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LA VALSE A 300 MILLIARDS PAR AN !

Pluis de billets

Mélenchon, la foire aux idées fausses.

Une démocratie ne peut bien fonctionner que si les citoyens savent raisonner par eux-mêmes et débusquer les fausses bonnes idées. Le programme de Jean-Luc Mélenchon en est truffé. En voici quelques-unes débusquée par l’économiste Philippe Aghion qui ne passe pas pour être de droite :

. Mélenchon propose de supprimer la « flat tax » et d'instaurer un impôt universel sur les entreprises. L’idée est que l'on peut taxer sans limite avec aucune conséquence sur la production et le niveau de richesse de la nation. C’est le contraire qui permet d’augmenter la croissance  et les revenus fiscaux.

. La décroissance serait la solution au défi climatique. Il se trouve que nous avons fait l'expérience de la décroissance : il y a deux ans, pour faire face à la pandémie en l'absence d'un vaccin contre le Covid-19.  Il s'ensuit qu'entre le début mars et la fin mai 2020, le produit intérieur brut (PIB) français baisse de 35 %, tandis que nos émissions de CO2 baissent de 8 %. La seule alternative est celle de l'innovation verte et d'une transition énergétique économiquement viable, or Mélenchon propose de renoncer au nucléaire en fermant les centrales existantes et en abandonnant la construction de nouveaux EPR.

.  On peut revenir à la retraite à 60 ans. Tout le  monde comprend qu’en l'absence d'une augmentation de la durée de cotisation, notre système par répartition n'est pas soutenable à long terme sans porter atteinte au pouvoir d'achat des salariés. La solution proposée d'un retour à la retraite à 60 ans, avec seulement 40 annuités de cotisation, coûterait directement 86 milliards d'euros par an à l'Etat. Insoutenable ! En plus, ce coût, ne prend pas en compte la réduction du taux d'emploi et donc du taux d'activité et l'augmentation des coûts d'emprunt de la France sur les marchés financiers.

.  Le blocage généralisé des prix pour lutter contre l'inflation. A moins de subventionner massivement nos entreprises, ce qui alourdirait considérablement notre dette publique, cela conduit à une augmentation du nombre des faillites, une baisse de la qualité des produits et un rationnement de l'offre, avec en particulier un détournement des produits importés vers des destinations ou les prix ne sont pas bloqués.

Mais ce n’est pas tout. 

Une «soviétisation» de l’économie française à plus de 300 milliards par an.

«Le programme Mélenchon reste une forme de soviétisation du système, une option d’hyper-collectivisation», avertit Olivier Babeau, président de l’institut Sapiens. Dans le détail des mesures défendues, l’élu des Bouches-du-Rhône préconise les nationalisations en masse dans différents secteurs clés tels que l’énergie (Engie, par exemple), les transports, le fret, l’espace, les autoroutes ainsi que La Française des jeux. Et il veut découper les banques. Par ailleurs, il continue de défendre la sortie du nucléaire à horizon 2045, et fait le pari très risqué que le pays pourra subvenir à ses besoins énergétiques via les seules énergies renouvelables. Outre le coût vertigineux pour les caisses de l’État et l’incompatibilité avec les règles de concurrence européenne, ce virage radical pèserait lourdement sur l’attractivité de la France. Des recettes du 19ème siècle dont on sait qu’elle n’ont marché nulle part.  Un programme qui, dans une économie ouverte, mènerait à une fuite des capitaux, suivie d’un fort ralentissement de l’économie, voire d’un effondrement… et obligerait à sortir de l’Union européenne par son incompatibilité.

Plus de beurre que de pain.

Pourquoi lésiner ? Les promesses pleuvent.C’est gratuit puisque c’est l’Etat qui paiera ! Sur le terrain du pouvoir d’achat, la question du retour de l’inflation serait réglée par le blocage des prix des biens de première nécessité. À cela s’ajoutent la revalorisation du smic à 1500 euros - qui pénaliserait pourtant les travailleurs les moins qualifiés – et la création d’une allocation autonomie jeunesse. Sans oublier  la sixième semaine de congés. La justification : « il faut travailler moins pour travailler tous ! », en oubliant que la France est déjà un des pays où, justement, on travaille le moins. Selon l’institut Montaigne, ce délire atteindrait plus de 300 milliards d’euros par an. Celui-ci souligne que le projet de retraite à 60 ans n'est pas seulement ruineux. Il aurait un impact négatif sur l'économie en diminuant la population active et le revenu disponible des ménages, les pensions rapportant moins que des salaires. La générosité initiale déboucherait en fin de compte sur un appauvrissement général.

La Faillite, me voilà !

Face à ces promesses de dépenses, le programme ne prévoit aucune réforme structurelle en vue d’assainir les finances publiques. On sait que Mélenchon n’envisage  pas de rembourser la dette qui engraisse les  banques, sans se soucier des conséquences. De quoi affoler les investisseurs qui perdraient confiance en la France et pratiqueraient certainement des taux rédhibitoires sur les emprunts. Mais fidèle à la ligne de gauche, il entend surtout taxer les «riches», avec en tête de liste le retour de l’ISF et la suppression de la «flat tax» qui ont permis un retour des ménages fortunés. Les entreprises ne seraient pas non plus épargnées par un alourdissement de leur fiscalité.

Certains socialistes ont résisté, refusant catégoriquement de suivre le PS, qui a adhéré à la «Nouvelle union populaire écologique et sociale» menée par La France insoumise en vue des législatives, et qui regroupe déjà les écologistes et les communistes, conscients qu’ils sont des dégâts que pourraient provoquer ces idées.

