HISTOIRE
Previous month:
juin 2023
Next month:
août 2023

LES CHIFFRES DE L’ETE…

Croissance économique

 

27 milliards d’euros :

Portées par la vente de 80 Rafale aux Emirats Arabes Unis, les exportations françaises d’armement ont battu leur record historique en 2022. La France est désormais numéro deux mondial, derrière les Etats-Unis.

62 milliards d’euros :

C’est l’argent qui a été engagé par l’Agence de rénovation urbaine en vingt ans dans les  banlieues. Après la gauche nous dit que l’Etat les a abandonnées.

15 000 :

C’est le  nombre de point de  deal démantelés  en 2022 et 157 tonnes de cannabis et de cocaïne ont été saisis.

137 225 :

C’est le nombre de vols commerciaux aériens qui ont été relevés le 13 juillet dernier. Un record. Un secteur en croissance continue. On relativise l’impact climatique quand on compare aux  milliards de trajets effectués par les voitures quotidiennement sur toutes les routes du globe. Et c’est encore beaucoup moins que la pollution numérique des datas centers.

7,1% de la population active :

C’est le taux de chômage enregistré au 1er trimestre de cette  année.  Le taux le plus bas  depuis… 1982. Mais on décompte aussi, paraît-il, 2millions de sans-emploi qui ne sont pas comptabilisés.

465 :

C’est le nombre des niches fiscales qui ouvrent droit à « crédit d’impôt ». Ces  dispositions fiscales dérogatoires  « coûteraient » 94 milliards d’euros. Dépense ou moindre  prélèvement. Dans le pays des plus hauts prélèvements fiscaux, certains veulent y voir  des leviers pour alléger la pression fiscale et un bon moyen pour cibler des politiques dont on veut renforcer l’efficacité. Limite : 73 dispositifs concerneraient moins de 100 contribuables, dont 35 qui n’ont aucun bénéficiaire…

9,5 milliards d’euros :

C’est le trou du système des retraites à l’horizon 2070, calculé  par le CSR (Comité de Suivi des Retraites) doublon matignonesque du COR. Un constat qui ne présente aucun intérêt et n’a aucune crédibilité. Et d’ici là, il y aura encore combien d’ajustements ? Mais il faut  bien justifier l’existence du machin.

60 milliards d’euros :

C’est le montant des économies que notre grand argentier va devoir trouver pour tenir les objectifs budgétaires et ramener le déficit en-dessous des 3% du PIB, ce qui n’empêchera pas la France de rester à la remorque de ses  partenaires européens.Et ça commence avec 10 à 15 milliards à trouver pour la prochaine loi de finances pour 2024.  On nentre dans le dur avec  à la clé des taux d’intérêts  pas vraiment aidants. Et encore, il faudra que la croissance tienne …

1 057 heures en 288 séances sur 134 jours :

C’est le temps passé par les députés au Palais Bourbon  cette année, pour examiner 66 projets de loi, voter  55 textes et rejeter 17 motions de censure. La  session a vu passer 11  fois la  procédure du 49.3.  Député : un travail de chien !

 

 


APRES LA GRECE, L’ESPAGNE…

Liberté

 

Dimanche dernier, les Espagnols ont rejeté l’extrême-droite.

Vox est en recul et le Parti Populaire, arrivé en tête, ne parviendra pas à la  majorité absolue avec son apport.  De son côté, le  parti socialiste a  perdu des sièges  mais reste en position pour garder le pouvoir. Est-ce la perspective d’avoir une coalition PP-Vox qui a poussé les  ibères  à limiter la poussée du parti de Feijo ? On peut le penser.  En Grèce, Mitsotakis a gagné son pari en provoquant une nouvelle consultation : la droite est  sortie renforcée avec, cette fois-ci une majorité. Les extrêmes sont renvoyées sur  les  marges.  Et  en France, que peut-on espérer après la tempête ?

En France, la  situation est plus compliquée.

