HISTOIRE
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AU RISQUE DE PASSER POUR UN VIEUX CON…

 

Orthographe chat

 

Je romps la trêve des confiseurs pour pousser mon coup de gueule.

Voilà qu’on découvre que « nos chères têtes blondes » (enfin presque) qui sont poursuivies par leurs études à l’université doivent suivre des cours de remise à niveau en orthographe et vocabulaire !!! On aurait pu penser qu’arrivant dans les études supérieures, ce problème eût été réglé en amont. C’est bien la preuve de la faillite de notre système éducatif qui se révèle incapable, après 15 ans de cursus scolaire de la maternelle  à la fin du lycée, de transmettre les bases de notre langue. La dégradation de l’orthographe est un des aspects des diverses détériorations qui affectent l’usage du français par un grand nombre de lycéens ou d’étudiants. Elle est accompagnée par une ponctuation complètement chaotique, par un vocabulaire pauvre ou impropre, par une confusion sur le sens des mots, par une syntaxe à faire pleurer.

Les temps modernes sont ceux de la régression.

Il est vrai que notre époque n’aide pas à la rigueur en la matière. La mode des textos et des messages raccourcis des réseaux sociaux, le tweet en particulier, complique l’apprentissage de notre langue en permettant l’usage d’un français émasculé, réduit à quelques phonèmes. Cela ne serait qu’anecdote si au moins ce phénomène s’appuyait sur des fondamentaux solides. Il n’en est rien. Derrière le simplisme des messages se cache souvent une pensée indigente qui laisse place plus à l’émotion qu’à la réflexion. Comment exprimer des nuances, ce qui fait la richesse de notre langue et sa spécificité, quand les mots manquent parce qu’ils ne sont même pas connus ! Le recul de la pensée, et pour tout dire sa défaite, favorise les progrès de la barbarie et de l’obscurantisme.

« Science sans conscience » n’est que ruine de l’âme.

La faute d’orthographe est devenue un détail sans importance dans notre civilisation décadente où l’on croit que la machine peut remplacer le cerveau, le logiciel de correction la science des accords, au mépris du sens profond que le choix d’un mot à l’orthographe spécifique peut apporter, et dont l’altération conduit au contresens ou à l’incompréhension : il en est ainsi de l’utilisation du déterminant possessif en lieu et place du démonstratif  qui révèle alors une incompréhension profonde de la langue française, de sa grammaire et de son sens. Et allez demander à un logiciel de détecter une faute d’orthographe dans une expression du type « les poules du couvent couvent »… « Science sans conscience » n’est que ruine de l’âme nous a enseigné Rabelais. C’est plus que jamais vrai. Parce que ce phénomène est le symptôme concret de notre décadence intellectuelle et morale. Les raisons en sont assez simples : l’orthographe, faite de règles et de logique est passée au second plan à l’école, victime de l’idéologie (c’est la « science des imbéciles ») et du lâcher-prise généralisé qui ne va pas avec la nécessité de l’effort qu’elle impose. Inévitablement ce recul va de pair avec celui des compétences en lecture. La « fabrique du crétin » nous jette dans la société des illettrés, qui ne savent ni lire ni écrire, ne comprennent pas un énoncé, savent encore moins exprimer ce qu’ils pensent. On s’étonnera ensuite que la « barbarie » progresse !

Le réformisme des « docteurs » aux effets pitoyables.

Les experts ne savent pas de quand date la détérioration de l’apprentissage du français. Sous la conduite des Diafoirus de la rue d’Ulm, l’Education nationale a subi tant de réformes depuis un demi-siècle que l’on ne sait pas vraiment quelle idée prodigieuse a entraîné cette sorte de semi-illettrisme qui permet d’arriver jusqu’à l’université sans avoir une maîtrise suffisante du français. Ce qui est avéré, c’est que même les enseignants sont atteints du même mal. Dès lors, comment faire apprendre ce que l’on ignore soi-même ! La pente sera difficile à remonter. Elle passe par une réorganisation profonde des contenus. Et au lieu « d’alléger » les programmes, comme continue de le faire la ministre actuelle, pour s’adapter par le bas aux (manques) de compétences des élèves, il faut au contraire revenir aux fondamentaux. A quoi sert de passer du temps sur le numérique, le développement durable, la sécurité routière,  qui encombrent les horaires de l’école primaire, si l’outil de communication qu’est la langue n’est pas maîtrisé ? Six heures de moins par semaine entre 1970 et 2010 de temps d’apprentissage qu’il est impératif de rétablir pour l’orthographe, la grammaire, le vocabulaire, faire des dictées et des exercices répétitifs, apprendre des listes de mots grâce à l’échelle Dubois-Buyse (catalogue des mots classés par tranches d’âge mental). Les méthodes pédagogiques sont aussi en cause. A-t-on besoin d’une « observation réfléchie sur la langue » principe bobo introduit par Jack Lang quand on ne sait même pas faire la différence entre une conjonction et un adverbe ?  Cela se fait au détriment du « réel ». Il faut donner aux enfants que l’on instruit des outils concrets de mémorisation et de structuration du langage. Cela passe par les exercices appropriés, aujourd’hui jugés ringards. On en voit les effets : baisse avérée en orthographe, en compétences langagières et en compréhension de textes. « Il y a certaines lettres qui ne se prononcent pas et qui sont inutiles quant au son, lesquelles ne laissent pas de nous servir pour l’intelligence de ce que les mots signifient… » voilà qui fait toute la particularité et la richesse du Français, langue de la diplomatie par excellence car la plus propre à exprimer les mille nuances de la pensée.

La crise de l’orthographe n’est pas un problème mineur.

Si, parvenu à l’âge adulte, on ne sait pas s’exprimer oralement ou par écrit, on est handicapé, quelle que soit la profession qu’on a choisie. Le langage étant le moyen de la communication, on ne peut pas s’exprimer au sujet du métier que l’on exerce si on ne trouve pas les mots pour le faire. Un exposé livré dans une langue primitive fait douter des capacités techniques de celui qui l’écrit. Il jette une suspicion sur l’ensemble de ses connaissances. Or, la discipline grammaticale, lexicale, orthographique est garante de la rigueur de l’exposé. J’ai constaté un nombre de fois incalculable l’influence négative du mauvais usage de la langue dans la communication : quand je ne comprends pas quelqu’un, c’est souvent qu’il s’exprime mal. Il y a déjà plusieurs décennies, on a pensé à tort, qu’un étudiant doué en sciences n’avait pas besoin d’écrire comme Chateaubriand. On ne le lui demande pas, mais il doit écrire suffisamment bien pour que sa démonstration soit convaincante. L’un ne va pas sans l’autre. La naissance des nouveaux idiomes, nés de la dictature obsessionnelle  d’internet, si elle permet de s’exprimer en tout lieu et à toute heure, ne contribue pas aux échanges d’idées. La preuve en est les nombreux « couacs » auxquels sont confrontés nos responsables politiques avec leurs tweets intempestifs.

Le mal s’étend et bat en brèche notre « humanité ».

Il existe une langue, le français, qui nous permet de communiquer et cet instrument ne peut fonctionner que si les règles de son usage sont respectées. C’est l’école qui enseigne les codes, grammaire, vocabulaire, construction des phrases. Si on ne sort pas de l’école en parlant et en écrivant bien, on est affecté d’un handicap. Il ne faut pas s’y tromper : la détérioration du Français envahit déjà la presse, souvent mal corrigée, et même certains auteurs de roman. Des gens d’une culture pourtant reconnue font des fautes de syntaxe ou sont contaminés par le langage ambiant sans même s’en rendre compte. La traduction abusive de « too much » a conduit à la perte de sens entre « très » et « trop », qui affligeait déjà le langage des populations d’origine maghrébine. Certaines expressions font florès qui ne devraient pas avoir cours. Certains mots obsolètes retrouvent une nouvelle vie parce que tous ceux qui ont pour métier d’écrire se jettent dessus, souvent par un effet de mimétisme qui se borne à plagier ce qu’il y a de plus consternant. De nombreux mots d’anglais épicent des textes qui auraient plus de qualité s’ils s’en tenaient aux mots français, capables de dire la même chose souvent en mieux, et sans sacrifier aux modes éphémères.  Il est important que nous nous comprenions les uns les autres. Il est donc important d’adopter, en la matière, le dénominateur commun le plus élevé. Ce dénominateur commun c’est notre langue, le Français !

 


BRRRR !

Froid glace

- 

Le froid est arrivé. Le calepindh a donc mis sa tenue d'hiver. Et, rendez-vous compte, voilà qu'il tombe de la neige en décembre ! Décidément, on aura tout vu avec ce gouvernement !

Une petite pause et hop, ça repart pour le réveillon de la Saint-Sylvestre.

Je vous souhaite une belle soirée avec vos amis, dans la joie et la bonne humeur et une bonne entrée dans la nouvelle année.

Tintin Bonne annee neige

                          A très bientôt.

                                                Daniel

 

 


INCURSION EN TERRES INCONNUES

Haddock se marre bis

Un peu d’humour pour préparer les fêtes.

Je vous propose un voyage en « Educnat » où l’on parle un langage très particulier « l’Educ’langue » et en Boboland où c’est la « novlangue » qui sévit. Dépaysement garanti. Avant de partir, c’est comme pour les pays slaves, il vaut mieux se munir d’un petit précis de traduction.

L’éduc’langue

« L’éduc’langue » se pratique surtout sur un territoire très restreint, à Paris, rue d’ULM à l’Institut Pédagogique national où se concentrent tous nos docteurs es-pédagogie qui nous valent tant de succès pour notre système éducatif. On la pratique aussi dans une annexe, du côté de la rue de Grenelle, mais là elle est concurrencée par « l’énalangue », jargon technique tout aussi obscur.

