HISTOIRE
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COUP BAS

Sarko_big Ma bonne foi est totale

J’apprends les allégations du Canard Enchaîné laissant entendre que j’aurais bénéficié lors de l’achat de mon appartement en 1997 sur l’Ile de la Jatte à Neuilly de conditions financières anormalement favorables. Je tiens à m’élever en faux contre cette mise en cause scandaleuse qui, comme par hasard, intervient moins de deux mois avant le premier tour de l’élection présidentielle.

J’ai acheté le 4 septembre 1997 deux appartements situés respectivement au premier et au deuxième étage et totalisant une surface de 222 m² pour un prix frais compris de 5 747 670, 25 francs soit un coût moyen hors frais de 24 636 francs. Le prix des appartements varie bien évidemment selon leurs caractéristiques. D’autres ont été vendus dans le même immeuble à des prix inférieurs, 22 115 francs du mètre carré pour l’un, 21 509 francs du mètre carré pour un autre. Tous les autres prix sont dans la norme de mon propre achat.

Je précise que déjà engagé dans la vie politique et conscient du type d’attaque dont je pourrais un jour faire l’objet, j’ai simultanément pris la précaution de faire vérifier par la Direction des Services Fiscaux des Hauts-de-Seine Nord que ce prix était conforme aux prix du marché. La direction des services fiscaux me l’a confirmé.

L’appartement que j’ai acheté en 1997 était vendu en l’état futur d’achèvement. J’ai donc commandé au promoteur un certain nombre d’aménagements complémentaires dont le coût s’est monté à un total d’environ 600 000 francs. Ces aménagements complémentaires, je les ai payés en sus du prix d’achat.

S’agissant de l’escalier en chêne reliant le premier et le deuxième étage, je l’ai réglé par chèque à un artisan le 24 octobre 1997. Son coût était de 72 360 francs.

Pour ce qui est de la vente de la SEM 92 pour un euro symbolique d’un délaissé de 230 m² à la copropriété, j’ai fait une recherche car j’ignorais tout ce projet jusqu’à ce jour. Il est vrai que la SEM a proposé à la copropriété de lui vendre un terrain planté de buissons qui longe le trottoir et qui n’a aucune valeur marchande. Je précise cependant que la cession à ce jour n’a jamais été effectuée.

Je ne peux que déplorer qu’alors que la France doit choisir entre des projets qui engagent son avenir des éléments erronés soient communiqués pour tenter de discréditer un candidat.


LA VALSE DES PICAILLONS

Le_livre_noir_des_regions_socialistes_laJ'avais appris de Jean TURC que l'argent public était précieux et qu'il fallait le dépenser avec parcimonie en se posant à chaque fois la question "est-ce bien utile ?". Les Présidents socialistes de nos Régions n'ont pas les mêmes scrupules. Le livre noir de l'UMP est évidemment à charge, mais il apporte néanmoins un éclairage utile. Les hausses d'impôts sont incontestables.

Mais voici quelques perles (rose nacré) extraites pour sourire (jaune) :

On peut citer notamment en Ile-de-France : le financement d’études sur la faisabilité du transport du fret par ballons dirigeables, une subvention de 30 000 € pour " l’ethical fashion show 2006 ", organisé par l’association " Universal Love ", ou une aide de 50 000€ pour développer le projet " funk therapy " dont le principe est " la rétrospective de l’histoire des différents courants de ‘street’ issues des communautés minoritaires des ghettos des Etats-Unis " (!). Que dire de l’implantation de 15 maisons de la région Languedoc-Roussillon à travers le monde, de New Delhi à Shanghai, en passant par New York et Sao Paulo ou du doublage des séries américaines "Perry Mason" et "Colombo" en breton, financé par le Conseil régional de Bretagne ? En Pays de la Loire fallait-il financer un Forum pour faire le bilan de toutes les assises qui avaient déjà eu lieu ? Et pour couronner le tout en Poitou-Charentes on peut être dubitatif lorsque l’on observe que la démocratie participative de Madame Royal conduit à considérer dans un lycée, comme prioritaire, l’aménagement du garage à vélo et comme secondaire, la réfection de la toiture…

No comment !

 


AMENEZ LE PERISCOPE !

SousmarinQuelques précisions pas inutiles sur notre force de frappe sous-marine, puisque c'est, semble-t-il une question très prisée des journalistes quand ils ont en face d'eux un candidat à la présidence. Autrefois, on essayait de piéger sur le prix de la baguette de pain. Les temps changent.

Nos sous-marins lanceurs d'engins balistiques basés à l’Ile Longue (rade Brest)

En réalité, il y en a actuellement 4 en service et 1 en construction pour effectuer 1 remplacement.

Et il y a aussi 6 sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire de classe Rubis basés à Toulon qui participent aux missions de prévention, de projection et de protection.

Total = 10

Les 4 sous-marins lanceurs d'engins balistiques

Quatre SNLE sont en service, un SNLE de type M4, classe "Le Redoutable", et 3 SNLE de nouvelle génération (SNLE/NG) de la classe "Le Triomphant" :

  • S615 - L'Inflexible (en service depuis 1985)
  • S616 - Le Triomphant (en service depuis 1997)
  • S617 - Le Téméraire (en service depuis 1999)
  • S618 - Le Vigilant (en service depuis 2004)

Le S619 - Le Terrible est en cours de construction et devrait entrer en service en 2010, pour remplacer l'Inflexible.

Les 6 sous-marins d'attaque

Le Rubis est une classe française de sous-marin nucléaire d'attaque.

Conçue par la DCN, l'accent a été placé sur les caractéristiques générales suivantes :

  • forme « Albacore » de la coque, conçue pour diminuer le bruit rayonné et augmenter l'efficacité des senseurs embarqués ;
  • sécurité nucléaire ;
  • traitement automatisé des paramètres de plongée ;
  • système de combat.

Les SNA de la classe Rubis sont en service dans la Marine nationale française. Ils sont les plus compacts sous-marins nucléaires militaires du monde. Cette classe est conçue pour la lutte sous-marine en profondeur, la surveillance des convois et le renseignement électronique.

Dont acte. SARKOZY ne s'était pas trompé. Tout dépend de quoi on parle. Maintenant on sait. Il faudra que les journalistes soient plus précis dans leurs questions !


