HISTOIRE
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EN ATTENDANT LES CLOCHES…

Paques

Hier soir, je n’ai pas regardé. Et j’ai eu raison car à voir les commentaires, j’aurais perdu mon temps.  Nous avons un gros nul à la tête de l’état, et il a étalé une fois de plus sa nullité, d’abord en transformant les 45 mn initialement prévues en 1H15 d’un entretien dont on peut conclure pour le moins qu’il n’a pas l’esprit de synthèse. Tous les sondages effectués ce matin donnent partout 85% de « pas à la hauteur ». C’est le roi du « flou » et comme dit Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! ».

Le Pingouin aurait pu nous faire un mea culpa. Moi, président, je vous avais promis plus de pouvoir d’achat, moi qui ai tant dénoncé sa baisse quand il augmentait, mais pour la première fois depuis 30 ans, il baisse vraiment. Moi président, je vous avais promis plus d’emplois, mais depuis que j’ai mis en place ma politique, le chômage explose comme jamais. Moi, président, je vous avais promis de redresser le pays en faisant payer les riches pour faire reculer le déficit du budget et la dette, mais le déficit augmente, l’objectif pour fin 2013 ne sera pas tenu et la dette continue de croître pour atteindre 90% du PIB. Moi, président, je vous avais promis d’apaiser la société mise en tension par les provocations inqualifiables de Sarkozy, mais j’ai jeté dans la rue 1,5 million de Français à cause d’une loi stupide sur le mariage voulue par une infime minorité capricieuse. Moi, président, je vous avais promis de renégocier le traité de stabilité pour y ajouter un volet « croissance », mais c’est le texte initial que le parlement a dû entériner faute d’avoir obtenu la moindre concession de nos partenaires. Moi, président, je vous avais promis de réenchanter le rêve français, mais c’est un cauchemar que je fais vivre à des dizaines de milliers de nos compatriotes privés d’emplois, jetés sur les chemins de l’exil parce que spoliés par le fisc, expatriés volontaires pour cause de désespoir dans un avenir national…

La caste médiatique bien pensante essaie maintenant de nous « vendre » sa ligne sociale-démocrate. Voilà un bien grand mot pour décrire un brouillon de politique économique que François Langlais a bien résumé en « politique du sapeur Camembert », et c’est une insulte à celle qu’ont pu mener des Helmut Schmidt ou Gerhard Schröder. Quand j’entendais Peillon, ce matin, je continuais de penser qu’il est vraiment « impayable ». Ces gens-là prennent les Français pour des billes. Car au-delà du verbe et des intentions, où sont les faits ? On annonce comme une ritournelle la baisse des dépenses, mais si on cherche une mesure qui y corresponde, on n’en trouve aucune ! On annonce une politique en faveur de la compétitivité des entreprises, mais c’est une usine à gaz bureaucratique qu’on met en place en forme de crédit d’impôt, et on continue de charger la barque de leurs impôts, le dernier épisode étant la taxe à 75% qui va finalement leur revenir. C’est Tartuffe doublé de Diafoirus !

Les études d’opinion sont toutes convergentes. La cote du locataire de l’Elysée plonge à n’en plus finir. La question est : combien de temps va-t-il pouvoir tenir ? Que fera-t-il quand arrivé à fin 2013, la courbe du chômage ne se sera pas inversé ?

Il serait temps que le pingouin prenne conscience de la colère qui gronde dans le peuple. Son interview d’hier soir est surréaliste, il masque son impuissance sous une apparence de fausse certitude, qui, comme dans la pièce de Jean Anouilh, attend la croissance comme on attend Godot … qui ne viendra jamais. On a un président qui passe son temps à chercher à passer entre les gouttes, genre où il excelle, alors que nous en voudrions un qui se mouille vraiment !

Mais c’est la trêve pascale. Dimanche les cloches reviennent de Rome avec leur message d’espérance. Nous sommes nombreux à savoir ce qu’on mettra dedans.

 

 

 


ARCHIBALD SE LÂCHE

 

Archibald en colère

Pendant que le pingouin pérore sur la 2 …

Mépris : la marée humaine de dimanche dernier c’est … « une poignée d’individus ». La demande du collectif pour être reçu : fin de non-recevoir. C’est la raideur du faible. L’Intérieur confirme 300 000 personnes, c’est tout simplement risible. Le résultat : le mouvement va se radicaliser. Comme pour Louis XVI, demain il sera peut-être trop tard pour se raviser.

Exploit : le pouvoir socialiste a réussi ce qu’aucun autre gouvernement n’avait réussi à faire depuis 30 ans, mettre le pouvoir d’achat en berne avec un recul (excusez du peu) de 0,8% au 4ème  trimestre 2012 et - 0,4 sur l’année ! Voilà un effet tangible de la folie fiscale.

Paix : le candidat Hollande voulait apaiser les Français. Gagné : 150 crimes et délits par jour sur le réseau ferré Ile-de-France. En janvier 2013 : + 43% de vols à la tire. Et on va nous dire encore que c’est la faute à Sarko. Mais que fait Manuel Valls ?

Juste ! : pour la retraite, le public part toujours plus tôt (57,1, ans) que le privé (61,9 ans). C’est même 55 ans à la RATP et 54,4 ans à la SNCF. Plus tôt et mieux payés ! C’est ça la justice ? Mais à quoi sert Lebranchu ?

Cri du cœur : la France est gouvernée par un Conseiller général, il serait temps qu’il devienne président. C’est un député PS qui s’est lâché en demandant qu’il « change de braquet ». Faudrait d’abord qu’il se mette à pédaler.

Examen : Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour abus de faiblesse sur Mme Bettencourt… en 2007, alors qu’André Bettencourt était encore vivant. D’après son avocat qui réclame la publication des comptes rendus d’auditions, celles-ci lui ont toutes été favorables. Alors pourquoi la mise en examen ? Le juge a ses raisons que la raison ne connait pas… Gentil, ce n’est que le nom.

Simple : l’ancien président ne serait qu’un simple citoyen. En droit, bien sûr. Mais en fait, tout le monde sait bien que ce n’est pas le cas. Sinon comment expliquer les prébendes auxquelles qui lui sont accordées : gardes du corps, bureaux… Alors, assez d’hypocrisie ! Un ancien président de la République n’est pas un homme comme les autres.

Insignifiant : on le dit de ce qui est excessif. Les propos du merluchon de gauche entrent dans la catégorie. Dérapage volontaire pour attirer la lumière sur lui, à la manière d’un … Le Pen. Même procédé, même faconde. En insultant Mosco avec des propos limites racistes, il veut provoquer la rupture avec le PS. Stratégie du pire avant les municipales. Dans l’Oise, on a vue qu’elle profitait essentiellement au … FN. Tiens donc ! Mais où est Désir ?

Moutarde : elle monte au nez de Parisot (ouaf !) qui dénonce ceux qui veulent faire du Medef un outil de combat. Perdu. Sa colère n’a pas suffi et elle n’a pas obtenu la modification des statuts indispensable pour une 3ème candidature. Mais pourquoi s’accroche-t-elle ? Je croyais que c’était réservé aux politiques ce genre de comportement.

Souriez … vous êtes filmés. Les Français plébiscitent les caméras et ils aiment ça pour la sécurité. Il est vrai que par les temps qui courent. Manuel a montré ses muscles en organisant descentes et arrestations… à la veille de l’interview du pingouin. Mais c’est le hasard.

Joli coup : sur proposition de deux sénateurs UMP, Christophe Béchu et Catherine Deroche, le Sénat a voté à la quasi unanimité la décision de retirer les allocations familiales aux parents à qui on soustrait leurs enfants judiciairement. Ce n’est que moralisation. Un camouflet pour le gouvernement. Que va faire l’Assemblée ?

74 000 : ce sont les destructions d’emplois prévues par l’Insee dans le secteur privé au 1er semestre 2013. Mais que fait le sombre Ayrault ?

Sœur Anne … pour la croissance, l’Insee ne voit toujours pas de reprise à l’horizon. Croissance nulle au 1er trimestre, puis 0,1 % au deuxième. Il faudrait 0,2% au troisième trimestre puis 0,3 au quatrième pour obtenir une moyenne de 0,1 sur l’année. Peu probable, surtout quand on sait que l’Insee fait en général des prévisions optimistes revues ensuite à la baisse avec la réalité.  

 


LE CHÔMAGE : CE CANCER…

Chômeur pro

Le chômage atteint des niveaux dramatiques. Ce n’est pas rien de le dire. Car les 3,2 millions d’inscrits en catégorie A sont l’arbre qui cache la forêt. Le chiffre est pourtant déjà énorme, mais pour être honnête, en comptabilisant toutes les formes de camouflage des demandeurs d’emplois, c’est près de 5 millions de personnes qui sont concernées. Et encore, il faudrait y ajouter les chômeurs en formation, en reclassement, en stage, en maladie… soit 750 000 encore en plus. 5, 75 millions de chômeurs en France, c’est du jamais vu.