D’abord, commençons par le commencement. Les « apprenants » sont au centre du système. Entendez, les élèves. Ils ne fréquentent pas comme tout un chacun, un lycée ou un collège, mais une « communauté scolaire ». Dans chaque classe, leur travail est coordonné par « un référentiel unique », le professeur principal, et ses collègues sont des « médiateurs » ou des « intervenants » selon leur qualification ou diplôme probablement. Et si un « apprenant » est en difficulté, on peut lui proposer « une tentative de remédiation », autrement dit chez ma grand’mère, des cours particuliers. Dans ce monde-là, on ne sera pas surpris de découvrir que les « géniteurs d’apprenants », vous l’avez deviné, sont les parents. Sur le terrain de sport, les « apprenants » s’initient au foot avec un « référentiel bondissant », font preuve de « motricité aquatique » dans la piscine… Et les commentaires sur le bulletin trimestriel bientôt dépourvus de cette barbarie de notation, prennent une tournure quasi poétique ; ainsi «Julien, vexé de ne pouvoir exprimer ses potentialités en interne, s’investit dans l’espace extérieur » ; je traduis : « comme tous les cancres, Julien s’ennuie en classe et passe son temps à regarder dehors. » Que la réalité est bien plus douce quand elle est contournée par un langage abscons. En fait, « les apprenants ne peuvent plus se satisfaire d’avoir appris quelque chose au sein de la communauté scolaire ; ils doivent avoir appris à apprendre parce que le savoir est en mouvance ». On comprend pourquoi « l’enseignement  s’est un peu affaissé sur ses fondamentaux ». Ce sont les coups de pieds au fondement, oui, qui manquent ! Heureusement, en ce beau pays d’Educnat, il existe beaucoup de résistants qui persistent à employer un langage rustique hérité du passé et encore compréhensible par tous.

La « novlangue » (jargon savant de gauche)

Et maintenant, petite visite à Boboland, langage pratiqué dans le quartier du Marais et du côté de la rue de Solférino. On y parle la « novlangue ». Cela ressemble au Français, ça utilise les mêmes mots, mais ça n’est pas du Français. Par définition, la « novlangue » incarne une double pensée et en politique, elle est une variante d’une autre langue bien connue la « lignolangue » dite « langue de bois ». La « novlangue » est faite pour transformer les vieilles idées en idées neuves comme ça on n’a pas besoin d’en chercher. Elle est une langue de paix sociale, puisque dans sa formulation, elle doit être rassembleuse, apaisante, et là aussi, contourner la réalité en la camouflant par un rideau de fumée. Boboland est le monde des bisounours où plus rien n’est désagréable : on « flexibilise » pour ne pas dire faciliter les licenciements, ou « ouvre le capital » pour ne pas dire privatiser. En utilisant des formules positives, on rend la vie plus acceptable : un aveugle n’est qu’un « non voyant », et un agent d’entretien "un technicien de gestion de surfaces". Le plus drôle c’est quand la récession devient « croissance négative » ! Et que dire du « redressement productif » cher à Arnaud Montebourg ! Il voulait parler d’industrie, mais elle a continué de s’effondrer, alors tout le monde a compris qu’il s’agissait des impôts.

L’art de parler pour ne rien dire a toujours sévi chez tous ceux qui ont des responsabilités et doivent communiquer sur les situations qu’ils rencontrent, mais la « novlangue » s’ingénie à renouveler le genre  en essayant de faire croire, par la nouveauté des expressions que le monde change dans le bon sens, quand en fait, il recule. C’est l’art, vieux comme le monde de la politique, de faire prendre des vessies pour des lanternes. Ainsi, comme le « vivre-ensemble » cher aux socialistes est  tous les jours bafoués par le vécu quotidien qui exprime le contraire, ils l’ont remplacé par « faire France » ; voilà qui est décisif et qui supprime toute objection : plus de discussion possible, plus d’antagonisme social, ethnique ou religieux puisque tout cela « fait France ». Le rideau de fumée est dans la coloration patriotique de l’expression.

La « novlangue » à ses OS dans les cabinets ministériels, où ils ont en charge d’élaborer les « éléments de langage » qui décriront une situation à laquelle le chef doit faire face et qui seront ensuite répercutés par le tam-tam médiatique. Comme si on était dupe. Elle n’arrive pas toujours à cacher la réalité. C’est ainsi que la fameuse « contribution climat-énergie » n’a trompé personne, car tout le monde a traduit instantanément « taxe carbone » rhabillée pour la circonstance.  Mais les OS ne sont pas payés à ne rien faire. Voici un petit lexique de leurs productions et vous allez trouver quelques perles qui démontrent qu’au moins ils ont de l’imagination s’ils n’ont pas toujours les pieds sur Terre. Dans la rubrique « au lieu de dire, dites plutôt » : école maternelle (trop sexué) devient « première école », bâtir une société harmonieuse devient « faire de l’en-commun », se lancer dans les projets devient « produire des possibles », la France évolue devient « les dynamiques plurielles de la société », couple homosexuel dans l’impossibilité de procréer devient « confronté à l’infertilité sociale » !!, construire la société française devient « le Nous inclusif et solidaire », donner aux élèves la même éducation devient « bâtir du commun » (c’est du Peillon), personnel scolaire chargé de la discipline devient « groupes académiques climat scolaire », détruire l’identité sexuée devient « déconstruire les stéréotypes de genre »… Et cette perle de Dominique Bertinotti : « aujourd’hui la filiation biologique n’est plus la seule filiation possible ; il y a une multiplication des acteurs impliqués dans la conception et l’éducation des enfants » tout ça pour dire les parents et les médecins !

Allez, une dernière pour terminer. Je vous livre cette phrase, comme pur produit des cabinets (on a envie de crier « aux chioottes ! » : « Il faut changer de paradigme, proposer une nouvelle forme d’action publique, pour produire des possibles à l’intersection des valeurs de la République et du respect des gens eux-mêmes et de leurs capacités à coproduire de l’action publique » (Refonder la politique d’intégration. 2013) Vous n’avez rien compris ? C’est normal. Mais qu’on ne s’étonne pas que la politique d’intégration ne fonctionne pas.

Bon, sur ce, Passez de bonnes fêtes de Noël, avec la crèche près du sapin, bien sûr ! C’est à la mode !!!

 

NB. Evidemment,rien n'est inventé, toutes les expressions sont authentiques.

 


LA FAMILLE, CETTE ENNEMIE …

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Avec Noël, célébrons la famille.

Noël, fête de la nativité, c’est aussi une célébration de la famille. Elle en a bien besoin, en cette fin d’année 2014 après les multiples mesures prises par la gauche et dont elle est une victime ciblée. Avec la modulation des allocations familiales décidées cet automne, c’est la troisième vague en trois ans de mesures qui la frappent. 30 mois de coupes successives depuis décembre 2012 : plafonnement du quotient familial à 2 000 € par demi-part, octobre 2013 nouvelle réduction du quotient familial à 1 500 €, juillet 2014 raccourcissement du congé parental de trois ans à deux ans et demi si le second parent ne prend pas les six mois restants, octobre 2014 division par trois de la prime à la naissance du second enfant, nouveau partage du congé parental, diminution des aides à la garde d’enfants pour les ménages aisés, majoration des prestations familiales reculées à l’âge de 16 ans. Cela fait beaucoup !

La famille menacée par l’égalitarisme.

L’union des associations familiales qui comptabilise aussi le gel des prestations familiales et la majoration de pension pour les familles de trois enfants ou plus, arrive à une douloureuse de 4 milliards. Une somme qui frappe pratiquement les mêmes familles, qui sont aussi celles qui contribuent le plus à l’impôt. Mais pourquoi protester, puisqu’on prend aux familles riches pour redistribuer aux pauvres, quoi de plus juste ? Justement, il y a à redire, dans un pays où les classes moyennes ont déjà l’impression d’être saignées pour apporter plus que leur part.  Une mesure de justice ne peut consister à mettre à contribution les mêmes personnes trois années consécutivement. On s’étonnera après de la rupture du consentement à l’impôt dont plus de 30% des Français pensent déjà que c’est une extorsion de fonds. L’esprit républicain est d’assurer une équité de traitement entre les citoyens face au financement des services collectifs. On en est loin aujourd’hui. Car l’Etat socialiste distingue deux catégories d’êtres, ceux qui cotisent sans recevoir et ceux qui reçoivent sans cotiser.

Défendre la famille, c’est défendre la solidarité.

Pourtant, la politique familiale est une réussite française. Le quotient familial est un outil puissant de solidarité entre les familles avec enfants et les familles sans enfants. A revenus égaux, il tient compte du coût d’éducation d’un enfant. On peut évidemment se moquer de tout ce qui aide les femmes à mener de front travail et maternité. Pourtant, le quotient familial, les allocations, les crèches, les aides à la garde d’enfants sont les éléments d’une politique dont le but premier est de soutenir la natalité. En un temps où le taux de fécondité est le seul indicateur qui ne s’effondre pas, on aurait attendu du pouvoir politique plus de précautions à l’égard de l’édifice. Car la politique familiale ne doit pas être considérée comme une politique sociale : la redistribution entre riches et pauvres se fait par l’impôt et Dieu sait qu’elle est bien réelle. Le quotient familial a pour but de faire en sorte qu’un foyer qui offre des enfants à la nation ne vive pas moins bien qu’un foyer de même revenu mais sans enfants. Ensuite, l’expérience nous a montrés que c’est sur le deuxième enfant que doit porter l’effort et donc la prime de naissance dégressive est une aberration, car c’est à partir du deuxième enfant que les critères économiques deviennent importants. Et c’est évidemment pour les classes moyennes que l’hésitation est la plus forte.

Défendre la famille, c’est assurer l’avenir démographique.

Le gouvernement a pris trois risques dont les conséquences peuvent être graves : celui de baisser le pouvoir d’achat des familles, mais c’est réparable facilement, celui d’affaiblir la solidarité nationale en mettant en danger le régime des retraites par répartition par l’affaiblissement de la natalité, et c’est plus difficilement réparable une fois que le mal est fait, celui d’un effondrement du taux de fécondité dans un pays vieillissant, et c’est pour le coup catastrophique parce que les conséquences se mesurent sur le long terme comme on le vérifie avec le cas de l’Allemagne.