OUVERTURE A SENS UNIQUE

Santini Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager l'interview d'André SANTINI, empruntée à "Orange", au cas où vous ne l'auriez pas lue. Elle en dit long sur la notion d'ouverture chère à François BAYROU....

François Bayrou ne plaisante pas avec ses ouailles. André Santini a dû rendre sa carte de l'UDF. Le député a été suspendu par la direction du parti après avoir ouvertement soutenu Nicolas Sarkozy.

1 - Orange: Est ce que vous faîtes les frais d'une sanction par l'exemple?

Le culot ne manque pas à l’UDF, la liberté de penser, en revanche, si. François Bayrou n’est pas quelqu’un de méchant mais il a une conception de son pouvoir très autocratique. Il ne supporte pas la contradiction. Un des slogans de l’UDF est "le Parti libre". Il n’y a apparemment pas de place pour les hommes libres. Je suis suspendu 10 jours seulement après l’officialisation de mon soutien. La direction de l’UDF ne nous avait pas habitués à tant de réactivité. Elle a voulu pratiquer la "dissuasion numéraire": pas un ralliement de plus à Nicolas Sarkozy! On attaque les gros, sans mauvais jeu de mot, pour dissuader les plus petits.


2 - Orange: François Bayrou a la cote dans les sondages en ce moment, êtes-vous sûr d'avoir misé sur 'le bon cheval'?
Personne ne pourra me taxer d’opportuniste! Le fait d’avoir choisi de rallier Nicolas Sarkozy au moment où François Bayrou monte dans les sondages prouve ma sincérité. Je ne regrette pas mon choix puisque c’est un choix de conviction et non un calcul politique. Il ne s’agit pas de miser sur le "bon cheval", surtout qu’en matière de chevaux, François Bayrou s’y connaît mieux que moi, même si j’ai pratiqué l’équitation. J’ai choisi le candidat qui semble à mes yeux le plus à même de mener les réformes dont le pays a tant besoin et de rassembler les Français dès le premier tour, pour battre la gauche et éviter un nouveau 21 avril.


3 - Orange: François Bayrou déclare qu'il ne 'rentrera pas au bercail', à savoir la droite, au 2e tour. Hypocrisie ou naïveté?

La stratégie de François Bayrou, si elle est intellectuellement séduisante, est pratiquement inefficace et politiquement suicidaire. En se coupant de leur électorat de droite, les parlementaires UDF qui le suivent trahissent les citoyens et les alliances conclues avec la majorité. Si François Bayrou est sincère, il risque d’avoir des lendemains qui déchantent aux législatives. Raymond Barre a dit: "quand on appartient au Centre, il ne faut jamais rompre avec sa majorité. Si l’on refuse l’alliance, on prend le risque de l’isolement". François Bayrou devrait méditer cette sage réflexion.

(Propos recueillis par Chloé Juhel.)

En guise d'ouverture, c'est la "fermeture éclair" ! (Santini dixit)


LE TRIANGLE DES BERMUDES

Baromtre Les sondages se suivent, nous abreuvent de résultats, photographies instantanées d'un électorat à la recherche de l'arche perdue. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Français qui s'intéressent sont nombreux, et c'est déjà ça. En tête de la compétition trois candidats ont des fourchettes qui se resserrent : SARKOZY mène le train, ROYAL s'accroche et BAYROU cherche à jouer les trouble-fête avec un certain succès. Chacun y va de son tempérament.

Nicolas SARKOZY conforte son image solide que d'aucun cherche à écorner à partir d'une question spécieuse sur le nombre de sous-marins nucléaires. Il n'empêche, son crédit reste intact, sondage après sondage. Il a un projet cohérent qui va bien avec lui et en rupture avec beaucoup de mauvaises habitudes de pensée et de gestion : sclérose sociale, pesanteurs sociologiques, dictatures bureaucratiques...

Ségolène ROYAL décline son assurance version mystique, guidée par une voix intérieure ou la divine Providence. "Elle a confiance", car son destin est d'être élue. Elle n'hésite pas à donner dans le registre compassionnel pour exploiter au maximum sa "feminity's touch". Il n'empêche, elle a appelé en renfort tous ses éléphants afin d'éviter des débauchages au centre pour l'un, de capter des voix plus à gauche au 2nd tour pour l'autre... elle est revenue à un socialisme ultra classique. En fait de renouveau, elle nous propose du réchauffé !

François BAYROU joue dans la partition simple et rustique. Voyez ma proximité. Même si la communication est finalement très "travaillée", il veut donner une image d'efficacité sobre conforme à son personnage. Mais son handicap c'est le plafond qu'il va bientôt atteindre : à droite comme à gauche, il existe un électorat qui en aucun cas n'abandonnera son candidat. Pour l'instant il a surtout pompé des points sur Ségolène; et en ce sens, il rend service à SARKOZY, en lui permettant d'être devant. Car l'électorat de gauche, traumatisé il y a 5 ans n'a pas l'intention de se disperser : c'est une constante des sondages. Il y a donc peu de chance qu'il dépasse la candidate du PS. Que restera-t-il du "3ème" au soir du 22 avril ?

C'est lui qui a le plus de chance de disparaître dans le triangle des Bermudes.


J'AI UNE QUESTION ...

Oui, moi aussi j'ai une question :"Comment se fait-il qu'à François BAYROU, les 100 Français du panel ont posé des questions de fond sur son programme, ce qui ne manque pas d'intérêt et est susceptible d'éclairer vraiment le téléspectateur, alors que pour Ségolène ROYAL ils se sont contentés de question sur la vie quotidienne, comme si les grands dossiers avaient été gommés..."  Indulgence ou manipulation ? Ou oukaze de l'intéressée... On sait qu'elle est habituée à ce genre de chantage. On a appris qu'elle avait confisqué les notes prise au cours de l'entretien aux journalistes de Télérama, parce que les questions ne lui convenaient pas !