On a le droit d’accabler le gouvernement actuel dont les choix économiques, le choc fiscal, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, le discours anti-chefs d’entreprises ne sont pas pour rien dans la flambée des derniers mois. L’excuse de la persistance de la crise économique ne vaudrait que si on s’était donné de vrais moyens pour la conjurer au lieu de l’aggraver. Le sombre Ayrault peut bien appeler à « la mobilisation générale pour l’emploi », ce qu’il propose n’est qu’une temporisation de la situation en renforçant le traitement social du chômage avec de faux emplois à coups de millions d’euros que nous n’avons pas. Le recours à ces emplois financés sur fonds publics qui n’ont que peu à voir avec l’économie réelle et la création de vraie richesse, ce sont 150 000 emplois d’avenir sur deux ans, 500 000 contrats de génération sur cinq ans, 500 000 contrats aidés par an dans le secteur non marchand… on attend que la providence fasse revenir la croissance comme un don du ciel, parce que ce ne sont pas les décisions politiques qui ont été prises qui peuvent la relancer. Il est possible même qu’on aille encore plus loin, et qu’on nous ponde une loi pour interdire les licenciements. Summum d’une conception archaïque du marché du travail, nié en tant que tel. Et c’est bien là qu’est le problème.

Notre pays qui croule sous les normes paralysantes, une fiscalité infernale, des collectivités superposées qui taxent à tour de bras comme autant de barrières d’octroi de l’ancien régime, voit venir avec effroi le pire qui est encore devant nous. Les sombres prévisions de croissance pour 2013 voire 2014 ne vont pas arranger les choses. Et ce n’est pas le pacte de compétitivité, unique rustine sur une chambre à air percée de multiples trous, pas plus que la loi de sécurisation de l’emploi qui mettra beaucoup de temps à produire ses effets  et dont le bénéfice ira en priorité à ceux qui ont un emploi, qui vont y changer grand-chose.

La vérité oblige à dire que si le phénomène connait une crise aiguë, il n’est pas nouveau. La courbe du chômage a recommencé à progresser dès 2011. En France, le chômage de masse est un boulet que l’on traîne depuis près de 40 ans sans jamais descendre en-dessous des 7% dans les périodes de croissance. Cela, quelle que soit la couleur politique des gouvernements. Jamais on n’a réussi à enrayer durablement cette spirale infernale. Parce qu’on n’a jamais voulu remettre en cause le « modèle » qui la produit.

Avec un taux de prélèvement de près de 56% de la richesse nationale, l’Etat finance une redistribution hors-norme qui est une trappe à chômeurs. C’est un modèle social fondé sur l’égalitarisme exacerbé, qui trouve son apogée dans les discours enflammés de Mélenchon.  Sauf que le monde réel est différent. Le travail est un marché. Le monde est un marché ouvert. Le prix du travail y est variable. Chez nous il est grevé par la masse des prélèvements qui reposent en priorité sur lui. Et l’on est entré dans un cercle vicieux : plus on prélève, plus on protège, moins on permet de produire. C’est ainsi que la France se retrouve avec une fonction publique pléthorique et une masse de pauvres « subventionnés » par la redistribution qui pèsent sur les riches et les classes moyennes. Double sanction au détriment de l’économie vivante. Si c’est un modèle, bien peu nombreux sont les pays qui nous l’envient.

Il y a un moyen d’en sortir. Il ne s’agit pas de changer brutalement de système. Il est important de ménager les souffrances et les frustrations induites par le modèle actuel. Néanmoins, il va bien falloir transférer une partie des charges qui pèsent sur le travail sur la fiscalité de la consommation. D’abord parce qu’on est au bout du bout, ensuite parce que taxer la consommation de produits importés pour financer nos dépenses sociales n’est pas incongru. Et à ceux qui crieront à l’injustice fiscale, on rétorquera que le bénéfice de la redistribution dont ils profitent vaut bien leur participation à l’effort, à hauteur de leur consommation. Encore faudra-t-il que le transfert sur la TVA ait provoqué une hausse des prix, ce qui n’est pas avéré.

A ce prix, et en l’accompagnant d’une décélération progressive des aides et allocations diverses, ne serait-ce qu’en les plafonnant de façon à ce qu’elles ne dépassent jamais un salaire obtenu en travaillant, on pourra reconstruire une économie créatrice de richesse. Ce n’est pas la voie choisie par le gouvernement actuel. On n’a donc pas fini de parler du cancer du chômage en France…

Mais le ministère de la parole va continuer de déverser ses certitudes dans la « lucarne magique », à commencer par demain soir. Comme disait l’un de mes amis, ce ne sont que des « paroles verbales »….

 


LA MAREE HUMAINE DE LA « GRANDE ARMEE »

 

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Nous étions des milliers, nous étions vingt et cent, venus de toute la France par trains entiers et milliers de bus, venus de tout autour de Paris, à pied, à vélo, en métro, jeunes et moins jeunes, familles et enfants, drapeaux au vent, en rangs compacts, le pas assuré autant que les convictions.

A 14H, l’avenue de la grande armée était bondée jusqu’à la porte Maillot. Partis du Pont de Neuilly, nous progressons jusqu’à la station Sablons : déjà c’est très dense. La remontée se fait plus lente, jalonnée par les écrans géants installés à intervalles réguliers et qui déverse sur la foule les images du podium où se succèdent les personnalités présentes.

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15H30, nous sommes parvenus à la Porte Maillot. Nous n’irons pas plus loin. Trop de monde. Pas de passage. Tout est rempli d’une armée chamarrée et bonne enfant qui reprend en chœur les slogans : « Hollande ta loi, on n’en veut pas ! », « Taubira t’es foutue »… Un hélicoptère passe au-dessus en altitude et les drapeaux s’agitent à son intention, dès fois qu’il ne nous verrait pas suffisamment là-haut avec sa caméra. Les voix se succèdent : Raffarin tonne, Retailleau déclame, Guaino « guainode » en mimant Malraux, et les gens sont ravis.

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Les images données par les écrans sont explicites : une marée humaine a fait le déplacement en ce dimanche frisquet de printemps pour venir dire qu’on ne veut pas pour nos enfants de cette société qu’on nous propose. Pour certains c’est une promenade un peu spéciale, rien qu’une promenade. Pour tous ceux qui sont venus de loin, c’est une journée entière consacrée à leurs convictions, avec lever aux aurores et retour à pas d’heure.

Et les premiers chiffres tombent : 1,4 million. Plausible : l’avenue de la Grande Armée est pleine comme un œuf, 1 km de voie. L’avenue Charles De Gaulle, de la porte Maillot au pont de Neuilly est aussi pleine, je peux en témoigner. Plus l’avenue Foch, entièrement remplie, elle aussi. Multiplions les m2 par 3, 4 ou 5, vu la densité de la foule. Des chiffres officieux de la DCRI donneraient 1, 7 million !!! Loin du comptage risible de 300 000 ou 400 000 manifestants donné jusqu’à maintenant.

Il faudrait que le Pingouin du Faubourg Saint-Honoré qui n’a pas voulu être dérangé dans sa sieste par la clameur des opposants au mariage pour tous, en interdisant les Champs Elysées, comprenne que ceux qui se sont dérangés représentent bien plus de Français, et qu’il a tort de ne pas vouloir les entendre. La tension est devenue palpable. Les slogans deviennent maintenant politiques. La raison : il n’a pas convenablement traité les représentants du collectif « la Manif pour tous ».

En ce dimanche, parmi les témoignages, il y avait toute une communauté nationale rassemblée avec un même objectif : des personnes de droite, évidemment, mais aussi de gauche, des électeurs de Hollande aussi, des catholiques, mais aussi des musulmans, des juifs, des réformés, … des agnostiques, des athées. Bien sûr, des homosexuels. Des juristes dont on ferait bien d’écouter les arguments tant la loi paraît bâclée. Une journée de mobilisation très réussie, alors que les médias annonçaient le contraire. Un service d’ordre impeccable. Au demeurant, une manifestation sereine. Les appels à la discipline, fréquents étaient là aussi pour tempérer les inévitables trublions.

Et nous avons été forts surpris de voir les titres de BMTV et autres, qui tournaient en boucle sur « la manifestation qui échappait à ses organisateurs » alors que des forces de l’ordre ont gazé des familles qui tentaient de s’approcher du podium en contournant par des rues adjacentes. Méprise. Brutalité aveugle. Rien à voir avec les imbéciles d’extrême droite glissés dans la manif’ et toujours prêts à cogner. Des incidents marginaux et minimes au regard de l’immensité de la foule, dont le Ministre de l’Intérieur devrait prendre la mesure sans faire d’amalgame, au risque d’écorner son image dans l’opinion publique.

Grande armée       Grande armée 2

Au retour, nous avions encore en tête la rumeur de cette marée humaine, les mouvements des drapeaux qui organisaient un ballet alternativement bleu, puis blanc, puis rose, les olas joyeuses, les sourires de connivence, … Hier dimanche 24 mars, c’est tout un peuple qui s’est exprimé. C’est la « Grande armée » de la France des valeurs humanistes. Elle n’a pas fini sa campagne. Elle attend d’autres batailles.

 

 


COMPLOT ? NON. MAIS CONNIVENCE…

 

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« Sarkozy, tu le verras plus ! ». La petite phrase prononcée par le pingouin au salon de l’agriculture prend un singulier relief à la lumière de la mise en examen plus que surprenante de Nicolas Sarkozy par le juge de Bordeaux. On serait tenté d’y voir une suite… Mais de là à imaginer une consigne donnée par l’hôte de l’Elysée, pour tenter d’enrayer le retour en grâce de l’’ancien président, c’est une hypothèse hautement improbable. Tout simplement parce que cette démarche, dangereuse sur le plan institutionnel, n’a pas besoin d’être formalisée.

