HISTOIRE

LA MAREE HUMAINE

 

100_0827  100_0828  100_0838 ter  100_0833  100_0834  100_0840  100_0841  100_0836  100_0843  100_0844
(cliquez sur les photos pour les agrandir)

Nous étions combien ?  Nombreux, très nombreux. Du jamais vu de mémoire de manifestant. Et des manifestations, j’en ai connues. Le rassemblement d’hier faisait inévitablement penser à ces foules compactes de 1984 contre la loi Savary. 300 000 nous dit la préfecture : ridicule. Rien que le cortège de la porte Maillot rassemblait plus de monde : nous avons attendu 14h pour pouvoir avancer. A 15H nous avions fait 400m. L’avenue Foch était pleine jusqu’à l’arc de triomphe. Les derniers n’ont pas pu défiler, il était 18H. Il y avait certainement plus d’un million de Français dans les rues de Paris. 1 350 000 lâche « off » un haut gradé de la gendarmerie peut-être contrarié par la mauvaise foi du gouvernement. Le rassemblement a été une réussite par le nombre.

Et l’ambiance ? Festive, conviviale, apaisée mais déterminée. Pas de dérapages, pas d’animosité même contre le président. De la dérision, parfois, mais n’est-elle pas inévitable ? Aucune homophobie. Une organisation impeccable. Aucune impatience dans cette marée débonnaire : nous n'arriverons au Champ de Mars qu'à 18H ! L’important était de participer et de montrer qu’on était là. Nous étions nombreux à accepter le mariage des homosexuels, mais le point de blocage unanime c’est la légalisation de la filiation artificielle.

Nous savons aujourd’hui que le gouvernement fera voter sa loi. Le dos au mur de sa gauche, il n’a pas les moyens de « reculer ». Il n’écoutera pas la rue. Il n’aura probablement pas, sauf coup de théâtre, la sagesse d’un Mitterrand. Mais la rue hier, c’était le peuple de France, dans sa diversité, gens ayant voté Sarko comme Hollande, de tous âges, de toutes confessions, de toutes conditions. Pas un lobby ! Pas une faction ! Un peuple dont la partie visible rassemblée venait dire non à la modification de son code civil.

A la tranquille assurance de Mme Belkacem, enferrée dans ses certitudes et son discours tout fait sur les valeurs, à l’assommoir quotidien des médias qui nous bassine depuis plusieurs semaines de documentaires et de débats sur le sujet aussi objectif que la Pravda sous Staline, le peuple répond par la sienne de certitude, et la diversité qui a répondu hier vaut plus que celle de son petit clan bobo et de ces médias du même tonneau.

Le président a juridiquement raison, puisqu’il a une majorité qui peut voter son texte. Mais nous savons depuis hier qu’il a politiquement tort. Et sa surdité ne contribuera qu’à faire monter un peu plus l’exaspération qui était perceptible hier au milieu de la foule.

Ce n’est qu’un début. Nous reviendrons encore plus nombreux. 

 

 


CHOMAGE / RETRAITES : LA MACHINE INFERNALE

 

Retraites 2

Les bonnes campagnes mettent à l’abri des retraites vous dira n’importe quel général de division. Ce n’est pas le cas des campagnes politiques, ou plutôt politiciennes. Une « bonne campagne » – celle qu’il faut faire pour être élu – peut bien ignorer le problème des retraites, mais n’en protège pas au moment de gouverner. C’est la dure leçon que doit affronter maintenant François Hollande.

On se souvient encore des critiques exacerbées dont la gauche et les syndicats ont accablé les réformes Fillon-Woerth. Marquées selon eux par « l’injustice sociale », elles remettaient en question les droits acquis, menaçaient le pouvoir d’achat et ne constituaient en tout cas qu’une solution provisoire, ne soulageant les régimes sociaux que jusqu’en… 2017. Sur ce dernier point, ils avaient raison, ce que reconnaissaient d’ailleurs leurs auteurs eux-mêmes, en regrettant que l’opposition leur ait interdit d’aller plus loin dans l’allongement de la durée du travail. On voit bien ce que nous crée comme complication le fait d’avoir décidé un jour de la retraite à 60 ans.

L’élection est passée mais les faits sont têtus, rappelés récemment par le Conseil d’orientation des retraites. On sait que face à l’allongement de la vie, il n’y a que trois manières de gérer le problème posé : allonger la durée des cotisations, augmenter celles-ci, diminuer les pensions. Le gouvernement a décidé d’appuyer sur la dernière mesure, par le biais fiscal. Il impose un peu plus les retraités « aisés », et se prépare à relever leur taux de CSG, actuellement inférieur de 0,9 point à celui des actifs. Ce faisant, il ne résout encore qu’une partie du problème, mais satisfait au moins un calcul électoral. En ne touchant pas aux actifs, il ménage les troupes syndicales ; et, en frappant les retraités, il rend la monnaie de leur pièce à des gens qui, en majorité, ne votent pas pour lui. Des stratèges ont sûrement calculé comment compenser, les voix perdues de cette clientèle, qu’il se sera un peu plus aliénée.

Le champ politicien ayant ainsi été ainsi traité tant bien que mal, le problème demeure du déséquilibre fondamental du régime.

Mais un paramètre est venu compliquer les choses. C’est le chômage. Plus le nombre des chômeurs augmente, plus le montant des retraites est voué à baisser. C’est cette mécanique infernale que viennent mettre en lumière les perspectives financières à moyen et long terme publiées par le Conseil d’orientation des retraites.

Illustrée par un déficit global désormais estimé à 20 milliards d’euros par an à la fin de ce quinquennat, la forte dégradation des comptes du système de retraite ne porte pas seulement la marque de réformes incomplètes quoique très ambitieuses au regard des freins déployés par la gauche et les corps intermédiaires. Elle traduit surtout la détérioration rapide, profonde, durable, de la situation de l’emploi dans une économie à l’arrêt.

C’est aussi une question prospective qui nous interpelle : dans une société où l’on travaille de moins en moins, dans la semaine et dans la vie, la population productive, alors même qu’elle se rétrécit, ne parvient plus à faire vivre trois, voire quatre générations à la fois. Et le recul de l'âge de départ en cours depuis 2010 ne parvient qu’à atténuer cet épineux problème que la gauche, cette fois, ne pourra plus glisser sous le tapis. Augmenter les prélèvements pour la retraite, lesquels transfèrent presque 15 points de richesse nationale annuelle, ne ferait qu’accélérer le cercle vicieux à l’œuvre depuis des décennies : plus de charges, moins de compétitivité, moins d’emplois, moins de recettes.

Par ailleurs, retarder encore l’âge du départ apporterait bien un début de solution, mais pour dans huit ans – encore huit ans de déficits qu’il faudra bien payer. Il est à craindre qu’il n’y ait d’autre choix rationnel mais douloureux que celui de bloquer toute évolution des pensions de retraite, comme les régimes complémentaires du privé commencent à le faire. Du moins aussi longtemps que l’exécutif paraîtra démuni face à l’arrivée de 40.000 nouveaux chômeurs chaque mois. Plus de chômage, c’est moins de retraite. Ce ne sont pas les faux-emplois d’avenir et les contrats de génération qui relèvent du traitement social du chômage qui pourront améliorer la donne. C’est le retour à une économie de production apte à faire front à la concurrence mondiale qui apportera la solution. La diminution du nombre des chômeurs est un paramètre incontournable si l’on veut éviter la faillite de notre système de retraites par répartition.

Comme quoi, le problème du changement de modèle de croissance nous concerne tous. Mais peut-être faudrait-il commencer par mettre ce gouvernement à la retraite !

Demain, la suite : le choc démographique européen.

 


ARCHIBALD SE DECHAINE !

Archibald en colère

Le Roux pète… les plombs : fureur du président du groupe PS à l’assemblée après la censure des 75% par le conseil constitutionnel. Il veut que les riches rendent « les chèques qu’ils ont eus avec le bouclier fiscal ». Il oublie que c’était le trop perçu  et que ces 1,6% de riches contribuaient déjà à eux seuls à 44% de tout l’impôt sur le revenu ! En 2009, les 10% des foyers disposant des plus hauts revenus ont supporté 74% de l’impôt net !  Il faut arrêter de faire croire n’importe quoi au brave peuple. Sans les riches, ce sont les pauvres qui paient. C’est la mort sure !

Mise en scène : le gouvernement fait feu de tout bois pour montrer sa mobilisation contre le chômage. Si la mise en scène est plutôt lourdingue, le scénario reste indigent, les dialogues pauvres et répétitifs et les acteurs médiocres. Un film tout droit sorti de « boboland ». Sérieux ? Non, Sérillon (ouaf) !

Itératif : notre Flanby n’arrête pas de scander « emploi, emploi, emploi » en sautant comme un « cabri » (je suis sûr que vous connaissez la référence). Mais ça ne suffit pas pour en créer, malheureusement.

Professoral : le sombre Ayrault est bien l’ancien prof qui en est resté à la pédagogie du « péremptoire » : il croit qu’il suffit d’affirmer les choses pour qu’elles soient résolues ou crues. Or, on sait bien depuis les travaux de la Garanderie, qu’il faut des stratégies un peu plus élaborées. Mais qu’est-ce qu’il passe comme temps à bavarder avec ses collègues !

Impayable Peillon : voilà notre ministre de l’Education transformé en grand inquisiteur et en redresseur de conscience. Il veut dicter à l’enseignement catholique sa conception de la loi laïque. Une vision univoque : on ne l’a jamais entendu protester contre les prof’ du public qui envoyaient les lycéens dans les manif’ contre la réforme des retraites, avec dans la tête des slogans directement sortis de la FSU. Il voudrait renforcer la mobilisation pour le rassemblement du 13 janvier qu’il ne s’y prendrait pas mieux !

Pain-au-chocolat : depuis l’affaire Copé, c’est devenu ma viennoiserie préférée au p’tit dej’. Eh bien,  on va en reparler. A la suite d’une plainte pour racisme, une enquête a été ouverte. Je sens qu’on va rigoler ! On ne pouvait espérer mieux comme publicité. On peut même espérer des tartines sur le sujet (à lire au p'tit dej', of course).

Accueil russe : Depardieu est donc devenu « francorusse ». On ne va pas en faire tout un flan ! Au moins là-bas, il pourra faire le moujik sans défrayer la chronique.

Pétromoins : l’hypoprésident s’est rendu devant les salariés de Petroplus pour leur dire qu’il fera tout ce qu’il peut pour trouver un repreneur, mais que l’Etat ne peut rien pour eux. Ils ont donc tout à craindre. Qui peut le plus, peut le moins. Ne lui demandez rien, vous êtes sûrs d’être servis !

Expert : le PS accuse Jean-François Copé de faire jouer à l’UMP le rôle d’une « opposition caricaturale et stérile » en appelant à manifester dans la rue. Et c’est un parti expert en la matière qui nous le dit !

Flagrant délit : si la manipulation des consciences doit être interdite dans l’enseignement privé, elle est autorisée dans les collèges publiques où Mme Vallaud Belkacem est allée défendre la loi sur le mariage homo en ces termes : « ça veut dire que finalement pourront se marier des gens qui s'aiment, même s'ils sont de même sexe, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent…Ca va permettre plus d'épanouissement, plus de liberté, plus d'égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée ». Comme on voit, le propos n’est pas orienté du tout ! Tant va Najat à l’eau qu’elle se noie. Et de mauvaise foi en plus. Mais ça, ce n’est pas nouveau.

Citoyen : adj. qual. Utilisé généralement pour qualifié un acte illégal afin d’en faire une action respectable. Exemple : occupation illégitime d’un logement par le DAL, occupation de terres pour empêcher un projet comme à ND des Landes, etc… Mais les manifestations légales qui ne sont pas de gauche, ne peuvent pas être citoyennes parce qu’elles divisent les citoyens. Forcément.

Mordovie : comme quoi on apprend à tout âge. Je ne connaissais pas cet état. Grâce à Gégé, me voilà plus instruit. Mort de rire ! (surtout le costume).

 

 


CREDIT OU CAVALERIE ?

 

Contribuable détroussé
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Vous me direz, c’est typiquement français. La prise de conscience du gouvernement de la nécessité de redonner de la compétitivité à nos entreprises s’est traduite par la mise en place d’un « crédit d’impôt », à défaut d’avoir fait le choix d’un allégement franc et massif des cotisations patronales, comme le préconisait le rapport Gallois. Il reconnait aussi la responsabilité de l’excès de dépense publique puisqu’il compte financer les 20 milliards d’euros à hauteur de 10 milliards par des économies de l’Etat.

Ainsi, pour les entreprises, ce début de quinquennat se solde par environ 10 milliards de prélèvements supplémentaires « en régime de croisière » (près du double en 2012 et 2013, compte tenu des taxes exceptionnelles et mesures de trésorerie) et un crédit d’impôt compétitivité (Cice) évalué à 20 milliards d’euros. Concrètement, le ballon d’oxygène qui leur est promis, se traduira par un crédit équivalent à 4% de la masse salariale de l’entreprise jusqu’à 2,5 SMIC, au titre de l’année 2013, puis de 6% à partir de 2014. Sur le modèle du crédit impôt recherche, le remboursement sera différé jusqu’à trois ans.

Mais est-ce bien 20 milliards ? N’est-ce pas plutôt trente ? ou dix ? ou zéro ? Autant de chiffres exacts selon les moments et points de vue.

Première interrogation : vingt ou trente, au regard de l’effet bénéfique du Cice comparé à une baisse de charges sociales.

En effet, une diminution de charges augmente le bénéfice imposable et donc l’impôt sur les sociétés. Or, le Cice intervient après impôt. Vingt milliards de Cice correspondent, abstraction faite des entreprises déficitaires, à 30 milliards de baisses de charges.

Autre question : vingt, ou dix, ou zéro ; elle se pose si l’on considère l’avantage que procure le Cice aux entreprises et le coût qu’il engendre pour l’Etat.

En effet, les entreprises comptabilisent leurs créances, même non payées. Elles vont donc faire de même avec le Cice dans les bilans clos à partir du 31 décembre 2013. L’Etat, pour sa part, garde une comptabilité de caisse. Or, le Cice d’une année est payable en espèces dès l’année suivante pour les PME, mais, pour les grandes entreprises, il ne peut que s’imputer sur l’impôt sur les bénéfices et n’est remboursable qu’au bout de trois ans. Les entreprises qui ne clôturent pas au 31 décembre n’auront pas une année pleine de Cice en 2013. Les crédits constatés devraient, selon le rapporteur du Sénat, s’élever à 13 milliards en 2013 et vingt en 2014.

L’Etat, lui, ne décaissera rien en 2013 et devrait débourser 10 milliards en 2014, le coût se stabilisant à un peu plus de 20 milliards à partir de 2017. Comme la hausse de TVA s’appliquera dès 2014, l’essentiel du financement par baisse des dépenses est repoussé en fin de période.

Notons au passage qu’une majorité des dirigeants de PME n’envisagent pas d’utiliser le crédit d’impôt en raison des nombreuses incertitudes qui planent sur le dispositif, notamment les contreparties qui ne seront pas connues avant le courant de l’année 2013. De plus, les entreprises industrielles confrontées à la concurrence internationale et qui auraient le plus besoin de cet effort de compétitivité en jouiront peu, puisque le salaire moyen brut à temps complet de l’industrie est de deux fois le SMIC, donc souvent au-dessus du plafond des 2,5. Le dispositif bénéficiera pour l’essentiel aux secteurs protégés de l’économie, distribution, restauration, bâtiments, qui sont les secteurs qui bénéficient déjà des allégements de charges sur les bas salaires… Allez comprendre ?

Un paiement différé pour l’Etat qui fait de la cavalerie.

C’est ce qui a permis à Michel Sapin de déclarer, ce qui a surpris voire inquiété, qu’il finançait ses contrats de génération sur les 20 milliards du pacte de compétitivité. Effectivement, c’est possible… au moins jusqu’en 2017 ! Autrement dit, c’est du jonglage. Il utilise les recettes de TVA avant qu’elles ne servent au Cice. Mais il faudra bien rembourser les banques qui auront avancé l’argent en 2013 et 2014. Autrement dit, on lance les billets en l’air et on fait tourner la machine. En comptabilité, on appelle ça de la cavalerie !

Le coût exact estimé de ce dispositif sera de 22 milliards d’euros d’exonérations annuelles, un coût exorbitant pour les finances de l’Etat, pour un résultat limité. Sans parler de la complexité du mécanisme sur les plans administratif et juridique. Le choc de compétitivité se fera en grande partie sans les PME et perpétue le non-sens économique du transfert financier des secteurs en concurrence vers les secteurs protégés.