LA PRESIDENTE DE TOUS LES RECORDS

Pactepresidentiel1C'est ce que doit penser le quidam qui prend la peine de lire la propagande distribuée par les militants du PS. "Je serai la présidente du travail pour tous", "je serai la présidente de ceci", "je serai la présidente de cela"... plus prétentieux et démago à la fois, ça n'existe pas. Sans parler de l'aveu. La première phrase du pacte, je vous la donne en mille : "ce que je savais, vous l'avez confirmé". A elle toute seule, voilà qu'elle vaut le "peuple expert" en entier ! ça en met un coup dans l'aile de la démocratie participative ! Mais quelle prétention ! verdict : ego boursouflé.

Pour la démagogie, c'est le supermarché, on a le choix : "la présidente du pouvoir d'achat garanti", "la présidente de la sécurité sociale".... Pourquoi pas la présidente de la carte sanitaire aussi (qui n'existe plus, mais qu'elle veut réformer).

Bref, plus ringard, tu meurs ! Mais avec un tel déluge de flatterie du peuple, on arrive tout de même à redécoller dans les sondages. Eh oui.

J'attends avec impatience la "Présidente du mur du son" !



SACREES RETRAITES

RetraitesSelon Jacques ATTALI, nous n'avons que trois moyens pour faire face au gouffre qui nous attend en matière de financement des retraites : soit abonder le fonds de réserve créé spécialement à hauteur de 6 milliards d'Euros par an (on en est loin actuellement), soit augmenter les cotisations de 6 points (insupportable), soit accueillir  2 millions d'immigrés par an (vous voyez la tête de Le Pen) et accepter qu'ils soient 93 millions en 2050.... Il a malheureusement mathématiquement raison !  Il n'a pas envisagé de baisser leur niveau de remplacement. Mais c'est déjà largement le cas pour celles du privé. Comme quoi les régimes spéciaux et les pensions de l'Etat ont du mouron à se faire !


HOMMAGE

C'est aujourd'hui, en parcourant les journaux à mon retour d'Allemagne, que j'ai découvert avec tristesse le décès accidentel de Jean BEGAULT. Nous avons fait un bout de chemin ensemble au sein de l'UDF de Maine-et-Loire. J'aimais bien cet homme. J'aimais sa gentillesse, sa courtoisie, sa disponibilité et son ouverture d'esprit. C'était un homme simple et prévenant. A une époque où de fortes personnalités "animaient" notre parti, il était le pacificateur, celui qui recherchait constamment le "plus grand dénominateur commun". Je retiendrai de lui son légendaire sourire. Avec sa disparition, après celle de Jean Sauvage et celle de Jean Turc, c'est une page de l'histoire politique de l'Anjou qui se tourne un peu plus...


OBJECTIF CROISSANCE

Croissance_france_1 C'est le titre du dernier rapport publié le 13 février dernier par l'OCDE. Il relève que le décrochage de la croissance européenne par rapport à celle des Etats-Unis est essentiellement dû à une faible utilisation des ressources en main d'oeuvre et non à une quelconque productivité plus faible. L'analyse basée sur l'évolution du PIB par tête, la productivité et l'emploi, n'a d'autre but que de recommander la "meilleure politique économique possible". Et sur ce plan, l'Europe et surtout la France ont du pain sur la planche. La France rétrograde "en raison d'une hausse relativement faible de l'utilisation des ressources en main-d'oeuvre et de la productivité de travail, l'écart de PIB par habitant s'est encore creusé par rapport aux pays les plus avancés". Et cette piètre performance est due principalement au fait que les Français ne travaillent pas assez.

La France a le coût du travail peu qualifié le plus élevé parmi les pays membres de l'Organisation. Le rapport souligne que "dans des pays comme la France, l'Allemagne et l'Espagne, où la protection des emplois permanents est tès stricte, des jeunes et des femmes sont exclus de l'emploi et souffrent de carrières erratiques". Or l'expérience d'autres pays prouve que les gouvernements peuvent instaurer des règles du jeu plus équitables, estime l'OCDE. Et si les pays qui en ont le plus besoin, comme la France, n'y arrivent pas, "c'est que la réforme est perçue souvent à tort comme un danger pour la cohésion sociale et certaines valeurs fondamentales". Pour notre pays, l'OCDE recommande d'assouplir la législation de protection de l'emploi : le licenciement trop complexe d'un CDI et les obligations des entreprises pour aider à la recherche d'emploi, freinent l'embauche en CDI en particulier pour les jeunes. Et donc "mettre en place un contrat de travail unique où le degré de protection croîtrait avec l'ancienneté, baisser la taxation qui pèse implicitement sur les personnes âgée souhaitant poursuivre une activité".

Le gouvernement dispose de trois instruments pour augmenter l'emploi peu qualifié tout en lui conservant un revenu décent : les cotisations des employeurs, le salaire minimum et les dispositifs comme la prime pour l'emploi. Ceux-ci ont été utilisés pour accroître le pouvoir d'achat et non l'emploi. Or le "bon agencement des instruments est un salaire minimum qui croît un peu moins vite que le salaire moyen, et l'utilisation de la baisse des charges pour réduire le coût du travail peu qualifié afin d'améliorer l'emploi". Il est donc nécessaire "de limiter la hausse future du salaire minimum et de procéder à la baisse envisagée des cotisation de Sécurité sociale ou à une augmentation de la prime pour l'emploi". Voilà un pavé dans la mare lancé dans les propositions de Ségolène ROYAL et son SMIC à 1500 €.

Le programme de Nicolas SARKOZY, on s'en doute, est beaucoup plus en cohérence avec les recommandations du rapport. C'est quand même bon de savoir qui va le plus dans le sens de la cohésion européenne.


SMASH !

A propos de l'impôt sur les expatriés :

" Je souhaite bon courage à Dominique STRAUSS-KAHN pour expliquer à l'entrepreneur qui s'expatrie pour conquérir des marchés qu'il va devoir payer un impôt supplémentaire !"

A propos des heures supplémentaires :

" Qu'est-ce qui crée de l'emploi ? C'est l'activité. Si on augmente le pouvoir d'achat des personnes qui gagnent 1200 ou 1500 euros, le supplément va tout de suite dans la consommation, il n'est pas thésaurisé. L'activité crée de la croissance qui crée de l'emploi. C'est ce qu'ont fait tous les pays qui ont réussi. L'alpha et l'oméga de la croissance économique aujourd'hui, c'est le travail et la connaissance".