Le paysage qu’elle  offre après la tempête fait l’objet d’une remarquable analyse de Jacques Julliard dans Le Figaro du 10 juillet. Des deux côtés du spectre politique, c’est une course aux extrêmes qu’on observe, la poussée à droite répondant à la violence de l’extrême-gauche.

Selon lui, la gauche est devenue un « parti de déclassés » en abandonnant ce qui faisait son identité : la République et la  classe  ouvrière pour sombrer dans le populisme faisant une place particulière aux catégories sociales, jeunesse, femmes, immigrés… L’axe doctrinal perdu, il n’y a que Mélechon pour sembler préférer les « jeunes » à la « République » en donnant le ton à toute la Nupes, Fabien Roussel réussissant toutefois à sauver l’honneur. Même  face au chaos, la  gauche n’a pas su renouer son lien consubstantiel avec la République. Elle  continue de déserter ses propres électeurs ; ce  qui la condamne au naufrage.

Poursuivant son  tour d’horizon, il observe que le centre est devenu impuissant. Disposant d’une majorité relative, elle a pour chef un homme qui, bien que disposant de larges  pouvoirs, n’est  plus rééligible, un handicap rédhibitoire pour son parti  dans le contexte de la Vème. Pour les  Français, il n’incarne plus un avenir  et  son statut handicape son autorité.  C’est ce qui manque le plus à Emmanuel Macron. Ce qui fait dire  à Jacques Julliard, que, finalement, dans cet épisode  violent qui a permis de mesurer combien la frontière entre la civilisation et la barbarie était fragile, c’est l’absence d’autorité et non les lacunes de la police qui explique l’inexplicable. En conclusion, le centre, même élargi aux Républicains, ne dispose plus d’un leader incontestable, malgré les  Philippe, Le Maire, Wauquiez… .  Une vacance dans le leadership qui le condamne à l’impuissance.

La droite française profite du glissement de terrain. La  droite traditionnelle écartelée entre le centre et l’extrême, restent  les droites  extrêmes que se partagent en parties inégales le  RN et Reconquête ! qui, loin d’avoir nui au premier, lui a permis de se  recentrer  sans rien perdre de son attractivité  sur la partie la plus radicale de l’électorat de droite. Et  grâce au comportement de Mélenchon  qui refusait de condamner les émeutes dirigées contre les  bâtiments et les symboles  de l’ordre républicain, Marine Le  Pen classée comme antirépublicaine sinon fasciste, n’a eu aucun mal à s’en tenir à un discours strictement républicain, respectueux de l’ordre et  des institutions. Une démarche sur  laquelle elle  mise  pour lui ouvrir les portes du pouvoir. Comme dans tous les pays européens, à chaque occasion, il y a désormais, « une course  à la droite ».

On peut, certes, gloser sur les  difficultés des autres partis et trouver toutes sortes de raisons à leur déclin, mais il y a une constante qui ne doit pas  échapper à l’observation : le glissement vers  la droite  dans toute l’Europe, au-delà des circonstances particulières, a un facteur commun qui l’explique : l’immigration et l’immense  difficulté à la contrôler.

Une victoire RN n’est pourtant pas une fatalité.  

C’est ce que les scrutins grecs et  espagnols nous montrent. Même l’exemple de l’Italie peut nous être utile : Georgia Méloni n’a-t-elle pas eu comme première préoccupation de se recentrer pour rassurer  ses  partenaires européens et mener une politique habilement conseillée par Mario Draghi, notamment pour ne pas  perdre l’accès aux fonds européens. Marine Le Pen a eu tout faux sur le Brexit, nous a  annoncé cent fois la fin de l’Euro, tient sur l’Ukraine le même discours que le « narratif » russe (et pour cause) et en dehors du sujet de l’immigration, n’a que de vieilles recettes à proposer aux Français en matière d’économie et d’emplois qui ont toujours produit faillite et impuissance. Alors, puisque Macron ne croit pas aux coalitions, il est grand temps que Les Républicains reprennent toute leur liberté et passent à l’offensive. Puisque l’avenir est à droite, entre les deux  extrêmes droites, plus ou moins pétainistes, et  la droite moderne qu’ils  incarnent, le choix des  Français peut être vite fait. Il suffit qu’ils incarnent à nouveau et pleinement les trois mots qui font  la France et qui sont garants de son unité : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !

 

 


UN REMANIEMENT SEVEREMENT BORNE !

Chaises-musicales

 

La  main tendue a été ignorée.

Le Président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez avait proposé dans « le Figaro » une coalition avec la macronie pour l’adoption d’une loi sur l’immigration. La proposition avait de quoi faire réfléchir Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, dans la mesure où elle est le jalon d’une adoption à la majorité absolue d’une loi sur l’immigration. De leur côté Les Républicains voulaient montrer à leur électorat qu’ils sont à la fois intraitables et ouverts et qu’ils privilégient l’intérêt national. Laurent Wauquiez n’est pas une quantité négligeable. Ancien ministre de Chirac, normalien et énarque, il a une aura qui domine dans son parti et au-delà. En lançant son pavé dans la mare, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le bilan d’une France affaiblie par les émeutiers et s’était bien gardé d’en tenir Emmanuel Macron pour responsable, afin de préserver la possibilité d’installer  une majorité absolue susceptible de redonner force à l’exécutif, qu’une majorité de Français attend. Le camp de Macron ne pouvait pas se permettre de négliger cette proposition s’il  voulait montrer qu’il avait compris la  gravité  de  la situation qui a secoué récemment le  pays. Il n’en est rien.  

Un jeu de chaises musicales.

Le  remaniement auquel  on vient d’assister montre que Macron n’a rien compris. On assiste à un turn-over comme on en a vu déjà des dizaines. Le Président qui préconisait le dépassement politique limite finalement l’ouverture à la macronie.  Cela n’augure rien de bon. Il faudra donc  continuer cahin-caha, avec  une Assemblée nationale éruptive et ingouvernable et les sautes d’humeur de députés  LR. Voilà une occasion perdue au moment où le pays a  besoin d’union nationale.  Mais  pour la réaliser, il faut accepter d’élargir en acceptant des compromis, ce que manifestement le camp majoritaire n’est pas prêt à négocier. Pire, les Français, majoritairement, attendaient de l’autorité, Macron ne leur offre que le spectacle de son indécision et les  palidonies d’un remaniement poussif ou  l’entre-soi domine. Ils  espéraient une manifestation forte à l’ordre auquel ils aspirent, on leur offre un épisode désordonné où les ministres annoncent eux-mêmes leur nomination dans la confusion.

Décevant à tout point de vue !

Depuis les élections législatives de 2022, la plupart des commentateurs déclarent qu’il n’y a pas d’autre issue qu’une entente cordiale entre LR et la macronie. Il semble que le pays a un besoin urgent de retour au calme, à un ordre ferme mais juste, à une vigilance qui empêche les débordements auxquels nous venons d’assister. Les quelques correctifs opérés avec le nouveau gouvernement Borne sont la démonstration,  par  leur caractère strictement « borné », que la  majorité relative souhaite continuer de tourner en rond, les  deux pieds  dans le même sabot, et refuse  de prendre en main sérieusement le destin du pays. De  quoi faire prospérer Le Rassemblement National.

Dans ces conditions,  le pire n’est plus une hypothèse.

 


ELOGE DU BEAU

Renaissance

 

La laideur est partout.

