Le bloc-notes de Daniel Houlle

A PARTIR DE LUNDI,                                                               COMPTE RENDU ET IMPRESSIONS                                             SUR LE CONGRES DE L'UMP.

                                                                   Daniel

Le ridicule ne tue pas, on le sait depuis longtemps. Mais en politique, c'est déjà arrivé.

Le spectacle auquel le couple HOLLANDE-ROYAL nous convie est en train de tourner au vaudeville. Le dernier épisode nous est offert avec les déclarations du père FRANCOIS concernant les réductions d'impôts décidées par le gouvernement et mises en application dès le début de l'année :" Si la gauche revient au pouvoir, elle supprimera les baisses d'impôts accordées aux plus riches, à savoir les contribuables qui ont un salaire de plus de 4.000 euros nets par mois". Ce à quoi Sainte MARIE-SEGOLENE répond : "aucune décision n'est prise, et il n'est pas question d'augmenter les prélèvements obligatoires" ! Et dans la foulée annule deux conférences de presse. Comme ça, pas de questions, pas de réponses. Mais ce n'est pas la première fois qu'elle prend courageusement la fuite ainsi ! ... Vous les imaginez en couple présidentiel ?

Il voudrait plomber la campagne de sa candidate préférée qu'il ne s'y prendrait pas autrement ! On se demande bien pourquoi...

La bonne nouvelle de ce soir, c'est que Michèle ALLIOT-MARIE ne sera finalement pas candidate et qu'elle soutient la candidature de Nicolas SARKOZY. Après les déclarations de Georges TRON, proche de Dominique de VILLEPIN, qui vont dans le même sens, le compte est bon pour dimanche.

Il n'y aura donc qu'un seul candidat et il fait l'unanimité dans sa famille. 

Dimanche prochain sera le terme de deux années intenses de démocratie interne à l'UMP : préparation du projet législatif à travers 18 conventions thématiques suivies par plus de 10 000 adhérents, consultation par vote électronique de tous les adhérents sur le programme arrêté en bureau politique et sur les investitures pour les législatives et enfin désignation à nouveau par le vote des adhérents du candidat que l'UMP soutiendra, après que toutes les sensibilités aient pu s'exprimer dans les trois grands forums de Paris, Lyon et Bordeaux.

Dimanche soir, Nicolas SARKOZY ne sera pas un candidat imposé ni autoproclamé, mais bien désigné au terme d'un processus démocratique.

C'est un exercice difficile auquel le Président de la République est confronté : réussir sa sortie. Qu'il veuille rester Président jusqu'au terme de son mandat, personne ne le conteste. Qu'il fixe au gouvernement la mission de travailler jusqu'au bout, quoi de plus normal ? Mais qu'il entende peser dans la campagne électorale, c'est un point qui prête à discussion. S'il s'agit de soutenir le candidat de l'UMP, parti qu'il a voulu de toutes ses forces, il faudra que ses interventions soient en résonnance avec le projet et la ligne choisie. A quel titre pourrait-on lui contester un engagement et le droit de fixer les enjeux ? Tout simplement parce que la série de cérémonies de voeux à laquelle il vient de se livrer lui a permis d'exprimer des propositions et des choix qui jusqu'à maintenant n'ont pas produit les effets escomptés. Son impopularité actuelle est liée, non à ses discours, mais aux faits : la lenteur des réformes, le recul de la France, le taux de chômage, les déficits publics, la dette, la perte de compétitivité de nos entreprises, et aux résultats : l'électorat de droite reste sur les deux défaites cuisantes des élections régionales et du référendum sur l'Europe. C'est pourquoi, faire des propositions pour corriger ce qui n'a pas été réalisé peut être facilement exploité par l'opposition et est de nature à gêner Nicolas SARKOZY. On sait qu'il y a un désaccord avec le thème de la rupture. Mais peut-on se contenter "du changement dans la continuité" préconisé par Giscard il y a trente ans et repris par Dominique de Villepin, alors qu'on assiste à la force et à la rapidité des bouleversements qui touchent le monde et que la France perd pied ! Le suspense qu'il veut entretenir sur une éventuelle nouvelle candidature ne tient pas : 81% des Français n'en veulent pas, voilà pour l'intérêt général. Il lui reste à faire gagner son camp, voilà pour la passion de la France.

