HISTOIRE
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BONNE ANNEE TOUT DE MÊME !

Bonne année haddock001

 

Cédons à la tradition. Après tout ce ne sont que des vœux et on ne peut retirer à la nature humaine son droit de rêver.

Commençons par nous-mêmes, notre entourage familial et tous ceux qui nous sont proches, amis et connaissances. Si 2016 pouvait nous apporter un peu de douceur, nous permettre de passer de bons moments et de connaitre quelques joies comme le plaisir de se retrouver, de découvrir de nouveaux paysages, de faire des rencontres inattendues ou passionnantes, ce serait déjà bien !

Continuons avec la vie politique, puisqu’elle fait partie de nos préoccupations. Malheureusement il nous faudra encore subir toute l’année la présidence du pingouin. Pour faire oublier ça, il n’y a pas de vœux qui vaillent. Mais si 2016 voyait tous les prétendants de droite aborder la compétition avec la dose d’humilité nécessaire, le sens de l’intérêt commun avant la préoccupation de l’égo, le souci du rassemblement plutôt que le goût de la querelle ou du débat oiseux… face à une épreuve qui s’annonce acharnée, alors ce serait déjà pas si mal !

Et puis il y a la situation de notre pauvre pays. Pauvre est bien le mot. Voilà où nous auront amenés trois ans et demi d’errements socialistes. Trop de Français sans emplois, trop de jeunes sans avenir, trop d’impôts, trop de lois, trop de règlementations, trop de laxisme pour les voyous, trop de droits pour « ceux qui touchent », toujours plus nombreux, trop de devoirs pour « ceux qui paient », chefs d’entreprises ou ménages. Trop de dette, trop de déficits pour les finances publiques, trop de fonctionnaires dont le nombre a encore augmenté de 40 000. Que souhaiter en 2016, sinon un miracle qui ferait apparaître aux incapables qui gouvernent les décisions draconiennes à mettre en œuvre. Encore faudrait-il qu’ils ne soient pas ignards en économie. Enfin, souhaitons tout de même que la situation ne s’aggrave pas trop, ce serait déjà ça !

Donc, bonne année et bonne santé ! Et serrons-nous les coudes, l’éclaircie n’est plus si lointaine.


LE REDRESSEMENT A BRAS-LE-CORPS

Faire Fillon001

 

La rumeur disait que François FILLON s’était entouré d’une équipe solide qui avait pour mission d’approfondir tous les sujets utiles susceptibles de fournir les éléments d’un programme pour une candidature présidentielle. Le produit qui en est sorti est un livre politique dans lequel l’auteur nous livre sa vision du redressement de notre pays, en même temps qu’il se dévoile lui-même.  « FAIRE » est à la fois le recueil d’une expérience politique puisée dans un parcours et les nombreux mandats et postes occupés, un regard sans concession mais sans nostalgie sur cinq années à Matignon, le récit de ses nombreuses rencontres avec les Français. On y découvre aussi une part plus intime qui permet de cerner un peu mieux la personnalité de cet homme généralement pudique. Un exercice réussi.

C’est d’abord un tableau de la France telle qu’elle est.

Et elle va mal. François Fillon identifie les maux dont souffrent le pays pour mieux ensuite proposer des remèdes. Il n’y va pas par quatre chemins : trop d’aides, trop d’administration, trop de textes, trop de complexité avec les effets pervers qui en découlent. Il nous explique aussi comment on en est arrivé à ce point de dégradation : dépenses publiques, dette, impôts. Bien évidemment le gouvernement actuel porte une large responsabilité et il n’est pas trop difficile de démontrer que la situation s’est aggravée depuis 2012. Il a cependant l’honnêteté d’en prendre une part à son compte, reconnaissant que la crise profonde de 2008 avait changé la donne et empêché de poursuivre jusqu’à leur terme les réformes qui lui paraissaient indispensables. Pas d’acrimonie dans son propos, même s’il admet avoir eu des différences d’appréciation avec Nicolas Sarkozy, inévitables selon lui, dans un exécutif bicéphale.

La clé du redressement : la liberté.

Souffle pompidolien ?  On est tenté de retrouver dans les propos de François Fillon, cette phrase célèbre de l’ancien président : « arrêtez d’emmerder les Français ! ».  De ces nombreux échanges, de son observation aiguë de ce qui a marché ailleurs, il tire la conclusion qu’il faut insuffler de la liberté, sinon du libéralisme dans les rouages économiques comme dans la société. Alors c’est simple : il faut abroger la durée légale du travail et faire confiance aux entreprises, il faut porter la retraite à 65 ans, il faut simplifier les aides sociales pour les ramener à une prestation unique, il faut réduire les aides accordées en indemnisation du chômage… Il faut redonner des marges de manoeuvre aux entreprises en baissant de 50 milliards la fiscalité qui pèse sur elles. Cela suppose une diminution drastique de la dépense publique par la diminution du nombre des fonctionnaires et une vraie réorganisation du territoire. On pourra ensuite, et seulement quand la machine sera repartie, penser à supprimer l’ISF, baisser les impôts des ménages. François FILLON est persuadé que les Français sont prêts à accepter toutes ces mesures.

L’hymne à la responsabilité.

Son analyse du système éducatif est très pertinente. Il parle en expert : son passage rue de Grenelle n’y est pas pour rien. Pour l’éducation, il propose d’adapter plus que réformer en suivant trois lignes directrices : autonomie, diversité, autorité. La démonstration est plutôt convaincante. Particulièrement quand il aborde la place de l’apprentissage et des formations en alternance pour parvenir au plein emploi. C’est bien simple, ce qu’il propose, je le demandais déjà il y a presque 20 ans quand j’étais Conseiller Régional en charge de ce dossier : placer sous l’autorité des régions et des branches professionnelles les lycées professionnels et les centres de formation des apprentis et unifier l’ensemble des aides à l’apprentissage, ainsi que la collecte de la taxe. L’Etat ne peut pas tout faire ni tout régir : qu’il délègue et fasse confiance ! Mais sur l’évolution du système éducatif, je garde la même réserve : il n’est pas certain que l’autonomie soit acceptée et que les chefs d’établissement soient en état de l’assumer, la diversité c’est mettre fin au moule unique, quant à l’autorité, un grand nombre d’enseignants s’en défient par idéologie !!!

Une certaine idée de la France.

Quand François Fillon aborde les sujets qui font débat aujourd’hui avec l’immigration, dans un chapitre pudiquement  nommé « les lois de l’hospitalité », ou ceux qui touchent à la politique extérieure de notre pays, c’est la fibre gaulliste qui transparait. La France reste un pays généreux et hospitalier, mais dont on doit respecter les traditions. C’est dit sereinement sans stigmatisation inutile. Et en même temps, La France a un grand rôle à jouer sur la scène internationale et en Europe, que l’Histoire lui a taillé et qui oblige donc sa diplomatie à tenir son rang. Il regrette qu’elle soit absente notamment au Proche Orient où pourtant notre connaissance des pays et des populations qui y habitent serait bien utile. On ne peut que lui donner raison quand on voit les dégâts causés par l’interventionnisme américain. Ce n’est pas non plus sur l’Europe que je trouverai un désaccord. Son projet, finalement, est très proche de ce que Giscard propose dans son livre « Europa ». Il faut une Europe indépendante appuyée sur l’euro, une harmonisation fiscale et un gouvernement économique de la « zone ».

