HISTOIRE
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MEDIAS ABSENTS.

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Hier avait lieu le renouvellement de la moitié des sénateurs. Pas rien, quand on sait le rôle éminent que joue la « chambre haute » dans l’élaboration des lois et la représentation des territoires que le mode de scrutin dit « des grands électeurs » lui confère. Une élection évidemment intéressante  puisqu’il  s’agissait de vérifier si la majorité sortante serait confirmée, consolidée ou affaiblie. Le fait que le Sénat soit  dominé par  Les Républicains n’est pas non plus sans importance, puisque c’est la première force parlementaire d’opposition politique.  On pouvait donc imaginer que les médias s’intéresseraient à l’événement dont le résultat aura forcément des conséquences sur la suite du quinquennat. Eh bien niquedouille ! 

Quand ceux qui gagnent n’ont pas l’heur de plaire.

Il n’y avait guère que la Chaine Parlementaire pour organiser une soirée « électorale ». J’ai cherché ailleurs et n’ai trouvé que des bandes passantes laconiques en bas d’écran. Et encore grossièrement caricaturales :  majorité confortée sans autres  précisions, percée écologiste sans dire que c’est au détriment du PS, Lrem fait élire ses poids  lourds en omettant  la réduction de ses effectifs … Tout a été fait pour occulter une réalité dont on voudrait bien se passer :  une nouvelle belle  victoire des  Républicains, ce parti soi-disant moribond qui gagne 10 sièges, soit l’équivalent du groupe écolo,  auxquels il faut ajouter 5 sièges  de son alliée l’Union Centriste. Elle était logique, cette victoire puisqu’elle est la conséquence directe du dernier scrutin municipal où le parti Les Républicains  avait remporté avec ses alliés 57% des villes de plus de 9 000 habitants. Résultat passé sous silence, lui aussi. Mais le  bon peuple n’est  pas dupe.

La voix de la France profonde.

A travers les grands électeurs, c’est la France périphérique qui s’est exprimée. Celle que les bobos des grandes villes ne veulent surtout pas voir, sauf quand il s’agit d’aller se mettre à l’abri du Coronavirus.  Ces Français têtus n’appartiennent pas au nouveau monde, ils ont l’audace de désigner des sénateurs LR, PS, communistes, tous représentatifs de l’ancien monde, attachés aux convictions et au clivage droite-gauche, qui n’empêche pas pour autant la réflexion collective, chère à la haute assemblée.  Si la France renoue un jour avec la vie politique assise sur les partis qui retrouveront forcément leur rôle naturel, ce sera grâce au Sénat. Et le Président de la République et sa clique de technocrates auraient tort de négliger le signal qui vient de leur être envoyé.  Car la deuxième  assemblée, dont le Président est aussi le deuxième personnage de l’Etat, aura son mot  à dire sur tous les projets et réformes de l’exécutif. Un sacré caillou dans la chaussure !

Et maintenant, les départementales et les régionales …

Il faudra être courageux pour endosser un maillot LREM au printemps prochain.  Avis aux transfuges et amateurs de soupe qui ont changé de casaque en cours de route, ces élus qui ont changé de camp en croyant à la fable macroniste, reniant les électeurs qui avaient fait confiance à leur ancrage. D’abord qu’ils ne comptent pas sur les militants républicains, car il en reste, pour faire leur campagne, même  déguisés en candidats « centre-droit ». Ils vont tout tenter, y compris en brouillant les cartes, cherchant à constituer des binômes avec des candidats LR. La ficelle est un peu grosse. Hier le parti  présidentiel, s’il a existé un jour, a montré toute sa vacuité. Certains, sentant le vent tourner, vont se raccrocher à une mouvance aussi inconsistante que pernicieuse, autour d’Edouard Philippe. Une imposture de plus. Ce pays qui sombre dans la déprime,  l’anxiété et la défiance généralisée a besoin de choix clairs, d’élus à la colonne vertébrale solide, d’honnêteté des convictions. Les Républicains montrent le chemin pour retrouver la confiance.  Celui qui redonne à la  politique ses lettres de noblesse, en tenant à distance le cynisme, la manipulation et la tambouille politicienne si chers au Maire d’Angers.

 


LE CULTE DE LA NATURE SUPREME

Terre

Il  y a des relents de Robespierrisme dans la nouvelle doxa des écolo-bobos qui ont pris les rênes de quelques grandes villes. Leurs premières décisions politiques laissent pantois : écriture inclusive  imposée, cour de récréation « genrée », suppression du sapin de Noël,  attaques caricaturales contre le Tour de  France … Mais ce ne sont que broutilles qui cachent l’essentiel, et il fait peur.

EELV a choisi de jouer sur les  peurs. 

A tel  point que tout le  monde  voudrait être plus vert que les Verts. Mais pas au point de se figer comme les Amish, nous assène quand même  Macronibus. Les  insoumis se ravisent et abandonnent leur doctrine productiviste pour rejoindre  les écolos dans leurs désirs d’interdire pour nous forcer à sortir de la société de consommation : Manon Aubry rejoint David Cormand. Donc, enfonçons une porte ouverte : les écolos sont bien de  gauche. Verts dehors, rouges dedans, comme les pastèques. Le courant dominant chez les Verts affirme que l’Homme est un avatar de la vie qui ne dispose,  au mieux,  que d’un droit d’usage limité de  son environnement. Cette nouvelle gauche réduit l’homme à un être biologique parmi les autres espèces vivantes. Encore qu’il faille relativiser quand on s’aperçoit que nombre de ses adeptes adhèrent à la théorie du genre qui nie l’anthropologie et le caractère biologique du sexe à la naissance. Elle porte l’idéologie de la nature jusqu’à l’acmé au point d’en faire  un « être suprême ». Et voilà qui nous rappelle les  belles heures de la Terreur et Robespierre avec son culte de l’être suprême qui devait remplacer la religion chrétienne jusqu’à son calendrier.  Et  les écolos sont sur la même pente à n’en pas douter.

L’écologie politique, ou écologisme.