Pour réussir sa sortie, la porte est étroite, et, reconnaissons-le, le personnage a une sacrée carrure !

Nicolas HULOT aura au moins réussi une chose avec son programme : "réchauffer" le débat présidentiel sur l'écologie . Mais ce qui chauffe aussi c'est ce que l'on nous concocte pour lutter contre le réchaufffement climatique. Les candidats ont tous leur petites idées sur la question.... sous forme de taxes diverses et variées, bien entendu ! Il est vrai que le meilleur moyen de sensibiliser le citoyen c'est de l'attaquer au portefeuille. Et pour avoir une idée de l'urgence, il nous faut garder en mémoire les chiffres avancés par sir Nicholas STERN, ancien économiste en chef de la banque mondiale : le réchauffement climatique coûterait  5 500 milliards d'Euros et entraînerait une récession majeure de l'économie mondiale.

Aussi tous les candidats, ou presque, ont-ils signé le "pacte HULOT" et y vont gaillardement de leurs propositions. En faire le tour nous conduirait à un inventaire à la Prévert : création d'une Organisation mondiale pour la sauvegarde de la Terre, ministère de l'écologie à géométrie variable, renforcement du principe pollueur-payeur, transfert de fiscalité du travail vers une fiscalité verte, taxation du charbon, taxe CO2 européenne, péages urbains, livret CODEVI bleu,.... En oubliant qu'au moins 40 taxes liées à l'environnement existent déjà aujourd'hui en France et ont rapporté en 2005, 48,5 milliards d'Euros ! Gageons qu'une réforme de la fiscalité environnementale sera nécessaire pour tout remettre à plat. Si on veut faire simple et efficace, évidemment ...

Notre époque a fait de nous des SAINT THOMAS. La dictature de l'image et l'omniprésence des caméras a fait de nous des drogués qui ne savent plus croire autre chose que ce qu'ils ont vu : à la télé, à travers leur magnétoscope ou leur téléphone portable. Sans caméra, pas de preuve ! Donc elles nous surveillent, elles sont le témoin des catastrophes comme des bons moments, ou plus scabreux, de mises en scènes de méfaits qu'on se repasse ensuite en boucle.....Ainsi, nous vivons avec l'idée que seul ce qui peut être montré a la force de l'évidence, de la vérité. La preuve, c'est l'image !

Personne n'imagine que les images peuvent être aussi mensongères que les mots, plus dissimulatrices et même plus perverses quand on croit voir ce que l'on nous montre alors qu'on nous montre que ce que l'on veut bien nous faire voir ! L'image est devenue une croyance et bien peu d'entre nous ont appris à s'en méfier, car il faudrait avoir vis-à-vis des images, le même esprit critique que par rapport aux paroles et aux écrits.

Les gourous publicitaires, eux, savent se servir à merveille de notre naïveté face aux images. Mais comme la concurrence fait rage, il faut sans cesse trouver le moyen d'accrocher l'oeil du spectateur. La dernière mode est la méthode de la "disruption" de Jean-Marie DRU ? Le publicitaire de NISSAN aurait permis à la marque un redressement spectaculaire grâce à elle. Il s'agit de se différencier en rompant avec toutes les conventions pour dévorer des parts de marché... C'est la communication qu'aurait choisi Ségolène ROYAL. Voilà pourquoi elle n'hésite pas à piller les idées de Nicolas SARKOZY pour y puiser des thématiques qu'on n'attendrait pas d'elle et en fonction des circonstances, elle choisit des médias déroutants... Faire passer l'image, c'est vendre le produit. Vous avez tout compris !

Oui, mais l'image sans le son ... est-ce que ce sera suffisant ?

...pour les SOCIALISTES ! 

Comme Nicolas SARKOZY ne propose que des solutions qui ont fait leurs preuves ailleurs, le Parti Socialiste n'a rien trouvé de mieux que de sortir le grand épouvantail du "néoconservateur ultra libéral qui prend ses modèles chez Bush..." et il a fait tirer un tract à 3 000 000 d'exemplaires pour essayer d'en convaincre les Français. Tous ceux qui connaissent Nicolas savent bien que son programme est plus pragmatique que libéral et que ses convictions s'enracinent dans le terreau républicain bien français, pétri de laïcisme et d'attachement à nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité .

Pendant ce temps-là, le PS évite de parler de son progamme que même sa candidate désignée feint d'ignorer.Ce qui est inquiétant pour les Français, c'est qu'on puisse persister à proposer de maintenir des avantages acquis en sachant pertinemment que ce ne sera pas possible, d'augmenter le SMIC sans s'assurer de la croissance qui pourrait le financer, et de sacrifier des milliers de petites entreprises sur l'autel de la généralisation des 35 heures... Sans parler de la dette dont la progression est enfin enrayée à grand peine et qui ne demande qu'à croître et embellir avec des propositions aussi irresponsables !

Non, ce n'est pas de la pièce de Molière qu'il s'agit. je vais encore m'en prendre à Ségolène. Si je m'acharne sur elle, c'est parce que j'ai la conviction qu'elle n'est pas sincère, qu'elle joue un jeu et qu'elle se sert de l'électorat de gauche comme d'un fond de commerce pour parvenir à ses fins. Elle n'est peut-être pas la seule en politique à agir ainsi, sauf qu'elle prétend à la magistrature suprême, et qu'à ce poste, ce serait mieux d'avoir quelqu'un d'honnête dans ses convictions, qui soit davantage préoccupé de la France et des Français que du pouvoir pour le pouvoir.

A quoi cela sert-il d'avoir un discours contre les riches et de pousser des cris d'orfraie quand la majorité actuelle essaie de gommer les effets pervers de l'ISF sur les biens immobiliers, si c'est pour s'en affranchir au moyen d'une SCI ? Tout le monde sait que le pseudo-couple Hollande-Royal a du bien : hôtel particulier dans le quartier des Invalides, appartement à Boulogne, villas à Mougins et à Melle.... A quoi cela sert-il de se vouloir "proche du peuple" dans les discours, et en même temps renoncer à inscrire son fils au "cours Florent" sous prétexte qu'il est installé dans le XIXème arrondissement et non dans le centre de Paris (rapporté par Ouest-France). C'est un lieu trop populaire ?

Tout cela montre bien le côté comédie du personnage et ses travers "petits bourgeois". Et vous allez voir que ce n'est pas fini.

La démocratie participative c'est fait pour meubler le temps entre les élections ! Mais pas question que les conseils consultatifs de quartier viennent mettre leur grain de sel dans la campagne électorale des municipales : le Maire d'Angers en a décidé ainsi. Ils seront mis en sommeil dès l'été 2007 "pour éviter les manipulations politiciennes".Quand on sait comment ils ont été constitués et qu'ils sont présidés par des adjoints du Maire, on se demande bien d'où pourrait venir la manipulation. Mais il est vrai qu'à les avoir cantonnés dans des avis subalternes, les démissions y ont été nombreuses, et certains ont tourné à la franche contestation face, notamment, à des projets immobiliers peu concertés avec les riverains. Mais que le Maire ne rêve pas, les collectifs et autres associations de défense sauront faire entendre leur voix par d'autres canaux que ces conseils consultatifs de toutes façons trop "contrôlés".

La salle des Greniers Saint-Jean était pleine à craquer d'élus, d'autorités de toutes sortes, de personnels du Conseil Général et de la Préfecture pour la traditonnelle séance des voeux du Département. C'est Catherine DEROCHE, Présidente de l'association des Maires, qui a ouvert le bal des discours, avec son air de ne pas y toucher. elle excelle dans les mises au point polies et les rappels à la réalité, ainsi sa mise en garde convaincue à propos de la "démocratie participative". le mot n'a pas été prononcé, mais l'allusion à "la suspicion qu'on tente de faire peser sur les élus" se veut claire. elle rappelle que ce sont eux "qui décident et engagent leur responsabilité" et "qu'ils tiennent leur légitimité du suffrage démocratique".Tout en situant sans embages l'enjeu électoral de l'année qui commence, elle n'hésite pas à réclamer une réflexion "sans attendre de subir" sur le nombre des échelons territoriaux, pour les "rationaliser" et éviter "les coquilles vides".... C'est du pur terrain. Oreilles énarquiennes s'abstenir !