Le complot politique, par contre, s’il est plausible, n’est pas de la nature à laquelle on pense de prime abord. Il est en effet facile d’imaginer que le juge ait pu être indisposé par les propos de Nicolas Sarkozy rapportés par Valeurs Actuelles, selon lesquels il s’était senti maltraité lors de sa première audition. La seconde, assortie d’une mise en examen, pourrait être en quelque sorte une petite vengeance. Mais c’est plutôt du côté d’une corporation qui a appelé à voter contre lui, et qui a de bonnes raisons de tenter de l’empêcher de revenir au pouvoir qu’il faut se tourner.

L’acharnement que mettent certains juges à trouver le moyen de le faire condamner dans différentes affaires où malgré leurs efforts, ils n’arrivent pas à l’impliquer, peut fort bien trouver ses racines dans les réformes de la justice qu’il a portées avec Rachida Dati, jusqu’à celle qui visait à supprimer le juge d’instruction, réminiscence moyen-âgeuse de notre conception de l’instruction que la plupart de nos voisins ont abandonnée. On se souvient aussi de ses relations tumultueuses avec les juges et leur mise en cause chaque fois que des criminels récidivistes étaient passés à l’acte après avoir été remis en liberté. Toutes choses que la corporation a très mal vécu/

Quant aux rapports entre la magistrature et le pouvoir actuel, on voit bien les yeux doux qu’ils se font, dans la mesure où la garde des sceaux abolit toutes les lois sécuritaires et s’apprête à faire voter une réforme qui donne en quelque sorte le pouvoir au syndicat de la magistrature. De là à créer certaines connivences… Car, comme le pouvoir actuel, les juges de gauche voudraient bien éviter un « come back » de l’ex-président.

Non dit, mais intérêt commun ! Et d’aucuns parlent de justice indépendante. Et la complicité intellectuelle ?

Cela dit, cette mise en examen heurte profondément l’opinion publique à droite et pourrait entraîner une « révolte » qui ne demande qu’à s’exprimer. Le peuple de droite dans la rue, ce n’est plus une gageure. Je parie qu’elle ne va pas tarder à se manifester.

Sans compter que cette mise en examen pourrait bien déboucher sur l’effet inverse de celui escompté : elle pourrait bien doper « l’envie » de Nicolas Sarkozy, qui n’est pas homme à se laisser abattre comme ça. Ou alors ils le connaissent mal !

 


ARCHIBALD SE MARRE !

 

Haddock se marre

« Bonne élève ! » : la France, bonne élève de l’Europe. C’est le pingouin qui l’affirme. On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Il vaudrait mieux que le satisfecit vienne … de Merkel, par exemple. Ce serait plus crédible.

Madame a de la chance ! : il s’agit de celle de Manuel. Vous savez ce qu’on dit : « donne du rom à ton homme, et tu verras comme il t’aimera ! ». En la matière, il a tout ce qu’il faut sous la main.

Jeu dangereux : en projetant de livrer des armes à la rébellion syrienne, le pingouin prend des risques. Il paraîtrait qu’il aurait rayé les boomerangs de la liste. On ne sait pas si ce sera suffisant.

Ordonnances : si même les « démocrates-donneurs-de-leçons » s’y mettent …

Taubira-dégoût : la garde des sots persiste et signe dans sa ligne laxiste avec la suppression des peines planchers pour les récidivistes. Tellement la France est pacifiée et sécure !

Laïcité : elle vient d’en prendre un bon coup dans le concept avec l’arrêt de la cour de cassation qui casse le jugement qui interdisait le port du  foulard dans une entreprise (une crèche en l’occurrence) privée. On reste atterré devant un tel jugement. Il va falloir encore légiféré ?

Cahuzac : bien obligé de démissionner après les nouveaux rebondissements de son affaire. On remarquera l’élégance de l’opposition à cette occasion, qui s’en tient à la présomption d’innocence. Rappelons-nous ce que faisaient les socialistes à Eric Woerth ! Comme quoi, on peut donner nous aussi des leçons !

Censure : les médias nous présentent comme une victoire le fait qu’elle ait été repoussée alors qu’il ne pouvait pas en être autrement. La victoire, c’est qu’elle ait fait le plein des voix de l’opposition, mais ça, on le dit moins fort ! Carton plein pour Copé !

Habile : le discours de JFC a fait une bonne synthèse de l’état des lieux de la France après 10 mois de gestion de gauche. En se positionnant sur le « front des entrepreneurs » il a fait preuve d’habileté.  Le colloque que l’UMP a tenu au même moment montre que le parti s’est remis au travail et ses propositions pour le choc de compétitivité de 40 milliards décoiffent. A croire qu’on y lit le calepin.

« Je sais où je vais » : a clamé le sombre Ayrault, dans un discours aussi verbeux que creux, à l’éloquence pathétique et  laborieuse. Il est bien le seul. Sa majorité n’est pas plus avancée, qui réclame toujours un « cap » qui reste encore illisible. Les Français non plus, qui cherchent vainement une mesure d’économie.

Femmes, femmes, femmes : la campagne de Paris va se faire sur fond de chanson de Serge Lama. Une de plus ! Après Hidalgo, NKM, Dati, c’est De Sarnez qui s’y colle… Crépages de chignons attendus.

66,66% : « Diable », suis-je tenté de m’exclamer ! Ce chiffre maléfique serait le maximum autorisé par le Conseil d’Etat pour l’imposition en remplacement de feue la taxe à 75% ! Il n’a pas fini de porter malheur à ce que je vois…

Shadocks : nous avons un gouvernement  de shadocks, absolument. Ils pompent du fric dans la poche des Français et ne cesse de le redistribuer sous formes de primes et d’allocations. Avec l’inertie de l’Etat au passage qui en fait s’évaporer une bonne partie. Les dernières mesures de soutien au logement « sociââl » entrent dans ce processus. On pourrait faire plus simple, mais ce ne serait probablement pas … juste.

 

                                                Tonnerre de Brest !

 


POINT DE VUE

Pécresse

 

Déficit : François Hollande doit respecter la parole donnée

Par Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget et présidente du Labo des idées.

 

« Durant la campagne présidentielle, le président François Hollande a affirmé qu’il ramènerait à 3 % le déficit public en 2013. En renonçant à cet engagement, il rend très improbable son autre engagement de retour à l’équilibre budgétaire en 2017 et met un frein à la stratégie de réduction des déficits engagée depuis 2010. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la crédibilité de la France et la solidité de la zone euro, acquises grâce aux réformes de Nicolas Sarkozy, qui a su briser l’image d’une France incapable de se transformer.

François Hollande est responsable de cette situation qu’il a créée et ne peut invoquer le ralentissement de l’économie comme prétexte : une avalanche de dépenses nouvelles dès son arrivée et un matraquage fiscal ont étouffé la croissance. Pire encore, il a méticuleusement supprimé tous les verrous mis en place par le gouvernement Fillon pour réduire les dépenses : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, désindexation des prestations sociales… et, dernièrement, la suppression du jour de carence dans la fonction publique. Des décisions irresponsables prises pour des raisons idéologiques ou clientélistes.

Les faits sont là : ce gouvernement n’a pas de stratégie de lutte contre la dette. A un pays en overdose fiscale, il veut imposer encore 6 milliards d’euros d’impôts supplémentaires ! Il devrait pourtant n’avoir qu’une priorité : réduire les dépenses publiques, comme le lui demande la Cour des comptes. C’est la seule voie possible, celle empruntée par nos voisins comme la Finlande et l’Allemagne lorsqu’elles ont été confrontées à la même situation.

A l’heure où le gouvernement cherche péniblement à trouver des économies, avec les membres du Labo des idées, think thank qui a vocation à être à l’initiative des réformes pour le redressement de notre pays, nous avons proposé des mesures permettant de faire 20 milliards d’euros d’économies par an et de tenir ainsi notre objectif de réduction du déficit.

Il suffirait de tirer un trait sur la clause de compétence générale qui permet à toutes les collectivités d’intervenir dans tous les domaines, créant des doublons qui coûtent plus de 6 milliards d’euros par an ; de renouer avec le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique et de l’étendre aux collectivités locales, dont les effectifs ont augmenté de 150.000 agents depuis 2005 hors décentralisation. Il y a près de 2 milliards d’euros d’économies à la clef.

Et parce qu’il faut d’abord créer la richesse avant de la dépenser, nous devons graver dans le marbre une règle d’or sociale : les prestations sociales ne doivent pas progresser plus vite que la croissance, à l’exception des retraites et des minima sociaux. Dès 2013, ce serait au moins 1 milliard d’euros d’économies.

Il faut aussi rationaliser ces prestations. Un exemple : le revenu de solidarité active (RSA) a été créé sans remise à plat des aides au retour à l’emploi. Résultat : des Français pourraient en bénéficier et ne le savent pas, en même temps d’autres touchent à la fois la prime pour l’emploi et le RSA. Il faut fusionner les dispositifs : 2 milliards d’euros d’économies.

De même, la question de la dégressivité dans le temps des allocations chômage, instaurée chez nos voisins, ne peut être un tabou. Elle doit s’accompagner d’une forte mobilisation des formations professionnelles en direction des chômeurs, qui doivent être plus adaptées aux besoins du marché du travail : c’est 3 milliards d’euros à mobiliser.

Enfin, le rétablissement des mesures d’économies que nous avions prises et qui ont été supprimées, la création d’un parcours de soins obligatoire, la suppression des doublons dans les aides au logement et des normes administratives trop contraignantes pour les PME et les collectivités permettent d’économiser plus de 6 milliards d’euros par an. La passivité n’est plus de mise : M. Hollande, décidez enfin ! »

Tribune publiée dans « Les Echos ».