C’est une idéologie anti-humaniste qui, au prétexte de « restaurer l’équilibre » entre l’homme et son environnement, offre un projet de société authentiquement « humanicide » et nihiliste par défaut de considération pour les valeurs humaines. Si le CO2 est le problème, sachant qu’il n’existe aucun geste de l’homme qui n’en émette, alors c’est l’intégralité des actions humaines qui doivent être soustraites à l’empire de la liberté pour tomber dans la contrainte administrative, sur le mode du rationnement, de l’interdiction et de la sanction : c’est l’écologie punitive. Elle conduit au totalitarisme. D’un strict point de vue idéologique, théorique et analytique, l’écologisme forme le projet le plus parfaitement totalitaire depuis Marx, dont elle recycle la vision en se servant de la protection de la nature. Car le cœur de l’idéologie écologiste est anticapitaliste. Ce  n’est pas un hasard si elle est née après la chute du Mur et l’effondrement des  régimes marxistes. Et comme le marxisme, l’écologisme se fait prophétique : faute de pouvoir annoncer la fin du système capitaliste, la doctrine verte brandit désormais la fin de la Planète. L’écologisme est apocalyptique. Il se comporte comme une religion qui prétend se fonder sur la science.

L’Homme occidental en pénitence.

La doctrine verte désigne le coupable : l’homme occidental. Si la décolonisation s’accompagne de remords envers le reste du monde, l’écologisme traduit une culpabilité envers la nature. Ce qui permet en même temps d’afficher une supériorité morale : soyons plus propres, plus verts, plus doux, plus naturels, plus passifs… On communie dans une bienveillance universelle, visant la planète et les générations futures. On lutte contre les petits plaisirs (alimentation, voyages…) et contre un système productif dit insoutenable. L’homme doit donc se racheter en observant le catéchisme écologique et  en dénonçant les Mauvais, quitte à la convertir de force. Toute discussion des présupposés de l’écologisme entraîne en effet une excommunication immédiate, il suffit de suivre quelques débats pour s’en convaincre.  Pour tout dire, l’écologisme est une supercherie scientifique, un délire collectif et un totalitarisme.

L’autre écologie.

Je ne suis pas climato-sceptique, mais la  part anthropique dans le réchauffement climatique est  probablement bien  moindre que ce que les écolos veulent nous faire croire avec leur fausse science. Oui, la Terre se réchauffe, comme tous les 30 à 40 000 ans de l’ère quaternaire.  Et elle se réchaufferait probablement de la même façon sans l’Homme. Le risque d’un monde périssable existe réellement, mais c’est une farce que de penser qu’il peut être évité par le retour à une économie vivrière. Et c’est vrai les enjeux sont terrifiants. Avec  le réchauffement, les glaces de l’Antarctique fondent six fois plus vite qu’il y a une quarantaine d’années, et en moins de quarante ans, le niveau des mers a augmenté de 1,4 cm. La fonte totale des glaces du pôle sud entraînerait une élévation du niveau des océans de 57 m ! Celle des glaces du Groenland de 7m ! Le déversement de  la fonte des glaces  a des  conséquences sur les courants océaniques,  déséquilibrant la balance climatique, provoquant des événements extrêmes que nous constatons déjà. Il faut espérer dans le progrès.  Néanmoins, nous savons par expérience que la nature n’est  pas obéissante et peut même être très cruelle. D’autre part, un assez large consensus existe dans notre pays sur l’urgence de changer de modèle  productif et les entreprises n’attendent pas après les injonctions politiques pour chercher dans l’innovation des  formes  plus adaptées à notre environnement. Les  banques les premières  soutiennent de nombreux projets dits « écologiques »  et l’idée d’un développement soutenable progresse. Les  sources d’énergie les  plus propres sont maintenant parfois les  moins chères et l’AIE estime que les technologies déjà rentables permettront d’éliminer 60% environ de nos émissions de gaz à effet de serre. Il faut pratiquer une écologie des solutions, sans idéologie mais avec persévérance et pragmatisme,  car il est tout-à-fait possible de concilier écologie et croissance durable.

Le culte de la nature suprême, comme celui de l’être suprême, conduit  à une impasse, à une écologie irréalisable parce que fantasmée, sans solutions réalistes. Elle  conduirait si elle était appliquée, les sociétés humaines au cumul de  la détresse sociale et du recul du progrès. Bref, nos écolos sont les plus mal placés pour défendre une écologie durable.

 


La REM A LA RAMASSE !

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Les législatives partielles, même en l’absence (ou à cause) de 80% des électeurs ont consacré le désamour des Français pour le vote macroniste. Aucun des candidats n’a été en mesure de  pouvoir se maintenir au second tour. Après  les résultats catastrophiques des  municipales, il y a du mouron à se faire pour ceux qui envisageraient, aux prochaines élections, de s’allier avec le parti majoritaire ou de le rallier en prenant l’étiquette LREM dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas « vendeuse ». A cela il faut ajouter le départ du groupe majoritaire à l’Assemblée de plus d’une trentaine de députés, si bien qu’il n’a plus la majorité absolue  à lui tout seul. Quand Marlène Schiappa parle « d’une crise de croissance », on est étonné que cela se traduise par un amaigrissement. Le départ de Pierre Person (N°2) de la direction du parti, a sonné comme un coup de tonnerre.

Délitement de La REM.

Mais pour autant, le président Macron ne semble pas inquiet du délitement profond de sa majorité présidentielle. Les défections de députés passés dans d’autres partis, les alarmes diverses lancées par l’aile gauche de la République en marche, mais jamais entendues, un chef débordé par sa base, ne semblent pas l’atteindre. Il se borne à constater que la démission de Pierre Person, numéro deux du parti, a conduit Stanislas Guérini à le remplacer par d’autres élus, comme si la crise de la REM ne devait pas avoir d’impact sur les élections générales de 2022. La crise était devenue inéluctable dès lors que le chef de l’État n’a changé de Premier Ministre que pour placer à Matignon Jean Castex dont les idées ne diffèrent guère de celles d’Édouard Philippe, avec la différence qu’il est là uniquement pour appliquer les politiques décidées par le président. Le verrouillage idéologique du gouvernement a aggravé le malaise croissant des élus de La REM qui venaient de la gauche. Ils voient clairement qu’ils ne comptent plus et se posent donc la question de ce qu’ils font dans la majorité. Le parti, si tant est qu’il existe vraiment, n’est plus que l’ombre de lui-même. 

Un président sans majorité.