Défendre la famille, c’est défendre notre civilisation.

Au-delà de l’idéologie qui voudrait une société entièrement sous conditions de ressources, les atteintes à la politique familiale sont tout sauf fortuites. La famille est en réalité une vieille ennemie de la gauche et du collectivisme. C’est la concurrente de la formation collective de l’esprit des générations futures. Fonder une famille aujourd’hui, c’est courageux et c’est généreux. C’est une manière de croire en l’avenir, à la vie, et de participer à un destin collectif. On voit bien que sous prétexte d’économies, c’est la mort programmée de la famille qui est l’objectif. Car il faut resituer les atteintes contre la famille dans le contexte plus global de la politique gouvernementale : attaque contre l’institution du mariage, soutien implicite à la marchandisation du corps des femmes, promotion pernicieuse de la théorie du genre.  Or, la famille reste un pilier sans lequel l’équilibre de la société est rompu : elle est le lieu de la transmission des valeurs au même titre que l’Education nationale. C’est pourquoi casser la famille, c’est casser la France, dont elle est le socle premier. C’est pourquoi aussi, ceux qui nous ont précédés, en ont fait une valeur universaliste. On voudrait la disparition de la civilisation européenne par non-transmission de ses valeurs qu’on ne s’y prendrait pas mieux !

Pour les familles, et pas seulement les chrétiennes, Noël, cette année, aura un arrière-goût amer. Raisons de plus pour montrer notre attachement à la « crèche » qui, au-delà de la symbolique chrétienne, est la figure emblématique de la famille.

 

 


LA MARCHE VERS LA PRIMAIRE…

Logo ump

La remise en route de l’UMP.

L’organigramme est bouclé, l’UMP est rassemblée du moins dans les faits sinon dans les têtes, le chef d’orchestre est en place prêt à rappeler à l’ordre les auteurs de fausses notes. L’objectif est fixé, 500 000 adhérents avant 2017 : doubler le nombre actuel, ce qui parait possible bien qu’on n’y soit jamais parvenu ; mais dans le climat actuel … l’espoir est permis. La partielle de l’Aube est venue comme une hirondelle du printemps perdue à la fin de l’automne apporter le réconfort d’une victoire prévue mais dont les mauvais augures  annonçaient qu’elle serait difficile face au Front national. Mauvais pronostic : elle fut ample et conforme, même si la participation des électeurs est restée faible, comme de coutume dans ce genre de consultation et d’autant plus à l’approche des fêtes. Donc tout va bien ! 

Une ligne politique à définir.

Le premier impératif qui s’impose à l’UMP est de définir d’urgence sa ligne politique. Si l’expression peut en être plurielle, elle doit néanmoins être claire et lisible. On débat, on demande aux militants de trancher, et ensuite le chef met en musique la partition ainsi écrite. Le consensus ne devrait pas être difficile à trouver étant donné que ce qui nous unit est bien plus important que ce qui nous divise. C’est par sa diversité que l’UMP sera la plus représentative. C’est par l’harmonie qu’elle sera capable d’offrir qu’elle sera convaincante. A chacun, responsables comme simples adhérents, d’en faire son devoir. Le peuple de la droite et du centre, les déçus de la gauche ont une grande attente à cet égard. La glissade des mécontents vers le Front national n’est pas une fatalité, bien que le pouvoir actuel fasse tout ce qu’il faut pour la provoquer. Le discours sur l’immigration et le vote des étrangers (aux élections locales est-il bon de préciser) agite le chiffon rouge  au moment choisi pour tenter de contrer le mouvement vers l’opposition républicaine. Personne n’est dupe.

Les prochaines échéances électorales.

La nouvelle ligne de mire, ce sont les élections départementales. Si l’on en croit les projections en l’état actuel de l’opinion publique, et au vu de la dernière élection partielle, c’est l’écriture d’un scénario connu depuis l’élection de 2012 et qui s’est répété à chaque fois. Il se caractérise par un effondrement de la gauche, toutes tendances confondues au premier tour, et la plupart du temps, un affrontement entre les candidats de l’UMP et du FN au second. La réforme de l’élection a été bâclée, on ne connait toujours pas sur quelles compétences les électeurs vont se prononcer en mars,  et les conditions mises en place pour participer au second tour sont telles (atteindre 12,5% des inscrits) que dans beaucoup de cantons, le PS risque bien d’être éliminé surtout si la participation avoisine les 50%. Ce qui pourrait bien être le cas, les nouvelles conditions de vote et le redécoupage pourraient en effet décourager plus d’un électeur déboussolé par ces changements. Dans ces conditions le scrutin sera fortement politisé et les « étiquettes » indispensables. Sur 60 départements où elle détient la majorité, la gauche pourrait n’en retrouver qu’une douzaine : une bérézina.  Elle aura lieu si l’UMP est capable de rassembler ses forces et tisser les alliances avec le centre, notamment l’UDI, pour présenter un front commun. La même pièce sera rejouée à la fin de l’année 2015 avec les élections régionales. Mêmes causes, mêmes effets.

La primaire c’est l’affaiblissement du parti.

Il reste l’épineux problème de l’organisation de la primaire entre les prétendants de l’opposition républicaine. Les conditions ne sont pas encore bien décantées, mais les prétendants sont déjà en campagne. Dont acte puisque le principe en est acquis. Je continue de faire partie de ceux qui pensent que c’est une « connerie », une machine à perdre  au pire, à désigner le maillon faible au moins pire. Si elle a lieu, j’y participerai, mais si on peut s’en passer, ce serait mieux et quel que soit le (ou la) candidat(e) à qui incomberait l’honneur de représenter la droite et le centre. Peu me chaut ! Mes réticences tiennent en trois arguments : ce qu’en ont tiré les socialistes pour leur parti, ce n’est pas la tradition de la droite, la lassitude liée à l’accumulation des consultations.

Si le Parti Socialiste n’a plus que 60 000 adhérents, c’est en grande partie dû à la primaire de 2011. A quoi bon militer dans un parti, si le champion n’est pas le patron, et si au moment du choix, on demande l’avis à tous les sympathisants qui n’ont jamais fait le pas de l’adhésion et de la participation à la vie du parti. Frustrant et décourageant ! En plus le choix définitif ne correspond pas forcément à l’idée que les militants se faisaient de leur candidat. La dictature des sondages qui façonnent l’opinion a plus de chance de jouer son rôle qu’avec des électeurs encartés. Quand on voit le résultat, deux ans et demi après, on peut se dire que ça n’est pas vraiment le moyen de choisir le meilleur. Le nombre des adhésions sont alors à la hauteur de la déception.

A droite, on connait la concurrence des personnalités, mais on n’a pas la tradition de la discipline républicaine. Les primaires de premier tour ont presque toujours été désastreuses en reports des voix au second. Rappelons-nous Giscard-Chirac, Barre-Chirac…  Les mêmes ingrédients risquent d’être réunis dans une primaire ouverte. Les électeurs de droite n’aiment pas être appelés en arbitres : « mettez-vous d’accord, nous on ne veut pas savoir ! ». Attention donc aux contentieux qui pourraient naître de campagnes qui ne sont jamais des parties de bisounours. Pour les électeurs de la droite et du centre le « ressenti » est souvent plus important que l’objectif final.  En plus je doute, pour les raisons que je viens d’évoquer, que la participation soit aussi importante que pour celle du PS en 2011, il suffit pour s’en convaincre, de voir ce qui s’est passé pour désigner NKM aux municipales de Paris. L’enjeu était pourtant important. Et puis comment recruter 500 000 adhérents si c’est pour leur dire qu’au final, leur adhésion n’aura servi à … pas grand’chose.

Enfin, le calendrier électoral d’ici 2017 est bien chargé : en 2015, nous aurons deux consultations à deux tours en mars et en décembre, en 2016 il y aurait la primaire avec peut-être deux tours et enfin en 2017 à nouveaux deux consultations à deux tours avec la présidentielle et les législatives qui la suivent. Cela fait beaucoup de dimanches à consacrer à la politique dans un pays en profonde dépression. Bonjour la participation !

Un seul argument plaide en faveur de la primaire : la nécessité d’avoir un seul candidat de la droite et du centre pour être en capacité d’arriver dans les deux premiers au premier tour de la présidentielle. Encore est-il fragile car on n’est jamais certain de ce qui se passe dans la tête d’un Bayrou ou autre si celui qui est désigné ne lui convient pas. Le principe même de la primaire, c’est l’affaiblissement du rôle naturel du parti politique d’organiser la vie démocratique.

Mais puisqu’on nous dit que primaire il y aura !...

Fin 2015, on n’y verra plus clair. Beaucoup d’eau passera sous les ponts d’ici là. En attendant, au travail ! La reconquête ne se fera pas d’un claquement de doigts !

 


TRANSITION ENERGETIQUE : ENTRE ARNAQUE ET TARTE A LA CREME !

 

Transition-énergétique

Comme pour la loi Macron au sujet de laquelle la gauche se déchire pour des détails alors qu’elle n’est pas du tout à la hauteur du défi qu’elle est censée relever –déverrouiller l’économie-, avant le grand raout international qui devrait avoir lieu à Paris à la fin de l’année prochaine, la transition énergétique qui vient de faire l’objet d’une loi  et d’une conférence environnementale, relève, comme pour le reste, de la politique de « l’affichage » et de la communication, sans retombées concrètes d’envergure comme il conviendrait qu’elle soit.

Schizophrénie entre ambitions énergétiques et exigences économiques.

