HISTOIRE
ENTRE UN ET DEUX SIECLES DE RETARD MENTAL …
TRANSITION ENERGETIQUE : ENTRE ARNAQUE ET TARTE A LA CREME !

LE CARNET DE L’ECONOMIE

Compétitivité

La croissance française ralentit en fin d’année. Selon la Banque de France, la croissance du PIB au 4ème trimestre ne dépassera pas 0,1%, après 0,3% au 3ème  trimestre. L’économie française a détruit 55 000 emplois entre juillet et septembre. C’est dû à un fort repli, entre autre, du secteur de la construction.  Une telle diminution, ne s’était jamais vue. La glissade continue puisqu’en octobre on constate une baisse de la production industrielle à  – 0,8%.

Forte hausse du taux de chômage. Selon l’Insee, le taux de chômage a grimpé en France au 3ème trimestre pour atteindre 10,4%. Le nombre des chômeurs continue donc d’augmenter. En cause : l’atonie de la croissance  (Pour mémoire : 0% au 1er trimestre, - 0,1% au 2ème , 0,3% au 3ème et 0,1% au 4ème  = 0,3% sur l’année !)

La vraie reprise attendra plusieurs trimestres. Si la baisse de l’euro et du prix du pétrole apportent un peu d’oxygène à nos entreprises, les freins au redémarrage sont encore nombreux : l’investissement reste déprimé, la consommation est atone et le commerce extérieur reste en déficit. La spécificité budgétaire française ne permettra pas de profiter pleinement d’un contexte plus favorable, y compris avec la politique monétaire plutôt accommodante de la BCE et en tenant compte des politiques budgétaires moins restrictives de nos partenaires européens dont certains renouent avec la croissance. La politique fiscale de notre gouvernement n’est toujours pas claire. Le taux de chômage élevé pèse de plus en plus sur la consommation et le compétitivité très dégradée des entreprises ne les incite pas à investir. Rien à attendre avant, au mieux, fin 2015. Ce n’est pas la loi Macron, qui tape en grande partie à côté du clou (voir ce qu’il en restera après son passage à l’Assemblée), qui pourra changer la donne.

Fiscalité des entreprises. 90 taxes créées en 4ans.  Entre 2010 et 2013, les prélèvements sur les entreprises ont augmenté de 36 milliards d’euros atteignant 25,4% de leur valeur ajoutée (Allemagne : 13,9%). L’an prochain, les hausses vont continuer pour 4,5 milliards. Ainsi en 2015 : prorogation de la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés, non-déductibilité de certaines taxes, auxquelles il faut ajouter les taxes pour financer les transports en Ile-de-France,  taxe de séjour, taxe sur le diesel,, réintégration du temps de pause dans les allégements de charges…  sans compter avec les aléas de la fiscalité locale. En contrepartie, les entreprises n’ont pas touché encore grand-chose du CICE et le "pacte de responsabilité" n’entrera en ligne de compte que l’an prochain. On en sera à quelques 9 milliards de versés : on est loin des 40 milliards annoncés. Difficile dans ces conditions d’attendre un impact du pacte avant la fin du quinquennat. Trop tard, trop peu !

TVA : Il manque 25 milliards. Les données datent de 2012, mais le principe reste le même. Selon une étude de la commission européenne, le manque à gagner annuel de la France se monterait à plus de 25 milliards d’euros. C’est l’écart entre les recettes réellement constatées et ce qui aurait dû théoriquement rentrer, si la législation avait été parfaitement respectée. Cela représente 18% des 142,5 milliards de TVA versés. Une paille !  Cette somme permettrait à elle seule à la France de réduire d’un coup son déficit de plus d’1 point de PIB et donc d’atteindre les 3% fatidiques exigés par le traité. La France fait moins bien que la Bulgarie ou la Grèce ! 10 milliards proviennent de la fraude à la TVA (par le système du carrousel entre plusieurs entreprises, on peut percevoir le remboursement d’une taxe qui n’a jamais été acquittée dans un autre pays de l’union), mais il y a d’autres procédés comme les sociétés éphémères, par exemple.  En cause aussi, la complexité du système qui multiplie les erreurs de taux.

Japon : la récession est plus profonde qu’annoncée. Le recul s’établit à – 1,9% en rythme annualisé contre 1,6% en estimation.

Portugal : le pays rejoint l’Espagne dans le club du retour à la croissance. Après + 0,9% cette année, la prévision s’établit à 1,5% du PIB pour 2015 grâce à une accélération des exportations. En 2015, le pays aura un déficit de 3,3% du PIB.

Etats-Unis : 2014 sera une année record pour la création d’emplois avec 224 000 de plus chaque mois en moyenne. En novembre, le nombre s’établit à 321 000, un record ! Heureux pays qu’on envierait presque !

Pétrole : l’Arabie Saoudite a décidé de casser la concurrence du pétrole de schiste. Le baril de brent est passé sous les 65 $ (on retrouve les cours de 2009). A ce prix-là, le pétrole extrait aux Etats-Unis n’est plus rentable (seuil à au moins 90 $ le baril). Mais la guerre met sur la paille des pays comme le Vénézuela dont l’économie s’effondre. Les émirs n’en ont cure. Et si l’Europe en profitait pour se refaire une santé ? Le malheur des uns ne fait-il pas le bonheur des autres.

 

 

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