En fait nous assistons à une décantation. Emmanuel Macron sait que s’il a gagné les élections de 2017, c’est sur un malentendu et une confusion que sa formule du « en même temps » ne pouvait que renforcer. En France, l’électorat qu’il peut mobiliser se situe désormais à droite dans une opinion publique qui, depuis pas mal d’années, est majoritairement de droite. Comme  disait le regretté Jean d’Ormesson à  l’époque, il y aura forcément la moitié de son électorat qui sera cocu. On sait  maintenant que c’est celui de la gauche modérée qui l’a fait élire. Sauf que ceux du centre et du centre-droit qui le soutiennent aujourd’hui, si l’on en croit les sondages, le sont aussi. Il suffit de regarder les fondamentaux de la  politique menée depuis trois  ans, et continuée par Castex, pour s’en convaincre. Macron impose une politique sociale-démocrate et répugne à prendre les décisions qui le classeraient vraiment à droite comme le  montre sa répugnance à aller sur le terrain régalien de  l’insécurité ou de la lutte contre le communautarisme. Sa loi contre le séparatisme est une tarte à la crème qui ne verra le jour au mieux qu’en fin 2021 et qui ne traitera  pas du vrai sujet : réduire l’islamisme politique.  En 2022 il est condamné à se présenter en s’adressant directement à l’électorat, les forces censées le soutenir seront placées devant le fait accompli, et il le fera sans doute en maintenant le flou de son projet. Et à bien y regarder, il ne peut déjà plus passer la moindre loi sans le soutien du MoDem dont l’influence ne fait qu’augmenter, en même temps que ses exigences, comme le recours au scrutin proportionnel pour les législatives, incompatible avec l’essence de la Constitution.

Un calcul risqué.

Pourquoi Emmanuel Macron est-il si serein face à une crise de la majorité qu’il n’a pas tenté d’enrayer ? Certes, on ne gouverne pas avec des scrupules. Peut-être se dit-il que le cas de La REM n’est pas différent de celui des autres partis, que la gauche reste très divisée,  que les Républicains ne sont pas en meilleure santé, et que grâce à un nombre de candidats pléthorique, il  pourra tirer son épingle du jeu. Une telle analyse ne sera jamais que la construction théorique d’un optimisme triomphant. S’il espère que les partis auront moins d’importance et que les caractères des candidats feront la différence, ceux qui ont une forte expérience ayant de meilleures chances que les autres, il pourrait bien avoir une belle déconvenue. Car malgré les conditions imposées par la crise  sanitaire, ce qui ressort des élections intermédiaires, c’est la résistance du « vieux monde » et l’usure du « progressisme » qu’il prône.  D’ailleurs, les récentes manifestations l’ont démontré : les Républicains sont bien vivants et bénéficient d’un vivier de jeunes élus talentueux qui font chaque jour la démonstration de leur efficacité. Nul doute qu’ils auront un candidat crédible  le moment venu. Quant à la gauche et aux écologistes, il faudra  d’abord qu’ils se mettent d’accord pour avoir une chance de réunir une majorité des électeurs et ce n’est pas gagné ! L’échéance est encore lointaine. On a tant dit que les Français refusaient désormais le duel RN-Macron du second tour que cette fois, il est fort possible qu’il n’ait pas lieu.

Décidément, le remplacement d’Edouard Philippe par Castex n’était pas une bonne stratégie. La crise de La REM le confirme. A droite, on ne s’en plaindra pas.

 


QUEL ETE ! BONJOUR L’AMBIANCE !

Fin du monde tintin

 

Est-ce la crise du Covid qui se prolonge et qui me fait broyer du noir ou est-ce  l’accumulation d’une actualité décourageante ? Toujours est-il que cet été 2020 n’incline pas à l’optimisme quel  que soit le côté  où l’on se tourne. Tout va  mal  aurait dit Cassandre. Je crains que malheureusement ce ne soit pas qu’un état d’esprit  ou un « sentiment ».

Chez nous, déni et improvisation.

Notre Etat est imbattable dans la multiplication des règlements, normes, arrêtés… Le  Covid19 mobilise toujours nos technocrates en dépit de sa  moindre dangerosité. La crise sanitaire a pourtant démontré l’inefficacité du centralisme étatique et de sa bureaucratie. Il tente, sans renoncer à son jacobinisme de donner le change en laissant un peu de liberté aux préfets, mais la verticalité et  l’embrouillamini des structures restent les  mêmes : préfet, Ars, ministère de la santé. Il n’y a pas d’horizontalité, de souplesse,  de place laissée à l’initiative. La preuve en est que les mesures prises à Bordeaux et à Marseille se ressemblent comme  sœurs  jumelles. Comment s’étonner alors que l’Etat soit de moins en moins respecté par une population en proie aux doutes multiples. Comment faire  admettre qu’il faille renoncer à un mariage et à la fête qui va avec quand on laisse par ailleurs plusieurs milliers de jeunes braver  l’interdit et organiser une rave-partie sans que l’autorité ne puisse faire autre chose que de s’en émouvoir.

L’effondrement du pouvoir vertical est un fait et ce ne sont pas les moulinets et les rodomontades du Ministre de l’Intérieur qui y changent quoi que ce soit. L’autorité du pouvoir est défiée quotidiennement par une contre-société qui se renforce  de l’immigration incontrôlée et du commerce de la drogue. Pas un jour sans des meurtres, des règlements de comptes. Cet été a été celui de la multiplication des agressions gratuites commises presque toujours par des  voyous des cités. L’Etat demeure aveugle devant l’augmentation des crimes et violences.  Il  perd  tout crédit  quand  Gérald Darmanin qui dénonce à juste titre un « ensauvagement » est contredit par Dupond-Moretti qui estime  que ce mot développe le « sentiment d’insécurité » qui relèverait de « l’ordre du fantasme » (on se croirait revenu au temps de  Jospinou).  Qu’il aille  donc expliquer ça aux habitants du quartier de la Goutte d’or à Paris ! Ne lui en déplaise, l’augmentation de  la violence est un fait  et elle s’accompagne d’incivilités récurrentes contre lesquelles le citoyen lambda n’ose même  plus protester. Ainsi des rodéos urbains, des refus de porter le  masque dans les transports publics, des bagarres de rues, des non-respects du code de la route.

