FILLON : UNE SEMAINE DECISIVE
19 février 2017
La semaine qui vient de s’écouler a été décisive. Le point de non-retour a été atteint. C’est une évidence : François Fillon ira jusqu’au bout, il n’y a pas de plan B, ni C, ni D… et il va gagner.
Evacuons l’affaire.
Il va gagner. Au plus fort de « l’affaire » il reste à égalité avec Macron. Mais il faut d’abord dépasser le procès qui lui est fait. Ce débat est surréaliste. Ce qui s’est passé la semaine dernière avec la communication du parquet financier en violation du secret de l’instruction pour dire : « On n’a rien trouvé, mais on continue à chercher », après les fuites des procès-verbaux d’audition,fait table rase de la présomption d'innocence de François Fillon. Quand on sait que le parquet agit sur instruction du Ministère de la Justice (donc de l’Elysée), qui peut nier qu’on assiste manifestement à une machination politique, et le mot est faible. Le second aspect surréaliste de ce débat c’est la soi-disant « indécence des sommes », qui scandalise tout-un-chacun. C'est évidemment une mise en scène : est-ce que totaliser un salaire brut sur 25 ans a du sens ? Faites l’exercice pour vous-mêmes sur les 25 dernières années et voyez à quel total vous arrivez. Après vous pourrez jeter la pierre. Je ne suis pas spécialement un fillonniste intégriste, mais ayant été élu des Pays de la Loire, je connais suffisamment François Fillon pour témoigner de sa probité. Alors pour moi, le vote Fillon, c'est sans aucune contrariété ni état d'âme. Cinq ans de gauche, ça suffit. Le seul sujet : il faut relever la France !
Une démonstration de force.
On a voulu nous faire croire à la solitude de François Fillon. Ce qui s’est passé jeudi et vendredi dernier, après la foule du meeting de Compiègne mercredi soir et de Poitiers la semaine précédente -j’y étais-, témoigne au contraire d’une véritable mobilisation de la droite et du centre pour son candidat. Ce sont 16 réunions qui se sont tenues, animées par les orateurs nationaux de la campagne, dans toute la France, et partout ils ont fait salle comble. Quelle équipe de campagne est capable de réussir une telle mobilisation avec autant de personnes talentueuses : Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Alain Juppé, NKM, Bruno Retailleau, Luc Chatel, … Certainement pas Macron, ni Mélenchon, ni Hamon. Non seulement la structure militante est pleinement mobilisée, mais c’est tout un peuple dont l’exaspération gronde contre les manoeuvres d’un pouvoir agonisant. D’ailleurs, François Fillon non seulement n’a pas décroché dans les sondages, mais il a amorcé sa remontée. Alors, les médias n’en finissent pas de gloser sur son revirement : « il ne renoncera pas, même s’il est mis en examen ». Mais il a raison : à partir du moment où l’action judiciaire n’est pas irréprochable, il n’y a que le peuple qui peut trancher.
Revenons à l’essentiel.
Comme le souligne Nicolas Baverez dans une tribune du Figaro de samedi, l’enjeu de l’élection présidentielle c’est la lutte entre le réformisme et le populisme. Pour lui, comme pour nous, François Fillon est le seul candidat à présenter aux Français un projet de redressement crédible de notre pays. Pour le réaliser, il lui faut un mandat clair, car l’objectif n’est pas seulement d’être élu, il doit être de réunir les conditions politiques pour réussir la modernisation à marche forcée de la France. Avec François Fillon, il nous faut en faire la pédagogie afin qu’il soit partagé par le plus grand nombre possible d’électeurs. C’est ce à quoi il faut consacrer les soixante jours qui nous séparent de l’échéance. Ce sera difficile, car il nous faudra en permanence démonter les « éléments de langages » serinés à dessein à longueurs d’antennes : Fillon c’est la droite dure, son projet est brutal, il est « englué » dans les affaires, sa campagne piétine, les uns et les autres viennent à son secours … De la pure désinformation. Après on s’étonne que 65% des Français souhaitent son retrait. Ne nous laissons pas avoir : Fillon est un gaulliste social tendance Seguin ; il n’est pas libéral et encore moins ultra-libéral, il est pragmatique ; son projet n’est pas brutal sauf si considérer que vouloir le plein emploi ça l’est ; son socle électoral s’élargit à nouveau (70% des sympathisants de droite) et il tient sa légitimité de 3 millions de voix qui se sont portées sur son nom. La droite et le centre sont « en route » et nous savons pour quelle destination, à la différence des marcheurs de Macron qui ne savent toujours pas où ils vont, ni avec qui, encore moins pour quoi faire. Nous avons payé très cher l’élection de l’illusionniste qui prétendait « réenchanter » le rêve français. Ne recommençons pas. Nous avons le droit d’exiger de ceux qui prétendent présider la République une cohérence entre la pensée, la parole et l’action. En évitant si possible les crises d’hystérie ou le ridicule !
Le bloc-notes va participer à cet effort pédagogique en déclinant par thème, plusieurs fois par semaine, le programme de François Fillon. Vous aurez ainsi des arguments à votre disposition.
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