HISTOIRE
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TRÊVE DES CONFISEURS

Noël approche à grands pas. Le bloc-notes va donc respecter  la tradition : il se met en pause jusqu'au début du mois de janvier. Les fêtes sont une intense période de retrouvailles avec la famille puis les amis.  C'est une période peu propice à l'écriture. Mais promis je reviens vers vous dès le  début de l'année; j'ai plein de sujet que je veux partager avec vous  :  Les deux menaces majeures qui menacent notre civilisation européenne, la France est-elle  sur  le  chemin de  Cuba  ?, cinq années pour pas grand' chose, Les Horizons bouchés  et pour finir les enjeux de la présidentielle qu'il ne faut pas oublier ... De quoi faire !

En attendant je vous souhaite :

un JOYEUX NOËL et de BONNES FÊTES DE FIN D'ANNEE !

 

Noel tintin 2


AU THEATRE CE SOIR

Macron tf1

 

La pièce était un peu longue, plus de deux heures, et parfois un peu ennuyeuse par ses longueurs. Mais le décor, le jardin d’hiver de l’Elysée new look revu et corrigé par l’architecte Isabelle Benabou sous la férule de « Bribri », s’il n’était pas de Roger Hart, offrait ses 1000 m2 qui ont désormais l’élégance et le glamour d’un hall d’hôtel 5*, avec en plus la jolie lumière d’une production TF1. Le tout aux frais du contribuable, transformé en sponsor bien malgré lui.

Le  sujet : Macron chez le psy.

Ou comment faire oublier les épisodes du quinquennat qui sont autant de boulets dont il voudrait se débarrasser pour sa campagne. Il fallait bien une séance d’introspection pour exorciser l’affaire Ben Alla, la photo indigne de la Guadeloupe, les  Champs-Elysées en feu des Gilets jaunes (pas les vrais, les gauchistes), et les nombreuses petites  phrases exprimant un mépris des  Français, ces gaulois réfractaires, ces gens de riens …  Comme chez le psy, les mots avaient parfois du mal à sortir face aux deux « accoucheurs » ; pour faire plus sincère, le Président, qui se décrit comme un « affectif, mais qui le cache », nous révèle qu’il a appris à « mieux aimer » les Français, et on est ravi de l’apprendre  parce qu’eux ils ne s’en étaient pas aperçu. Par contre il nous inquiète lorsqu’il ajoute qu’aujourd’hui, il « aime encore plus follement la France » qu’en 2017. Et on n’arrive pas à le croire quand il se dit « connecté  à l’Histoire de France »,  dont il a sans cesse présenté une vision déformée et inquiétante, comme  le « crime contre l’humanité » perpétré en Algérie, vision proche de la « cancel culture ».

Du mauvais théâtre.

On est au théâtre, sauf que ce soir, tout est faux, on n’est pas en direct. On nous diffuse, sur deux chaînes simultanément, le film institutionnel, joliment monté à partir de trois heures d’enregistrement, ce qui permet toutes les corrections et toutes les coupes ou améliorations des séquences qui auraient pu faire « taches ».  Une véritable « mise en scène »  qui permet  tous les artifices. Tout est  faux  et  jeu de  scène. La production avait dépêché les élégantissimes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin pour jouer les rôles des journalistes. Pour la circonstance, ils ont l’œil humide de l’extrême connivence. C’est le scénario choisi : ils sont là pour faire passer les plats en douceur afin de complaire à l’hôte. Et ça commence bien : d’entrée on demande à l’intéressé s’il veut bien qu’on lui pose toutes les questions, même les dérangeantes… Les amateurs d’interview punchy à l’anglo-saxonne en auront été pour leurs frais. Nous sommes aux antipodes du regard haineux que Léa Salamé adressait à un autre candidat il n’y a guère : Audrey a le sourire conquis et énamouré et Darius  se confond en componction. La pièce se transforme en exercice marketing d’autosatisfaction narcissique d’un candidat tout seul avec lui-même. Evidemment on évite soigneusement les sujets qui fâchent comme les déficits excessifs et l’explosion de la dette. Macron aura été le président le  plus dépensier et les dépenses de son quinquennat battent même celles de  celui de Hollande.

Tranches de vie et mea culpa…

L’épisode sur «  l’équipe formidable qui l’entoure », assorti d’un hommage hypocrite à Agnès Buzyn  nous fait franchement rire tant il  est vrai que tout un chacun connait les noms de tous ses ministres par cœur, tellement ils  sont connus et efficaces. En fait, l’émission sert à poser des contre-feux qu’il est aujourd’hui nécessaire d’activer et qui ont été clairement identifiés par les équipes de com, présentés tels des albums de Martine : « Macron a appris à aimer les  Français », « Macron connait l’Histoire de France », « Macron a une équipe formidable », « Macron a transformé la France »… Ce n’est plus du théâtre, on donne dans le documentaire, c’est « Echappées  belles en Macronie ». Des longueurs, de l’autojustification, des mea culpa plus ou moins appuyés qui relèvent de l’humilité théâtrale,  avec l’utilisation répétée de l’expression « J’ai appris », des questions téléphonées, une attention particulière à citer les vrais gens croisés sur le parcours - les infirmières « désespérées » de Mulhouse, « le conducteur de poids lourd », « l’auxiliaire de vie » -, transparaît alors le jeu bien rodé du futur candidat qui ne le dit pas encore, et la déclaration d’amour bien sûr, à la France et aux Français. On comprend alors  que la France a perdu beaucoup de temps avec un Président qui ne savait pas et qui a dû apprendre.