On retiendra que le programme économique porté par le leader de La France insoumise ferait fuir les capitaux, engendrant un fort ralentissement de l’économie, et potentiellement son effondrement et entraînant une paupérisation généralisée des Français. Il faut  croire que les jeunes qui sont prêts à voter pour lui n’ont pas étudié  correctement l’histoire de notre continent  car ça leur éviterait de croire aux chimères bolcho-collectivistes remises au goût du jour par le tribun néo-communiste bolivarien.

 


POUR TOUS NOS AMIS D'ANGERS DE LA 1ère CIRCONSCRIPTION

 

Campagne Roch Angers

Bonjour à tous,
J'organise une réunion publique autour de ma candidature aux élections législatives.
Pour pouvoir parler avec vous de ma vision, mes engagements et mon programme.
🗓 Mercredi 1er juin
📌Salons Curnonsky, Angers
⏰ 19h30
Venez nombreux pour faire connaissance, échanger et me soutenir.
Je compte sur vous.
Roch Brancour
 

LA FRANCE N’EST PAS FOUTUE, MAIS …

Bout du rouleau
De quel côté qu’on se  tourne, Le regard ne rencontre que des situations dégradées. Les écrits de Christophe Guilluy, socio-géographe,  ou de Jérôme Fourquet nous décrivent un pays fragmenté dans tous les sens. Cause ou conséquence, le mal s’est transmis à toutes les institutions : modèle social, société, monde politique, économie, et les politiques menées non seulement ne cherchent pas à soigner nos maux à la racine, mais souvent par facilité, continuent de les aggraver. Il faudrait remonter au moins trente ans en arrière pour en trouver  les origines, mais les dix dernières années sont emblématiques de ce qu’il ne fallait pas faire. Le quinquennat qui commence n’annonce  pas vraiment de changement par rapport aux deux précédents et donc les maux ne vont faire qu’empirer.

Un modèle social à bout de souffle.

Notre modèle social, né de la dernière guerre, a vu sa philosophie originelle de solidarité être dévoyée en pompe à fric. Les trois piliers sur lesquels il était fondé,  les  services publics, la sécurité sociale et le droit du travail, inspirés des travaux du Conseil National de la Résistance donnaient à la République sociale une base juridique solide. Ils ont  été laminés par la révolution néolibérale des années 80, puis la globalisation et le  marché unique européen qui ont conduit au démantèlement notamment des entreprises de service public. Il se trouve que parmi les pays européens, le  modèle français a été le plus exposé.  Les réformes sociales du dernier quinquennat lui ont porté le coup de grâce avec la surétatisation du social par la transformation des cotisations sociales en impôts et avec la relégation des syndicats dont l’affaiblissement rend les jacqueries quasi inévitables quand ce n’est pas le recours aux juges, comme substituts  d’une démocratie défaillante. En se passant des corps  intermédiaires, le macronisme a dénaturé notre modèle  social au profit d’un système populiste, étatiste et libéral qui arrose tous azimuts, vidant un peu plus les caisses d’un dispositif déséquilibré incapable de les remplir. Les Français approuvent la réindexation des retraites sur l’inflation, le  relèvement de la  pension minimale à 1 100 € et le « dividende salarié » promis par le Président réélu, plébiscitent en même temps la baisse de la TVA sur les biens de première nécessité  défendue par Marine Le Pen, et le  blocage des prix fait recette auprès des trois quarts des sondés… sans se poser la  question de savoir comme ces mesures seront financées. Les « 10 raisons » de choisir le projet d’Emmanuel Macron citées dans son prospectus électoral sont un catalogue de mesures en monnaie sonnante et trébuchante : maintien des boucliers gaz et électricité, prime jusqu’à 6 000 € sans charge ni impôts, suppression de la redevance télé, baisse des impôts de succession… sous-entendant que l’état omnipotent pouvait tout. On s’étonnera ensuite de détenir les records mondiaux de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires. Compte tenu des déficits, on en conclut que le système n’est plus tenable et devrait être réformé en profondeur, mais de cela il n’est nullement question. Au contraire, l’Etat macronien entre  les  mains de Bruno Le  Maire envisage de continuer la politique du carnet de chèques, alors que tous les indicateurs sont au rouge : inflation, dette, taux d’intérêts, gouffre du commerce extérieur, etc…

Une société éparpillée et un monde politique atomisé.

Dans le monde d’avant, la société était structurée en groupes identifiés : ouvriers, cols blancs, artisans et commerçants, agriculteurs, professions libérales, patronat,  eux-mêmes traversés par des courants de pensée en liaison avec leur statut social, catholiques pratiquants et chrétiens sociaux, socialistes et communistes, libéraux, qui constituaient autant d’électorats captifs regroupés autour de convictions politiques. Cet ensemble permettait d’organiser la démocratie représentative par l’intermédiaire de partis politiques organisés et souvent puissants. Les syndicats, eux, assuraient le bon fonctionnement de la démocratie sociale comme outils de dialogue avec le pouvoir élu  et le reste de la  société. Ce monde a quasiment disparu. Ne parlez plus d’avoir des convictions, les gens suivent des modes  et consomment de la démocratie comme on va au supermarché, et quand ils en ont, c’est pour s’enfermer dans la « personnalisation » imposée en douce par les réseaux sociaux. Le  monde actuel navigue entre extrêmes et violences, est disponible pour céder aux charmes des  tribuns ou de la démagogie. Il suffit de distribuer des chèques pour obtenir des voix. Les rouages stabilisateurs  qu’étaient les syndicats et les partis politiques ne sont plus  en capacité de jouer leur rôle. Et pour couronner le tout, des hommes politiques changent de bord en fonction de leurs intérêts personnels, et même si le « débauchage » a toujours existé, dans une  société qui a perdu ses repaires,  ces quelques chiens galeux à l’éthique misérable  jettent l’opprobre sur tout le reste  du personnel. La  démocratie représentative en est gravement menacée.