 


BILAN D’ETAPE

 

Flanby découragé     Ayrault sombre

 

Après dix mois de gauche au pouvoir, l’heure du bilan n’a pas sonné. Mais le moment est venu de faire le point de la situation, devant la rapidité de la dégradation économique : hausse vertigineuse du chômage, fiscalité diabolique, efforts dérisoires sur les dépenses… Un cocktail explosif pour la France. Les Français ne s’y trompent  pas. Les électeurs de Hollande dans l’Oise sont restés hier à la maison et ont planté en rase campagne la candidate socialiste, éliminée dès le 1er tour. L’ultra gauche a fait des scores ridicules et ne peut que se taire. Seuls les candidats de l’UMP et du FN ont réussi à motiver des citoyens sur le tiers qui ont choisi de s’exprimer. Dans les deux sur trois qui se sont abstenus, le plus grand nombre se situe évidemment à gauche. Un scrutin qui ressemble aux partielles de décembre.  Un coup de semonce que n’a pas compris Marisol Touraine qui y est allé d’un commentaire pitoyable  sur la crise et la situation de la France laissée par Sarkozy. Irrecevable, évidemment, quand on s’est comporté depuis dix mois comme des Diafoirus de l’économie, pratiquant par leurs décisions des saignées mortelles pour notre économie vacillante.

Quelques constats suffisent à établir la responsabilité de l’aggravation de l’état de la France au gouvernement du sombre Ayrault et à son mentor de l’Elysée.

La hausse du SMIC décidée en juillet 2012 a détruit 30 000 emplois et a coûté 400 millions, la potion fiscale votée dès le début du quinquennat et aggravée ensuite pour le budget 2013, avec un prélèvement total de 33 milliards d’euros appliqué à une économie en décélération depuis le début 2012, les cadeaux électoraux non financés tels que l’augmentation de rentrée scolaire et autres, ont transformé la stagnation en récession et bientôt en dépression. Nous étions sur une pente dangereuse, le gouvernement de gauche nous a précipités dans le ravin.

La montée du chômage ne s’est pas fait attendre : l’économie a détruit 50 000 postes au troisième trimestre, pour les 2/3 par un recul de l’intérim, qui est toujours le premier touché. Cette hausse s’est ensuite accélérée à partir de septembre et la barre des 3 millions de chômeurs est atteinte. Le chômage de longue durée a explosé en 2012 et le solde annuel s’établit à 285 000 chômeurs supplémentaires pour un total qui atteint au 31 décembre 3 132 900 demandeurs d’emplois. Plusieurs causes permettent d’expliquer ce résultat bien triste : l’arrêt de la consommation des ménages qui se réfugient dans la thésaurisation dès qu’ils peuvent, le prélèvement fiscal qui étrangle le pouvoir d’achat et assomme les entreprises, les faillites des petites entreprises qui constituent le tissu économique du pays, avec le triste record de 1000 chômeurs de plus chaque jour.

Les parades mises en place en regard de cette situation dramatique sont totalement inadaptées et coûteuses de surcroît : les 100 000 emplois d’avenir –si on y arrive-, les 120 000 contrats aidés, les 50 000 contrats de génération, et autres succédanés de l’économie réelle, longs à mettre en place et dont le nombre est une goutte d’eau dans l’océan du chômage, ne sont pas à la hauteur du défi.

Les prévisions pour 2013 ne sont guère plus optimistes. Pas moins de 75 000 emplois devraient être détruits au premier semestre et le taux de chômage monter à 11% dès juin. Le scénario de la croissance sur lequel s’appuyait le gouvernement est largement compromis et le volontarisme politique fait d’un mélange de douche glacée sur les entrepreneurs suivi de paroles réconfortantes ne permet pas vraiment de créer le climat de confiance dont on aurait besoin. De même le choix du crédit d’impôt de 20 milliards pour tenter d’améliorer la compétitivité des entreprises est une usine à gaz coûteuse, différée dans le temps et inadaptée à ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les PME. Une baisse des charges sur le travail aurait été plus franche et plus efficace, mais elle n’était pas politiquement acceptable à gauche.

Au lieu de trancher dans le vif, le gouvernement continue d’entretenir des « mythologies » déconnectées de la réalité, comme « faire payer les riches », ce qui contribue à engluer la politique économique dans des symboles illusoires aux effets désastreux. Lorsque la rémunération d’un produit financier est inférieure à l’inflation, et c’est le cas, les prélèvements fiscaux amputent directement le capital de son détenteur. Deux conséquences : on prive l’économie de son carburant en raréfiant l’investissement, on accélère l’exil de ceux qui ont envie d’entreprendre ou qui ne souhaitent pas se voir confisqué le fruit de leur travail. C’est perdant-perdant à tous les coups !

Il y aurait aussi beaucoup de choses à dire sur l’isolement européen dans lequel Hollande s’est enfermé. Il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, et surtout, la perte d’influence de la France en Europe conduit à des décisions qui ne lui sont guère favorables, comme on l’a vu avec le compromis sur le budget.

Hollande est impuissant pour inverser la tendance. Son logiciel est inadapté au monde auquel il doit faire face. Il en a vaguement conscience et du coup il ne sait pas où il va. Et ses mensonges permanents sur des objectifs jamais tenus ont brisé le choc de confiance qu’il voulait créer !

« Il n’est plus cru, il est donc cuit ! » pour conclure en paraphrasant Pierre Dac. Cela vaut bien une motion de censure.

 


ETAT DE CHOC APRES ACCIDENT…

 

« On ne va pas dans le mur, nous sommes dans le mur ! Mais les Français ne l’ont pas encore bien réalisé … » Ce propos tenu par Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire décrit assez bien la situation que notre pays traverse actuellement. Il n’est pas exagéré, et les études d’opinion, si on veut les interpréter correctement, montrent assez bien des Français conscients mais qui ne veulent pas y croire, comme l’état dans lequel on se trouve après un accident, ce moment d’hébétude avant que la douleur n’arrive.

Notre pingouin normal a beau se démener aux « quatre coins » de l’hexagone pour renouer le contact, faire son autopromotion à Bruxelles en se propulsant de lui-même au rang des bons élèves, commémorer toutes les occasions… la com’ ne suffit plus. La campagne est terminée. La réalité est là, prosaïque, avec son lot de problèmes qu’un rideau de fumée médiatique ne peut plus cacher.

L’ermite Bayrou peut nous répéter à l’envi : « je vous l’avais bien dit », qui espère le virage centriste, c’est-à-dire vers lui, de l’actuelle majorité comme on attend « Godot » : il ne viendra pas. La vérité c’est que la barque est chargée, le moteur en panne, les rameurs fatigués d’écoper pendant que les pilotes continuent de forer des trous dans la coque.

La vérité n’est pas celle à laquelle on veut nous faire croire : nous ne courons pas après un déficit à 3%, voire même 3,7%. Le calculer en pourcentage du PIB est une présentation habile. En réalité, les 62 milliards qui le constituent représentent 16% des dépenses, et même bien plus si on écarte les prélèvements directs pour l’Europe et les collectivités locales. Cela donne une autre idée de l’effort à réaliser pour lequel une, deux, voire trois années ne suffiront pas. Et les 5 milliards d’euros d’économies chassées par le Sombre Ayrault n’en sont pas vraiment puisqu’il s’agit de dégager des moyens pour les dépenses nouvelles. Un peu comme les trous qu’on creuse et les tas de terre qu’on déplace. Petite musique des mots que nous avons déjà entendue en 2012 sans que l’on puisse mettre en face la moindre traduction concrète. Pour s’en convaincre, un exemple suffit : notre pays ne peut pas financer 100 km de lignes de métro en Ile-de-France sans mettre 20 ans pour les réaliser. En 1898, il a suffi de 20 mois pour faire la ligne 1, dite Nord-Sud (Porte de la Villette-Mairie d’Issy). Etouffé par la dette et les salaires de la fonction publique, l’état ne peut plus investir.

La vérité, c’est que la lutte contre le chômage passe essentiellement par l’emploi dans les PME-PMI qui représentent près de 70% des emplois salariés. Or entre l’exécutif et les petits patrons, la défiance s’aggrave. Près de 90% d’entre eux pensent que le gouvernement n’encourage pas les patrons et ne donne pas envie d’investir et d’embaucher. C’est le résultat de la politique anti-entreprise mise en œuvre depuis bientôt un an. Les 20 milliards d’euros de  hausses d’impôts y sont pour quelque chose. Plus grave, 7 sur 10 pensent même que la fiscalité va inciter les Français à travailler au noir  et l’exemple des emplois à domicile le confirme avec plus de 10 000 emplois menacés par la nouvelle fiscalité qui s’appliquera au 1er juillet. Le gouvernement a beau mettre en œuvre un  dispositif de préfinancement du crédit d’impôt compétitivité en faveur des PME, celui-ci s’avère trop compliqué pour le public auquel il s’adresse. Moralité confie un patron : «  comme je n’arrive pas à évaluer le montant de mon crédit d’impôt, je ne sais pas si le préfinancement vaut le coup ! ». Là encore, les emplois ne seront pas au rendez-vous des espoirs.

Puisque le vocabulaire à la mode c’est le patriotisme économique, la constance et l’endurance, au moment où les partenaires sociaux viennent de conclure un accord qui baisse les pensions du privé, le discours qui associe « la lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement de nos retraites » ne colle pas avec la réalité des subventions accordées, l’augmentation des effectifs de la fonction publique territoriale ou l’annonce d’aides financières exorbitantes aux implantations de jeunes médecins… Nous aimerions avoir un Churchill, nous n’avons qu’un Guy Mollet (référence historique et jeu de mot, si vous voulez).

