HISTOIRE
DU COTE DE LA CHINE ET DES NIPPONS (2)
LES GHETTOS DU 21ème SIECLE

« ILS » NE MERITENT PAS CELA !

 

« Ils », ce sont les électeurs de droite qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier dans trois circonscriptions et qui ont voté, contre toute attente, massivement pour les candidats UMP. On me dira que chez Devedjian, ce n’est pas une grosse surprise. Que dans le Val de Marne, le sortant était bien implanté… Il n’empêche ! A Béziers le Front national espérait bien tirer les marrons du feu en surfant sur la désespérance d’un  électorat déçu à gauche comme à droite. Si la constante des trois élections, c’est la défection de l’électorat de la gauche et plus particulièrement du PS, découragé par la montée du chômage et les palinodies du pouvoir actuel, la surprise c’est la bonne mobilisation de l’électorat de l’UMP. Dans les Hauts-de-Seine, Devedjian frôle l’élection au 1er tour, dans le Val-de-Marne, ce sont deux candidats se réclamant de l’UMP qui s’affronteront et celui de gauche est éliminé, Béziers, le candidat de l’UMP est bien parti pour l’emporter dimanche prochain.

Cet électorat de droite a bien raison d’être mobilisé. On peut penser que sa motivation vient de la brutalité du pouvoir socialiste qui n’en finit pas, avec son discours moralisateur à deux balles, de stigmatiser les « riches », d’inventer taxe sur impôts, de défaire tout ce qui avait du sens en matière de répression et de justice, de nous fabriquer 1500 chômeurs de plus par jour et de tenter de faire diversion en proposant le mariage « homo ». Voilà de bonnes raisons en effet d’aller manifester son désaccord. Mais pas jusqu’à aller voter pour les extrêmes. Nous avons un électorat qui est d’autant plus mobilisé que son champion a frôlé la victoire en mai dernier et que les gouvernants actuels, après avoir usé d’un antisarkozysme jusqu’à l’indécence, tente de lui attribuer encore et toujours ce qui est le fruit de leurs propres erreurs. Ces Français-là ne sont pas dupes. Ils savent bien que les socialistes ont planté l’économie dès le mois de juin et que depuis, rien n’a redémarré.

Les candidats UMP ont cependant de la chance d’avoir affaire à un tel électorat qui aurait pourtant eu mille raisons de leur faire payer le spectacle peu reluisant auquel on a assisté depuis le 18 novembre, en allant voir ailleurs. Au moins aurait-on pu espérer que cette heureuse surprise apporte un peu de clairvoyance dans le face-à-face suicidaire de Copé et Fillon, afin qu’il trouve un épilogue heureux. Apparemment ce n’est pas le cas. 

Combien de temps va-t-on rester avec un président dont l’élection est contestée, ce qui ne veut pas dire contestable, et un « rassemblement-croupion » qui ridiculise notre groupe parlementaire ? François Fillon a subi un échec : son score. Il a été victime du « syndrome Balladur ». Les sondages le portaient tellement haut qu’il était impossible que son résultat ne soit pas en concordance : il fallait donc qu’il y ait eu une fraude « industrielle » pour expliquer l’écart entre le virtuel et la réalité. On peut toujours tout contester, mais les statuts ont été appliqués et défaire la présidence Copé suppose de s’appuyer sur un minimum de bases juridiques, sauf à vouloir à tout prix l’humiliation de celui qui a été régulièrement proclamé.  Ce qui n’est certainement pas la solution.

Espérons que dimanche prochain, nos électeurs qui viennent de sanctionner la gauche ne soit pas tentés de sanctionner la guerre des chefs. Jean-François Copé a fait des propositions. Elles ne sont pas suffisantes aux yeux de François Fillon qui veut à tout prix de nouvelles élections avant l’été 2013. Elles ne sont pourtant pas rien : il écourte son mandat de plus d’un an et propose un groupe de travail paritaire, dès maintenant pour approfondir une modification des statuts. Le compromis semble raisonnable. Notre ancien premier ministre qui jouissait de l’admiration de nombre de militants ne devrait pas sous-estimer l’attachement réel d’une bonne partie de la base de l’UMP à celui qui a été élu. Et les députés auraient grand tort de s’arroger le droit de réclamer un nouveau vote sans que les adhérents n’aient été associés à la consultation.

La meilleure façon de remercier nos électeurs de dimanche dernier et de les motiver pour dimanche prochain, c’est encore de faire la paix !

Il est encore temps !

 

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