IL EST CHOUETTE HULOT !
06 janvier 2007
Et une signature de plus ! Après François, Marie-Georges, Nicolas et bien d'autres, Ségolène vient de signer le pacte écologique de Nicolas HULOT. D'où celui-ci tire-t-il la légitimité qui lui permet en quelques semaines d'attirer à lui les signatures de la quasi totalité des candidats déclarés à l'élection présidentielle ? On voit bien là l'impact de la "lucarne magique" et comment la popularité d'un animateur-producteur de télé peut déranger la classe politique quand il fait irruption sur la scène. On avait déjà connu le même phénomène avec COLUCHE, mais lui, c'était une plaisanterie. Par contre ce que propose Nicolas HULOT est beaucoup plus sérieux comme la création d'un impôt sur les émissions de gaz carbonique ou la mise en place d'un vice-premier ministre chargé du développement durable. Cet engouement n'est-il pas le signe d'un calcul politique plus que la prise de conscience de l'urgence de la protection de l'environnement ? Ces conversions sont-elles dictées par une motivation qui serait d'éviter un candidat susceptible de capter des voix de tous horizons, ou par une adhésion subite aux thèses écologiques du développement durable. Dans les deux cas, la démarche n'est guère honorable. Ce qui crée le malaise, c'est la pression exercée par le chantage à la candidature. Quant à la pureté des intentions de notre écologiste médiatique, elle serait plus certaine s'il n'avait pas fait de son activité une fantastique machine à engranger les euros, y compris avec des produits polluants. Cela ne retire rien à sa motivation, la démarche qu'il a engagée est louable et fait avancer la cause de l'écologie planétaire. Sachons simplement qu'elle n'est pas totalement désintéressée. De là à ce qu'il soit compétent pour occuper la place d'un vice-premier ministre, je demande à voir. L'idée de Nicolas SARKOZY de lui proposer, en cas d'élection, le super ministère imaginé par Roselyne BACHELOT, regroupant les transports, l'énergie et le développement durable paraît plus raisonnable. C'est avec le transfert de l'impôt qui pèse sur le travail vers l'environnement (taxer le carbone, par exemple) l'une des nombreuses idées qui était ressortie de la convention de l'UMP sur le sujet. D'ailleurs, signer le pacte écologique n'apporte rien de plus aux propositions de l'UMP.
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