Un allégement biaisé trop insuffisant pour être significatif.

La technique du crédit d’impôt se révèle  triplement habile : politiquement, elle évite de parler de financement de la protection sociale ; techniquement, elle évite d’inventer des cotisations sociales négatives (pour les bas salaires, il n’y a pas assez de cotisations employeur pour absorber 30 milliards) ; et au plan budgétaire, elle donne une bouffée d’oxygène dans l’attente de la reprise économique, qui rendrait plus facile une diminution des dépenses. Une habileté qui voulait éviter la colère de la gauche de la gauche et celle des syndicats qui détestent les « cadeaux aux patrons » et qui auraient vu rouge avec une baisse des charges patronales. Une habileté qui ne dispense pas non plus du caractère inéluctable de la baisse des dépenses publiques dont on ne sait toujours rien et pour lesquelles on lance des « audits » pour faire sérieux.

Enfin il est naïf de croire que cet allégement soit de nature à ressusciter miraculeusement la « croissance » car le gain en terme de coût du travail sera très faible : 20 milliards sur les 1200 milliards de la masse salariale française ! C’est donc une opération poudre aux yeux.

Il est à craindre que le dispositif ne soigne pas non plus le vrai problème de notre pays qui est la destruction à l’intérieur par la fiscalité des incitations productives.

 


SI J’ETAIS PRESIDENT (2)

 

Elysée

La puissance publique doit être au service de ceux qui créent, de ceux qui investissent, et par conséquent produisent de la richesse et des emplois. L’économie n’est ni de droite, ni de gauche. Elle ne relève pas de l’idéologie mais de la réalité des sociétés humaines dont chacune tente de tirer le meilleur parti de ses activités productrices. Les entreprises sont la clé du redressement de la France. Ce sont elles qui permettront de retrouver la croissance, de faire baisser le chômage et bien évidemment de financer la solidarité nationale. Défendre les entreprises, c’est défendre l’intérêt général.

2ème volet : "ce que je ferais"

Si j’étais président…

Je ferai du désendettement de la France la priorité des priorités. Rien ne sera possible sur le long terme, dans le monde tel qu’il est, si la France ne se désendette pas. Je mettrai tout sur la table et je proposerai un « pacte économie-social » sur dix ans. Cette volonté implique des sacrifices. Et je ne connais qu’un seul moyen de se désendetter : réduire les dépenses de telles façons qu’on n’ait plus besoin d’emprunter d’abord, qu’on soit capable d’anticiper le remboursement de la dette ensuite. Pour réduire la dette à 80% du PIB en 2020, il faudra qu’elle obtienne un surplus budgétaire de près de 3% chaque année à partir de 2016, ce qui n’est plus arrivé depuis plus de 30 ans. Voilà qui donne une idée du défi à relever. Cela suppose de tailler sans sourciller dans toutes les dépenses, à commencer par les « inutiles », et il y en a, de réduire les quelques 1300 prestations versées à celles qui sont « essentielles », de supprimer les niches fiscales et de revoir le système d’imposition sur le revenu en l’asseyant sur le socle le plus large dès le premier euro, avec une progressivité raisonnable. On a bien vu que faire payer aux riches le maximum produit à l’Etat des revenus dérisoires avec des dommages collatéraux bien plus coûteux au Trésor public et à notre santé économique.

Si j’étais président…

Je ferai en sorte de créer l’environnement le plus favorable à la créativité, à l’investissement et la prise de risque. Il faut revenir d’urgence à une croissance par la production. Créer cet environnement favorable à la prise de responsabilité est la première vertu économique. Il faut s’interroger sur le fait que la taille moyenne d’une société française est de 14 personnes quand elle est de 41en Allemagne et pourquoi les entrepreneurs français préfèrent rester petits alors que les Allemands continuent de grandir. Ce n’est pas un hasard non plus si le nombre d’entreprises de 50 personnes est beaucoup plus petit que celles qui en emploient 49 : le passage de 49 à 50 salariés entraîne l’application de 34 législations et réglementations supplémentaires ! Autre exemple : pour un même chiffre d’affaires net, une entreprise française dégage une marge de 7% contre 17% pour la société allemande… Et la principale explication tient à la fiscalité plus lourde en France et aux charges patronales ! Les investisseurs sont les bienvenus, les chefs d’entreprise sont notre chance et tant mieux s’ils font du profit !

Si j’étais président…

Je ferai exécuter un transfert massif des charges qui pèsent indûment sur le travail vers la TVA dont le taux passerait à 25%, de façon à rendre les emplois moins coûteux à créer ou à maintenir. Ce mouvement s’accompagnera au gré des progrès accomplis par une baisse progressive des autres impôts qui pèsent sur les entreprises et sur les particuliers. Evidemment, il sera mis fin à cette mesure stupide qui témoigne d’une méconnaissance totale du fonctionnement de l’économie et qui consistait à taxer jusqu’à 60% l’entrepreneur qui souhaitait vendre les actions de sa propre société. Augmentation des salaires et baisses des impôts directs seront les compensations accordées en échange de l’effort. En sachant bien que les premières années seront les plus dures et qu’elles s’accompagneront d’une baisse du niveau de vie. Il a fallu cinq ans à la Suède avant de sentir l’effet de son immense effort de redressement.

Si j’étais président…

Je conduirais les partenaires sociaux à adapter notre marché du travail aux exigences de la compétition mondiale par une réforme profonde du code du travail, pléthorique et paralysant, en introduisant flexibilité et parcours professionnel, en limitant les 35 heures aux grandes entreprises mais en les rendant facultatives pour les entreprises en-dessous de 5000 salariés, et en en supprimant l’application pour les PME de moins de 2500 salariés. Malgré un niveau de taxation très élevé, les Français ne travaillent pas assez et ne créent pas assez de richesse pour financer tous les avantages de leur protection sociale. La désindustrialisation de notre pays vient de la lourdeur de sa législation du travail et de sa suradministration, pas d’une fatalité liée au processus de la mondialisation et à la concurrence internationale. Sinon, comment expliquer qu’un petit patron dont l’activité n’est pas délocalisable préfère renoncer à un contrat plutôt que d’embaucher pour l’honorer.  Pour recruter vite il faut pouvoir aussi licencier facilement ! Bref, il faut travailler à un nouveau pacte social qui prend en compte les réalités budgétaires et le défi de compétitivité : ceux qui sont au travail devront accepter plus de souplesse, moins de protection et se contenter d’un filet de sécurité qui préserve le principe de solidarité nationale. La logique principale doit être de favoriser tout ce qui encourage le travail, le retour au travail et le maintien au travail. Car la première et la plus grave des injustices, c’est … le chômage.

Ces choix des pays comme la Suède ou le Canada les ont fait. Ils sont aujourd’hui en bonne santé et ont retrouvé la prospérité que la facilité de la dette et l’intoxication par la dépense publique leur avaient fait perdre. Voilà qui devrait inspirer nos prétendants pour les futures campagnes électorales. Un programme d'autant plus facile à faire comprendre à nos concitoyens que l'échec de la gauche nous envoie dans le mur.


 


SI J’ETAIS PRESIDENT … (1)

 

Palais_de_l'Élysée

Comme dans la chanson de Gérard Lenormand, je ferai plein de choses. Devant l’avalanche de mauvaises nouvelles qui viennent assombrir notre début d’année, je me suis demandé ce qu’on pourrait bien faire pour retrouver espoir de redresser la situation. Car nous sommes tous concernés.

Vous allez peut-être me trouver bien prétentieux. Mais après tout, je dois bien valoir le sombre Ayrault qui n’était rien d’autre qu’un prof de collège comme moi, et comme lui j’ai été amené à gérer une collectivité avec un gros budget, comme l’Orchestre National des Pays de la Loire.

Quant à mes compétences en économie, je ne doute pas que ma culture équivaut à la sienne avec un avantage certain, celui de ne pas avoir l’esprit embué par une idéologie qui démontre tous les jours sa nocivité. Car, justement, l’économie ne relève pas de l’idéologie !

Voici le 1er volet : ce qu’il ne fallait pas faire… et qui malheureusement l’a été.

Si j’étais Président…

Je commencerai par constater que les décisions prises depuis le mois de mai, au lieu de créer le fameux « choc de confiance » annoncé, ont conduit à aggraver l’atonie de notre économie, en stand bye depuis la période préélectorale. Pire même, les statistiques revues à la baisse de l’Insee nous indiquent même une année 2012 sans croissance, avec la hausse inéluctable du chômage qui correspond. Inutile d’invoquer l’héritage. Il suffit de constater que la situation s’est aggravée, au point qu’un scénario noir n’est pas exclu pour les mois qui viennent.

Si j’étais Président…

Je tournerai le dos résolument à la politique de croissance par la consommation, dont nous n’avons plus les moyens. Elle reposait essentiellement sur la croissance des dépenses publiques et la redistribution par le biais d’une fiscalité qui pesait déjà lourdement et que le gouvernement actuel aggrave. Avec le coup d’assommoir asséné depuis le mois de juillet dernier, l’overdose d’imposition a transformé notre pays en enfer fiscal. Au point de surtaxer des bénéfices non distribués ou des plus-values virtuelles. Du jamais vu que le Conseil constitutionnel a eu bien raison de censurer ! Cette politique de croissance par la consommation, pratiquée à des degrés divers par tous les gouvernements depuis trente ans, nous vaut d’avoir aujourd’hui  une dette pharamineuse et a produit une désindustrialisation catastrophique. La France est atteinte d’une maladie mortelle et le médicament qui lui est actuellement administré accélère l’agonie. On en arrive à une politique absurde dans laquelle coexistent des mesures d’austérité susceptibles de réduire les déficits et d’autres qui favorisent l’emploi. En même temps, des dépenses keynésiennes à crédit tentent de maintenir le pouvoir d’achat, tout en étant trop faibles faute de moyens, pour y parvenir. Mais elles contribuent à augmenter les dépenses, alors qu’on annonce qu’on va faire des économies dont on ne perçoit jamais l’effectivité. Ce qui conduit à des constructions très compliquées comme le crédit d’impôt pour la compétitivité, une manière d’occuper le présent sans qu’il en coûte immédiatement. Cette tentative pour créer un « choc de productivité » a été improvisée, on verra rapidement qu’elle ne produit en rien les effets escomptés. Je prends d’une main, je fais semblant de redonner de l’autre. Il en résulte une illisibilité de la politique menée et un cap indiscernable. D’ailleurs, le Président sait-il lui-même ce qu’il veut et où il va ?

Si j’étais président…

Je déciderai d’abandonner cette politique que notre Premier Ministre se dit fier de mener parce qu’elle est la plus à gauche d’Europe. Du coup, entretenue dans un climat détestable de chasse aux élites, de stigmatisation des riches que l’on n’hésite pas à insulter, la France n’est plus perçue comme une terre d’accueil des investissements étrangers. La réalité est que la gauche française vit dans une bulle, campée sur ses certitudes vieilles de 150 ans et dont le monde, ouvert aux quatre vents, où les capitaux circulent sans difficulté, se moque bien. « Cuba sous le soleil » : cette jolie formule est prêtée au secrétaire général de l’Elysée, Emmanuel Macron. Une référence qui n’offre aucune raison de s’enorgueillir. Cette politique n’a même pas atteint les objectifs qu’elle visait. Souder la gauche ? C’est raté, il suffit d’entendre le Front de gauche. Relancer la croissance ? C’est raté aussi, et c’est la récession qui se produit en toute logique. Bénéficier aux classes populaires ? Encore raté, elles ne profitent même pas de l’accroissement de l’impôt sur les riches et subit l’accablement de l’augmentation vertigineuse du chômage.

              (A suivre, demain, le 2ème volet : « ce que je ferai »)

 


ARCHIBALD EST DE RETOUR !

 

Haddock se marre bis

 

Saperlotte, il ne faut pas tourner le dos quelques jours. D’habitude, l’actualité lève le pied pour respecter la « trêve des confiseurs ». Mais notre présiflan en a décidé autrement. Le pouvoir aux abois en chute verticale de popularité a utilisé toutes les vieilles ficelles pour tenter d’accaparer l’attention des Français occupés à remplir leur chariot de foie gras, de champagne et de cadeaux et essayé ainsi de redorer son blason. Tout y est passé : politique extérieure avec le voyage en Algérie, Noël « normal », occupation tragi-comique du terrain, … Une abondance qui m’oblige à donner dans le commentaire laconique.

Mécomptes : la commission de contrôle des comptes de campagne a rejeté ceux de Sarkozy. Arguments bizarres qui consistent à réintégrer des dépenses de déplacement alors qu’in n’avait pas déclaré sa candidature. Faut-il que le sortant se mette à la diète un an avant ?  Par contre on n’embête pas l’élu avec la « primaire » qui a pourtant eu un coût…

Horreur : Ce n’est un secret pour personne, il avait soutenu Sarko. Il n’était donc pas possible que Tapie mette la main sur les journaux du groupe Hersant dans le sud ! On sent comme une volonté de tout museler, ou je rêve ?

Je vous ai compris : version hollandaise, c’est une contrition hémiplégique et une hypocrisie compatissante. Si avec ça on rétablit des « rapports normaux » avec l’Algérie on aura de la chance !

Oh dette ! il faut faire des économies sur les dépenses. C’est dit, redit ! Mais où ? On va y réfléchir : voilà ce qui est ressorti du séminaire gouvernemental sur le sujet. Difficile d’annoncer à son propre électorat qui vit de la dépense publique qu’on va lui serrer la ceinture en faisant du Sarko multiplié par cinq en économisant 15 milliards par an. On y croit ?

Noël normal : L’hypoprésident est venu en catimini passer le réveillon chez la mère de sa concubine, en compagnie de ses frères et sœurs, dans un petit pavillon d’un quartier populaire d’Angers. Minable ! (le mot est à la mode). Il aurait mieux fait d’inviter tout ce petit monde à l’Elysée et personne n’aurait rien trouvé à redire. Mais c’eût été trop « normal » !

Rungis : Rencontrer la France qui se lève tôt à Rungis à 6H du mat’, quand c’est l’heure de la fermeture, il faut le faire. Visite surprise, qu’ils nous ont dit, avec une blouse brodée à son nom qui l’attendait … Ne fait pas du Sarko qui veut. Je préfère l’original à la pâle copie.

Patatras : je vous l’avais bien dit, les décisions du début de l’été et le matraquage fiscal ont planté l’économie. L’Insee le constate en ramenant la croissance du 3ème trimestre de 0,2 à 0,1. Et ce n’est malheureusement pas fini !

LOLF : acronyme qui désigne la loi de finance, c’est-à-dire le vote du budget. La frénésie taxatrice qui s’y exprime a castré l’économie française. S’y est ajoutée la vindicte névrotique contre les riches.  Bonjour 2013 !

Trémulations : tout le monde sur le pont du pédalo a proclamé le capitaine ! et l’on a vu les ministres se déployer partout sur le terrain. Une agitation vaine relayée avec complaisance par nos médias. Le summum a été atteint dans la nuit de la St-Sylvestre, avec le capitaine à l’hôpital et le sombre Ayrault à la charité. Des mots, des mots, mais compassion ne vaut pas solution. Cinéma et publicité : c’est « Jean minable » mais le numéro n’est pas Balzac 00 01 !

Croissance : le scénario noir se renforce pour 2013, mais Moscovici reste confiant. Il est bien le seul ! N’ayant aucune solution de rechange à proposer, il lui reste la méthode Coué.

Ah, Ah ! : voilà que les Français se réveillent. Dans un sondage, ils jugent que Sarkozy était deux fois plus efficace qu’Hollande. Vox populi, …  « ça c’est ben vrai », aurait dit Germaine !

Pan, dans les dents : Le Conseil constitutionnel a invalidé de nombreuses mesures de la frénésie taxatrice de la lolf : l’imposition à 75%, les dividendes non distribués et autres folies ineptes. Coût : bof, un petit milliard ! Pas de quoi s’affoler. N’empêche qu’il va bien falloir le trouver. Qui c’est qui va trinquer sinon la classe moyenne et les retraités.

Il y a lard et l’art : l’ineffable ministre de la culture au doux prénom d’Aurélie a eu comme idée d’inviter les plus démunis au musée : « musée populaire, musée solidaire ». L’art ça nourrit, c’est bien connu. Enfin pour l’esprit. Pour l’estomac, il y a toujours les restos du cœur !