Un grave problème de désindustrialisation.

Déficitaire depuis près de vingt ans, la balance commerciale tricolore fait aujourd’hui de notre pays le plus mauvais élève de l’Europe, loin derrière les Allemands et leur excédent de plus de 170 milliards d’euros l’an dernier. La France est le seul grand pays de la zone euro à avoir un énorme déficit extérieur. L’Italie elle-même est en excédent. Or lorsque l’on a un énorme déficit extérieur, c’est que l’on produit moins que ce que l’on consomme. Nos entreprises, harassées de charges, ne produisent plus ce que les Français veulent consommer. Même en agriculture, nous sommes en difficulté. Nous avons toujours les coûts de production dans l’industrie parmi les plus élevés du monde et peut-être même au sommet mondial, comme la part des dépenses de protection sociale dans le PIB qui est au top mondial. Au cours de ces trente dernières années, nous avons perdu la moitié de nos parts de marché dans le commerce mondial, avec une forte accélération depuis les 35 heures. La France a un énorme problème de production liée à la désindustrialisation massive, de faiblesse des compétences de la population active, d’insuffisance du taux d’emploi qui exige le recul de l’âge de départ à la retraite. Dans une note qu’il vient de publier, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) voit dans la détérioration du déficit commercial et l’accélération de la désindustrialisation depuis trente ans, les conséquences des politiques expansionnistes monétaires. En augmentant les dépenses de l’État et en baissant les prélèvements sur les ménages, les gouvernements successifs ont stimulé la demande interne ce qui a, in fine, participé à la dégradation de la performance à l’exportation.  A titre d’exemple, les écarts de demandes internes expliquent, sur la période 1999-2008, 61 % de la dégradation relative des soldes commerciaux vis-à-vis de l’Allemagne. Et à l’image d’un serpent qui se mord la queue, la dépendance aux importations participe aux déficits commerciaux qui eux-mêmes accentuent la désindustrialisation.

Le problème c’est le gouvernement par la magie et le mensonge.

La magie c’est l’argent qui tombe du ciel et le mensonge c’est que ce soit possible indéfiniment. Deux illusions tragiques gouvernent la France depuis trop longtemps.  La première c’est que la dépense publique souvent mal ciblée, qui plus est à crédit, crée de la richesse, alors que chaque cycle annuel  nous affaiblit de 80 à 100 milliards supplémentaires. La seconde c’est que les entreprises sont prospères alors que leur taux de marge est nettement inférieur en France à ce qu’il est en Europe et dans les pays anglo-saxons. Notre balance commerciale est en réalité le résultat d’orientations et de choix faits depuis des années, au premier rang desquels une économie qui s’est tournée vers les services en même temps qu’elle se désindustrialisait. Un phénomène aggravé par le fait que les entreprises françaises, bien plus que les autres, pour des raisons de compétitivité liées à la fiscalité, ont depuis longtemps adopté une stratégie consistant à s’implanter à l’étranger pour produire et vendre leurs produits plutôt que de les exporter depuis le territoire national. Le résultat c’est que la France est particulièrement dépendante de produits venant de l’étranger, pour répondre à la demande des consommateurs en biens d’équipement de toutes gammes, et à celle des entreprises en matériaux, composants, etc… et  ces dernières sont bien en peine d’assurer la progression du pouvoir d’achat.

Le sacro-saint pouvoir d’achat.

«  n’y a guère qu’en France que l’on prétend créer du pouvoir d’achat à partir du vent ou, ce qui revient au même, avec de la dépense publique à crédit », assure  Christian Saint-Etienne . La France n’a pas un problème de pouvoir d’achat et encore moins de demande, mais un gigantesque problème d’offre. Elle n’a pas non plus un problème de redistribution du pouvoir d’achat puisqu’elle est le pays qui redistribue plus qu’aucun autre pays au monde, et qui plus est, à crédit. Le soutien de la consommation financé par la dette publique explique 61% de la dégradation de la balance de nos échanges. Il a fragilisé notre industrie en l’enfermant dans une spirale cumulative de pertes de parts de marché, de manque de compétitivité, de compétences, d’investissement dans l’innovation. Seuls 36% des biens industriels consommés par les ménages sont encore produits en France. Pour distribuer du pouvoir d’achat, il faudrait produire, investir, innover, réduire les charges sur les heures supplémentaires. Et surtout arrêter de mentir : le soutien de la consommation par l’État à travers les subventions en faveur de l’énergie et de l’alimentation va amplifier les déficits jumeaux, tout en bénéficiant avant tout aux exportations de nos concurrents. La situation est d’autant plus critique que l’inflation rend la remontée des taux d’intérêt inévitable, y compris dans la zone euro où la BCE devrait les relever dès juillet prochain. L’envolée de la dette publique française n’a été rendue possible que par la diminution drastique de son prix. À l’inverse, la hausse d’un point des taux entraîne 40 milliards de charge de la dette supplémentaire sur dix ans. Les finances publiques de la France sont les plus fragiles de la zone euro en raison de l’importance du déficit structurel. Elles vont être prises en tenaille par la remontée des taux au moment même où des investissements massifs seraient requis pour moderniser l’éducation et la santé, soutenir l’innovation ou accélérer la transition écologique. Le surendettement n’est par ailleurs pas le monopole de l’État mais concerne également les entreprises, alors que les marchés dévissent sous la pression de l’inflation.

La France se trouve donc sous la menace d’un violent choc financier si les taux d’intérêt devaient dépasser la croissance nominale. Notre pays ne peut échapper à une révision radicale de sa politique économique.  On n’en prend pas le chemin !


BORNE REDONNE DU SENS AUX LEGISLATIVES !

