HISTOIRE
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MENTIR POUR TENIR

Flanby découragé

Ressort cassé.

Un vrai temps de pingouin. Pas seulement côté climat-climat, frais voire glacial, mais surtout côté climat politique. Et il est servi : il doit affronter la détermination des opposants qui manifestent dans la rue, la désaffection de l’opinion et, cerise sur le gâteau, la division de sa majorité jusque dans les rangs de son propre parti. Dans ce cas-là, le manchot empereur se serre contre ses congénères pour affronter le blizzard ; le pingouin, lui, fait le gros dos en même temps qu’il parie sur une amélioration providentielle de climat politique aussi bien que de la conjoncture économique. Il a le droit de rêver car tout laisse penser que le ressort est cassé, et par sa faute ! Comme en plus on s’est aperçu qu’il n’avait pas de baguette magique …

Un grossier mensonge d’état.

La vie économique, la vraie, n’a rien à voir avec celle décrite dans le programme électoral. Arrivé plein de certitudes, il est bien obligé de découvrir une réalité qu’il a longtemps niée. Il serait temps qu’il fasse son deuil de ses intenables promesses pour préparer l’avenir. Ce n’est pourtant pas le chemin qui est pris. La France du Pingouin marche sur la tête car au moment même où il exige la « transparence » des comptes de ses ministres, son gouvernement se livre à une opération mensonge sur les comptes publics. C’est ainsi que les experts de Bercy ont produit un programme de prévisions budgétaires pour Bruxelles qui est un petit chef d’œuvre de désinformation : croissance de 0,1% en 2013, 1,2% en 2014 et des rythmes annuels de 2% ensuite. Ce n’est pas avec ces chiffres farfelus que la Commission européenne pourra veiller à ce que notre pays respecte la trajectoire lui permettant de renouer avec les équilibres essentiels de ses comptes publics. Personne ne peut accréditer ce scénario, ni le FMI, ni l’OCDE, pas même notre Haut conseil pour les finances publiques. Autant dire que dans six mois ces certitudes clamées haut et fort par notre Grand Argentier fauché seront balayées par la réalité.

La défiance des Français s’accroît.

Les Français ne sont pas dupes. Ils sont les premiers à se rendre compte de ces mensonges : ils constatent la baisse de leur pouvoir d’achat pour la première fois depuis 30 ans, il subissent une pression fiscale insupportable qui ne touche pas seulement les riches et les classes moyennes, ils voient avec effroi l’inéluctable montée du chômage qui bat maintenant les records. La France se déshonore en livrant des estimations que tout le monde sait irréalistes, noyées dans un discours mathématique abscons. Elle adresse par la même occasion à nos voisins et partenaires européens le signal détestable que nous sommes capables de mentir délibérément sur les chiffres pour des raisons politiques. Ce mensonge sur nos comptes publics et sur les prévisions contribuent à augmenter le sentiment de défiance qui accable à la fois notre pays et ses habitants. Défiance des entrepreneurs qui vont investir ailleurs, défiance des investisseurs qui se détournent maintenant de nos activités nationales, défiance des citoyens qui préfèrent épargner que consommer.

Une crise de plus.

Au mensonge sur les finances vient maintenant s’en ajouter un autre. Les promesses de croissance et de réduction des déficits fondées sur des réformes et des économies qui ne voient jamais le jour ne peuvent déboucher que sur de nouvelles désillusions. Pour y parer, la stratégie du bouc émissaire est la plus facile. Jusqu’à maintenant, tous nos déboires tenaient dans l’état de la France dont le gouvernement socialiste avait hérité : la faute à Sarkozy. Un an après, le discours est archi usé. Alors, « c’est la faute à Rousseau, c’est la faute à Voltaire… », c’est au tour de l’égoïste Allemagne de porter le fardeau. Faire la leçon aux Allemands pour éviter de regarder nos propres turpitudes en laissant prospérer un débat fumeux sur l’austérité, ce n’est pas sérieux, c’est même irresponsable. L’idée que l’Allemagne serait, en partie ou totalement, responsable de notre déconfiture économique est fausse. Le texte calamiteux que le PS s’apprêtait à diffuser, résulte de l’impuissance du gouvernement face aux dégâts causés par la crise, qui donne lieu à des hypothèses de travail qui s’inspirent du laxisme pur et simple. « Si nous allons mal, c’est la faute des Allemands » n’est pas seulement une pensée réductrice, démagogique, totalement à côté de la plaque, c’est une manière de laisser croire qu’il existe des remèdes à la crise qui seraient moins douloureux que le désendettement, la hausse des impôts et la baisse des prestations sociales.

Mais non, les Allemands n’ont qu’à payer !

Mentir pour tenir, une fois de plus.

Jusqu’à ce que la réalité se rappelle à son souvenir.

 


RUE DES CONS (RUDE ET CON... aussi)

 

Archibald en colère

Mur : le « mur des cons » du local du Syndicat de la Magistrature en dit long sur l’état d’esprit de ses membres : des névrosés haineux de tout ce qui pourrait ressembler à « la droite honnie ». On aura du mal à croire que ces gens-là n’aient pas d’aprioris dans leur mode de fonctionnement professionnel. On s’étonnera après que certaines instructions soient uniquement « à charge » ! La démarche est proprement scandaleuse : elle devrait conduire à la dissolution du syndicat et à une punition exemplaire des calomniateurs. Imaginons un seul instant un tel procédé dans une salle des prof’ avec les photos des élèves… Révoltant !

Mariage pour tous : la loi est votée sans aucune modification malgré les heures de débats et les manifestations. Et on ose nous parler de démocratie, de dialogue et d’apaisement alors qu’on se heurte à autisme et mépris. On n’a jamais juridiquement raison contre les consciences. Voilà pourquoi la loi continuera d’être attaquée et dénoncée.

Hétérophobie : l’agressivité avec laquelle les homos attaquent les responsables de la manif’ pour tous avec un procès en homophobie systématique alors qu’elle n’existe nullement, démontre surtout leur mépris pour les hétéros. La vulgarité de leurs slogans en atteste.

Les extrêmes : elles se touchent, c’est bien connu. La porosité électorale ne se fait pas entre le FN et l’UMP comme le dénonce le « laquais » Désir, mais entre le PC et le FN. D’ailleurs La Bleue Marine ne s’en cache pas !

Asexuel : vous saviez que ça existait ? Moi pas ! Et bien si, et les individus concernés viennent de se constituer en association. On se demande bien quel mariage ils (ou elles) vont revendiquer et quelle égalité, surtout !

Allemagne : c’est bien connu, après Sarko (le filon s’épuise), il fallait bien trouver un autre bouc émissaire pour expliquer l’échec économique épouvantable du gouvernement : c’est la faute à Merkel ! Comme ça, on évite de regarder chez nous ce qui cloche ! Un peu trop facile. Mais surtout dangereux. En réveillant le vieil antagonisme Franco-Allemand le PS joue avec le feu et met l’Union européenne en danger. Des irresponsables !

Ayraultport : les forces de police étaient soi-disant plus utiles pour protéger le pouvoir des dangereux manifestants contre le mariage homo. Aussi ont-elles disparues des environs de Notre-Dame des Landes, laissant le champ (c’est le cas de le dire) libre aux gauchistes de tout poil pour s’implanter. Cela s’appelle une débandade en rase campagne. Force devait rester à la loi, ah oui ? Cela ne serait-il pas baisser son pantalon ...

Sinisme : Flanby a tenté de mettre une patte sur la Chine (m'enfin !). Et les soixante patrons qui l’accompagnaient ont mouillé la chemise pour signer des contrats. Mais, pas de procès sur les droits de l’Homme, comme celui fait à Sarkozy. La gauche  est au-dessus de tout soupçon, voyons ! Même si elle est prise en flagrant délit de s’être assise sur ses principes. Bah, au point où elle en est après Cahuzac !

Record :  c'est bien triste, mais jamais la France n’a compté autant de chômeurs. L’explosion continue au rythme de 1000 de plus par jour (minimum). Tout est fait pour minimiser la responsabilité de ceux qui sont aux manettes. Les Français ne sont pas dupes. Et le pingouin veut nous faire croire qu'il va inverser le mouvement avec sa boite à outils de bricolo !

Meurtres : en Corse, la valse continue sans aucune élucidation. Le Ministre de l’Intérieur ne fait même plus le voyage. Il est vrai qu’à ce rythme-là, il lui faudrait un abonnement. Voilà qui devrait lui apprendre l’humilité.

 

                                   Mille sabords !

 


POURQUOI LA FRANCE NE REDEMARRE PAS

 

Jean Marc sylvestre
     Par Jean-Marc Sylvestre

Pourquoi la France ne redémarre pas ?

C’est la question que posent tous les visiteurs étrangers qui ne comprennent pas la déprime française.

C’est la question que ne pose même plus la moitié des étudiants qui partent travailler à Londres ou à New-York parce qu’ils ne trouvent ni boulots, ni perspectives dans l’hexagone.

C’est la question qui hante les chefs d’entreprise en regardant le niveau de leur trésorerie. Pourquoi l’économie française ne redémarre pas alors que nous avons sans doute de meilleures potentialités que tous nos voisins européens ?

La réponse est à la fois très simple et très compliquée. On ne redémarre pas parce que l’on ne veut pas voir la réalité. Si on se ment avec autant d’énergie, c’est que beaucoup ont intérêt à se mentir.

Le premier des mensonges date de la campagne présidentielle.