De toute évidence dans cet exercice qui apparait comme la dernière marche avant une entrée en campagne, Emmanuel Macron voulait effacer les  mauvais épisodes et défendre son action. Malgré les crises et les difficultés, il a réformé, a-t-il martelé, la « Révolution » promise en 2017 s’est bien enclenchée. Mais va-t-elle dans le bon sens ? Et puisqu’un tel mouvement nécessite du temps, -« On ne transforme pas un pays en cinq ans »-, ben voyons, il faudra la poursuivre, en citant notamment l’hôpital et la « révolution démocratique » -n’ayons pas peur des mots !  Sur ce point on peut craindre le pire avec  Bayrou dans les parages…

L’hypocrisie comme art de faire.

La défense et illustration du bilan ne se fait pas sans attaquer celle qui est devenue la  principale adversaire, dont il se serait bien passé. Valérie Pécresse le bouscule sur son bilan, conteste l’ampleur des réformes, déplore la dérive des finances publiques, le force à rendre des comptes. A l’adresse des électeurs venus de la droite qu’elle semble séduire, il développe un discours sur la bureaucratie que tient aussi sa rivale. Mais celui  qui a mis  l’hypertechnocratie au pouvoir n’est pas crédible. Dans la crise sanitaire, « la machine a montré qu’elle était trop lourde. La norme et la complexité ont trop de place. On doit réussir à simplifier », dit-il, mais pourquoi ne l’a-t-il  pas fait ? Ah, j’oubliais, simplifier, oui,  mais dans l’humanité, on l’aura compris. Derrière les 150 000 suppressions de postes que Valérie Pécresse propose, « il y a des hommes et des femmes », dit-il. Sauf qu’il n’est pas question de les mettre  à la porte mais simplement de ne pas  les remplacer à leur départ en retraite. C’est tellement plus facile de caricaturer l’adversaire en la faisant passer pour ce qu’elle n’est pas. Même la réduction qu’il avait promise de 20 000 postes dans la fonction publique, Macron n’a pas été capable de la tenir.

Inéquité !

Un peu plus de 3 millions d’auditeurs, moins que Koh Lantha, ça en dit long sur la  « fatigue » des Français. Et on ne sait pas combien ont suivi l’émission jusqu’au bout.  Une chose est certaine : cet énorme clip de propagande diffusé à nos frais avec grand cynisme par un « non candidat » qui le sera « d’évidence », est un procédé totalement inéquitable par rapport aux autres candidats.  Rappelons-nous la  pression du CSA sur Eric Zemmour qui a été obligé de quitter CNEWS, alors qu’il n’était même pas candidat.

Au fait, vous avez  compris où va la France ?

Une fois de plus, on a pu avoir le sentiment d’être pris pour des cons !


LES ENNUIS ARRIVENT !

Bout du rouleau

L’inflation est là. 

En France, elle est encore au-dessous des  3%, mais le niveau qu’elle atteint aux Etats-Unis (près de 7%)  nous montre très clairement ce qui nous attend à brève échéance. Ce  qui devrait être une bonne nouvelle va se transformer en chemin de croix à cause de nos déficits et surtout de notre dette. Et l’alignement des planètes contrariantes est en train de se mettre en place. La rencontre avec Olaf  Schultz, nouveau chancelier allemand, avec  Macron, malgré les sourires de façade, n’a pas levé l’exigence germanique de retour à l’orthodoxie financière et la BCE tiendra jeudi une réunion de politique monétaire sous haute tension, à l’issue de laquelle elle devrait annoncer l'arrêt des mesures d'urgence contre le Covid. Entre l’explosion des contaminations et les craintes liées au variant Omicron, le moment semble peu propice, mais l’institution joue sa crédibilité, après avoir reporté plusieurs fois sa décision afin de préserver l’économie européenne. D’autant plus que La Fed se réunira mardi et mercredi et se retrouve elle aussi en position délicate, alors que l'inflation est au plus haut depuis quarante ans aux Etats-Unis. Si la divergence entre les deux banques centrales est  trop forte, en raison par exemple de mesures trop timides du côté européen, l’euro pourrait en faire les frais,  la correction se faisant à la baisse. De quoi compliquer la fin du mandat de « Macron-le-crameur-de-caisse ». Le gros  problème, c'est que personne ne sait comment sortir de ces politiques de création monétaire à tout va.  Il n'y a que des mauvaises décisions à  prendre. 

L’impasse américaine.