           Nicolas SARKOZY, interview au journal Les Echos (extait).


SYNDICALISME ET DEMOCRATIE

"Tout dire avant pour pouvoir tout faire après", tel est le choix de Nicolas SARKOZY. Cela ne lui donne pas la cote auprès des organisations syndicales de salariés, même si aucune de veut donner de consigne de vote. Ils ne se montrent guère séduits par la place faite à la négociation entre partenaires sociaux qu'il propose et ne veulent pas être cantonnés à la mise en oeuvre de mesures avec lesquelles ils sont en désaccord.

Mais si le peuple souverain a tranché, les syndicats ont-ils à s'y opposer ?

Nicolas SARKOZY  souhaite pourtant leur ménager un rôle réel, mais il est évidemment nécessaire de clarifier les domaines respectifs du législateur et des partenaires sociaux. Leur rôle est d'apporter des réponses aux questions qui leur sont posées, c'est-à-dire que la négociation doit porter sur la mise en oeuvre et non sur le fond. Quand un syndicaliste affirme :"Ce qui m'inquiète, c'est qu'il affirme s'en remettre au dialogue social alors qu'il a pris sa décision", il confond tour et alentour. Trois sujets méritent un dialogue social approfondi : la liberté de présentation au premier tour des élections professionnelles, le contrat de travail unique, le développement des heures supplémentaires dont les partenaires sociaux doivent garantir le volontariat.

Si l'idéologie pour une fois pouvait rester à la porte.... Les syndicats craignent un affaiblissement sans se rendre compte qu'ils sont déjà très peu représentatifs (on aura l'occasion d'en reparler).


ANECDOTE

100_0831Tous les ans à Mayence, il  y a une sorte de bal des débutants où les jeunes des lycées de 16 à 18 ans se retrouvent en tenue de soirée, dans la grande "halle", robe longue pour les filles et smoking pour les garçons... Ils dansent évidemment des danses modernes, mais aussi les danses dites classiques : valse de Vienne, valse lente, tango, tcha-tcha-tcha, ... et tenez-vous bien "la Française" ! (inutile de dire qu'ils prennent des cours avant)

C'est quoi ? Eh bien tout simplement le menuet. Oui, oui, le menuet. Celui que danse Mr Jourdain dans le Bourgeois Gentilhomme. Près de 1OOO jeunes alignés face à face et faisant les pas avec grâce, c'est impressionnant. Et la danse est conduite en Français : "tou-our-nez", ..."révérence", ...."talon-pointe"... le tout avec l'accent d'outre Rhin. Et les Allemands sont persuadés qu'il est toujours dansé en France ! Etonnement quand ma fille leur a dit que ça n'existait plus depuis très longtemps.

Gardist2C'est une réminiscence de l'époque où la cour de France était un modèle, le Français la langue diplomatique et celle des lettrés. Le Prince électeur de Mayence avait probablement introduit le menuet à sa cour . Il est possible aussi que cette danse ait été apportée par les nobles français nombreux à s'être réfugiés dans la ville pendant la période révolutionnaire. Elle est devenue une danse traditionnelle.

Et en Allemagne les traditions sont importantes. Le menuet est donc resté !


COMPRENDRE LE CHOMAGE

RabeLe chômage est vécu dans notre pays comme un fléau : c'est parce que notre code du travail crée un tel rempart de protections qu'il fige le marché de l'emploi. Dans le système économique, l'entreprise se comporte comme n'importe quel organisme vivant : elle naît, elle grandit, elle s'adapte aux difficultés, elle vit plus ou moins longtemps et un jour elle meurt.

En moyenne, une entreprise qui crée un emploi embauche trois personnes et se sépare de deux autres. Et ce sont les entreprises qui détruisent le plus d'emplois qui en créent le plus. Le chômage peut donc être considéré comme un rouage indispensable du processus de croissance. Encore faut-il qu'il soit géré efficacement pour permettre à chaque demandeur d'emploi de retrouver rapidement un emploi adapté aux nouvelles donnes de l'économie.

Graph_chmage Pour mesurer l'ampleur du phénomène, il faut savoir qu'en France, chaque jour ouvrable, 10 000 emplois disparaissent et qu'un peu plus sont créés. Pour 6 000, ce sont des personnes qui démissionnent, et pour 4 000, ce sont des personnes qui partent à la retraite. 2,3 millions d'emplois disparaissent chaque année, soit 7 par minute. Les plans sociaux qui abreuvent notre actualité ne concernent que 0,5 % des personnes qui perdent un emploi. Sur 30 ans, la France  a connu une croissance nette de l'emploi de 0,5% par an.

Même les secteurs en déclin continuent de créer des emplois, mais évidemment le solde destruction/création est négatif. A titre d'exemple, le textile a créé, entre 1990 et 1996, autant d'emplois nouveaux que celui de la pharmacie/parfumerie qui était en plein développement !

AnpePermettre à un demandeur d'emploi de retrouver un emploi est une activité très lucrative pour tout le monde qu'il vaudrait mieux confier à des professionnels spécialisés plutôt qu'à des fonctionnaires persuadés que le chômage est le produit de la mondialisation ou de l'ultra libéralisme des patrons.

Le chômage est une file d'attente. Comme au supermarché, plus la caissière est efficace et mieux elle est équipée, plus la queue se résorbe vite. A condition que l'on donne aux entreprises la possibilité d'assurer la fluidité !

                           d'après Jacques Marseille (Les bons chiffres...)


"SE(DEMA)GOLENE"

Avec son passage à l'émission de TF1, on a pu découvrir la vraie Ségolène : celle qu'elle joue en permanence et qu'elle n'est pas. Elle doit avoir du sang italien quelque part tant elle joue bien la "comédie du pouvoir". Elle se pose en mère brave et compatissante, prête à s'apitoyer ; mieux, elle voudrait être notre mère à tous, au moins celle de nos enfants pour lesquels elle voudrait tant faire, la main serrée sur l'estomac, les larmes aux yeux... "Que la famille fonctionne bien, que l'école fonctionne bien, que quand un jeune a une qualification et une formation, il trouve un travail et qu'il soit correctement rémunéré, que les gens soient sécurisés dans leur emploi" : ah ! comme c'est beau toutes ces évidences ! Mais alors pourquoi vouloir supprimer l'apprentissage à partir de 14 ans, qui est un excellent moyen pour beaucoup de jeunes d'aller vers l'emploi ?