Avec Christophe BECHU, Président du Conseil Général, le nouveau logiciel politique est déjà en action. C'est que ce jeune élu de 32 ans voit l'avenir avec les yeux de son âge. Son premier mot : "année exaltante !" et il appelle au débat et à l'action. Il tient déjà un discours qui dépasse sa charge. Il éclaire le chemin qu'il faudrait suivre et donne les clés pour comprendre. Rassembler les Français, rechercher l'intérêt général, mais il manifeste aussi esprit et tempérament :"Je vous le dis avec simplicité, calme mais fermeté : être élu c'est savoir dire non, c'est prendre des décisions, c'est arbitrer. Qu'on ne compte pas sur moi pour promettre ce que je ne pourrais pas tenir, pour laisser croire qu'on peut raser gratis !". Ne lui reste plus alors qu'à décliner ses objectifs : développement, solidarité, proximité, avec au passage quelques rappels à l'ordre bien sentis, notamment sur la différence entre "assistance" et "assistanat".

Des élus comme on aimerait en avoir beaucoup plus....

S'il y a une pièce de Molière que je me régale d'avance de regarder, c'est bien l'Avare ! Je l'ai fait étudier tant de fois. Le dramaturge y pousse le défaut d'Harpagon jusqu'à l'extrême pour mieux le tourner en dérision et déclencher une cascade de gestes, de quiproquos, de situations, de mots, tous plus hilarants les uns que les autres.  Aussi j'étais impatient de voir Michel SERRAULT à l'oeuvre dans ce rôle emblématique. Patatras : c'est à une oeuvre ennuyeuse, où le sordide le dispute au sinistre, où le personnage invraisemblable inventé par Molière essaie de prendre vie dans une mise en scène qui cherche constamment le réalisme à travers la restitution d'un XVIIème siècle trop "couleur locale" : crasse, couleurs sombres, chuchotements. La comédie devient alors un mélodrame où l'on n'a jamais envie de rire, avec un déroutant Valère dégingandé, et un final bizarrement amené auquel assiste, on ne sait pourquoi, un singe dans une cage. Je suis allé au bout, mais j'ai eu du mal. Dommage pour le grand comédien !

Notre virtuel ministre de la culturitude,  Jack LANG, du haut de son éternitude, s'est déclaré jaloux de ne pas avoir inventé un "aussi beau mot", à propos de la "bravitude". Subjugué par la blanchitude de sa sainte patronne, le "conseiller spécial" qui ne tarit plus d'éloges sur la candidate qu'il détestait il y a encore peu, un large sourire rivé sur la liftitude exacerbée de son visage de jouvenceau perpétuel, a ajouté : "L’inventivité sémantique fait partie de la capacité d’un candidat à parler une autre langue que la langue de bois". Jusqu'où va la nostalgitude du marocain ministériel ? Comme quoi la connitude n'a pas de limite !

C'est le titre de l'article de Ouest-France pour rapporter les propositions de Ségolène ROYAL sur le logement. Décidément, elle se présente toujours comme experte de ce qu'elle ne pratique pas. Sa posture sur la démocratie participative est démentie par l'autoritarisme dont elle fait preuve à la tête de la Région Poitou-Charentes. Ses propositions sur la famille s'appuient probablement sur son "expérience personnelle" en la matière, ce qui expliquerait qu'elle ait découvert il y a peu les problématiques du logement, qui visiblement ne lui sont pas très familières et qu'elle propose de résoudre avec des réponses administratives et autoritaires.

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’inciter les propriétaires à mettre en location les logements vacants et certainement pas de les effrayer par des menaces d’atteinte à la propriété. L'objectif de construire 120 000 logements sociaux supplémentaires qu'elle se fixe serait plus crédible si leur construction n’avait pas atteint son point le plus bas de la décennie sous Lionel Jospin, alors même qu'elle était ministre de la famille. S’agissant de l’hébergement d’urgence des SDF, elle veut fixer une norme uniforme de construction de places sans tenir compte de la réalité des besoins très contrastés sur l’ensemble du territoire....

Permettre la conciliation entre vie familiale et professionnelle en généralisant l'accueil des enfants de moins de trois ans est encore une vision socialiste -et technocratique- de la société et de la famille. Avant trois ans, le recours aux structures collectives devrait être exceptionnel. Ce qu'il faudrait favoriser c'est, par exemple, le salaire parental pour que les enfants dans les premiers âges soient élevés par leurs parents, en permettant le maintien du père ou de la mère au foyer..