« L’urgence est économique et sanitaire » affirme notre grand argentier. Elle est aussi et surtout « sécuritaire et identitaire ». Car le gouvernement s’interdit toute brutalité contre les rebelles de la « diversité » par crainte de  l’émeute.  Il préfère la lâcheté croyant acheter la paix civile. Mais ce laxisme accélère le séparatisme territorial et culturel voulu par l’Islam politique. Il  multiplie les  interdits sanitaires mais garde les yeux fermés sur les  défis civilisationnels posés par  une contre-société islamique qui étend son territoire. « Aujourd’hui, où que le regard se pose dans l’espace  public, on voit des manifestations de l’islamisation de la société. Pourtant le déni est encore très répandu » constate Zineb El Rhazaoui, cette Française, ex-collaboratrice de Charlie Hebdo qui vit sous protection policière renforcée depuis l’attentat de 2015. Dans cette France qui se fragmente, il  est souvent insupportable pour le citoyen d’avoir le sentiment de se sentir étranger chez lui. Il ne suffit  pas de lâcher des mots pour s’indigner verbalement des désordres les plus visibles. On nous propose une loi contre le « séparatisme », la belle affaire. Sera-t-elle seulement appliquée alors qu’il existe déjà dans la panoplie largement de quoi agir légalement contre ceux qui le prônent. Dans ces conditions, il faut craindre l’accentuation de la défiance du peuple vis-à-vis d’un pouvoir matamore et  de ses médias enrégimentés. Un récent sondage n’a-t-il pas montré que 70%  des Français n’ont plus  confiance dans l’Institution présidentielle et trois sondés sur quatre annoncent un vote « antisystème » en 2022. La  France est en passe de devenir un moteur à explosions multiples.

Un monde de plus en plus dangereux.

Si l’été a été dominé  par l’épidémie qui ravage l’Amérique latine, reste hors de contrôle aux Etats-Unis et connait un regain en France, en Espagne et en Allemagne, l’ampleur de la récession mondiale est confirmée et acte la segmentation de la mondialisation. Elle s’opère sous l’effet de la  guerre larvée entre les Etats-Unis et la Chine dont la confrontation globale  prend des accents  guerriers avec  le  déploiement de navires de guerre de part et d’autre. Durcissement d’un côté d’un pouvoir  totalitaire  accompagné d’une politique agressive à l’égard de Hong-Kong et de Taïwan, guerre technologique menée de l’autre côté avec en parallèle une montée en puissance des géants numériques. Au moins, face à ces deux empires, l’Europe tient-elle le coup pour l’instant, en   montrant un front uni que même le jeu absurde de Boris Johnson, dont on ne sait plus très bien ce qu’il cherche, ne parvient pas  à fissurer.

Les  démocratures ne sont pas en reste. L’empoisonnement d’Alexeï Navalny venant après ceux d’Anna Polikovskaïa et d’Alexandre Litvinenko, nous rappelle que la Russie de  Poutine reste fondée sur la peur et le mensonge. Le cas de la Biélorussie et la fraude massive lors  de la dernière élection, suivie de la répression des manifestations, éclaire s’il en était besoin la vraie nature de ces régimes autoritaires. En Turquie, Erdogan cherche à masquer la dégradation rapide de la situation économique et financière de son pays par une sorte de reconstitution de l’Empire Ottoman, avec la revendication  au mépris du droit international de la souveraineté turque sur une large partie de la Méditerranée orientale, déploiement de bâtiments scientifiques et militaires à l’appui. La  France s’est portée à juste raison aux côtés des Grecs en apportant un soutien militaire visible. Enfin, le Sahel devient de plus en plus un nouvel Afghanistan  et le combat contre le terrorisme y devient chaque jour plus hypothétique avec une victoire militaire qui paraît impossible à obtenir. C’est une menace de plus d’exportation du chaos et de la violence non seulement dans l’espace africain mais aussi vers l’Europe.

A court terme les politiques monétaires continuent d’entretenir la  bulle financière, avec les banques centrales qui monopolisent les titres de dette publique et privée. Personne ne sait comment on en sortira. Une chose pourtant est certaine : il y aura une addition qu’il faudra payer d’une manière ou d’une autre. La  lutte contre l’épidémie de Covid 19 et la récession qui s’en suit ne doivent pas occulter la montée des risques stratégiques qui pèsent sur les démocraties. Et la reconfiguration du monde qui se dessine, qui conforte la numérisation, la  course à la maison individuelle et la fuite des hypercentres au profit des  campagnes alentours, et le développement du télétravail, constituent vrai défi  pour la transition écologique notamment en raison de la défiance envers l’habitat et les transports collectifs. Cela obligera peut-être les écolos à réfléchir et aller plus loin que leurs idées à la con. Un sujet dont on aura l’occasion de débattre, mais qui ne va pas simplifier le retour « à la normale ».

 

 


LA RELANCE SI…

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Le gouvernement a présenté enfin son plan de relance de l’économie, la semaine dernière. J’ai pris le temps d’un peu de  recul avant d’émettre un quelconque jugement. Car la seule question qui vaille,  c’est bien : « Est-ce que ces 100 milliards vont atteindre l’objectif fixé par le Premier Ministre, à savoir, entre autre, la création de 160 000 emplois l’année prochaine ? ».

Pour y parvenir beaucoup d’hypothèques devront être levées.

Réussir un  plan de relance, c’est rarement arrivé. Il faut bien comprendre qu’en la matière, il ne suffit pas de proposer, ce sont les entreprises et les consommateurs qui disposent. D’abord, il y a le temps de la mise en place : l’enveloppe, les cibles potentielles et les étapes d’approbation par  les rouages démocratiques. Ensuite, il y a le temps de l’application, c’est-à-dire l’engagement des crédits au fur et à mesure des besoins déclarés, enfin le délai de « digestion » par  les organismes concernés. Pour faire court : le  plan de relance ne commencera à s’appliquer au mieux qu’au début 2021, les crédits seront débloqués au cours des six  premiers mois si tout va bien, et les résultats tangibles ne commenceront à apparaitre que vers le début 2022, notamment pour l’emploi dont les délais de réponse sont toujours décalés, le temps  que la machine économique se remette en route.

Le contexte sanitaire, l’environnement économique international, la monnaie.

Le contexte de la crise sanitaire va-t-il continuer de peser ? C’est une autre question. La  peur du covid19 et les confinements ont provoqué un vrai traumatisme en même temps qu’une chute brutale de l’activité. L’économie éprouve aujourd’hui les séquelles liées aux incertitudes sur l’évolution de la pandémie, si bien que les ménages temporisent et les entreprises aussi. En conséquence, la croissance potentielle en pâtit.