Je hais cette époque dans laquelle nous vivons. La laideur et la vulgarité sont partout et j’ai l’impression que le  mal s’aggrave sous la pression des idéologies obscurantistes  vertes et déconstructionnistes. Tous les domaines sont touchés. Le  plus usuel qui nous concerne tous les jours, celui de la mode, est particulièrement concerné : vêtements troués, coiffure soigneusement ébouriffées… Avec l’été et la chaleur,  les corps se  dénudent et l’on découvre l’invasion des tatouages qui sont rarement jolis. Les  grands couturiers y mettent du leur et les défilés qu’ils organisent hésitent entre le disgrâcieux et l’improbable au point qu’on se demande s’ils « ont tout », comme aurait dit ma grand-mère.  Le domaine de l’art n’y échappe pas : les œuvres des artistes contemporains font un concours qui se partage entre farce et foutage de gueule : il ne suffit pas de planter un plug anal  géant place Vendôme ou de suspendre  un homard géant dans la merveilleuse galerie des glaces du château de Versailles pour transformer une provocation en œuvre  artistique impérissable. De même, notre époque contemporaine, qui voit  l’extension des villes, se vautre dans une architecture généralement terne qu’on  pourrait  qualifier de « caserniste » tant elle privilégie le fonctionnel, ce qui fit dire à Renaud, avec justesse, dans une chanson : « il est blême, mon HLM ». Le  modernisme n’a pas de modèle  de beauté. Il se complet dans l’ordinaire et le terne. Les entrées de villes sont emblématiques de cette laideur de boites à chaussures en tôles avec   comme enluminures  les panneaux publicitaires. Même les monuments qui se targuent de « gestes contemporains »  laissent souvent songeurs, et je peux comprendre le réflexe de Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Culture, qui a préféré qu’on reproduise la flèche de Notre-Dame à l’identique au « phallus surplombant des boules » que d’aucuns auraient voulu réaliser. Ces artistes (un bien grand mot) de l’art contemporain se  moquent du monde et ne croient  plus qu’en leur singularité de « créateurs », expression de leur « moi » surdimensionné. L’insignifiant  le cède  souvent à la  provocation. Et  voilà que nos espaces verts qui embellissaient de  leur parterres fleuris nos jardins urbains, sous la pression dite du « respect de la biodiversité », sont devenus des friches innommables remplies de chardons et de plantes peut-être naturelles mais  particulièrement disgracieuses. Double punition pour les citadins condamnés à vivre dans des espaces vulgaires et calamiteux. Recrudescence des allergies aux pollens garantie. Même le septième art est touché et je il  y aurait beaucoup à dire sur  la dictature des minorités  qui nous imposent des thématiques absurdes en guise de fictions. On ne rêve plus, on cauchemarde.

Je rêve  d’une nouvelle Renaissance.

Heureusement, nous avons notre patrimoine monumental et architectural, nos musées et  leurs œuvres indépassables pour nous replonger dans le beau, les splendeurs du passé.  Notre sensibilité peut enfin s’émouvoir et le goût se confronter à l’esthétisme. Nos contemporains  ont tout à gagner à renouer avec les Grecs et leur exigence sans cesse poursuivie de la recherche de l’équilibre, de la ligne harmonieuse, de la  proportion idéale. Le temple, grâce au nombre d’or, reste  à taille humaine, la statue se fait représentation parfaite du corps humain. Face  à une œuvre contemporaine, on a envie de crier : « Au secours, Praxitèle ! ». C’est en essayant de faire aussi bien que les tragiques grecs que Racine a su être lui-même. C’est en renouant avec l’inspiration première, la beauté du monde, à travers la représentation de la nature, que les artistes ont su se dépasser en se lançant le défi : puis-je faire aussi bien ? Pour cela il faudrait qu’ils renoncent à la subversion qui veut que l’art soit devenu une branche de la  société spectaculaire-marchande au lieu de proposer  le pas  de côté qui permettrait d’y échapper. Le plus beau moment de notre histoire n’a-t-il pas été celui où, encore pleine de la foi du Moyen-Age, notre Europe redécouvre le réalisme géométrisé des Grecs, instaurant un dialogue fécond avec les œuvres imprégnées du christianisme, pleines  de compassion et de douceur, du Roman et du Gothique. Le chemin parcouru jusqu’à nous n’est qu’une longue liste de chefs d’œuvres, accompagnée  par Les Lumières qui apportent leur dimension insurpassable, faisant que la raison ne pouvait se fonder que sur le savoir et le courage de l’acquérir.  L’individualisme forcené  qui guide aujourd’hui la conduite de beaucoup et l’obéissance à ses propres instincts plutôt qu’aux lois de la communauté que forme la République unie est exactement la situation à laquelle les Lumières voulaient arracher l’Homme prisonnier de sa minorité intellectuelle.  On préfère enfermer la population dans ses préjugés et son ignorance, s’étonnant ensuite de son inculture et de son abêtissement. Les  récents événements qui ont secoué la France en sont un parfait exemple et le débat  qui s’en suit n’échappe pas  aux  modes actuels de fonctionnement de notre société :   débat  public entravé par l’autocensure et même la censure, déni de réalité et, comme l’affirme Alain Finkielkraut, « malheur à celui qui ose dire ce qu’il voit ». En même temps, ce ringard de Tour de France offre à  nos yeux émerveillés, chaque jour, la   beauté de notre  pays, partout  elle se déploie, saupoudrant le  territoire de ses châteaux, de ses églises, de ses  bourgs, des ses paysages cultivés avec  amour, de ses forêts, en une grâce enchanteresse et nulle  part ailleurs la beauté géographique ne s’articule si bien au sceau de l’Histoire. Un bien joli lot de consolation commenté par l’intarissable Franck Ferrand. Les déconstructeurs ont du boulot ! Il est grand temps de tourner la page.