Avec sa politique environnementale, le gouvernement se complait dans la schizophrénie aigüe. Il s’engage, avec l’Europe, sur des objectifs ambitieux de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) mais en même temps s’apprête à favoriser le développement des lignes d’autocar en libéralisant le secteur, se dit attaché au principe pollueur-payeur et annonce même la suppression de tous les crédits à l’exportation accordés aux pays en développement dès lors qu’il y a utilisation du charbon, ainsi que celles aux énergies fossiles au niveau européen, mais en même temps renonce à l’écotaxe malgré le coût exorbitant de la décision.

Le développement à tout prix des énergies renouvelables est ruineux.

Transition energetique éoliennesUne même schizophrénie l’anime quand, pour amadouer les ayatollahs verts, il s’en prend au parc nucléaire et prétend faire tomber à 50% en 2025 la part de l’électricité tirée de la fission de l’atome, contre 75% actuellement. Cependant, la loi, prudente, ne fixe pas de calendrier et se contente de « plafonner les capacités du parc nucléaire » aux 63,2 gigawatts actuels ; elle n’évoque pas non plus la fermeture de Fessenheim, devenue probablement la centrale la plus sécure de France depuis les travaux qu’elle a subit. Il faut rappeler que c’est grâce au nucléaire que la France tient ses objectifs de rejet de GES, que les EnR (énergies renouvelables) ne sont pas prêtes à prendre la relève en terme de production et que le coût de leur développement nécessite toujours plus de subventions sous forme de crédits d’impôts ou de tarifs garantis dont les montants explosent dans le budget de l’Etat (plus de 20 milliards actuellement). La loi prétend engager 10 milliards d’euros sur trois ans. C’est entre dix et 30 milliards par an qu’il faudrait mobiliser, sans parler du renchérissement de la facture pour les consommateurs industriels ou particuliers. Cherchez l’erreur ! C’est pourquoi aucun n’article de la loi n’est « contraignant ».

Des objectifs inaccessibles sans argent.

Transition-energetique isolationLa rénovation thermique des logements. L’essentiel de l’effort pourrait être porté dessus, à juste titre ; On intervient actuellement sur 2% du parc chaque année. Ce n’est pas à ce rythme que la France aura divisé par deux sa consommation totale d’énergie d’ici 2050. Il faudrait mettre les bouchées doubles, mais l’argent manque pour accompagner le mouvement avec les subventions promises. Et la crise que traverse actuellement le secteur du bâtiment n’aide pas : le nombre des emplois « verts » est en forte baisse au premier semestre de cette année (- 22% dans les travaux d’étanchéité et d’isolation), la construction en bois recule de 25% (structure et charpente) et de 17% (installation et ossature).

Les tarifications progressives. De même les projets de nouvelle tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz, pour « garantir l’accès de tous à ces biens essentiels » et « inciter à une consommation responsable » se heurtent aux effets pervers qui, pour l’instant, font reculer le gouvernement, dans un contexte de mécontentement grandissant suscité par l’impôt. Effectivement, il serait difficile d’expliquer à un ménage pauvre qui consomme trop d’énergie parce que son logement est mal isolé, qu’il doit payer plus cher : la double punition ! Sauf à lui donner une allocation de compensation : le système Shadok, quoi ! Dur affrontement de l’idéologie face à la réalité. Et ce sera la même problématique avec le diesel.

Un chemin périlleux pour le gouvernement.

Hollande_vertComment mener toutes ces réformes, coûteuses si on veut en atténuer les effets pervers, dans un pays surendetté, sans aucune marge de manœuvre financière et où toute augmentation de fiscalité ou de taxe se traduit par des levées de boucliers parfois violentes quand ce ne sont pas des révoltes ? Manolito s’est engagé sur un chemin périlleux s’il veut mener ses projets à terme. Il ne suffit pas que le Président se prenne pour le « Géant vert » pour que les problèmes s’aplanissent. Comme d’habitude, il compte sur l’argent des autres et une partie des 300 milliards de Junker pour financer sa mue écologique.

La baisse des cours du pétrole brouille le jeu.

D’autant plus que la nouvelle donne pétrolière vient brouiller les cartes. La chute des cours n’est pas faite pour encourager la baisse de la consommation de l’énergie fossile. Elle rend par contre coup d’autant plus onéreuse la mutation vers les énergies renouvelables. Il faut s’adapter en permanence en ce début de 21ème  siècle, et laisser si possible les postures idéologiques au vestiaire.  Même s’il ne faut surtout pas remettre en cause l’impératif d’une gestion économe de l’énergie et s’il faut continuer de donner la priorité à l’innovation technologique sur l’organisation de la pénurie par la norme ou par l’impôt, il n’en reste pas moins que la chute du prix du pétrole constitue une bouffée d’oxygène pour la France et pour l’Europe. Une opportunité qu’il serait bienvenu d’utiliser comme un levier pour accélérer les réformes fondamentales qui, seules, peuvent générer croissance et emplois durables.

Changer de méthode.

Si on veut préserver les finances publiques et la compétitivité de l’industrie, cela impose pour les énergies renouvelables de ne développer que celles matures technologiquement et aux conditions du marché, de renoncer à celles qui sont dispendieuses et à production aléatoire comme l’éolien offshore, de réduire drastiquement leurs subventions à la production. On pourra ainsi reporter l’effort sur l’isolation des bâtiments et la recherche et développement sur l’énergie, qui devraient être les priorités. 

 


LE CARNET DE L’ECONOMIE

Compétitivité

La croissance française ralentit en fin d’année. Selon la Banque de France, la croissance du PIB au 4ème trimestre ne dépassera pas 0,1%, après 0,3% au 3ème  trimestre. L’économie française a détruit 55 000 emplois entre juillet et septembre. C’est dû à un fort repli, entre autre, du secteur de la construction.  Une telle diminution, ne s’était jamais vue. La glissade continue puisqu’en octobre on constate une baisse de la production industrielle à  – 0,8%.

Forte hausse du taux de chômage. Selon l’Insee, le taux de chômage a grimpé en France au 3ème trimestre pour atteindre 10,4%. Le nombre des chômeurs continue donc d’augmenter. En cause : l’atonie de la croissance  (Pour mémoire : 0% au 1er trimestre, - 0,1% au 2ème , 0,3% au 3ème et 0,1% au 4ème  = 0,3% sur l’année !)

La vraie reprise attendra plusieurs trimestres. Si la baisse de l’euro et du prix du pétrole apportent un peu d’oxygène à nos entreprises, les freins au redémarrage sont encore nombreux : l’investissement reste déprimé, la consommation est atone et le commerce extérieur reste en déficit. La spécificité budgétaire française ne permettra pas de profiter pleinement d’un contexte plus favorable, y compris avec la politique monétaire plutôt accommodante de la BCE et en tenant compte des politiques budgétaires moins restrictives de nos partenaires européens dont certains renouent avec la croissance. La politique fiscale de notre gouvernement n’est toujours pas claire. Le taux de chômage élevé pèse de plus en plus sur la consommation et le compétitivité très dégradée des entreprises ne les incite pas à investir. Rien à attendre avant, au mieux, fin 2015. Ce n’est pas la loi Macron, qui tape en grande partie à côté du clou (voir ce qu’il en restera après son passage à l’Assemblée), qui pourra changer la donne.

Fiscalité des entreprises. 90 taxes créées en 4ans.  Entre 2010 et 2013, les prélèvements sur les entreprises ont augmenté de 36 milliards d’euros atteignant 25,4% de leur valeur ajoutée (Allemagne : 13,9%). L’an prochain, les hausses vont continuer pour 4,5 milliards. Ainsi en 2015 : prorogation de la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés, non-déductibilité de certaines taxes, auxquelles il faut ajouter les taxes pour financer les transports en Ile-de-France,  taxe de séjour, taxe sur le diesel,, réintégration du temps de pause dans les allégements de charges…  sans compter avec les aléas de la fiscalité locale. En contrepartie, les entreprises n’ont pas touché encore grand-chose du CICE et le "pacte de responsabilité" n’entrera en ligne de compte que l’an prochain. On en sera à quelques 9 milliards de versés : on est loin des 40 milliards annoncés. Difficile dans ces conditions d’attendre un impact du pacte avant la fin du quinquennat. Trop tard, trop peu !

TVA : Il manque 25 milliards. Les données datent de 2012, mais le principe reste le même. Selon une étude de la commission européenne, le manque à gagner annuel de la France se monterait à plus de 25 milliards d’euros. C’est l’écart entre les recettes réellement constatées et ce qui aurait dû théoriquement rentrer, si la législation avait été parfaitement respectée. Cela représente 18% des 142,5 milliards de TVA versés. Une paille !  Cette somme permettrait à elle seule à la France de réduire d’un coup son déficit de plus d’1 point de PIB et donc d’atteindre les 3% fatidiques exigés par le traité. La France fait moins bien que la Bulgarie ou la Grèce ! 10 milliards proviennent de la fraude à la TVA (par le système du carrousel entre plusieurs entreprises, on peut percevoir le remboursement d’une taxe qui n’a jamais été acquittée dans un autre pays de l’union), mais il y a d’autres procédés comme les sociétés éphémères, par exemple.  En cause aussi, la complexité du système qui multiplie les erreurs de taux.

Japon : la récession est plus profonde qu’annoncée. Le recul s’établit à – 1,9% en rythme annualisé contre 1,6% en estimation.

Portugal : le pays rejoint l’Espagne dans le club du retour à la croissance. Après + 0,9% cette année, la prévision s’établit à 1,5% du PIB pour 2015 grâce à une accélération des exportations. En 2015, le pays aura un déficit de 3,3% du PIB.

Etats-Unis : 2014 sera une année record pour la création d’emplois avec 224 000 de plus chaque mois en moyenne. En novembre, le nombre s’établit à 321 000, un record ! Heureux pays qu’on envierait presque !

Pétrole : l’Arabie Saoudite a décidé de casser la concurrence du pétrole de schiste. Le baril de brent est passé sous les 65 $ (on retrouve les cours de 2009). A ce prix-là, le pétrole extrait aux Etats-Unis n’est plus rentable (seuil à au moins 90 $ le baril). Mais la guerre met sur la paille des pays comme le Vénézuela dont l’économie s’effondre. Les émirs n’en ont cure. Et si l’Europe en profitait pour se refaire une santé ? Le malheur des uns ne fait-il pas le bonheur des autres.