La révolution numérique.

C’est pour moi le point sur lequel François Fillon fait preuve d’une grande lucidité : il en fixe parfaitement les enjeux et les contours. S’il s’agit de « faire », il est bien placé pour mettre en œuvre la politique qu’il faudrait mener en actionnant les bons leviers. Ce qui séduit le plus c’est la vision de l’avenir qu’il met dedans, faite de réalisme et de pertinence, que la bonne connaissance du sujet lui permet de proposer. Anticiper, en politique, c’est toujours la préoccupation, et malheureusement, il faut bien constater que trop souvent nos politiques ont plus l’œil rivé sur les sondages qui mesurent leur quotidien que sur l’horizon qui détermine l’avenir. Anticiper, voilà ce qui donne du crédit à la réflexion de François Fillon. Enfin, on entrevoit un cap, une ligne, un dessein ancré dans la modernité.

Le feu d’artifice final.

L’ancien Premier Ministre transparait dans le projet : il tire la leçon de sa propre expérience. Et ce qu’il propose pourrait effectivement changer la donne en profondeur. Entre sa vision du périmètre de l’Etat, la composition du Gouvernement, les réformes envisagées et leur calendrier, on assiste à un véritable feu d’artifice. Je n’entre pas dans le détail : lisez « Faire » ! Et puisqu’il s’agit de « Faire », la question qu’on se pose est : « Est-ce que c’est faisable ? ». Ce n’est pas tous les matins qu’on rencontre un candidat qui est prêt à supprimer les 35 heures, les régimes spéciaux, le statut de la fonction publique, l’ISF, le code du travail, qui annonce qu’il va tailler dans le vif en supprimant les départements et en revenant au découpage des anciennes régions.  Le problème réside tout entier dans le fait que ce discours va heurter de plein fouet la culture politique profonde des Français, antilibérale, protectionniste et keynésienne, nourrie au biberon de l’ « Etat providence ». Ce programme a le mérite de la cohérence et même de l’audace. Il est à coup sûr susceptible de remettre la France  sur les rails. Pourtant il ne vaut à son auteur qu’un intérêt limité et une relégation dans les profondeurs sondagières . Il faudra donc une énergie colossale pour sortir le bon peuple de son déni du réel, de son addiction à la dette, pour  le convaincre de choisir la voie de la liberté. Mais la période est peut-être propice aux gens têtus et courageux, et après un quinquennat de mensonges et de reniements, il y a une fenêtre de tir pour ceux qui parlent vrai. Là est la chance de François FILLON. Car, en fait, tout est question de volonté politique ! Et, effectivement, il n’y a qu’en prenant les problèmes « à bras-le-corps » qu’on sortira la France de sa torpeur et du déclin.

« Faire » est tout de même plus convaincant que le tissu de basse démagogie des propositions du FN.

Et si on essayait Fillon ?

 


ARRETONS LES FAUX DEBATS !

Hollande bouffon

 

A qui profiterait l’union ? Certainement pas aux Français.

Union républicaine, pacte républicain, … tout est bon pour faire croire qu’une « union nationale » est possible. La gauche est à l’initiative, évidemment, forte de ses deux concessions qu’on ne lui demandait pas pour faire croire à son combat contre le FN. Les médias en rajoutent. « L’union nationale »,  voilà la bonne solution pour faire réélire pépère dont personne ne veut plus, il suffit de voir les sondages. Et à droite, il y a des bonnes âmes qui sont prêtes à tomber dans le piège au nom de la sacro-sainte lutte contre le chômage. Tu parles ! Avec la majorité de gauche telle qu’on la connait, on n’est pas prêt de voter les mesures radicales qu’il faudrait prendre et fort bien décrites par François Fillon dans son livre « Faire ». Si c’est pour voter des mesures telles que 200 000 emplois aidés supplémentaires, véritables trappes à chômage, ou en faveur de l’apprentissage après avoir démantibulé le dispositif, la gauche n’a pas besoin de la droite. Qu’elle laisse faire les Régions qui ont la compétence. Je prends le pari de la comparaison dans dix-huit mois de ce qui se sera passé dans celles gouvernées par la droite et celles restées à gauche. La preuve par les faits !

Ni plus à droite, ni plus à gauche. Nous-mêmes.

Faire croire qu’une « union nationale » est possible est une tromperie. Ailleurs en Europe, cela arrive. Pas chez nous. Nous n’avons pas la même gauche que les autres : elle est restée sectaire, idéologue, imprégnée de marxisme. Nous n’avons aucune valeur en commun. Car derrière les mots se cachent des définitions terriblement divergentes. La liberté : elle est pour nous individuelle et doit favoriser la réussite de chacun ; pour la gauche, elle est collective et se conçoit dans une société pour laquelle nous ne partageons pas les mêmes principes, on l’a bien vu avec le mariage pour tous. L’égalité : nous y voyons une recherche de l’équité ; la gauche en fait un vecteur d’égalitarisme. La fraternité est pour nous le goût de l’autre qui se traduit par le bénévolat, l’attention portée à chacun, l’entraide, c’est d’abord un « humanisme » ; la gauche l’a renommée « solidarité » et en fait, à coups de prélèvements, une obligation imposée, une machine bureaucratique. Ainsi, c’est en son nom qu’un candidat proposait récemment la « gratuité des transports scolaires » : une duperie puisqu’il y a bien quelqu’un qui paie ! Il parait que lorsqu’on tient de tels raisonnements, on appartient à la droite « dure ». Tellement facile ! Dans le même registre, on répond par « gauche irresponsable » !

Même la « République » !

Même le mot « République » cache deux conceptions différentes. Evoquée par les hommes de gauche, elle n’est jamais qu’un concept abstrait. On le brandit comme un étendard, mais sans définition. Or, des types de républiques, il en existe de toutes sortes avec des constitutions très variées autorisant des régimes plus ou moins autoritaires. La Corée du Nord est une république. Pour nous, la « République » est d’abord « française » ! Cela veut dire que nous sommes attachés au régime démocratique qu’elle garantit et qui est bien caractérisé par une répartition des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Je joue sur les mots ? Pas vraiment. Le mot « république » est un paravent trop commode que les belles âmes peuvent brandir sans jamais préciser ce qu’ils entendent. Et François Hollande sait en jouer mieux que quiconque, lui qui pose un à un les jalons d’un « rassemblement républicain » qui fonctionnerait à son profit : sa furia sécuritaire qui fait du plus droitier des opposants un gentil plaisantin, le sacrifice spectaculaire des listes retirées dans le Nord et en Paca comme preuve de sa bonne foi de la lutte contre les extrêmes, alors que c’est la punition d’une dérive gestionnaire et en même temps le pari de faire gagner la gauche dans des triangulaires avec le même FN, ce qui a fonctionné dans plusieurs régions. Ce qui est triste c’est de voir les « gogos » tomber dans le piège, à commencer par Xavier Bertrand et Christian Estrosi : réalisent-ils qu’ils ne sont pas redevables aux électeurs de gauche de leur élection car personne ne leur a tenu la main ? Et je suis persuadé que les deux auraient gagné même en triangulaire compte tenu du sursaut de participation entre les deux tours. Ils sont victimes du syndrome de Stockolm.