Ceux qui ont le goût d’entreprendre, et ils sont plus nombreux qu’on ne le croie, partent à l’étranger. La gauche stigmatisera l’esprit de lucre, alors qu’il ne s’agit que de déception, d’impatience, et surtout d’incompréhension grandissante de voir que ce qui est possible à notre porte ne l’est pas chez nous.

C’est, en quelque sorte, l’hémorragie post accident. Elle peut être mortelle.

 

 


L’ECOLE DES CANCRES

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L’impayable Peillon veut « refonder l’école » qui dit. Cette ambitieuse volonté se traduit par une loi qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Elle touche à tout sauf à l’essentiel. Elle veut réformer les rythmes scolaires, mais ce n’est pas fondamental. Elle décide d’embaucher 60 000 enseignants, mais on pouvait s’en passer. Elle démolit la loi Cherpion qui permettait de faire commencer l’apprentissage à 14 ans pour les élèves en panne dans le collège unique. Voilà une loi qui est faite par des gens qui n’ont rien appris et ne retiennent rien  de ce qui est pourtant flagrant : l’école va mal, le bateau coule et nos enfants sont dessus.

S’il s’agit de défaire une fois de plus ce qui a été mis en place sous le quinquennat précédent, on pourrait au moins faire preuve de discernement. La suppression de l’année de stage pour les jeunes prof’ était une bêtise, mais celle des IUFM calamiteux n’en était pas une. La semaine de quatre jours était inappropriée, mais la question ne se résume pas à : "quel jour préférez-vous ? " ou à « qui faut-il faire plaisir : aux parents, aux enseignants, aux professionnels du tourisme ? ».  On voit bien que dans tous les cas, on est loin de l’intérêt de l’enfant. Mais ce serait trop demander que d’aborder le fond !

De quoi est-il question, dites-moi ? De tous ces jeunes qui année après année sortent du système éducatif sans aucun diplôme, de ces milliers d’illettrés qui n’auront jamais une lecture fluide, de tous ces gamins qui font les choux gras des orthophonistes,  de tous ceux qui n’ont aucune idée des grandeurs et des nombres, qui prendront leur calculette pour faire 100 - 80, atteints de « dyscalculite »… Ce ne sont pas quelques demi-heures d’activités « ludoéducatives », fussent-elles judicieusement placées dans la journée par les « chronobiologistes », qui leur permettront de combler leurs graves lacunes.

De quoi est-il encore question, dites-moi ? De ces enfants qui ne peuvent pas suivre sereinement un cours et atteindre le bon niveau, parce que leur établissement est gangréné par quelques petites frappes qui y font la loi, et peuvent empêcher toute une classe d’étudier dans de bonnes conditions. Ce n’est pas en revenant sur la carte scolaire telle qu’elle fonctionnait avant son assouplissement qu’on y remédiera. Et les discours généreux et moralisateurs ne suffiront pas à redonner envie à des parents d’y inscrire leur enfant. Dans ces établissements, tous les élèves paient, et au premier rang, les plus modestes.

Ce n’est pas tout. Quoi encore, dites-moi ? Cette refondation n’en est pas une. Il ne suffit pas de prévoir quelques cours de morale républicaine (laquelle, d’ailleurs) qui existe déjà plus ou moins dans l’éducation civique obligatoire instaurée depuis plus de dix ans, et renforcée sous Sarkozy. La vraie refondation c’est celle qui ouvrirait le débat sur les méthodes et les contenus, qui sont le cœur de l’école. Faut-il laisser les pédagogues « constructivistes » perpétuer leur emprise sur le système éducatif avec les résultats calamiteux que l’on sait, ou bien faut-il revenir à des progressions plus structurées ? Voilà qui mérite qu’on en discute, non ? Et concernant l’école maternelle, il ne suffit pas de l’ouvrir aux enfants de deux ans, mesure essentiellement motivée pour maintenir des postes et offrir à « bon compte » des solutions de garderie aux parents. Ce serait bien plus judicieux si on se préoccupait du développement sensoriel de l’enfant en s’appuyant sur les travaux d’Elisabeth Nuyts ou les préconisations d’un Jacques Puisais, ce qui rendrait à l’école maternelle un sens qu’elle a perdu au profit d’une préscolarisation du primaire.

Et enfin, peut-il y avoir une refondation sans aborder le métier d’enseignant, dans son fonctionnement et sa rétribution. Les enseignants travaillent beaucoup sur leur temps libre, mais personne ne se préoccupe de leurs conditions de travail au sein même de l’établissement. Le temps qu’ils y passent, entre heures de cours, réunions de conseils divers et activités périscolaires ne peut-il pas être réétudié pour l’adapter aux stratégies pédagogiques de notre temps qui supposeraient bureau sur place, environnement de travail adapté à un suivi personnalisé des élèves … De même, le salaire des enseignants n’est pas en relation avec les diplômes requis pour enseigner, ni avec la charge de travail, ni avec la considération qu’on devrait attacher à la fonction. Trop souvent, ce métier est devenu une souffrance mal récompensée à tel point que les vocations se font rares, d’autant plus qu’avec les RTT, l’attrait des vacances n’a plus autant d’intérêt qu’autrefois.

Alors, vous conviendrez que de savoir quand il faut faire classe, et s’il faut travailler en juillet en une ou deux zones, c’est un peu superfétatoire.

L’agrégé Peillon, nous a pondu une réforme de cancre, bien idéologique, et qui, en évitant les sujets qui fâchent, ne résoudra rien. « La fabrique du crétin » a encore de beaux jours devant elle !

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre

Lurel est hardi (imparable !) avec son commentaire sur Chavez. « Le monde gagnerait à avoir plus de dictateur comme Chavez » s’est-il exclamé emporté par le lyrisme révolutionnaire du polichinel bolivien. Il faut qu’il arrête de fumer la moquette de son ministère.

Pétroplus… à nouveau sans repreneur. L’Egyptien a jeté l’éponge. Reste le Lybien. Espérons qu’il ne va pas s’enliser dans les sables du Sahara.

Pas audible : c’est l’opposition d’après Laurent Wauquiez. Rien ne l’empêche de crier plus fort. Mais avec un seul discours, ce serait plus compréhensible.

Philippot… de chagrin : en Moselle le FN ne souffre pas la tutelle nationale, les démissions s’enchainent et la fronde fait rage. Le Florian va finir par se retrouver tout seul à ramer. Bof !

Inégalités : voilà un mot qui met en rage notre très égalitariste ministre de la condition féminine, la vipérine Vallaud-Belkicem. Elle promet des sanctions sévères aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale. Je propose la fessée !

Budget : en 2014, le gouvernement promet que l’effort sera "juste et équilibré". Il faut donc craindre le pire ! Surtout les classes moyennes et les retraités. Pour ces derniers, c'est déjà parti !

Intouchable : NKM a lancé un sacré tweet dans le marigot par son texto sur Royal : «  elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part ! ». Fureur des socialistes : on ne touche pas à une idole ! Elle n’a pourtant fait que dire tout haut ce que tout le monde pense. Et en plus, c’est vrai !

Diesel : Il faut dire maintenant « DE Montebourg ». En prenant, à juste raison, la défense du moteur préféré des Français, il est devenu maintenant un ministre à particules de plein exercice ! Au fait, il y a un moyen d’aligner le prix des carburants : il suffit de baisser les taxes sur l’essence ! C’est bizarre, personne ne le propose.

Fisc : fichtre ! C’est maintenant le Directeur Général de Dassault Systèmes qui envisage de quitter la France pour des cieux fiscaux plus cléments. D’après lui, il y a déjà beaucoup de cadres sup’ qui se sont déjà expatriés. Pas bon pour nous tout ça ! Merci Hollande. 

Tombe la neige : la nature vient encore nous rappeler que nous sommes de minuscules fourmis face à elle. Et voilà tout le nord de la France paralysé : plus de trains, plus de routes, plus d’électricité, plus de téléphones… Et certains qui auront passé 40 heures enfermés dans leur tas de tôle à roulette. Bon, on peut prévoir. La météo avait dit de prendre des précautions… mais allez empêcher un Français assisté professionnel de râler. Le gouvernement en a pris plein son grade…

Parole : … Du coup nos ministres qui n’y pouvaient rien ont surjoué la présence pour, tel le moucheron s’acharnant sur le coche, faire croire qu’il s’activait à résoudre les problèmes. Mais la « parole magique », ça ne marche pas !

Pape : nous avons un nouveau pape. Que Dieu le guide dans sa pastorale. Il a choisi le nom de François ! Pourvu que notre incapable du Faubourg Saint-Honoré ne se prenne pas pour un pape, lui qui veut nous administrer des « ordonnances ». Sûr, on va mourir guéris, c’est le coup de grâce… si j’ose dire !

 

 


CHOMAGE : L’IMPUISSANCE ?

  Logo_Pôle_Emploi 

La crise aggrave la situation du chômage. C’est clair. Les décisions prises par le gouvernement de la gauche ont accéléré le processus. C’est certain. Mais enfin, ce phénomène de chômage de masse, on le traîne depuis plus de trente ans, sans trouver le chemin du retour au plein emploi, même quand la croissance revient. C’est bien que notre modèle social y est pour quelque chose !