Cette émission est éclairante aussi pour son aptitude à la démagogie : Ségolène c'est "Oui-Oui" en campagne. A un handicapé, atteint de sclérose en plaques, qui se plaignait de la lenteur de prise en charge des maladies évolutives, Ségolène Royal a répondu que "cette question-là sera réglée", sans dire comment, même chose pour les banlieues et pour la santé qui aura droit à des "Etats-Généraux" (dans le genre bateau, on ne fait pas mieux). A toutes les questions elle répond :"oui, vous avez raison" et prétend qu'elle résoudra le problème, mais elle ne détaille jamais le mode d'emploi !

C''est vrai, le "peuple expert" lui donnera les réponses en temps voulu : celles qu'elle n'a pas, évidemment.

Depuis elle tient meeting sur meeting et n'a pas assez de fiel pour dénoncer le projet de son principal adversaire, égrènant toutes les accusations gratuites que son auditoire a envie d'entendre pour créer un climat d'affrontement, et pourtant elle  en reprend ensuite les idées qu'elle s'accapare sans vergogne !

"Sédémagolène" c'est le même double langage que celui qui a ruiné JOSPIN. Il suffit de lire le livre d'une de ses anciennes collaboratrice (il y a des choses qui ne s'inventent pas) pour savoir qu'elle n'a pas beaucoup de principes, qu'elle est dure voire méchante, et qu'elle confond autoritarisme et autorité !

Comme dit l'autre, ça promet !


COUP DROIT

"...Je veux l’Europe politique parce que l’Europe politique est la seule solution pour faire exister l’Europe face aux géants du monde, face aux Etats-Unis, à l’Inde, à la Chine, au Japon.

Le retour à l’esprit des fondateurs, à leur rêve d’une Europe qui veut et qui agit sur la scène du monde, de l’Europe comme l’expression d’une volonté commune, de l’Europe des politiques communes qui est le contraire de l’Europe du laissez faire qui s’offre comme une victime expiatoire à la mondialisation.

C’est pour l’Europe de de Gaulle, de Monnet, de Schuman, d’Adenauer que je me battrai, parce que c’est la seule Europe qui ait vraiment une signification politique et une signification morale. Elle était en vérité plus ambitieuse qu’il n’y paraissait. Cette ambition européenne, elle est pour moi le prolongement et non le contraire d’une ambition française.

Elle est ce par quoi la jeunesse française se réconciliera avec le monde.

Elle est ce par quoi la jeunesse européenne retrouvera l’espérance.

Elle est ce par quoi toutes les jeunesses d’Europe pourront avoir des rêves plus grands que ceux de leurs parents.


Quel plus bel objectif assigner à la politique que celui de permettre à la jeunesse d’avoir de grands rêves et de les vivre ?

Parce que ce sont les rêves qui poussent la jeunesse à aller jusqu’au bout d’elle-même et parce que c’est après les rêves de sa jeunesse que l’homme court toute sa vie...."

     Nicolas SARKOZY, Strasbourg, 21 février


PLUS ON TRAVAILLE...

Croissance_france ...plus il y a de travail pour tous !

Les Français ne comprennent pas cette logique qui fait le plein emploi ou une baisse forte du chômage dans des pays comme les Pays-Bas, l'Espagne, la Grande-Bretagne... pour ne prendre que des exemples européens.

Dans notre pays, depuis 25 ans, on a tenté de réduire le chômage en faisant entrer les jeunes le plus tard possible sur la marché du travail, avec des "dispositifs parkings" dont la gauche a le secret mais pas le monopole, en poussant le plus rapidement possible les séniors vers la retraite, et en diminuant le nombre d'heures de travail des actifs occupés. On en connaît les résultats en coût et en nombre de chômeurs. Ainsi, la France est le pays développé qui reste avec le taux de chômage le plus élevé tout en étant celui où l'on travaille le moins, par habitant dans une année : 617 Heures contre 677 en Allemagne, 736 en Espagne, 801 au Royaume Uni... Un américain travaille en moyenne 40% de plus qu'un Français pour un revenu par habitant en moyenne... 40% supérieur. Nul besoin de mettre en avant la productivité ou la modernité des uns par rapport aux autres. La quantité de travail suffit : le niveau de vie par habitant d'un pays développé dépend d'abord du nombre d'heures travaillées !

Les pays où l'on travaille le plus sont aussi ceux qui crée le plus d'emplois : plus on travaille, plus il y a de travail pour tous ! Pour faire simple : plus on fait grossir le gâteau, plus il y a de parts.

d'après Jacques Marseille  (Extrait de : Les bons chiffres...)


PASSING SHOT

Parlement_europen"...Je veux l’Europe, mais une Europe qui travaille à humaniser et à moraliser la mondialisation.
Je veux l’Europe, mais une Europe qui revalorise le travail et qui rende plus équitable le partage des richesses entre le capital et le travail.

Si je suis élu je proposerai à nos partenaires qu’ensemble nous décidions de moins taxer le travailleur. De moins taxer le producteur de richesse et davantage la richesse produite. De moins taxer le travail et davantage la pollution et la consommation. Ce serait le premier pas vers l’harmonisation fiscale européenne et vers une forme de préférence communautaire. J'ose le mot : être Européen c'est préférer l'Europe..."

                                     Nicolas Sarkozy à Strasbourg le 21 février (extrait)


BAYROU CASSE-COU ?

Prêt à tout ? On pourrait le croire. Sa montée dans les sondages pousse François BAYROU à intensifier son ouverture vers la gauche, aussi bien pour consolider sa place de 3ème dans la course à l'Elysée que pour faire face à la contre-offensive de Ségolène ROYAL, laquelle excelle dans la "Mama comédia" avec émotion et sourire immuable à l'appui.

Mais alors quel est son programme ? Parce qu'il est bien évident qu'en appelant un socialiste, fût-il DSK ou KOUCHNER, comme premier ministre, il devra bien composer. On le dit courtisé par de hauts fonctionnaires socialistes. C'est donc à une sociale-médiocratie revisitée par l'austérité qu'il nous invite. Je ne suis pas sûr que les Français demandent cela !