Revenons à notre projet  de civilisation. C’est dans la richesse de ce que le passé  nous offre de plus beau que l’on trouvera le chemin de la Renaissance.

 


EPILOGUE

La liberté guidant le  peuple bis

 

Et maintenant…

pour parodier Bécaud, que faut-il faire ? La présence des forces de l’ordre dans les zones à risque pourrait durer tout l’été. Les réseaux sociaux, principal instrument du désordre, continuent en effet à diffuser des messages de haine. Et la moindre étincelle … La justice doit passer pour ceux qui se sont fait prendre et on attend des peines sévères. Mêmes si elles se veulent exemplaires, il y a peu de chances qu’elles soient prises pour telles par les individus concernés. Alors que faire ? Il est pourtant facile d’identifier au moins trois causes, tellement elles sont évidentes : la submersion migratoire, car être Français ne veut pas dire forcément « assimilé », l’effondrement éducatif, que la moyenne d’âge des émeutiers met en évidence, et l’explosion de la cellule familiale dont le vide béant prend l’allure d’un gouffre. Donc il faut agir d’urgence sur ces trois causes, en priorité.

L’effondrement des institutions.

Ce qui est hallucinant de constater, en même temps, c’est l’effondrement de nos institutions : la police est privée de son aura et ne fait pas peur aux émeutiers, pire elle est accusée de tous les maux par les gauchistes ; la justice est considérée comme une justice de riches et peu considérée au vu de l’impunité qu’elle produit ; les élus et tout ce qui représente une autorité, sont bafoués, vilipendés, attaqués, notamment les maires, parce qu’ils sont en première ligne et donc des gêneurs. La famille, première cellule d’un grand corps malade, est aux abonnés absents et les parents sont devenus des enfants auxquels ils obéissent, et on se demande souvent où sont les pères (argument patriarcal) ; enfin, la réalité alternative a pris le dessus sur la vérité et contribue à fausser le jugement. Le monde politique paraît dépassé : La France insoumise confirme son rôle pervers en refusant de condamner les émeutes, on ne change pas une vision perdante, et continue de parier sur le grand remplacement de son électorat perdu ; le RN se frotte les mains en surjouant la « carte républicaine » pour mieux resserrer le nœud coulant le moment venu ; les autres semblent perdus, incapables de s’entendre sur le moindre compromis qui pourrait restaurer un peu de confiance.

Une révolte contre rien ni personne.

Nous avons assisté à un déferlement de violence sans objectif particulier, en dehors de la destruction et du pillage d’opportunité.  On doit s’interroger sur le financement forcément coûteux des mortiers d’artifice, arme de prédilection des jeunes des quartiers, pour viser les forces de l’ordre et bouter le feu aux bâtiments choisis. On aura remarqué aussi l’existence d’une chaîne logistique d’approvisionnement pendant l’action non seulement en mortiers mais aussi en cocktails molotov et combustibles en tout genre. Dans beaucoup de circonstances, la volonté de tuer était manifeste et c’est miracle que nos forces de sécurité et de lutte contre les incendies n’aient pas eu à déplorer de victimes autres que des blessés. Dans ces conditions, le motif de la misère paraît bien mince.  