Cette campagne présidentielle s’est faite sur l’idée que la crise n’existait pas et que si la France était en difficulté c’était à cause des frasques de Nicolas Sarkozy. Il suffisait  donc de battre Nicolas Sarkozy  et de faire payer ceux dont on disait qu’il avait servi les intérêts pour s’en sortir. François Hollande a donc promis l’embauche de fonctionnaires supplémentaires et d’accroître la fiscalité des hauts revenus. Cette médecine-là n’a rien arrangé. La crise n’a pas disparu. Elle s’est aggravée. La gouvernance française n’a plus la possibilité de justifier son échec sauf à reconnaître que la crise existe et que par conséquent elle s‘est trompée de tactique. Dur, dur.

Le deuxième mensonge porte sur la politique économique.

La gauche socialiste est arrivée au pouvoir avec l’idée qu’il suffisait de relancer la machine économique pour qu’elle reparte. L’opinion publique, dans sa majorité, est convaincue que ce type de ressort peut encore fonctionner. Or, c’est faux. La logique keynésienne ne peut pas fonctionner parce que nous sommes en économie mondialisée, très concurrentielle. On ne peut plus, à coup de déficit ou de dépenses publiques, allumer la croissance. C’est impossible et même dangereux. L’extrême gauche, la gauche socialiste et une grande partie de la droite, dont l’extrême, défendent cette équation complètement folle. Et quand la question se pose de savoir qui peut aujourd’hui payer une politique de relance, les réponses les plus absurdes se superposent.

 La gauche de Jean-Luc Mélenchon raconte qu’il faut faire payer les riches. Oui bien sûr, et pourquoi pas les enfermer aussi !

 La gauche socialiste vient de lancer l’idée d’un grand emprunt populaire, ce qui serait complètement absurde. L’argent coûte moins de 2% sur le marché international et il faudrait payer l’épargne interne 4%. A quoi bon ? Et qui paierait la différence ? Le problème de l’État français n’est pas d’accroître son endettement mais de le diminuer, sauf si on a, en arrière-pensée, de ne jamais rembourser. C’est une idée qui fait son chemin. Quant à l’extrême droite, elle rêve d’une sortie de l’euro sans savoir si c’est possible et sans oser en imaginer les effets qui seraient catastrophiques.

Quand on a épuisé tous les arguments, chacun pense que l’idéal serait de faire payer l’Allemagne. « Évidemment, tout ce qui nous arrive c’est de la faute des Allemands » ! Et dire qu’il y une bonne moitié de la classe politique française, enfants et petits enfants de résistants ou de juifs exterminés dans les camps nazis, qui aujourd’hui prétendent que les difficultés européennes sont liées à la rigueur allemande. Mais de qui se moque-t-on ? Nous sommes dans une copropriété et nous refusons de payer la quote-part de nos charges. Plus grave, on en arrive à demander à celui qui en a encore les moyens de payer à notre place et on voudrait qu’en plus, il nous embrasse sur la bouche. « Non mais allô quoi !»

Bien sûr que l’Allemagne paiera parce qu’elle a besoin du marché européen comme le copropriétaire a besoin d’avoir un ascenseur qui fonctionne.

Mais l’Allemagne a aussi besoin que la solidarité soit équitable. Il ne faut jamais avoir été en Allemagne pour ignorer la grogne des contribuables allemands. Il ne faut jamais avoir été à Berlin au milieu des start-up qui poussent comme des champignons pour ne pas savoir que la France est moquée par des jeunes qui tentent l’aventure technologique dont beaucoup sont Français. Les Français ont peur de la mondialisation, de la concurrence, du progrès technologique, des Européens mais les responsables politiques sont coupables d’avoir entretenu un tel climat de frilosité.

Il n’y a malheureusement pas plusieurs politiques possibles pour sortir de la crise. La seule est de respecter les faits et la réalité.

Retrouver de la croissance en permettant à ceux dont le métier est de créer de la richesse, de travailler, d’innover, d’inventer. On ne peut pas se plaindre du chômage si on fait tout pour décourager les seuls qui pourraient créer des emplois. Retrouver des marges budgétaires, non pas en aggravant la pression fiscale puisqu’on sait maintenant que plus on augmente les taux d’impositions plus on assèche l’assiette fiscale, mais en diminuant les dépenses publiques de fonctionnement.

L’austérité sur les dépenses de l’administration fabriquerait de la croissance. Un euro de moins dépensé par l’État ou les collectivités, c’est un euro de plus pour le système de production. Mais cette austérité-là on en parle mais on ne la met pas en œuvre.

Le troisième mensonge est d’ordre politique.

Il consiste à penser que l’on pourra toujours régler les problèmes à coups d’anesthésiants. Quand on  raconte qu’une loi instituant la transparence des patrimoines politiques empêchera à l’avenir d’ouvrir des comptes à Singapour, on raconte des histoires. On gagne du temps en masquant les vrais problèmes et on se ment.

Quand Ségolène Royal, vice-présidente de la BPI, s’en prend au directeur général pour lui rappeler que la banque publique doit aussi soutenir des entreprises en difficultés (Pétroplus et Florange), elle raconte des histoires aux personnels en leur faisant croire que le salut viendra d’une aide publique. Elle, comme le ministre du Redressement Productif, se feront applaudir dans les congrès socialistes, ils font de la politique à leur seul profit personnel. Ils n’apportent aucune solution durable, plus grave, ils rendent difficile l’adoption de mesures plus courageuses et sans doute plus efficaces. Mais demain est un autre jour…

François Hollande a trop de métier et d’expérience pour ne pas savoir que la politique est un marché de dupes. Il sait bien que les qualités et les discours qu’il faut délivrer pour accéder au pouvoir ne sont pas ceux qu’il faut pour exercer le pouvoir.

Les faits sont têtus et la réalité finit toujours par se venger. La gouvernance française n’a jamais été aussi près de cette réalité. François Hollande n’a pas d’autre choix que de trahir ses électeurs auxquels il a raconté tout le contraire pendant la campagne.  Son projet est bien évidemment de choisir le moment où il assumera le retournement. Mais plus il attendra, plus ça coûtera cher.

 


UN PRESIDENT AUX ABONNES ABSENTS

Flanby découragé

Le Parlement a adopté définitivement, avec le droit au mariage pour les couples homosexuels, l’une de ces réformes qui, à l’instar de la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1974 ou de l’abolition de la peine de mort en 1981, changent la nature d’une société.

Ce débat politique majeur qui traverse les consciences, se sera déroulé en l’absence de celui qui l’a voulu. Il a fracturé la collectivité nationale sans qu’à aucun moment, sauf par deux ou trois phrases sibyllines au cours d’une interview fleuve, le chef de l’Etat n’ait cherché à expliquer aux Français les raisons de son engagement en faveur de l’union des personnes de même sexe. On aurait aimé l’entendre détailler les subtilités opaques d’une conviction qui le rend favorable au mariage des homosexuels, mais réservé sur leur droit à la procréation médicale assistée et franchement hostile à leur accorder la gestation pour autrui. On aurait aimé aussi l’entendre parler de ce sujet en conscience, autrement que pour évoquer, avant de se rétracter, la liberté des maires à ne pas célébrer ces mariages.

La France en crise ne comprend pas qu’un président élu sur la promesse de redresser le pays fasse du mariage la première grande affaire de son quinquennat. Pour tous, sauf pour lui-même, est-on tenté d’ajouter. Ses efforts de pédagogie, le chef de l’Etat les a réservés, jusqu’ici, à défendre ses choix économiques et ses mesures fiscales, dans l’espoir que les Français voient, derrière eux, une stratégie. Il a sous-estimé l’impact d’une réforme sociétale qu’il pensait faire passer comme une lettre à la poste et en négligeant autant qu’il le fait son accompagnement, il prend le risque de faire de l’exercice du pouvoir une pure tactique politique. Comme s’il suffisait, pour qu’une réforme soit acceptée par la société, qu’elle soit adoptée par le Parlement… Dans sa démarche, il a oublié le peuple. Comment s’étonner alors que celui-ci réagisse avec excès ?

Lors de la campagne présidentielle, le « mariage pour tous » avait été présenté comme un paisible symbole de la modernité culturelle. Il a, en réalité, rouvert la très ancienne fracture politique qui divise la France au moins depuis la loi sur la laïcité de 1905. Plus grave encore, il a réveillé les pires sentiments homophobes. Le mieux que l’on puisse espérer désormais eserait que l’actualité passe à autre chose, ce qui n’est pas avéré pour une réforme qui était au départ largement approuvée dans les sondages et qui ne l’est plus. La mobilisation qu'elle a suscitée ne retombera pas de sitôt.

Comment ce fin politique et habile manœuvrier a-t-il pu laisser enfler la vague protestataire sans tenter de la faire retomber ? Manque de conviction, peu de goût pour le sujet ? Les deux probablement, mais ce n’est pas suffisant face à la raison politique, et particulièrement au moment où il est au plus bas dans l’opinion publique, son silence contribuant d’ailleurs à accentuer un plongeon qui trouve son explication dans l’échec de la politique économique.

A moins que… Il y ait une autre explication. Le Monde du 5 avril a levé un coin du voile. Le lobby puissant qui œuvrait dans l’ombre pour le mariage des homosexuels avait trouvé, outre Pierre Bergé, un puissant allié pour influencer le président. Il s’agit de Jean-Jacques Augier, de la fameuse promotion Voltaire de l’ENA. Militant du mariage pour tous, pacsé avec son compagnon chinois, Xi Shu, patron de la revue Têtu, achetée à Pierre Bergé, éditeur, homme d’affaire et ancien patron de G7, c’est lui que François Hollande a choisi avec son ami Bernard Cottin, pour s’occuper du financement de sa campagne. Peut-on refuser quelque chose à quelqu’un qui vous trouve en quelques semaines 500 000 € pour votre campagne électorale ?

Ce qui pourrait expliquer à la fois le silence et la détermination à aller jusqu’au bout.

 

 

 

 


ATTENTION DANGER !