Assemblée nationale

Traditionnellement, les  législatives qui suivent la Présidentielle ont servi à donner une large majorité au Président élu, les électorats des candidats battus se mobilisant peu.  Cette fois-ci, le contexte est différent. La nomination de Borne à Matignon devrait donner envie aux électeurs de droite de retrouver leur vrai camp.

Macron abandonne le « en même temps ».

Tout le monde glose sur la nomination d’une « femme » à Matignon. Là n’est pas l’essentiel. Cette nomination  consacre  en fait la nouvelle orientation du quinquennat.  On s’en souvient, Macron, en 2017, avait pris soin de nommer Edouard Philippe  venant de LR comme symbole du dépassement du clivage droite-gauche. Il avait pris grand soin en 2020 de lui donner un successeur du même bord avec Jean Castex. Il fallait envoyer un signal fort en direction de la droite, appelée à se rallier à la présidence. Et le moins  que l’on puisse dire c’est que la stratégie a bien fonctionné, favorisée  il est vrai par le contexte international et la crise du Covid. L’arrivée à Matignon d’une Première Ministre de gauche, issue du PS, rompt  avec l’équilibre institué jusque-là à la tête de l’exécutif. La symbolique du tandem transclivage droite-gauche à la tête de l’Etat est bel et bien abandonnée. Des  ministres étiquetés à droite gardent quelques portefeuilles importants  tels Darmanin ou Le Maire, mais « l’habillage » ne doit pas faire illusion, d’autant plus que l’Education nationale est confiée à un ministre « racialiste » et que la justice reste entre les mains de Dupont-Moretti. Les autres ministères importants, santé, affaires sociales, budget … sont confiés à des ministres issus de la gauche.

Un signal envoyé aux électeurs de droite.

Et le message est clair : « je n’ai plus besoin de vous ». Macron n’est plus rééligible et il n’a plus à  préserver son avenir. L’électorat de la droite modérée qui a voté pour lui en 2022 par réflexe légitimiste dans le contexte tourmenté que l’on sait, pariant sur le maintien voire l’ancrage définitif au centre droit de l’occupant de l’Elysée, devrait logiquement être ébranlé par la composition du gouvernement et les orientations prises au début de ce quinquennat. Un tel revirement n’était pas annoncé et constitue même un pied de nez à Nicolas Sarkozy, en remerciement de ses tentatives de débauchage pour rallier la macronie. On se réjouira a posteriori du peu de succès qu’elles ont rencontré auprès des candidats LR, pas plus de quatre ayant franchi le pas. Après cinq années de « ni de droite, ni de gauche », l’arrivée de Mme Borne à Matignon apporte une clarification : les thèmes mis en avant par le pouvoir ne mettent pas en avant les questions régaliennes de la sécurité ou de l’immigration et des finances publiques, auxquels cet  électorat attache de l’importance. Thèmes d’autant plus importants que la France se dirige sans doute vers une période chahutée de crise financière, économique, sociale et politique que d’aucuns prévoient violente. C’est le « défi climatique » qui profite de la nouvelle orientation, avec laquelle la nouvelle équipe compte plaire aux écologistes. Surtout, la priorité de Macron est de contenir la poussée de Mélenchon en disrupant comme il sait le faire sur ses plates-bandes.

Une aubaine pour la droite.

Du coup, les élections législatives reprennent du sens. Certes, il serait présomptueux d’envisager de conquérir une majorité  parlementaire, mais il n’est pas difficile de comprendre que la présence d’un groupe parlementaire d’opposition de la droite et du centre le plus puissant possible serait de nature à rééquilibrer le jeu : d’abord empêcher Mélenchon ou Le Pen de s’emparer de la présidence de la commission des finances, ensuite peser sur les orientations du gouvernement, avec le Sénat  en appui, pour infléchir les projets chaque fois que ce sera nécessaire. Il est notamment important d’avoir un groupe  parlementaire susceptible de compter dans les débats portant sur les réformes de nos institutions, du mode de scrutin ou du financement des retraites. L’extrême-droite est  en capacité de mobiliser 33% des électeurs et la gauche de Mélenchon moins de 30%, à condition de faire  le plein, ce qui ne s’est jamais réalisé dans le passé. Il revient donc à la droite modérée de se mobiliser si elle veut exister. Elle peut parvenir à convaincre son électorat et le faire revenir vers elle si elle combine esprit d’unité, désintéressement personnel, attachement au bien public et à l’intérêt général avec un discours de vérité  contre la démagogie sous toutes ses formes. Il suffit d’arriver devant les candidats de « Ensemble » dans suffisamment de circonscriptions au 1er tour. La lucidité fera le reste. Beaucoup de candidats LR et leurs alliés centristes ont un ancrage territorial qui leur donne un avantage sur  leurs concurrents et pour une centaine d’entre eux, la « prime au sortant ». La  montée en puissance des partis contestataires conjuguée avec le tropisme de gauche du nouveau gouvernement, leur offre une opportunité d’exister. En conséquence, leur candidature prend du sens. Electeurs de la droite et du centre, mobilisez vous les 12 et 19 juin. Vous avez un candidat dans chaque circonscription. Il suffit de voter pour  lui !

 


MELENCHON N’A AUCUNE CHANCE D’ÊTRE PREMIER MINISTRE !

Mélenchon Bastille 2013

 

 

Depuis qu’il a créé la « Nouvelle union populaire, écologique et sociale » (Nupes), Jean-Luc Mélenchon réaffirme avec une insistance digne de la méthode Coué qu’il sera « élu » Premier ministre, certain que l’union de la gauche ainsi réalisée va remporter les élections législatives et obliger le président de la République de le nommer à Matignon.

Ce que Mélenchon se garde de dire.