Le FN, seule force d’alternance ?

Nous n’avons aucun bout de chemin à faire avec les socialistes sinon à désespérer un peu plus nos électeurs, meilleur moyen d’alimenter le vote FN. Et qui ne voit qu’avec un gouvernement d’union nationale gauche-droite, si jamais il arrivait, c’est offrir au parti d’extrême droite le statut dont il rêve : être la seule force d’alternance !  Un vrai marchepied pour mener au pouvoir Marine Le Pen ! D’autant plus, qu’étant d’accord sur rien, ni sur les chemins de l’emploi, ni sur le rôle et la place de l’entreprise, ni sur les dépenses et le nombre des fonctionnaires, on voit mal un tel gouvernement, tiré à hue et à dia, réussir.

L’alternance de conviction.

Il y a un autre chemin, celui de l’alternance de conviction. Il est incarné aujourd’hui par Bruno Retailleau, Alain Wauquiez, Valérie Pécresse. Ils se sont attaqués sans fausse pudeur aux maux qui rongent notre société. Cela leur a valu des attaques violentes mais les électeurs ne s’y sont pas trompés. Oui, ils n’ont pas eu peur de parler d’identité, de sécurité, de contrôle de l’immigration. Et alors ? C’est ce que voulaient entendre ceux qui votent. Sauf que leur programme ne s’arrête pas là et cela fait toute la différence avec celui de l’extrême-droite.  Car, face au Front national, il ne suffit pas d’ériger un barrage, qui a pour vocation à être submergé un jour. Il faut en même temps « pomper » !  C’est ce qu’ils ont fait. Je dis merci à Nicolas Sarkozy d’en avoir tiré la leçon en remerciant Nathalie Kosciusko-Morizet pour la remplacer par Laurent Wauquiez. On en a fait tout un pataquès alors qu’il s’agit d’une tempête dans un dé à coudre. Surtout qu’elle reste au bureau politique ! Le fait qu’elle aille se plaindre à chaque micro complaisamment tendu, relève, comme le dit très bien Rachida Dati, du comportement d’enfant gâté, car son sort n’intéresse pas grand monde. Quand le n°2 est en désaccord avec le N°1, la logique veut qu’il soit remercié. D’autant plus si le N°1 doit abandonner son poste pour participer à la primaire. Au moins c’est clair.

Chacun sa route, chacun son destin…

 


COMMENT ON SAUVE LES MEUBLES

  Flanby découragé Valrie Pécresse

Commençons par le commencement.

Deux mots à ces journalistes qui nous prennent pour des c..s et qui d’une semaine sur l’autre sont capables d’oublier ce qu’ils ont écrit. Ainsi je me souviens d’un titre en une du Courrier, pour ne pas le nommer, qui nous disait en gros, que la gauche allait gagner. On nous expliquait que faute de réserves, la droite était partie à la pêche aux voix tandis que le PS pouvait compter sur le renfort arithmétique et substantiel des voies vertes et des autres partis de gauche. Comme si la politique c’était de l’arithmétique ! La vérité, c’est que ce « brave » (je suis poli)  type prenait ses désirs pour des réalités. Vaine tentative pour manipuler l’opinion publique. On l’a vérifié en découvrant la large victoire de Bruno Retailleau. Alors que, sans fausse modestie, un simple quidam comme moi avait annoncé dès dimanche dernier par un simple calcul et un peu de connaissance du terrain politique, le score effectivement réalisé : 42-37 ! Un peu mieux même. Les journaux locaux feraient bien de recruter des plumes qui aient un minimum de connaissances du terrain politique  local. Au moins, c’est dit !

Passons aux choses sérieuses.

Donc la droite a remporté sept régions, mais n’aurait pas gagné, enfin, pas vraiment. Et même, le grand perdant serait Sarkozy. La gauche en aurait sauvé cinq, et ce serait un exploit obtenu grâce à la mobilisation citoyenne… Quant à la Corse, ayant échappé au dilemme Front National par le truchement des indépendantistes, elle a disparu des écrans radars. Tout ce que j’entends dans les débats, que ce soient entre politiques ou venant des experts en politologie, me semble bien convenu. A aucun moment on ne met en avant le « machiavel » qui gîte rue du faubourg Saint-Honoré.  Car quoi ! Si le FN s’est retrouvé en tête dans six régions (effet loupe de mon article précédent), c’est bien à cause du bilan catastrophique  de son action auquel il faut ajouter l’effet « 13 novembre » et sa cerise « 40 000 chômeurs de plus ». De quoi manifester de la colère, pas vrai ?

Et voilà les grandes manœuvres.

On se retire dans trois régions, au nom des grands principes, pour « faire barrage », et on calcule finement qu’on peut remporter les autres grâce aux triangulaires. Il faut dire que ça a failli marcher. A peu de voix près c’était le « jackpot » pour pépère : 3 ou 4 régions pour la Droite, les deux abandonnées à leur triste sort plus les Pays de la Loire considérés comme perdus, et le reste pour la gauche ! On imagine la Bérézina ! Fort heureusement, la campagne sérieuse menée par ses candidats de valeur, les listes Républicains-UDI ont pu se sortir du piège en Auvergne Rhône-Alpes, en Normandie, en Ile-de-France où Valérie Pécresse voit ses efforts enfin couronnés de succès. Ce sera donc sept régions pour la Droite. Et encore il s’en est fallu de peu, moins de 0,5%, qu’on remporte le Centre Val de Loire. En fait, si la gauche conserve la grande région Poitou-Charentes-Limousin et Midi-Pyrénées-Languedoc Roussillon, c’est surtout grâce à un découpage politicien très favorable. D’ailleurs, soulignons que les Républicains ont été bien inspirés de maintenir la liste de Dominique Reynié, car un retrait aurait très probablement libéré des électeurs qui seraient allés grossir ceux du FN, autant par dépit que par rejet d’un système clientéliste dont ils ne veulent plus.

L’arbre qui cache la forêt.

La vérité, c’est que sans les événements et sans redécoupage, la gauche aurait bien subi un immense revers électoral. Elle a limité les dégâts, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Le PS est en pleine décomposition et si à droite, la guéguerre des chefs appelée pudiquement « primaire » va battre son plein, à gauche, chacun aiguise son couteau qu’il cache soigneusement sous sa houppelande, car, j’en mettrais ma main au feu, les « petits meurtres entre camarades » ne vont pas tarder à commencer, au nom des « grands sentiments »…

 


LA FRANCE EN PANNE

Pole emploi direction

Rien à faire, ça ne repart pas ! L’économie française ne crée pas assez d’emplois, au point que l’on peut même affirmer que les carottes de Hollande sont cuites pour la fin du quinquennat. Aussi faut-il s’attendre à une nouvelle pirouette politicienne : le pire est à craindre.

Les créations d’emplois sont trop faibles pour faire baisser le chômage.