La réserve fédérale américaine, par la voix de son président, a reconnu qu'elle s'était trompée dans son appréciation de l'inflation.  En conséquence, la Fed doit rapidement revoir sa politique de rachat d'actifs à l'aune de cette nouvelle dimension. Cette prise de conscience est bienvenue, notamment compte tenu du risque du maintien de l'inflation à un niveau dangereusement élevé au cours des prochains mois. Beaucoup d'observateurs notent à juste titre que la Fed ne dispose pas des outils nécessaires pour débloquer les chaînes d'approvisionnement ou pour accroître la main-d'oeuvre. Mais plus la Fed tarde à réagir correctement à l'évolution de l'inflation, plus grande est la probabilité qu'elle soit amenée à changer brutalement de politique, devenant elle-même la cause principale d'une tendance inflationniste. Même en ayant ainsi raison, elle risquerait de susciter une récession nationale, la volatilité des marchés et des retombées dommageables pour l'économie mondiale. Une certitude : la Fed doit maintenant diminuer beaucoup plus rapidement ses achats mensuels d'actifs. Une impasse politique pour Joe Biden, mais non sans conséquence pour l’Europe, et donc nous. On sera rapidement fixé.

La fin du laxisme budgétaire.

Il va donc falloir être plus rigoureux. « Rigueur », voilà un gros mot politique qu’il  ne faut surtout pas prononcer. Et avec la  chance qu’elle a, la droite va reprendre le pouvoir au pire moment, celui de la fin du « quantitative easy ». De quoi compliquer sérieusement les projets électoraux de baisse  des  charges et d’augmentation des salaires. Nous allons payer 10 ans de  laxisme budgétaire Hollande-Macron, ce dernier ayant été de loin, le plus dépensier. De quoi regretter aussi la  belle époque de l’alignement des  planètes : énergie à bas coût, inflation nulle, taux d’intérêts négatifs, croissance mondiale. C’est  à ce moment-là qu’il aurait fallu faire baisser la dette et rétablir nos équilibres financiers… mais comment résister à la tentation d’emprunter dans de telles conditions pour un  pays addict à la dépense publique ?  Nous serons vite fixés : le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, reçoit aujourd’hui à Paris son homologue allemand, Christian Lindner, pour évoquer une évolution des règles budgétaires européennes. Le  grand argentier allemand ne cache pas sa volonté de mettre fin  à la gabegie française. Les discussions sur une réforme du Pacte de stabilité vont entrer dans le vif du sujet !

Le déclassement de la France.

Notre Ministre de l’économie a beau  se vanter de la croissance forte (6%), jamais vue depuis des  décennies, elle n’est que le résultat d’un ressort qui se détend après les restrictions de la pandémie. Le rebond n’est que la  conséquence de la chute de 8% du PIB en 2020, et ne rattrape  pas  complètement la richesse perdue. Il n’empêche, un pays qui importe plus de biens qu’il n’en exporte, dont la dette est achetée massivement par des non résidents, est un pays qui décroche. Les récents succès de nos ventes d’armement sont bons à  prendre, mais ils sont l’arbre qui cache non pas la forêt mais l’étendue de notre désert industriel. Si les marges de manœuvre budgétaires  se resserrent, comme c’est à prévoir, la tâche de redressement de  la France en sera rendue plus ardue. Il y faudra de l’audace et du courage politique qui militent pour une alternance. Car  ces deux qualités manquent cruellement au  pouvoir actuel,  ligoté  dans  son « en même temps » et  réduit à de belles déclarations sans suite concrète la plupart du temps. Cela dit, ce n’est qu’un des enjeux de la bataille électorale qui s’annonce.

La donne politique.

Contre le volontarisme affiché de Valérie Pécresse, l’auberge espagnole de « Ensemble, citoyens » répond en ordre dispersé. Castagnette dénonce le glissement vers l’extrême-droite, le charlatan de l’Intérieur, Darmanin, se décerne des brevets de « droite authentique »…   Tous les transfuges montent au créneau contre elle, mauvaise foi en bandoulière. Si la bêtise tuait,  ils seraient déjà morts, car on pourrait les renvoyer facilement à leurs anciennes convictions et  à  leurs contradictions. Le déni de réalité est  une caractéristique commune à  toute la macronie. Quant  à Raffarin, je lui conseille de lire l’analyse de la Fondapol de Dominique Reynié, qui n’est pas  spécialement de gauche :  « de Zemmour à Le Pen en passant par Dupont-Aignan, la «composante populiste et souverainiste» est désormais majoritaire à droite (elle représente 70% du total des intentions de vote), «Valérie Pécresse ne pourra emporter la présidentielle ni même parvenir au second tour si elle ne tire pas les leçons de cette nouvelle réalité électorale», analyse le directeur général de la Fondapol. Autrement dit, pour ne pas connaître le destin du Parti socialiste, LR et sa candidate devront convaincre au moins une bonne partie de l'électorat lepéno-zemmourien. Cela n’empêche pas de regarder au centre. En 2017, Si Fillon avait su garder Bayrou dans son sillage, il aurait gagné. Aujourd’hui, le Centre peut être utile, malheureusement, il faut être lucide,  il n’est plus la priorité.