Bien qu’il ne se représente pas, le député des Bouches-du-Rhône possède quelques atouts dans ce « troisième tour social » qu’il appelle de ses vœux. Il a tiré du désespoir des Verts et du PS le plus haut profit possible puisqu’ils se sont piteusement ralliés à son panache rouge vif ; il les a affaiblis encore un peu plus, si c’est possible, en soulevant un tollé chez ceux de ces deux partis qui ont des convictions démocratiques. Fort de cette alliance imposée au forceps,  il a lancé, avec la prophétie qu’il voudrait auto-réalisatrice  de son « élection » comme Premier ministre, une opération de communication évidemment trompeuse. Car le  scrutin majoritaire à deux tours lui complique terriblement la tâche, sauf à faire le plein dès le premier, ce qui est bien improbable avec un capital de 22% éparpillé dans les circonscriptions. Certes, il a rassemblé les forces de gauche. Mais dès avant les élections législatives, tout le monde savait que la gauche est minoritaire dans le pays, à 32 % au maximum. Selon les instituts d’opinion, non seulement il sera minoritaire, mais Emmanuel Macron est à peu près assuré de remporter la majorité absolue et ne court guère de risque de cohabitation. Le chef des Insoumis nous raconte des blagues : il ne dit pas pas que le Président n’est absolument pas obligé de le désigner et qu’il lui suffit de choisir un Premier ministre dans la majorité sortie des urnes, il ne dit pas plus ce qu’il ferait du pouvoir s’il l’obtenait, sauf à promettre plus de beurre que de pain avec le smic à 1 500 € non financé, il ne dit pas non plus qu’il sera minoritaire et qu’on perd son temps à parler d’une hypothèse irréalisable. On voit surtout que sa campagne, lancée comme d’habitude pour le bien commun de la gauche, vire au culte de la personnalité… comportement copié  sur les dictateurs sud américains qu’il admire.

Méthode Coué.

Les 22 % ne sont pas la clef du pouvoir, mais cet exploit au premier tour l’a grisé et lui a monté à la tête. On peut comprendre que Jean-Luc Mélenchon cède à l’émotion. Plus il nous parle de sa « Nupes », plus il nous assure qu’il aura une majorité, plus les électeurs de gauche y croient, surtout ceux qui haïssent Macron. Mais c’est bâtir un projet sur un espoir plus que ténu et c’est, en outre, se moquer des institutions.  La méthode Coué ne suffira pas. D’ailleurs en n’étant pas candidat lui-même ne nous indique-t-il pas, en creux, la suite, à savoir : on peut faire simplement un bon score et disparaître de la vie politique. Il  sortirait ainsi de sa carrière sur son exploit. De sorte qu’il nous fait perdre notre temps. Par contre, la  Nupes   pourrait constituer un groupe d’opposition suffisamment étoffé à l’Assemblée nationale pour perturber son bon fonctionnement, surtout s’il obtient la place de 1er groupe d’opposition et décroche la présidence  de la très enviée commission des finances.

Entourloupe.

Le meilleur moyen de combattre cette entourloupe qui en dit long sur le sérieux du personnage, c’est encore de répéter à l’envi la vérité, à savoir que Mélenchon n’a aucune chance et qu’en outre il a mélangé les torchons et les serviettes. Il n’y a aucun rapport avec un PS respectueux des institutions, anti-Poutine, pro-européen, et Mélenchon, pas plus qu’il n’y en a entre le chef de LFI et un homme comme Yannick Jadot. En revanche, on constate qu’un maximum de désarroi conduit aux pires abaissements, que la gauche de gouvernement jetée dans le bas-fossé a vendu son âme à Mélenchon pour ne pas mourir, ajoutant ainsi à l’humiliation de se livrer à l’ennemi, la crise de conscience produite par l’adoption de ses thèses. La Nupes n’est nullement une opération sauvetage de la gauche. Il y a fort à parier qu’après la  défaite aux législatives, elle se déchirera et chacun des quatre partis qui la composent se retrouvera dans une grande solitude. Car le déchirement s’est déjà produit. Daniel Conh-Bendit, José Bové et Jean-Paul Besset, fondateurs d’EELV, ont publié une tribune particulièrement violente contre la Nupes, et Lionel Jospin, qui soutient Lamia El Aaraje dans une circonscription parisienne, s’est retrouvé nez-à-nez avec Danielle Simonnet, députée sortante investie par la Nupes, alors qu’elle avait été élue en 2027 contre Mme El Aaraje. D’où une altercation publique entre l’ancien Premier ministre de la cohabitation et Mme Simonnet. Et c’est sur cette base-là que Mélenchon voudrait prendre la tête du gouvernement ?

 


TOUT VA MAL ! FINALEMENT, TANT MIEUX ! (Peut-être)

Economie  bourse

L'économie ralentit.

L’économie ralentit fortement en Europe. En Chine aussi, avec  le confinement  qui perdure. Mais le coup de frein est aussi significatif aux États-Unis, même si c’est dans une moindre mesure. On a cru qu'on pouvait prolonger les cycles de croissance à l'infini avec des plans financés par de l'argent magique, qu'on pouvait même empêcher la croissance de chuter. On l'a vu avec la crise des subprimes, puis la crise de l'euro, surtout avec la crise du Covid. Avec ce jeu malsain, les banques centrales et les États, avaient fini par oublier le jeu des cycles économiques. Mais voilà, on a atteint les limites du système comme l'a reconnu la semaine dernière la patronne du FMI. La mauvaise nouvelle  c'est que les banques centrales n'ont plus de marge de manoeuvre car elles ont fait exploser l'inflation avec leur torrent d'argent magique. La guerre en Ukraine et ses conséquences a amplifié le phénomène au mauvais moment. Pour un Etat surendetté comme la France, c’est une complication supplémentaire.