Sur un an l’économie de notre pays a créé 37600 emplois alors qu’il en faudrait plus de 120 000 pour commencer à voir s’inverser la courbe du chômage. L’Insee douche les discours optimistes de Sapin-les-bas-roses. L’industrie reste le gros point noir : entre juin et août, elle a enregistré son 58ème trimestre d’affilée de repli, détruisant près de 15 000 emplois, le niveau le plus élevé depuis deux ans. Idem dans la construction qui a détruit au cours de l’été dernier plus de 10 000 emplois. Au troisième trimestre le taux de chômage a bondi de 0,2 point pour atteindre 10,6% de la population active, record inégalé depuis … 1997 ! On comprend pourquoi Pôle emploi a enregistré 42000 chômeurs supplémentaires. Et comme chaque année 120 000 nouveaux actifs entrent sur le marché du travail, les secteurs qui créent de l’emploi ne sont pas suffisamment actifs pour faire face.

Pourtant tous les indicateurs sont au vert.

Jamais La France n’aura eu cette chance d’avoir un contexte aussi favorable pour se relancer. La politique monétaire de la BCE est ultra-accommodante, le pétrole n’en finit pas de baisser, l’euro voit son cours déprécié. A cela, il faut ajouter le (petit) coup de pouce du CICE donné aux entreprises. Tous les facteurs sont réunis pour embrayer sur une croissance soutenue. On a même vu depuis un an une remontée de la profitabilité des marges bénéficiaires des entreprises. Les exportations de la France ont progressé plus vite que le commerce mondial, ce qui est plutôt bon signe. On aurait dû avoir une forte amélioration de la situation et des perspectives, or ce n’est pas le cas.

La reprise est poussive.

Les freins au développement sont encore trop importants. Les signaux négatifs se multiplient : la production manufacturière a fléchi de 0,5% au mois d’octobre, l’industrie agroalimentaire, celle des matériels de transport et l’informatique ont vu leur production reculer. A cela, il faut ajouter la chute de la consommation des ménages et les attentats qui ont ensanglanté Paris il y a un mois ont eu un impact sur la fréquentation touristique et la consommation. Le chômage élevé favorise un taux d’épargne élevé et rend difficile une reprise de l’investissement des ménages en logements, la désindustrialisation a fait perdre à la France une grande partie de sa capacité de rebond. La part des importations dans la demande intérieur ne cesse d’accélérer. Enfin, l’investissement reste un frein à la reprise et les carnets de commandes sont en baisse. Malgré l’amélioration de sa compétitivité, notre pays reste encalminé.

La relance par la consommation est inefficace.

Tous ces indicateurs mettent à mal le modèle classique keynésien sur lequel le gouvernement s’entête pour relancer la croissance par la consommation. Stimuler encore plus la demande par des déficits publics, par des hausses plus rapides des salaires, accroîtrait encore plus les importations. L’évolution du rôle des importations devrait inciter nos gouvernants à la retenue, car un soutien encore plus fort de la demande dans l’espoir de faire repartir la croissance et l’emploi risque d’être de l’argent (et de la dette) dépensé en vain. Tant que le problème de l’offre n’est pas réglé, la stimulation de la demande sera peu efficace et continuera de faire travailler… les autres. Et augmenter les profits des entreprises par de nouvelles baisses d’impôts sera inutile si ces profits supplémentaires ne sont pas investis. L’autre paramètre, c’est justement le peu d’envie des entreprises françaises d’embaucher ou d’investir davantage. Il faudrait abaisser le niveau de la pression fiscale qui reste trop élevée, rénover le marché du travail avec un contrat intermédiaire entre le CDD et le CDI (trop protecteur), améliorer l’adéquation formation –emploi, abaisser le prix du travail non qualifié, accentuer la robotisation … Les pistes sont connues.

Il y a bien un problème de confiance que le gouvernement actuel n’arrive pas à régler.

Et la cause ? Il suffit de voir l’état des finances publiques.

 


MEFIONS-NOUS DE l’EFFET « LOUPE »

Longue vue de pirate

 

Les commentateurs font toujours dire aux chiffres des choses que ceux-ci ne disent pas forcément. Il y a une chose qui me frappe : jamais le fait que 50% des Français ne se sont pas exprimés n’est pris en compte. Or ça change tout.

Ainsi le FN ne représente pas 30% des Français, mais 15%, ce qui est encore trop, ou déjà beaucoup, comme vous voudrez. Vous me direz alors que les autres partis ça n’est pas mieux. Evidemment.

Sauf que… il faut prendre en compte le facteur « mobilisation » des électorats. Il existe en France des courants d’idées avec des électorats « fluides » qui ne se mobilisent que dans les grandes occasions. Cela concerne généralement plutôt la droite et le centre, et une partie de la gauche modérée. Le fait est que plus un électorat est radicalisé, plus il est « captif ». Le modèle était autrefois celui du PC, c’est aujourd’hui celui du FN.

Cela pour dire quoi ?

Que le FN a fait le plein de ses voix au 1er tour. Qu’il n’en gagnera guerre au second. D’ailleurs son score n’est pas extravagant comme on tente de nous le faire croire : quelques 6 millions de voix à recouper avec les 6 500 000 voix de Marine Le Pen à la Présidentielle de 2012. Je peux prédire sans grands risques de me tromper qu’il en perdra même là où il n’est pas en situation de l’emporter comme dans les Pays de la Loire.

Les autres listes n’ont pas fait le plein et le résultat du second tour dépendra en grande partie du degré de mobilisation de leurs électeurs. A gauche, partie en ordre dispersée, il faut se rabibocher : une cuisine pas toujours bien compréhensible pour le citoyen moyen qui peut y voir des accords de façade pour garder des postes. A droite et au centre, l’union a été faite dès le départ, mais on le sait bien, c’est toujours un peu réducteur. On peut penser que l’effet produit par l’arrivée en tête du FN dans six régions sera mobilisateur. D’où la vague de sondages qui annoncent tous un redressement de ses résultats dimanche prochain. Soyons prudent, cela ne sera vérifié qu’une fois que les urnes auront parlé.

Néanmoins, le mode de scrutin régional est vraiment un piège à c… Mi proportionnel, mi majoritaire, avec des listes départementalisées, il est à la fois le plus complexe et le plus hermétique pour la répartition des sièges. Il faut avoir fait polytechnique pour savoir combien de sièges peut capter une liste en fonction des différents scores obtenus dans les départements. Alors imaginez dans les nouvelles régions au découpage titanesque comme Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine ! Quel rapport entre l’habitant de Niort et celui de Saint-Jean Pied de Port ? Il oblige quasiment à faire l’union dès le 1er tour sous peine d’être marginalisé. Il est fait pour déboucher sur un duel. Sauf si trois listes arrivent à égalité…

Le cas de figure que nous connaissons a conduit à des contorsions et des débats scabreux sur la question des désistements pour entrer dans le schéma du duel. Surtout s’il faut faire barrage au FN. Cela conduit à éliminer un courant politique de sa possible représentation dans les assemblées régionales pendant six ans. Est-ce acceptable ? Les triangulaires pouvaient être mortifères pour la droite comme pour la gauche, on le savait. Alors pourquoi avoir supprimé la réforme qui instituait le « conseiller territorial », élu au scrutin uninominal, infiniment plus clair et plus simple pour tous les électeurs. Terrible leçon pour la gauche et Hollande qui ont refusé de l’appliquer alors qu’elle était votée. Ils en paient le prix aujourd’hui !