A cela  s’ajoute l’environnement dans lequel la relance a lieu. L’ampleur de la récession mondiale est confirmée, elle devrait atteindre plus de 6%, touchant en priorité les pays développés dont l’activité chutera de près de 10% sur l’année, tandis que  les échanges dévisseront de 14%.  En toute logique, il est raisonnable de penser qu’il faudra plusieurs années pour que le  monde puisse retrouver une croissance égale à celle des années 2010 (3 à 4%). Le contexte géopolitique joue aussi un rôle et le délitement de la gouvernance mondiale associé à un renforcement du repli national ajoutent une couche supplémentaire d’incertitude. L’affrontement entre la Chine et les Etats-Unis en est un parfait exemple. Le risque est  amorti tant que les banques centrales sont à la manœuvre, qu'elles maintiennent les taux à zéro, qu'elles injectent des centaines de milliards et qu'elles financent gratuitement le déficit des gouvernements qui distribuent de l'argent à tous ceux qui sont touchés et même à ceux qui ne le sont pas. 

La hausse de l'euro est un autre problème.  Elle s’explique d’abord par la baisse du dollar, mais c’est aussi une hausse de l'euro. Les investisseurs ont été impressionnés par la réaction rapide à la crise de la BCE et par la mise en place toute aussi rapide d'un fonds européen de relance et surtout par l'implication européenne d'Angela Merkel. En effet, la zone euro est devenue une priorité pour l'Allemagne et les investisseurs font confiance à cette dernière. C'est un inconvénient pour l’inflation qui est déjà inexistante, car plus l'euro est fort, plus les pressions à la baisse sur l'inflation sont importantes. C’est un nouveau casse-tête pour la Banque Centrale Européenne. Cette hausse de l'euro tombe à un très mauvais moment, car en plus la zone monétaire est entrée en déflation : pour la première fois depuis 4 ans, l'inflation au mois d'août est tombée à -0,2%, elle était de +0,4% en juillet. Elle a touché 12 des 19 pays de la zone euro.

L’Europe et la France.

Dans l’Union européenne, dont la santé économique nous concerne directement, après le très fort rebond économique de juin et juillet, qui était mécanique, l’économie demeure en sous-régime. En Allemagne la production industrielle n'a progressé « que » de 1,2% en juillet. Et les économistes s’inquiètent d'un essoufflement de la reprise en Europe. Selon Eurostat, dans la zone euro, le PIB a diminué de presque 12 % au cours du deuxième trimestre 2020 et de plus de 11 % dans l'UE par rapport au trimestre précédent.

L'activité a fortement rebondi en France pendant l'été. Mais elle va avoir du mal à revenir à son niveau d'avant-crise, avec à la clé le risque d'un drame social. Si l’on en croit les estimations de l'Insee, le PIB a reculé de 6 % au premier trimestre, puis de 14 % au deuxième (avec même une chute de l'ordre de 30 % au plus fort du confinement). Il pourrait progresser de 17 % au troisième trimestre, puis de seulement 1 % au quatrième. La production nationale serait alors inférieure de 4 % à celle du dernier trimestre 2019. Le choc sanitaire de 2020, lui, a commencé par frapper toute l'économie. L'industrie et le bâtiment ont ensuite repris. Certains services ont eux aussi vite récupéré. Mais ceux qui touchent au voyage et ceux où les prestataires sont en contact direct avec les clients, restent loin en arrière. La reprise est très inégale - et les plus touchés sont ceux qui avaient été plutôt épargnés lors des chocs précédents. Le problème c’est que dans une récession des services, les outils employés depuis des décennies pour soutenir l'activité sont inopérants. Il va falloir en fabriquer d'autres, ce qui demandera du temps.

Voyons de quoi est fait le plan de relance.

A première vue, il évite le  premier écueil : une relance de la consommation ( en techno, on dit de « la demande »). Elle n’est pas à l’ordre du jour.  Le gouvernement compte sur les  85 milliards d’euros du  bas de laine accumulé pendant le confinement  par les ménages pour la réaliser. D’ailleurs, on sait que la relance par la consommation crée peu d’emplois en France. Ce n’est donc pas une priorité.

Le plan s'appelle « France Relance ». Il se donne comme objectif énoncé par Jean Castex  de permettre à l'activité en 2022 de revenir à son niveau de 2019. Il s’appuie sur trois axes : 30 milliards pour la transition écologique, 36 milliards pour le social et les territoires, 34 milliards dans l'industrie avec une volonté de relocalisation. A priori, c’est plutôt un bon plan. Il est programmé sur deux ans. Il contient au moins une bonne nouvelle : enfin arrive une baisse des taxes sur la production qui plombent nos entreprises, sauf que ce ne sera pas 20 milliards d'euros mais seulement 10 (mais comme l’Etat les compense aux collectivités locales pendant deux ans... ça ferait vingt). Sur 70 milliards,  c’est trop  peu. Il aurait fallu au moins 30 milliards. Dommage, parce que c’est le levier le plus efficace pour créer des emplois dans les entreprises. Selon une estimation de l’Ifrap, une baisse de 27 milliards aurait permis de créer plus de 420 000 emplois dont 100 000 dans l’industrie. La  principale faiblesse de ce plan c’est de tomber dans le saupoudrage. Avec 100 milliards celui-ci peut apparaître massif,  mais Il comporte un risque majeur de saupoudrage des crédits en voulant impliquer l’ensemble des grands ministères et des acteurs économiques et institutionnels, la longue liste des crédits affectés en est le signe visible. Et si  le Plan veut relancer l’économie par le soutien aux entreprises, il passe encore trop massivement par de la commande publique. 

Il se veut un pari audacieux puisqu’il sera presque exclusivement focalisé sur « l’offre » qui doit permettre de développer la croissance potentielle de l’économie française avec pour objectif +1 point à l’horizon 2030. Un  bon point pour les investissements qui sont privilégiés, un mauvais  point pour le soutien aux fonds propres, très insuffisant. Il fait un pari sur la dette, aussi, puisque le gouvernement ne veut être jugé que par sa capacité à effacer une partie de la crise en retrouvant les fondamentaux de l’économie française de 2019 dès 2022 et en effaçant la dette Covid à compter de 2025. C’est vraiment très ambitieux, d’autant plus que ce beau programme de relance pourrait être effacé par la politique monétaire de la BCE si l’euro se renforce trop face au dollar au risque de détruire la compétitivité que l’on espère retrouver.

La méthode d’exécution.