 

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 La parole à Paul Jeanneteau :

"Depuis quelques jours, le mouvement anti-Mariage pour Tous s’est radicalisé. De part et d’autre, des propos ont dérapé, des députés fatigués et à bout de nerfs ont failli en venir aux mains, des groupuscules que l’on croyait définitivement disparus se sont réveillés et harcèlent les forces de police. La violence des propos a pris le dessus sur la réflexion, sur l’argumentation.

Beaucoup plus grave, des excités à l’idéologie très limitée s’en sont pris à des homosexuels. Rien ne peut justifier que l’on agresse verbalement et encore moins physiquement des personnes en raison de leur orientation sexuelle. L’homophobie est un délit. Tous ceux qui le commettent doivent être très sévèrement sanctionnés, comme la loi le prévoit.

Si le discours s’est radicalisé, il faut en rechercher les raisons. Et elles sont nombreuses. Le gouvernement a largement sous-estimé à quel point nombre de Français ressentaient ce projet de loi comme une attaque en règle du fondement millénaire de la famille et par là-même de la société. Le point de rupture n’est pas la volonté de créer une égalité de droits patrimoniaux et successoraux  entre couples homosexuels et hétérosexuels mais bien le problème de la filiation. Les sondages montrent que c’est ce point qui cristallise l’opposition, qui heurte une majorité de français.

Sur un tel sujet, le Chef de l’État se devait d’intervenir pour expliquer aux Français son projet de société. A la place d’une explication, nous avons eu droit à la promesse de l’inscription dans le texte de loi d’une clause de conscience pour les maires. Promesse reprise dès le lendemain (!), après qu’il a reçu une délégation de l’Inter-LGBT. Pire, au moment où la structure familiale est remise en cause, le gouvernement annonce une diminution ou une fiscalisation des allocations familiales.

Mais ce qui a sans aucun doute radicalisé encore plus le mouvement, c’est le mépris avec lequel ont été traités les manifestants. Le 13 janvier, preuves à l’appui (photos, images vidéo), le Champ de Mars se remplit plusieurs fois dans l’après-midi. Le lendemain, le Préfet de Police de Paris annonce que l’on a compté  300 000 manifestants. De qui se moque-t-on ?

La veille de la 2ème grande manifestation, le même Préfet de Police prévoit 100 000 manifestants et refuse aux organisateurs plusieurs itinéraires. Résultat : l’Avenue de la Grande Armée ne peut contenir la foule immense qui s’y trouve parquée et celle-ci déborde sur la Place de l’Étoile et les Champs-Élysées. Sans retenue, les forces de l’ordre, mal commandées, aspergent de gaz lacrymogène des familles et des enfants. Que n’auraient dit les belles consciences de gauche à l’indignation sélective si un gouvernement de droite avait donné un tel ordre ?

Face à quelques centaines de manifestants à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement met en place une commission de dialogue. Face à plusieurs centaines de milliers de manifestants, le 13 janvier au soir, le Président de la République déclare que : « la manifestation est consistante ». Comme s’il s’agissait d’une soupe ou d’une purée.

Mépris des manifestants le plus souvent présentés par les médias comme des catholiques réactionnaires et des jeunes NAP*. Au nom de quoi, catholique serait-il synonyme de réactionnaire ? Au nom de quoi les catholiques ne pourraient-ils pas défendre leurs convictions ? Au nom de quoi serait-ce condamnable ? C’est vrai, de nombreux catholiques ont défilé, mais il y a dans ces manifestations énormément de Français qui n’ont aucun lien avec l’Église. Pourquoi caricaturer les jeunes qui s’opposent à cette loi ? Pour avoir arpenté les rues de la capitale et d’Angers au sein de ces cortèges, j’ai été frappé par la présence de jeunes, en très grand nombre, de tout milieu, bien dans leur temps et représentatifs de leur génération.

Mépris des opposants de la part de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) qui n’a pas donné suite aux 700 000 pétitions qui lui ont été remises. Alors que les conditions de nombre et de forme étaient réunies pour obtenir la saisine du CESE et qu’il formule un avis sur les conséquences de cette loi sur la famille, comment peut-on rejeter d’un revers de main, près d’un million de signatures ? Qui peut raisonnablement imaginer que cette fin de non recevoir ne laissera pas de traces ?

Devant une telle opposition, pour toute réponse, le gouvernement a accéléré le calendrier législatif. Au Sénat, l’examen de ce texte s’est soldé par un vote à main levée. Est-ce sérieux pour un projet de loi aussi important qui emporte « une réforme de civilisation » selon les propres termes de la Ministre de la Justice ? Le Premier Ministre a alors décidé de faire passer, aussitôt, ce texte en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale alors qu’il devait être réétudié fin mai. Une « bonne » façon de museler l’opposition qui n’avait pas le temps de préparer ses amendements et qui s’est vu imposer un temps de débat programmé de seulement 25 heures. Une telle précipitation marque la fébrilité d’un gouvernement qui veut se débarrasser au plus vite de cette patate chaude.

Exaspération des Français, enfin, face à l’attitude de la police. Le 14 avril, près de l’Assemblée Nationale, des jeunes occupent pacifiquement une petite place ; bilan : 67 interpellations. A Notre-Dame-des Landes, des centaines de manifestants blessent trois policiers ; bilan : 2 interpellations. Le lundi de Pâques, une douzaine de personnes sont verbalisées au Jardins du Luxembourg pour avoir porté un pull aux couleurs de la Manif pour Tous. Quelques jours plus tôt, huit femmes du mouvement Femen pénètrent, seins nus, dans la cathédrale Notre Dame de Paris. Elles repartent après un simple contrôle d’identité.

A force de mépris, le gouvernement a généré une forte exaspération dans le pays. A force de mépris, à force de ne pas être entendue, encore moins écoutée, l’opposition s’est déplacée des lieux de débat habituels dans une démocratie à la rue. Il y a un an, François Hollande promettait d’être le Président d’une France réconciliée. Il est aujourd’hui le Président d’une France déchirée. A une crise financière, économique, sociale, il prend la responsabilité d’ajouter une crise sociétale : attention danger !"

 

*NAP : Neuilly Auteuil Passy

 


LE PS : UN PARTI LARGUE

 

Rose brisée

Moins d’un an après, le constat est consternant. Le Président est au fond du trou après une chute vertigineuse (74% de mécontents) et les débats qui agitent le Parti Socialiste sont à l’image de la majorité de gauche : complètement à côté de la plaque.

Certains réclament la fin de l’austérité alors qu’elle n’a pas encore commencé sérieusement, les Mélenchonistes jouent la fracture avec en arrière-pensée de passer devant le PS aux européennes, les Verts réclament eux aussi de la relance… Les prélèvements continuent d’augmenter et la dette avec. Bref, on est en plein déni de réalité et les Français mesurent le décalage en le faisant payer plein pot : le Président perd 40 points dans l’électorat populaire.

Quand j’entends Jacques Julliard, interrogé l’autre soir sur les difficultés de l’exécutif et la virulence de l’opposition de droite, se réfugier dans l’argument du procès en légitimité, il fait fausse route. Dans aucune des manifestations contre le mariage pour tous on n’aura entendu de slogans remettant en cause l’élection présidentielle pas plus que le gouvernement. Faire croire que la droite conteste la légitimité du pouvoir de la gauche parce qu’elle a perdu est une vision de bobo soixante-huitard. Ce qui est vrai, par contre, c’est le procès en incompétence, mais là elle est dans son rôle.

Ce qui est dramatique, ce sont les discours de tous ces dirigeants, et particulièrement  ceux du PS, qui dénotent d’une grille de lecture du monde et des événements complètement erronée.

La grille de lecture du monde vu par la gauche.

L’exécutif gouverne comme si la France était un pays « hors sol ». A cause de son idéologie, cas unique en Europe, la gauche française se comporte comme si le monde était tel qu’elle voudrait qu’il soit. L’affaire Cahuzac l’a rappelée brutalement à la réalité : la planète est un village et les outils modernes de communication en gomment les frontières. Et comme les règles qui régissent les marchés ne sont pas celles de l’idéologie socialiste, le hiatus est inévitable. On en voit les résultats désastreux dans le plongeon de notre économie et le chiffre du chômage. Il nous aurait fallu privilégier l’entreprise et la compétitivité, nous avons eu la folie fiscale et la préservation des fonctionnaires…

La grille de lecture de la société vue par le PS.

L’erreur est flagrante quand on entend les commentaires de Mrs Désir et Assouline. Pour eux les manifestations contre le mariage homosexuel sont motivées par l’homophobie, ce qui n’est  pas vrai. Ils y voient une coalition de toutes les droites : encore faux. Il suffirait qu’ils viennent se mélanger au cortège pour constater qu’on y rencontre des gens de tous horizons et de toutes confessions, croyants et non croyants. Réduire les cortèges au peuple de droite relève d’une erreur fondamentale. Ce qui fédère ces personnes, c’est l’attachement à des repères communs que sont la conception de la famille et tout ce qui touche à la filiation, ayant pris conscience qu’on touchait là à un socle de notre vivre ensemble qu’ils n’ont pas envie d’abandonner. 

Pire, ils utilisent l’argument de la sédition, comme si les défilés pacifiques de la « manif’ pour tous » menaçaient la République et le chef de l’Etat. Stupide ! A aucun moment il n’a été question de « marcher sur l’Elysée ». Les personnalités qui y participent ne sont pas des factieux en mal de coup d’état. Vouloir le faire croire, c’est faire preuve d’une grande fébrilité. Les arguments manquent, alors on accuse de la rage !