La situation actuelle s’explique facilement et était largement prévisible : l'explosion de l'inflation,  couplée aux conséquences du Covid avec ses pénuries et ses ruptures d'approvisionnement, avait  commencé à provoquer partout un ralentissement de la croissance, avec une amplitude variable selon les zones. En conséquence les banques centrales sont obligées de réagir en remontant les  taux d’intérêt. De ce fait, elles vont accentuer la décélération de l'économie, surtout aux États-Unis, en arrêtant de faire tourner la planche à billets. Pour l’instant la  BCE reste prudente mais elles sera obligée d’y venir, à moins de laisser  l’euro continuer de se déprécier  par rapport au dollar.

En fait c’est (peut-être) une bonne nouvelle !

Pour que l’économie retrouve une situation normale, avec des circuits qui soient rétablis et une inflation qui rechute, il faut absolument que l'économie ralentisse. C'est le seul moyen de réduire la pression qui crée des tensions et des fissures partout. Il va falloir réapprendre à laisser les cycles économiques reprendre leur cours normal. La baisse de l'inflation provoquée par la hausse des taux et la baisse du pouvoir d'achat va permettre, à terme, de redonner du pouvoir d'achat aux ménages et de revenir à des niveaux de croissance moins volatils et plus sains. L'économie ne peut pas fonctionner uniquement avec des substances artificielles et hallucinogènes. Il va donc y avoir une période de « transition »,  compliquée tant au plan de l'économie qu'au plan des marchés, mais c'est une étape nécessaire. D’ailleurs le grand nettoyage sur les marchés a largement commencé. La combinaison de l'inflation, de la hausse des taux d'intérêt, de la guerre en Ukraine et du confinement en Chine pèse sur les indices boursiers : les actifs les plus touchés sont ceux dont les valorisations étaient les plus aberrantes, mais l'onde de choc se propage au-delà.

Les taux d’intérêt s’envolent  et atteignent des niveaux qui sont encore loin de la normale, mais qui s'éloignent de l'anormal : finis les taux d'intérêt négatifs, finie la dette française financée à 0%. On assiste à une véritable tension sur les taux d'emprunt des États à 10 ans. Aux États-Unis, on est à 3,15%, et la hausse devrait continuer. Avec le plein-emploi affiché vendredi dernier et des taux d'inflation supérieurs à 8%, des taux autour de 3% restent encore étonnamment faibles. L’Europe aussi connait des tensions. La France emprunte à 1,65%. On était à -0,17% il y a moins de 9 mois. Les « spread », c'est-à-dire la différence de taux d'emprunt, entre l'Allemagne et les autres pays de la zone euro divergent. Alors que l'Allemagne emprunte à 10 ans à 1,15% (-0,52% il y a encore quelques mois), l'Italie emprunte déjà à 3,15%, un « spread » de 2% par rapport à l'Allemagne, l'Espagne à 2,25%. Là encore rien de plus normal, mais on n'était plus habitué à ce que les marchés réagissent normalement. Donc rien d’étonnant aux mouvements actuels sur les marchés. La hausse des indices boursiers a été alimentée par la baisse des taux d'intérêt et les injections (trop) massives de liquidités. La hausse des taux d'intérêt et l'arrêt des injections de liquidités alimentent la baisse des marchés. C'est aussi basique que cela constate Marc Fiorentino.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des rebonds puissants, sur d’éventuelles bonnes nouvelles…

Un retour à la normale qui complique le début du quinquennat.

En attendant, le deuxième mandat d’Emmanuel Macron démarre sous le signe d’un grand affaiblissement. Le déficit commercial de la France s’est creusé à 12,4 milliards d’euros en mars, pour atteindre, sur les douze derniers mois, 100 milliards d’euros, viennent d’annoncer les Douanes. Un double record, sur un mois et sur une année glissante. La moitié de la dégradation récente est due à la  facture énergétique : le prix des biens importés comme le pétrole, le gaz et l’électricité augmente de 19% sur trois mois. Il y a aussi des effets indirects : la France importe des biens qui se fabriquent avec beaucoup d’énergie, dans la chimie, la métallurgie, le bois et le papier… Les prix de ces importations augmentent davantage que celui de nos exportations.

Autre facteur conjoncturel aggravant : la dépréciation de l’euro par rapport au dollar, monnaie dans laquelle se règle le pétrole. Le remède, ce serait la remontée des taux par la BCE, ce qui ne nous arrange pas non plus à cause de la dette. « Si le ralentissement de la croissance et le retour en boomerang de l'inflation dans la zone euro, en raison de la guerre en Ukraine, font redouter une stagnation de la croissance couplée à une forte inflation » constate Christine Lagarde, elle en profite pour rappeler «l'ordre des événements». « Il convient d'abord de mettre fin au programme de rachat de dettes qui devrait intervenir au début du troisième trimestre avant de procéder aux ajustements des taux directeurs quelque temps après et de façon graduelle. » Voilà qui donne un peu de visibilité, mais ne simplifie pas la tâche pour autant. Encore faut-il qu’aucun événement contrariant ne vienne perturber ce schéma.

 


IL Y A EXTRÊMES ET EXTRÊMES !

Bagarre_village_gaulois

Un repoussoir bien commode !

Concernant Marine Le Pen, la plupart des médias n’ont aucun doute : elle incarne « l’extrême droite ». Soit. Il  y aurait beaucoup à dire sur la définition et le contenu qu’elle recouvre aujourd’hui, mais si on se réfère à la ventilation habituelle des partis sur l’échiquier politique, force  est de constater que le RN se situe le plus à droite, d’ailleurs c’est la place qui  est attribuée à ses élus à l’Assemblée nationale qui fait référence. Et les mêmes médias n’hésitent pas à crier au scandale dès que la moindre velléité de ce qui pourrait ressembler à une tolérance, un rapprochement ou à un  soutien même quand l’intéressé n’a rien demandé, pourrait se faire jour.