Enfin, l’effet loupe se retrouve aussi dans le « rôle décisif » que la vague migratoire et les attentats ont eu sur le vote FN. Je le disais dans un billet précédent, c’est confirmé par une étude de l’IFOP.  Un gain de 5 à 10 points en « exprimés » (dans un contexte de 1 sur 2 qui vote). On constate une forte amplification du vote en PACA. De même, dans le Nord, et particulièrement à Calais. A l’inverse, les terroirs où le FN fait moins qu’aux européennes sont des fiefs de droite où certains candidats, en fonction de leur ancrage local, parviennent à faire refluer ce vote. Alors que c’était l’électorat mélenchoniste qui apportait à Marine Le Pen ses points de progression, les attentats ont favorisé le basculement d’une frange de l’électorat de droite, touchant l’électorat catholique, les artisans et les commerçants. Et l’institut identifie bien les ressorts : il s’agit des thèmes de sécurité des personnes et des biens, de la lutte contre le terrorisme ou de l’accueil des migrants. Autrement dit un « vote reflexe » dès lors que la proximité des événements fait qu’on est encore dans l’émotion.

On est loin de l’idée d’adhésion à un projet que la plupart de ces votants ne connait pas. Sinon quel boulanger voterait pour un parti qui prévoit dans son programme le retour du contrôle des prix des produits de consommation courante, autrement dit le prix de la baguette fixé par Bercy !

Il ne nous reste plus qu’à espérer que l’électorat modéré, qui ne s’est guère exprimé, comme toujours dans les élections intermédiaires, se réveille dimanche prochain. Et espérer aussi que l’effet loupe ne profite pas trop à « pépère » qui prendra encore un avion pour aller voter, parce que vraiment, avec le bilan qu’il nous inflige et ses 700 000 chômeurs supplémentaires, il ne le mérite pas. Déjà que le découpage des régions était fait pour mettre à l’abri certains caciques !

 


L’ENFANT ADULTERIN DU PS ET DES MEDIAS

 

Marine-Le-Pen présidentielle

Il n’y a pas besoin d’être sorcier pour  trouver les raisons de la  forte poussée du Front National : j’en vois au moins deux qui « sautent » aux yeux, si je puis dire : l’effet « 13 novembre » qui a joué à plein et les 40 000 chômeurs supplémentaires du mois dernier. Le premier a amplifié la peur et le sentiment xénophobe dans un contexte où la vague migratoire, la jungle de Calais, la visibilité de l’islamisme radical ont servi  de catalyseurs. Le second a ajouté au sentiment d’impuissance et d’abandon que l’on peut imputer à l’échec de la politique économique menée depuis 2012 par la gauche et attribué un peu trop facilement aux « politiques » en général. Que le remède choisi soit pire que le mal, dans cette affaire, n’est qu’un corollaire qui ne peut pas être pris en compte aujourd’hui pour cause de surdité des intéressés.

En tête dans six régions.

Mais si le mal s’est aggravé au point que le FN arrive en tête dans six régions, c’est bien le PS qui en est responsable. Qu’avait-il besoin de rendre illisible cette élection en modifiant de façon ubuesque les contours des régions, renforçant la « nationalisation » du scrutin par la perte de vue de l’intérêt local, la proportionnelle  faisant le reste. Voilà où mènent les errements de la politique politicienne. Ce sont bien les voix les plus à gauche que Marine Le Pen récupère dans le Nord. La raison du transfert s’explique par la déliquescence du Parti Socialiste local et les « affaires »  qui ont défrayé la chronique et ruiné la commune d’Hénin Beaumont offrant au FN une première marche d’appui. Il s’explique aussi par les désillusions produites par les promesses non tenues d’un Président condamné par la réalité à reprendre à son compte la politique qu’aurait menée ses adversaires, au moins en matière sécuritaire. Il suffit de voir le « dégoût » de Mme Taubira face à la proposition de « déchéance nationale ». Comment alors s’étonner qu’il y ait de la colère et de la désespérance chez ces électeurs-là.

Les apprentis sorciers.

Ce vote, je ne crains pas de le dire a été instrumentalisé par la gauche pour affaiblir la droite républicaine. Mais, tel Frankenstein, la machination a échappé à l’apprenti sorcier. Les médias y ont joué un rôle particulièrement actif. A coups de reportages sur le « salafisme », sur l’islam dans l’entreprise, sur les mosquées radicalisées, on a décliné le thème à l’infini. Le « Non » de Laurent Joffrin à la une de l’Obs est le cri de quelqu’un qui vient de se brûler ! L’abus est apparu clairement quand France 2 a dû renoncer à une émission avec Marine Le Pen. A force de mettre le diable sur un plateau, il ne faut pas s’étonner si le nombre de ses adorateurs augmente.

Le cas Marion.

Le cas de Marion Maréchal est un peu différent. Elle ne surfe pas sur les mêmes problématiques que sa tante. Ses thèmes sont ceux habituellement privilégiés par une extrême-droite beaucoup plus « pure ». Les événements lui ont offert une vague sur laquelle elle s’est mise à glisser avec une certaine virtuosité, accrochant ici et là des électeurs, qui sur le thème de la sécurité, qui sur la tradition sociétale (le planning familial), qui sur les racines chrétiennes pour les faire coïncider avec un nationalisme bien compris. Une vraie conservatrice que le grand père doit couver d’un regard attendri. Une habilité qui a pris à contre-pied la ligne suivie par Christian Estrosi, le poussant à faire des appels du pied à l’électorat « républicain » pour ne pas dire de gauche…. On voit le résultat.

Le PS victime de son jeu.

Vous me direz, le piège s’est refermé sur le PS puisqu’il est condamné à se retirer au moins dans trois régions. Mais pas complètement. Le PS a beau être à la peine avec une gauche très divisée, le redécoupage l’a mis suffisamment à l’abri dans au moins deux, voire trois régions, où il va probablement réussir à tirer son épingle du jeu. Il aura aussi, du même coup, réussi à empêcher le hold-up des listes de la droite et du centre qui se dessinait avant les événements, puisque le FN est en mesure de gagner deux, voire trois régions, sinon quatre. C’est quand même cher payé la manip’.

Un étau implacable.

« Les Républicains » sont pris en étau. J’approuve personnellement le refus de fusionner. Ce petit jeu néfaste auquel Manolito s’était prêté a aussi contribué au vote FN. Il n’y a qu’un seul cas où la liste de la droite et du centre est en situation délicate : c’est sur Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon. Fallait-il qu’elle se maintienne ? Oui, je le crois, sinon « l’élégance » qui aurait justifié un retrait, aurait aussitôt été interprétée comme un renvoi d’ascenseur : impossible. C’était envoyer des électeurs supplémentaires de la droite vers le FN. Ni fusion, ni retrait ! Cela dit, le score obtenu par l’alliance n’a pas été à la hauteur des espérances. Là-dessus aussi il y a lieu de s’interroger. Quand Juppé dit ce soir qu’on n’est pas « audible », j’ai envie de lui répondre par une autre question : « A qui la faute ? ». Dans notre électorat aussi il y a de la lassitude. Le petit jeu du placement de « l’un » par rapport à « l’autre » a aussi ses nuisances. Il y avait lieu de geler les « primaires » jusqu‘au 13 décembre. Mais qui écoute ?