La spirale infernale « prélèvements-allocations-perte de compétitivité-pertes d’emplois » nous conduit à toujours moins de richesse produite, toujours plus d’emprunt pour financer, et au bout du compte à un appauvrissement général. Les Français s’en rendent bien compte, et tout en rechignant à perdre leurs avantages sociaux, manifestent leur lucidité dans un pessimisme plus profond qu’ailleurs.

Hors l’emploi, point de salut.

Mitterrand avait dit : « contre le chômage, on a tout essayé ». Eh bien non, on n’a pas tout essayé. Mais il faut sortir de la « parole magique » de ceux qui croient qu’il suffit de « dire » pour que le problème soit résolu. Il faut aussi s’affranchir des schémas traditionnels dans lesquels s’engluent le gouvernement, comme beaucoup de ses prédécesseurs. Et donc, le séminaire sur l’emploi qui s’est tenu à l'Elysée ne s’est évidemment pas conclu par des « annonces » de dispositions nouvelles et l’exécutif semble s’en tenir aux décisions déjà prises depuis huit mois : les emplois d’avenir, les contrats de génération, le crédit d’impôt compétitivité et l’accord national sur l’emploi, dont la transposition est arrivée en Conseil des ministres avant de passer à l’Assemblée.

Depuis trente ans, la France est le seul pays européen où l’emploi se dégrade en période de basses eaux conjoncturelles – ce qui est normal – mais s’améliore insuffisamment quand la reprise est là. Pour inverser la situation, les leçons sont à prendre chez notre voisin allemand et au nord de l’Europe, certainement pas au sud. Partout là où cela réussit, « un emploi quel qu’il soit » est préféré à « pas d’emploi du tout ». Partout, les remises à plat d’un certain nombre de professions bénéficiant de rentes sur le marché des services ont été faites. Partout, les accords d’entreprise sont considérés comme aussi, voire plus, pertinents que la loi. Partout ou presque enfin, les taux de prélèvements obligatoires et de dépenses publiques sont inférieurs à ce qu’ils sont en France. Qui aura l’humilité de reconnaître ces leçons à tirer de nos échecs ?

Si les formules étatiques relèvent du traitement social et ne sont pas aptes à faire reculer suffisamment le chômage, les mesures relevant de la politique de l’offre pour le crédit d’impôt-compétitivité, et de l’assouplissement du marché du travail pour l’accord sur la flexibilité, mettront du temps avant de produire un effet. Les initiatives à venir, l’exécutif les voit désormais sur le terrain européen. Il attend que la BCE agisse sur les taux ou le niveau de l’euro et espère secrètement que l’Allemagne sera rattrapée par la crise et sera du même coup forcée d’assouplir ses positions sur la relance et les déficits. Ce n’est pas certain que cela arrive et ce n’est guère glorieux comme scénario. Ce serait aussi continuer d’alimenter la spirale infernale.

Pourtant, malgré l’opposition qui se manifeste sans grand succès sur sa gauche, le gouvernement actuel est le mieux placé pour faire avaler au bon peuple de droite comme de gauche la potion qui consiste à en venir à la seule politique susceptible d’être couronnée de succès en matière d’emplois : celle dite « de l’offre ». Autrement dit, arrêter de financer des emplois fictifs sur fonds publics pour relancer les emplois réels en en donnant les moyens aux entreprises.

Il y aura bien des  protestations du camp de l’immobilisme qui n’a pas compris le changement de monde économique qui impose de revoir un certain nombre de logiciels. La faible mobilisation de ceux qui ont défilé aux côtés de la CGT et de FO contre l’accord emploi conclu entre le patronat et trois syndicats et approuvé par le gouvernement, montre assez bien la marge de manœuvre qui existe.

Quelles pistes suivre ? En voici quelques-unes.

Le rôle de l’Etat est d’accompagner les transitions économiques, pas de se substituer aux entrepreneurs. Il doit aussi garantir la capacité du travailleur à retrouver un emploi en cas de difficulté, et les moyens existent déjà, qu’il suffit de mobiliser, comme la gigantesque manne des fonds de la formation professionnelle, mal utilisée et souvent détournée de son objet. C’est cette garantie qu’il faut mettre en balance avec la nécessité de plus de souplesse et de flexibilité. Cela n’a rien à voir avec le droit à l’emploi, mais il faut sécuriser le parcours professionnel pour qu’il soit acceptable. Avec le « statut » du salarié, préconisé par Jérôme Chartier, on entre dans une logique nouvelle qui dépasse le débat sur la rigidité du contrat de travail.

Une fois cette hypothèque levée, celle d’une carrière envisagée sur le long terme, il reste évidemment à mieux maîtriser le coût du travail et à financer la recherche privée. Les deux corollaires qui accompagnent un tel mouvement sont la baisse des dépenses publiques et l’allégement de la fiscalité bien trop lourde et de surcroît improductive.

Un gouvernement social-démocrate peut faire  tout cela sans se renier. Il suffit qu’il en ait le courage. Il prendra, certes, le risque d’être battu comme l’a été Schröeder, mais sauver la France vaut bien une défaite, non ?

 


DEFICIT, ECONOMIES, TRAJECTOIRES ET Cie…

Baisse des charges

Le sombre Ayrault qui mérite de plus en plus cette appellation, a envoyé ses lettres de cadrage à ses ministres pour économiser 5 milliards de plus, pour compenser le manque à gagner des rentrées fiscales liées à l’atonie de la croissance. Et il paraît que chacun y va de son complet pour tenter de préserver son pré carré intact. Ce serait risible si ce n’était pas tragique.

D’abord les 5 milliards en question sont de fausses économies dans la mesure où elles ne sont pas le produit de réformes structurelles, mais de simples « gels » de dépenses qui ne demanderont qu’à repartir au moindre prétexte. C’est ensuite une goutte d’eau dans la mer des 400 milliards du budget de l’Etat. C’est surtout un petit effort par rapport au besoin qui se situera, si les perspectives de croissance se vérifient pour 2014, aux alentours de 15 à 20 milliards d’euros, peut-être bien plus. Les projections européennes nous situent donc à 3,7% de déficit fin 2013, et sur la même trajectoire à 3,9% fin 2014 au lieu des 2,2% prévus. 1,7% d’écart qui se chiffre à environ 32 milliards d’euros.

Mais cela n’empêche pas l’Elysée de maintenir mordicus que l’objectif de l’équilibre sera atteint en 2017. Un vœu de son locataire de plus en plus pieu, paradoxal pour quelqu’un qui ne croit pas. Il ferait bien de prévoir un voyage à Lourde d’ici là. On ne sait jamais.

Pourtant, revenir à 3 % de déficit dès fin 2013, ce serait possible, si on le voulait, au lieu d’atermoyer en attendant des rapports qui existent déjà ou en comptant sur un retournant de situation quasi miraculeux. Il faudrait prendre le taureau par les cornes.

Comme on ne peut pas espérer une croissance de l’économie française alors que celle-ci subit les prélèvements les plus élevés de tous les grands pays développés et que ces prélèvements ont encore été accrus massivement depuis deux ans, c’est bien dans les dépenses qu’il faut tailler, la folie fiscale ayant épuisé le filon des hausses d’impôts qui font même débat au sein du PS.

Sans tomber dans la grande toilette budgétaire qui permettrait d’économiser 60 milliards d’euros, comme le préconise Agnès Verdier-Molinier, de l’IFRAP, trouver les 20 milliards réclame juste un peu de courage politique.

Sait-on, par exemple, que nos fonctionnaires sont les seuls au monde dont l’horaire légal de travail est de 35 heures par semaine. Le coût de cette application par décrets aux trois fonctions publiques (Etat, collectivités locales, hôpitaux) de la loi est de 25 milliards d’euros par an. Pourquoi ne pas supprimer ou aménager ces décrets ?

Autre exemple : les horaires obligatoires de présence à l’école de nos enseignants du secondaire sont les plus légers au monde : 15 à 18 heures par semaine. Dans de nombreux pays, les enseignants remplissent à l’école un emploi à temps complet. Sans aller jusque-là, on pourrait augmenter de deux heures par semaine leurs obligations de présence et il ne serait alors plus nécessaire d’augmenter leur nombre comme le gouvernement l’a prévu. On pourrait ainsi trouver au moins une dizaine de milliards d’euros d’économies.

Dans tous les pays du sud de l’Europe et en Irlande, les salaires des fonctionnaires ont baissé, de 30 % en Grèce, de 14 % en Irlande. Ceux de nos fonctionnaires ont fortement augmenté par rapport à ceux du secteur privé. Depuis vingt ans, leur hausse dépasse celle du privé de plus de 25 %. Une baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires procurerait 13,5 milliards d’euros d’économies par an.

Les dépenses sociales pourraient être maîtrisées si, comme la Suède, nous établissions un guichet unique de distribution des allocations avec un plafond par ménage du total de ses allocations. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont en train de suivre cet exemple. On pourrait ainsi économiser plus de 20 milliards d’euros par an.

Le gouvernement pourrait trouver dans le dernier rapport de la Cour des comptes d’autres sources d’économies, comme l’aide aux buralistes (300 millions d’économies possibles), les aides à la presse (dont le total atteint 1,6 milliard d’euros par an). Et il existe des dizaines de micro-niches identiques qui pourraient très bien être supprimées.