 


UNE CROISSANCE A TROUS.

Croissance 2014 panne

 

Puisque Zemmour débat ce soir avec Le Maire sur France 2, voici quelques éléments que vous devriez avoir à l’esprit.

Le commerce extérieur de la France s’est encore dégradé en octobre à 7,5 milliards d’euros.  Normal, puisque la consommation est le principal moteur de notre croissance avec la dépense  publique.  Comme nous achetons ce que nous consommons à l’extérieur, le  trou de notre balance commerciale s’accentue. Et  comme le pouvoir d’achat qui permet de relancer la consommation a été financé essentiellement par les  prestations versées par l’Etat pendant la crise sanitaire ( chômage partiel, aides  aux entreprises, etc…), il a été rendu possible par le creusement de la dette.  Cette croissance est donc une illusion économique  par son côté artificiel détaché de l’économie réelle.  Et si elle est forte, c’est d’une part parce que l’année 2020 et les confinements ont provoqué une rétention financière qui s’est libérée en provoquant un sursaut de consommation des ménages et de dépenses des entreprises, et d’autre part parce que le gouvernement a continué le quoi qu’il en coûte  en gardant  le chéquier ouvert.

Le quoi qu’il en coûte continue.

En 2021, les dépenses de fonctionnement sont reines. Entre 2020 et 2021, la dépense publique de fonctionnement a bondi de près de 48 milliards d'euros. Le chéquier est particulièrement ouvert en ce moment avec les promesses de dépenses supplémentaires pour 2021 (exemple : chèque énergie additionnel à 580 millions d'euros) et les promesses de dépenses en plus pour 2022. Si l'on fait une comparaison France/Allemagne, le verdict est sans appel. L'Allemagne va clôturer l'année 2021 avec une croissance estimée à 3,4 % qui semble loin des 6 % de la France mais, outre-Rhin, c'est l'investissement privé et le solde extérieur, donc les exportations, qui la dynamisent avec plus des deux tiers de création de valeur ajoutée privée, alors qu'en France, c'est la moitié seulement. En clair, si nous n'avions pas des dépenses publiques de fonctionnement aux vannes ouvertes pour 2021, nous aurions la même croissance peu ou prou que l'Allemagne… L'effet rebond tant vanté est donc largement dû à la relance par la dépense du secteur public. Relance financée par le déficit (203 milliards d'euros en 2021) et la dette (185 milliards de dette en plus).

Une croissance en partie factice.

C’est le scénario du trou qu’on rebouche en faisant un trou plus grand. Cette croissance financée à crédit n’est pas vraiment pérenne sauf si on accepte la poursuite de la dégradation des finances publiques. Le gouvernement a assis sa prévision optimiste de 4 % de croissance pour l'année prochaine sur l'hypothèse d'un dégonflement quasi-complet de l'épargne des ménages constituée pendant les confinements et donc un regain de croissance de la consommation privée, qui creusera un peu plus notre déficit commercial. Ce regain de consommation privée permettrait de compenser le recul de la dépense publique qu'il a inscrit dans sa prévision pour 2022. Sauf qu'on est en campagne électorale et qu'il y a fort à parier que le dérapage des dépenses publiques va continuer aussi en 2022, continuant de gonfler artificiellement la croissance en la finançant par du déficit. Qu’on comprenne bien : 6% de croissance génèrent environ 150 milliards d’euros de PIB supplémentaire. Il faut mettre en face les 200 milliards du déficit budgétaire 2021 et environ 85 milliards de déficit du commerce extérieur, solde négatif qui ampute notre richesse. Bruno Le Maire peut se glorifier, il bâtit sur du sable. Si l’Etat arrête d’arroser, notre croissance retombe au 1,5% résiduel, très insuffisant pour assurer l’emploi et le désendettement.

L’inflation et la remontée des taux.

Le fait que l’inflation soit de retour n’est pas une bonne nouvelle. Elle provoque la hausse des prix et des tensions sur le pouvoir d’achat qui se traduisent par des hausses de salaires qui la rendent plus durable. Qui dit inflation dit aussi hausse des taux d’intérêt qui vont renchérir la dette. La  période dans laquelle on entre risque d’être compliquée à gérer, surtout si la France continue d’être un panier percé. Les hausses d’impôts seront alors inéluctables dans un pays qui en est déjà le champion mondial. Avec un poids en plus pour celui ou celle qui prendra le manche en avril 2022 : le gouvernement a reporté toutes les échéances qui fâchent à après les élections comme le remboursement des PGE (Prêts garantis par l’Etat). Dégonflement de l’épargne des ménages plus hausse des prix plus relèvement des impôts, voilà un cocktail amer qui nous guette.