 

 


ENTRE UN ET DEUX SIECLES DE RETARD MENTAL …

Rose brisée

La loi Macron est sur le point de déchirer à nouveau le groupe PS à l’Assemblée et n’est pas votable en l’état, entend-on, et pas seulement de la part des « frondeurs ». Grave problème, elle prévoit, entre autre, de donner la faculté de travailler 12 dimanches par an ; le PS dit 7, pas plus. Débat dérisoire. Car cette loi, dont on voudrait nous faire croire qu’elle est décisive pour la croissance, n’est pourtant qu’un filet d’eau tiède et un lamentable fourre-tout dans la politique de relance par l’offre souhaitée, parait-il, par l’exécutif. Mais voilà, la gauche dont le PS, est et reste farouchement contre toute politique de l’offre. Les Etats-Généraux du PS réunis à Paris à la fin de la semaine dernière ont abouti à ce constat pitoyable : unis, mais archaïques jusqu’au bout. La « Charte pour tous » psalmodie 35 fois le mot « socialiste » comme pour se rassurer, mais résonne comme une cloche, dans le vide. Le fond n’est jamais abordé. De quoi donner le « bourdon ». Et avec 60 000 adhérents actuels, le pari des 500 000 lancés par le chef à la tribune relève des paris hollandais : perdu d’avance.

La lutte contre les inégalités.

C’est le leitmotiv de Cambadelis, ci-devant Premier Secrétaire. C’est sur ce thème que « l’unité » est sauvegardée. En apparence. La guerre interne ne fait que commencer ! Tiens donc, après deux ans et demi d’assommoir fiscal et de « haro » sur les riches, les inégalités n’ont pas reculé ! Le pire, c’est que c’est vrai. Comme quoi, la solution ne passe certainement pas par l’impôt. Car la plus grande des inégalités, c’est celle créée par le chômage, contre laquelle  nos dirigeants ne font rien de ce qu’il faudrait faire, bloqués qu’ils sont dans le piège des « droits acquis ». La faute à un logiciel de pensée qui en est resté aux fariboles de la lutte des classes pour les plus modernes, quand ce ne sont pas les élucubrations babouvistes ou les délires robespierristes pour les plus « archéos ». Karl Marx avait l’excuse de vivre avec devant lui une société autrement plus violente que la nôtre, et son analyse de la lutte des classes s’appuyait au moins sur une réalité difficilement contestable d’exploitation ouvrière. Son œuvre a compliqué la vie du capitalisme mais a eu le mérite de l’obliger à évoluer. Si bien qu’aujourd’hui plus personne ne conteste l’économie de marché. Même les communistes chinois s’y sont mis. Et ils ont même des milliardaires, ce qui ne choque apparemment pas nos gauchos locaux ! Au-delà, qui ne voit que la course à l’égalité mène partout dans le mur en aggravant les inégalités avec un nivellement par le bas : l’école en est un bon exemple.

La croissance en panneLe problème de la gauche, c’est sa vision étriquée.

L’idéologie se heurte au mur de la réalité. Le choc est rude et cette dernière est sans pitié. Sa politique d’ajustement par l’impôt en faisant payer les riches et les classes moyennes supérieures, non seulement n’a pas réduit les déficits ni la dette, mais continue de les creuser. La gauche ne voit la croissance que par le moteur de la consommation populaire, sans voir que les produits  que nous consommons sont importés. En réalité, c’est par l’investissement, l’innovation,  la compétitivité à l’export que nous avons des chances de retrouver une croissance et donc de l’emploi. La gauche vit sur une croyance erronée : celle qui consiste à attribuer le manque de croissance à une politique d’austérité… qui n’a pas été menée dans notre pays. Un comble : démonstration faite en s’appuyant sur l’exemple des pays européens au sein de l’Union qui eux, l’ont menée comme l’Espagne, et renouent avec la croissance aujourd’hui ! Mais parmi les socialistes, combien viennent de l’entreprise ou en ont la culture, la connaissance du fonctionnement et des ressorts économiques ? Bien peu. Leur bassin de recrutement, c’est la fonction publique. Il ne faut donc pas s’étonner s’ils fonctionnent à l’envers !

Leur obsession du « social » tue l’économie.

Les socialistes font du progrès social leur priorité. Mais qu’est-ce que le progrès social sinon ce que l’on peut redistribuer une fois la richesse produite. Ils font l’inverse : ils redistribuent, via l’impôt et les taxes, sans se préoccuper de produire la richesse qui le permet. Et comme elle ne suffit pas, ils empruntent. C’est ce mécanisme qui a fini par ruiner notre économie. Le poids des charges (47% du PIB de prélèvements en tout genre) obligent nos entreprises à courir avec un boulet énorme à chaque pied. C’est ce mécanisme qui a tué  en partie le moteur de nos exportations, principal facteur de richesse, et anémié l’investissement, l’autre principal moteur, créateur des emplois. C’est enfin ce mécanisme qui nous a amenés à avoir une dette énorme dont les intérêts obèrent les marges de manœuvre de l’Etat. Et au bout du compte, on fait fuir les riches, on a toujours plus de pauvres qui coûtent toujours plus. La spirale infernale.

Chômeur proL’Etat peut tout : un mythe.

L’Etat peut de moins en moins, d’autant plus qu’il est obèse. Avec la gauche, on a renforcé l’économie administrée qui pesait déjà trop. Au lieu de baisser les charges des entreprises par un mécanisme simple et direct, immédiatement applicable, on invente une usine à gaz qui oblige à déclarer à l’Etat sur la base d’une prévision d’activité à venir pour obtenir une réduction d’impôts à terme sur laquelle on peut percevoir une avance … Et on s’étonne que ça ne marche pas vraiment ! Voilà un bon exemple de conception erronée des rouages de l’économie. Il en va de même du « pacte de responsabilité » par lequel on veut bien donner de l’aide aux entreprises mais en échange de contreparties en emplois. Comme si un patron pouvait s’engager avant même d’avoir réalisé le chiffre d’affaires qui permet une embauche ! Quelle méconnaissance de la vie des entreprises ! Et le résultat est que ça ne marche pas, donc c’est de la faute des patrons, ces mauvais joueurs.  Commençons donc par supprimer les 35 heures, ça permettra à l’Etat de récupérer 25 milliards par an d’aides pour les maintenir alors qu’il n’y a pas un sou vaillant dans les caisses. Laissons vivre les entreprises, elles n’auront pas besoin d ‘aides si on leur rend la liberté. Le fait que 155 députés demandent la renationalisation des autoroutes en est un autre exemple. D’abord on n’a pas d’argent  pour réaliser cette chimère, ensuite quel signal de défiance on envoie aux investisseurs ! Enfin, est-ce bien à l’Etat de gérer des autoroutes ?

La gauche exemplaire : tu parles !

Si au moins, ces gens-là se comportaient en modèles de vertu. Prompts à donner des leçons, à hurler à la prévarication ou au népotisme quand il s’agit de leurs adversaires, on s’aperçoit qu’ils ne sont pas exempts de reproches comme en témoignent les nombreux cas de « camarades » pris la main dans le pot de confiture. De Cahuzac à Lamdaoui, la liste commence à être longue et même le chef de l’Etat peut être suspecté d’être en-dehors des clous. Clous qu’il a allègrement franchis en matière de mœurs. Ces gens-là disent se préoccuper des pauvres mais ils utilisent leurs fonctions pour vivre comme de grands bourgeois comme en témoigne l’appartement d’Arnaud Montebourg, 200 m2 dans les beaux quartiers et il n’est pas un cas isolé. Au point qu’aujourd’hui, on peut décerner à la gauche un double privilège : celui d’être à la fois ringarde et immorale !

Primaires-psLe monde change, pas elle.

La gauche française n’arrive pas à faire son aggiornamento. Elle avance par petites touches, semble évoluer vers une sociale-démocratie moderne, mais l’approche d’un congrès ou d’une échéance électorale la ramène invariablement vers sa gauche radicale. En France, le PS ne peut pas gagner sans les voix de celle-ci. Du moins c’est ce qu’on y pense généralement. Et pourtant c’est une erreur. Depuis 2012, toutes les élections montrent que l’effondrement des voix du PS ne profite à aucun parti de gauche ni aux verts. Mais au FN ! Encore dimanche dernier dans la partielle de Troyes. Le monde est ouvert au commerce et la France ne peut s’y soustraire. Elle doit donc affronter la concurrence des autres pays. La gauche voudrait l’économie de marché des bisounours, sans la concurrence, c’est ce qu’ils appellent « humaniser la mondialisation ». Mais ce monde-là n’existe que dans leurs chimères. Ils vomissent le capitalisme et l’accumulation de richesse. C’est pourquoi nos grands hôtels ont été vendus à des émirs ou à des Chinois. Et si nous avons encore quelques rares milliardaires comme Bernard Arnault, il va falloir les mettre sous cloche pour être sûr de leur conservation. Pourtant c’est grâce au capitalisme et aux échanges internationaux que la pauvreté  a considérablement reculé dans le monde depuis 25 ans. Cette réalité, ils ne la voient pas ; ils ne voient que nos pauvres de l’hexagone, dont ils prennent grand soin et qu’ils  fabriquent à tour de bras, à grands frais, avec leur politique erronée. Résultat : 84% des Français pensent que l’Etat les rançonne avec les impôts, et la majorité de ceux qui n’en paient pas (56%) les considère même comme une extorsion de fonds, ce qui est dramatique comme sous-produit de l’assistanat. Parmi les plus attardés, on trouve évidemment toute la gauche radicale : les Besancenot, Mélenchon, le PC, rejoints par l’aile gauche du PS avec Hamon et les Verts comme Duflot. Ceux-là en sont encore au XIXème siècle. Les plus ringards du PS n’ont pas franchi le cap du XXIème siècle, ils sont menés au sein du parti par Martine Aubry : esprits formatés incapables de voir la réalité, ils ont pourtant vécu les virages successifs de la gauche au pouvoir depuis 1983, vers une compréhension plus moderne de la société. Mais rien n’y fait, Au pouvoir, ils sont incapables de mettre en accord l’idéologie avec les exigences de l’efficacité gouvernementale. Il suffit de voir les difficultés qu’ils font à Emmanolito Macron ou à Manolito.