Pour l’exécution, le Premier Ministre propose une méthode de budgétisation inédite en réservant l’ensemble du Plan de relance à une mission particulière du budget 2021 afin de conserver une certaine fongibilité des crédits. Pour cela le Premier Ministre présidera un « Conseil de la relance » qui communiquera sur l’avancement et les résultats de la consommation des crédits, sur base mensuelle, tandis que chaque semaine « un comité de pilotage » présidé par le Ministre de l’Economie devrait piloter le déploiement du plan avec les ministères dépensiers et les acteurs des secteurs cibles. J’avais  commencé à oublier que la France est un pays de culture « dirigiste ». Tout sera sous le contrôle de Bercy. Amélie de Montchalin va nommer des « Sous-Préfets à la relance » et  il faudra aussi probablement compter avec François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan. On rajoute des couches d’administration à un pays déjà suradministré. On ne peut faire plus rigide ni plus vertical. Vous avez dit « handicap » ?

Mais le plan est « Un cadeau à la France pour relancer l'économie et lutter contre le chômage » selon Jean Castex. Il faudrait lui rappeler que ce « cadeau » n'est pas un cadeau du ciel, mais un « cadeau » fait et payé à terme par les Français pour les Français. En parlant de cadeau, il alimente cette croyance qu'on peut distribuer de l'argent magique qui ne coûte rien à personne... Rappelez-vous : « C’est gratuit, puisque c’est l’Etat qui paie ! ». Ce plan, et surtout la façon de le présenter, va alimenter dans l'esprit de beaucoup de Français l'idée qu'on peut dépenser sans compter et détruire définitivement toute tentative de revenir un jour à une gestion budgétaire saine, à l'Allemande. Un autre inconvénient, c'est que tout cet argent va également alimenter ce que les Anglo-saxons appellent la « zombie economy », ces entreprises qui doivent tomber car elles ne sont ni compétitives, ni adaptées au présent et à l'avenir et qu'on va maintenir artificiellement en vie. Ceux qui s'inquiétaient de savoir comment les entreprises allaient rembourser leur PGE à partir d'avril prochain ou comment elles allaient pouvoir supporter la flambée des taux de leurs crédits si elles les prolongeaient, peuvent se rassurer. L’État a imposé aux banques de laisser le taux de renouvellement du PGE dans une fourchette de 1% à 2,5%. On va donc continuer à maintenir artificiellement en vie des entreprises zombies. Au moins jusqu'aux élections...

Alors ?

Outre le fait que l’enveloppe de 100 milliards d’euros est artificiellement gonflée pour la présentation, puisque le plan reprend des dispositifs déjà en place, le moins qu’on puisse dire c’est que l’environnement global n’est  guère porteur. La pandémie ne se calme pas ce qui entretient une atmosphère d’angoisse peu propice à l’optimisme et à la consommation. Du coup, l'économie rebondit mais moins rapidement qu'anticipé, de même pour le chômage, dans un monde qui tourne au ralenti. Après un arrêt de la croissance comme on l'a connu avec le confinement, la reprise se fait par étapes. Sur le front monétaire, l’euro a progressé de 12% depuis l'apparition du virus. C'est un inconvénient supplémentaire pour les exportations qui sont une priorité de la relance. Enfin, c’est à l’épreuve des faits qu’on vérifiera si notre dirigisme n’est pas un handicap supplémentaire. Le moteur de la confiance, essentiel, tourne lui aussi au ralenti. Et les  secousses sociales qu’il faut craindre  avec  l’explosion du chômage  prévue d’ici la  fin de l’année, dans le contexte actuel de  violences, pourraient peser bien plus que l’argent pour la relance… mais pas dans le bon sens. Vouloir créer 160 000 emplois dès l’an prochain paraît vraiment très ambitieux, car l’Etat propose mais les entreprises disposent. Mais restons positifs, il fallait un grand plan de relance et c'est un grand plan de relance.

 


PARI REUSSI !

Rep port Marly

La droite de Port-Marly.

Le rassemblement de Port-Marly était un pari audacieux :  réunir plus de 1000  jeunes pour participer à des tables rondes pouvait tenir de la gageure.  Eh bien, non seulement ils ont été au rendez-vous, démontrant la capacité du parti, mais ce fut passionnant grâce  aux invités et aux élus présents. J’ai pu suivre quelques-uns des rendez-vous grâce à la retransmission sur facebook. Mais ce qu’en ont retenu les médias est affligeant : au lieu de voir le travail sur le fond qui est réalisé, objectif poursuivi avec opiniâtreté par Christian Jacob, ils ne veulent retenir que le sujet de la candidature à la présidentielle de 2022 qui n’est pas à l’ordre du jour. Mais passons. Il y aura nécessairement un candidat issu de notre famille politique et il sera  en capacité de l’emporter. Je reviendrai sur ce sujet qui mérite un développement.

Déstabilisation.

Non seulement les médias ont  minoré sa victoire aux municipales pour focaliser sur une « vague verte » qui n’a  pas eu lieu, mais, au même moment, Les Républicains font l’objet d’attaques pour les déstabiliser, par un travail de sape venu de personnalités qui ont rejoint le camp macroniste. Un jour c’est Estrosi qui conseille de passer un accord avec Macron, le lendemain  c’est Roselyne Bachelot qui déclare que nos électeurs ont « toutes les raisons de voter Macron ».  Que Roselyne n’ait pas  pu résister à  l’attrait du maroquin de la culture, c’est son affaire,  mais qu’elle garde ses  conseils pour elle. Ce  sont des comportements comme le sien qui provoquent le dégoût des électeurs et les conduisent à l’abstention ou au vote contestataire. Elle est  plus convaincante quand elle refuse l’écriture inclusive qui défigure notre langue. Car pour ce qui est de soutenir Macron, encore faudrait-il pouvoir se reconnaître dans la  politique qu’il mène. Suivre Estrosi ou Bachelot relève du syllogisme: il vaudrait mieux pour la droite LR se ranger derrière Emmanuel Macron qui « fait-ce-que-la-droite-avait-promis-de-faire-mais-n’a-jamais-fait », sans jamais préciser quoi ; on connaît la rengaine de tous ceux qui ont pris le train macroniste en marche, aussi bien chez les cadres LR que chez leurs électeurs. Mais c’est un énorme mensonge !

D’abord à cause des réformes que la droite n’aurait jamais faites.