Si le programme de Pécresse est un programme recyclé du passé (du XXème siècle), la  modernité serait celui de Macron et Le Maire : donc si je comprends bien c’est la dette infinie, déjà à 3 000 milliards (+  1 000 milliards en 4 ans), les déficits publics (200 milliards par an), le  déficit de  notre balance commerciale (85 milliards par an),  les records d’impôts, le règne de  l’hypertechnocratie  et de l’Etat omnipotent, sans parler du communautarisme, de l’insécurité et de la violence …  

Drôle de modernité !

 


UNE CANDIDATE FORTE, UN PARTI PUISSANT.

Pécesse candidate

 

Le congrès a choisi.

Ce sera  Valérie Pécresse qui représentera notre courant  politique dans la compétition pour la présidence de la République. Beaucoup de commentateurs ont raisonné sur des bases fausses. Il n’y a pas de vraie surprise ni sur le score d’Eric Ciotti, ni sur celui de Valérie Pécresse, si on s’appuie sur la structuration des adhérents LR. Les deux sélectionnés pour le  second tour  sont issus des deux plus grosses fédérations qui représentaient chacune environ 25% du corps électoral. Mais peu importe, la nouveauté c’est que les  cinq candidats fassent corps au lendemain du verdict et ce n’est pas le petit accroc avec Eric Ciotti que les médias et les adversaires que notre candidate gêne ont monté en épingle pendant tout ce dimanche, qui y changera quelque chose. D’ailleurs aujourd’hui,  lundi, tout va rentrer dans l’ordre. Cette première semaine de campagne sera consacrée à l’unité derrière elle. Cette première phase aurait dû se conclure par un grand rassemblement  à la porte de Versailles, mais  les responsables LR ont préféré l’annuler, en dirigeants responsables, pour  tenir compte des conditions sanitaires. Ce que nous avons vu du camp zémmourien hier m’a rassuré : les déçus du Congrès vont ils céder et se précipiter dans les bras de cet orateur fût-il de talent, de succomber au charme d'un discours qui copie les solutions des autres et de se noyer aveuglément dans une foule au bord de l'hystérie ? N’est-ce pas  l'art de remplir des salles avec du vide et des lieux communs..... Valérie Pécresse saura allumer dès aujourd’hui les contre-feux et répondra aux attentes de son parti et surtout de son électorat !

Les  six atouts de Valérie Pécresse.

L’agressivité des macroniens en dit long sur leurs préoccupations. Les attaques sont venues immédiatement par la voix du roquet de la Macronie, l’Attal de service, et celle de  l’inénarrable Castagnette, ex ministre incapable de l’Intérieur. Valérie Pécresse ne vient pas de nulle part. Elle a derrière elle une grande expérience de la chose politique.

Atout n°1 : elle préside la région de France la plus peuplée.

Diplômée de HEC Paris, sortie 2ème  de l’ENA, élue députée en 2002,  puis ministre à l’enseignement supérieur et aux finances, elle a enlevé la Région Ile-de-France à la gauche en 2015 et récidivé en 2021. Elle préside la plus grande région de France, voire d’Europe, de la taille de la Belgique, et l’une des plus complexes à gouverner. Voilà un parcours qui atteste de compétences et de savoir-faire.  C’est son premier atout. Elle y a démontré sa  capacité à gérer les finances publiques en économisant deux milliards d’euros malgré tous les bâtons que le pouvoir central lui a mis dans les roues,  et a mis en oeuvre des solutions innovantes  dans tous les domaines des compétences régionales.

Atout n°2 : elle fait ce qu’elle dit. 

Certains considèrent qu’elle part avec le handicap d’être  une femme politique.  Ceux qui la connaissent savent que sa principale qualité est sa capacité à ne pas changer d’avis au gré du vent et à ne jamais céder. D’ailleurs certains de ses adversaires lui ont donné comme surnom : « la tigresse ». Autrement dit, il ne faut surtout pas sous-estimer sa détermination, quand elle se fixe un objectif, elle donne tout pour l’atteindre. Ce qui plaira aux Français, c’est qu’elle a l’habitude de faire ce qu’elle annonce  et plus que les discours pour plaire, elle préfère les décisions pour faire. On peut être certain que sa main ne tremblera pas.

Atout n°3 : elle a un programme cohérent et chiffré.

En matière de gestion, elle a fait ses preuves,  c’est le  moins qu’on puisse dire. Aussi doit-on regarder ses promesses de campagne avec sérieux car elle a pris  soin de faire tout chiffrer. Et si l’on en croit l’IFRAP, ça tient la route. Ce qu’elle propose,  c’est ni plus ni moins le rétablissement de nos finances publiques, l’inversion de la courbe de la dette, tout en mettant les moyens là où il faut :  la sécurité, la santé et l’éducation. Tout ne se fera  pas en un jour, mais les solutions qu’elle propose  sont crédibles.

Atout n°4 : elle a  battu ses rivaux  à plate couture aux régionales.

