HISTOIRE
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La REM A LA RAMASSE !

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Les législatives partielles, même en l’absence (ou à cause) de 80% des électeurs ont consacré le désamour des Français pour le vote macroniste. Aucun des candidats n’a été en mesure de  pouvoir se maintenir au second tour. Après  les résultats catastrophiques des  municipales, il y a du mouron à se faire pour ceux qui envisageraient, aux prochaines élections, de s’allier avec le parti majoritaire ou de le rallier en prenant l’étiquette LREM dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas « vendeuse ». A cela il faut ajouter le départ du groupe majoritaire à l’Assemblée de plus d’une trentaine de députés, si bien qu’il n’a plus la majorité absolue  à lui tout seul. Quand Marlène Schiappa parle « d’une crise de croissance », on est étonné que cela se traduise par un amaigrissement. Le départ de Pierre Person (N°2) de la direction du parti, a sonné comme un coup de tonnerre.

Délitement de La REM.

Mais pour autant, le président Macron ne semble pas inquiet du délitement profond de sa majorité présidentielle. Les défections de députés passés dans d’autres partis, les alarmes diverses lancées par l’aile gauche de la République en marche, mais jamais entendues, un chef débordé par sa base, ne semblent pas l’atteindre. Il se borne à constater que la démission de Pierre Person, numéro deux du parti, a conduit Stanislas Guérini à le remplacer par d’autres élus, comme si la crise de la REM ne devait pas avoir d’impact sur les élections générales de 2022. La crise était devenue inéluctable dès lors que le chef de l’État n’a changé de Premier Ministre que pour placer à Matignon Jean Castex dont les idées ne diffèrent guère de celles d’Édouard Philippe, avec la différence qu’il est là uniquement pour appliquer les politiques décidées par le président. Le verrouillage idéologique du gouvernement a aggravé le malaise croissant des élus de La REM qui venaient de la gauche. Ils voient clairement qu’ils ne comptent plus et se posent donc la question de ce qu’ils font dans la majorité. Le parti, si tant est qu’il existe vraiment, n’est plus que l’ombre de lui-même. 

Un président sans majorité.

En fait nous assistons à une décantation. Emmanuel Macron sait que s’il a gagné les élections de 2017, c’est sur un malentendu et une confusion que sa formule du « en même temps » ne pouvait que renforcer. En France, l’électorat qu’il peut mobiliser se situe désormais à droite dans une opinion publique qui, depuis pas mal d’années, est majoritairement de droite. Comme  disait le regretté Jean d’Ormesson à  l’époque, il y aura forcément la moitié de son électorat qui sera cocu. On sait  maintenant que c’est celui de la gauche modérée qui l’a fait élire. Sauf que ceux du centre et du centre-droit qui le soutiennent aujourd’hui, si l’on en croit les sondages, le sont aussi. Il suffit de regarder les fondamentaux de la  politique menée depuis trois  ans, et continuée par Castex, pour s’en convaincre. Macron impose une politique sociale-démocrate et répugne à prendre les décisions qui le classeraient vraiment à droite comme le  montre sa répugnance à aller sur le terrain régalien de  l’insécurité ou de la lutte contre le communautarisme. Sa loi contre le séparatisme est une tarte à la crème qui ne verra le jour au mieux qu’en fin 2021 et qui ne traitera  pas du vrai sujet : réduire l’islamisme politique.  En 2022 il est condamné à se présenter en s’adressant directement à l’électorat, les forces censées le soutenir seront placées devant le fait accompli, et il le fera sans doute en maintenant le flou de son projet. Et à bien y regarder, il ne peut déjà plus passer la moindre loi sans le soutien du MoDem dont l’influence ne fait qu’augmenter, en même temps que ses exigences, comme le recours au scrutin proportionnel pour les législatives, incompatible avec l’essence de la Constitution.

Un calcul risqué.

Pourquoi Emmanuel Macron est-il si serein face à une crise de la majorité qu’il n’a pas tenté d’enrayer ? Certes, on ne gouverne pas avec des scrupules. Peut-être se dit-il que le cas de La REM n’est pas différent de celui des autres partis, que la gauche reste très divisée,  que les Républicains ne sont pas en meilleure santé, et que grâce à un nombre de candidats pléthorique, il  pourra tirer son épingle du jeu. Une telle analyse ne sera jamais que la construction théorique d’un optimisme triomphant. S’il espère que les partis auront moins d’importance et que les caractères des candidats feront la différence, ceux qui ont une forte expérience ayant de meilleures chances que les autres, il pourrait bien avoir une belle déconvenue. Car malgré les conditions imposées par la crise  sanitaire, ce qui ressort des élections intermédiaires, c’est la résistance du « vieux monde » et l’usure du « progressisme » qu’il prône.  D’ailleurs, les récentes manifestations l’ont démontré : les Républicains sont bien vivants et bénéficient d’un vivier de jeunes élus talentueux qui font chaque jour la démonstration de leur efficacité. Nul doute qu’ils auront un candidat crédible  le moment venu. Quant à la gauche et aux écologistes, il faudra  d’abord qu’ils se mettent d’accord pour avoir une chance de réunir une majorité des électeurs et ce n’est pas gagné ! L’échéance est encore lointaine. On a tant dit que les Français refusaient désormais le duel RN-Macron du second tour que cette fois, il est fort possible qu’il n’ait pas lieu.

Décidément, le remplacement d’Edouard Philippe par Castex n’était pas une bonne stratégie. La crise de La REM le confirme. A droite, on ne s’en plaindra pas.

 

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