Vœux : 8 mn de méthode Coué. En résumé : « Je vais tout faire, mais je ne sais pas quoi ! ». J’ai vu, en creux, un président désemparé, sans projet, sans solution !  pas de quoi gâcher mon réveillon.


                                            Tonnerre de Brest !



ARCHIBALD SE MARRE !

  Haddock se marre bis

Une dernière série avant la coupure des fêtes.

Unanimité : Fillon et Copé en aurait rêvé, Angela l’a réalisé. La Chancelière a été réélue avec 98% des voix à la tête de la CDU. Difficile de faire mieux. On n’a pas entendu parler de plainte pour bourrage d’urnes. Voilà une cheffe incontestée.

Manipulation : Il n’y a pas d’explosion de la délinquance en novembre. Selon Manuel Valls, les chiffres étaient manipulés.  Un socialiste n’est jamais responsable de rien, on le sait bien, c’est toujours les autres. Et tant pis s’il contredit les faits observés par le très sérieux observatoire de la délinquance. Mauvaise foi, quand tu nous tiens !

Europe : Giscard a un plan pour relancer le vieux continent et réaliser une communauté monétaire, budgétaire et fiscale d’ici 2030. Pas de traité, mais une charte de réalisation sur 20 ans rassemblant dans un premier temps les six pays fondateurs. « Pas con, le vieux » dirait mon cafetier.  L’ancien président plaide aussi pour la création d’une agence de gestion de la dette qui deviendrait plus tard une Direction du Trésor européen.

Nationalisation : Il a beau avoir déjeuné avec le sombre Ayrault, le ministre du (pseudo) redressement en tient toujours pour la « nationalisation » comme remède possible. Montebourg tient à garder son logiciel marxiste : le monde change, pas lui.

Mittal : le patron d’Arcelor met les pendules à l’heure et se lâche. Les engagements seront d’autant plus tenus que finalement ce n’est pas 600 emplois que le gouvernement a « sauvé » avec ses petits bras musclés, mais 159 qui est le reliquat des procédures en cours. Sauvé est un grand mot. Moins bien que Sarko avec Gandrange, mais qui le dira ?

Dérives : il s’en passe de belles à la caisse des intermittents du spectacle. La Cour des Comptes dénonce une envolée des salaires, des retards de versement de la caisse des congés spectacles qui lui permet d’accumuler un pactole indu de 102 millions d’euros non versés, ce qui ne l’empêche pas d’être déficitaire. Si elle ne verse pas dans les temps les indemnités dues, par contre, les frais de personnels y ont augmenté de plus de 11% alors que les effectifs baissaient de 13%, soit une augmentation moyenne par agent de près de 30% entre 2007 et 2011. Sans parler d’autres dérapages… La Cour recommande de supprimer le régime de congés payés des intermittents et donc la caisse.

Fichés : ainsi les SDF étaient fichés à N… Neuilly ? non, Nantes et le Maire ne le savait pas ! Fichtre ! Qu’est-ce que ça doit être à Matignon. Toujours le même principe : c’est pas moi !

Cause toujours : Toujours concernant le sombre Ayrault. Il avait dit : pas de ministres à la manif’ des homos. Et qui c’est qu’on y a vu : la bécasse verte Duflot. Celle-là, c’est bien une petite gauchiste qui ne respecte rien. On voit bien que le Premier Ministre a peu d’autorité. Même pas une réprimande.

Tripatouillage : on va modifier la loi pour conserver la majorité au Sénat. Qui sort une telle énormité ? Le prolixe Jean-Vincent Placé qui ne doute de rien. Personne ne relève l’incongruité !

Amendement : il y aura bien un amendement sur la PMA déposé lors de la discussion du projet de loi sur le mariage homo. Les gauchos veulent à tout prix sacraliser la famille « artificielle ».  Une surenchère bienvenue pour mobiliser les adversaires du projet.

Totalitaire : Et en plus, les députés PS n’auront pas la liberté de vote. C’est pourtant un sujet sur lequel devrait pouvoir s’appliquer la clause de conscience, non ? Plus sectaire  tu meurs.

S’adapter : selon Mme Bertinotti (notre ministre de la famille pour ceux qui ne savent pas) la loi ne fait que prendre en compte l’évolution de la société. Avec l’application de ce principe, on devrait permettre aussi la polygamie, compte tenu du nombre de cocus qui composent la société actuelle. Et en même temps on ferait plaisir aux musulmans. Comment n’y ont-ils pas pensé ?

Impôts : Harlem Désir ne connait même pas les effets des lois que son parti vote. Il a affirmé sur une radio qu’il était impossible de payer plus de 75% d’impôts en France. Tu parles ! Il oublie qu’avec le déplafonnement de l’ISF sur le patrimoine, on peut franchir allégrement le plafond des 75%. Depardieu a bien payé 85% d’impôts en 2012. Certains ont même dépassé les 100%. C’est-à-dire qu’ils ont entamé leur capital pour payer leur dû au fisc. Et l’on s’étonne des départs ! On les cache surtout.

UMP : le calme revenu, on fait les comptes. Fillon s’en sort mieux que Copé sur le plan médiatique. Mais l’accord valide la présidence. Ce qui pourrait  s’avérer finalement payant pour le titulaire qui reste le patron au moins jusqu’en juin. Cela lui donne  le temps pour revenir au premier plan, surtout quand on s’apercevra que les mots employés contre lui étaient largement exagérés.

Autisme : sortie de Moscovici répondant à une question sur l’impopularité record du gouvernement « … nous avons dû prendre des mesures courageuses qui demandent des efforts… Mais cette politique est comprise, parce que les Français savent que ces efforts sont nécessaires pour le redressement … ». Il lui faut quoi pour qu’il comprenne que mettre le mot « juste » à toutes les sauces ne suffit pas à faire une bonne politique. Un coup de pied au cul : on en a eu un bon exemple dimanche dernier lors des élections partielles.

                                                 Mille Sabords !

 


PEUT-ON ENCORE REUSSIR A L’ECOLE « REPUBLICAINE » ?

 

Panneau école

Aujourd’hui environ 10% des professeurs d’école de la ville de Paris était en grève « contre la réforme des rythmes scolaires ». Motif : il ne s’agit pas de lâcher le mercredi matin sans compensation, vu que la journée raccourcie d’une demi-heure, ça compte pas ! Incurables, ils sont incurables ! Même quand c’est la gauche qui propose, ça ne va pas.  C’est à ne plus rien comprendre. Ou plutôt si : notre corps enseignant est malade. Et si la maladie n’a pas de nom, elle présente de multiples symptômes.

Et d’abord, une pédagogite aigue qui conduit à des méthodes ineptes dont on voit bien les conséquences : le nombre élevé d’élèves qui n’apprennent pas et qui arrivent en 6ème sans savoir ni lire, ni compter, encore moins écrire. Sans parler des lacunes des enseignants eux-mêmes quand on voit le nombre de fautes qu’ils font.  Ce n’est pas en recrutant 40 000 prof de plus par Pôle emploi qu’on va améliorer le rendement.

Mais surtout, ce grand corps est malade d’une « parentite » foudroyante. Les pressions religieuses venues des parents et souvent relayées par les élèves les empêchent de plus en plus d’enseigner correctement. On ne peut plus aborder les Croisades, la Shoah, la colonisation en histoire, la sexualité, la théorie de l’évolution, en sciences…  alors ne parlons pas de la guerre d’Algérie, de l’histoire des religions, voire de l’histoire du Proche-Orient.  Ces sujets provoquent même des bagarres entre élèves dans certains établissements.  Telle élève annonce qu’elle n’a pas le droit d’écrire « Yahvé » et demande une solution pour répondre à la question de son contrôle.  Un prof d’un établissement de Montargis explique  qu’une élève noire a utilisé spontanément « nous » pour désigner les « esclaves » et « vous » pour les « esclavagistes » lors d’un cours sur l’esclavage. Certains parents refusent que leur enfant apprenne  sa leçon sur l’Islam. C’est tout juste si on ne doit pas remplacer l’appellation « Mahomet » que nous utilisons historiquement depuis le Moyen-Age par Mohammed, nom arabe du prophète.  Tout est prétexte pour créer des tensions. En svt, les questions de sexualité, de procréation, d’avortement,  de contraception sont souvent difficiles à aborder, d’autant plus que certains garçons ont une vision de la femme qui n’est pas celle de la République.

La théorie de Darwin fait l’objet des contestations des fondamentalistes et des créationnistes. Au point que certains élèves rendent des copies blanches… C’est la science dans son ensemble qui est contestée. Pour certains mêmes, la théorie de l’évolution n’est ni plus ni moins que de la propagande antireligieuse. Il devient alors difficile d’enseigner que la Terre à 4,6 milliards d’années, d’expliquer qu’une roche a plus de 100 millions d’années. Alors que dire quand Hubble vient de découvrir des galaxies très proches du « big-bang ». De quoi faire faire trois tours dans ses godasses à Yves Coppens.

Comment  enseigner dans ces conditions ? Car ces questions embarrassent  les prof au quotidien et surtout perturbent le bon déroulement des cours et des programmes.  De quelle autorité peut disposer un enseignant si son savoir n’est pas reconnu, qui plus est contesté ? Drapé de sa foi laïque, notre Ministre a dit qu’il ne tolérerait aucune entorse à la laïcité. Il parle, mais que fait-il concrètement ? les programmes des cours de morale laïque ne seront pas définis avant la rentrée 2015…. En attendant, faut-il pratiquer, comme le font certains une « autocensure » ou ne plus aborder certaines questions, baissant les bras devant l’obscurantisme, ce qui est un comble. Il existe des « héroïques » qui refusent de tomber dans la complaisance ou de céder à des opinions liberticides, d’autant plus qu’aucune discipline n’est à l’abri.  Voltaire et madame Bovary sont en première ligne.

Aujourd’hui, l’école, quel que soit le degré d’enseignement, n’est plus ce temple du savoir unanimement respecté. L’institution perd en légitimité, est moins protégée, est soumise à l’intrusion des parents. Quand il n’est plus possible de transmettre le savoir, la simple connaissance, d’organiser un voyage pour cause de Shabbat, ou autre motif lié à la condition des filles musulmanes, alors l’école est gravement entravée dans ses missions. Si on ajoute à toutes ces difficultés, les incivilités auxquels les jeunes s’adonnent facilement, le manque de repères et d’éducation basique, il ne faut pas s’étonner que le métier n’attire plus les foules. Travailler dans ces conditions pour un salaire pas vraiment à la hauteur demande plus que de l’abnégation. Mais ne nous étonnons pas de voir notre pays reculer dans les classements internationaux. Et ce n’est pas demain la veille qu’on va redresser la situation.

 Vous allez dire que je noircis le tableau. Malheureusement, non. Tous ces exemples ressortent d'un rapport de l'Inspection générale de l'éducation nationale de ... 2004. Depuis, ça s'est aggravé.


 


DES VICTOIRES RICHES D’ENSEIGNEMENT

 

Urne

Les résultats des élections partielles de dimanche dernier étaient attendus au vu des scores du 1er tour. Ne boudons pas notre plaisir, elles nous vont bien. Même s’il faut relativiser les votes par rapport à la faible participation, toujours le cas de ce type de consultation, et même s’il est trop tôt pour généraliser les indications qu’elles fournissent sur des bases aussi fragiles. Encore faut-il tenir compte du contexte local et de la personnalité des candidats qui est toujours susceptible d’orienter le scrutin.

Pourtant, celles-ci sont suffisamment signifiantes pour qu’on les relève.

D’abord, l’effondrement du vote socialiste : -8% par rapport à Juin, souligne Jérôme Jaffré, alors que la moyenne habituelle du recul du parti au pouvoir est de -4% dans les partielles. Il est vrai que François Hollande n’a pas vraiment eu d’état de grâce et il a écorné rapidement par ses erreurs et celles de son entourage, son état « d’indulgence ». On remarquera que les voix obtenues par les candidats socialistes oscillent autour de 38%, ce qui correspond à la cote actuelle du Président : cohérent, donc.

Les exégètes habituels annonçaient aussi une percée du Front national, à la faveur de la crise et surtout de la guerre fratricide au sein de l’UMP. Il n’en a rien été bien qu’il se maintienne à un niveau élevé. Le parti de Marine Le Pen reste une organisation extrême et les électeurs ont préféré encore voter pour l’UMP. C’est surtout à Bézier où le résultat est significatif. Malgré un résultat correct au soir du 1er tour, la candidate du FN n’a pu se maintenir en vertu de la règle des 12,5% des inscrits nécessaires pour aller au 2nd tour. En cas de faible participation, c’est évidemment rédhibitoire. En son absence, on note tout de même un bon report sur le candidat UMP. Comme quoi la « ligne Copé » n’a pas que du mauvais.

Enfin la défaite d’Henri Plagnol, ex-UMP passé à l’UDI, mais investi par l’UMP (pas rancunière) battu par un UMP dissident (vous suivez), copéiste de surcroît, sonne comme une mauvaise nouvelle pour le rassemblement centriste. On peut toujours minorer la défaite du « transfuge », ancien ministre de Jacques Chirac, par des éléments locaux qui ont pu peser, et notamment la guéguerre de l’adjoint contre son maire à Saint-Maur ; il n’empêche, personne n’obligeait les électeurs à choisir le « dissident UMP ».  Voilà qui va rafraîchir l’attrait que le rassemblement centriste exerçait sur certaines âmes sensibles de l’UMP. Député sortant, Henri Plagnol ne peut que constater que l’étiquette UDI ne fait pas gagner ; c’est ennuyeux pour une formation qui ambitionne de jouer les premiers rôles de l’opposition.

Et maintenant que l’UMP est remise sur les rails, la répartition des rôles va à nouveau se faire sur des bases claires. On peut remercier une fois de plus Jean-Pierre Raffarin pour sa médiation efficace. Grâce à son habileté et à un positionnement de bon sens, il a trouvé le moyen de faire sortir par le haut François Fillon et Jean-François Copé de leur conflit. Le reste va de soi. Le parti aura un gouvernement pluraliste : c’est ce que tout le monde voulait. Le président proclamé reste en place et c’est très bien. Il y aura de nouvelles élections en septembre 2013 et cela donne satisfaction à l’ancien premier ministre. Maintenant au travail : il faut rendre concret le « rassemblement » de la droite et du centre par un fonctionnement qui rende visible le pluralisme des sensibilités.

On nous dit qu’il faudra trancher entre deux lignes politiques : entre le discours national-patriotique de Buisson et la ligne libérale-européenne. La réponse est simple : il faut les deux, mon capitaine. C’est ce qui permettra d’occuper le maximum d’espace entre le FN et l’UDI. Et la synthèse est possible comme l’a fort bien démontré Nicolas Sarkozy au cours de sa dernière campagne présidentielle, en frôlant la victoire. On aura l’occasion d’y revenir.

Trois magnifiques victoires, deux sièges de plus pour l’UMP, et un parti en ordre de marche. Voilà de quoi passer des fêtes joyeuses ! 

 


OVERDOSE !

Contribuable détroussé

C’est à vomir : les réactions de la gauche contre Depardieu me donnent la nausée. Voilà des gens qui ne veulent rien voir, qui ont forcément raison et qui, non contents de stigmatiser les riches, de les insulter et de les dépouiller comme des brigands l’auraient fait d’un voyageur au coin d’un bois, il faut en plus qu’ils fassent preuve de patriotisme et disent même merci. Le surréalisme le dispute au mauvais guignol, la mauvaise foi à l’entêtement irresponsable.

C’est que derrière l’imposante stature de Depardieu se cache la forêt des taxes et impôts qui nous est tombée dessus depuis le mois de mai. « La folie fiscale pour financer la folie des dépenses » comme dit  Laurence Parisot, avec mesure.

Impôts des entreprises : (-1) + (+1) = 0, la tête à toto.