Et puis il reste toujours la possibilité d’ajuster le taux de TVA. Et au lieu d’augmenter le taux intermédiaire de 7 à 10%, qui frappe nos activités franco-françaises, il vaudrait mieux cibler le taux de 19,6% qui concerne notre consommation de produits importés pour plus de la moitié, avec l’amélioration de notre compétitivité par l’allègement des charges salariales que cette augmentation permettrait. Compétitivité veut dire emplois, et donc rentrées en plus et dépenses en moins pour l’Etat.

C’est en réduisant leurs dépenses publiques que de nombreux pays développés ont retrouvé le plein-emploi (Australie, Pays-Bas, Suisse) ou s’en approchent (Allemagne, Suède, Finlande, Canada).

Et ce n’est pas en ménageant la fonction publique qu’il réduira la voilure ! Dur-dur de taper sur son propre électorat, mais il n’y a pas d’autre solution. S’il continue à se dérober devant l’obstacle des réformes structurelles générant de véritables économies, le gouvernement est condamné à l’échec.

Et nous d’en subir les conséquences !



A QUOI SERT L’UMP ?

Log ump

 

Pour l’instant, à pas grand-chose. C'est le constat que fait l'ancien secrétaire départemental que je suis. Ce n’est pourtant pas le nombre de cadres qui manquent. Mais tout se passe comme si notre grand parti souffrait d’une « grippe… intestinale ». D’un grippage serait le mot plus juste. Laurent Wauquiez se plaint à juste raison que l’opposition n’est pas audible. Ce ne sont pourtant pas les prises de paroles qui manquent : de lui-même à Nathalie Pécresse, sur la sécurité, en passant par Xavier Bertrand et la retraite à 62 ans, ou François Fillon avec son réquisitoire sur la récession, NKM et ses tweets percutants, Bruno Le Maire et son désir d’aggiornamento, Nadine Morano en défenseure intransigeante de Nicolas Sarkozy et évidemment Jean-François Copé et son big-bang (dont on ne connait guère le contenu)… Cela fait à la fois beaucoup et peu, parce que le message que l’on attend n’est pas là. Avec une direction collégiale, on pourrait au moins espérer un discours commun.

A défaut de parler d’une seule voix, l’UMP, pour se faire entendre, devrait marteler un même message en toutes circonstances, s’appuyant sur un argumentaire commun. Cela jusqu’au printemps 2016. Tout le monde y gagnera. Chacun aura ensuite le temps de se différencier s’il le souhaite.

Est-ce trop demander ?

Puis-je me permettre de proposer quelques idées simples, faisant la synthèse des propos des uns et des autres ?

Attaquer la gauche sur ses résultats.

Il n’est pas trop tôt. Il faut le faire en permanence. Argumentaire en trois points :

Balayer l’argument du bilan laissé par Sarkozy. C’est le « paravent des incapables ». Il n’est pas recevable de la part de ceux qui ont nié toutes les crises depuis 2008 et qui ont freiné les politiques de réformes visant à assainir le budget ou à soutenir l’activité. Rappelons-nous celle des retraites…

Toutes les décisions prises depuis mai 2012 ont contribué à aggraver la situation de la France et la condition des Français dans tous les domaines : baisse du pouvoir d’achat par le matraquage fiscal des classes moyennes et la suppression des heures supplémentaires, chômage (plus de 1000 inscriptions/jour) avec l’augmentation des charges des entreprises et la taxation abusive du capital, insécurité avec explosion des délits et des crimes, incapacité à tenir les objectifs fixés avec nos partenaires européens, crise morale en imposant des lois sociétales qui divisent profondément les Français….

Ce n’est pas en tournant le dos à l’Europe et au monde qu’on s’en sortira. L’échec de la gauche alimente le désespoir et le populisme, quand ce n’est pas la violence.

La question n’est pas de savoir dans quel état les socialistes et leurs alliés ont trouvé la France mais plutôt l’état dans lequel ils vont la laisser !!

Proposer les principaux remèdes qu’il faudrait administrer.

En attendant un projet qui permettra d’entrer dans le détail et dont le moment n’est pas encore venu de parler. Argumentaire en six points :

Créer immédiatement un choc de compétitivité de 50 milliards d’euros en augmentant la TVA de 3 points (à 23%) et la CSG de 2 points, afin de baisser les charges des entreprises et de favoriser les investissements créateurs de richesses et d’emplois. Il y a peu d’impact à en attendre sur la hausse des prix.

Défiscaliser immédiatement l’épargne d’investissement à caractère entrepreneuriale et actionnariale.

Renforcer la flexibilité et rendre facultatives les 35H pour les ETI et PME, en permettant la négociation par entreprise, afin de fluidifier le marché du travail. En compensation augmenter les garanties sur le parcours professionnel par la mobilisation des fonds de la formation professionnelle.

Relancer la convergence fiscale franco-allemande pour les entreprises et relancer les deux économies en finissant de grands projets communs (exemple TGV Paris-Bonn) à dimension paneuropéenne.

Remettre en ordre nos finances publiques en les remettant dans l’axe des exigences communautaires : instaurer la retraite à 62 ans dès 2015 en attendant des mesures plus approfondies, réformer les indemnités chômages (plafonnement, durée plus courte), diminuer les dépenses publiques en reprenant la politique du 1 sur 2 pour les fonctionnaires, la RGPP et la réforme administrative du pays (simplification, moins d’échelons).

Rétablir une politique de sécurité sur tout le territoire, qui puisse s’appuyer sur une justice ferme. Tout en tenant un discours clair sur les valeurs de la République, sur l’intégration et sur l’immigration clandestine.

 

Voilà de quoi contenter tous nos ténors. Je suis certain que notre électorat y serait sensible. Cela n’empêchera pas chacun de travailler en coulisse avec son « club » pour continuer à nourrir son ambition personnelle dont l’exposition sur le devant de la scène n’est pas à l’ordre du jour.

A ce prix-là, l’opposition marquera des points. Sinon, craignons que nos électeurs se détournent des urnes ou pire, craignons qu’ils votent « populiste »…

 


LIBRE COURS…

Haddock se marre bis

 

Loi scélérate : le Sénat, à l’instigation des mélanchonistes, a réussi à trouver une courte majorité pour voter une loi d’amnistie concernant les syndicalistes casseurs. Une prime à la violence inadmissible et drôle de conception de la justice. La gauche réintroduit la « lutte des classes » .

Mort de l’idole : Il s’agit de celle des « indignés », Stéphane Hessel, ce pro du ressentiment idolâtré pour son opuscule indigent et partial pompeusement intitulé « indignez-vous ! ». paix à son âme, s’il en a une.

Noël en mars : c’est chez Voskswagen qui offre une prime de 7200€ à chacun de ses salariés… pour fêter ses 22 milliards d’euros de bénéfices ! A quand la même chose chez PSA ou Renault ??? Ah, mais les Allemands peuvent croire au Père Noël, nous on a la CGT pour améliorer le sort de nos travailleurs : chacun ses bienfaiteurs !

Gaz de schiste : encore l’Allemagne, qui décidément ne fait rien comme nous. Découvrant que les énergies renouvelables ne feront jamais la pelote à la place des centrales nucléaires, et devant le coût prohibitif de l’énergie qu’elles produisent, les Allemands s’apprêtent sérieusement à exploiter leur gisement de gaz de schistes. « Realekonomie », ar so !

J’y suis, j’y reste : la patronne du Medef voudrait bien rester à la tête du Medef. Mais voilà, elle a épuisé ses deux mandatures et normalement elle ne peut plus se représenter. Elle voudrait faire modifier les statuts, mais ça résiste dur. Si je comprends bien, il n’y a pas qu’en politique où on s’accroche à son siège !

Le devoir m’appelle : C’est à cette seule condition que Nicolas reviendrait dans le jeu : qu’il y soit obligé pour sauver la France de la catastrophe. Qu’elle s’appelle « Hollande 2 » ou Marine Le Pen. On comprend qu’il s’inquiète de la situation dans laquelle le pays est plongé par l’incurie socialiste. Que ça ne fasse pas les oignons des prétendants à droite, c’est une évidence. Personne ne croit d’ailleurs qu’il soit à égalité avec eux, sauf Fillon.

Confusion d’esprit : Le sombre Ayrault et le fumeux Mosco lui rétorquent son bilan et ce qu’ils ont trouvé en arrivant. Mais ce qui importe c’est l’Etat dans lequel ils vont laisser le pays. Alors on pourra comparer.

Eloge funèbre : il n’y a guère que notre illuminé de Méluche pour célébrer avec sa grandiloquence ampoulée rouge grand teint la mémoire du dictateur Chavez et vanter les grands mérites de sa gabegie financière au service des pauvres toujours aussi nombreux d’ailleurs. Au moins on sait à quoi on aurait droit avec lui : Chavez et Castro comme modèles, c’est l’opulence qui nous attend !

Bouches-du-Rhône : voilà un département où le PS fait des étincelles. Mais c’est dans les prétoires entre Guérini et ses mises en examen et la députée Andrieux poursuivie pour détournements de fonds…

Flexibilité en débats : les députés socialistes ne sont pas tous d’accord pour voter la loi qui transpose l’accord signé entre les partenaires sociaux. Dur, dur, d’avaler la couleuvre. Mais on ne peut pas vanter les mérites de la démocratie sociale et ensuite s’en détourner parce que ce qu’elle a décidé ne plait pas. Toute méthode a ses limites et ses couleuvres à avaler.

Cote en baisse : la cote de Flanby a encore baissé. Il est rendu à 30%. Avec cette pente-là, il va nous sortir de l’ornière, parce qu’il va rapidement trouver du pétrole !