Islamo-gauchisme : non, merci !

En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, vous aurez remarqué que la plupart des mêmes médias  manifestent des pudeurs de gazelle pour le situer dans le paysage politique. Surtout n’allez pas  dire qu’il représente « l’extrême gauche », alors qu’il  suffit de lire son  programme ou d’observer son comportement pour s’en convaincre. Vous ferez partie de ces vilains esprits  qui n’ont rien compris :  l’extrême-gauche est fréquentable, pas l’extrême-droite ! Quand on est admirateur des dictatures totalitaires d’Amérique du Sud dont on s’est fait le modèle de gouvernance, on a une très bonne idée de ce que serait sa VIème République. Plus concrètement, c’est le recours systématique au referendum  qui remplace la démocratie représentative qui en est le signe politique le plus tangible. D’ailleurs c’est un point qui rapproche l’extrême-gauche de l’extrême-droite. Quand le PC et le PS acceptent de se fondre dans une union avec  la France insoumise, ces mêmes  médias ne trouvent rien à reprocher quand ils n’applaudissent pas. Que le PC trouve des points de convergences avec Mélenchon, on n’en sera pas trop étonné, mais que le PS se soumette,  c’est  dramatique. Toute une  partie des valeurs qui ont fait la gauche sociale-démocrate sont jetées aux orties, pour un plat de lentilles, en l’occurrence 70 circonscriptions. C’est le  socle qu’elle a en commun avec  la droite républicaine qui est atteint. Avec  la « Nupes », la laïcité est  en danger et la  burqua de beaux jours devant  elle. En s’alliant avec  Mélenchon, écologistes et socialistes tournent le dos à l’Europe et à l’Ukraine. D’ailleurs la  plupart de ceux qui incarnaient cette gauche l’ont fait savoir et heureusement, de nombreux élus protestent et ne se reconnaissent pas dans cette alliance. Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Jean-Paul Besset signent une tribune véhémente dans le Monde et n’ont pas de mots assez durs, « tête-à-queue tragique », « infamie »,… pour condamner l’accord. Ceux-là honorent la politique, dont la principale  vertu est d’avoir des convictions et d’y rester fidèle.

Macron, patron de l'illusion de l'exrême-centre.

Et puis, il y a aussi l’extrême-centre. Si j’ai bien compris, c’est la conception macronienne de la majorité présidentielle. C’est un melting-pot où se retrouvent toutes sortes de transfuges de gauche et de droite, pour qui  les convictions sont élastiques ou interchangeables, et qui réalise le miracle de faire cohabiter  M. Woerth avec Mme Touraine, dont on sait, par leur passé aux affaires, que tout les oppose.  Cet extrême-centre, piloté de l’Elysée, sans aucune marge de manœuvre, a conduit  pendant les cinq  dernières années, à la paralysie politique sur les grandes réformes, et a été largement à l’origine du mouvement de contestation des « gilets jaunes », d’autant plus que profitant de l’aubaine des contradictions internes des politiques, la technocratie a occupé l’espace laissé vacant pour s’en donner à cœur joie. Heureusement, pour les cinq prochaines années, on a évité le pire : le parti unique. La majorité « Ensemble » c’est donc désormais plusieurs piliers : la République en marche devenue  « Renaissance », le Modem de Bayrou et « Horizons »,  le nouveau-né d’Edouard Philippe, sont les principaux. A voir les têtes d’enterrement sur la photo de la conférence de presse qui a lancé la campagne des législatives, on se dit que ça va être joyeux. Si on se réfère au premier mandat, Macron ne voulait voir « qu’une tête » ; tous ceux qui ont manifesté des désaccords ou exprimé des divergences, ont été impitoyablement virés. C’est pourquoi, les heureux  nouveaux impétrants  de cette improbable coalition des genres se réfugient dans l’exégèse de cette phrase du monarque pour se donner espoir : « Je vais changer de méthode ». A quoi j’ajouterai : « Chassez le naturel, il revient au galop ». Nicolas Sarkozy se targuait d’avoir ouvert en accord  avec le Président un chemin pour d’éventuels  LR qui voudraient rejoindre  la Majorité : son initiative a lamentablement échoué, d’abord parce que bien peu de sortants LR ont répondu, sept dit-on, ensuite parce qu’ils ont été rejetés par celui qui devait les adouber.  Excusez-moi,  mais  le doute est permis.

La liberté n'est pas morte !

Heureusement, il y a encore une possibilité d’échapper à ces extrêmes, quelle qu’en soit la couleur, dont le point commun est la conception d’une démocratie réduite à la volonté du chef, c’est encore de faire vivre la démocratie en dehors du système qu’ils veulent imposer et qui  conduit  aux pires désordres.  C’est de voter aux élections législatives pour Les Républicains, l’union de la droite et du centre. On voudrait  nous faire croire qu’ils sont morts. Il n’en est rien. L’échec à la présidentielle est grave, on ne va pas se le cacher. Mais le parti a d’autres ressources et  notamment son ancrage territorial et les milliers d’élus  à tous les niveaux qui en font la chair. La colonne vertébrale a été touchée, mais la masse musculaire peut compenser la blessure. La nation gagnerait beaucoup à avoir, à nouveau, à l’Assemblée nationale, un groupe de députés fort, capable d’apporter  à la fois son expérience  et sa compétence, son opposition quand cela sera nécessaire, son appui  quand cela ira dans le sens de nos convictions, fidèle  à  son réalisme, « jamais contre par principe, jamais pour par obligation ». Voter pour les candidats de la  majorité présidentielle c’est  prendre le risque d’élire des « moines-soldats » aux  ordres, quel qu’en soit le parti, sinon expliquez-moi pourquoi le Modem n’a pas réussi à faire voter la « proportionnelle » pendant cinq ans alors que c’était son cheval de bataille. Les députés qui seront véritablement libres de leurs choix au sein de l’Assemblée nationale, ce seront bien ceux de la droite républicaine et du centre, libres parce qu’autonomes, libres aussi parce que cela fait partie de leur ADN. Ils apportent une dimension supplémentaire : leur ancrage territorial qui les rend proches de leurs concitoyens et à leur écoute.