Qu’on en juge ! Nous n’aurions jamais supprimé la Taxe d’habitation sous l’odieux prétexte qu’elle était injuste. Voilà une décision imbécile qui montre une méconnaissance de la réalité. Nous n’aurions pas non plus continué la politique des exemptions d’impôts qui fait que 57% des foyers fiscaux ne paient plus l’IRPP,  nous n’aurions pas non plus  augmenté la  CSG des retraités, ni mis   en place le prélèvement à la source qui supprime de fait le  consentement à l’impôt et  renforce le pouvoir hyper-technocratique de Bercy.  Nous n’aurions pas abandonné  le projet d’aéroport de ND des Landes, bafouant les décisions de justice, les élus des collectivités et le résultat du referendum, en cédant à la violence de quelques dizaines d’opposants. Nous n’aurions pas fermé la centrale nucléaire de Fessenheim, un véritable non-sens écologique et économique. Nous n’aurions pas transformé l’ISF en Impôt sur la Fortune Immobilière, mais supprimé totalement. Nous n’aurions pas fait la réforme de  la formation professionnelle en confiant l’apprentissage aux branches professionnelles qui deviennent de fait juges et parties dans l’utilisation des fonds de la taxe d’apprentissage. Quant aux lois à caractère sociétal, le pompon a été atteint avec  la réforme de la loi bioéthique qui élargit  la PMA à toutes les femmes et en plus remboursée par la Sécurité sociale, ni permis les extravagances sur  les manipulations de l’embryon humain. Nous n’aurions pas supprimé les courtes peines et encore moins libéré des  milliers de détenus sous prétexte de la crise sanitaire. Macron n’a engagé aucune action pour réduire les déficits publics ni faire  baisser la dette qui a atteint les 100% de notre PIB avant la crise du covid19.  Et je ne parle  pas de la réforme des retraites sur laquelle il y aurait beaucoup à dire et du projet de réforme de la constitution. Voilà qui fait déjà beaucoup de sujets de désaccord.

Et puis il y a ce que la droite aurait fait et que Macron ne fait  pas.

Au pouvoir, la priorité d’un gouvernement de droite aurait été de rétablir les comptes publics afin de tenir nos engagements avec nos partenaires européens, et afin de baisser notre dette  et redonner des  marges de manoeuvre à l’économie. Il aurait rétabli la TVA sociale, que Hollande avait supprimée, pour baisser les  charges qui  pèsent sur les entreprises. Il aurait mené une politique déterminée  pour faire baisser  le nombre des fonctionnaires et baisser les  impôts qui font que notre  pays est toujours le plus taxé  de l’OCDE encore aujourd’hui. Evidemment, il aurait mené une politique ferme pour lutter contre l’immigration clandestine et maîtriser le flux migratoire légal, pour endiguer  la délinquance et la violence, afin de réduire l’insécurité qui sévit en France. Il aurait lutté fermement contre le communautarisme que le pouvoir actuel refuse  de nommer et qu’il ménage autant par idéologie que par intérêt électoral. Il aurait rétabli les peines planchers et construit les places de prison nécessaires…

Cela fait déjà beaucoup de désaccords et justifie amplement que nos cent députés LR siègent dans l’opposition à  l’Assemblée nationale.

Les Républicains ont le devoir d’exister.

D’ailleurs, dans les élections intermédiaires, comme les dernières municipales l’ont montré, Les Républicains n’ont pas eu à rougir de leurs résultats, comparés à ceux du parti majoritaire qui n’a engrangé aucune grande victoire. Dès lors on ne voit pas pourquoi ils iraient se placer derrière Emmanuel Macron et du même coup se suicider. Mais, surtout, soutenir Macron dès le premier tour serait la meilleure manière d’offrir au Rassemblement National de Marine Le Pen le rôle de principale alternative de droite à Macron et c’est le moyen le plus sûr de rejouer le duel Macron-Le Pen au second tour, dont les Français ne veulent  pas. Sans compter que se ranger derrière Macron inciterait nombre d’adhérents et d’électeurs à choisir Marine Le Pen, dès le premier tour,  augmentant ses  chances. Et puis, nier l’apport des Républicains reviendrait à faire une croix sur un pan de l’histoire politique française incarnée par le général de Gaulle et  le  centre droit plus globalement. Tout le jeu de l’actuel chef de l’État est de faire semblant : il a récupéré une partie du logiciel de la droite et une partie de son personnel politique, mais comme démontré plus haut, le macronisme n’est pas un programme de droite qui se voudrait pragmatique. C’est une évidence sur les sujets régaliens, tels que la sécurité, mais également sur la laïcité, sur l’identité et même sur l’économie. La polémique qui oppose actuellement Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti sur l’usage même du mot «ensauvagement» suffit à démontrer que les concepts identifiés comme « de droite » ne font pas l’unanimité au sein même du gouvernement.

L’avenir nous appartient.

De la même façon que faire référence à la droite d’il y a dix  ans, c’est comme retournr un siècle en arrière, 2022 est encore loin et en deux ans, il peut s’en passer des événements. Qui avait prévu la crise sanitaire ?  Aussi, continuons notre chemin méthodiquement et ayons confiance en nous-mêmes. Quand la droite veut, elle peut ! Le moment venu, elle se  présentera devant les électeurs avec  le bon candidat, un projet renouvelé et un personnel  politique rajeuni. Ce sera la droite  bien dans son temps et dans ses baskets. Elle a commencé à se montrer à Port-Marly.

A bon entendeur !

 


NICOLAS, AU SECOURS, ILS SONT DEVENUS FOUS !

Archibald en colère

En cette rentrée, la droite gêne, après sa victoire aux élections municipales. Tout est fait pour la déstabiliser : les sondages, les manœuvres, les positionnements d’impétrants… Encore faudrait-il qu’elle ne se déstabilise pas elle-même.

J’étais à La Baule. 

Une manifestation réussie par le nombre des présents, l’organisation impeccable, les tables rondes passionnantes avec Agnès Evren, Eric Woerth, Gilles Platret et Philippe Juvin. C’est du côté des « vedettes » qu’est venue la déception pour ne pas dire la confusion. Chacun y est allé de sa petite musique sur la méthode pour choisir le candidat à la présidentielle : chacun a évidemment plaidé pour le « rassemblement », mais des procédures différentes. De quoi alimenter les commentaires ironiques pour ne pas dire destructeurs des médias présents. Retailleau, Larcher, Dati… vous auriez au moins pu accorder vos violons. On avait déjà bien assez avec Bertrand et Pécresse qui agissent en francs-tireurs. Par contre, personne n’a vraiment évoqué le travail de fond  sur le projet entamé par Christian Jacob, comme si ça n’était pas essentiel et alors que les fédérations en sont saisies pour discussion et approfondissement. Serait-on en train de renouer avec « la droite la plus bête du monde » !