Il est difficile de gouverner en temps de crise. Mais le PS est-il un parti de gouvernement ? Traversé par ses multiples courants, il a bien du mal à s’adapter à l’exercice du pouvoir. Surtout quand celui-ci est confronté à la dure réalité de la solidarité européenne. C’est tellement plus facile de s’opposer. Au moins pourrait-il profiter de l’occasion pour faire son aggiornamento idéologique en se mettant au diapason de la rumeur du monde telle qu’elle lui parvient.

Apparemment, ce n’est pas le cas. Je plains le Président de la République et le gouvernement. Avec une telle majorité, ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Cela n’est pas rassurant non plus pour la France et le sort des Français.

 


COMPTES ET MECOMPTES

 

Elysée naturiste

Frappée par la récession économique, la France doit à la fois augmenter les impôts et diminuer la dépense publique. Le gouvernement s’en explique dans un document qu’il a remis à la commission de Bruxelles. Il avait promis de ne plus accroître la pression fiscale, mais celle-ci va néanmoins augmenter en 2013 et en 2014 dans l’espoir d’atteindre l’objectif (illusoire) d’un déficit budgétaire de 2,9 % à la fin de l’an prochain.

MOSCO-la-cigale réfute qu’il applique une politique d’austérité. De fait, la dépense publique continue d’augmenter bien que le programme qu’il présente comporte quelques 14 milliards d’économies : 7,5 sur les dépense de l’État, 1,5 sur les collectivités, 5 sur les régimes sociaux (1 allocations familiales, 1 retraites complémentaires et 3 assurance-maladie). Si ce n’est pas de l’austérité, ça y ressemble beaucoup avec des revenus amputés par les deux bouts : pour un foyer, la perte en pouvoir d’achat sera considérable puisqu’il devra payer plus pour sa santé, touchera moins d’allocations familiales et, sur le plan des impôts, il paiera une TVA plus élevée et pourra moins recourir à des niches fiscales.

On n’en est pas encore comme en Grèce où en Espagne à l’amputation des salaires et des retraites, mais cela ne va pas tarder.

Impôts identifiés, économies floues.

Le gouvernement court éperdument après la croissance, qu’il attendait pour cette année, mais qui ne se produira pas à cause de la panne européenne et surtout des mesures récessives du choc fiscal de 2012. Aussi fait-il payer aux contribuables son erreur de prévision et de stratégie en expliquant qu’il n’y a qu’un moyen de réduire le déficit public : une nouvelle hausse de la pression fiscale, l’une des plus élevées en Europe. Le second aspect de cette politique, c’est la clarté avec laquelle les hausses d’impôts sont annoncées et le flou artistique avec lequel le gouvernement nous promet des coupes dans les dépenses publiques. Un exemple : comment le pouvoir entend-il économiser 7,5 milliards sur les dépenses de l’État ? Le document rédigé pour Bruxelles ne serait pas détaillé sur ce point. Est-il sûr de trouver 3 milliards d’économies dans l’assurance-maladie ? C’est de l’enfumage aussi bien des autorités bruxelloises que des Français.

D’autant plus que, bardé d’un optimisme incorrigible, le gouvernement compte sur une croissance de 0,1 % en 2013 alors que les observateurs avertis nous signalent que nous sommes entrés en récession dès le dernier trimestre de l’année dernière et que nous ferons au mieux -0,1% (ce qui n’est pas +0,1) de croissance cette année. Alors que penser des 1,2 % qu’il prévoie pour 2014, là encore inaccessible sauf miracle ? Comme les autres pays européens en crise, nous sommes dans une spirale qui nous entraîne vers le fond : le niveau des impôts et la diminution de la dépense obèrent la croissance. La crise, cette année, s’étendra à toute l’Europe, y compris les économies performantes du nord. L’Allemagne commence à en subir les effets et parvient à peine à réduire sa dette, bien que ses déficits publics disparaissent,  un progrès que nous n’atteindrons même pas à la fin du quinquennat de François Hollande.

Le président à la ramasse.

Un an après son élection, le président semble encalminé. Dans les sondages, une large majorité de Français lui est désormais hostile. Selon le sondage Ifop-Fiducial-Europe 1, François Hollande lui-même semble très abîmé. Les « mécontents » de son action sont désormais 75 %, dont un noyau de « très mécontents » exceptionnellement haut (45 %). Sur tous les traits d’image liés à son aptitude au commandement, le locataire de l’Elysée obtient de très faibles scores. Seuls 20 % des personnes interrogées estiment qu’il « sait où il va », 18 % qu’il peut « rassembler », 14 % qu’il a de l’autorité. Et lorsque l’institut refait le match du premier tour de la présidentielle de 2012, le résultat est impitoyable. Nicolas Sarkozy obtient 30 % des voix (contre 27,18 % le 22 avril 2012), tandis que François Hollande fait jeu égal avec Marine Le Pen, à 22 % (contre 28,63 % pour le premier, 17,9 % pour la seconde). On voit à qui profite le plus la médiocrité du pouvoir actuel.

La faute à la crise économique, diront les indulgents, mais pas seulement. Notre pingouin manque de relais solides sur lesquels s’appuyer. Quand ils ne sont pas inexistants, beaucoup de ministres sont indisciplinés. Les parlementaires n’hésitent pas à contester les choix gouvernementaux, à commencer par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée. Et le PS dirigé par l’ectoplasme Désir est incapable de faire son travail de pédagogie.

La France, risée de l’Europe et maillon faible.

Le crédit de la France est ruiné : Bercy transmet ses prévisions de croissance pour 2014, elles sont aussitôt contestées de l’intérieur même par nos instances financières. Lors de sa confession télévisée, l’ancien ministre a glissé une petite phrase ambiguë – « j’ignore quel était le degré de connaissance » de François Hollande –, utilisée par l’UMP pour interpeller aussitôt le Premier ministre à l’Assemblée. L’affaire Cahuzac continue de tout polluer. Et, dans l’opinion, ce sont les opposants au mariage gay qui semblent tirer profit du climat électrique qui  s’est installé avec le gouvernement. Le gouvernement veut « parler des sujets qui préoccupent les Français » mais rien à faire, le courant ne passe plus.

Notre pays donne actuellement l’étrange spectacle du déchirement sur des problèmes secondaires (corruption, voyeurisme patrimonial, mariage homosexuel), alors que l’économie et l’emploi ont atteint la cote d’alerte. La faute à un pouvoir qui n’arrive pas à fixer un cap et à s’y tenir : entre la politique de la demande qui ne peut s’accommoder des lourds prélèvements sur le pouvoir d’achat et celle de l’offre qui ne peut se déployer dans un climat alimenté par les philippiques consternantes contre les entrepreneurs, bien malin qui pourra déterminer où est le choix. Ce n’est ni l’une, ni l’autre. Voilà pourquoi notre pays s’enfonce.

La question est : combien de temps ça peut durer ?

 


LA REVUE D’ARCHIBALD

Archibald en colère

Où est donc passé Montebourg ?

Pétroplus : liquidée !

Florange : les fourneaux sont éteints !

Armor Lux : l’entreprise perd son marché d’habillement de la police !

Le Ministre de l’affaissement productif jugé sur ses résultats : lamentables évidemment !

Confession : pathétique ? Non, médiatique, l’interview du pinocchio du budget. Cahuzac a commis une prestation millimétrée où l’assurance tenait lieu de son arrogance de naguère. De quoi faire pleurer la bergère dans les chaumières ! Mais on n’est guère avancé. Son pardon, on s’en tape, c’est pas nos oignons.

Fronde : le président de l’Assemblée part en guerre contre le projet de loi strip-tease pour les députés. Il semble qu’il soit assez suivi. Bartolone aurait-il d’autres ambitions ou simple barricade pour protéger son siège ?

Réserve : finalement la réserve parlementaire qui permet à chaque député d’attribuer des subventions aux projets de leur circonscription est maintenue. Sa suppression aurait été incompréhensible pour les députés, et ceux du PS en premier. C’était se tirer une balle dans le pied. (Il faut savoir tout de même que son utilisation est très contrôlée et que le député n’est jamais dans le circuit financier quand il fait une attribution).

Charge : comme les mots sont choisis par nos médias ! Quand Monseigneur Vingt-Trois s’exprime en dénonçant le « mariage pour tous » et la précipitation du vote, c’est une « charge » ! Pour moi, ce n’est que du bon sens exprimé clairement et sans agressivité. Il est dans son rôle. Est-ce trop de l’accepter ? Apparemment le bon sens devient une denrée subversive dans notre bon pays de France.

Tout faux : Mosco a présenté un scénario devant les instances européennes pour le retour à l’équilibre de nos finances publiques qui est contesté par les instances les plus éminentes : le FMI et dernièrement le Haut Conseil des Finances Publiques présidé par …Didier Migaud. Notre « grand » argentier n’a décidément pas la cote !

Feydaux : c’est à une scène de théâtre de boulevard à laquelle on a assisté lors du Conseil national du PS. Notre sombre Ayrault a été « exfiltré » in extremis juste avant l’arrivée de la tonitruante délégation des ouvriers de PSA, qui se sont fait applaudir par les délégués de la gauche du parti qui n’en demandaient pas tant. Il avait pourtant là une bonne occasion d’expérimenter son art du « dialogue social », le petit donneur de leçon nantais.

Factieux : les CRS ont dû s’opposer à l’entrée dans l’Assemblée nationale de personnages dangereux et prêts à tout. Pensez-donc, il s’agissait de députés de l’opposition sortis soutenir les manifestants opposés au projet de loi sur le mariage homo ! Valls, un facho qui cache de moins en moins son jeu. Plus facile de s’en prendre à des élus qu’à des dealers ou des voleurs à la tire !

Simplification : le choc pour l’instant c’est l’adoption à l’Assemblée Nationale par le seul PS d’une loi de réforme du scrutin des conseils généraux instituant un binôme homme-femme par canton, rejetée trois fois au Sénat. Le Conseil constitutionnel jugera !