Le crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice), voté par les députés dans le cadre du collectif budgétaire, passe mal à la gauche du PS, où l’on s’inquiète ouvertement d’un « cadeau » exorbitant fait sans concession aux entreprises, alors que cet effort représente le dixième de ce qu’il faudrait faire pour rattraper la compétitivité allemande. Selon les calculs des « Echos », le bilan fiscal des mesures annoncées par le gouvernement depuis six mois, pour ce qui concerne les entreprises, est globalement neutre. D’un côté, il y a les hausses d’impôts importantes de l’été dernier et des projets de lois de Finances pour 2013. Mais de l’autre, il y a ce désormais fameux crédit d’impôt compétitivité, qui pèse 20 milliards d’euros dans la balance. C’est déjà beaucoup, dira-t-on, compte tenu de la situation des finances publiques. Mais cela reste, hélas, insuffisant quand le danger numéro un pour l’économie est la poursuite de la dégradation historique du taux de marge, quelle que soit la taille de l’entreprise. A l’heure actuelle, les cotisations sociales employeurs et impôts sur la production représentent en France 16 % du PIB. Ils sont à moins de 8 % en Allemagne. Aujourd’hui comme demain, les taux de cotisations patronales sont identiques des deux côtés du Rhin au niveau du SMIC. Mais le fossé est énorme à 1,6 SMIC : presque 40 % à Paris, le double de Berlin. Autant dire que les exportateurs ne s’aventurent pas hors de nos frontières le cœur et les semelles légères. La solution ? Il n’y en a qu’une : la baisse des dépenses publiques, seule propre à alléger la pression générale. Allez dire ça à Gribouille !

Hausse de 20 milliards pour les particuliers.

Pour les particuliers, le surcroît de taxes décidées depuis mai ne sera pas compensé par des baisses futures, à la différence des entreprises. En effet, les particuliers, eux, vont subir de lourdes hausses de prélèvements. La synthèse des effets des textes budgétaires adoptés depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande nous propose une addition déjà salée : les ménages vont subir une hausse de taxes globale d’environ 15 milliards d’euros en 2013, selon la nomenclature de Bercy (qui englobe, il faut le dire, les hausses de prélèvements sociaux des travailleurs indépendants dans la partie ménages). Et il faut y ajouter les hausses de TVA (7 milliards en 2014) et de fiscalité « verte » (3 milliards en 2016) pour financer le Cice. En considérant que les hausses de TVA sont entièrement répercutées sur les prix à moyen terme et que la fiscalité verte pèserait davantage sur les entreprises, cela aboutit à une hausse de prélèvements d’un peu plus de 20 milliards pour les ménages.

Il n’y a pas que les riches qui sont touchés.

Le gouvernement met en avant le fait que ce sont les plus aisés qui sont les plus visés, via la hausse de l’ISF, des droits de succession (deux dernières tranches), et surtout la progressivité renforcée de l’impôt sur le revenu (tranche marginale à 45 %, plafonnement des niches fiscales à 10.000 euros, alignement partiel de la fiscalité du capital sur le travail, etc.). Sans oublier la taxation à 75 % pendant deux ans des revenus dépassant 1 million d’euros. Un paravent facile qui permet d'occulter les autres.

De nombreuses mesures affectent un nombre beaucoup plus large de ménages, à l’instar de la fin des exonérations de charges sur les heures supplémentaires (2,7 milliards de pertes pour les salariés) ou encore de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée sous Nicolas Sarkozy dans le cadre de la TVA sociale mais maintenue par François Hollande. Les hausses de taxes sur le tabac et la bière vont également affecter une proportion importante de consommateurs. Sans parler de la TVA qui les touchera tous. Autrement dit, pour les ménages, il en va tout autrement puisque l’effort de redressement des comptes publics est principalement à leur charge.

Et ce n’est pas fini !

Le pouvoir est face au mur des 60 milliards qu’il doit trouver d’ici 2017 pour équilibrer les comptes en restant dans les clous de la réduction du déficit. Il va falloir tailler dans les dépenses, ce qu’il ne sait ou ne veut pas faire, et il va falloir financer les cadeaux aux pauvres, ce qu’il ne peut s’empêcher de faire, avec le relèvement du RSA et autres mesures annoncées pour lutter contre la précarité et la pauvreté. Et déjà s’annoncent l’insolvabilité des caisses de retraites, la baisse des recettes de la TVA liée, au ralentissement économique qu’il faudra compenser, … On n’a pas fini de payer !

 


MOTS POUR MAUX DU DIMANCHE

 

Minable : « d’une pauvreté, d’une médiocrité pitoyable » nous dit le Petit Larousse. Voilà bien le mot qui fâche. Gérard Depardieu a raison de se sentir insulté. « Minable, vous avez dit minable ? Comme c’est minable ! » a-t-il rétorqué dans une lettre ouverte où il dit ce qu’il a sur le cœur. Et on a envie de le suivre. Le sombre Ayrault aurait dû se méfier et tourner sa langue sept fois dans sa bouche. Il aurait dû se rappeler qu’Obélix est susceptible, c’est son défaut. Mais peut-être ne lit-il pas de bandes dessinées. Du coup on a envie d’attribuer l’adjectif aux autres maux que nous inflige le gouvernement. A commencer par les réactions de Sapin, qui donne dans l’outrance minable, Filippetti qui non contente de faire de l’interventionnisme sur les chaines publiques comme au bon vieux temps de l’ORTF, y va de la diatribe culturelle minable, jusqu’à Flanby qui s’est cru obligé de commenter. Mais lui, on sait depuis le début que sa présidence est minable. Minable encore, la politique économique, minable, archi-minable la stigmatisation permanente des riches et la sacralisation des pauvres à qui tout est dû, minable le racket fiscal qui  assèche le pouvoir d’achat des classes moyennes sans améliorer celui des plus modestes, minable l’intervention de la concubine face à la contestation de ND des Landes, Minables les lettres envoyées au juge dans le procès de la « Frondeuse », confusion des genres que les médias ne relèvent que très mollement. Minables justement ces médias qui font semblant d’objectivité mais qui s’autocensurent en permanence pour « ne pas nuire à la gauche ».  Toutes choses qui auraient entraînées des torrents de haine si le président eût été Sarkozy. Minable une fois de plus, ce président de la République qui n’assume pas franchement ses promesses et qui s’en remet au Parlement, pour le vote de la PMA, alors qu’on sait très bien que tout amendement pour être déposé par la parti majoritaire a reçu d’abord l’aval du « château » comme on dit.

Egalité : c’est le grand mot du jour qui résonnait dans les rues de Paris, braillé par la horde hétérophobe des lobbies homo & c°. Mais de quelle égalité s’agit-il ? Doit-on accorder le mariage aux personnes de même sexe sous couvert d’égalité ? Il existe déjà dans le cadre d’une loi à caractère général : le PACS, qui peut être amélioré et transféré au maire sans problème. Mais l’égalité à laquelle prétendent les homosexuels est toute autre : c’est en fait une rupture d’égalité devant la loi par l’obtention de droits supplémentaires. Ce qui fait problème, ce n’est pas le mariage, c’est la revendication du droit à l’enfant de couples par nature inféconds. Le « mariage pour tous » est en fait le mariage pour quelques-uns avec droit d’adoption et procréation médicalement assistée automatique si tel est leur désir. On ne fait pas une loi pour régler les conséquences de choix personnels de convenance sexuelle. Dans ce domaine il ne peut y avoir d’égalité des droits, tout simplement parce que pour les couples hétérosexuels le droit à l’enfant n’existe pas sauf cas bien particulier et très encadré. Le droit égalitaire exigé par les couples homos va à l’encontre de celui de l’enfant, qui doit être protégé. Au nom de l’égalité, il est interdit de contester. « On est tous égaux, aurait dit Coluche, mais les homosexuels, plus. Ils sont plus égaux ! ». Circulez, vous n’avez rien compris, esprits… minables. La boucle est bouclée. J’espère bien que les minables seront 300 000 le 13 janvier !

Accord : troisième et dernier mot du jour. Un mot pour clore cinq semaines de maux. L’UMP blessée, l’UMP martyrisée, mais l’UMP libérée… de la querelle. Il y aurait donc enfin un accord entre Copé et Fillon. On y trouve, entre autre, à l’ouvrage, la patte de Jean-Pierre Raffarin homme de coeur et de raison. Et l’UMP, réunifiée, va pouvoir repartir du bon pied, à l’assaut des minables qui nous gouvernent. Enfin ! Et on arrose ça avec trois victoires et un siège repris au PS ! Nickel !

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

Haddock se marre bis

Sauvés ! : du moins je le croyais. Hulot nommé par Flanby  « ambassadeur pour la planète ». Avec un tel Hulot de consolation, on allait voir. Finalement la conférence ne lui Doha rien ! Elle s’est terminée sur un fiasco.

Montres et comptes : Cahuzac semble aimer la Suisse. On ne sait pas encore pour le chocolat …

C’est corsé ! : le festival continue. Une nuit bleue avec une valse de détonations et un énième meurtre. On sent comme un vent de découragement du côté « intérieur ». La preuve c’est le sombre Ayrault qui s’y colle !

Full mital trompé : le feuilleton lorrain continue et le premier ministre n’arrive pas à s’extraire du bourbier où il s’est lui-même fourré.  

Invalidation : Marine Le Pen n’aura pas sa revanche. Le Conseil constitutionnel n'a pas voulu la lui donner. Elle a beau hurler à la décision « politique », c’est plié. Cela ne lui a pas empêché de mettre 6-0 à Valls à des « Paroles et des Actes ». Le bouillant catalan s’est retrouvé scotché en deux coups de cuiller à pot.

On n’est plus chez nous : voilà que le Père Noël pose problème. Le personnage n’a rien à voir avec la religion chrétienne, mais certains ne le savent pas.  Il est un fait culturel et appartient à nos traditions. A Montargis une directrice a cru faire preuve de laïcité en annulant sa visite pour faire plaisir à quelques familles musulmanes. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre. Mais ras-le-bol de cette pression permanente, déjà qu’on ne peut plus enseigner sereinement toutes les disciplines !

Moi, président… : on connait le refrain. Eh bien contrairement à l’affirmation qu’il avait faite lors du débat, Flanby est intervenu dans le procès de Valérie T. sa concubine notoire. Vous êtes surpris ? On nous dit que c’est François Hollande et pas le président. Comme si les deux ne faisaient pas qu’un !

Fume ! : Gégé Depardieu s’est mis au Belge. Il est la partie visible (vue sa corpulence) de l’iceberg des exils fiscaux. « Minable » a dit le sombre Ayrault. En pense-t-il autant de la longue liste des artistes de gauche qui habitent hors de l’hexagone, pour les mêmes raisons. A gauche, mais pas cons les mecs. Ah, faut-il rappeler que Depardieu a soutenu Sarkozy ?

Défaites : la gauche a enregistré ses premières défaites électorales dès dimanche dernier avec des scores du PS sous la ligne de flottaison. C’est le lot normal quand on est au gouvernement. Il va falloir qu’ils s’habituent aux soirs « chagrins », les partisans de la rose. Ce n’est que le début.

Sans abri… :  mais avec un portable. Un gamin arrive avec une famille de SDF dans un foyer d’accueil. Aussitôt il demande où il y a une prise pour brancher son téléphone. Pas d’adresse mais un numéro : on est au 21ème siècle !

C’est un choix : près de 10 millions de téléspectateurs ont suivi l’élection de Miss France soit presque 40% de l’audience et seulement 8% ont regardé le Téléthon, soit un peu plus d’un million. Même  M6 était devant avec 3 millions de personnes. La courbe des audiences épouse malheureusement celle de la baisse des dons. Peut-être faudrait-il changer la formule qui a pris des rides. Et puis avec le racket fiscal qu’ils subissent, les Français sont peut-être moins enclins à donner.

Gascon : Vous savez ce que c’est qu’une promesse de Gascon. Eh bien le gouvernement vient d’en donner un bon exemple avec les mesures qu’il annonce pour aider les pauvres : hausse du RSA, etc … 2,5 milliards de dépenses supplémentaires non financées et gagées sur des économies sur les dépenses qui ne sont pas encore engagées. On ne sait pas lesquelles d’ailleurs. Comment dépenser l’argent avant de l’avoir : c’est la recette socialiste !

« Revote » : voilà un néologisme bien laid inventé par les partisans de Fillon et martelé par Valérie Pécresse. Pourquoi ne pas dire « voter à nouveau ». Restons dans le bon français. Mais les mêmes qui contestent les votes affirment que 80% des adhérents veulent « revoter » : comment peuvent-ils le savoir ? Si c’est sur la base des sondages, on consulte plein de gens qui donnent leur avis mais qui ne sont pas concernés. Douteux !

 


LES GHETTOS DU 21ème SIECLE

 

Casernes 3

La ghettoïsation urbaine est en route. Il suffit pour le constater de parcourir la « France des grues ». partout le même mal sévit : architecture pour laquelle le laid le dispute au disgracieux, aux formes sévères, aux petites fenêtres, où les taches de couleur tentent vainement d’apporter un peu de gaieté dans un décor triste à mourir ; densification catastrophique qui entasse les immeuble les uns sur les autres, comme si les errements des années 60 n’avaient permis de rien apprendre ; et pire, les politiques publiques de l’habitat conduisent à de fortes concentration de logements sociaux, ce qui débouche directement sur la constitution de « poches homogènes » d’habitants, qui ne tarderont pas à être des « poches à problèmes ».

Le mieux est souvent l’ennemi du bien. La réforme sur les quotas minimum de logements sociaux relevés à 25% et la multiplication par cinq des sanctions a été présentée comme une mesure à la fois sociale et de relance de la construction. C’est l’inverse des résultats escomptés qui se produit : une moindre construction de logements et plus grave, des tensions sur le logement social. La loi SRU avait prévu que les villes qui faisaient à leur initiative un effort en faveur du logement social supérieur au montant de leurs pénalités, s’en trouvaient dispensées. La forte hausse des pénalités portant sur la prise en compte de la totalité des logements existants et non sur la proportion accordée dans les programmes en construction devient du coup budgétairement insupportable et inique pour de nombreuses communes.

S’il faut du logement social, il convient également de favoriser l’investissement locatif privé et l’accession sociale à la propriété, qui sont les premiers moteurs de la création de logements. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le nouveau dispositif qui remplacera le « Scellier » n’est pas à la hauteur des enjeux. Doit-on s’attendre à un « sauve-qui-peut » des villes qui, pour échapper à un montant de sanctions financières paralysant, densifieraient les quartiers sociaux déjà existants et consacreraient l’intégralité des quelques terrains disponibles à du logement social. Un second effet de concentration venant s’ajouter à celui du « mythe » de la densification à outrance. On n’a pas fini de payer durement le prix de la fracture sociale qu’on doit assumer aujourd’hui pour les erreurs d’hier que déjà, celle de demain s’annonce, en bien pire.

Car la ghettoïsation urbaine  est aussi sociale et économique. La mixité sociale n’est donc pas pour demain. Elle ne se décrète pas par des contraintes financières. Qui plus est, la politique menée par le gouvernement nous conduit depuis six mois à un marasme économique qui assèche le marché immobilier, ne laissant que la puissance publique en première ligne, avec la tentation de reprendre à son compte les programmes « privés » plantés par la conjoncture. La plupart des grandes villes étant tenues par des socialistes accrocs au logement social comme la barbe au bûcheron canadien, on peut craindre un « troisième effet ghetto » supplémentaire.

Ma bonne ville de Saint-Barthélemy n’échappe pas à la règle. Le maire se targue d’être la première commune de l’agglo d’Angers pour sa proportion en logement social (38%) et il veille à en coller une bonne proportion dans tous les programmes qui lui sont proposés.  Pour quelle mixité ? Et si on en laissait un peu aux autres ?  Sans parler de l’esthétique : on ne peut pas dire que la commune se soit embellie avec ses boites à chaussures au couvercle mal reposé ou ses cubes dignes des démocraties populaires (j’ai vu les mêmes à Bratislava, avec les mêmes couleurs). Un peu dommage au pays de l’ardoise.  Il est vrai que ce n’est rien à côté du récital de laideur et d’anonymat des constructions du plateau de Mayenne. On me disait récemment que les gens n’y restaient pas à cause de la promiscuité, et que le « turn over » dans les logements était assez rapide… une fois l’attrait du neuf passé.

Heureusement, la crise est arrivée. En Anjou, on a 43% de mises en chantier en moins. Le secteur du bâtiment est au bord de l’asphyxie. Ce n’est pas qu’on se réjouisse d’une telle situation. Mais si les programmes ne se vendent pas, c’est qu’on a voulu construire trop et trop vite. Ce n’est pas un hasard si c’est en Maine-et-Loire que les mises en chantier ont le plus baissé. Les ventes à investisseurs locatifs ont reculé de 61% et les achats de logements neufs de 48%. Le passage de la TVA de 5 à 7% y est peut-être pour quelque chose. Alors que dire si elle passe à 10% ! Combien de fois faudra-t-il répéter que la situation du logement sur Angers n’est pas tendue, que le volontarisme de « peuplement » se heurte à la liberté de choix des acheteurs qui préfèrent probablement habiter dans des lieux moins… confinés. Car on ignore souvent que, grâce aux nombreuses taxes, l’immobilier rapporte davantage à l’Etat et aux collectivités locales que les milliards d’aides consacrés chaque année au logement. Mettons au moins ce répit à profit pour une réflexion en faveur d’un urbanisme plus humain et vivable.