La République doit montrer qu’elle ne tremble pas.

Le plus mauvais message à envoyer aux émeutiers serait de faire comme s’il ne s’était rien passé : effacer les traces au plus vite, reconstruire les bâtiments détruits et continuer comme avant. Cet épisode montre pourtant qu’il existe bel et bien des « territoires perdus » où la loi républicaine ne s’applique pas, remplacée par celle des caïds de la drogue ou celle des mollahs. De multiples signes nous montrent pourtant que ces quartiers vivent dans un monde parallèle. Comment reprendre la main, s’il n’est pas trop tard pour les faire revenir dans le giron républicain ?  Trois axes déterminés : celui de l’immigration, en mettant fin de manière radicale à l’arrivée constante de nouveaux venus dans un tissu urbain déjà saturé, afin de mettre en œuvre des actions déterminées visant à l’assimilation, la seule « intégration » n’étant pas suffisante ; rétablir la présence permanente de l’Etat à travers toutes ses institutions, en mettant l’accent sur l’éducation nationale, avec une volonté ferme d’imposer la scolarisation et l’apprentissage des codes de la société et de la langue française (y a du boulot) ; agir enfin sur la responsabilité parentale, en accompagnant les familles dépourvues parce qu’elles sont monoparentales ou trop loin culturellement de la réalité française et défaire l’emprise sociétale islamique.

Respect de soi, respect des autres, respect des choses.

C’était les trois critères du « vivre ensemble » que je mettais en place chaque début d’année, pour le bon fonctionnement de mes classes. J’enseignais alors dans un collège de ZUP. Ce cadre réglait notre vie commune tout au long de l’année. Respect de soi : comment puis-je donner de moi la meilleure image par mon assiduité, mon hygiène, le soin dans mon travail, mon comportement ; respect des autres : à commencer par le professeur, mais aussi les camarades par la manière dont je m’exprime ; respect des choses : il s’agissait de la classe et de son mobilier mis à disposition, mais c’était valable aussi pour tout ce qui était identifié comme bien commun à l’extérieur de la classe et du collège. Inutile de dire que toutes les règles et comportements qui en découlaient s’appliquaient aussi à ma personne : ponctualité, respect des élèves, sérieux des corrections … Rien de bien compliqué comme on le voit.

La reprise en main ne sera possible qu’à deux conditions : sortir du déni sur l’immigration et renvoyer les islamogauchistes à leurs délires ubuesques, manifester une volonté politique ferme et déterminée ce qui suppose une forte cohésion gouvernementale et des ministres convaincus, et sortir le système éducatif du wokisme  et de la sous-formation des personnels.

Dire que la tâche du gouvernement est immense, c’est prononcer une évidence. Rien ne serait pire de croire qu’il suffirait de discours et de ne rien changer.

 


LA REPUBLIQUE DEFIEE

Marianne pleure

 

Depuis des années, les refus d’obtempérer se multiplient à la faveur de l’indifférence ou même du défi que beaucoup de jeunes adressent aux forces de l’ordre. Ils font partie de  ce long cortège d’incivilités qui illustrent  la vie des « quartiers » : rodéos urbains, trafics en tous genres, courses  poursuites et haine de toute autorité… La peur du gendarme serait un sentiment désuet éprouvé seulement par les personnes plus âgées et qui aurait cédé la place à un héroïsme de pacotille méprisant les flics et le danger. Tout comme les  rodéos urbains, les dangers qu’ils présentent sont autant de permis de tuer le quidam qui aura le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est déjà  arrivé !  Mais dans ces cas-là,  aussitôt  la  « bien-pensance » hurle au « pas d’amalgame ». 