Communarde : c’est en chantonnant le temps des cerises, chanson des communards de Paris que la Taubira-dégout à entamer la seconde lecture de la loi sur le mariage homo. Une provocation qu’elle poursuit en traitant de « factieux » et de « cracheurs de haine » les manifestants qui crient leur opposition. Elle insulte le peuple de France. En d’autre temps, elle aurait fini la tête tranchée et on aurait brûlé sa maison et jeté ensuite du sel sur le sol (C’est ce que Danton, partant à l’échafaud avait promis à Robespierre). Elle ne se rend même pas compte que c’est elle qui sue la haine par tous ses pores.

Insultes : le sombre Ayrault a perdu ses nerfs et a insulté l’opposition. Faute d’arguments, il n’a pu que vociférer contre les députés UMP, remâchant toutes les affaires qu’ils ont instrumentalisées contre Nicolas Sarkozy : Karachi, Bettencourt, sondages… Qui salit ? Qui insinue ? Qui dénigre ? A le voir s’agiter, on a envie de chanter « si j’avais un marteau… »

Triste gouvernement !

                               Mille sabords !

 

 

 

 


RIEN NE VA PLUS !

Roulette

Au moins si on était au casino, on aurait une chance de gagner : « rose, impair, passe et manque ! » Mais on n’est pas au casino. Néanmoins, les Français ont découvert qu’on pouvait être ministre de gauche et multimillionnaire. Pour des gens qui n’aiment pas l’argent et qui matraquent d’impôts, ça fait désordre. Mais cet effeuillage nous montre aussi de drôles de patrimoines : aucun n’a investi dans l’économie réelle. Idéologie ou prudence en ayant conscience des dégâts qu’ils occasionnent avec leur politique ? L’immobilier a leur préférence et pour certains, l’investissement est même concomitant avec leur entrée au gouvernement. De quoi les obliger à rester même s’ils ne sont plus d’accord… Mais laissons là ce chapitre.

Que voulait-on prouver ? On cherche encore, alors que les journaux rivalisent d’imagination pour ironiser sur le strip-tease gouvernemental. Si nos gouvernants avaient voulu « désespérer Billancourt » comme on disait autrefois, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Même si la fortune étalée n’est pas exagérée, elle est quand même notablement au-dessus de la moyenne du bon peuple. Ce n’est pas anormal sauf pour ceux qui croient dur comme fer à l’égalitarisme. Le plus étonnant, c’est la situation de notre grand argentier : serait-ce une cigale ? Si c’est le cas, ce n’est pas rassurant pour nos finances, s’il les gère comme les siennes. Enfin, il y a de quoi susciter l’envie  ou l’amertume. D’autant plus que le strip-tease ne supprime pas le soupçon. Comment vont-ils prêcher la rigueur maintenant ? Mais que je suis bête ! Il n’y a pas de rigueur !

Pendant ce temps, nous découvrons que nos prisons sont des passoires grâce au laxisme imposé par Mme Taubira, que nos musées sont le terrain d’action favori des petits malfrats de la pègre roumaine qui y imposent leur loi et pillent les visiteurs avec une préférence pour les touristes. La rue et le métro ne leur suffit plus. Il faut dire que les forces de l’ordre sont fort occupées à surveiller et empêcher de nuire ces dangereux individus qui manifestent contre le mariage pour tous. Jugez-vous-mêmes : près de 70 jeunes ont été placés en garde à vue pour avoir tenté de camper pacifiquement devant l’Assemblée nationale, dimanche dernier.  Cela rejoint ce père de famille emmené au poste pour s’être promené dans le jardin du Luxembourg habillé d’un t-shirt au logo de la manif’. Mais quand ce sont des salafistes qui manifestent devant l’ambassade des Etats-Unis, il n’y a pas de garde à vue … Deux poids, deux mesures. Il ne fait pas bon être blanc et chrétien de surcroît, avec la police de Mr Valls !

Et pour les impôts, ça ne va pas s’arranger non plus. Le journal « les Echos » d’hier nous dévoile ce que Bercy nous concocte pour 2014. Déjà que ce ne sera pas triste à l’automne de cette année, quand les feuilles vont tomber, nous apprenons que nous ne serons pas à l’abri non plus en 2014. Les impôts, toujours, encore et encore. Après 20 milliards de plus en 2012, 24 en 2013, ce sera 10 milliards minimum en 2014. Le pacte de compétitivité est totalement annihilé par les nouveaux prélèvements. La dépense publique diminue dans le sens où elle augmente moins vite (!!!)  et les ménages supporteront 2,2 milliards de cotisations familiales, la hausse des cotisations retraite, 3,6 milliards de taxes écologiques, sans compter la taxe à 75% avec une assiette très large. Tout cela sur la base d’une croissance de 1,2% qui n’a aucune chance d’être atteinte. Ce qui évidemment conduira à rechercher de nouvelles recettes pour compenser le manque à gagner. Tout comme le 0,1 % de cette année qui est en train de se transformer en récession… Jamais le prélèvement des dépenses publiques sur le PIB n’aura été aussi élevé : 44,9% en 2012, 46,3% en 2013 et 46,5% en 2014 ! Nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

Machiavel est à la manœuvre. Nous n’avons pas fini d’entendre des discours du « prince » sur les grands principes, les certitudes inoxydables de Mme Belkacem et les rodomontades du sombre Ayrault.

Pauvre France ! Oui, pauvre France ! De plus en plus pauvre !

 


UNE POLITIQUE BATIE SUR LE MENSONGE

  Pinocchio

« On ne nous dit pas tout ! » aurait dit « Radio Bistro ». Non seulement, mais en plus on nous ment. Le mensonge de Cahuzac confine à l’affaire d’état par l’amplitude de ses effets sur la classe politique à commencer par sa partie gauche. Une secousse qui touche d’autant plus qu’elle bouscule les « vertueux » dans leurs certitudes affirmées devant l’opinion publique et dans leur « sainte horreur » de l’argent qui corrompt. Pour laver l’affront et le diluer, autant jeter toute la planète politique dans l’opération de propreté que requiert un tel affront. Il faut rétablir la confiance. Je ne suis pas certain que le fait de publier le patrimoine de chacun des ministres soit le meilleur moyen pour y parvenir. Car au-delà de la curiosité plus ou moins saine que les uns ou les autres auront assouvie à aller « voir », rien ne nous dit que ce qu’on nous donne en pâture est sincère. Rien ne le prouve surtout ! les mauvais esprits y verront une diversion.

Pourtant, si le mensonge sur le compte caché est une imposture de la part d’un ministre qui avait en charge le budget, ce n’est pas le seul qu’il ait commis. Car il a sciemment menti à l’opinion publique quant à la possibilité de ramener à 3% du PIB le déficit en 2013. Un journal satirique affirme même que ç’aurait été sur ordre de l’Elysée. Le camouflage des comptes publics est un « mensonge d’Etat », hardiment pratiqué depuis que la gauche est au pouvoir. On pourrait encore prendre l’exemple  des réalités économiques savamment enjolivées comme affirmer que les emplois d’avenir sont un succès alors qu’ils ne décollent pas, ou celui de la prévision d’un taux de croissance hypertrophié (0,8%) comme base du calcul pour le budget de l’année suivante. On est à 0,1% et encore, ce n’est pas gagné. Et que dire du mensonge sur les économies dont on ne voit jamais la réalité venir ? En attendant on a fait prendre aux Français des vessies pour des lanternes.

Le maitre mot du jour c’est : transparence !

Effectivement, la transparence est le prix à payer s’il s’agit d’éviter les mensonges qui sapent la démocratie. Mais alors, il faut qu’elle s’applique à tous les sujets.

Quand le ministre de l’Economie s’exprime, il ment comme il respire. Il ment sur les perspectives, il ment sur les réalités. Enjoliver, gonfler, peindre en rose pour mieux faire passer la pilule ou faire oublier aujourd’hui en faisant rêver à demain qui sera meilleur : bien sûr c’est faire de la politique. Sauf que la situation de la France est bien trop dégradée pour rester dans le déni perpétuel des effets néfastes d’une politique qui nous emporte vers le gouffre. Le ministre de l’économie qui a bataillé de longs mois sur de fausses certitudes est-il encore crédible ?

Ainsi on oublie de nous dire que le coup de pouce de 0,6% accordé au sacro-saint SMIC, décidé l’été dernier, a conduit à supprimer entre 1900 et 2800 postes de travail (estimation OFCE).   

Ainsi, ceux qui veulent faire croire que la France vit une cure d’austérité dont il faudrait sortir ne disent pas la vérité. L’écart entre les dépenses et les recettes publiques s’élèvera cette année à environ 80 milliards d’euros et nous battons des records tant dans les prélèvements obligatoires que dans les dépenses collectives.

Ainsi, la situation financière des entreprises françaises est nettement moins bonne que ne le laisse croire le discours opposant leurs profits soi-disant mirifiques à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages. Selon l’étude très détaillée qui vient d’être divulguée par Bruxelles, leurs marges sont les plus faibles de la zone euro.

On sait qu’une croissance zéro ne permet pas d’envisager des créations d’emplois sur le marché du travail. Alors à quoi bon nous bercer d’illusions sur une inversion de la courbe avant la fin de l’année. Tout faire pour y parvenir, ce ne peut donc être que d’en subventionner à coups de financements publics : le coût s’entend en milliards d’euros supplémentaires.

Ainsi, l’idée selon laquelle la crise ressemble aux précédentes et donc qu’il suffit de se contenter des remèdes classiques ne résiste pas à l’examen. Fin 2013, le niveau d’activité économique (PIB) sera encore moins élevé que celui atteint début 2008, six ans plus tôt. Un tel phénomène, ce n’était jamais arrivé.