La gauche est-elle morte ?

Après avoir tout gagné jusqu’au Sénat, avoir tenu presque toutes les grandes villes, plus de la moitié des Conseils Généraux, toutes les Régions moins deux, la gauche est en train de tout perdre. Partout en Europe, les sociaux-démocrates sont à la peine et obligés de gouverner avec des alliances souvent avec les Chrétiens démocrates, c’est-à-dire la droite.  Comme en France, notre tradition et notre système électoral rend impossible un tel rapprochement, c’est à une dégelée monumentale que la gauche va être confrontée en 2015 et 2017. C’est le paradoxe de notre époque. La crise fragilise les partis dits de « progrès » au profit des « conservateurs ». Pourtant, ce clivage n’est qu’une vision très artificielle. C’est en fait la crise des Etats providence confrontés à la mondialisation qui rend obsolète ce modèle de société mûri au cours du XXème siècle. Celui du XXIème siècle est encore à inventer. Encore faut-il y être entré ! Mais évidemment la gauche n’est pas morte. Elle est moribonde électoralement à cause du désespoir qu’elle a engendré par les promesses intenables de François Hollande. Les électeurs sont toujours là. Ils se réveilleront le jour où on leur présentera un programme de progrès compatible avec la mondialisation. Il reste à inventer. En attendant beaucoup se tournent vers le FN qui leur tend le même piège.

 


ECOLE : LA GAUCHE « M’A TUER » !

 

Panneau école

Dernier avatar d’une longue suite d’erreurs et d’aveuglements : le Conseil supérieur des programmes préconise l’abandon des moyennes, ces « calculs artificiels », donc des notes. Non pas que je sois nostalgique de la notation sur 20, encore qu’ayant à peu près tout expérimenté au cours de ma carrière  j’y sois revenu parce que c’était la plus efficace, mais je vois dans cette étape une volonté d’abandon de toute évaluation. Et c’est là que le bât blesse.  On nous dit qu’il faut abandonner « l’évaluation-sanction » au profit d’une « évaluation bienveillante ». Le discours est dans les tuyaux depuis le début du quinquennat et les trois ministres qui se sont succédé ont suivi la même trajectoire. C’est évidemment une démarche démagogique : dans notre société, il ne faut surtout pas « stigmatiser ». Les mauvaises notes sont traumatisantes, donc pas de notes !

Mais quelle école veut-on ?

Les résultats obtenus par la « fabrique du crétin » pour reprendre l’expression chère à Brighelli ne sont pourtant pas encourageants. On a beau simplifier les programmes au point de les rendre simplistes, on a beau abaisser les exigences, franchir à la baisse les seuils qui permettent d’obtenir les parchemins,  le sentiment est que les élèves, aspirés vers le fond par une spirale sans fin ou le laxisme le dispute à la paresse intellectuelle, les performances du système éducatif ne cessent de se dégrader. Tout étant lu à l’aune des critères sociaux, au nom de la solidarité, on a supprimé en septembre les « bourses au mérite ». Comment comprendre qu’on  justifie la solidarité par la non-reconnaissance des mérites d’étudiants remarquables aux origines modestes Il faut s’appeler Vallaud-Belkacem pour proférer de tels sophismes. A croire que ces derniers avaient eu le grand tort d’obtenir une mention TB au baccalauréat ! L’école d’aujourd’hui est malade d’un aveuglement idéologique où tout est mesuré à l’aune du social et du psychologique. On tourne le dos à l’école du mérite. Trop ringarde !

La construction démocratique des élites.

Il faut revenir aux fondamentaux de la République. Et d’abord commencer par considérer que l’école est un lieu de travail pour les enseignants et les élèves. Contrairement à ce qui est affirmé, les notes ne sont pas des sanctions, les cours sont des passages obligés et ils ne sont pas forcément « magistraux », le redoublement n’est pas une brimade et il existe des arguments objectifs qui conduisent à le proposer à un élève en difficulté. Un professeur n’est pas un animateur, il est là pour transmettre un savoir qu’il a acquis (du moins on l’espère) et qu’il entretient.  Sa tâche est de conduire l’étudiant à l’apprentissage du raisonnement avec des connaissances,  et à partir de là au développement d’une pensée. Il est là pour vérifier l’acquisition de ces capacités qui demandent du temps et des efforts. J’expliquais souvent à mes élèves que ce qui laissait les meilleurs souvenirs dans une vie, c’était de fournir des efforts pour surmonter une difficulté et d’y parvenir. Bien meilleurs que ceux laissés par ce qui est obtenu facilement. C’est la multiplication des mécanismes de raisonnement mis en œuvre dans les différentes disciplines qui forge l’intelligence. Et personne ne prétendra que les talents sont égaux. Le métier d’enseignant, et c’est ce qui en fait la richesse, consiste à s’adapter en permanence aux performances variables d’un individu à l’autre. Cela s’appelle la pédagogie. Notre école est gratuite et ouverte à tous. Chacun peut y réussir. Encore faut-il que ce soit la mission confiée au personnel éducatif.

L’ascenseur social.

Jamais l’école n’a autant échoué dans sa mission de promotion du savoir et des compétences. On confond égalitarisme  et égalité. C’est au nom d’un égalitarisme aveugle et malsain qu’on tire tout le monde vers le bas. L’école n’est pas le substitut d’une politique sociale en se construisant sur les inégalités qui s’y reflètent forcément. C’est le meilleur moyen de la tuer. Si on avait un corps enseignant qui croyait vraiment à sa mission, et si on n’empêchait pas les profs de faire correctement leur métier à coups de circulaires absconses, on n’aurait pas autant de « décrocheurs », d’élèves lâchés dans la vie active sans aucun diplôme, et de mômes sans repères au point de partir faire le djihad. Quelle formidable signature d’échec de la République !  C’est au nom de l’égalité, que l’école républicaine doit donner plus à celui qui a moins : cela s’appelle l’égalité des chances ! Mais en échange, elle a droit d’exiger effort  et assiduité, respect des maîtres et des lieux. Ce n’est que lorsque l’école est l’école, c’est-à-dire qu’elle transmet des connaissances et permet de construire des raisonnements, qu’elle est efficace pour corriger les inégalités sociales. Le temps reviendra des « hussards de la République ». Le plus tôt sera le mieux !

 


CONSTRUCTION : DESCENTE EN ENFER !

 

Logements 2014001

En 2011, dernière année du quinquennat Sarkozy, il s’était construit 420 000 logements en France, malgré la crise. Pour faire plus généreux, le candidat de la gauche (rappelez-moi son nom ?), avait promis 500 000 logements par an ! Mais ça, c’était avant. Avant son élection et la funeste loi Duflot.  Grâce à la dame aux épaules carrées, dont on connait le culot mais l’esprit étroit, les investisseurs comme les particuliers ont déserté le marché. Résultat : du jamais vu ! Cette année, on va battre un record : moins de 300 000 logements seront construits, 268 000 exactement si on excepte les travaux sur les bâtiments existants. Proportionnellement à la population actuelle, la production de logements neufs est quasiment tombée au niveau de celle de la fin des années … 1940.

L’activité touche le fond, s’il y en a un !

Les mises en chantier n’ont cessé de reculer depuis 2012, et encore de 5% supplémentaires entre août et octobre. L’activité du bâtiment touche au fond. La crise touche tous les segments du marché, constructeurs de maisons individuelles comme promoteurs immobiliers qui vendent en lotissements. La situation est grave car elle impacte le tissu des entreprises qui ferment les unes après les autres avec ses conséquences sur le chômage. En 2013, 25 000 emplois directs ont été détruits et encore 7500 cette année. Ce sont des emplois à faible qualification non délocalisables, dont la France manque cruellement. La répercussion sur la croissance est de pratiquement ½ point ! La pénurie de biens immobiliers disponibles s’accentue, notamment dans les zones tendues comme l’Ile-de-France, et empêche une baisse des prix, malgré l’atonie du marché.

Le sauvetage tarde.

Le gouvernement vient de décider de débloquer 80 millions d’euros pour soutenir le secteur. Une goutte d’eau dans la mer. Depuis le début de l’été, Manolito est à la manœuvre pour essayer de relancer l’activité. Plus de 50 mesures ont été décidées, notamment pour détricoter les effets néfastes de la loi Duflot, mais pratiquement aucune n’est entrée en application, soit que les décrets ne sont pas parus, soit qu’elles aient été neutralisées à l’Assemblée, bref, plus de la moitié n’entreront pas en vigueur avant juin 2015 … Cherchez l’erreur !

Et pourtant, jamais les conditions de financement n’ont été aussi favorables. Confrontés à une demande de plus en plus faible, les promoteurs ne cessent d’ajuster leur offre à la baisse. Et ce n’est pas la politique menée par la maire de Paris, qui préempte à tout va pour transformer des logements des catégories moyennes en HLM, qui va rassurer les futurs acquéreurs.

Quand le bâtiment ne va pas, rien ne va !