En attendant, il y a un second tour. Et il faut le gagner. Il y a beaucoup d’électeurs de gauche qui sont allés à la pêche. Pas seulement ! Pour moi, celui qui s’abstient est un peu un lâche. Mais il a le droit d’avoir ses raisons. Fuir est une toujours une facilité, rarement une solution.  C'est peut-être parce que voter dans ces conditions cela demande du courage ! 

Tout de même, un sur deux, ça fait beaucoup !

 


LA FRANCE DES RECORDS

18445taux-de-chomage-et-chomeurs-en-france-hausse-du-taux-de-chomage-au-3e-trimestre 2015

 

Le chômage.

Les mois se suivent et ne se ressemblent pas. Les chiffres qui sont tombés cette semaine sont sans appel : 40 000 chômeurs de plus de catégorie A ! La plus forte hausse depuis janvier 2013. Triste journée encore pour l'économie française. La France compte désormais 3 589 800 chômeurs, ce qui constitue un  nouveau record. 700 000 de plus depuis l’élection de Pépère. Après ça, on aura du mal à croire que les affaires repartent. Et comme la conséquence des attentats se traduira par un coup de frein sur l’économie, à travers le tourisme et l’hôtellerie, les mots de suffiront pas à cacher la réalité. Selon Eurostat, qui publie chaque mois des taux de chômage harmonisés pour les pays membres de l'Union européenne, le taux de chômage de la France s'élève à 10,8% (Dom inclus) en octobre 2015, et 10,6% pour la métropole. Le plus mauvais taux depuis 1997. Une dégradation dramatique alors que les autres pays européens voient l'emploi progresser. En effet, selon l’INSEE la France est (avec la Belgique) le seul de tous les pays développés dont le chômage progresse sur un an comme sur une période plus longue, de trois ans. Elle est aussi le seul de tous les pays développés où le chômage continue à augmenter alors même qu’il a largement dépassé les 10% de la population active : tous les autres – l’Espagne, le Portugal, l’Italie - ont attaqué le problème du marché du travail avec suffisamment de volonté et de constance pour recueillir les fruits de leur réforme. Autrement dit, impossible de faire pire.

L’emploi des séniors et des jeunes.

C’est un corollaire de la situation générale. Nous détenons le record de chômage pour les plus de 55 ans. C’est un vieux problème français. Il n’y a pourtant pas de fatalité puisqu'au Japon, véritable laboratoire mondial des problématiques de vieillissement et de retraites, plus de 50% des hommes âgés de 65 à 69 ans travaillent encore, mais ils n’ont pas la même pyramide des âges ni la même natalité que nous. Pour les jeunes français ce n’est guère mieux : la progression du chômage est spectaculaire chez les 15-24 ans dont le taux dépasse les 25%. En parallèle, et ce n’est pas surprenant, notre pays présente aussi le taux d’emploi le plus faible des mêmes 15-24ans : 28%. Deux explications : prolongation des études pour retarder l’entrée sur le marché de l’emploi et addiction des pouvoirs publics aux emplois aidés qui ne débouchent sur rien. Toutes les enquêtes confirment que ces emplois en sortant artificiellement leurs bénéficiaires du marché du travail, diminuent leur taux de réinsertion. Quand on sait qu’il y en a plus de 100 000 actuellement sous contrats …

Le temps passé à la retraite.

N’y voyez pas de rapport avec ce qui précède. Encore que … C’est l’OCDE qui nous informe encore une fois. Nous détenons le record du temps passé à la retraite. Chez nous, un homme va passer 23 ans à la retraite, une femme 27,2 ans. Nous sommes 5 ans au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Et pourtant nous n'avons pas le record de la durée de vie.  Cela provient du fait que nous partons très tôt à la retraite : largement avant les 65 ou les 67 ans qui sont devenus la norme pour une grande partie des pays qui nous entourent. L’âge légal chez nous est un des plus bas de l'OCDE et nous y ajoutons beaucoup de départs anticipés à la retraite. Pas étonnant que cela pose des problèmes de financement.  Au point que c’en est effrayant. Avec une proportion d'actifs par inactif qui s'effondre, un temps de travail stable voire en baisse, un chômage en hausse et un temps de retraite record, nous avons là tous les éléments d'un cocktail explosif. Cela veut dire, tout simplement, et la tendance s'est déjà largement enclenchée, que les retraites vont diminuer de façon très significative. C'est inéluctable : les cotisations augmenter et l'âge légal de départ à la retraite se rapprocher des 67 ans. On ne pourra pas faire autrement, autant le savoir.

Les impôts.

On s’en serait douté. Eh bien c’est prouvé : l’OCDE démontre, chiffres et tableaux à l’appui, que notre pays est (avec le Danemark) celui où les impôts et les charges sont les plus lourds avec 45.2% du PIB de prélèvements contre 45% en 2013. Il n’y a donc pas eu de pause fiscale. Et le rapport nous dit encore que pour revenir dans la moyenne de tous les pays développés, il faudrait baisser nos prélèvements de 200 milliards d’euros. Oui, 200 (deux cents) ! Une somme tellement considérable qu’aucun programme politique n’a pour l’instant seulement osé l’envisager. Certains avancent 10 ou 20 milliards (Sarkozy), un autre 50 milliards (Fillon), une proposition va même jusqu’à 100 milliards (NKM, je crois). Comme on voit, on est encore loin du compte. D’ailleurs les Français semblent s’en moquer et préfèrent visiblement vivre à crédit.

Carton rouge dans l’urne !

On s'étonnera après ça que la France ne produise pas assez de richesses pour financer toutes ses politiques ! Ultra-chômage, ultra-fiscalité, on voit bien comment l’économie française a été peu à peu asphyxiée. Ces chiffres sont catastrophiques et viennent signer l’échec absolu d’une politique. Le gouvernement devrait bien, en ce domaine-là aussi proclamer l’ « état d’urgence ». Mais qui osera, à gauche, briser les tabous ?  La conséquence de cette accumulation on la connait : elle se traduit par l’exaspération et le vote protestataire. La pire de solutions, évidemment.  Quant à ceux qui, à gauche, espéraient que la hausse spectaculaire de l’indice de confiance de leur mentor élyséen après les attentats se transformerait à un moment ou à un autre dans les intentions de vote aux régionales, ils vont devoir déchanter. Car pour déposer un bulletin socialiste ou écologiste dans l’urne dimanche prochain, il ne faut vraiment pas être rancunier, même en étant aveuglé par l’idéologie.


LA RESISTIBLE ASCENSION…

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Ce n’est pas d’Arturo Ui (Bertold Brecht) dont il est question, mais du FN. Le choc des tueries lui profite un maximum si l’on en croit les études d’opinion. Au point que tout le monde s’affole : politiques, patronat, presse... Drôle d’effet « kisscool » dont on se passerait bien. Faut-il que ce pays soit exaspéré pour que plus du tiers de ceux qui s’apprêtent à voter se réfugient dans un vote aussi peu raisonnable. C’est comme si on s’apprêtait à monter dans une voiture qui n’a ni freins ni marche arrière. Car ce vote présente tous les paramètres d’un voyage sans retour.