Méditons sur ce constat : « des enfants confinés dans un milieu urbain où ils n’auront jamais l’occasion de croquer une pomme cueillie au bord d’un chemin, qui sont devenus des cibles du marketing et réclament les marques qu’ils ont vues à la télé, développent une carence sensorielle qui ne se comblera jamais... »

 


« ILS » NE MERITENT PAS CELA !

 

« Ils », ce sont les électeurs de droite qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier dans trois circonscriptions et qui ont voté, contre toute attente, massivement pour les candidats UMP. On me dira que chez Devedjian, ce n’est pas une grosse surprise. Que dans le Val de Marne, le sortant était bien implanté… Il n’empêche ! A Béziers le Front national espérait bien tirer les marrons du feu en surfant sur la désespérance d’un  électorat déçu à gauche comme à droite. Si la constante des trois élections, c’est la défection de l’électorat de la gauche et plus particulièrement du PS, découragé par la montée du chômage et les palinodies du pouvoir actuel, la surprise c’est la bonne mobilisation de l’électorat de l’UMP. Dans les Hauts-de-Seine, Devedjian frôle l’élection au 1er tour, dans le Val-de-Marne, ce sont deux candidats se réclamant de l’UMP qui s’affronteront et celui de gauche est éliminé, Béziers, le candidat de l’UMP est bien parti pour l’emporter dimanche prochain.

Cet électorat de droite a bien raison d’être mobilisé. On peut penser que sa motivation vient de la brutalité du pouvoir socialiste qui n’en finit pas, avec son discours moralisateur à deux balles, de stigmatiser les « riches », d’inventer taxe sur impôts, de défaire tout ce qui avait du sens en matière de répression et de justice, de nous fabriquer 1500 chômeurs de plus par jour et de tenter de faire diversion en proposant le mariage « homo ». Voilà de bonnes raisons en effet d’aller manifester son désaccord. Mais pas jusqu’à aller voter pour les extrêmes. Nous avons un électorat qui est d’autant plus mobilisé que son champion a frôlé la victoire en mai dernier et que les gouvernants actuels, après avoir usé d’un antisarkozysme jusqu’à l’indécence, tente de lui attribuer encore et toujours ce qui est le fruit de leurs propres erreurs. Ces Français-là ne sont pas dupes. Ils savent bien que les socialistes ont planté l’économie dès le mois de juin et que depuis, rien n’a redémarré.

Les candidats UMP ont cependant de la chance d’avoir affaire à un tel électorat qui aurait pourtant eu mille raisons de leur faire payer le spectacle peu reluisant auquel on a assisté depuis le 18 novembre, en allant voir ailleurs. Au moins aurait-on pu espérer que cette heureuse surprise apporte un peu de clairvoyance dans le face-à-face suicidaire de Copé et Fillon, afin qu’il trouve un épilogue heureux. Apparemment ce n’est pas le cas. 

Combien de temps va-t-on rester avec un président dont l’élection est contestée, ce qui ne veut pas dire contestable, et un « rassemblement-croupion » qui ridiculise notre groupe parlementaire ? François Fillon a subi un échec : son score. Il a été victime du « syndrome Balladur ». Les sondages le portaient tellement haut qu’il était impossible que son résultat ne soit pas en concordance : il fallait donc qu’il y ait eu une fraude « industrielle » pour expliquer l’écart entre le virtuel et la réalité. On peut toujours tout contester, mais les statuts ont été appliqués et défaire la présidence Copé suppose de s’appuyer sur un minimum de bases juridiques, sauf à vouloir à tout prix l’humiliation de celui qui a été régulièrement proclamé.  Ce qui n’est certainement pas la solution.

Espérons que dimanche prochain, nos électeurs qui viennent de sanctionner la gauche ne soit pas tentés de sanctionner la guerre des chefs. Jean-François Copé a fait des propositions. Elles ne sont pas suffisantes aux yeux de François Fillon qui veut à tout prix de nouvelles élections avant l’été 2013. Elles ne sont pourtant pas rien : il écourte son mandat de plus d’un an et propose un groupe de travail paritaire, dès maintenant pour approfondir une modification des statuts. Le compromis semble raisonnable. Notre ancien premier ministre qui jouissait de l’admiration de nombre de militants ne devrait pas sous-estimer l’attachement réel d’une bonne partie de la base de l’UMP à celui qui a été élu. Et les députés auraient grand tort de s’arroger le droit de réclamer un nouveau vote sans que les adhérents n’aient été associés à la consultation.

La meilleure façon de remercier nos électeurs de dimanche dernier et de les motiver pour dimanche prochain, c’est encore de faire la paix !

Il est encore temps !

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

   Haddock se marre bis

Na-tio-na-li-sa-tion : ce devait être l’arme fatale. Voilà une idée complètement baroque pour ne pas dire une connerie majuscule : nationaliser un site dont on sait très bien qu’il n’a aucun avenir, vu sa localisation. Il est devenu aussi compliqué et coûteux de fondre de l’acier à Florange que d’installer une usine d’embouteillage d’eau minérale dans le Ténéré. Ce que Montebourg, notre sinistre de l’effondrement productif, proposait c’était de confisquer un morceau d’usine rentable pour en faire un lot avec un morceau non rentable au profit d’un entrepreneur privé, le tout payé par le contribuable. Ouf ! Le sombre Ayrault n’a pas marché ! Le plus grave c’est que le projet a été soutenu par des élus de droite et par une majorité de Français. Il est urgent de donner des cours d’économie.

Justicier : le « zéro sans masque » a été désavoué. En brandissant la menace de la nationalisation du site de Florange et en insultant Mittal, notre faux justicier s’est fait mousser, mais que de dégâts dans un pays déjà champion de la pression fiscale et qui bataille pour attirer de nouvelles activités sur son sol. Voilà qui nous rend attractif, non ? Ce n’est pas Zorro, c’est Matamore.

Sectarisme combiste : on sait depuis toujours que la gauche est sectaire. Ces temps-ci, nous découvrons que nous avons hérité depuis les élections d’une gauche radicale comme du temps du petit père Combe. Recul d’un bon siècle ! Entre l’audition à l’assemblée des représentants des religions, sur le dossier mariage homo, décoiffante de laïcisme exacerbé et l’émission Complément d’enquête de Benoit Duquesne au cours de laquelle l’élu (sénateur de surcroit) coupe la lumière pendant l’interview qui ne lui convient pas, on ne sait plus que penser de ce genre d’agissement qui confine à la dictature intellectuelle. La dernière foucade de la Duflot qui menace l’église d’expropriation est la cerise sur le gâteau. Merci : nous voilà mobilisés pour le 13 janvier !

Misères : au Sénat, le PC repousse les projets de loi et fait des misères au PS. La majorité y devient minorité. Cela oblige le gouvernement à revenir devant l’Assemblée en seconde lecture. Voilà une majorité de plus en plus mal en point. L’épisode peu glorieux de Florange ne va pas beaucoup aider à sa cohésion.

Chômage : Il explose. Mais je vous rassure : c’est toujours la faute à Sarko. Toutes les mesures prises depuis six mois, qui freinent l’économie n’y sont pour rien. Il serait temps que Bruno Lemaire se réveille aussi au lieu de battre sa coulpe sur tous les plateaux.

Voyou(s) : « l’autre voyou » de la république, ce serait Jean-François Copé, en référence au titre qui visait naguère Sarko. C’est en une de Marianne, l’hebdo des voyous du journalisme. 

Crimes : notre ministre des condoléances ne sait plus où donner de la tête. Chaque jour apporte son assassinat quand ce n’est pas plusieurs. Va-t-il nous écrire une nouvelle version de la valse à mille temps ?

Acier : L’accord avec Mittal est bien mité. Laschmi n’a en fait rien lâché, sinon qu’on apprend aujourd’hui que le projet Ulcos est retiré. Par contre, il est certain que les syndicalistes à qui on avait promis monts et merveilles, eux, ont été lâchés, par Montebourg en tête. Pas certain qu’il revienne les voir avec des croissants.

Ministrable : Bayrou cire les pompes de Flanby. Il est bien capable d’accepter un maroquin si on lui en propose un. Dans la même barque que Montebourg, quel équipage !

Dudule : Tout le monde connait la chanson. Sa bite lui coûte cher : « one million dollar la minute ». Et encore, ce n’est que la transaction civile. Il faudrait rajouter tous les frais occasionnés par l’épisode new-yorkais. Voilà notre niqueur national obligé d’emprunter pour payer la « pax coïta ». Ben oui, la mère Anne s’est fait la malle.

Landes : y aurait-il des consignes pour que les caméras se détournent des Landes de Notre-Dame. Le conflit a disparu subitement des écrans radars. Du coup, on ne sait pas si force est restée à la loi comme le proclamait notre ministre des désordres et condoléances associés.

En attendant Godot : on se parle à l’UMP, mais comme dans la pièce de Anouilh, Godot n’arrive toujours pas. Et la pièce traine en longueur : on s’ennuie.

PMA en prime : le gouvernement débordé sur sa gauche. Cent députés socialistes purs et durs, à la solde du lobby homo, veulent faire voter l’accès à la procréation médicalement assistée, dans la loi sur « le mariage pour tous ». Modernité oblige. Enfin, c’est leur modernité.

Adhésion à crédit : mais il s’agit de crédit d’impôt qui sera versé à ceux qui adhéreront à un syndicat s’ils ne sont pas imposables. Cétipabo ? adhère à un syndicat et on te refile de l’argent en sus. Quicéquipaie ?

Taxes à gogo : Au moment de voter la loi de finances, « lolf » pour les initiés, les gauchos ont rajouté une couche de taxes : surtaxes sur les plus values de vente des biens, surtaxe sur les appartements non loués. Le racket fiscal continue.

Mal classé : notre Mosco n’arrive que 16ème dans le classement  des grands argentiers des 19 plus grands pays européens. Baroin, lui, était 15ème. Palmarès établi sur la base de la « capacité politique », des « performances économiques » et de la « crédibilité sur les marchés ». Voilà un classement lucide ! Qui est 1er, depuis trois ans ? Wolfgang Schaüble, ça ne s’invente pas !  Qui est derrière : la Grèce, la Hongrie et l’Espagne. Evidemment. Et on nous dit que notre petit « grand argentier » serait en piste pour prendre la tête de l’Euro groupe … ça, c’est un manque de lucidité de ceux qui le proposent ou je ne m’y connais pas.

 


C'EST UN ETRE ETRANGE A LA FIN QUE CE PRESIDENT ...

 

Hollande officiel

Plus de six mois après l’élection présidentielle, Hollande n’a pas convaincu. Les Français sont déçus, et cela se mesure dans les sondages. L’étranger oscille entre perplexité, stupeur et inquiétude. Et au sein même du gouvernement, les contradictions sont de plus en plus fréquentes entre socialistes et écologistes et même entre socialistes. Les sujets les plus importants tels que le traité européen, le nucléaire et dernièrement la sidérurgie ont donné lieu à des palinodies surréalistes. Au fond, le bât blesse sur la cohérence et l’efficacité qui sont largement l’objet du doute.

Le « hollandisme », avatar du réel ?

Le « hollandisme » est-il soluble dans la réalité ? se demandait récemment un éditorialiste. Encore faut-il savoir de quoi on parle. Après la conférence de presse, les uns ont qualifié son discours de « social-libéral », les autres ont salué le « pragmatisme », manière contournée d’évoquer un virage à « droite ». Y a-t-il un point commun entre le psychodrame politique de Florange et la surprise du pacte de compétitivité ? Il y a la « méthode Hollande », capable d’engendrer le pire comme le meilleur.

Sur la compétitivité, le président a hésité, les ministres se sont contredits, mais le brouillard décisionnel a eu un effet bénéfique : il a permis la surprise ; il a donné par contraste de la clarté à une politique économique qui en manquait. Décrété mort-né avant même d’être rendu public, puis pris en compte partiellement et sans doute trop tardivement, le rapport Gallois marque, de toute évidence, un coup de barre à droite que la majorité parlementaire socialiste est en train de s’attacher à gommer à coups de demandes de « contre-parties ».

Pour Florange, c’est l’inverse. l’emploi est sauvé, mais les postures ont fait écran au contenu de l’accord : la mine défaite d’un Montebourg humilié, le communiqué embarrassé d’un Ayrault réprimandé et un chef de l’Etat obligé d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même attisé !

En même temps le président est revenu sur son engagement de ne pas augmenter la TVA.  Il a revendiqué la machinerie complexe de son crédit d’impôt, sous prétexte qu’il devait se préoccuper du sort des prochaines générations. On n’est encore loin d’un Blair ou d’un Schröder.

Un socialiste étatiste pur jus.

Car notre président demeure un socialiste étatiste dans l’âme, qui continue de croire dur comme « fer » (sic) à la nécessaire intervention de l’état dans le fonctionnement de l’économie, au point de créer une banque publique de bric et de broc pour ne pas dire en toc, ou de faire du chantage à la « nationalisation » dans la pure tradition marxiste. Il continue de décourager les investisseurs en pensant que la détention d’actions est une rente qu’il faut pénaliser, et n’a toujours pas compris que si l’on fait disparaître les capitalistes on ruine le capitalisme. Et il a annoncé la couleur dès les premiers jours de son quinquennat par des mesures fiscales brutales dont l’effet se fait sentir sur l’investissement et donc l’emploi.

Bien malin est celui qui peut savoir ce que pense le « sphinx ». L’homme manie l’art de l’esquive avec virtuosité, est capable de dire tout et son contraire, de pratiquer un cynisme consommé en faisant croire à un ministre qu’il adhère à sa proposition pour le carboniser le lendemain publiquement.

Une méthode « alambiquée » et déroutante.

Sa méthode ressemble à celle qu’il a éprouvée au Parti socialiste, mais les détours qu’il emprunte restent toujours une énigme. Mélange d’écoute, de fausse action collective en s’éternisant en consultations et en concertations, accumulant notes et contributions. En fait-il la synthèse ? Mystère. Il ne se livre pas, fait croire à son interlocuteur qu’il a été entendu. Il laisse la parole libre pour mieux piéger ses rivaux. Avec Hollande, le fait de ne pas dire « non », ne veut pas dire forcément « oui ». Lorsqu’il décide, il n’y a plus d’amitié, d’écoute ou de fidélité qui compte. Il tranche. Ses interlocuteurs sont, durant tout ce temps, restés dans le flou ? C’est exprès, il l’a entretenu à dessein. Une manière de garder la haute main sur ses interlocuteurs en les plaçant en état d’insécurité permanente, et finalement de n’écouter que lui-même en se fiant à son instinct politique. Sous ses dehors débonnaires, Machiavel n’est pas loin.

Mais la France n’est pas le parti socialiste. Les effets de cette méthode sont désastreux. Les chefs d’entreprises, insultés à plusieurs reprises, « napalmisés » d’impôts, éprouvent un sentiment puissant de défiance. Les investisseurs internationaux constatent que s’aventurer en France est un coup de dés où l’on peut gagner ou perdre selon les humeurs fiscales de la gauche, les états d’âme de Monsieur Montebourg et les calculs de Monsieur Hollande. Les Français commencent à prendre la mesure des réformes sociétales qu’on leur propose, là aussi avec les revirements de positions au gré des auditoires.

Depuis six mois au pouvoir, l’homme traîne déjà derrière lui un solide lot d’insatisfactions. Avec ses usines à gaz industrielles et ses alchimies politiques subtiles et illisibles, à force de vouloir plaire à tout le monde, il risque de ne plus plaire à personne.

 


UN FAUTEUIL POUR DEUX

  Fauteuil

Quel mauvais sorcier s'est donc penché sur l'UMP au soir du 18 novembre et a jeté un sort sur ses dirigeants au point que quinze jours après, rien n'y a fait, pas même les médiations les plus éminentes ? Le moins qu'on puisse dire est que la lucidité a disparu de part et d'autre. Cet invraisemblable imbroglio déroule sous nos yeux effarés les rebondissements d'un film catastrophe et on voit mal comment vont se réparer les dégâts.