« Le plus grand dérèglement de l’esprit, c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient, et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet » disait Bossuet. On y est ! Seulement, les faits sont têtus,  mais le déni de réalité continue de sévir dans la tête de nos gouvernants. Il n’a donc pas fini de faire des ravages. Mensonge idéologique, mensonge par omission, mensonge par illusion… ainsi du véritable handicap de notre compétitivité, ainsi du climat si défavorable à l’entreprenariat, ainsi de la folie fiscale, autant de tabous contre-productifs qui ne sont pas près d’être levés. Sauf à leur faire suivre une psychanalyse, seul moyen de lever leurs inhibitions !

Le mensonge d’Etat n’est pas nouveau.

Jamais il n’avait pris une telle ampleur. La transparence qu’on nous propose, à grand renfort d’appels à la vertu et à la morale, n’est qu’un paravent d’autant plus inutile qu’il entend se servir d’une classe politique réputée comme une des plus honnête du monde.

Alors, rétablir la confiance ?  Sortir du mensonge et prendre la réalité à bras-le-corps.

 


LE BOUFFON NE FAIT PLUS RIRE

Hollande fiasco

On a envie de dire : « ça suffit ! ». La France tombe dans l’hystérie collective à force de nier la réalité et pour les dirigeants et l’opinion d’être incapable de l’affronter. Un gouvernant était corrompu et menteur : cela arrive partout et dans tous les camps. Il est poursuivi et sera condamné. Nul n’est besoin de nous sortir tout un arsenal législatif pour accentuer encore un peu plus la chappe qui pèse sur la liberté des Français. Notre pays n’est-il pas suffisamment un univers de contraintes qu’il faille en rajouter ? Et que nous propose-t-on ? Le pire des voyeurismes : tout le monde à poil et gare à celui qui aura la verge trop longue ou à celle qui aura les seins trop arrogants… La gauche nous gratifie d’un exercice dans lequel elle excelle : « montre-moi ce que tu as dans ta gamelle, et gare à toi si tu as plus que moi ! » Dommage que certains à droite se soient vautrés immédiatement dans cette exposition indécente. Il paraît que c’est le prix à payer pour réconcilier les Français avec la classe politique et faire litière du « tous pourris ! ». La ficelle est un peu grosse.

Pas besoin de moralisation !

D’abord parce que notre classe politique est constituée à 99% de gens honnêtes. C’est une certitude que les affaires en cours ne doivent pas occulter, même si les médias se précipitent dessus pour en faire leurs choux gras. Parce que depuis vingt ans, les lois successives ont considérablement limité les moyens de frauder et de s’enrichir, et particulièrement au niveau national. Reste qu’un voyou sera toujours un voyou.

Alors pourquoi tout ce chambard ? L’évidence, c’est que le pouvoir a de bonnes raisons de faire de l’affaire Cahuzac un cas exemplaire en entonnant les trompettes de Jéricho. C’est d’abord un moyen de faire oublier sa propre responsabilité d’avoir mis à un poste aussi emblématique un personnage qui se révélera est le dernier des dissimulateurs. C’est ensuite le souci de reprendre la main en se parant de toutes les vertus alors que la crise de confiance bat son plein. C’est enfin une nécessité intellectuelle pour effacer l’affront fait au « socialisme », car celui-ci se veut être une morale avant d’être une politique.

Assez de leçons de vertu !

Le socialisme est irréalisable en tant que politique. C’est la deuxième fois en un demi-siècle que les Français en font l’amère expérience. C’est bien pourquoi il envoie partout des clercs pour nous faire la morale. Le Parti socialiste est un parti de prêtres : il suffit pour cela de se référer aux discours de Ségolène Royal (grande prêtresse inspirée et habitée), de François Hollande (morceau choisi sur la Finance) ou d’Harlem Désir. Ils excellent à prendre des airs indignés et inspirés et ils ont un art consommé de la condamnation, de l’indignation, de la censure, du bannissement, de l’anathème, de la mise à l’index voire même de la malédiction. Rappelez-vous les séances de l’Assemblée nationale au moment de l’affaire Woerth. Et comme la plupart des journalistes sont socialistes, nous entendons toute la sainte journée des leçons de vertu.

L’intensité du scandale vient donc du fait que le corrompu sort des rangs des professeurs de vertu, dont le discours sur la vertu représente la seule spécificité. On comprend que ça fasse désordre. Il faut donc conjurer ce mauvais coup par un arsenal répressif. Pourtant  si la faillite de Jérôme Cahuzac n’est que « la défaillance d’un homme » comme l’affirme le Président, qu’est-ce qui, alors, justifie un dispositif s’appliquant à tous, élus et gouvernants ? Tant pis si du coup, tout le monde est mis dans le même sac. Cependant, on ne le dira jamais assez, la morale est faite d’abord pour s’appliquer à soi-même. C’est bien pour cette raison qu’il y a des bo-bo : ces gens qui prêchent en permanence aux autres ce dont ils s’exemptent eux-mêmes. Cahuzac n’en est qu’un exemple exacerbé. Sauf qu’il n’y a pas de bo-bo de … droite.

Les paradis n’existent que par l’enfer !

L’opération transparence de la vie politique n’est donc qu’une diversion justifiée par la « morale » mise en cause par un seul. Il est permis de voir dans cette exigence de transparence ultime une régression démocratique, un oubli de cette vertu originelle du gouvernement par le peuple qui consiste à juger les élus non pas pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils ont, mais pour ce qu’ils font. On va donc amplifier l’enfer pour lutter contre le paradis. En ne se posant jamais la bonne question : « les paradis fiscaux n’existent-ils pas à cause des enfers ? » à tel point que même dans l’entourage du chef de l’état on trouve des personnes qui pratiquent des opérations financières complexes (légales ?) dans les paradis fiscaux et des boites postales installées aux iles Caïmans. Curieuse façon d’un ancien inspecteur des finances… Ces cas ne sont pas isolés, il ne faut pas être naïf. On ne tardera pas à découvrir qu’il y en bien d’autres. Pour la simple raison que notre pays est devenu un enfer fiscal pour ceux qui créent la richesse, qui travaillent et gagnent de l’argent, pour ceux qui épargnent et veulent transmettre un patrimoine à leurs enfants.

Un pays qui marche sur la tête qui lance une vaste offensive contre les paradis fiscaux et se comporte en paradis fiscal pour des investisseurs qataris aimablement exonérés de toute plus-value immobilière, où l’on ne comprend plus qu’un patron puisse avoir 130 millions d’euros mais où l’on n’est pas choqué que quelqu’un puisse gagner la même somme à un jeu de hasard ou en jouant au foot…

Mais pendant ce temps-là, on ne s’occupe pas du chômage qui continue à faire ses ravages et quelles solutions nous sort-on en urgence ?

Mais pendant ce temps-là, on ne fait pas les réductions de dépenses publiques sans lesquelles le pays ne se relèvera pas.

Mais pendant ce temps-là l’économie continue de s’effondrer rendant chaque jour plus illusoire la reprise de la croissance.

Le pingouin, dans l’étrange lucarne, avait beau avoir les lèvres pincées du gourou offensé pour nous annoncer son attirail de décisions qui ne changeront pas grand-chose, sauf à dépenser des euros qui seraient bien utiles ailleurs, il ne convainc plus. Il serait temps qu’il dégage. La fête a assez duré ! Il nous fatigue !

 


L’ONDE DE CHOC DU CAS CAHUZAC

 

Cahuzac

Evidemment, il y a le mensonge. Un vrai mensonge, un gros mensonge, droit dans les yeux, dont les images tournent en boucle pour que nous puissions bien nous en imprégner. Comme si nous n’étions pas suffisamment sidérés qu’un tel aplomb puisse exister. En plus commis par le ministre du Budget au moment où le budget est affaire d’Etat plus que tout. Alors le mensonge d’un homme devient mensonge d’Etat. C’est la suite qui ne va pas ! Révèle-t-il comme on voudrait nous le faire admettre à la fois l’insalubrité politique de la France et la constitution d’une nouvelle nomenklatura qui se croit tout permis et notamment de faire ce qu’elle prétend anéantir. Jérôme Cahuzac ne serait pas un cas isolé ? On apprend aussi que l’ex-trésorier de la campagne de François Hollande en 2012 a créé deux sociétés aux îles Caïmans pour des marchés avec un partenaire chinois : il faudrait d’urgence trouver quelqu’un qui aille expliquer à Arnaud Montebourg l’on peut être de gauche et adorer la mondialisation ? L'ironie est tentante. Mais cela entache-t-il la classe politique toute entière ? C’est ce que voudraient nous faire croire les deux clowns qui nous gouvernent et leurs comparses pour s’exonérer de la responsabilité de fréquentations qui ne correspondent vraiment pas aux discours qu’ils tiennent. Le strip-tease fiscal qu'ils proposent ne constituera jamais un brevet d'intégrité et d'honnêteté. Le pingouin veut de la "transparence" : avec le sombre Ayrault, il est servi.

La réalité, c’est que des milliers de Français fuient le délire fiscal.