Mais rien n’y fera.

Les gens qui vont voter FN ont plusieurs motivations. Ils sont aveuglés par deux obsessions : la sécurité et les frontières face à la vague migratoire. Ils refusent de voir le reste. Ils ont été, pour beaucoup d’entre eux  de gauche, déçus par les socialistes au pouvoir ; et la droite n’est pas en reste avec ses palinodies pour alimenter le moteur de l’extrême-droite. On peut comprendre qu’ils veuillent renverser la table. C’est la France peureuse et malheureuse, prête à dîner avec le diable pourvu qu’il la protège. Et pourtant… C’est pourquoi tous ceux qui voudraient peser sur le choix des électeurs veulent crier les mises en garde. Puissent-ils être entendus, mais je crains que leur agitation pathétique ne se manifeste en pure perte.

Ainsi, la « Voix du Nord », quotidien habituellement mesuré, a décidé de s’engager pour faire campagne contre le Front. Décision qui ne manque pas de courage, car l’équipe du journal s’en prend peut-être à des milliers de ses lecteurs qui font ce choix. Marine Le Pen y a vu une attitude servile dictée par la subvention d’État qui est versée aux journaux en difficulté : rien d’étonnant, les arguments du FN sont toujours misérables et la liberté de la presse est le cadet de ses  soucis. Il n’est pas compliqué d’imaginer comment les médias seraient traités si d’aventure MLP arrivait au pouvoir. La « Voix » a riposté par une enquête approfondie sur les magouilles du FN. Cela pèsera-t-il ? J’en doute.

Ainsi, M. Gattaz en personne a cru bon de mettre son grain de sel. Ses propos sont fondés : la gouvernance économique du FN serait effectivement une calamité pour la France, avec, comme le rappelle le patron des patrons, la fin de l’euro et le retour au franc qui nous coûteraient quelque 30 % de nos avoirs, et des mesures parfaitement fantaisistes qui feraient craquer toutes les structures du pays, par exemple la hausse de 200 euros du Smic et le retour à la retraite à 60 ans. Il n’est pas inutile de rappeler ces folies que bien des électeurs qui s’apprêtent à mettre leur bulletin dans l’urne ignorent. Cependant, il est probablement mal placé pour intervenir dans le débat et son analyse, bien que réaliste, risque de provoquer l’effet contraire de celui attendu, car elle méconnait l’électorat concerné.

Ainsi les politiques semblent tétanisés. A gauche, on voudrait se réfugier dans un hypothétique « Front républicain » avec retrait ou fusion de listes, qui serait une manière de faire barrage en sauvant les meubles. Encore faudrait-il être sûr de la réaction de l’électorat face à ce mariage de la carpe et du lapin. Evidemment la droite n’a pas intérêt à tomber dans ce piège, malgré des tentations qui existent ici ou là. On voit bien après trois ans et demi de gauche au pouvoir que nous divergeons sur tout : l’économie, la société, les valeurs de la nation, les principes de la république, l’application de la laïcité… Qui comprendrait un rapprochement ? Oui, dimanche soir, les réponses pour le 2ème tour demanderont du courage : celui de rester soi-même ! Et si la gauche, qui est partie divisée comme jamais dans un scrutin qui exige l’union, s’effondre, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même. A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

J’instruis paisiblement le procès du Front national.

Commençons par l’honnêteté.

Puisque tous les autres sont des « pourris » ! La famille Le Pen préside aux destinées du FN depuis 1972. Ce népotisme, elle le dénonce pourtant régulièrement chez ses adversaires. Un règne familial sans partage qui se solde aujourd’hui devant le tribunal : l’ancien président conteste son exclusion, orchestrée par sa fille, et réclame deux millions d’euros d’indemnités . Depuis septembre, avec son épouse, il est aussi visé par une plainte du fisc pour des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale, après avoir reconnu en 2013 qu’il avait possédé un compte en Suisse (2,2 millions). Une enquête a aussi été ouverte pour un enrichissement suspect de 1,1 million entre 2004 et 2009. La fille n’y échappe pas non plus. En septembre, le FN a été mis en examen, en tant que personne morale, pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie : la justice suspecte le parti de s’être enrichi au détriment de l’État en obligeant ses candidats aux législatives de 2012 à se fournir en kits de campagne, surfacturés via le micro-parti de Marine Le Pen. Une pratique encore dénoncée, début novembre, par d’anciens candidats frontistes du Valenciennois. Vous avez dit « mains propres » ?

Poursuivons avec le programme.

Passons sur les fredaines économiques. Les arguments rationnels de Pierre Gattaz ne pèseront pas et l’accession au pouvoir du FN dans une ou plusieurs régions ne présente pas un danger immédiat dès lors que les compétences régionales sont contraintes et les marges de manœuvre très réduites. C’est pour après qu’il faudra s’en inquiéter, d’autant plus que Marine Le Pen et plus encore Marion Maréchal Le Pen ont eu l’habileté d’insuffler plus de réalisme et, surtout, de libéralisme à leurs propositions économiques pour les régions. Le développement économique par la simplification et l’aide aux entreprises : c’est tout simplement l’application stricte de la nouvelle compétence régionale.

Venons-en au cœur du projet : le FN propose, de manière cohérente et détaillée, une étatisation totale de la France. Avant de mettre leur bulletin dans l’urne, les boulangers feraient donc bien de se demander s’ils souhaitent que le prix de la baguette soit déterminé par Bercy et les 45 % de commerçants et chefs d’entreprise qui, selon l’Ipsos, ont voté ou pourraient voter pour le FN feraient bien de regarder de plus près son programme. L’autoritarisme social va toujours de pair avec le dirigisme économique. Finis, en effet, les errements de l’initiative privée : une « Planification stratégique de la réindustrialisation », directement rattachée au Premier ministre, décidera des investissements les plus judicieux. Il faudra pour cela nationaliser quelques secteurs décadents, comme les banques qui feront l’objet « d’une nationalisation partielle aussi longtemps que nécessaire », ou les transports : la SNCF aura de beaux jours devant elle. Pour les contributions à ce grand projet national, les entreprises du CAC40 devront « affecter 15 % de leur résultat net en réserve spéciale de réindustrialisation », tandis que l’épargne des particuliers sera allouée à la dette publique « par des mesures fiscales et réglementaires ». Epargnants, vous allez jouir ! Mais contrôler la production ne serait pas amusant si les prix restaient libres : voilà pourquoi le FN s’engage à encadrer ceux des « produits alimentaires de première nécessité (lait, pain, sucre, beurre, farine, etc.) » sans hésiter à constituer des « stocks d’intervention » si besoin ! Bah oui, c’est plus prudent si on ferme les frontières. 

C’est pas tout.