L'icône ROYAL  semble bien en manquer. En parlant de "bravitude" lors de son passage sur la muraille de Chine, on se demande bien ce qu'elle voulait dire.  Ce mot n'existe pas dans la langue française. Voulait-elle dire bravoure, synonyme de courage, de hardiesse, vaillance ? S'agit-il d'une bravade, synonyme de fanfaronnade, rodomontade ? A moins qu'elle ait voulu dire bravacherie (jactance frivole) ! Et reprenant Th. Gautier, je dirais :"Lorsque, à l'exemple de Scudéry, (elle) mêle des prétentions littéraires à toute bravacherie, il faut indispensablement se faire cercler les côtes pour ne pas éclater de rire..."

Cette femme n'en manque pas une. Elle ridiculise la France à l'étranger par ses propos et son attitude de fausse candide . Comme dit ma fille, "elle est grave !"

Celui qui ne manque pas d'air, c'est l'ancien maire de Saint-Barthélemy, qui profite des colonnes du Courrier de l'Ouest pour continuer à se glorifier de ses projets au prétexte que la municipalité actuelle les a continués. Pouvait-elle faire autrement ? La plupart avait engagé les finances communales de telle façon qu'il était difficile de revenir en arrière. Cela ne veut pas dire, et on l'espère bien, qu'ils seront conduits de la même façon et aboutiront au  même résultat.  Mais pour ce qui est de la réussite du centre ville, l'ancien maire ferait bien d'y faire ses courses, il entendrait ce qu'en disent les Bartholoméens. Même pratiquement fini, c'est toujours un projet raté. La place Allende n'est qu'un parking triste difficilement pratiquable, la fontaine n'est pas à l'échelle des lieux et est inadaptée dans sa conception, l'architecture globale est banale et les décrochements en hauteur l'enlaidissent, la façade du supermarché rappelle celle d'un collège des années 60, quant aux pots bleus, ils ne sont pas nombreux ceux qui leur trouvent une grâce.... Sans parler des pavillons de la rue René Bazin invendables, même bradés . Heureusement l'actuelle municipalité a trouvé un bailleur social pour en faire des locatifs.

Pour rattraper tout ça, il faudrait être magicien !

Et une signature de plus ! Après François, Marie-Georges, Nicolas et bien d'autres, Ségolène vient de signer le pacte écologique de Nicolas HULOT. D'où celui-ci tire-t-il la légitimité qui lui permet en quelques semaines d'attirer à lui les signatures de la quasi totalité des candidats déclarés à l'élection présidentielle ? On voit bien là l'impact de la "lucarne magique" et comment la popularité d'un animateur-producteur de télé peut déranger la classe politique quand il fait irruption sur la scène. On avait déjà connu le même phénomène avec COLUCHE, mais lui, c'était une plaisanterie. Par contre ce que propose Nicolas HULOT est beaucoup plus sérieux comme la création d'un impôt sur les émissions de gaz carbonique ou la mise en place d'un vice-premier ministre chargé du développement durable. Cet engouement n'est-il pas le signe d'un calcul politique plus que  la prise de conscience de l'urgence de la protection de l'environnement ? Ces conversions sont-elles dictées par une motivation qui serait d'éviter un candidat susceptible de capter des voix de tous horizons, ou par une adhésion subite aux thèses écologiques du développement durable. Dans les deux cas, la démarche n'est guère honorable. Ce qui crée le malaise, c'est la pression exercée par le chantage à la candidature. Quant à la pureté des intentions de notre écologiste médiatique, elle serait plus certaine s'il n'avait pas fait de son activité une fantastique machine à engranger les euros, y compris avec des produits polluants. Cela ne retire rien à sa motivation, la démarche qu'il a engagée est louable et fait avancer la cause de l'écologie planétaire. Sachons simplement qu'elle n'est pas totalement désintéressée. De là à ce qu'il soit compétent pour occuper la place d'un vice-premier ministre, je demande à voir. L'idée de Nicolas SARKOZY de lui proposer, en cas d'élection, le super ministère imaginé par Roselyne BACHELOT, regroupant les transports, l'énergie et le développement durable paraît plus raisonnable. C'est avec le transfert de l'impôt qui pèse sur le travail vers l'environnement (taxer le carbone, par exemple) l'une des nombreuses idées qui était ressortie de la convention de l'UMP sur le sujet. D'ailleurs, signer le pacte écologique n'apporte rien de plus aux propositions de l'UMP.