Il est urgent d’intervenir pour sauver ce qui peut encore l’être. Notamment du côté des entreprises. On aura l’air malin quand nous manquerons d’établissements pour faire face à la demande, quand la reprise sera là, ce qui arrivera un jour, inévitablement.  D’abord, il faut abroger la loi Duflot, qui est un tissu d’inepties idéologiques, tissé pendant  deux ans pour étouffer le secteur. Ensuite, il faut continuer de desserrer l’étreinte sur le foncier, notamment dans les grandes agglomérations où le manque de terrains se fait le plus sentir et où la résistance est la plus forte. Enfin, il faut se concentrer sur le bâtiment utile. La France s’est couverte de résidences à moitié vides par l’effet d’aubaine de l’empilement des dispositifs d’aide à l’investissement locatif, avec en corollaire des moindres rentrées fiscales et la ruine de dizaines de milliers d’épargnants.

Une relance par l’efficacité énergétique.

Il existe un filon pour relancer l’activité et qui va dans le sens de la transition énergétique. Il faut privilégier un grand programme d’efficacité énergétique sur les maisons, les logements, les bureaux qui absorbent le tiers de la consommation française d’énergie. Les techniques sont connues, les financements innovants sont sur la table, et le tout peut s’inscrire dans le projet européen de relance de l’investissement du président de la commission européenne, Jean-Claude Junker. Pour le bâtiment, il faut de l’investissement utile, à long terme. Il faut aussi arrêter de tracasser les entreprises avec des normes de pénibilité indéchiffrables et les investisseurs avec des taux d’imposition dissuasifs.

Y’a plus qu’à !

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

Archibald en colère

Tout baigne. A l’UMP, le patron est de retour. L’organigramme de l’équipe est pratiquement bouclé, moins d’une semaine après l’élection. Nicolas Sarkozy a mis les bouchées doubles et n’a pas lésiné sur les rendez-vous pour établir l’unanimité. Au moins de façade pour l’instant. La suite dira si la « paix des braves » tiendra jusqu’à la primaire.

Cinquième colonne ? Le prêt russe au FN ne serait pas si innocent que ça. Non seulement la structure du parti mime celle du PC stalinien avec son « comité central », mais tout comme lui, le voilà financé par Moscou. Le FN ne serait pas le seul parti populiste en Europe a bénéficié des largesses poutiniennes. De là à penser que le Kremlin se sert d’eux pour déstabiliser l’Europe…  Merci les patriotes !

Chinoiseries. Ce n’est pas bien de vendre les autoroutes, mais on vend les aéroports. Il parait que c’est pas pareil. Il n’empêche, l’aéroport de Toulouse passe sous pavillon chinois. Des esprits malins disent que ce n’est pas un choix du hasard. Toulouse et l’aérospatiale, avec des chinois tout près, très intéressés, … Ah ben non, ils vont tout de même pas espionner notre aéronautique !

Antisémitisme. L’agression violente d’un couple juif est emblématique de la montée de l’antisémitisme en France. Aussi Valls et Hollande appellent à juste raison à la mobilisation. Mais en même temps, la majorité de gauche vote à l’Assemblée nationale une motion de reconnaissance symbolique de l’Etat palestinien. Cherchez l’erreur.

Petit cachottier. J’ai cru entendre hurler contre les « retraites chapeaux, il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui on apprend par « Marianne » que « Pépère » se préparerait une retraite confortable de 35 000 € par mois. Tout simplement il continue de cotiser dans son corps d’origine, la Cour des Comptes, ce qui est interdit aux ministres. Ben voyons ! Certainement un « oubli »…

Tant qu’on a la santé. Il ne faudra pas tomber malade pendant les fêtes. Par la grâce d’une loi concoctée par l’incomparable Marisol, les urgentistes seront en grève illimitée dès le 20 décembre, les médecins généralistes du 25 au 31 décembre, ce que d’aucuns appellent la grève « Megève », et les cliniques privées, qui sont privées de convergence tarifaire, en grève illimitée dès le 6 janvier… Tout va très bien Madame la Marquise !

Où qu’tu crèches ? A la belle étoile ! Au nom de la laïcité, le Conseil Général de la très chrétienne Vendée s’est vu intimer l’ordre par le tribunal administratif de démonter la crèche qui décorait traditionnellement le hall de l’institution pendant la période des fêtes de fin d’année. Dura lex, sed lex : 1905 oblige. Sur le fond, la démarche est fondée. Encore que la loi prévoit des exceptions liées notamment aux traditions chrétiennes de notre pays. Alors va-t-on supprimer les sapins avec leurs étoiles, interdire les santons en Provence, les Pères Noël dans les écoles maternelles… Entre communautarisme et neutralité, la laïcité est compliquée à appliquer surtout si on veut en faire une religion !

Serpent de mer. Il faut supprimer les notes pour ne pas stigmatiser ces pauvres petits. Dans ma carrière, j’ai tout essayé comme système : les notes, les couleurs, les lettres, pour finalement… revenir à la notation sur 20. L’important c’est que l’évaluation soit précise, compréhensible par son barême et équilibrée. Mais ce qu’il faut surtout voir derrière cette résurgence soixante-huitarde, c’est le refus du classement et de la sélection au nom de l’égalitarisme. Triste monde où l’élève en difficulté n’a plus l’opportunité d’admirer le brillant. D’ailleurs ce dernier se cache, puisque « intello » est devenu une insulte !

 

 


SAPIN L’APOTHICAIRE

Sapin


Il manque 6 milliards : y'a comme un défaut !

On se croirait dans un dessin animé de Tom et Jerry. Tom court après la souris avec son maillet pour l’assommer, mais à chaque coup, Jerry est hors de portée. Il en est ainsi des rentrées fiscales. Plus j’assomme, moins ça rentre. Voilà donc qu’on constate un trou de six milliards dans les recettes de 2014, malgré la hausse. L’expérience de 2013 n’aura donc pas suffi (5 milliards en moins), et de mauvais augure pour 2015 alors que le produit de l’impôt est censé augmenter de 1,2 milliard.

De plus, l’administration fiscale s’avère incapable d’expliquer cet affaissement du produit de l’IR. Moi, j’ai ma petite idée là-dessus : les comportements qui ne rentrent pas dans les données des ordinateurs de Bercy. C’est une belle illustration de la théorie de Laffer, selon laquelle l’impôt excessif tue l’impôt. En cause : la mobilité des revenus du capital, les stratégies d’évitement, les réductions volontaires d’activité pour ne pas franchir certains seuils d’imposition (mauvais pour l’emploi, évidemment), hausse du travail au noir, contribuables s’installant à l’étranger…  C’est le cercle vicieux de l’enfer fiscal.

L'impôt tue l'impôt.

Et le phénomène a toutes les chances de se reproduire l’an prochain. De quoi mettre par terre la croissance anticipée à 1% et les prévisions de croissance des recettes dans le budget. On peut craindre l’effet récessif sur la consommation de la suppression de la 1ère tranche de l’impôt sur le revenu par l’effet de concentration qui va se produire sur les foyers qui resteront assujettis. En 2013, 10% des foyers fiscaux (3,67 millions) ont payé 67% de l’IR. Mieux, 1% des foyers (367 000) se sont acquittés de 30% du total. Ce qui rend l’édifice de l’impôt sur le revenu très fragile. Un ménage sur 1 000 (36 700) a réglé 10,4% de la facture totale. Il suffit qu’ils partent ailleurs, bonjour les dégâts ! Au total, seuls 17 millions de foyers fiscaux sur 36,5, paieront l’IR en 2015, soit moins d’un foyer sur deux.

La suppression de la première tranche va bénéficier à 9 millions de foyers fiscaux pour un coût de 3,2 milliards d’euros. Pour compenser, il faudra donc une augmentation  de 4,4 milliards sur les quelques 17 millions de cochons de payants qui continueront de s’en acquitter. Pas d’augmentations d’impôts qu’il avait dit le pingouin ! A nouveau, certains chercheront à y échapper. Forcément !

Une comptabilité d'apothicaire.

Alors les nouvelles prévisions que notre apothicaire national nous livrent aujourd’hui, comme par magie, sur la réduction des déficits de la France qui seraient largement en-dessous des 3% en 2017, font franchement rigoler la galerie. Il a vu ça dans une boule de cristal. Je n’entre pas dans le détail qui permet d’étayer la trajectoire, digne d’un inventaire à la Prévert  tellement c’est fantaisiste. Personne ne peut plus croire de telles billevesées, des prophéties que l’homme-aux-socquettes-rose voudrait auto-réalisatrices mais qui n’ont aucune chance de se concrétiser dans le contexte actuel.

Par contre, notre pays prévoit d’emprunter l’an prochain 180 milliards d’euros. Un contrepoint qui n’est pas que du hasard. C’est le seul à augmenter son besoin de financement en Europe et on sait pourquoi. Tous les autres sont sur la pente descendante. Mais, pourquoi s’en priver, nous dit-on, les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas. Pourquoi faire des efforts ?

Pas de confiance, pas de croissance.

Pendant ce temps, la consommation recule, affaiblissant du même coup les recettes de TVA déjà plombées par la faible augmentation des prix. Mais si la consommation recule, il y a bien une raison : revenez au début de l’article, vous comprendrez. Tout est lié. La croissance, ce n’est pas de la magie, ça se construit méthodiquement en créant la sécurité fiscale, la modération des prélèvements et la capacité à se projeter dans l’avenir. Cela porte un nom : la confiance.

Tiens, en novembre, le chômage a reculé… en Espagne. Presque 300 000 chômeurs de moins en un an. Cherchez l’erreur !

 

 


LA BAUDRUCHE LE PEN

Marine Le Pen

Dopé par un scrutin, faussé par la faible participation, celui des Européennes, le Front National est crédité d’une audience artificielle qui, comme les fois précédentes, sera démentie par les élections suivantes. Cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas à un niveau plus élevé qu’autrefois. L’action de Marine Le Pen, grâce à son discours caméléon, à droite : regardez l’immigration, à gauche : voyez mon programme social, a réussi à agréger à quelque 10% de transfuges de droite, 10% de mélenchonistes et 12% de transfuges de chez Hollande. Cela lui a donné un avantage certain qui l’a fait monter dans les études d’opinion, d’autant plus qu’elle était face à un double vide : celui du pouvoir actuel et celui créé par l’absence de leadership à droite. Le retour de Nicolas Sarkozy, c’est la fin de la fête pour la Shinzo Abe en jupons.

