 euros brut par  an, dont une partie sera intégrée  au salaire à partir de 2024  sans oublier les augmentations de salaire proches de 12% octroyées en 2022-2023 à tous les cheminots… Voilà comment les « réseaux sociaux » peuvent nous pourrir la vie ! Face à cette brutalisation de la vie sociale qui permet la surenchère  de petites minorités, le  pouvoir politique ne peut pas rester indifférent et se contenter de prêches et de lamentations.  Il est  grand temps qu’il prenne les mesures qui s’imposent quitte à légiférer afin de rendre compatible le droit de  grève  avec tous les autres droits qui lui sont si souvent sacrifiés. Il va falloir aussi s’intéresser au rôle d’internet  afin d’en réglementer l’utilisation  et combattre les nombreux abus dont les réseaux sont les vecteurs.

Madame se meurt, madame est morte (la médecine)

Et pour se faire soigner, l’année commence comme la précédente s’est terminée : il ne faut surtout pas tomber malade. Triple épidémie, hôpital à la ramasse aux urgences saturées  et cerise sur le gâteau, médecins libéraux en grève. Prendre un simple rendez-vous relève de la galère. Le pays du « meilleur système  de santé au  monde » voit son accès aux soins partir en brioche. Après l’hôpital, c’est  la médecine de ville qui craque. La  situation n’est pas  meilleure aux urgences et au Samu qui parfois ne répond même plus. Si on ajoute aux grévistes, les généralistes en congé pendant les fêtes, on comprend que  toute la chaîne  médicale soit embolisée. Les  médecins libéraux se plaignent de la lourdeur de leurs tâches et des paperasses qu’on leur demande de plus en plus.  Ils veulent le doublement du prix de leur consultation, ce que  le gouvernement n’est  pas prêt à céder. J’ai le sentiment qu’on n’est pas  près d’en voir le bout.  Les  hospitaliers quittent l’hôpital, les déserts  médicaux s’étendent, l’augmentation du nombre des  médecins formés ne produira ses effets qu’à partir de … 2030. Bref, on a le temps de crever dix  fois ! Bah, il paraît qu’il est  toujours possible de se rabattre sur une « téléconsultation »… avec un robot au bout ?!

Vous avez dit « collector » …

Depuis ce premier janvier, les emballages jetables sont interdits pour la consommation sur place. L’écologie vient encore de frapper.  Mais ce qui est inattendu, c’est que les restaurants concernés, Mac Do et autres, qui ont mis  à disposition une « vaisselle » réutilisable, se voient  dévalisés par des clients pour le  moins indélicats. Chez l’étudiant et le bobo, ce  genre de gobelets et boites en  plastique est très tendance, les trouvant très « collectors ». Certains montent ainsi leur vaisselle à bon compte. Il est évident que ces vols coûtent beaucoup d’argent et limitent l’impact écologique puisqu’il faut que cette « vaisselle » soit utilisée plusieurs fois si l’on veut en limiter l’empreinte carbone. Ces vols sont suffisamment importants pour que le géant américain en appelle aux  pouvoirs publics pour l’aider à  mettre fin au phénomène de vols. Va-t-on procéder à des « fouilles  au corps » à la  sortie des enseignes au M  jaune ? En attendant, celui qui se frotte les mains, c’est le fournisseur de ces objets si prisés et pourtant de si peu de valeur….

Et… la  vie est belle !