Les fonctionnaires, verront leurs effectifs stabilisés, et leur statut préservé – à condition toutefois de rester dans la ligne du parti : ainsi l’ENA devra-t-elle « veiller à recruter des hauts fonctionnaires patriotes » (clair !). Enfin, clin d’œil à l’histoire, le FN promet de réorienter la politique étrangère française dans le sens d’une « alliance stratégique poussée » avec… la Russie ! On ne sait pas s’il faut rire. C'est Georges Marchais qui doit bien rigoler dans sa tombe !

Il y aurait beaucoup à dire, encore, mais j’arrête là.

J’aurai tenté d’ouvrir les yeux à un électorat tellement fatigué de la crise qu’il se donnera au premier venu, à qui lui promet que demain on rase gratis, mais ne mentionne jamais son attachement aux principes républicains car ils n’ont pas la moindre valeur aux yeux du FN. Il ne les mentionne jamais. Après nous avoir seriné des « solutions » d’une incroyable simplicité à des problèmes infiniment compliqués, il se hâtera de nous priver de quelques-unes de nos libertés, un peu comme Daech, qui rase Palmyre parce qu’il faut faire table rase de ce qui a existé avant et qui fonde l’ « Homme ». Le Front National n’est-il pas l’enfant monstrueux du renoncement aux réformes qui ont, partout ailleurs, fait reculer le chômage, terreau de la peur et de la rancœur : la baisse du coût du travail peu qualifié – celui des jeunes en particulier – les contrats flexibles, l’assouplissement du temps de travail ? La réforme est plus que jamais le meilleur rempart à la déferlante du FN. Mais celui qui est au pouvoir n’en est pas capable surtout s’il continue de croire que c’est en étant opposé à Marine le Pen qu’il pourra se faire réélire …


LE GRAND BAZAR DU CLIMAT

Cop 21

« 76% des Français ne se sentent pas concernés par la COP 21, 42% pensent que la hausse des températures sera plus agréable pour leurs vacances, 72% pensent que la venue des 150 leaders mondiaux en avion privé polluera trop la planète, et 98% des Franciliens qui travaillent sont furieux. » C’est ainsi que Marc Fiorentino ouvre la semaine sur son blog. De quoi sourire… mais est-il si loin de la vérité ?  Aujourd’hui, dans Le Figaro, à la question du jour : « le réchauffement climatique est-il une priorité ? », 52% des 55 000 qui répondent disent : « non !»

On peut douter en effet que ce grand déploiement fasse avancer le « schmilblick ! »

Les faits ne sont pas contestables : le réchauffement de la Terre entraîne des désordres naturels et économiques, des sècheresses qui menacent la vie de certaines populations ou une élévation de la mer qui pourrait submerger les gens qui vivent sur les îles du Pacifique ou sur des coraux. On pourra discuter sans fin sur les causes et la part que l’on peut attribuer aux activités humaines. De toute façon, il vaut mieux essayer de faire quelque chose. Il est donc grand temps d’agir. On aurait même dû agir beaucoup plus tôt. Mais les difficultés sont considérables : la pollution provient en premier lieu de la démographie. On sait qu’elle va se stabiliser pendant le siècle actuel, mais à un niveau élevé. Les désordres proviennent aussi de l’utilisation massive des énergies fossiles, par lesquelles nous sommes intoxiqués, alors que les alternatives sont loin d’être toutes convaincantes. Ces désordres entrainent des crises politiques, des migrations et de la violence un peu partout dans le monde. Chacun vient au Bourget avec son cahier des charges : les Indiens défendent leur droit au développement, les Chinois leur droit à la croissance, les Saoudiens leur droit au pétrole, les Polonais leur droit au charbon et les Américains leur droit à la liberté d’action.

La COP21 échappera-t-elle au flop que lui promettent tant d’observateurs ?

C’est la question qu’on peut se poser, car la diplomatie, pas plus que la politique, ne repose sur les grands sentiments. L’objectif mondial a été défini. Il reste à l’atteindre. Comme il n’y a pas de vote, les défenseurs de l’environnement devront convaincre tous les gouvernements, ceux qui ont besoin d’être aidés financièrement et ceux qui ne veulent pas que leur développement soit freiné ou diminué par les contraintes écologiques. Ce sera très difficile de contraindre la Chine à se hâter de trouver une alternative au charbon, l’Inde à polluer moins, les monarchies pétrolières à passer à l’énergie solaire et… à exporter moins de pétrole. On ne voit pas comment il sera possible de discipliner tous les États du monde alors que beaucoup d’entre eux, en Afrique et au Proche-Orient, sont absorbés par des conflits bi-ou multilatéraux, quand ils ne sont pas en proie à des guerres civiles. C’est pourquoi, réunir près de deux cents intérêts particuliers, autant que de pays, derrière un seul objectif universel est illusoire, sauf à se réfugier dans la généralité. Ce n’est évidemment pas l’objectif climatique qui est en cause mais la manière de gérer ces défis.

Un objectif doublement ambitieux.

L’objectif de contenir en dessous de 2 degrés le réchauffement et qui plus est par un accord contraignant met la barre bien haut. La conférence paraît bien organisée. La France n’a pas d’argent mais sait recevoir. Par contre, ce qu’on peut voir, c’est à quel point ce barnum a l’air, dès le premier jour, complètement décalé dans un pays qui vient de subir les violences que l’on sait : il fige la vie d’une région pour faire circuler des convois officiels, il nous inonde d’images de ces estrades où s’enchaînent toutes les trois minutes les discours des chefs d’Etat et de gouvernement, il nous impose ces décors grandiloquents et colorés… La démesure ! Et en même temps une vraie machine à créer de la déception.  On est impressionné quand on découvre que les discours des chefs d’État sont limités à un temps si court. Et pourtant tous les orateurs ont souligné l’importance de l’enjeu. Mais derrière les grands mots, chaque Etat s’accroche à ses intérêts propres, chaque dirigeant à son agenda particulier ; on cherche les grands remèdes. C’est le grand risque qui plane sur cette COP21 : montrer aux habitants de la planète que ceux qui les dirigent ne savent pas, ou ne veulent pas, répondre aux défis qu’ils ont eux-mêmes énoncés.

Le pouvoir ne peut même pas compter sur les écologistes.

On a promis aux écologistes qu’on allait mettre l’écologie au premier rang à partir du 30 novembre. En remerciement, ils ont manifesté, en bravant l’état d’urgence. Si ce n’était que ça, mais des casseurs se sont glissés dans leurs rangs et ont provoqué une émeute place de la République, profanant en quelque sorte les ex-votos posés là en mémoire des victimes du 13 novembre. Pire même, loin de s’excuser pour son mouvement, Cécile Duflot, fidèle à elle-même, a exprimé sa surprise : « l’état d’urgence, proteste-t-elle, ne devrait pas s’appliquer aux manifestations en faveur de l’écologie. » Attitude d’autant plus curieuse que des élus d’EE-LV ont voté pour la mise en place de celui-ci. Décidément, EE-LV ne changera jamais, et montre en la circonstance sa vraie nature : un petit groupe d’agitateurs gauchistes ! Cela en dit long sur la confiance qu’ils ont dans la réussite de la COP21.

Il est possible en effet que la montagne accouche d’une souris.

Car la réflexion sur l’environnement devrait être avant tout affaire de sagesse et de savoir scientifique. Il semble qu’on en soit bien loin.