Ce dont la France a besoin, c'est d'un cap ferme qui la réconcilie avec l'économie mondiale et européenne, et d'un esprit rigoureux pour rétablir ses finances publiques, diminuer sa dette et terminer les réformes enteprises mais encore inachevées sur les retraites, la santé et le fonctionnement de l'Etat.

François BAYROU, en jouant à l'apprenti sorcier, risque de se mettre dans un tel décalage par rapport à son électorat naturel que les dégats pourraient être considérables dans sa propre famille. Car après la Présidentielle, il y a les législatives, et si jamais la gauche l'emporte, les électeurs da la droite et du centre pourraient bien lui en vouloir. A moins qu'il ne gagne lui-même... Mais c'est une autre histoire, et les suites électorales ne seront pas simples non plus. La politique n'est jamais un lit de roses !

Et comme chacun sait, la rose a des épines.


LA VALSE A 25 TEMPS...

Agraphée par la chambre régionale des comptes, la ville d'Evry va devoir se mettre en règle avec le fisc. Le Maire, Manuel VALLS, y dispose de 25 voitures de fonction, au lieu d'une comme le prévoit la loi, et met 46 véhicules de service à la disposition de ses cadres. Des  avantages en nature acccordés depuis au moins 7 ans et qui n'ont pas été déclarés. Le goût des socialistes pour les apparats et avantages du pouvoir sont connus depuis longtemps et leur arrivée aux commandes d'une collectivité s'accompagne presque toujours d'une augmentation du budget de fonctionnement du "cabinet" et des véhicules de service. Même en règle avec le fisc, le dispositif paraît surprenant pour une ville de la taille d'Evry (50 000 habitants).

On est loin du temps où Jean TURC voulait faire promettre à Jean MONNIER qu'il n'aurait pas de voiture de fonction en accédant au fauteuil de Maire d'Angers.


ERIKA JOLIE FLEUR DE RAVAGE...

Le procès de l'Erika est parti pour de longs mois de procédure. On se rappelle la pollution dramatique de 400 km de nos plus belles côtes par un liquide visqueux, ces petits restaurateurs et hôteliers ruinés, ces habitants dépossédés de leur cadre de vie... Les communes et les collectivités territoriales concernées n'ont pas eu d'autre choix que de financer la dépollution ou de perdre le moteur de leur économie : le tourisme.  Ce que le fonds d'indemnisation à apporté ou rien, c'est pareil.

Aujourd'hui, on espère que Total sera condamnée, mais rien n'est moins sûr. La responsabilité du propriétaire du fuel pollueur ne devrait pourtant faire aucun doute, mais le navire qui le transportait était affrêté, ce qui veut dire que si la marchandise n'a pas été transportée correctement, ce n'est pas forcément sa faute... On devine le biais qui peut être utilisé pour disculper le pétrolier. C'est la faute au "Maltais" (pavillon du bateau).

Là n'est pas la question. Ce qui est immoral c'est qu'une entreprise aussi prospère, qui vient de faire 13 milliards d'€ de bénéfice en 2006, ce dont nous nous garderons bien de lui reprocher, n'ait pas trouvé l'élégance d'un accord d'indemnisation avec les victimes, quelques centaines de millions d'€ prélevés sur le pactole, pour l'image, la réputation, la réparation, l'écologie... sans attendre la sentence d'un tribunal qui pourrait très bien la disculper.

Au nom de l'éthique, aussi, en remerciement pour ces centaines de volontaires venus nettoyer et renettoyer ces plages, en faisant courir des risques à leur santé. Car, les patrons de cette grande entreprise ne peuvent nier que ce pétrole qui leur assure une si belle prospérité est aussi celui qui a souillé et fait le malheur de nos côtes, que c'était bien le leur !

Et qu'ils ne viennent pas nous dire que l'équilibre de leur entreprise en souffrirait ! Dommage !


PERIODE CRUCIALE

UffstumbLa campagne présidentielle entre dans la période cruciale : si rien n'est joué, malgré la multiplication des sondages en faveur de Nicolas SARKOZY, le paysage est en train de se dessiner de plus en plus nettement. Ségolène ROYAL a perdu du terrain et se trouve à la limite du décrochage, mais l'effet 22 avril joue en sa faveur dans l'électorat de gauche pour le 1er tour. François BAYROU a réussi sa percée, en profitant du gauchissement de la candidate du PS, mais pas seulement : l'ampleur de la dette, les déficits publics et le financement des retraites terrorisent un électorat qui ne trouve pas son bonheur dans les programmes trop coûteux à leurs yeux des deux principaux candidats, et se trouve attiré de ce fait par le Béarnais. La bonne prestation télévisée de Ségolène aura probablement un impact, à la baisse pour lui, dans les prochains sondages. LE PEN est à la peine pour ses signatures, ce qui démobilise une partie de sa clientèle qui a déjà compris qu'il risquait de ne pas être dans la course. Mais dès lors qu'il aura bouclé les 50 qui lui manquent, on devrait voir sa cote remonter. Derrière le club des 4, la course se fait à la portion congrue. Le plus curieux, c'est que la gauche n'a jamais été aussi basse dans les photographies électorales : entre 39 et 41% ! On se demande bien où sont passé ses électeurs.... Ce n'est pas le moindre des paradoxes de cette campagne.

Le mois de mars sera décisif et va être passionnant. Les candidats ont encore beaucoup de cartes en main, qui peuvent modifier la donne.

Nicolas SARKOZY s'est montré très solide, il a acquis une bonne avance. Le tout est de la garder !


DU COTE DU RHIN (2)...

P1010083P1010062_1Hier, pas de chance, nous avons eu une coupure d'accès adsl. Pas d'internet ! Heureusement, tout est rétabli ce matin. Le bloc-notes peut à nouveau être alimenté.