Depuis le 1er janvier l'Europe compte 27 états : deux de plus, la BULGARIE et la ROUMANIE . Ces deux petits états de la frontière orientale viennent donc de rejoindre l'Union, après une longue procédure. Si l'événement a été signalé par les médias, il n'a pas eu, à mon avis, la couverture qu'il méritait et il n'a guère fait l'objet de démonstrations d'enthousiasme dans la classe politique. Pourtant, que de chemin parcouru depuis la chute du "rideau de fer". Au moment où l'on va fêter le 50ème anniversaire du Traité de Rome, nous devrions nous féliciter, tous les matins, de cet élargissement et nous demander pourquoi l'Europe représente tant d'espoir pour ces nations martyrisées par le totalitarisme communiste, alors que pour nous, les gavés de la "liberté" et de la consommation, elle n'est qu'un cadre administratif sur lequel on peut reporter -commodément- tous nos maux. Et pourtant, grâce à la construction européenne, notre continent vient de connaître 60 ans de paix ! Cette paix, ce bien inestimable sans lequel il n'y a pas de prospérité possible ! Mais les Français sont blasés....

Cet élargissement est une chance.  Bienvenue au club et vive l'Union !

Le Président de la République commence sa série de cérémonies de voeux aux corps constitués par des propositions pour les cinq prochaines années. Comme son mandat se termine dans quatre mois, on peut se demander à qui ce programme est destiné et pour qui il roule : pour Villepin ? pour lui ? Manifestement ce n'est pas pour Sarkozy. Et venant de sa part, il ne peut pas s'agir de voeux pieux..  Ses propositions viennent en contrepoint de celles du candidat qui sera bientôt adoubé par les adhérents de l'UMP. Si ce scénario se développe on va arriver rapidement à la cacophonie. Autrement dit, il ne faudrait pas que le Président nous "brouille l'écoute" !

917,7 milliards d'Euros (56% du PIB) ont été consacrés en 2005 aux dépenses publiques dont 388 milliards (42%) à la protection sociale : retraite, chômage, famille, exclusion, dépendance (source Insee oct 2006). Ces dépenses sont mécaniquement appelées à augmenter  plus vite que le PIB en raison du vieillissement de la population (Plus de retraités, plus de frais de santé) et comme les prélèvements obligatoires sont déjà à 44%, il est difficile d'envisager de les augmenter encore. La France, on l'a vu, ne maîtrise pas la valeur de l'Euro, donc impossible de déprécier la monnaie.... Alors que faire ? Pour l'instant aucun candidat ne s'est vraiment prononcé sur ce sujet douloureux. Aucune solution ne peut être mise en oeuvre sans faire beaucoup de mécontents.

440 000 : c'est le nombre de mises en chantier de logements pour 2006, un record. La construction continue de bien se porter. Un chiffre à méditer avant de proposer des mesures étatiques et autoritaires en guise de politique du logement !

- La croissance pour financer les propositions, c'est un pari hasardeux. Sur les 25 dernières années, le taux de croissance de l'économie française n'a dépassé 3% qu'à cinq reprises. Et la confiance ne se décrète pas par la seule élection. Seules des réformes profondes portant sur nos prélèvements et le train de vie de l'Etat pourraient nous remettre dans la course pour financer des priorités comme la recherche, le remboursement de la dette, ou la baisse des charges sur les entreprises pour favoriser les investissements et créer de l'emploi....

- Il est facile d'attaquer la BCE (Banque Centrale Européenne) sous prétexte qu'elle échappe au pouvoir des élus... C'est au contraire une chance ! En France, on sait bien comment les politiques jouaient avec la valeur de la monnaie (et la gauche s'y entendait) pour reprendre d'une main ce qu'ils donnaient de l'autre. Sortir de la zone Euro ne ferait que nous appauvrir un peu plus. Sans la monnaie européenne, la France ne pourrait continuer à financer une dette à 3%. Et chacun sait bien que ni l'Euro, ni la politique monétaire européenne ne sont responsables des difficultés de l'économie française qui réalise l'essentiel de ses échanges avec ses partenaires de la zone Euro. La réalité est toujours plus cruelle qu'on ne pense. L'Euro fort nous fait souffrir, un Euro faible ne résoudrait pas notre problème de compétitivité, sans l'Euro nous serions morts !...

1 - Le pouvoir d'achat ne peut progresser que si l'on crée d'abord des richesses : on ne peut distribuer plus que ce que l'on produit !