Il y a peut-être encore au gouvernement ou parmi les élus des Français qui, comme beaucoup d’autres, ont ou ont eu, un compte occulte à l’étranger. La réalité c’est que de très nombreuses familles, des milliers probablement, détiennent encore des sommes plus ou moins importantes accumulées à l’étranger depuis longtemps, pour des motifs divers et pas seulement fiscaux. Il ne sert à rien de le nier. Et à vouloir spolier les titulaires de ces comptes pour prix de leur faute, ceux-ci quitteront la France ou enfouiront leurs fonds encore un peu plus profond. D’ailleurs, il y aurait moins d’argent dissimulé si ceux qui le possèdent étaient moins taxés en France, s’ils y étaient moins vilipendés aussi pour leur fortune. Il vaudrait bien mieux profiter de l’occasion pour permettre à tous ceux qui ont encore des comptes à l’étranger de les rapatrier dans des conditions raisonnables, alors que désormais ils n’osent plus s’aventurer dans ces démarches, après que Bercy a supprimé l’anonymat et fermé l’accès à sa cellule dédiée à cet effet. S’il était proposé, par exemple, que toute régularisation engagée dans l’année soit traitée dans un délai court et à un coût égal à 50 % des revenus (intérêts, dividendes, plus-values) réalisés sur ces comptes depuis 2006, une telle mesure pourrait rapporter des milliards d’euros. Le budget français profiterait mieux de telles mesures concrètes que d’imprécations tonitruantes contre des pratiques surannées et irrégulières, mais courantes jusqu’à ces dernières années. N’est-ce pas le bon moment pour récupérer des sommes importantes tout de suite et élargir l’assiette fiscale pour l’avenir ? La politique et la morale ne trouveraient-elles pas leur compte à parler et à régler ouvertement ces questions qui fâchent ?

C’est aussi le symbole de l’échec d’une politique.

Car l’affaire Cahuzac intervient au pire moment. Celui où la France a besoin de rassembler ses forces pour rester dans la course de la mondialisation et trouver un minimum de consensus pour lancer les réformes nécessaires. La hausse massive des impôts décidée depuis l’été dernier s’est révélée contre-productive avant même que certaines mesures n’entrent en vigueur – le relèvement de la TVA en 2014. Chacun a-t-il conscience que la machine économique fait du surplace et même qu’elle a légèrement reculé ? Cela n’était pourtant jamais arrivé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette politique désastreuse avait néanmoins un semblant de justification si, pour redresser les comptes, une remise en ordre des dépenses publiques était en même temps engagée. Mais cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. Alors nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’opinion sera peu conciliante pour accepter des nouvelles augmentations d’impôt, diminuer les allocations familiales ou autres aides, quand Le ministre du Budget cachait de l’argent à Singapour… Un raccourci qui n’a aucun sens économique mais alimente les mouvements d’humeur de nos concitoyens. La question qui se pose est moins celle du petit jeu du « qui savait quoi et quand » que celle du climat délétère actuel, qui est une catastrophe pour la confiance, sans laquelle il n’y aura tout simplement pas de rebond. Il ne faudrait pas non plus que cette situation  donne des ailes à ceux qui pensent que le moment est venu de renoncer aux efforts, notamment en faveur de la compétitivité, déjà trop limités à l’heure actuelle. C’est sans doute le pire qui pourrait arriver : croire que l’on pourrait s’en sortir sans effort.

Les populistes sont en embuscade.

Il y a un autre danger. A vouloir jeter l’opprobre sur tous les élus, comme le fait Mélenchon, et comme s’y emploie dans un autre registre l’exécutif, on apporte de l’eau au moulin du populisme. Tout populisme, quelle que soit sa couleur, repose sur trois piliers : un programme démagogique, un ton tonitruant, un rejet hargneux et méprisant du « système » politique. L’occasion est trop belle. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Jean-Luc Mélenchon avait annoncé une « opération nettoyage » contre le Front national et traité Marine Le Pen de « semi-démente ».Aujourd’hui il prêche pour un « grand coup de balai ». Mais à qui ce discours profite-t-il ? Même si ce constat fait hurler d’indignation ses partisans, on peut affirmer que le leader du Parti de gauche apporte de l’eau au moulin du FN. La récente élection législative partielle dans l’Oise n’en est qu’un signe parmi d’autres. Il existe des différences entre le programme du FN et celui de Mélenchon mais le citoyen lambda retient surtout leur condamnation commune des politiques nationale et européenne, la violence du discours et la diatribe contre la classe politique – le « tous pourris » (ou « tous salopards »). Sur ces deux points, tout se passe comme si Marine Le Pen avait sous-traité le travail à Jean-Luc Mélenchon : elle-même a adopté très adroitement un ton beaucoup plus modéré, pour accélérer la banalisation de son parti. Elle évite même les excès du discours « antisystème ». Pour résumer, on pourrait dire que Mélenchon amplifie les mécontentements et « chauffe la salle », mais c’est Marine Le Pen qui recueille les applaudissements…

Avec tout ce spectacle, on entre dans la catégorie « tragédie ». Car on meurt tous à la fin.

 


ARCHIBALD SE LACHE

Archibald en colère

SUR L’INTERVIEW :

Socialiste/pas socialiste : Hollande non/ Ayrault oui ! Donc nous avons un président de tous les Français et un ministre que pour les socialistes. Intéressant, non ? Comme ça, il pourra (peut-être) ouvrir au centre pour protéger sa place…

Oubliettes : même pas une allusion au sombre Ayrault. Faut-il qu’il soit nul pour ne pas être mentionné au moins une fois par son patron. L’intéressé feint l’indifférence.

285 : c’est le nombre de « je » prononcés. Comme retour au pouvoir personnel, c’est réussi. La présidence est de plus en plus normale. Mais c’est l’autorité du faible. Le roi au moins disait « nous voulons ».

Retraites : il faudra allonger la durée de cotisation à cause de l’allongement de la vie. Quelle découverte ! Le sombre Ayrault précise aussitôt, pour éteindre l’incendie à gauche : « on ne touchera pas à l’âge », c’est tabou. Sauf que l’allongement de la durée de cotisation ne suffit pas. Il faut les deux.

Chômage : il a une boite à outils. On savait bien qu’il bricolait. Dans sa boite, il manque apparemment un détecteur de mensonges.

Cumul : la loi sur le non cumul attendra 2017. Ben tiens, s’il fallait choisir entre leur mandat de maire et celui de députés, beaucoup choisiraient le premier ce qui ferait beaucoup de partielles perdues d’avance et le risque d’un changement de majorité…

Réactions : la plus niaise, celle de Désir qui voit dans son pingouin « un point d’appui des peuples » ; la plus drôle, celle de Méluche : «  l’Elysée est enlisé » ! ; la plus ambiguë, celle de Bayrou qui prêche pour avoir la place de PM.

Total : 66% des Français pas convaincus.

ACTU DE LA SEMAINE :

Recalé : Peillon et sa réforme ne font pas recette. Seulement 22,5% des élèves seront concernés à la prochaine rentrée. Les élus locaux préfèrent attendre après les municipales.

François : notre nouveau pape se veut être celui des pauvres. Le nôtre se veut à son service comme principal fournisseur.

Douche : elle est plutôt froide pour l’exécutif. La pluie de statistiques est même glaciale : recul de la consommation des ménages, dérapage du déficit 2012 plus fort que prévu, dette qui explose et dépasse 90% du PIB, baisse du pouvoir d’achat pour la première fois depuis 30 ans. C’est ça le changement !

Playmobile : le vrai, ne s’est jamais aussi bien porté. Lui, il échappe à la morosité avec 591 millions de Chiffre d’affaire et 61 millions de boites vendues.

Non lieu : c’est ce que s’apprête à requérir le procureur du tribunal de Bordeaux dans l’affaire Bettencourt en faveur de Nicolas Sarkozy. On saura vite si les juges poursuivent autre chose que des faits …

CAHUZAC :

Savait pas : si c’est vrai, c’est pas croyable. Si ce n’est pas vrai, c’est un scandale. Dans les deux cas, l’exécutif n’est pas crédible.

Corde raide : compliquées les explications de Mosco. A-t-il voulu aider à blanchir son ministre du budget ? Le doute subsiste. Au bout : la démission.

Magister : les socialistes toujours donneurs de leçons viennent de tomber du socle sur lequel ils campaient : celui de la morale. Cela n’étonnera que les naïfs. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Il y a des véreux et des cons dans tous les partis. Il y a aussi beaucoup d’élus honnêtes. Simplement l’humilité et la modestie manquent trop souvent dans le débat politicien.

Nouveau jeu : c’est le « fais moi peur ! » du dictateur coréen qui menace d’un tir nucléaire les Etats-Unis. Le pire, c’est qu’il est capable de le faire. Les images qui viennent de ce pays font frémir tant elles rappellent l’époque de la guerre froide et celles des parades sur la place rouge. Pauvre peuple martyrisé sont le régime sert encore de référence à quelques illuminés chez nous.

 

                                                                       Tonnerre de Brest.

 

 


DETENDONS-NOUS !

Pour les cinquante ans du film, je ne résiste pas au plaisir de vous faire revivre la scène culte de la cuisine. Au moins, ça nous changera un peu de l'actualité.


Tononts flingueurs

LES TONTONS FLINGUEURS :

LA SCENE DE LA CUISINE

 

Paul Volfoni : L'alcool à c't'âge-là !
Monsieur Fernand : Non mais c'est un scandale hein ?
Raoul Volfoni : Nous par contre, on est des adultes, on pourrait peut-être s'en faire un petit ? Hein?
Monsieur Fernand : Ça... le fait est... Maître Folace ?
Maître Folace : Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est-ce qu'on fait ? On se risque sur le bizarre ?... Ça va rajeunir personne. (Il sort la bouteille)
Raoul Volfoni : Ben nous voilà sauvés.
Maître Folace : Sauvés... Faut voir !
Jean : Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
Paul Volfoni : Pourquoi vous dites ça ?
Maître Folace : Eh !
Paul Volfoni : Il a pourtant un air honnête.
Monsieur Fernand : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il… a l'air assez curieux.
Maître Folace : Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y'a des clients qui devenaient aveugles. Alors, ça faisait des histoires !
(ils trinquent puis boivent prudemment)
Raoul Volfoni : Faut r'connaître... c'est du brutal !
Paul Volfoni : (les larmes aux yeux) Vous avez raison, il est curieux, hein ?
Monsieur Fernand : J'ai connu une Polonaise qu'en prenait au p'tit déjeuner. Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme… (il tousse)
Raoul Volfoni : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ?
Monsieur Fernand : Lulu la Nantaise.
Raoul Volfoni : T'as connu ?
(Monsieur Fernand lève les yeux au ciel)
Paul Volfoni : J'lui trouve un goût de pomme.
Maître Folace : Y'en a.
Raoul Volfoni : Eh bien c'est devant chez elle que Lucien "le cheval" s'est fait dessouder.
Monsieur Fernand : Et par qui ? Hein?
Raoul Volfoni : Ben v'la que j'ai plus ma tête.
Monsieur Fernand : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite.
Raoul Volfoni : Toute une époque !