Les 12 et 19 juin prochain, il faut voter pour le bon sens, voter  LR, l’union de la droite et du centre. Ce sont ces élus-là qui vous défendrons !

 


VAINES PROMESSES ET CHEQUES EN BOIS !

Récession

Voilà où mène le déni.

La  campagne électorale avait complètement occulté le sujet : retour de l’inflation et croissance menacée. On n’a pratiquement pas parlé du gouffre des dépenses publiques et de la folle dette, alors pensez donc, aborder  l’intendance …  Mais les faits sont têtus. Et les chiffres  sont tombés, et avec eux un coup de froid glacial sur l’optimisme affiché  par nos élites. Les économistes et les commentateurs dans la presse financière sont surpris par le ralentissement économique et par la correction sur les marchés qui est même devenue un krach pour les valeurs techs. Le financement des promesses qui comptait sur la croissance pour remplir les chèques est largement compromis.

Pourtant, la  crise qui nous tombe dessus était prévisible…

Donc, pour le premier trimestre de l'année 2022 on est à croissance 0 % en France et -1,4% aux US. Il n’y a pas besoin d’être spécialiste pour comprendre que les causes de récession s’additionnent. Voici les cinq principales : une guerre en Europe qui a pour conséquence la flambée des prix de l'alimentaire et de l'énergie et le débranchement d'un partenaire commercial majeur pour l'Europe, la Russie ;  l'inflation qui explose partout et donc qui pèse sur la consommation des ménages ;  les importations des pays non producteurs d'énergie qui explosent du fait de la hausse du pétrole et du gaz, sachant que le déficit commercial est un paramètre clé de la mesure de la croissance ; les goulets d'étranglement du rattrapage post-Covid ne sont pas résorbés totalement et en plus la Chine confinée ralentit fortement. Le vieux prof que je suis et qui connaît son histoire ajoute : l’inflation, on sait quand elle commence, on ne sait jamais quand elle finit, parce qu’une fois enclenché, c’est un système qui s’auto-entretient.

… et elle va durer !

Cette crise va durer une bonne partie de l'année 2022, voire au-delà. Pour certains pays, l’entrée en récession va se concrétiser a minima par deux trimestres de suite de « croissance négative ». Au moins, on peut espérer que ce ralentissement économique va permettre un retour à la normale sur les goulets d'étranglement et faire diminuer un peu l'inflation. Mais tant que celle-ci restera élevée, la croissance et les indices boursiers resteront sous pression, tout simplement parce que le carburant de la hausse des marchés a été la baisse spectaculaire des taux d'intérêt et les injections exagérées de liquidités. Si les taux d'intérêt remontent et que l'on injecte moins de liquidités, les marchés n'auront pas le carburant nécessaire pour remonter. Et, en plus, il faut faire avec la guerre : le conflit en Ukraine, qui est devenu une quasi guerre mondiale, pèse sur la croissance et les marchés par l'inflation.  Une résolution du conflit ou même un cessez-le-feu sera salué par les marchés, mais on n’en est pas encore là.

Vaches maigres en début de mandat.

Dans ce contexte, les propositions de Mélenchon, leader de la nouvelle union populaire, qui se voit déjà premier ministre, apparaissent pour le moins farfelues : en plein crise énergétique, il propose la sortie du nucléaire, et en pleine explosion de la dette, la retraite à 60 ans. Il marche sur la tête, mais ce n’est pas nouveau ! Le Président de la République ne fait guère mieux. Les chèques « pouvoir d’achat » promis pour le début de l’été ont du plomb dans l’aile. Cette chute de croissance est « une mauvaise nouvelle », reconnaît un ministre, qui s’inquiète du moral des ménages, alors qu’en parallèle, l’inflation continue de flamber. Après deux ans de quoiqu’il en coûte et un an de rattrapage de la crise, la fête est finie. Entamer un mandat présidentiel dans une économie en ralentissement brutal est périlleux. D’autant plus que les menaces s'accumulent : consommation plombée par l'inflation, risques de grèves, durcissement monétaire. Le retour de la hausse des prix, que la guerre en Ukraine rend à la fois plus forte et plus durable, change la donne, d'abord en ponctionnant massivement les revenus, ensuite en inversant le levier monétaire, ce qui va bloquer le levier budgétaire. C’est là qu’est l’os. En France, les gouvernants éteignent les embrasements sociaux avec de l'argent public. Or celui-ci va se raréfier d'un coup, car la Banque centrale européenne change de cap. Avec une inflation qui s'emballe au-delà de 7 % en zone euro, elle va cesser d’acheter des obligations publiques dès l’été et remonter ensuite ses taux. Inexorable ! Le gouvernement français risque donc de devoir fermer le robinet. Patrick Artus, l'économiste de la banque Natixis, estime même que les hausses d’impôts sont inévitables.

Investissements en berne, consommation comprimée, exportations amputées, dépenses publiques affaiblies : le scénario d'une récession profonde pourrait alors s'amorcer, avec des conséquences politiques et sociales imprévisibles.