NICOLAS, AU SECOURS, ILS SONT DEVENUS FOUS !
03 septembre 2020
En cette rentrée, la droite gêne, après sa victoire aux élections municipales. Tout est fait pour la déstabiliser : les sondages, les manœuvres, les positionnements d’impétrants… Encore faudrait-il qu’elle ne se déstabilise pas elle-même.
J’étais à La Baule.
Une manifestation réussie par le nombre des présents, l’organisation impeccable, les tables rondes passionnantes avec Agnès Evren, Eric Woerth, Gilles Platret et Philippe Juvin. C’est du côté des « vedettes » qu’est venue la déception pour ne pas dire la confusion. Chacun y est allé de sa petite musique sur la méthode pour choisir le candidat à la présidentielle : chacun a évidemment plaidé pour le « rassemblement », mais des procédures différentes. De quoi alimenter les commentaires ironiques pour ne pas dire destructeurs des médias présents. Retailleau, Larcher, Dati… vous auriez au moins pu accorder vos violons. On avait déjà bien assez avec Bertrand et Pécresse qui agissent en francs-tireurs. Par contre, personne n’a vraiment évoqué le travail de fond sur le projet entamé par Christian Jacob, comme si ça n’était pas essentiel et alors que les fédérations en sont saisies pour discussion et approfondissement. Serait-on en train de renouer avec « la droite la plus bête du monde » !
Le clan des masos.
Ce qui me surprend le plus, et me laisse pantois, c’est que 26% des électeurs dits de « droite » (encore savoir comment ils ont été triés), placeraient Edouard Philippe en tête pour leur choix d’un candidat en 2022. En voilà qui ne sont pas rancuniers ou qui ont la mémoire courte. Ils ont oublié la « trahison » de l’intéressé et comment du jour au lendemain, il a abandonné, en même temps que ses convictions, en juin 2017, les candidats qu’il avait fait investir au profit des « En Marche ». Ils ont oublié le matraquage fiscal des retraités avec la CSG, la suppression stupide de la Taxe d’habitation, l’hyper technocratie qui nous a menée à la crise des « gilets jaunes ». Edouard Philippe laisse une France exsangue : déficits à 100 milliards en 2019, dette à 100% du PIB, situation que la crise du covid19 va aggraver avec un déficit à 220 milliards en 2020 et une dette à plus de 120% du PIB. Il faut ajouter l’explosion de l’immigration, de la délinquance et de la violence dont la ruineuse et inqualifiable décision d’abandonner le projet de ND des Landes a été le facteur déclenchant. La France, et particulièrement nos villes, est devenue « insécure ». L’Islamisme n’a pas été combattu suffisamment et gagne dans les quartiers au point que 74% des -25 ans font passer la loi religieuse avant celle de la République. Des milliers de délinquants ont été remis en liberté à la faveur de la crise sanitaire et la construction des places de prisons est devenue un serpent de mer. La réforme des retraites, qu’il n’a pas su mener à bien, reste en suspens. Et il ne peut pas se défausser non plus de la loi « bioéthique » dont l’essentiel du parcours s’est fait sous son autorité : non seulement elle élargit l’usage de la PMA, mais elle autorise en biais la GPA et introduit des manipulations sur l’embryon, la ligne rouge a été franchie. Sa gestion erratique de la crise du Covid19 a été occultée par une hyper communication pour donner le change et sur ce sujet, les enquêtes parlementaires permettront d’y voir plus clair. Et le fait que 35 députés aient quitté le groupe "En Marche" montre bien que le "en même temps" ne fonctionne pas et paralyse la France. Avec Edouard Philippe la France a subi un déclassement. Il l’a laissée dans un triste état.
Le grenouilleur du sud...
... et quelques autres. Comme si ça ne suffisait pas, voilà Estrosi qui s’y met. Il décrète 600 jours à l’avance que la droite n’a pas de candidat qui émerge et, prône un rapprochement avec Macron. En voilà un magouilleur de première ! Il s’était éloigné des Républicains après l’élection de Macron et avait rejoint les « maires macroncompatibles ». Puis menacé sur son socle par Eric Ciotti, il a trouvé le moyen de se rapprocher de sa « famille » pour échapper au duel et se faire réélire. Maintenant que c’est fait, il scie à nouveau le vélo des copains. Ses arguments on les connait. Macron ferait une politique proche de celle que conduiraient les Républicains. Il suffit d’observer comment sont gérées les Régions tenues par Les Républicains pour s’apercevoir que l’affirmation est fallacieuse. Il y a une réelle différence de vision de l’action publique avec le macronisme. L’amalgame n’est pas possible pour ceux qui continuent de croire dans des convictions et qui constatent tous les jours que la droite et la gauche sont incompatibles : sur le régalien, sur la fiscalité, sur les dépenses publiques, sur l’immigration, sur l’économie… Le comportement des gens comme Estrosi désespère notre électorat et risque d’en conduire une bonne partie au dépit en s’abstenant ou au désespoir en votant Le Pen. Ils voudraient faire élire cette dernière qu’ils ne s’y prendraient pas mieux. Quant à Raffarin, on se passera de son avis, tellement il est intéressé.
Chaque candidat dans son coin.
Ras-le-bol des chapelles. Il va bien falloir en sortir. Aucune méthode n’est idéale. A droite, la primaire ouverte est une machine à perdre par les amertumes qu’elle génère. Une primaire interne ne vaut guère mieux : un entre-soi dans un parti qui a perdu une grande partie de ses militants n’aurait guère d’impact sur une opinion publique manipulée en permanence par les puissants médias aux mains du pouvoir. Nous savons une seule chose : nous ne pourrons présenter qu’un seul candidat au premier tour de la présidentielle si l’on veut qu’il ait une chance de participer au second tour. Nous avons des personnes talentueuses susceptibles de concourir, mais aucune ne gagnera sans les autres autour d’elle. Alors, pourquoi ne pas faire les choses dans l’ordre : finaliser le projet d’abord, puis le moment venu, se retrouver autour de la table pour trouver un accord afin de désigner celui qui paraîtra le mieux placé pour l’emporter. Que ceux qui ont envie d'y aller se parlent, bon sang !
Ne soyons pas des girouettes.
Je suis persuadé que les Français en ont assez des « politiciens à géométrie variable ». une grande partie de nos électeurs attendent que nous soyons nous-même. D’ailleurs ne dit-on pas que la France est aujourd’hui majoritairement à droite ? Pourquoi mettre notre drapeau dans la poche ? Nous incarnons la droite parlementaire modérée : celle qui défend la liberté, la sécurité, la cohésion nationale, le sérieux budgétaire et l’équité fiscale, le soutien à l’activité économique et l’idée d’une France forte en Europe. Nous n’avons aucune honte à avoir : la France a besoin de nos valeurs et de nos convictions. Si nous ne les défendons pas, elles seront reprises et trahies par d’autres. Si chacun reste dans son coin, nous serons « mangés » par les deux bouts, entre le RN et LREM dont on sait que ni l’un, ni l’autre ne représentent un choix complet et solide pour la France.
Nicolas, ils ont besoin d’une leçon de « rassemblement » ! Dis-leur que pour prétendre « rassembler les Français », et avoir une petite chance d’être élu, il faut commencer par rassembler sa famille !
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