La rupture n'est pas le scénario le plus probable.

Une nuée de faux prophètes s'est abattue pour prédire la rupture du mouvement entre ses modérés, affaiblis par la déception de François Fillon et les "droitistes supposés" représentés par Jean-François Copé. Elle n'aura pas lieu.

C'est d'abord ignorer le mur qui sépare la droite républicaine de la droite extrême. Il peut y avoir des recoupements sur les thèmes sociétaux mais on est loin de l'amalgame dont la gauche se sert comme argument depuis le milieu des années 80, pour tenter de diviser la droite institutionnelle. Dans les propos de Jean-François Copé, il n'y a rien d'attentatoire aux droits de l'Homme et il est à des années lumières du saut dans l'inconnu qui consisterait à voter des lois d'exclusion et à vouloir s'isoler par rapport à l'Union européenne du point de vue économique et social comme le préconise Marine Le Pen.

Ensuite, faisons litière du pseudo clivage qui existerait entre les deux protagonistes. Ce qui sépare Copé de Fillon, c'est le style. Ce n'est pas négligeable mais ce n'est pas fondamental. Ils s'accordent en fait sur des programmes très voisins, sans qu'on puisse dire en vérité lequel est le plus à droite, ce qui est souligné par les observateurs avertis. La sensibilité de Copé est plus populaire (et non populiste) ; celle de Fillon se veut plus responsable avec une expression volontiers modérée. Ces deux sensibilités ne traduisent pas un affrontement que la base des militants refuse : elles appellent au contraire à une union qui jouerait des complémentarités.  Car l'autre amalgamme entre la droite modérée et le centrisme, l'évolution de la société et le mirage Bayrou aidant, n'est aujourd'hui pas mieux fondé. Il y a bien quelques velléités d'aller se réfugier chez M. Borloo, cependant la confusion qu'il entretient avec la droite n'en fera jamais un pôle d'attraction suffisant. D'ailleurs le départ de l'aile modérée vers l'UDI largement construite dans cette perspective, signifierait un retour au jeu à trois avec le FN comme dans les années 80-90. Dangereux et irresponsable.

Et surtout, l'UMP, même endettée, détient le trésor de guerre, support nécessaire à toute action politique ; la quitter c'est s'en priver. 

Il manque un rassembleur. Ce sera donc une "régence".

Le problème, c'est que le vote du 18 novembre n'a pas permis à l'un ou l'autre de jouer le rôle de rassembleur. Les événements intervenus depuis les disqualifie quelle que soit la suite et quel qu'en soit le responsable. On  se contentera de dire que les torts sont partagés. c'est évidemment une erreur de chercher à aggraver les clivages à droite l'un en dénonçant la droite molle, l'autre en instruisant le procès en diabolisation. 

Le plus grave dans cette affaire, c'est que l'UMP a grillé à cette occasion un de ses prétendants sérieux et reconnu pour la présidentielle de 2017. Le discours de rassemblement de François Fillon a essuyé une double défaite ; non seulement il n'a pas convaincu les adhérents du parti puisqu'il n'a guère dépassé les 50%, et sur ce même thème, il n'a été suivi que par 70 députés sur près de 200. En ayant recours à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy, à qui le peuple UMP est resté viscéralement attaché, celui qui survivra de l'épreuve ne pourra donc exercer qu'une "régence". .. en attendant le retour de l'aigle. Le problème du leadership reste entier et la figure tutélaire de l'ancien président, serments d'allégeance compris, n'a pas fini de hanter les esprits.

A droite, oui, mais le "rassemblement" jusqu'au centre.

Néanmoins l'élection a confirmé un ancrage un peu plus à droite de la base militante, correspondant à la droitisation progressive de la société. Cela n'a rien de surprenant. On peut nier le fait. Il continuera d'être une réalité qui va jusqu'à inquiéter M. Rebsamen. Le parti doit concilier le discours national-sécuritaire qui est attendu par une partie importante de son électorat et son projet européen et libéral  sans lequel il ne peut prétendre jouer un rôle sérieux à la fois national et international. Le "Régent" aura donc à refaire de l'UMP le creuset de toute la droite française. Celle-ci ayant en partie échoué, depuis 10 ans, à enrayer la poussée du Front National et à empêcher sur son autre aile la reconstitution d'un parti centriste, la réconciliation entre copéistes et fillonnistes n'est pas seulement un moyen de préserver le parti, elle est la condition de la reconquête. Chacun devrait donc penser qu'il ne sert à rien de vouloir humilier l'autre. Le "Régent" devra être à la fois "rassembleur" et "décomplexé". Il aura la mission de fédérer toutes les sensibilités du parti, ce qui va au-delà de la simple reconnaissance des "mouvements" sur lesquels les adhérents se sont prononcés. Si se garder au centre est pour l'UMP une urgence stratégique, regagner à droite est un impératif électoral. D'ailleurs, il n'y a pas besoin d'être bien malin pour comprendre qu'une victoire contre la gauche aux municipales de 2014 et aux élections  suivantes, ne se fera pas sans le renfort au 2ème tour d'électeurs ayant un jour glissé un bulletin Le Pen dans l'urne, à moins de s'accommoder de voir le parti d'extrême droite à 25 ou 30% !

La "synthèse" est donc nécessaire. Cette synthèse est d'autant plus vitale que sans elle, l'UMP restera Une Machine à Perdre.  Il semble que le bon sens soit revenu aujour'dhui. Espérons qu'il permettra la réconciliation que tout le monde attend ! On ne leur demande pas de s'embrasser sur la bouche.

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

Haddock se marre bis

Incroyables écolos : Un pied au gouvernement et les deux pieds dans la gadoue de ND des Landes. Les manifestants piétinent allégrement le droit, sont organisés comme des commandos, et affrontent les forces de l’ordre avec une rare violence, mais si celles-ci répliquent, elles font forcément de la provocation. Traditionnelle inversion des rôles relayée par les gauchos de service Mamère et Bové. Comique : les matraques de gauche font aussi des bosses. Sont-elles plus justes ?

Solution évidente : pour régler le problème de l’Ayraultport, la meilleure solution c’est encore de créer… une commission. On n’y aurait pas pensé. Ayrault est un orfèvre en la matière.

Délinquance : Selon l’ONDRP (observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), la dernière enquête conduite auprès des victimes, la proportion de personnes déclarant avoir subi des violences physiques entre 2007 et 2011 n’a cessé de diminuer et ce, de manière « significative », disent les criminologues. Une tendance soulignée par les bilans officiels du Ministère de l’Intérieur qui se trouve ainsi corroborée. On aimerait être certain que  cette tendance ne se soit pas inversée depuis six mois.

Délinquance (suite) : notre pays est confronté à une vague de violences criminelles inédite. La Corse est en tête du palmarès des assassinats et des meurtres, suivie par Marseille, mais pas seulement. On a l’impression que le relâchement voulu par la nouvelle garde des sceaux a été interprété comme de l’impunité par les malfrats. On tue désormais pour quelques euros. A tel point que notre Manuel Valls est devenu « le ministre des Condoléances » et passe son temps dans les transports à courir d’un crime au suivant.

Nuance : Il y a Bettencourt et Bétancourt. On est stupéfait de voir que le compte-rendu d’audition de Nicolas Sarkozy à peine rédigé fasse dès le lendemain les choux gras de la presse. Comment un juge d’instruction réputé « strict » a pu se faire subtiliser les précieux feuillets. Et comment a-t-il pu confondre la riche famille de Neuilly et celle d’Ingrid alors prise en otage en Colombie. Aveuglement d’une instruction à charge ?

Beaune : La célèbre vente était présidée par Carla Bruni Sarkozy. La pièce du « président » a été adjugée à 270 000 €. Pour faire monter les enchères, l’ancienne première dame a payé de sa personne : « à 250 000, je viens livrer, à 270 000, je viens avec mon mari ». Comme quoi Nicolas vaut encore quelque chose.

Divisé : Il n’y a pas que l’UMP qui est divisée. Le PS s’est mis en ordre de marche, mais l’aile gauche a été éliminée du secrétariat national, au grand dam de Maurel qui avait présenté une motion alternative à Toulouse (28% des voix tout de même). Au moment où le gouvernement doit affronter les Verts à ND des Landes, et les communistes au Sénat, ce choix d’écarter les « trublions » de Hamon est vécu comme l’amorce d’une trahison et d’un recentrage.

Pauvreté : Si le mariage homo commence à poser problème, au point que l’Intérieur a considérablement minoré les nombre des participants aux manif' dans des proportions inhabituelles, la vérité que fait apparaître la publication des statistiques sur la pauvreté, c’est que le divorce pose un problème encore plus grave. La paupérisation touche en premier lieu les femmes des familles « monoparentales ».

Travailler plus : voilà qui devrait faire réfléchir notre Sapin de ministre à l’occasion de Noel. La moitié des Français* sont disposés à travailler plus et consentiraient même une baisse de salaire pendant un an si leur emploi était menacé. On est loin des positions de la CGT. Un constat utile pour les négociations en cours sur la flexibilité du marché du travail et pour la réflexion sur la durée du travail et les 35H. (* 53% seraient prêts à travailler 39H/semaine pendant un an sans augmentation de salaire)

JR : le héros de Dallas est mort. On pourrait peut-être proposer le rôle à Fillon ? Pour les coups tordus il a l’air de s’y connaître…

Con-ciliation : Alain Juppé a eu raison de se retirer rapidement du guêpier. La rencontre qu’il avait souhaitée avec les deux protagonistes de l’élection était en train de tourner  rapidement à ce qu’on pourrait appeler un « dîner de cons ». Et si on faisait une commission, à la mode hollandaise ?

Validation : les organes statuaires légitimes ont abouti à la désignation de Jean-François Copé comme vainqueur de l’élection. Procès-verbal des délibérations à l’appui, validé par la signature de membres ayant soutenu Fillon. Dont acte. L’UMP n’est pas une auberge espagnole.

Stupide… et illisible. Le dernier rebondissement provoqué par Fillon de créer « un groupe dans le groupe », qui consiste à rester dedans tout en étant dehors et qu’il a le culot d’appeler « rassemblement » pour couvrir une scission. Un chantage bien médiocre à la réalisation de nouvelles élections, en instrumentalisant la parole de Nicolas Sarkozy. Il prend les accents du Général De Gaulle, mais ce n’est peut-être qu’un général Boulanger.

Excédé : on dit que Sarkozy serait excédé par ce qui se passe. Nous aussi !

 

                                   Mille sabords !

 


JE NE VEUX PAS SAVOIR

 

« Suicide en direct », « l’UMP chancelante », « la mort de l’UMP »…. La presse n’y va pas de main morte. Tous les médias jouent l’implosion du parti. Ce n’est pas fait, mais le mélodrame qui sévit depuis dimanche dernier l’a conduit au bord du gouffre et l’échec de la tentative de médiation d’Alain Juppé, marquée par le bon sens et l’esprit de responsabilité, n’est pas bon signe.

Comme beaucoup d’adhérents de la « base », je ne veux pas savoir qui a tort ou raison.  Qui sont les méchants et qui sont les bons. Je ne vois que des apprentis sorciers, aveuglés par leur ambition, en train de régler des comptes dont on ignore les tenants et les aboutissants. Ce n’est pas supportable. Ce n’est pas digne.

J’ai envie de crier ma colère contre ces irresponsables qui sont allés de micros en plateaux pour dire « leur vérité » oubliant toutes les belles promesses de rassemblement et de retrouvailles, jetant en pâture au pays tout entier une image de l’UMP que je ne reconnais pas, oubliant le fond, c’est-à-dire les idées, qui se ressemblent tellement de part et d’autre que jusqu’au dernier moment j’ai hésité dans mon vote.

Je refuse d’être pris en otage. Les messages de compassion de l’un et de l’autre, qui atterrissent dans ma boite mel, disant comprendre la souffrance des braves gens qui ont mouillé leur chemise sur le terrain des campagnes électorales, m’apparaissent comme des larmes de crocodiles versées pour la parade. Je ne leur demande rien. Je ne veux pas de cette fausse compassion. Elle sent le faisandé. Ce que je veux, c’est l’union et la réconciliation. S’ils n’en sont pas capables, alors qu’on ne compte plus sur moi.

Car ils ont réussi à transformer une belle performance électorale en sinistre mascarade. La suite nous montrera probablement que les « irrégularités » sont des peccadilles au regard de la forte mobilisation des adhérents et du nombre de voix.  

Car ils sont en train de briser le meilleur outil de reconquête électorale qui est le parti rassemblant toutes les sensibilités de la droite moderne comme en témoigne le vote sur les motions.

Car ils ont brisé net un élan qui trouve sa source dans l’intense mobilisation du printemps, dans les errements du pouvoir socialiste et dans l’exaspération qui en résulte.

Car Ils ont tué net l’espoir que représentait pour eux l’UMP comme grand parti d’opposition.

Ils ne mesurent pas la honte que j'ai ressentie mais ils le paieront un jour.

Il sont disqualifiés.

 

 


ARCHIBALD SE DECHAINE

 

Archibald en colère

Triple A : il faut l’attribuer à Mosco comme Amnésie, Affabulation et Aveuglement. Les attendus de l’agence Moody’s démentent les accusations du Ministre. Elle sanctionne l’insuffisance de l’effort du « pacte de compétitivité », la rigidité du marché du travail et les perspectives jugées trop optimistes du gouvernement quant à la croissance et à la réduction du déficit. Autrement : réformes insuffisantes ! Il est quand même gonflé de parler des « errements » de la gestion précédente.

Flanby-la-polka : un pas en avant, deux pas en arrière. L’hypo-président nous fait un remake de ses hésitations sur le mariage homo, sur l’application de la réforme des rythmes scolaires, … De moins en moins crédible.

Harcèlement : antisarkozysme pas mort. L’ancien président est victime d’un acharnement judiciaire. Affaire Bettencourt, sondages,… Dès fois qu’il reviendrait !

Qui l’UDI ? Le parti boorlesque attire les jeunes et vient de faire une recrue de choix : Pierre Méhaignerie. Voilà du lourd et du renouvelé !

Faux rebond : le petit plus calculé par l’Insee pour le 3ème trimestre (+ 0,2%) pourrait bien n’être qu’une « fleur » statistique concédée au gouvernement, puisqu’elle reste dans les limites du calcul dont le chiffre annoncé serait la fourchette haute. La réalité c’est que l’économie française est toujours à l’arrêt comme en font foi les prévisions sérieuses de la banque de France.

Rassemblement : curieusement le mot a disparu du vocabulaire de François Fillon depuis que les résultats ne lui sont pas favorables. On dirait qu’il fait tout pour briser le parti, en utilisant les procédés les plus contestables, comme le recours systématique aux médias pour mener sa contestation. S’il envoie Copé en enfer, il y descendra avec lui.

Diabolisation : sondages à l’appui, on a l’impression que tout a été fait par le parti du « politiquement correct » pour tenter de décrédibiliser Jean-François Copé. Seulement voilà, on a sous-estimé son aura auprès des militants qui ont apprécié son action pendant les deux campagnes électorales du printemps. La moitié des suffrages, pour Copé, c’est une belle victoire. Pour « Fillon-le-présidentiable » c’est un camouflet et une défaite, même s’il l’emporte avec 20 voix de plus.

Diabolisation (bis) : ceux qui prétendent à reprendre une grande ville à la gauche au printemps 2014 seraient bien inspirés d’aller voir à Meaux comment Copé a fait, et comment il s’y est pris pour contenir le FN à moins de 10% …

Fraudes : dans l’organisation du scrutin, il y a eu des « irrégularités ». C’est inévitable quand on organise ce genre de consultation et qu’on refuse le vote électronique. Mais comment y a-t-il pu y avoir des fraudes alors que tous les bureaux de vote étaient obligatoirement tenus à égalité par les représentants des deux candidats et que les procurations devaient être accompagnées de la photocopie de la carte d’identité du mandant ? Impossible donc ! D’ailleurs il ressort qu’elles ont été limitées et marginales par rapport aux 180 000 votants. Mais personne n’aurait imaginé que chaque voix compterait à une près.

Fracture morale : quand Fillon évoque la « fracture morale » de l’UMP, de quoi parle-t-il ? S’il s’agit du vote Copé et de sa ligne jugée trop « droitière », il agresse la moitié des adhérents du parti qui se sont prononcés pour le maire de Meaux. Caricatural et pas très habile.