 


L’ARNAQUE DE LA RECONVERSION VERTE

 

Fin du monde tintin

Le débat sur le diesel vient opportunément nous rappeler que l’écologie c’est d’abord un prétexte pour inventer de nouveaux impôts et une menace de régression industrielle en créant des emplois coûteux qui ne concourent pas à augmenter la richesse nationale.

L’emploi vert est un mythe destructeur de vrais emplois.

Le gouvernement voudrait créer 100.000 emplois verts en trois ans. Son objectif est, bien entendu, celui de lutter contre la hausse du chômage. Pourtant, les résultats concrets de la création d’emplois verts dans plusieurs pays ainsi que les coûts réels de ces emplois devraient l’inciter à la réflexion avant cette annonce, en ces temps de disette budgétaire. Une étude espagnole de 2009 a montré qu’un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2 emplois marchands. En Allemagne, les emplois verts sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi. En Italie, un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million d’euros par an. Les auteurs de l’évaluation se sont basés sur le nombre d’emplois verts envisagés pour 2020, entre 50.000 et 112.000, et sur les dépenses publiques qui leur sont consacrées : environ 6 milliards d’euros par an. A titre de comparaison, un emploi dans l’industrie italienne coûte en moyenne 112.000 euros par an. Aux Etats-Unis, un programme de 10 milliards de dollars pour encourager la création d’emplois verts dans l’industrie américaine avait été lancé. En mars 2012, l’administration américaine affirmait qu’environ 100.000 emplois auraient été créés ce qui revient à 100.000 dollars l’emploi. Mais une enquête du « Wall Street Journal » a trouvé qu’en réalité seulement 50.000 emplois ont été créés et que de nombreuses entreprises vertes qui ont reçu des aides ont fait faillite ou ont licencié massivement depuis deux ans.

En France, la définition des emplois verts est assez floue, malgré l’existence d’un guide officiel intitulé : « Zoom sur 50 métiers de la croissance verte ». Parmi ces métiers, la plupart existent déjà comme jardiniers, égoutiers, agents d’assainissement ou géologues. D’autres sont franchement fantaisistes : animateur d’initiation à la nature, animateur d’écomusée, animateur éco-interprète, guide nature… Le problème, c’est qu’un emploi vert créé en France a coûté presque 400.000 euros par an contre 55.000 euros dans le privé (en moyenne). Ce qui veut dire qu’un seul emploi vert représente le coût de 7,2 emplois dans le privé ! Et, en réalité, les emplois verts réellement créés ne subsistent que grâce à l’argent public. Et c’est bien là le problème !

Le même raisonnement prévaut pour la transition énergétique. On nous fait valoir qu’il faut arrêter les centrales nucléaires pour les remplacer par les énergies renouvelables. Outre que celles-ci sont loin d’assurer la même permanence de production et qu’elles nécessitent de lourds investissements pour des rendements aléatoires liés au vent ou au soleil, leur manque de disponibilité au moment des pics de consommation, par exemple les nuits d’hiver avec le photovoltaïque, présente un inconvénient majeur. Mais le plus grave, qui est présenté souvent comme un avantage, c’est quand on nous annonce que ces énergies créent 5 à 6 fois plus d’emplois que le nucléaire. Ce qui est une manière de dire qu’elles coûtent infiniment plus cher à la nation, pour un même résultat. Les consommateurs paieront la facture. Et notre pays se sera un peu plus appauvri, puisque la substitution n’aura pas concouru à l’augmentation de notre PIB.

Le verdissement de la fiscalité est néanmoins possible.

S’il s’agit d’adopter des comportements plus vertueux de respect de notre environnement naturel, commençons par débarrasser l’écologie de ses scories collectivistes. Car  le principal obstacle à l’intégration de l’écologie dans notre fiscalité est la crainte, légitime, qu’elle se fasse au détriment de la compétitivité de notre économie et de notre industrie. On le voit bien avec le débat sur le diesel. La préférence pour ce type de motorisation est le résultat de décennies d’une fiscalité stupide qui a néanmoins conduit notre pays à exceller dans cette technologie. Une transition est possible, mais il y faudra du temps si on ne veut pas donner le coup de grâce à nos constructeurs déjà suffisamment en difficulté. L’argument sanitaire n’est qu’un paravent agité pour trouver de nouvelles recettes par ce biais.

Il est possible d’agir plus intelligemment. En Suède, une taxe domestique sur le CO2 dépassant 100 euros la tonne a facilité la diminution d’autres impôts alourdissant les coûts de production. Aux Pays-Bas, les taxes sur les pollutions avoisinent 20 % des prélèvements obligatoires. Comme l’ont rappelé des simulations effectuées par le Trésor français, un basculement de taxes pesant sur les coûts de production vers des assiettes écologiques est susceptible de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois.

Trois conditions doivent être réunies.

D’abord, la fiscalité verte doit remplacer des impôts existants et ne pas s’y ajouter. Une bonne taxe environnementale est une taxe qui modifie les comportements et doit donc progressivement éroder son assiette, voire disparaître à terme.

Ensuite, la fiscalité verte doit avoir l’assiette la plus large possible et le taux le plus uniforme pour que l’ensemble des acteurs économiques intègre la valeur du capital naturel dans leur décision. Ce qui veut dire qu’il faut traiter par d’autres moyens que les exemptions fiscales le cas des plus fragiles au plan économique comme au plan social.

Enfin, la fiscalité écologique ne sera acceptée socialement que si elle est un instrument de justice fiscale. Et avec la conception qu’en a le gouvernement actuel, on peut craindre le pire : que ce soit toujours les mêmes qui casquent, les riches et les classes moyennes !

 


DEUX FRANÇAIS SUR TROIS !

Flanby découragé

 

Giscard en avait rêvé. Hollande l’a réalisé. Sauf que c’est contre lui !

Une majorité pense même que Sarkozy aurait fait mieux : ultime camouflet. Mais pas bien difficile à comprendre.

Comment en est-on arrivé là ?

L’attente quand il fallait agir vite. La descente aux enfers de l’exécutif a commencé dès l’été 2012. Les Français déjà n’avaient pas compris que tout le gouvernement parte en vacances alors que la crise faisait rage en Europe, que l’euro était menacé, que le chômage continuait sur sa pente fatale. Aujourd’hui encore, face à l’explosion de la demande d’emplois, on sent le gouvernement désemparé, réfugié dans les imprécations et dans l’incapacité de prendre les bonnes initiatives. Il est vrai que celles-ci seraient contraires au catéchisme socialiste. Les emplois d’avenir, ces mal nommés, et les systèmes de traitement social ne sont pas à « la maille » pour faire reculer ce qui s’annonce comme un raz-de-marée.

L’Europe et le Monde pris à l’envers. On ne peut pas se comporter comme un îlot protégé dans un monde ouvert à tous les vents. C’est pourtant ce que nos gouvernants ont fait, aveuglés par leur idéologie. La folie fiscale a bloqué l’économie en paralysant la consommation.  Les harangues contre les riches ont fait fuir les investisseurs de l’économie réelle. Le pacte de compétitivité est arrivé trop tard, n’est pas encore en application et est sous-dimensionné par rapport aux besoins.  Qui plus est, la France s’est tournée vers les pays du « club med »  et a tourné le dos à l’Allemagne, ce qui représente une faute majeure : le moteur de l’Europe, du coup, est en panne.

Les mensonges de la campagne apparaissent en pleine lumière face à la dureté des faits. Ce ne sont pas seulement les riches qui paient les impôts supplémentaires, ce sont les classes moyennes. Le traité qui devait être négocié avec un volet croissance a été voté sans en changer une seule virgule, et les Français ne sont pas dupes. Les décisions du gouvernement Fillon : TVA-compétitivité, création du Conseiller Territorial en remplacement du Conseiller Général et du Conseiller Régional,  abrogées par esprit de contradiction… comme la suppression de l’exonération de charges des heures supplémentaires qui a sanctionné les actifs, alors que dans le même temps on a rétabli l’AME (l’aide médicale gratuite aux étranger), on supprime le jour de carence aux fonctionnaires pour ne prendre que ces exemples mal vécus.

Et puis il y a le retour au laxisme généralisé. La suppression des peines planchers, le retour à l’angélisme qui privilégie le soin à apporter aux malfrats plutôt qu’aux victimes, au nom d’une vision idéologique folle, conduisent à une explosion de la délinquance sans pareille. Et puis, il y a aussi ces économies sur les dépenses qu’on promet toujours et réalise jamais, cherchant plutôt à inventer de nouvelles taxes pour compenser, ce qui est infiniment plus facile. Et puis encore ces objectifs annoncés qui ne sont pas tenus tels l’inversion de la courbe du chômage ou le taux de 3% du déficit, faisant douter du sérieux de ceux qui nous gouvernent

Et enfin, il y a ce malaise qui vient de ce jeu mené en haut lieu, peut-être subtil mais un peu décalé par les temps qui courent, de ménagement de la chèvre et du chou, ce qui donne cette inquiétante impression d’indécision, de mollesse, d’incapacité ou d’impuissance, quand on aimerait de l’énergie, de l’action, de la direction…

Après les incantations quasi divinatoires sur le retour de la croissance attendue comme le messie, et devant leur inefficacité, ne restent plus que les processions avec bannières et cierges : pour leur organisation, on peut compter sur Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly dans les rôles des grands prêtres. Pas certain que ça marche !

Deux Français sur trois qui n’approuvent pas, comme ceux qui sont contre la filiation homosexuelle. Cela devrait faire réfléchir, non ?