Femme de terrain, elle sait faire campagne. La région Ile-de-France, c’est une France miniature qui concentre tous les problèmes de l’hexagone : la ruralité, les banlieues, les mobilités, les déserts médicaux, le logement… Toutes les thématiques de la  France contemporaine s’y rencontrent. Politiquement, elle a affronté lors de la campagne de 2021 les principaux leaders de l’échiquier politique et pas les moindres : 5 ministres de Macron, Jordan Bardella pour le RN et Julien Bayou le patron des Verts … Il faut souligner la médiocrité des arguments de ses adversaires  sur sa légitimité, sur sa personnalité, sur son image parisienne, sur le procès en compatibilité avec Macron, sur La force du parti Les Républicains… Les Franciliens ne s’y sont pas trompé, ils en ont redemandé !

Atout n°5 : elle peut s’appuyer sur une droite rassemblée.

On peut dire merci à Christian Jacob. On lui doit l’esprit de collaboration qui a présidé à la sérénité des débats entre les cinq candidats. Et aujourd’hui, on peut compter sur la cohésion du pack républicain. Elle sera le gage de la réussite. Aussi Valérie Pécresse  va-t-elle enrichir son projet, qui a été validé par 60% des militants, des idées contenues dans les autres programmes, ceux de ses concurrents et celui du parti. Contrairement à 2017, l’électorat de la droite et du centre se verra proposer un projet unitaire, enrichi des meilleures idées des uns et des autres. Elle peut affirmer que la droite est de retour, elle peut parler au nom de toute la droite modérée (républicaine m’agace un peu).

Atout n°6 : Les Républicains, un parti puissant.

Ne comptez  pas sur les commentateurs pour en faire état. C’est une impasse qu’ils font sciemment ou par oubli, recroquevillés qu’ils sont dans leur univers parisien. Les Républicains constituent la première force politique de France par son  implantation territoriale. La candidate peut s’appuyer sur un puissant réseau de  maires (56%  des  villes de plus de 9 000 habitants), de conseillers départementaux (75% des départements) et de conseillers régionaux (6 régions sur 13), sur le groupe de parlementaires le plus important de l’opposition (100 députés, les sénateurs majoritaires)… Sa campagne trouvera des relais partout et des milliers de militants répartis sur tout le territoire pour la relayer. Dans une campagne présidentielle, ça compte.

Avec elle, l’horizon de la droite s’éclaircit et elle retrouve des chances de figurer au second tour.  Là est l’essentiel. De l’espoir à la réalisation, il reste désormais à faire le chemin et ça ne sera pas chose aisée. Elle dispose d’une équipe pratiquement constituée avec les quatre autres candidats à la primaire qui se sont engagés à la soutenir et dont les spécialités politiques sont complémentaires. L’équipe autour d’elle parait solide, compétente, solidaire après avoir mis les egos au vestiaire. Ciotti lui amènera les voix de l’extrême-droite, et Bertrand celles du centre-gauche. Barnier apportera son expertise en diplomatie européenne et internationale. Juvin enfin sera la caution médicale en cette période de pandémie. Son conseiller Patrick Stéfanini, magicien des campagnes électorales, a l'avantage de déborder d'idées. Valérie Pécresse est aujourd’hui la seule personnalité dont on peut raisonnablement penser aujourd’hui qu’elle est en mesure de mettre un terme à l’aventure macronienne. Elle est un danger politique pour Emmanuel Macron qui n’a plus l’aura de ses débuts. Tout dépendra du pays profond. Gardera-t-il une capacité d’intelligence collective et de caractère pour déjouer un destin qui lui est tout tracé par les sondages… ? A nous de jouer !

 


HE, HE, ZORRO EST ARRIVE…

Zorglub  2

 

Cette vieille chanson d’Henri Salvador m’est revenue à l’esprit à l’occasion de la déclaration de candidature de « Monsieur Z ». Z comme Zorro ! Là s’arrête la métaphore. Il ferait plutôt penser à Zorglub, ce personnage maléfique de Spirou. L’intéressé nous a gratifiés d’une parodie grotesque de l’appel du 18 juin 1940 en forme de message vidéo  suivi d’une interview au 20H de TF1 frisant la correctionnelle. La  volonté de dramatiser avec un coup d’éclat  sombre dans le ridicule quand elle fait suite à un épisode peu glorieux de la part d’un personnage prétendant aux plus hautes responsabilités : « Imagine-t-on le général De Gaulle faisant un doigt d’honneur lors d’un déplacement officiel ? » Le paradoxe se suffit à lui-même. L’image serait presque anecdotique si elle ne traduisait, en réalité, une vision de la vie politique et du débat démocratique. Car, Monsieur Z. a eu l’occasion de le dire à nombreuses reprises, il n’envisage par la saine controverse idéologique que permet notre démocratie comme un moyen de rassembler, d’unir autour d’un projet, mais au contraire, de diviser et de fracturer.