2- C'est notre manque de compétitivité qui rend la France fragile et 5 millions d'emplois dépendent de nos exportations. Taxer les entreprises qui délocalisent n'y changera rien. Et c'est au sein de la zone Euro que notre pays enregistre l'essentiel de son déficit commercial

3- La décrue du chômage est très peu structurelle : si l'on retire le nombre de jeunes qui arrivent sur le marché du travail et les départs en retraite, le nombre d'actifs n'a augmenté que de 40 000 personnes en 2006. La décrue est surtout liée au "papy-boom".

A quel jeu se livre Michèle ALLIOT-MARIE ?  Elle a demandé et obtenu que la date des dépôts de  candidature au sein de l'UMP soit retardé jusqu'au 31 décembre pour finalement renoncer. Elle a demandé et obtenu des aménagements dans l'organisation des forums de débat. Elle annonce maintenant qu'elle pourrait se présenter hors parti.... J'y vais, j'y vais pas, dedans, dehors... Si ce suspense insoutenable est conçu pour faire monter son audience ou faire apparaître une attente dans l'opinion, force est de constater pour l'instant que le résultat n'est pas à la hauteur de l'enjeu. Et ce n'est pas le moindre des paradoxes pour cette "femme décidée" de prendre autant de temps pour prendre sa décision !

Les voeux de notre Président n'enfoncent-ils pas des portes ouvertes ? On y trouve quelques éléments de présentation du bilan d'un quinquennat bien chahuté : la baisse du chômage, les réformes des retraites et de la sécurité sociale, la croissance retrouvée, la baisse des victimes de la violence routière.... et des préoccupations sociales comme le "droit au logement" au moment où on n'a jamais construit autant de logements sociaux, mais où des "Abbé Pierre" en herbe tentent d'émouvoir l'opinion.

Si beaucoup plus que ce que la gauche tente de faire croire a été fait, il convient de dire que la baisse du chômage provient plus du nombre des départs en retraite que du dynamisme économique, que les réformes de notre protection sociale restent notoirement insuffisantes pour en assurer le financement à moyen et long terme et que notre croissance n'est pas aussi assurée qu'il veut y croire comme le montrent les chiffres du dernier trimestre 2006. Ses deux mises en garde contre "l'extrémisme" et "les recettes qui ne marchent pas" en sont du même coup singulièrement affaiblies. Enfin, comment pourrait-il contribuer à redonner un nouveau souffle à l'Europe en mars, alors qu'il sera sur le pas de la porte de l'Elysée ?

Plus sérieuse, et là on peut lui faire confiance, est son intention de peser dans le débat de la campagne présidentielle. C'est son droit, je dirai même plus : c'est son devoir. Mais si c'est par le moyen d'une candidature pour un troisième mandat, comme le dit Jean-Yves Boulic dans Ouest-France, ce serait tout simplement insensé !

Il faudra, en effet, plus que la méthode Coué pour convaincre les Français. Une rupture de plus....

Il fallait s'y attendre. Tous les autres candidats ont préféré renoncer : de Rachid KACI pour la droite libre à Jean-Louis BORLOO,le radical, en passant par MAM, la gardienne du temple gaulliste. Aucun autre que Nicolas SARKOZY ne se soumettra à la sanction du vote des 327 000 adhérents de l'UMP. Aucun autre, donc, ne pourra se prévaloir de cette exigence minimale et démocratique, pour se présenter au nom d'une famille politique, que de demander l'avis de ceux qui en font partie ! Au reste, ce n'est pas bien grave. Dans notre famille, la concurrence est toujours vécue comme une division, la guerre des courants n'est pas dans notre culture. Elle n'empêche pas l'expression de la diversité des sensibilités. Nicolas SARKOZY se présente donc seul, en candidat de rassemblement. La vague d'adhésions qu'il a suscitée ne laisse aucun doute sur le résultat. Mais il est important que le score soit écrasant pour dissuader les vélléïtés "hors parti".

Chers amis et fidèles du calepin,

Paulette et moi vous souhaitons une très bonne et très heureuse année 2007. Qu'elle vous apporte joies multiples, santé et prospérité et qu'elle vous permette la réalisation de vos voeux les plus chers.

Qu'elle soit aussi pour la France l'occasion d'un rendez-vous réussi avec son destin.