INCANTATION
02 janvier 2007
Les voeux de notre Président n'enfoncent-ils pas des portes ouvertes ? On y trouve quelques éléments de présentation du bilan d'un quinquennat bien chahuté : la baisse du chômage, les réformes des retraites et de la sécurité sociale, la croissance retrouvée, la baisse des victimes de la violence routière.... et des préoccupations sociales comme le "droit au logement" au moment où on n'a jamais construit autant de logements sociaux, mais où des "Abbé Pierre" en herbe tentent d'émouvoir l'opinion.
Si beaucoup plus que ce que la gauche tente de faire croire a été fait, il convient de dire que la baisse du chômage provient plus du nombre des départs en retraite que du dynamisme économique, que les réformes de notre protection sociale restent notoirement insuffisantes pour en assurer le financement à moyen et long terme et que notre croissance n'est pas aussi assurée qu'il veut y croire comme le montrent les chiffres du dernier trimestre 2006. Ses deux mises en garde contre "l'extrémisme" et "les recettes qui ne marchent pas" en sont du même coup singulièrement affaiblies. Enfin, comment pourrait-il contribuer à redonner un nouveau souffle à l'Europe en mars, alors qu'il sera sur le pas de la porte de l'Elysée ?
Plus sérieuse, et là on peut lui faire confiance, est son intention de peser dans le débat de la campagne présidentielle. C'est son droit, je dirai même plus : c'est son devoir. Mais si c'est par le moyen d'une candidature pour un troisième mandat, comme le dit Jean-Yves Boulic dans Ouest-France, ce serait tout simplement insensé !
Il faudra, en effet, plus que la méthode Coué pour convaincre les Français. Une rupture de plus....
Commentaires