...

 


LA GAUCHE, LA MAIN DANS LE (CAHU)ZAC

  Cahuzac

Le cas Cahuzac met la « république exemplaire » dans le caca (tout court). Décidément, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le pingouin de l’Elysée. Rendez-vous compte, si même les Ministres de gauche se mettent à avoir des comptes en Suisse comme les riches tant honnis, c’est que tout est foutu ! Les moralisateurs toujours prêts à donner des leçons de morale républicaine viennent d’en prendre un bon coup dans la calebasse.

C’est qu’ils sont confrontés à la situation inédite d’un Ministre parjure qui a protesté devant les plus hauts instances du pays et devant la représentation nationale d’une innocence aujourd’hui démentie par des aveux tardifs. C’est évidemment très grave. Car le scandale tient au fait que le Ministre en question n’est pas n’importe lequel : celui du budget, en charge de la lutte contre la fraude fiscale. Et il rejaillit inévitablement sur l’exécutif mais aussi sur l’ensemble des élus que le citoyen lambda aura vite fait de mettre dans le même panier des « tous pourris ».

Et, comme de bien entendu, la gauche va nous surjouer la pucelle outragée en poussant des cris d’accusation et de protestation bien véhéments, ne serait-ce que pour couper l’herbe sous le pied à ceux bien légitimes de l’opposition. On l’a bien vu cet après-midi avec le sombre Ayrault qui n’a pas hésité à prendre le costume du chevalier Ajax et à faire un cours de morale républicaine. C’est osé, mais que pouvait-il faire d’autre pour qu’on oublie ses turpitudes ? Car bien des questions se posent sur les limites du mensonge, malgré le déluge de communication dans des médias peu curieux et souvent complaisants, pour circonscrire le péché.

Cet épisode affaiblit encore un peu plus le pouvoir socialiste. Les Français ne croient pas un mot des explications données, il suffit de voir les sondages instantanés. L’opposition républicaine ne doit absolument pas laisser le champ libre de la protestation, sinon c’est le Front National à qui le crime va profiter. Nous attendons qu’elle soit féroce et impitoyable avec ces faux redresseurs de torts qui n’ont pas hésité, naguère, à harceler Eric Woerth , dans des conditions proches de l’ignominie.

Ce qui m’étonne le plus, c’est que personne ne pense à souligner l’essentiel, qui est le fond du problème : pourquoi, même quelqu’un comme Cahuzac a-t-il eu recours à un compte en Suisse ? Il est temps de remettre en cause une fiscalité  délirante et confiscatoire qui fait que les fortunes qui restent en France se comptent sur les doigts d’une main, qui fait que les beaux immeubles de l’avenue Foch appartiennent à des étrangers, émirs ou autres, que nos crus prestigieux du bordelais sont achetés par des Chinois… sans parler de nos grands hôtels de prestige. Comment se fait-il qu’il n’y ait plus en France de gens assez riches pour  investir dans le patrimoine de luxe ? Notre pays attire les investisseurs, nous dit-on. La belle affaire, ceux-ci ne s’investissent pas majoritairement dans les entreprises pour créer des richesses et des emplois, mais dans notre patrimoine pour en tirer le meilleur et l’emporter chez eux.

Voilà qui devrait ouvrir les yeux. Sauf que la gauche a des œillères et préfère continuer la chasse aux riches, puisque être riche c’est forcément immoral !  Ce n’est pas avec la taxe à 75% qu’on va progresser.

 


L’IMPASSE HOLLANDE

 

Hollande fiasco

Depuis presqu’un an maintenant, la France s’est engagée dans une impasse. L’intervention du président l’a mis involontairement en lumière sans son intervention jeudi dernier.

Quand un gouvernement manque d’axe clair, les événements décident pour lui. Il est impuissant à court terme pour inverser la tendance, et d’ici la fin de son mandat, s’il garde la même ligne politique, le pays continuera de s’enfoncer. Parce que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. La période que nous traversons, que l’on appelle « crise », mais qui est en fait une mutation mondiale profonde avec de nouveaux équilibres entre les continents, devrait nous obliger à adapter notre modèle économique et social.

Les recettes du siècle passé.

Ce n’est pas en appliquant les recettes du siècle passé de la gestion administrative de l’économie par l’Etat qui nous permettra de faire face. On constate que la recette keynésienne de relance de l’économie par la consommation en injectant de l’argent public ne fonctionne pas. Pour deux raisons : d’abord, nous sommes obligés d’augmenter les prélèvements et d’emprunter pour le faire et donc nous aggravons notre endettement en diminuant notre compétitivité, et ensuite nous ne produisons plus en grande partie ce que nous consommons ce qui conduit à aggraver notre balance commerciale, autre source d’appauvrissement. Quoi qu’on en dise, même avec un ministre du Budget encensé pour son réalisme économique, Jérôme Cahuzac, le « démissionnaire » n’a pas réussi à éviter une nouvelle dérive du déficit et à engager de réelles économies structurelles.

J’avais annoncé, comme d’autres, qu’avec les décisions prises en juillet 2012, complétées par le vote du budget 2013, en faisant peser l’effort d’ajustement du déficit essentiellement sur l’impôt alors qu’il aurait fallu privilégier les économies sur les dépenses, on planterait l’économie. C’est ce que constate aujourd’hui l’OCDE : nous sommes entrés en récession au 4ème trimestre 2012 avec – 1,2% de recul du PIB, et un – 0,6% au 1er trimestre 2013.  Les impôts ont fait chuter le pouvoir d’achat et la chasse aux riches a découragé l’investissement et provoqué un choc de thésaurisation. Quand on fait tout à l’envers, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Surtout quand on s’accroche aux mêmes vessies pour en faire des lanternes : ainsi de la taxe à 75% qui est destinée maintenant aux entreprises qui n’en demandaient pas tant. On affirme vouloir les soutenir en paroles, mais les actes font le contraire.

La boite à outils, c’est du bricolage.

Vouloir susciter l’espoir avec la « boite à outils » pour enrayer le chômage, relève de la même imposture. Celle-ci ne contient en effet que des recettes éculées qui créeront de l’emploi artificiel soutenu par la dépense publique, et en quantité forcément limitée face à un océan de suppressions d’emplois. Comment les Français pourraient-ils croire de telles fariboles ? Car c’est bien du bricolage qu’on leur propose.

Mais l’hôte de l’Elysée peut-il changer de logique économique ? Prisonnier de sa majorité, Le « grand méchant flou » n’a guère de marge de manœuvre. Sur sa gauche les communistes et Mélenchon parient sur son échec, faisant le boulot pour Marine Le Pen. Le PS est en plein désarroi, que les atermoiements sur l’application de la taxe à 75% (au foot, pas au foot) ne rassure pas, d’autant plus que le désaveu des Français se creuse sondage après sondage. La grande peur de perdre ses places fortes au moment des municipales commence à faire des ravages dans les rangs des hiérarques du parti. Il ne comprend pas non plus la montée de l’exaspération qui se cristallise dans la foule des manifestants contre le mariage pour tous. Le PS est d’autant plus déboussolé qu’il doit faire face à un choc de réalités pour lequel il n’est pas préparé comme en témoigne le débat sur l’âge de la retraite et la durée des cotisations, un tabou qu’il a du mal à faire tomber. C’est une double décennie de déni qui s’écroule. Dur, dur d’être aux affaires !

Il faudrait renoncer pour de bon au socialisme.

Et pourtant il faudrait d’urgence changer de politique économique. Pour sortir du chômage et relancer l’économie, on n’a pas essayé depuis plus de 30 ans la seule chose qui le permettrait : sortir du socialisme, affirmé quand la gauche est au pouvoir, larvé quand c’est la droite. La preuve : les prélèvements obligatoires et les réglementations n’ont jamais cessé de croître. Le vrai choc serait d’alléger les cotisations sociales de plusieurs dizaines de milliards en finançant cela par la baisse des dépenses publiques. Il faudrait faire le choix de favoriser l’emploi hautement qualifié pour relancer notre industrie. Et dans un premier temps débloquer les embauches là où les besoins existent, sans mobiliser d’argent public. Le plan d’aide au logement va dans cette direction mais il est marqué par l’idéologie et est trop restreint pour avoir un effet salutaire. De nombreux secteurs pourraient être sollicités pour peu qu’on modifie l’environnement réglementaire qui agit comme un frein.

Mais c’est à une nouvelle vague de prélèvements qu’il faut s’attendre, la cible étant les « allocations familiales ». C’est tout ce que le gouvernement a trouvé pour baisser la dépense publique. En fait il s’agit de financer les mesures sociales en faveur des plus démunis…

Le cercle vicieux mis en place va donc continuer d’aggraver la situation. Et notre population active qui va continuer d’augmenter de 0,52%/an jusqu’à 2030 !!!

Nous sommes dans une impasse et les gens qui pilotent n’ont pas de marche arrière.