                         P1010087P1010069                                            P1010085            

                                                                                                                                                                   "Grosse fête dans les rues de Mayence" pour ce "rosenmontagszug". Plus de 500 000 personnes selon les médias locaux ont assisté à la grande parade dont le défilé des groupes et des chars a duré quatre heures. Une foule bigarrée, où les personnes travesties sont les plus nombreuses : de la simple paire de corne (à la diable) sur la tête au costume complet : pingouins, clowns, émirs, peaux-rouges, bisounours... Nous avions des places dans la grande tribune du théâtre et nous avons suivi cette parade dans un froid pénétrant sous un ciel gris. Derrière nous une brochette d'espagnols, devant deux rangées de bérets rouges purs basques : quelques étrangers noyés dans la P1010102foule des autochtones. Les "Mayençais" avaient leur provision de bière, de "sekt" (mousseux) et de schnaps pour se tenir chaud. Que de bouteilles abandonnées et pas mal d' "états d'ivresse" sur le chemin du retour ! L'ambiance reste pourtant dans l'ensemble assez joyeuse avec chants en choeurs et les groupes, constitués par les associations de quartier, salués par les "hellau" de la foule. C'est le cri de ralliement du carnaval. Nous sommes rentrés gelés, mais heureux ! Une manifestation authentiquement populaire, qu'il s'agisse des spectateurs comme des participants qui travaillent souvent toute l'année pour leur défilé. Mais les Allemands aiment la fête et ils se défoulent aussi sérieusement qu'ils travaillent. Et pas à moitié !

cliquez sur les photos pour les voir


DU COTE DU RHIN...

La  campagne électorale française ne fait pas recette chez nos amis d'outre Rhin. J'ai eu beau chercher dans la presse magazine de ce matin : rien de rien sur nos candidats préférés, même pas une brève. Nichts !

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A Mayence,   c'est le carnaval. L'un des plus importants d' Allemagne. La fête dure cinq jours et trouve son apothéose dans le "rosenmontag" (lundi). Aujourd'hui dimanche, c'était la parade des "gardes" et ce n'est pas la moindre des curiosités. Chaque quartier a la sienne et défile en uniforme de l'armée napoléonnienne. Une vieille réminiscence de la présence française quand la rive gauche du Rhin faisait partie intégrante du territoire de l'Empire. Hier, c'était la parade des jeunes avec la participation de toutes les écoles, sur le thème des 50 ans.

La saison débute chaque année par la lecture des 11 lois du carnaval par le Maire depuis le balcon du Osteiner Hof le 11.11 à 11h11.  A partir du 1er janvier ont lieu tous les week-ends jusqu’au mercredi des Cendres des «réunions de carnaval» au Palais des Princes Electeurs. Ici, l’heure pleine a perdu sa valeur puisque les réunions de carnaval commencent toujours 11 minutes après. C’est à cette heure que le comité des onze pénètre avec éclat et magnificence dans la salle décorée. Le public se régale des discours politiques, du chahut, de la musique et de la danse en suivant la tradition.

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P1010048_1                                                                                 

                                                                                                                                                      

                                                                                                                                                                                                  Les chars illustrent la vie politique allemande, les problèmes de la société ou l'actualité internationale avec un humour très germanique :  Edmund STOIBER viré de la tête de la CSU bavaroise,  Bush reçoit une fessée par la statue de la liberté, la coalition CDU/SPD/FDP en train de fumer le calumet de la paix...  Ici, les normes françaises n'ont pas cours : un verre de vin chaud fait  33 cl et une saucisse fait entre 40 et 60 cm de long ! Mais quelle ambiance !

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                                                                                                                                                           cliquez sur les photos pour les voir.


C'EST PAS NOTRE FAUTE....

Commerce_extrieurC'est la faute au pétrole ! .... Sans les dépenses énergétiques accentuées par un Euro fort, le déficit du commerce extérieur de près de 30 milliards d'€ en 2006 serait un excédent de près de 20 milliards d'€. Cela me rappelle "n'empêche que si nous autres les sudistes, on avait été plus forts, ....". C'est vrai que la facture pétrolière cache un peu l'amélioration de nos exportations (près de 9%), et gâche quelques motifs de satisfaction : une amélioration vers les pays émergents (+ 40% avec la Chine), une reprise de l'agoalimentaire portée par les vins et le champagne (+ 7%), les bons résultats des biens d'équipement (sauf l'automobile qui recule de 2%), un niveau record pour les livraisons d'Airbus....

Mais nos échanges dépendent encore trop de l'Union européenne (près des 2/3) dont la mollesse de la croissance, par rapport aux autres régions du monde, ne tire pas suffisamment nos ventes qui manquent de produits à forte valeur ajoutée.

Autre problème : notre économie manque cruellement de PME dimensionnées pour l'export (entre 50 et 200 salariés), à la différence de l'Allemagne qui bénéficie, il est vrai, d'une autre culture syndicale que la nôtre.

Enfin, nous consommons toujours plus, mais des produits bon marchés importés massivement de ....Chine (gagné !), ce qui plombe sérieusement notre balance commerciale.

Quand on vous dit que notre économie a besoin de respirer !

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AVENTURA BOTANICA

Terra_botanicaEnfin, une dimension au projet "Terra Botanica" qui fait rêver et qui donne envie. Il n'y aura pas seulement l'étonnement créé par le cadre végétal, qui l'aurait confiné à une sorte de réserve-musée, il y faut de la vie, de l'amusement (ah oui, on dit ludique maintenant), de l'action... C'est à un voyage fascinant à travers un parcours d'aventure que le visiteur sera convié. Mieux, il pourra se mettre dans la peau de l'explorateur concerné par le lieu traversé, effets spéciaux et mode de transport original à la clé. Il sera sollicité de toutes les manières : ses sens, ses émotions, sa curiosité...  On a hâte de voir !

Car l'enjeu est d'importance. Sur le marché des parcs de loisirs, il y a concurrence. Il faut donc un projet qui décoiffe. Comment en est-on arrivé à ce résultat enfin passionnant ? En sollicitant 400 acteurs des filières touristique, économique, universitaire, horticole,... tout le monde s'y colle ! 150 "entités" mobilisées, 200 personnes pour soutenir l'équipe du concepteur. L'avant projet définitf sera présenté aux élus du conseil général très bientôt. Christophe BECHU, tel un M. Jourdain, pratiquerait-il la démocratie participative sans le savoir ?

Pas de comparaison possible, ici, il s'agit vraiment de consulter, et le résultat se voit !


JUSTE !