Moi, De Gaulle…

La  comparaison avec  notre grand homme ne fonctionne pas. Le képi est décidément trop grand. Il ne suffit pas d’oser exposer un ego hypertrophié, le manque de « présidentialité » est évident et pour en acquérir le statut, il ne suffit pas non plus d’invoquer la figure du premier des  présidents de la Vème et de tenter de se mettre dans ses pas façon « appel ». En voulant reconstituer le décor jusqu’au micro vintage et en prenant le ton des « heures sombres », on tombe dans le mauvais vaudeville. A force de vouloir étonner, on finit par faire rire. J’entends déjà : « on ne touche pas à la statue du commandeur sans d’infinies précautions », ou encore « mais pour qui se prend-il ? » C’est le décalage entre  l’image que le polémiste nous donne à voir et l’ombre portée du Libérateur de la France qui devient comique.

A poor lonesome candidat…

Une seule prise de guerre et quel soutien : Charles Millon ! Cet ancien troublion de l’UDF et du Parti Républicain de Léotard, aujourd’hui en retraite et coupé de toute influence, a toujours eu un tropisme très « droitier ». Quant au renfort de Jean-Frédéric Poisson et  de son minuscule parti Chrétien démocrate c’est un non-événement. La réalité est que Z. est tout seul. Le dégagisme a ses limites et confier le pays à des amateurs, on sait ce que cela donne. Le discrédit systématique de « ceux qui savent faire » relève du populisme simpliste et constitue un danger pour la République.  C’est  une régression démocratique. Oui, il faut sauver notre pays du déclin et de la décadence. C’est la priorité absolue. Le déclin se mesure à notre recul économique que la longue série de nos déficits publics, de notre commerce extérieur en berne et de notre dette illustrent amplement malgré les artifices de la planche à billets. Il se mesure aussi à notre perte d’influence géopolitique du Liban au Pacifique en passant par l’Afrique francophone et l’Europe. Notre décadence s’affiche aux yeux de tous par le règne des minorités qui minent la cohésion nationale, ruinent notre démographie, altèrent notre culture, fragmentent la société et démoralisent les Français.  Mais il ne suffit pas d’invoquer l’Histoire millénaire de la France. Faire écho à l’angoisse populaire pour en faire une caisse de résonnance non plus ! S’imaginer qu’un gourou entouré d’adorateurs, transformés pour la circonstance en « majorité ardente inspirée par le patriotisme », pourrait d’un coup de baguette magique imposer les puissantes réformes nécessaires relève du fantasme. Remplir des salles ne remplit pas forcément les urnes. J'ajouterai que tenir une réunion de plus de 10 000 personnes sans exiger de passe sanitaire n'est pas  très responsable dans le contexte sanitaire actuel..

Provoquer pour exister.

Décalé, excessif, clivant. Ses partisans sauront y voir de la constance, des convictions et une fidélité à lui-même. Sans doute faut-il au moins cela pour enrayer le déclin amorcé de sa propre candidature. Chassez le candidat, le polémiste n’est jamais loin. C’est peut-être un bon moyen pour faire campagne dans une époque qu’il faut abreuver d’images choquantes, mais cela ne constitue pas un programme de gouvernement et ne donne  pas de preuves  tangibles de  la capacité à gouverner : tenir l’Etat ne s’improvise pas, il faut en connaître les codes et les arcanes.  Entré en campagne en parlant à une base de convaincus, sans chercher ni à élargir ni à rassembler, c’est la marque de Zorglub désormais candidat. L’exercice auquel il s’est livré jusqu’à maintenant n’a pas  montré non plus sa capacité à s’élever à la hauteur de son idéal. La « présidentialité » lui manque toujours.  A cet égard, le V de la victoire, emblématique de l’esprit gaulliste, aurait été une bien meilleure réponse au doigt d’honneur !

La lumière Joséphine Baker.

L’un des enjeux de la présidentielle de 2022 est bien celui de la démocratie contre le complotisme et plus largement l’obscurantisme. La question ne porte pas seulement sur le choix d’un homme ou d’une femme, mais sur celui ou celle qui continuera à défendre sans état d’âme nos principes constitutionnels, ceux dont nous n’avons vraiment pas de quoi rougir. Ils continueront à éclairer notre démarche, ils seront les critères du scrutin. Et de ce point de vue, au sombre discours de déclaration de candidature, je choisis la lumière apportée, ce n’est pas une coïncidence, par Joséphine Baker, dont l’entrée au Panthéon nous montre combien elle est actuelle dans sa quête de liberté, apportant la plus belle illustration qui soit de la supériorité de  « l’universalisme » dont elle est une des plus belles démonstrations par la  carrière qu’elle a pu mener. A sa manière, elle a été une « Marianne » !

Cette fois-ci, Zorro n’est pas le sauveur.  

 


J'AIME LES HOMMES !

Sophie de Menton

Et ce n'est pas dans l'air du temps ! 

Je ne résiste pas au plaisir de publier sur le bloc-notes ce joli billet de Sophie de Menton, tellement il prend à contre  pied la bien-pensance en vogue, et tellement en accord  avec  l'esprit français que nous aimons.