La baudruche va se dégonfler.

Pour de multiples raisons. Marine Le Pen aura du mal à rester sur la crête actuelle qui la fait surfer, selon les études d’opinion, entre 25% et 30% à un premier tour de présidentielle. Mais on n’est pas encore en 2017. La désespérance actuelle entretenue par la présidence déprimante de François Hollande et les mauvaises performances économiques qui se traduisent par la montée inexorable du chômage y sont pour quelque chose. Le paysage politique est en train de changer et elle a tout à craindre de la réorganisation de la droite et du centre. 2017, c’est demain, mais en vie politique et à la vitesse où se font et se défont les opinions, c’est dans un siècle.

Un discours qui se présente comme un gigantesque bazar.

Son nationalisme incantatoire, qui fait une utilisation électoraliste de la poussée migratoire et de l’angoisse identitaire, se complait dans le registre contestataire. Le Front National soulève plus de difficultés qu’il ne propose de solutions. On reste sur la ligne traditionnelle d’une droite nationaliste incapable de proposer des remèdes crédibles, par manque d’expérience du pouvoir ou par insuffisance de connaissance concrète des dossiers.  Marine Le Pen y ajoute une phraséologie de gauche, démagogue, vaguement laïcarde par son islamophobie, et dont les accents cégétistes sont très proches des rodomontades de M. Mélenchon.

L’illusion de la potion magique.

Il faut lire l’interview  de Marine Le Pen dans Le Figaro : on y découvre des réponses stupéfiantes de facilité et de naïveté, quelques vérités du genre « seul l’emploi fera baisser les déficits et la dette » au milieu d’un océan d’assertions gratuites et de certitudes toutes faites dont on peut douter  du réalisme. Son raisonnement qui consiste à passer par la monnaie reprend le schéma du premier Ministre japonais, Shinzo Abe, ce faucon de droite en matière de politique étrangère et de gauche en matière économique et sociale. Le parallélisme est tentant. Celui-ci a cru qu’en inondant son pays de Yens, il allait relancer son économie. C’est un formidable flop auquel il doit faire face. Une leçon que la patronne du FN devrait méditer et faire étudier par son Philippot de service. Une leçon surtout qu’il faut enseigner à tous les Français séduits par ses arguments. Dévaluer la monnaie, c’est peut-être la facilité, mais ce n’est surtout pas la potion magique.

Des propositions outrancières sur l’Europe

La nouveauté c’est que désormais, elle ne se contente plus d’une sortie ordonnée de l’euro, elle propose de tourner le dos purement et simplement à l’Union européenne, pour restaurer quatre souverainetés qu’elle juge essentielle : territoriale (illusoire si elle croit endiguer par ce moyen l’immigration clandestine), monétaire (avec un retour au Franc et à la planche à billets de triste mémoire pour notre économie), législative (pourtant l’Europe est à l’origine de nombres d’avancées dans notre législation), et économique ( totalement illusoire tant les économies de l’union sont imbriquées les unes dans les autres). Un discours de souveraineté que plus de 2 000 milliards de dette devrait rendre beaucoup plus humble. Les mots ne sont pas suffisants pour changer les réalités.

Un moralisme incantatoire et antiparlementaire qui oscille entre poujadisme et pétainisme.

Le peuple vertueux et les élites corrompues sont des raccourcis faciles qui surfent sur la confusion des registres, la perte des repères, les peurs  et le désespoir. Il est toujours facile d’ironiser sur les « affaires » ou sur les banques qui se gavent. L’actualité, bonne fille, fournit toujours le « bon exemple » qu’on peut mettre en exergue. Le principe de généralisation fait le reste. Encore faudrait-il être exemplaire avant de donner ce genre de leçons.

Un parti qui montre ses biscotos  mais aux pieds d’argile.

Le FN s’est montré sous son vrai jour : la propagande nous vend le « premier parti de France ». Il a soi-disant 80 000 adhérents (quand l’UMP en compte encore 260 000 malgré ses vicissitudes) mais seulement 20 000 votent pour élire une présidente sans concurrents. Cherchez l’erreur. Et en interne, il y a conflit entre la ligne « traditionnelle » marquée « Le Pen » incarnée par Marion Maréchal, et la ligne moderno-gaucho-néo-gaulliste-fourre-tout de Florian Philippot. Croire que l’extrême-droite est monolithique est une billevesée. Elle a toujours été traversée de courants concurrents dont l’agrégation est toujours conjoncturelle. Un peu comme l’extrême gauche.

Le retour de la droite républicaine en première ligne.

Face à la stratégie « passe-muraille » et attrape tout de Marine Le Pen, la droite à une bonne carte à jouer. D’autant plus que l’électorat frontiste n’est pas encore figé. Nombre d’électeurs reviennent déjà dans le giron républicain, effrayés qu’ils sont par la gauchisation des propositions qu’ils savent irréalistes, tant sur le retour de la retraite à soixante ans que sur l’augmentation alléchante du SMIC. Une UMP réorganisée aura beau jeu de dénoncer le tropisme prorusse, le bilan controversé des maires du FN, les dérapages du père, l’ineptie d’un programme économique fourre-tout. 

Les ides de mars constitueront l’épreuve de vérité

Il ne suffit pas d’affirmations péremptoires qui correspondent à des fantasmes pour en faire des réalités. Avec les Français, la méthode Coué a ses limites. En mars, auront lieu les élections cantonales. Des élections qui exigent un enracinement et des réseaux pour présenter des candidats crédibles que le parti frontiste n’a pas, un corps de militants pour faire campagne plus à la mesure des 260 000 adhérents de l’UMP. Ces élections, en outre, à cause du nouveau découpage seront éminemment politiques, à l’inverse des consultations précédentes. Bref, c’est en mars que la baudruche Le Pen, telle la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, va commencer à se dégonfler.

 


SUPPLIQUE POUR LE DEPART DE HOLLANDE AVANT L’HEURE

Hollande pit


Chaque jour qui passe apporte son lot de catastrophes, en tout genre : sociale, économique, et maintenant naturelles. A croire que le ciel fâché s’est mis de la partie. Pour un quinquennat placé sous le signe de la douche présidentielle, il faut voir dans l’éclair qui frappa l’avion présidentiel se rendant chez Angela Merkel, un signe prémonitoire des catastrophes qui s’amoncellent depuis.

Je vous en prie, partez monsieur le Président.

Mille chômeurs de plus par jour, cela devrait suffire à vous en convaincre. Pensez à tous ces malheureux que votre politique jette à la rue, sans travail, faute d’avoir le courage de prendre les décisions courageuses qui relanceraient nos entreprises. Pensez à ces séniors qui n’ont jamais été aussi nombreux à rechercher un emploi introuvable. Pensez à ces milliers de jeunes que vous laissez jeter sur le marché du travail sans aucun diplôme, comme si des profs supplémentaires pouvaient changer la donne. Vous préférez leur proposer des emplois fictifs qui débouchent sur le vide et sont autant de cautères coûteux sur une jambe de bois.

Je vous en prie, partez Monsieur le Président.

Les chefs d’entreprises sont dans la rue. Après les notaires et les pharmaciens. Et bientôt les médecins fermeront leur cabinet et en janvier les cliniques privées seront en grève illimitée. Les buralistes sont exsangues, les artisans au bout du rouleau, les TPE mettent la clé sous la porte, tous étouffés par la bureaucratie et écrasés par vos impôts. La France se défait par tous les bouts. Il n’y a que la fonction publique qui reste immobile, que vous protégez bien dans ses statuts privilégiés. Vous dites gouverner au nom de la justice, mais c’est l’injustice partout qui s’établit.

Je vous en prie, partez Monsieur le Président.

Votre gouvernement se révèle incapable d’honorer la signature de la France. Nos partenaires européens sont excédés par votre pusillanimité. La commission est obligée de menacer et vous donne 100 jours pour rectifier un budget 2015 qui ne respecte pas les engagements pris. L’ampleur du déclin de la France est démontrée et ses causes identifiées : perte de compétitivité que votre action a aggravée, chômage provoqué par la rigidité et le coût du travail que vous répugnez à réformer, dérives des finances publiques que vous ne cessez d’aggraver malgré les discours contraires.

Je vous en prie, partez Monsieur le Président.

La confiance sur laquelle vous vouliez bâtir le redressement du pays s’est transformée en profonde défiance. Votre popularité en atteste. Le lien avec la France profonde est rompu. Sans confiance, rien ne se fera. Tant que vous serez là, elle ne reviendra pas. Vous avez trop menti. Menti à la gauche, menti aux patrons, menti à tous les Français avec vos promesses intenables et vos paris stupides. Vous jetez nos concitoyens désespérés dans les bras du Front National avec lequel vous jouez, croyant affaiblir la droite. Vous jouez avec le feu.

Je vous en prie, partez Monsieur le Président.

Le temps presse, nous ne pouvons attendre la fin de votre mandat pour entamer les réformes nécessaires à la survie de notre pays qui est devenu un risque majeur pour lui-même, pour nos partenaires européens et même pour la sortie de crise de l’économie mondiale. Mais non, vous vous cramponnez. Vous passez votre temps à parader à l’étranger, utilisant le moindre prétexte pour fuir l’hexagone qui vous exècre. Cela faisant vous participez, par vos dépenses, au creusement, un peu plus chaque jour, du trou dans lequel la France s’enfonce. Il parait que votre grande préoccupation consiste à submerger de textos vos concubines, comme si vous n’aviez que cela à faire.  Manifestement, la fonction à laquelle vous avez prétendu vous dépasse. Alors laissez-là à d’autres qui n’auront pas de mal à être plus compétents que vous. Redonnez la parole au peuple.

Je vous en prie, partez Monsieur le Président, rendez ce service à la France, si vous l’aimez encore un peu !

A suivre : la baudruche Le Pen