Justice Plus "juste" que moi tu meurs ! Juste est le mot préféré de la madone du Poitou. Une France plus juste, la justice sociale, l'ordre juste... C'est une connaisseuse, parce qu'en fait de justice, elle vient de perdre en cour de cassation contre deux collaboratrices qui ont gagné le droit de lui faire un procès pour salaires non payés. L'une d'elle, vient de publier un livre à charge : "Ségolène ROYAL, ombre et lumière". Mais depuis le 5 février, c'est une nouvelle plainte contre elle qui a été déposée par le directeur du fonds régional d'art contemporain de Poitou-Charentes. Il attaque au pénal pour "harcèlement moral" la présidente de sa région. Son avocat évoque un "mode de gestion solitaire et dur".... Tiens, où est donc passée la démocratie participative ?

La dame de coeur serait-elle un monstre cruel et sans vergogne, "exploiteur" de surcroît ?


RETOUR VERS LE FUTUR

Bien qu'on en parle peu, une révolution tranquille est en marche dans le système éducatif, à l'initiative de Gilles de ROBIEN. Après avoir mis un terme aux errements du dogme globaliste sur la lecture, le Ministre a osé retenir d'un rapport officiel l'urgence d'un retour à l'apprentissage de la grammaire.Tournant le dos au mythe du "constructivisme" selon lequel l'enfant doit réinventer son savoir, on en revient à des méthodes réalistes et efficaces. Celles qui avaient fait leurs preuves et qui font que tous ceux de ma génération font peu de fautes d'orthographe, savent écrire des phrases intelligibles, comptent mentalement les opérations simples.... On revient enfin au bon sens. Tant pis pour les docteurs de l'éducation et ses multiples mandarins. On préfère désormais mettre en place des mécanismes fondamentaux, en utilisant la mémoire et la répétition. Gilles de ROBIEN va même plus loin : il veut restaurer une initiation précoce aux quatre opérations et leur maîtrise dès le cours élémentaire. Je crie BRAVO !!!!!

Il tente aussi de réintroduire la bivalence des matières enseignées pour les prof' de collège. Cette bivalence qui faisait la spécificité des PEGC (prof d'enseignement Général de Collège) dont je faisais partie et que je n'ai jamais voulu abandonner. Ce corps avait été mis en extinction. Là encore, ce sera difficile, parce que les prof ont été "formatés" sur leur monovalence, mais c'est le bon sens, à la fois pour la souplesse des emplois du temps et pour le confort d'enseignement.

Gilles, les élèves te diront merci... ROBIEN, C'EST BIEN !!!


RETENUE SUR CAUTION

D_richardDans le cadre de la politique de renouvellement urbain mise en place par Jean-Louis BORLOO, Angers Habitat est amené à détruire des logements. Mais des locataires de la Roseraie se sont vu retenir une partie de leur caution, malgré leurs protestations. Ils se sont alors tourné vers Dominique RICHARD, leur député, pour qu'il intervienne. Après avoir tenté en vain une médiation auprès du Président de l'organisme bailleur, Jean-Claude BACHELOT (rien à voir avec ma Roselyne), il a interpellé Le Ministre Jean-Louis BORLOO  sur cette question. Eh bien le Ministre a donné raison au député ! "Lors des opérations de rénovation urbaine donnant lieu à démolition... le bailleur ne saurait justifier la retenue des sommes sur le dépôt de garantie au titre des réparatios locatives devenues sans objet". On s'en serait douté ! A moins de faire des "réparations" virtuelles...

Espérons que l'on n'aura pas besoin d'envoyer l'huissier au Président d'Angers Habitat.... pour qu'il s'exécute !


PUZZLE REGIONAL

PaysdelaloireIl y a des idées qui ont la vie dure. Celle du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne en fait partie. Si vous voulez me faire dire que la région Pays de la Loire est artificielle historiquement, vous n'aurez aucun mal. Mais si on aborde le problème sous l'angle de la géographie physique, à partir de l'axe ligérien, elle l'est déjà moins. Depuis trente ans elle a même réussi à prendre une cohérence économique et à correspondre à une réalité dans la tête du citoyen lambda. Le découpage qui a donné naissance aux Régions est purement technocratique, c'est vrai, et a été inspiré par une logique d'aménagement du territoire. Mais cette question du rattachement en soulève d'autres, plus nombreuses encore : quel redécoupage global, quelle identité pour les régions : histoire, économie, échelle européenne, quelles compétences... De la réponse découlera un type de redécoupage. Mais pourquoi pas. Ce qui a préfiguré à leur naissance dans les années 70 est sûrement dépassé aujourd'hui. Personnellement, et pour avoir été élu régional pendant 12 ans, je sais de quoi je parle, je mettrais trois conditions à tout réaménagement : raisonner à l'échelle européenne, privilégier la cohérence économique sur l'identité culturelle (l'un n'empêchant pas l'autre), en profiter pour alléger la complexité administrative.

L'échelle européenne : nos régions actuelles n'ont pas la dimension critique qui leur permette d'exister réellement dans l'Union Européenne. Elles sont obligées de se regrouper pour faire le lobbying auprès des institutions.

La cohérence économique : très peu de régions françaises ont une identité historique forte, aussi marquée que la Bretagne ou l'Alsace. Si on veut qu'elles aient un rôle puissant, il ne peut être qu'économique. Tout redécoupage doit se faire avec un seul leitmotiv : dynamiser le tissu économique et  affirmer les complémentarités.

Alléger la complexité administrative : un redécoupage doit être l'occasion de mettre de l'ordre dans nos échelons administratifs. On ne peut continuer à vivre en mulitipliant les échelons qui sont autant de guichets, autant de territoires avec leurs baronnies. Simplifier pour être plus efficace dans la répartition des compétences et pour diminuer la facture pour le contribuable. Cela veut dire faire le tri entre les Régions, les Départements, les Communautés d'agglo ou de communes, les pays, les cantons, les communes....

Bon, j'arrête. Avec de telles exigences, je vais retirer tellement de sièges à ceux qui les occupent, que j'ai peu de chances d'être entendu ! Mais quand même, une région Grand Ouest de la Haute Normandie à la Charente, ça aurait de la gueule et sur le plan agro-alimentaire....