Partition : si une centaine de députés font « partition », l’UMP sera en grande difficulté financière rapidement. Personne ne peut imaginer que ce soit le but visé de Fillon. Mais peut-on faire confiance à quelqu’un qui annonce une chose un jour (« je ne ferai pas de recours ») et fait le contraire le lendemain ? Et que penser du trio qui a avalisé les résultats et piétine ses signatures deux jours après !!! Bien médiocre tout ça.

Feuilleton (suite) : après les menaces de Fillon d’hier, Copé saisit lui-même la commission des recours. Il accepte la médiation d’Alain Juppé … et de publier les résultats qui apparaitront. Cette bonne volonté suffira-t-elle ? A suivre… encore faudrait-il qu’on arrête la guéguerre des seconds couteaux !

La base en colère : la base commence à se fâcher ! La bonne idée des jeunes c’est d’organiser une manif’ des adhérents devant le siège pour exiger qu’on se parle en haut. Et la base, elle en a plus que ras-le-bol de ces pantalonades à répétition !    

Imprécateur : « La crise à l’UMP, symptôme de la décomposition de la vie politique ». Les commentaires de Bayrou(th) me font penser à Philippulus, le prophète de « l’Etoile Mystérieuse » annonçant la fin du monde… c’est vrai qu’avec le Modem, il a un bon exemple de décomposition. Il parle en connaisseur.

 

                                                                                                    Tonnerre de Brest !

 


MARIAGE HOMOSEXUEL : LE PROBLEME, C’EST LA FILIATION.

   Mariage homo

N’y a-t-il rien de plus pressé, vraiment, que le mariage homosexuel et l’adoption qui va avec, au moment où le chômage explose, l’économie s’effondre, la violence se déchaîne… ? D’autant plus qu’il n’est pas sûr que les Français soient prêts à cette révolution juridique autant que le laissent penser les sondages. Encore que ces derniers évoluassent rapidement, marquant l’évolution rapide de l’opinion publique au fur et à mesure que les conséquences d’une telle loi se découvrent à elle.

On touche à une institution millénaire.

Avec ce projet, nous nous apprêtons à toucher à une institution millénaire. Le mariage a toujours été l’union d’un homme et d’une femme pour fonder un foyer et avoir des enfants. Il touche au cœur de la civilisation construite anthropologiquement sur l’union de personnes de sexe différent. La différence sexuelle comme moteur de la vie, recèle encore bien des mystères, apparaît bien avant l’homme, dès les premiers organismes complexes, il y a plus d’un milliard d’années. Et dès l’origine, les sociétés humaines ont éprouvé le besoin de régler la sexualité et la procréation sur la base d’une différence reconnue entre l’homme et la femme, donnée universelle s’il en est. On objectera que l’homosexualité existe, elle aussi, depuis longtemps, mais l’idée d’un mariage entre personnes de même sexe est a contrario, absente de l’histoire, sauf pour en faire la parodie. Alors, il faut bien considérer que le mariage entre personne du même sexe constitue un bouleversement de première grandeur.

Le mariage homosexuel introduit le « droit à l’enfant ».

Le mariage unisexe remet en cause cet ordre ancestral. Si ce n’est pas un argument en soi -tout peut avoir une fin- il ouvre néanmoins la porte à d’autres remises en cause qui devraient inciter le législateur à la plus grande prudence. La principale touche au « droit à l’enfant » que la filiation par l’adoption et l’éventuel recours à la procréation médicalement assistée instituerait, ce qui veut dire qu’on modifie la base de l’état civil, et évidemment la généalogie. Le socle anthropologique de la société est beaucoup plus bouleversé qu’il n’y parait au profit de la fumeuse « théorie du genre » selon laquelle il n’y aurait pas de différence entre les sexes.

Seul, le mariage civil est concerné.

Aucune église n’est prête à reconnaitre le mariage homosexuel, ce qui est logique. Le débat ne concerne donc que le mariage civil. La foi est respectable et continuera de s’exprimer dans le mariage religieux, mais elle ne saurait prétendre être source de la loi dans une société laïque.

Laissons de côté aussi l’homophobie qui ne doit motiver aucunement l’argumentation. Cela fait des décennies que l’homosexualité est considérée par la société comme le choix souverain de sa sexualité par une personne normale. Les homos ont droit au même respect que les hétéros.

Pourquoi s’opposer au mariage homosexuel ?

Il existe plusieurs raisons de s’opposer au mariage homosexuel.

On fera observer que les homosexuels peuvent déjà bénéficier d’une reconnaissance officielle par l’Etat de leur situation matrimoniale. Ils ne se battent donc plus pour la protection sociale du conjoint en cas de décès ou d’héritage. Ce qu’ils veulent, c’est qu’il n’y ait plus aucune différence d’ordre fiscal, civil ou symbolique entre eux et les hétérosexuels. Cette demande est recevable. Elle pouvait être satisfaite par un aménagement du PACS pour le transformer en « union civile » célébrée, pourquoi pas devant le maire.

On fera observer aussi que la revendication du mariage intervient bizarrement dans un contexte où celui-ci est très dévalorisé. L’institution a en effet perdu son caractère sacré depuis près d’un demi-siècle. Il y a belle lurette que le mariage civil n’est plus un engagement pour la vie pour nombre de nos concitoyens. Dans les grandes villes, un mariage sur deux aboutit à un divorce. C’est même la première chose qu’on sacrifie dès qu’un problème sentimental, professionnel ou autre arrive. Quitte à assumer –pas toujours- les conséquences de la séparation, pension alimentaire et famille recomposée…

On fera encore observer que l’on s’apprête à bouleverser gravement un ordre établi pour le bénéfice d’une minorité infime dont l’influence est inversement proportionnelle à sa réalité. Si l’on se fonde sur le nombre de couples de même sexe pacsés et sur les statistiques de nos voisins belges et espagnols, environ 2% de la population formalise une union homosexuelle. Des mouvements gays se prononcent eux-mêmes contre ce « mariage pour tous » qui rendrait l’institution vidée de sa substance, accessible à d’autres unions fantasques.

Adoption et procréation médicale : on ouvre la boite de Pandore.

Le problème, c’est la revendication du droit à l’enfant. C’est là que le bât blesse. Mariage et filiation sont liés. La question des enfants va se poser inéluctablement. D’abord il parait difficile de dire aux couples homosexuels qu’ils peuvent être parents ensemble dans le cadre de l’adoption mais que l’on ne revient pas sur les règles qui encadrent la procréation médicalement assistée. Qu’on le veuille ou non, il faut toujours un homme et une femme pour faire un enfant : on ouvre donc la boite de pandore en sortant de la filiation biologique. Ce qui fait dire à Gérard Collomb, le maire de Lyon : « qu’on évite en France ce qu’on connait en Californie : une véritable industrie du portage d’enfant pour autrui. Ce serait une vraie difficulté pour notre société ». Rappelons que la gestation pour autrui est illégale en France. Les notaires soulignent les multiples procédures qui pourraient se développer liées au statut de beau-parent, le nom que l’enfant devra porter, ce qu’il deviendra en cas de séparation du couple,… un enfant pourra-t-il avoir trois mamans ? Sans parler des problèmes soulevés par les pédopsychiatres freudiens pour qui une enfant a besoin de l’altérité pour se structurer. Tout enfant sait qu’il est né de l’union d’un homme et d’une femme, qu’elle soit fugace ou pérenne, naturelle ou médicalement assistée. Quand on sait ce qu’il en est des recherches en parenté d’enfants adoptés par des couples « normaux »…

Où est le débat national ?

Il faudrait un vrai débat. La majorité a refusé la « commission spéciale » à l’assemblée. Le lobby homoparental s’appuie sur des études qui, dans leur quasi-totalité ne sont que pseudo-scientifiques, pour prouver que les enfants élevés par des parents homosexuels vont bien. Il utilise le bluff, en sachant que personne n’ira lire les études citées. Sans parler des procédés d’intimidation par le biais du « politiquement correct » et de l’ « homophobie » pour empêcher tout débat serein. Et pourtant, le gouvernement serait bien inspiré de diligenter un groupe de travail composé de spécialistes du psychisme dûment patentés pour énoncer les conclusion solides que l’on peut tirer sur le sujet. Il ne faut pas avoir peur de vérifier ce que ce projet de loi implique en donnant sa place au « savoir » face à l’intimidation et aux études biaisées.

Il faudrait alors pour le moins un referendum. Et pourquoi pas un referendum d’initiative populaire tel que la réforme de 2008 l’a institué (50 parlementaires et 10% du corps électoral) pour trancher la question et avoir le débat national que ce sujet mérite. D’ailleurs certains juristes, faisant référence au texte de la constitution, vont même jusqu’à penser que le projet de loi touche à ses fondements et nécessiterait de la modifier. Ce qui est encore une autre affaire. Et puis on ne parle jamais du coût que va induire le mariage homosexuel par les droits qu’il ouvre.

Comme on le voit, … la messe n’est pas dite !

Alors, tous à Paris le 13 janvier !


 


ET MAINTENANT L’UNION !

 

Le verdict est tombé. Jean-François Copé l’emporte d’une courte tête. Que cela plaise ou non, le devoir de chacun, maintenant, c’est de faire l’union.

Le partage des voix impose des devoirs au nouveau président : celui d’ouvrir largement son équipe à celle de Fillon, celui de tenir compte du message envoyé par les adhérents qui n’ont pas voté pour lui. Les mêmes devoirs s’imposent à François Fillon : celui d’œuvrer au succès de l’UMP, selon les moyens qui lui paraitront les plus appropriés et une fois l’amertume de la défaite digérée, celui d’apporter son expérience et son expertise à la nouvelle équipe dirigeante.

Contrairement à ce que l’on essaie de faire croire, il n’y a pas de fracture au sein du parti. Ce serait méconnaître gravement les intentions des militants pour qui la victoire de l’un ou de l’autre ne posait aucun problème. Ils se sont déterminés principalement sur le tempérament des candidats. La preuve : j’ai voté Copé et j’avais un pouvoir « Fillon ». Comme à beaucoup de mes amis, cela n’a posé aucun problème.  D’ailleurs le résultat n’impose-t-il pas un discours « central », ce que ne manquera pas de faire le président élu, qui n’est pas dénué de jugeotte.

L’important, désormais, ce n’est pas l’UMP. C’est l’état de la France et nous devons tous travailler à son redressement en luttant contre les errements socialistes et en proposant un nouveau projet au Français. Cela dépasse les petites querelles, les déconvenues, les ambitions personnelles. 

Gare à ceux qui ne comprendraient pas cet impérieux devoir d’union. Je suis persuadé que de nombreux militants ont déjà déchiré leur carte à la suite du spectacle navrant et pathétique de puérilité auquel ils ont assisté dimanche soir, que les médias toujours bien intentionnés étaient ravis de relayer.

Il est encore temps de rattraper ce qui était un bel exercice de démocratie interne. Mais il y a urgence !

 


AU SECOURS SARKO, ILS SONT DEVENUS FOUS !

 

Comment transformer un beau succès en vrai gâchis ? Le spectacle qui nous a été donné hier soir, et qui se continue aujourd’hui, par les hauts responsables de notre parti engagés dans l’élection, est consternant. On savait qu’une consultation démocratique comportait des risques quant à l’organisation.  C’est vrai que presque partout, les dispositifs d’accueil prévus se sont révélés insuffisants face au nombre des votants qui se sont déplacés. C’est vrai que le triple vote « équipe dirigeante-charte-motions » a ralenti la procédure de vote. Au centre d’Angers, la permanence n’a pas désempli de la journée. Une foule patiente et bon enfant faisait la queue. On peut concevoir alors que dans certains endroits l’attente ait été insupportable. 180 000 militants qui votent, c’est un succès inattendu après la double défaite du printemps et qui exprime une détermination des Français de l’opposition face aux errements du pouvoir socialiste.

Mais la fête était trop belle. Les inévitables difficultés inhérentes à ce genre de consultation : émargements, décomptes, procurations sont devenues phénomène dramatique dès lors que les deux candidats se tenaient, à la surprise générale, dans un mouchoir de poche. Si l’écart avait été indiscutable, on n’aurait même pas parlé de ces accrocs de scrutin, tellement ils sont mineurs. Les déclarations des uns et des autres, faites de rumeurs, de chiffres déformés, mal transmis, prenant les médias à témoin ont alimenté un vaudeville qui aura écoeuré plus d’un adhérent  qui a fait l’effort de se déplacer. Se chamailler comme des gamins publiquement est à la fois puéril et inadmissible de la part de gens qui prétendent à nous gouverner.

On peut comprendre la déception d’un François Fillon qui se voyait déjà élu dans un fauteuil et que tous les sondages portaient aux nues. Probablement l’amertume est à la hauteur de la déconvenue. Même s’il l’emporte, ce sera d’un cheveu. Il est aussi facile d’expliquer le bon score de Jean-François Copé. Autant que la ligne politique qu’il a défendue, la « droite décomplexée », qui n’est pas comme on se plait à le répandre une ligne droitière, c’est le « capitaine courage » de la campagne des présidentielles que les militants ont voulu récompenser. A voir la queue devant la permanence, j’aurais pu dire qui votait Fillon et qui votait Copé. Ceux que l’on a vus dans tous les déplacements, à Villepinte, à La Concorde, au Trocadéro, et les autres. Faites vous-même la répartition.  

Je ne pense pas que ce vote sanctionne une partition de l’UMP. Pour la simple raison que sur le fond, l’un comme l’autre défend les mêmes valeurs et les mêmes idées : on l’a bien vu lors du débat sur la Deux. L’affaire porte plus sur le caractère des personnes que sur ce qui est fondamental. C’est pourquoi, la division ou l’éclatement ne me paraît pas à l’ordre du jour. Par contre, l’étroitesse du résultat oblige le gagnant, quel qu’il soit, à faire les gestes de rassemblement encore plus que si sa victoire avait été largement acquise. En un sens, c’est peut-être un mal pour un bien. On peut toujours l’espérer.

Enfin, ce débat occulte un autre vote important : celui des motions. On constate que la « droite forte » de guillaume Peltier qui s’inspire de la « France Forte » de Sarkozy arrive en tête, talonnée par la « droite sociale » de Laurent Wauquiez et la « France moderne et humaniste » de Jean-Pierre Raffarin en 3ème position. Manière de dire que le courant sarkozyste reste puissant à l’intérieur du parti, ce qui n’a rien de surprenant et qu’il est équilibré par la sensibilité gaulliste sociale et celle des centristes et libéraux. L’UMP offre une image conforme à ce qu’elle souhaite représenter : la droite et le centre.

Néanmoins, la déception reste là. Il faut vite mettre fin à cette mauvaise pièce et repartir du bon pied. J’ai envie de dire à Jean-François et à François qu’on se fiche pas mal de leur problème d’égo. Gare aux défections.

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis 


Poker menteur : Placé joue et perd en misant sur le divorce avec la majorité PS. En disant tout haut ce que les Verts gauchos pensent tout bas, il ne fait pas que des heureux. La Duflot si bavarde est toute coite : c’est qu’elle est bonne la place ! Le sénateur s’est donc fait remettre en « place » pour son propos « déplacé ». Jusqu’à la prochaine mise…

Juste, la TVA Hollande ? Expliquez-moi, parce que j’ai du mal à comprendre. A moins que le fait qu’elle ne soit pas sarkozyenne suffise à lui conférer le label chéri des socialos. Mais c’est juste une augmentation. Le changement du changement, c’est maintenant !

Modulation : on a appris que la hausse des taux de TVA pour la compétitivité n’était pas une augmentation, mais une modulation. Nuance. Espérons que ce ne soit pas une modulation de fréquence.

Rapport Jospin : plus populiste, tu meurs. 150 000  électeurs plutôt que 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter à la Présidentielle, c’est peut-être « démocratique » mais débile. La fin du cumul des mandats avec l’hypocrisie du mandat-local-bénévole signe la mort du Sénat et met le bicamérisme en danger. La dose de scrutin proportionnel (10% des sièges) conduira à un redécoupage « socialiste » des circonscriptions et à un risque d’instabilité gouvernementale : 50 sièges c’est l’écart moyen entre la majorité et l’opposition. On imagine ce qui se passera quand ils seront occupés par des FN, des Fronts de Gauche et des Verts…  

Dérapage : il n’y a pourtant pas de verglas dans le « chaudron ». Pourtant Manuel Valls a fait une glissade à l’Assemblée qui l’a emmenée dans le décor. En pétant les plombs, il a montré son vrai visage : un petit facho de gauche colérique et autoritaire !

