C’est du destin de la France qu’il s’agit !
Et compte tenu de la situation, l’élection présidentielle de 2017 engage notre destin encore plus que lors des précédentes. C’est la dernière opportunité de confier les rênes à quelqu’un qui redressera le pays. Le pays se porte mal, quel que soit le côté où l’on se tourne : économique, financier, social, diplomatique … Redressement ou déclin inéluctable : cela dépend du choix que nous ferons le 23 avril !
J’étais au meeting de Poitiers : je n’ai jamais vu autant de gens aussi en colère contre les médias et déterminés à soutenir leur candidat. Les questions posées en leit-motiv par les équipes de journalistes sur place témoignent de la mauvaise foi à charge qu’ils véhiculent. Ils ont été bien reçus ! C’est un peuple de droite qui se révolte, pas seulement des militants ! Ces inquisiteurs qui enquêtent à charge feraient bien d’en prendre la mesure !
Nous avons droit à un vrai débat sur le fond !
A quoi assiste-t-on depuis la fin de la primaire de la droite du centre ? A un tir nourri de barrage de tout ce que notre pays compte de « castes qui touchent » contre le candidat qui défend le seul projet susceptible de remettre la France debout. Cela a d’abord été le procès de ses intentions en matière de réforme de la sécurité sociale. Quels excès et quelles outrances ! Pourtant le CAE, laboratoire d’idées rassemblant d’éminents économistes dans un structure sous la tutelle du Premier Ministre vient de diffuser une note qui préconise notamment, en matière de protection sociale, un « panier de soins solidaire », de couvrir les soins à 100% à partir d’un certain seuil, de clarifier les rôles respectifs des assurances de base et complémentaires, d’harmoniser les règles des 35 régimes actuels de retraite. Cela ne vous rappelle rien ? Si, évidemment, les propositions de François Fillon. Sauf que cette diffusion n’a ému personne, même pas Léa Salamé pour le remboursement de son rhume ! Bizarre !
Comme la bronca contre les réformes sociales n’était pas suffisante, on en est venu aux attaques personnelles, au déballage d’affaires pourtant anciennes : des raclures de caniveau pour occuper le devant de la scène et occulter l’essentiel. Cela n’est pas nouveau. Le moyen est vieux comme les élections depuis la démocratie grecque. La boue fait toujours partie du jeu. Mais là, ça va trop loin. Il s’agit ni plus ni moins que d’éliminer par une campagne et un tribunal médiatiques, un candidat qui représente le seul courant d’alternance démocratique crédible. Nous revendiquons le droit à une campagne qui mette en avant l’emploi, la sécurité, la dette, les finances publiques, la fiscalité, l’Europe, la défense nationale, la mondialisation, alors que le monde bruisse de tensions multiples et que s’opèrent de vastes redistribution des cartes, de nouvelles alliances stratégiques …
Quand le bouffon le dispute au minable !
La campagne présidentielle prend un tour tragique. Le danger est que l’émotion l’emporte sur le rationnel et c’est là-dessus que comptent les initiateurs de ce qui ressemble à un coup d’état institutionnel. Le dossier qui occupe toute l’attention porte sur le candidat et sa famille, bientôt sur ses mœurs. Une présentation habile est faite pour nourrir la vindicte dans un pays drogué à l’égalitarisme. On accuse Pénélope Fillon d’avoir reçu un salaire brut comme attachée parlementaire de près de 900 000 euros entre 1988 et 2013, donc sur une période de 25 ans, soit en moyenne 36 000 euros bruts par an ou plutôt 27 700 euros net, soit 2 308 euros par mois. Après impôts, comme le montre ce qui a été retrouvé par l’administration fiscale, on arrive à 1 539 euros par mois, en moyenne évidemment. Présenté comme ça, l’affaire perd beaucoup de son intérêt. Alors, on peut évidemment désapprouver l’emploi d’un membre de sa famille par un parlementaire, encore que François Fillon soit loin d’être le seul à y avoir recouru. Le problème c’est que l’on n’enquête pas sur le sort de Mme Bartolone, assistante de son mari ci-devant Président de l’Assemblée nationale, pour savoir si l’emploi est fictif ou non. Sans doute les révélations financières sont-elles intéressantes, encore qu’elles ne soient pas répréhensibles jusqu’à preuve du contraire ; sans doute des révélations sur la vie sexuelle de Mr Macron sont-elles croustillantes ; il n’y a là que de quoi alimenter les bavardages de comptoir.
Il n’est pas indifférent de savoir quelle personne sera à la tête de l’Etat, mais il est infiniment plus important de savoir quelle politique les Français veulent choisir.
Attachons-nous aux propositions politiques.
Ce qui importe ce sont les programmes, les objectifs et les calendriers. Ce sont sur ces dossiers qu’il faut se prononcer, le reste est accessoire. Car le danger, quand le subalterne occulte le fondamental, c’est que les décisions se prennent à partir d’émotions ou d’impressions, de rejets ou de dégoûts, d’engouements passagers ou d’illusions, et non sur des débats portant sur l’essentiel. Ce qui doit guider notre choix en ce qui concerne la droite et le centre : d’abord, et avant tout, c’est que François Fillon reste envers et contre tout un homme d’Etat avec l’épaisseur présidentielle. Il est le seul à défendre ce que nous souhaitons pour notre pays : libérer l’emploi par la baisse des charges qui pèsent sur les entreprises et la suppression des 35 heures, libérer l’initiative et la création par une réforme fiscale qui favorise la reconstitution du capital et l’investissement, rétablir la politique familiale pour relancer la natalité avec l’universalité des allocations familiales, améliorer le pouvoir d’achat, remettre de l’ordre dans la sécurité sociale, ramener l’Etat à un périmètre compatible avec nos moyens et le moderniser pour redonner aux fonctionnaires des carrières dignes de ce nom, lutter contre l’intégrisme islamique en interdisant les associations salafistes et les Frères musulmans, accroitre l’effort de défense nationale, redéfinir les contours de l’Europe pour la rendre plus forte et plus efficace… Plein emploi, moins de dette, plus de croissance : les choses peuvent aller vite si nous le souhaitons.
François Fillon est le seul à avoir une vision claire de l’avenir pour faire revenir la France à son niveau : être la première puissance en Europe dans dix ans !
Ce programme, que j’ai seulement esquissé, mérite bien que l’on passe sur quelques états d’âmes, pour ceux qui en auraient. Pour autant, la perte de confiance d’une partie de l’électorat est là. La ligne de défense que François Fillon a adoptée -il n’a rien fait d’illégal- n’est pas suffisante pour la rétablir. La question du cadre légal pour essentielle qu’elle soit doit être complétée par une volonté de rétablir l’esprit qu’il veut incarner : celui d’une droiture sans faille, mis à mal par l’enfer médiatique. En utilisant le système, il a suscité un doute sur sa probité. A lui de faire les gestes nécessaires pour montrer sa capacité à incarner pleinement les valeurs qu’il défend, aujourd’hui et pour demain. Il faut qu’il montre que ces valeurs ne sont jamais acquises et qu’elles s’inscrivent dans une quête qui l’habite au quotidien, qu’il s’y réfère, qu’il en tire des leçons. Il montre qu’il a du courage face à l’adversité. Il faut aussi qu’il montre de l’humilité et de la lucidité. Que la probité est essentielle pour lui. L’esprit compte plus que la lettre, comme toujours.