Le clan des masos.

Ce qui me surprend le plus, et me laisse pantois, c’est que 26% des électeurs dits de « droite » (encore savoir comment ils ont été triés), placeraient Edouard Philippe en tête pour leur choix d’un candidat en 2022.  En voilà qui ne sont pas rancuniers ou qui ont la mémoire courte. Ils ont oublié la « trahison » de l’intéressé et comment du jour au lendemain, il a abandonné, en même temps  que ses convictions, en juin 2017,  les candidats qu’il avait fait investir au profit des « En Marche ».  Ils ont oublié le matraquage fiscal des retraités avec la CSG, la suppression stupide de la Taxe d’habitation, l’hyper technocratie qui nous a menée à la crise des « gilets jaunes ».  Edouard Philippe laisse une France exsangue : déficits à 100 milliards en 2019, dette à 100% du PIB, situation que la crise du covid19 va aggraver avec un déficit à 220 milliards en 2020 et une dette à plus de 120% du PIB. Il faut ajouter l’explosion de l’immigration, de la  délinquance et de la violence dont la ruineuse et inqualifiable décision d’abandonner le projet de ND des Landes a été le facteur déclenchant. La France, et particulièrement nos villes, est devenue « insécure ». L’Islamisme n’a pas été combattu suffisamment et gagne dans les quartiers au point que 74% des -25 ans font passer la loi religieuse avant celle de  la République. Des milliers de délinquants ont été remis en liberté à la faveur de la crise sanitaire et la construction des places de prisons est devenue un serpent de  mer. La réforme des retraites, qu’il n’a pas su mener à bien, reste en suspens. Et il  ne peut pas se défausser non plus de la loi « bioéthique » dont l’essentiel du parcours s’est fait sous son autorité : non seulement elle élargit l’usage de la PMA, mais elle autorise en biais la GPA et introduit des manipulations sur l’embryon, la  ligne rouge a été franchie. Sa gestion erratique de la crise du Covid19 a été occultée  par une hyper communication pour donner le change et sur ce sujet, les enquêtes parlementaires permettront d’y voir plus clair. Et le fait que 35 députés  aient quitté le groupe "En Marche" montre bien que le "en même temps" ne fonctionne pas et paralyse la France. Avec Edouard Philippe la France a subi un déclassement. Il l’a laissée dans un triste état.

Le grenouilleur du sud...

... et quelques autres. Comme si ça ne suffisait pas, voilà Estrosi qui s’y met. Il décrète 600 jours à l’avance que la droite n’a pas de candidat qui émerge et, prône un rapprochement avec Macron. En voilà un magouilleur de première ! Il s’était éloigné des Républicains après l’élection de Macron et avait rejoint les « maires macroncompatibles ». Puis menacé sur son socle par Eric Ciotti, il a trouvé le moyen de se rapprocher de sa « famille » pour échapper au duel et se faire réélire. Maintenant que c’est fait, il scie à nouveau le vélo des copains. Ses arguments on les connait. Macron ferait une politique proche de celle que conduiraient les Républicains.  Il suffit d’observer comment sont gérées les Régions tenues par Les Républicains pour s’apercevoir que l’affirmation est fallacieuse. Il y a une réelle différence de vision de l’action publique avec  le macronisme. L’amalgame n’est pas  possible pour ceux qui continuent de croire dans des convictions et qui constatent tous les jours que la droite et la  gauche sont incompatibles : sur le régalien, sur la fiscalité, sur les dépenses publiques, sur l’immigration, sur l’économie… Le comportement des gens comme Estrosi désespère notre électorat et risque d’en conduire une bonne partie au dépit en s’abstenant ou au désespoir en votant Le Pen. Ils voudraient faire élire cette dernière qu’ils ne s’y prendraient pas mieux. Quant à Raffarin, on se passera de son avis, tellement il est intéressé.

Chaque candidat dans son coin.

Ras-le-bol des chapelles. Il va bien falloir en sortir.  Aucune méthode n’est idéale. A droite, la primaire ouverte  est une machine à perdre par les amertumes qu’elle génère. Une primaire interne ne vaut guère mieux : un entre-soi dans un parti qui a perdu une grande partie de ses militants n’aurait guère d’impact sur une opinion publique manipulée en permanence par les puissants médias aux mains du pouvoir. Nous savons une seule chose : nous ne pourrons présenter qu’un seul candidat au premier tour de la présidentielle si l’on veut qu’il ait une chance de participer au second tour. Nous avons des personnes talentueuses susceptibles de concourir, mais aucune ne gagnera sans les autres autour d’elle.  Alors, pourquoi ne pas faire les choses dans l’ordre : finaliser le projet d’abord, puis le  moment venu, se retrouver autour de la table pour trouver un accord afin de désigner celui qui paraîtra le mieux placé pour l’emporter. Que ceux qui ont envie d'y aller se parlent, bon sang !

Ne soyons pas des girouettes.

Je suis persuadé que les Français  en ont assez des « politiciens à géométrie variable ». une grande partie de nos électeurs attendent que nous  soyons nous-même. D’ailleurs ne dit-on pas que la France est  aujourd’hui majoritairement à droite ? Pourquoi  mettre notre drapeau dans la poche ? Nous incarnons la droite parlementaire modérée : celle qui défend la liberté, la sécurité, la cohésion nationale, le sérieux budgétaire et l’équité fiscale, le soutien à l’activité économique et l’idée d’une France forte en Europe. Nous n’avons aucune honte à avoir : la France a besoin de nos valeurs et de nos convictions. Si nous ne les défendons pas, elles seront reprises et trahies par d’autres. Si chacun reste dans son coin, nous serons « mangés » par les deux bouts, entre le RN et LREM dont on sait que ni l’un, ni l’autre ne représentent un choix complet et solide pour la France.

Nicolas, ils ont besoin d’une leçon de « rassemblement » ! Dis-leur que pour prétendre « rassembler les Français », et avoir une petite chance d’être élu, il faut commencer par rassembler sa famille !