Un billet de Sophie de Menthon

J’aime les hommes qui me prennent pour une femme et qui se mettent plein de cambouis sur les mains sans mot dire, et sans me connaître, pour remettre ma chaîne de vélo qui a déraillé.
J’aime les hommes qui, protecteurs, m’interpellent en m’appelant « ma p’tite dame ».
Je les aime tels qu’ils sont. J’aime qu’ils regardent un décolleté (que l’intéressée a soigneusement mis en valeur, pour qui ?  seulement pour elle ?  ah bon…).
J’aime les hommes qui prétendent que, femme, j’ai beaucoup plus d’intuition qu’eux. 
J’aime les hommes qui n’envisagent pas de ne pas protéger une femme. Sexe faible après tout !

J’aime les hommes au point de ne pas les virer du comité de direction sous prétexte qu’il manque deux femmes. Au fait, j’aime bien l’idée « d’appartenir » à un homme – avec bien sûr toutes les exceptions imaginables, et surtout quand ça m’arrange…
J’aime bien être de mauvaise foi, et qu’un homme en soupire.
J’adore faire semblant d’avoir peur pour qu’il me rassure.
Je n’en ai rien à faire que la grammaire française ait privilégié le masculin pour en faire un sexe – pardon : un genre – dominant !  Lire Madame Bovary en écriture inclusive serait une décadence intellectuelle et culturelle absolue.
Je n’ai jamais pensé que si le président de la République (à l’origine de la mode) ne disait pas «celleZéceux » à tout bout de phrase, c’est qu’il m’avait oubliée moi et mes congénères.
J’aime aussi les hommes qui aiment les hommes, à condition qu’ils aiment aussi les femmes, et parfois avec plus de sensibilité.

J’aime être élégante, m’habiller pour plaire aux hommes, et pour me plaire à moi aussi. La séduction est un mode de relation exquis. Ne sommes-nous pas le pays de l’amour courtois, du romantisme et de l’élégance ?

Je peux pardonner aux hommes qui sont lourdingues et qu’il faut remettre à leur place. Une main baladeuse peut valoir une bonne baffe à son propriétaire, et un drame à haute voix, mais pas le tribunal !  Et d’ailleurs j’aime les autres hommes qui remettent aussitôt les lourdingues à leur place (on en voudrait plus dans le métro…).
J’aime bien les hommes entre eux, même devant un match de foot que je déteste. Pire : j’aime qu’ils m’ouvrent la portière de la voiture et portent ma valise pour monter dans le train…

J’ai adoré traîner au lit avec mon nouveau-né dans les bras pendant que le père partait bosser ! et je ne vois pas pourquoi ce dernier prendrait ma place pour que je retourne – moi – travailler plus tôt. Françoise Giraud disait que « les femmes n’étaient pas des hommes comme les autres ». Je maintiens et je vais plus loin : les hommes ne doivent pas devenir des femmes comme les autres, nuance…

Sans doute que je sais presque tout faire aussi bien qu’un homme, mais j’adore ce qu’il fait mieux que moi et cela ne me pose aucun problème.
Le fameux plafond de verre je le casse quand je veux, j’ai tous les moyens pour ça.

Certes, il y a abus de pouvoir lorsque le DG drague sa secrétaire… mais cela s’appelle comment quand la femme du DG se fait en permanence piquer son mec par les secrétaires ou la dir. com ?  Abus de poste subalterne ?

« J’aime les filles … » chantait Dutronc, je suggère qu’on chante la chanson à l’envers. J’aime les hommes des comédies romantiques, les hommes qui chantent sous la pluie, qui sont maladroits, qui demandent en mariage à genoux, qui ont peur de nous, qui aiment tous nos défauts jusqu’à en faire des qualités… j’aime bien tout ce qui fait ricaner voire hurler les féministes ! Je trouve d’une immense tristesse un monde non binaire et non « genré » (pas encore dans le dico, même le Petit Robert…). 
Tarzan m’a fait rêver et je ne détesterais pas être Jane !  Quant à « Angélique marquise des anges » ou Scarlett O’Hara, ce furent mes héroïnes, je le confesse.  

Rassurez-vous : personne ne me piquera ma place, je suis une cheffe d’entreprise sans complexes et tout me semble possible, sans avoir besoin de discrimination positive, « parce que je le vaux bien ». J’apprends aux filles à ne pas se laisser faire, à oser, à assumer, à ne pas être naïves, à se battre, à ne jamais mettre un voile, à ne pas monter dans la chambre d’hôtel d’un homme même pour un prétexte professionnel, et… à ne pas profiter de la faiblesse masculine ambiante pour sortir en hurlant de l’ascenseur, histoire de jeter des doutes sur le voisin de bureau qu’on ne peut pas blairer. Je veux que les hommes continuent de prendre l’ascenseur seuls avec moi.

Je n’ai définitivement pas envie qu’on se venge de 10 000 ans de « domination masculine » en leur jetant leur galanterie à la figure et en les émasculant. Chacun son combat ! Et ne me dites pas que je cautionne les violeurs, les violents et les imbéciles !