Alors que peut-on penser de ce qui s’est passé avec  la  mort de cet adolescent tué lors d’un contrôle par les gendarmes :  voilà un jeune de 17 ans, connu pour des faits délictueux, qui n’a même pas  peur d’un  policier qui l’enjoint d’éteindre son  moteur, arme au poing, et qui tente même de redémarrer, qui de surcroît conduit sans permis (et pour cause) et sans assurance, une voiture puissante…  Evidemment, il faut déplorer qu’il soit mort dans ces circonstances ? Il  appartiendra à la justice,  loin de la fureur des  médias et des  approximations auxquelles elle peut donner lieu, d’établir les faits et les responsabilités. Ce  fait dramatique illustre  pourtant bien la société dans laquelle nous vivons : car le même adolescent aurait bien pu  lui-même causer une  mort par son comportement hors-la-loi. Dans certains quartiers, vous, moi, êtes à la merci de ce type de « citoyen ». Le comportement de jeunes, le désordre auquel ils contribuent, les incidents sérieux qu’ils provoquent sont inacceptables. En quelques années, ce sont des centaines de refus d’obtempérer et des dizaines d’incidents graves qui ont été enregistrés. Il faut mettre un terme à cette dérive.

Inévitablement, l’affaire à très vite pris un tour politique, la gauche exigeant que les méthodes policières fassent l’objet d’une révision de fond en comble et la France Indigne par la voix   de son leader minimo pouvait reprendre son antienne : « La police tue ». Sandrine Rousseau proclamait avec raison « qu’on ne doit pas  mourir pour un refus d’obtempérer », oubliant au passage les  morts qu’ils  ont  pu causer, et il y en a eu. Le plus grave  c’est que plus globalement, ces leaders de partis  ont refusé de  joindre leurs voix aux appels à l’apaisement. Pire, Mélenchon a même fait un tri dans les  institutions et bâtiments publics que les émeutiers doivent épargner.  Qu’espère-t-il ?  que le  grand soir arrive  et détruise cette République qu’il  hait. Quant à la droite qui réclame le respect  de l’ordre républicain, elle est dans son rôle. Les émeutiers  en culotte courte  finiront bien par  rentrer à la maison, mais il  faut cependant s’interroger sur qui les a commandités, qui les a pourvus en munitions, et comment on en est arrivé à tant de haine de la France. Force restera à la loi et à la République. Cela dit, je trouve les  conseils de l’ONU  bien malvenus, l’organisme mondial ferait mieux de se préoccuper  des  graves crimes contre l’Humanité perpétrés  en Ukraine par la Russie, en l’excluant du Conseil de Sécurité  et je me contenterai de rappeler à l’Iran qui  ose donner des conseils en matière de répression :  « combien de morts ? ». Quant à ce que pense la France profonde de ce malencontreux épisode, le volume des « cagnottes » en dit plus long que des  mots. Je ne traduirai pas pour ne pas m’exposer à la vindicte des  détenteurs de la morale officielle.

Il y aurait beaucoup à dire  aussi sur l’influence et l’utilisation des réseaux sociaux qui facilitent et contribuent à l’extension des territoires soumis  aux agissements des délinquants.  On apprend que le mouvement a même débordé  en Suisse : faisant écho aux événements et émeutes qui font rage en France, plus d'une centaine de jeunes se sont rassemblés au centre-ville de Lausanne et ont causé des déprédations sur les commerces. « Sept personnes ont été interpellées » affirme la police de Lausanne dans un communiqué,  six adolescents et un adulte ont été arrêtés. Là encore, il y a  matière à méditer.

C’est une tragédie qui n’aurait jamais dû arriver, mais voilà, il y a parfois des concours de circonstances … Il va falloir pourtant en supporter les  conséquences : je pense à tous ces commerçants pillés, ces immeubles publics détruits, ces transports en commun carbonisés, ces voitures brûlées et tout ce  mobilier urbain qu’il  va falloir remplacer. Encore une fois,  la facture va être lourde  et peser sur des budgets déjà tendus. On espère que  ceux  qui  ont été arrêtés ne s’en tireront pas,  comme d’habitude, à bon compte.  Ce serait  trop  facile et  un encouragement à recommencer.

Rendez-vous devant la mairie à  midi ! La République aura le dernier mot !