Touche pas à Sarko !  Roselyne ne voterait pas Sarko s’il revenait avec la même ligne politique. Notre coqueluche du grand 8 n’aurait-elle plus les yeux en face des trous. Est-ce le milieu bobo-média qu’elle fréquente qui déteint sur elle ? J’ai du mal à comprendre. Lui faut-il un petit bain à Monplaisir au milieu des « salafistes » qui s’y promènent pour qu’elle revienne sur Terre ?

Conférence de presse : long bavardage, très long. Trop calculé, trop apprêté, de la com’, du vent, …des paroles quoi ! Une phrase, une seule : « oui, le chômage continuera d’augmenter, la croissance de se faire attendre, et les gens de souffrir », comme prononcée par effraction dans ses propos. Mais circulez, y a rien à voir. Obligé de monter en première ligne, y a pas à dire : ça le fait pas ! Les sondages sont explicites. On a toujours un président « Canada-dry » !

Haut niveau : pas difficile le sombre Ayrault. Pour lui c’était un rendez-vous de haut niveau. Forcément. Tout est question de hiérarchie. En l’occurrence, elle est effectivement respectée, vu son niveau à lui.

Manif’ : pendant ce temps-là, les médecins en colère manifestaient dans la rue. Le début de la Jacquerie ? On a envie de crier avec eux : « touche pas à la médecine libérale ! ». Ce sera bientôt le tour des retraités que le fisc s’apprête à racketter.

Les 400 jours : La campagne vue par Valérie T. Bide en librairie, le bouquin de la courtisane élyséenne a fait les choux gras de la foire … de Brive. La gaillarde n’a peur de rien. Mais, gare au gorille !

Justice ? Péages, véhicules âgés bannis, Paris déclare la guerre aux conducteurs les plus défavorisés. Lamentable !

Ayraultport : Europe Ecologie ne vise pas le Gouvernement. Ah bon ? Mais qui est donc Premier Ministre ? Alors à quoi sert-il de faire venir du monde de partout, y compris hors de France, si c’est pour dire que le promoteur principal du projet n’est pas visé. La politique vue par les Verts, c’est « com-plexe » et laisse « per-plexe ».A Notre-Dame des Landes, où « Effa » a fait 4% des voix, on voudrait bien qu’on leur débarrasse le plancher.

 


Le point de vue...

... de Frédéric Potelle

Voici un article très instructif et frappé au coin du bon sens paru dans "Les Echos" que je souhaite partager avec vous :

A la saint Gallois… un peu de bonne foi

Choc (puis pacte) de compétitivité, « pigeons », manifeste de l’Afep, rapport Gallois : la France bouillonne sur l’analyse de ses fondamentaux. Les indicateurs sont au rouge. Tous. Déficit public chronique, dette publique, chômage, balance commerciale.

En une seule phrase mardi, le président Hollande a résumé le paradoxe français : la dépense publique représente 57 % du PIB. Cinq points de plus en cinq ans. s’interroge-t-il. Non.

D’où vient le dérapage, quand s’est-il installé ? Que représente-t-il en flux annuel et en dette publique accumulée « indûment » ? La Suisse reste le pays de l’horlogerie : à question structurelle, nous proposons une réponse temporelle. Entre 1980 et 2007 (la tendance s’est stabilisée depuis), les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 36 %, passant de 3,86 millions à 5,27 millions de personnes, lorsque la population augmentait, elle, de 18 %. Un rythme deux fois supérieur. Les grandes forces à l’œuvre : la décentralisation d’abord, la loi sur les 35 heures ensuite. Alors même que des pans entiers de l’action publique étaient transférés aux collectivités territoriales – effectifs + 71 % sur la période –, la fonction publique d’Etat continuait sur sa lancée : + 14 % !

Que coûte, en flux annuel, cette « glissade » ? Si les effectifs publics n’avaient augmenté que proportionnellement à la population, ceux-ci seraient aujourd’hui de 4,69 millions de personnes (tout de même). Le Conseil d’analyse stratégique nous apprend que, dépenses directes et indirectes comprises, le coût des emplois publics représente 23,5 % du PIB 2008, soit 22,9 % du PIB 2011. Première réponse : la glissade des effectifs publics s’est traduite par des dépenses supérieures de 68 milliards d’euros en 2011 à ce qu’elles auraient été à taux d’effectif public constant. C’est 3.4 % du PIB ou encore – en gros – le déficit structurel de la France.

Plus spectaculaire : qu’a coûté cette glissade sur les trente années cumulées ? Sous l’hypothèse qu’un emploi public a présenté un coût stable rapporté à la richesse du pays et en appliquant le calcul précédent aux années 1980 à 2011, on montre que l’excès de dépenses cumulées s’établit à plus de 1.000 milliards d’euros. Autrement dit, la dette de la France serait d’environ 800 milliards d’euros, 40 % du PIB, contre les 1.800 milliards ou 90 % du PIB constatés aujourd’hui.

Avec ces fondamentaux, comparables à ceux de la Norvège ou de la Suisse, la France ferait durablement partie des signatures les plus sûres du monde. Ni les agences ni l’Allemagne n’auraient de raison de s’interroger sur sa situation financière. Ni les marchés, c’est-à-dire les prêteurs de la France, qui lui accordent encore des taux de financement historiquement bas. Mieux, à ce niveau d’endettement, la France disposerait, par rapport aux critères de Maastricht, d’une force de frappe de 20 points de PIB, soit 400 milliards d’euros, 13 grands emprunts Sarkozy ou vingt ans de crédits d’impôts Hollande pour répondre à la crise, relancer l’économie ou redonner aux entreprises les marges nécessaires à la reconquête de leurs parts de marché mondial.

Au pays de La Fontaine, de la Cigale et de la Fourmi, le sujet mérite probablement réflexion.


Frédéric Potelle est directeur de la Recherche chez Bordier & Cie à Genève

 


POURQUOI JE CHOISIS COPE

 

Copé chateaurenard

Les adhérents de l’UMP sont confrontés à un choix difficile dimanche prochain. Les deux candidats ont démontré qu’ils avaient du talent et du caractère. Chacun mérite la place convoitée, leurs compétences respectives ne peuvent être mises en doute. C’est une élection, et le match a bien lieu. C’est une compétition interne, et les sondages sur les sympathisants sont indicatifs mais pas déterminants. C’est une course, et il n’est pas étonnant que le sprint final apporte son lot de tensions, tant l’incertitude sur le résultat peut créer de stress. Toutefois, il ne faudrait pas que quelques petites phrases un peu trop acérées viennent gâcher la fête et compromettre la suite qui ne peut se faire que dans le rassemblement et l’unité du parti. Ce serait impardonnable.

Après mure réflexion, j’ai choisi de voter Copé et j’appelle tous mes amis à en faire autant.

Pour quelques raisons simples.

D’abord je trouve le discours de François Fillon sur le nécessaire rassemblement des Français intéressant mais trop daté. Cette antienne gaulliste a marqué à plusieurs reprises ses limites. Elle n’a pas permis, par exemple, de garder la Région en 2004. Appeler les Français à s’unir sur un programme courageux que j’approuve par ailleurs, n’est pas suffisant. Il faut d’abord démolir l’idéologie aveugle qui nous gouverne aujourd’hui et dont on voit les applications néfastes non seulement pour notre économie mais aussi pour la gouvernance et pour notre vie en société.  

Ensuite, j’ai trouvé les propositions de Jean-François Copé beaucoup plus précises sur le fonctionnement du parti. Avec les « mouvements », on va enfin donner de l’UMP une image moins « monolithique ». Moins « Monod tout court », disait Alain Madelin, du temps où Jérôme Monod occupait le salon argent de l’Elysée. C’est la condition de l’élargissement de notre électorat. Hors, on sait que François Fillon, par sa culture politique personnelle, est réticent à cet exercice. Il faudra en effet composer avec les différents « courants » qui se seront exprimés. Cela est peu compatible avec le culte du chef qu’avaient imposé Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy. ET, qui plus est, nous avons à mener les batailles des élections locales pour lesquelles le dispositif Copé me parait le plus à même de convaincre nos concitoyens de voter pour des listes soutenues par un parti au visage pluriel.

Enfin, il faut arrêter de courir après le mythe du centre. Le centre n’existe plus. Les centristes, ce sont des gens comme moi, qui ont fait vivre l’UDF et qui se retrouvent à l’aise dans l’UMP, comme Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau ou Pierre Méhaignerie. Nous n’avons pas changé d’idées, sur l’Europe, sur le libéralisme tempéré, sur le progrès social… mais le centre de gravité de la société française s’est déplacé vers la droite. Si bien que les centristes que nous sommes se retrouvent aujourd’hui à droite. La faute en revient à l’évolution de la pyramide des âges et du monde moderne. La pression migratoire fait peser sur notre pays un climat d’inquiétude qui se traduit par une progression du besoin de défendre notre identité. De ce point de vue, il ne faut pas avoir peur de « cliver ». Parce que la France, sans le centre d’autrefois, est majoritairement à droite. Tout simplement.

En tant que militant, j’ai envie d’un chef de guerre pour monter au front et mener toutes les contre-attaques contre tous les projets socialistes insupportables. Plus que jamais, il faut préserver François Fillon, pour qu’il soit en réserve de la République, comme on dit. Le protéger contre lui-même, car, bien qu’il soit soutenu par nombre d’élus –ce qui fait un peu « élite contre militants »- il ne ferait peut-être pas un bon chef de parti. Nous aurons besoin de lui, le moment venu. Après cinq ans de gouvernement, ce n’est pas une injure que de souhaiter pour lui un peu de « mise au vert » qui lui permettrait de retrouver la fraîcheur nécessaire pour aborder le combat suprême.

En marge de l’élection de l’équipe dirigeante, n’oublions pas de voter pour la motion des « Humanistes » afin que la sensibilité centriste, libérale et européenne soit confortablement représentée.

Lundi 19, l’UMP devra se mettre en marche en rassemblant toutes ses forces et tous ses talents. Quel que soit le vainqueur, je serai satisfait à condition qu’il préserve l’unité du parti par les gestes d’ouverture indispensables et… très attendus.

 


COMPETITIVITE : UNE VISION DE FONCTIONNAIRES

 

Compétitivité      Compétitivité 2

« On est allé plus loin que le rapport Gallois » s’ébaubissait le sombre Ayrault à propos du plan gouvernemental pour restaurer la compétitivité des entreprises françaises. « Avec la création de 300 000 emplois à la clé » a surenchéri l’inestimable Mosco. Pour les emplois, on ne sait pas de quel chapeau ils ont sorti le nombre et pour le plan, il va peut-être « plus loin », mais dans la mauvaise direction. Sur les 35 décisions, toutes ne sont pas néfastes, heureusement.

Décidément, ce gouvernement n’aime pas l’entreprise.

Ce qui frappe surtout, c’est l’esprit : voilà une nouvelle démonstration que ces gens n’aiment pas les entreprises et ne comprennent rien à l’économie réelle.

Le crédit d’impôt : 20 milliards sur 3 ans. Facile de comparer avec les 15 milliards que l’Etat vient de ponctionner sur les entreprises pour boucler 2012 et financer 2013. Outre qu’il diffère l’effet « allégement » à partir de 2014, même si les entreprises peuvent anticiper, c’est une compensation et non un abaissement des charges qui pèsent sur le travail. Les plus fragilisées auront donc encore le temps de mourir. Il faut craindre les « effets d’aubaine » que peut entraîner un tel dispositif. Le patronat l’a d’ailleurs bien compris comme ça. Le principal impact du crédit d’impôt, ce sera la restauration des marges des entreprises qui sont tombées au plus bas. Le faible niveau d’activité ne garantit en rien la création d’emplois, d’autant plus qu’il faut compter avec les pertes de productivité de ces dernières années. Autrement dit, une bouffée d’oxygène qui vient se greffer sur un contexte de « surimposition ». On voit bien que par ce biais, le gouvernement a voulu éviter la « bronca » syndicale qu’une réforme plus radicale de transfert des charges aurait déclenchée.

Les manipulations de TVA : de la TVA sociale à la TVA socialiste. Le seul intérêt c’est qu’elles simplifient la lecture des taux : 5, 10 et 20%. C’est bien le seul. On augmente les recettes sans aucun transfert. Le passage du taux de 7 à 10 qui frappe principalement les secteurs de l’artisanat, de la restauration et du logement, aura  un impact direct sur l’activité des entreprises et sur le pouvoir d’achat, qui ne sera que faiblement compensé par la baisse du taux de 5,5 à 5 sur les produits de première nécessité. On peut s’attendre à une diminution des embauches de ces entreprises, sans parler du retour du travail « au noir ». D’ailleurs il est prévu de « soutenir » la construction des logements : je donne d’une main et je reprends de l’autre. Le passage de 19,6 à 20 n’est pas suffisant pour faire participer à la bonne hauteur les importations au financement de notre dispositif social. Ces manipulations impactent directement la consommation, principal moteur de la croissance.

La loi votée sous Sarkozy avait l’avantage de transférer la part de financement du secteur familial sur la TVA et un peu de CSG, allégeant le poids qui pèse sur le travail. La hausse de 1,6 de TVA était compensée par la baisse des charges et son impact sur le pouvoir d’achat aurait été faible voire nul, comme je l’ai déjà expliqué. Le mécanisme était simple, clair et avait le mérite de créer un choc de compétitivité immédiat. Il n’y aurait pas eu comme le prétendent les socialistes 12 milliards de prélevés sur les ménages. Autant de milliards qui faisaient participer les produits d’importation des pays tiers au financement de notre système de protection sociale, ce qui ne sera pas le cas avec le choix des socialistes. Rappelons que sur les 25 produits de grande consommation les plus vendus à la rentrée 2012, aucun n’était fabriqué en Europe !

Et les 35 heures, alors ?

J’en profite pour rejeter les allégations des socialistes qui accusent l’opposition de n’avoir rien fait pour la compétitivité des entreprises depuis 2002. Au moins pourraient-ils se souvenir de la décision intervenue en 2001, qui a largement plombé l’économie française et nos exportations, et favorisé les délocalisations : l’instauration des 35 heures. Le décrochage est confirmé par toutes les courbes. Facile de jouer les pompiers après avoir été les pyromanes.

Le gouvernement de François Fillon qui a dû faire face aux multiples crises que l’on sait, a pourtant agi : allégements de charges sur les bas salaires, défiscalisation des heures supplémentaires, réforme de la taxe professionnelle largement profitable aux entreprises industrielles, sans parler des efforts pour favoriser la recherche avec le crédit d’impôt, une des nombreuses mesures du grand emprunt …

Le dispositif imaginé par le gouvernement actuel n’engage pas la nécessaire réforme du financement de la protection sociale qui continue de peser à plein sur le travail. Il faudra en passer par là si l’on veut que la France retrouve la position concurrentielle qu’elle avait au début des années 2000. Et surtout si l’on veut sauvegarder notre modèle social d’assurance-maladie, de retraites et de politique familiale. Comment justifier que le financement de la branche famille repose exclusivement sur les cotisations des employeurs alors que les prestations sont universelles ?

Néanmoins quelques mesures vont dans le bon sens : un fond de 500 millions pour les PME, diverses démarches administratives simplifiées, dispositifs fiscaux stabilisés sur cinq ans qui donnent de la lisibilité aux entreprises. De même le doublement du nombre des apprentis. Mais que va dire la FSU et qu’en sera-t-il dans les faits ?

Trop peu, trop tard.

Avec son pacte de compétitivité, le gouvernement est parvenu à apaiser momentanément la colère des entrepreneurs. Ces mesures risquent fort  de passer rapidement dans les « souvenirs » et la « révolution copernicienne » selon Mosco « tourner » court. Car tous les indicateurs sont au rouge : chômage, investissements, croissance. Selon la Banque de France on entre en récession. Les agences de notation se réveillent…

Un examen attentif montre que tout cela ne revient qu’à déverser un flot de subventions sur des pratiques inchangées, dans la pure tradition classique de l’usine à gaz bureaucratique soutenue par la générosité budgétaire. Sous un mimétisme flatteur référencé « Gallois », Bercy a accouché d’une subvention aux entreprises au prorata de leur masse salariale, soit une forme d’emplois aidés dont l’application sera validée par une armada de fonctionnaires… tout comme les (faux) emplois d’avenir !

Notre « Nimbus normal » a trop tardé à réagir. Le « pacte » arrive trop tard ; c’est trop compliqué et c’est finalement trop peu ! Une conférence de presse n’y changera pas grand-chose.